ournit ses costumes ; Lagrange a du goût pour elle. Doucement : voici
Agnès
qui entre en scène ; Agnès, c’est Mlle de Brie, q
nge a du goût pour elle. Doucement : voici Agnès qui entre en scène ;
Agnès
, c’est Mlle de Brie, qu’on pourrait appeler belle
s et de ses peines ; si douce et si paisible, qu’à son âge, elle joue
Agnès
au naturel et qu’à soixante ans, quand elle voudr
lui-même, à grands cris, chercher la de Brie pour lui rendre la vraie
Agnès
. ARNOLPHE La besogne à la main ? c’est un bon té
. ARNOLPHE La besogne à la main ? c’est un bon témoignage. Eh bien !
Agnès
, je suis de retour du voyage, En êtes-vous conten
nête homme aussi. Les pousseuses de beaux sentiments, que les puces d’
Agnès
inquiétaient aussi furieusement, sont un peu apai
s leur confidence ; et le voilà qui conte qu’il est épris… de qui ? d’
Agnès
naturellement ; oui, d’un jeune objet, qu’entreti
; l’on rit davantage encore lorsqu’Arnolphe montant lui-même chercher
Agnès
, Alain, seul avec Georgette, lui explique ce que
te à Climène ; et Lysidas opine du bonnet. Chut ! Arnolphe reparaît ;
Agnès
le suit ; notre homme s’est à-propos rappelé son
l interroge doucement, et s’efforce même de prendre part à la peine d’
Agnès
, qu’émeut encore le trépassement du petit chat. S
lassique, avec un exorde insinuant. — Le monde est une étrange chose,
Agnès
! On prétend qu’un jeune homme est ici venu, que
e me les baiser il n’était jamais las ! — Ne vous a-t-il point pris,
Agnès
, quelque autre chose ? demande Arnolphe ; et voya
HE Quoi ? AGNÈS Pris… ARNOLPHE Heuh ! AGNÈS Le… A ce le, où s’arrête
Agnès
, comme effilée de ce qu’elle va dire, la chasteté
et il y a sur le théâtre des élégants tout prêts à tomber en syncope.
Agnès
cependant s’explique : ce le est un ruban ; un ru
e. — Tout s’est passé comme le voulait Arnolphe. Horace est confondu,
Agnès
lui a jeté la pierre, et le jaloux veut préparer
nne moitié de la salle ; la pièce continue, hardie, grosse, de verve.
Agnès
est rentrée, et voici Horace qui revient. Arnolph
a simplicité. L’amour est un grand maître : il a donné de l’esprit à
Agnès
. Cette pierre, ce grès, vous m’entendez bien ? A
c un mot de lettre est tombée à ses pieds. Une lettre ! une lettre d’
Agnès
! ne trouvez-vous pas cela plaisant, seigneur Arn
end qu’une chose : c’est qu’il avait bien raison de ne pas vouloir qu’
Agnès
apprît à écrire ; voilà à quoi lui sert cet art f
Le troisième, acte le laisse en cet état, sur le point d’entrer chez
Agnès
, pour voir sa contenance après un trait si noir.
arque plus fort que jamais, entré le commun publie, ravi des amours d’
Agnès
et passionnément désireux de savoir comment elle
ent d’affectation, la gaîté se communique et s’accroît. Arnolphe a vu
Agnès
et elle était tranquille : hé oui, tranquille ; e
s… Le nigaud ne sait rien. Il eût admiré bien davantage la sécurité d’
Agnès
s’il eût su que pendant qu’il était chez elle, ma
Horace, lui, était dans l’armoire, où, sur le point d’être surprise,
Agnès
, qui l’avait appelé du balcon, l’avait vivement e
du parler… et Horace lui en confie bien davantage ; ce soir il enlève
Agnès
; il y suffit d’une échelle, Agnès ouvrira la fen
bien davantage ; ce soir il enlève Agnès ; il y suffit d’une échelle,
Agnès
ouvrira la fenêtre, et tous deux prendront la vol
er aux ruses naïves d’une innocente ! Horace donc lui raconte comment
Agnès
est venue aussi voir s’il était mort ; et quelle
ns son allée, s’enveloppe le nez dans son manteau, et prend la main d’
Agnès
, qui ne le reconnaît point. Les deux enfants — il
é de cœur — se font de touchants adieux, qu’Arnolphe abrège en tirant
Agnès
par la manche… Horace s’en va ; et la grande scèn
ions que vous m’avez, les soins que j’ai pris de vous ?… — Oh ! comme
Agnès
le rabroue là-dessus ! Ne sait-elle pas bien qu’e
étique ; Arnolphe en a quarante-deux, il est absurde et ridicule ; et
Agnès
, qui l’a docilement écouté, dans les meilleures i
la bonne humeur de tous ; Arnolphe se relève exaspéré, fait enfermer
Agnès
, trahit Horace qui vient le prier d’intercéder po
re marie promptement Horace : le père y donne les mains, mais c’est à
Agnès
qu’il le marie ; et Agnès, par un de ces coups du
e : le père y donne les mains, mais c’est à Agnès qu’il le marie ; et
Agnès
, par un de ces coups du ciel qui se produisent to
oue d’ailleurs que la chose mérite d’être vue, à cause des naïvetés d’
Agnès
, et il conclut avec prudence : Voilà dès le com
s plaisanteries de la pièce roulent sur le ouf d’Arnolphe, et le le d’
Agnès
. Oh ! sur le le, nos gens sont intarissables. Ce
ondeur dans la générosité de l’École des Femmes. — Arnolphe, Horace,
Agnès
, sont des types impérissables, entrés pour jamais
duirait dix fois moins d’effet. Supposez que ce soit sous nos yeux qu’
Agnès
surprise enferme Horace dans l’armoire ; qu’y aur
pour la jeunesse ; en un mot, il est pour Horace, il est surtout pour
Agnès
, et contre Arnolphe, par conséquent. Cela n’a pas
onne foi d’ailleurs. Arnolphe a l’âge de Molière ; il est le tuteur d’
Agnès
; il l’aime ; il est jaloux ; il n’est pas aimé :
n’est pas aimé : cela. suffit : Arnolphe est Molière ; et sans doute
Agnès
est Armande, et, car il faut être logique, Horace
là qu’une rencontre, car rien ne diffère davantage que l’éducation d’
Agnès
et l’éducation d’Armande. On le sait, du reste, c
Sans doute il réfléchit, car on ne voit pas qu’il ait jamais terrifié
Agnès
ni le public de ces chaudières bouillantes dont A
minine, qu’il s’imagine pétrir à son gré, et à son usage. Il a acheté
Agnès
à quatre ans, comme un Turc, dirait Lisette, qui
e servante. Car le mariage, comme- il l’entend, c’est une clôture, et
Agnès
devrait se priver de ses cinq sens pour satisfair
rner à son profit la foi et la morale ; et il apprend le catéchisme à
Agnès
, comme Louis XV aux petites filles du Parc aux Ce
r les femmes mal vivantes. Et ce catéchisme sera l’unique entretien d’
Agnès
; elle y devra régler sa vie ; sans doute elle tr
nce de ce pauvre Horace par une trahison, et va de ce pas se venger d’
Agnès
en la jetant dans « un cul de couvent », — le mot
quer à son devoir Sans en avoir envie et sans penser le faire… ? Et
Agnès
effectivement. …Ne voit pas de mal à tout ; ce q
it ! Songez-y donc ! si vous le plaigniez il vous faudrait accuser :
Agnès
, cette âme exquise ! Ah ! ce serait pis qu’à là t
sur ce pauvre Holopherne si ; méchamment mis à mal par Judith ! — Car
Agnès
a mille raisons. : que m’avait pas Judith. Est-ce
mille raisons. : que m’avait pas Judith. Est-ce que vous en voulez à
Agnès
? Avez-vous ce courage ? Je vous en prie, laissez
peare a dit de la femme : « perfide comme l’onde », et moi je dirai d’
Agnès
: « claire comme l’eau de la source ». Dans la tr
mal fait. Ce ruban, c’est Arnolphe qui lui en avait fait présent ; et
Agnès
sait que ce n’est pas bien de redonner à d’autres
flagrant délit de mensonge. C’est un terrible juge que l’innocence !
Agnès
juge Arnolphe, et elle est d’autant plus sévère,
n’a joué Horace comme Delaunay. Ce charmant Horace, si bien fait pour
Agnès
, qui a cette candeur des jeunes hommes, la confia
du besoin d’en parler, si bon, si honnête, qui, devant l’ignorance d’
Agnès
, et les dangers où la fait se jeter la sottise d’
accompli du vraiment jeune homme, est un Delaunay. Et Delaunay épouse
Agnès
, avec qui il vivra heureux et aura. beaucoup d’en
t, butor il restera ; et d’ailleurs, si jamais Horace est négligent d’
Agnès
, l’Amour, ce grand maître, saura bien enseigner à
la plus parfaite des créations féminines de Molière. Henriette, c’est
Agnès
instruite. Elle a toutes les qualités charmantes
dont Arnolphe est si déconcerté au cinquième acte ; Henriette, comme
Agnès
, est née pour le ménage ; mais avec tout cela, el
; et, le sachant, elle s’en peut défendre : ce que ne pourrait faire
Agnès
. — Jugez ce qu’Agnès fût devenue, si Horace, ce q
le s’en peut défendre : ce que ne pourrait faire Agnès. — Jugez ce qu’
Agnès
fût devenue, si Horace, ce qui était possible, eû
it flétrir sa couronne virginale. Aucune âme ne perd à être éclairée.
Agnès
serait moins ingénue, mais toujours aussi chaste.
re, qui était trop pauvre pour la garder. Arnolphe a envoyé la petite
Agnès
loin de la ville, dans une sorte de couvent, et l
moment où Arnolphe va mettre ses projets à exécution et faire part à
Agnès
de ses intentions sur elle, un jeune homme, nommé
de véritables complices. Il les interroge avant de se retrouver avec
Agnès
; il entend bien contrôler ce qu’elle lui dira. C
aît lui-même la déraison et l’injustice. Aussi, lorsqu’il va parler à
Agnès
de l’épouser, aucune précaution ne lui paraîtra d
phe tant de ridicules soins ? Ce n’est même pas pour gagner le cœur d’
Agnès
, il n’y saurait prétendre ; c’est seulement pour
a, c’est la vérité même, l’amour est le privilège de la jeunesse. Et
Agnès
? Ah ! de ce côté, s’il est possible, la comédie
rivilège de la jeunesse, c’est à peu près la seule que nous verrons à
Agnès
, celle qui remplira et soutiendra son rôle d’un b
ra et soutiendra son rôle d’un bout à l’autre. Elle est un peu sotte,
Agnès
, bien petite fille. Aussi longtemps qu’Arnolphe a
es à Arnolphe ; qu’Arnolphe cherche à en profiter sans y réussir ; qu’
Agnès
, chaque fois, trouve une nouvelle ruse et commet
sion d’Arnolphe augmente, se développe, s’exaspère jusqu’au moment où
Agnès
retrouve son père qui la reprend à Arnolphe et la
Ve acte, qui termine la comédie et qui la résume. Arnolphe, en voyant
Agnès
le repousser opiniâtrement, tente un dernier effo
es et les transports. Ainsi il rentre dans l’esprit de la comédie. Et
Agnès
, comment répond-elle à cette déclaration désespér
un peu de pitié. Elle pourrait, je ne dis pas céder, mais s’adoucir.
Agnès
écrase Arnolphe de ce vers si charmant et si crue
lu que ces qualités fussent inutiles. Arnolphe a rendu des services à
Agnès
; ces services ne compteront pas. Arnolphe disait
elle ne voudra de toi à aucun prix. Et pourquoi Molière a-t-il fait d’
Agnès
une enfant abandonnée ? C’est qu’il a voulu qu’el
serait aperçu que l’Arnolphe qu’il connaît est en même temps celui d’
Agnès
et il ne l’eût pas pris pour confident. On ajoute
que les femmes n’aiment pas bien ça et qu’il n’y a rien d’étonnant qu’
Agnès
le trouve insupportable. Je n’ai rien à répondre.
uve insupportable. Je n’ai rien à répondre. Oui, il pourrait plaire à
Agnès
s’il était autrement, mais c’est ainsi qu’il doit
utrement, mais c’est ainsi qu’il doit être et il ne doit pas plaire à
Agnès
. Je passe tout de suite à la différence capitale,
au fond même de la question. On nous dit : si Arnolphe est berné par
Agnès
et si Horace la lui enlève, il n’a que ce qu’il m
u’il avait le devoir de lui donner ; qu’il ne s’en prenne qu’à lui si
Agnès
s’est trouvée sans résistance, sans un appui inté
e chose, n’est pas bien pire encore que ce qui arrive à Arnolphe avec
Agnès
? Et cependant Angélique est fille de noblesse, c
tteignait ainsi l’auteur et le comédien, on faisait coup double. Pour
Agnès
, ça été bien autre chose ; elle y a passé tout en
a les ridiculiser. Ne lui demandez pas une leçon morale ; il est avec
Agnès
contre Arnolphe, et cependant Agnès est bien un p
as une leçon morale ; il est avec Agnès contre Arnolphe, et cependant
Agnès
est bien un peu coupable ; il est avec Angélique
s mon exemple dans l’Ecole des Femmes de Moliere. ACTE II. Scene VI.
Agnès
. Oh, tant ! Il me prenoit & les mains, &
es baiser il n’étoit jamais las. Arnolphe. Ne vous a-t-il point pris,
Agnès
, quelque autre chose ? (La voyant interdite.) Ouf
point pris, Agnès, quelque autre chose ? (La voyant interdite.) Ouf.
Agnès
. Ouf.Hé ! il m’a.... Arnolphe. Ouf. Hé ! il m’a
uf. Agnès. Ouf.Hé ! il m’a.... Arnolphe. Ouf. Hé ! il m’a....Quoi ?
Agnès
. Ouf. Hé ! il m’a.... Quoi ?Pris.... Arnolphe.
.. Quoi ?Pris.... Arnolphe. Ouf. Hé ! il m’a.... Quoi ? Pris....Hé !
Agnès
. Ouf. Hé ! il m’a.... Quoi ? Pris.... Hé !Le....
Arnolphe. Ouf. Hé ! il m’a.... Quoi ? Pris.... Hé ! Le....Plaît-il ?
Agnès
. Ouf. Hé ! il m’a.... Quoi ? Pris.... Hé ! Le...
Je n’ose : Et vous vous facherez peut-être contre moi. Arnolphe. Non.
Agnès
. Non.Si fait. Arnolphe. Non. Si fait.Mon Dieu n
lphe. Non. Agnès. Non.Si fait. Arnolphe. Non. Si fait.Mon Dieu non.
Agnès
. Non. Si fait. Mon Dieu non.Jurez donc votre foi
. Si fait. Mon Dieu non.Jurez donc votre foi. Arnolphe. Ma foi, soit.
Agnès
. Ma foi, soit.Il m’a pris.... Vous serez en cole
. Ma foi, soit.Il m’a pris.... Vous serez en colere ? Arnolphe. Non.
Agnès
. Non.Si. Arnolphe. Non. Si.Non, non, non, non.
on, non, non. Diantre, que de mystere ! Qu’est-ce qu’il vous a pris ?
Agnès
. Qu’est-ce qu’il vous a pris ?Il.... Arnolphe, à
he, à part. Qu’est-ce qu’il vous a pris ? Il....Je souffre en damné,
Agnès
. Il m’a pris le ruban que vous m’aviez donné. A v
et, comme dans le Philosophe marié, s’il savoit ce qu’Horace a pris à
Agnès
, cette scene seroit bien moins plaisante, & l
Agnès, cette scene seroit bien moins plaisante, & les réponses d’
Agnès
seroient attendues avec bien moins d’intérêt. Le
te au théâtre, Arnolphe (c’est le vieillard), après un entretien avec
Agnès
dont la simplicité l’enchante, adresse cette apos
t sans contredit juste et parfaitement écrit ; mais à la suite, quand
Agnès
déclare à son tuteur qu’un jeune homme, malgré to
d’avoir perdu tous les soins qu’il a pris pour lui plaire lui-même ;
Agnès
lui répond : Vraiment, il en sait donc là-dessu
de la maligne influence ? Arnolphe a, pour se rassurer, l’innocence d’
Agnès
qui demanda un jour, Avec une innocence à nulle
acte, où Arnolphe, informé des visites que le jeune amant a faites à
Agnès
pendant son absence, veut savoir les particularit
ils. Arnolphe. Ne vous faisait-il point aussi quelques caresses ?
Agnès
. — Oh tant ! il me prenait et les mains et les br
de me les baiser il n’était jamais las. — Ne vous a-t-il point pris,
Agnès
, quel qu’autre chose ? — Il m’a… — Quoi ? — Pris…
, et plus on les déguise sous un langage exempt de leur souillure. «
Agnès
, si l’on en croit Molière, ne dit pas un mot qui
nseils de son ami. Aussi a-t-il bientôt lieu de s’en repentir, puisqu’
Agnès
, sa belle innocente, reçoit favorablement les vœu
ure dans la ville. Le jeune homme lui raconte toute son histoire avec
Agnès
, & vient ensuite très exactement lui faire co
sus des mesures qu’il croit infaillibles ; mais la jeune & simple
Agnès
, instruite par l’amour seul, les rend toutes inut
crainte que les gens qu’il est obligé de recevoir chez lui ne voient
Agnès
& ne deviennent ses rivaux. Voilà Moliere au-
re. Arnolphe, en riant. Et c’est ?... Horace, lui montrant le logis d’
Agnès
. Et c’est ?...Un jeune objet qui loge en ce logi
ayez bien vu Ce jeune astre d’amour de tant d’attraits pourvu ; C’est
Agnès
qu’on l’appelle. Arnolphe, à part. C’est Agnès q
traits pourvu ; C’est Agnès qu’on l’appelle. Arnolphe, à part. C’est
Agnès
qu’on l’appelle.Ah ! je creve ! Horace. C’est Ag
, à part. C’est Agnès qu’on l’appelle.Ah ! je creve ! Horace. C’est
Agnès
qu’on l’appelle. Ah ! je creve !Pour l’homme, C’e
? Sot ? Je vois qu’il en est ce que l’on m’a pu dire. Enfin l’aimable
Agnès
a su m’assujettir. C’est un joli bijoux, pour ne
se & à ses affaires. Moliere fait dire par son héros à la belle
Agnès
que les femmes mariées ont des devoirs très rigid
NÈS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Arnolphe. Le monde, chere
Agnès
, est une étrange chose. Voyez la médisance, &
ur ces méchantes langues, Et j’ai voulu gager que c’étoit faussement.
Agnès
. Mon Dieu ! ne gagez pas ; vous perdriez, vraimen
s perdriez, vraiment. Arnolphe. Quoi ! c’est la vérité qu’un homme...
Agnès
. Quoi ! c’est la vérité qu’un homme...Chose sure
té, Me marque pour le moins son ingénuité. (Haut.) Mais il me semble,
Agnès
, si ma mémoire est bonne, Que j’avois défendu que
ma mémoire est bonne, Que j’avois défendu que vous vissiez personne.
Agnès
. Oui, mais quand je l’ai vu, vous ignorez pourquo
t que moi. Arnolphe. Peut-être. Mais enfin contez-moi cette histoire.
Agnès
. Elle est fort étonnante & difficile à croire
ennui Qu’il me pût estimer moins civile que lui. Arnolphe. Fort bien.
Agnès
. Fort bien.Le lendemain, étant sur notre porte,
forcé. » Arnolphe, à part. Ah ! suppôt de satan ! exécrable damnée !
Agnès
. Moi ! j’ai blessé quelqu’un ? fis-je toute étonn
empoisonneuse d’ames ! Puisse l’enfer payer tes charitables trames !
Agnès
. Voilà comme il me vit & reçut guérison. Vous
sans la mettre sur le théâtre. Les propos qu’elle a tenus à la jeune
Agnès
deviennent plaisants dans une bouche innocente ;
rvi en grand maître, témoin la scene dans laquelle Arnolphe annonce à
Agnès
qu’il va l’épouser. Pourquoi y rions-nous d’un bo
isons une partie de la scene. ACTE III. Scene III. Arnolphe assis, à
Agnès
. Agnès, pour m’écouter, laissez là votre ouvrage
ne partie de la scene. ACTE III. Scene III. Arnolphe assis, à Agnès.
Agnès
, pour m’écouter, laissez là votre ouvrage ; Levez
ien ; Et jusqu’au moindre mot, imprimez-le vous bien. Je vous épouse,
Agnès
; &, cent fois la journée, Vous devez bénir l
ous devez bénir l’heur de votre destinée. . . . . . . . . Le mariage,
Agnès
, n’est pas un badinage : A d’austeres devoirs le
. Songez qu’en vous faisant moitié de ma personne, C’est mon honneur,
Agnès
, que je vous abandonne ; Que cet honneur est tend
des femmes, il n’y a qu’une femme, et encore c’est une petite fille,
Agnès
, dont le nom est resté proverbe. Le sujet qui par
es, sans compter vos propres robes et vos propres, chapeaux. Eh bien!
Agnès
... je ne dis pas qu’elle ne soit pas d’entre vous
mais elle n’aurait qu’une pauvre demi-voix au chapitre. Ce n’est pas
Agnès
qui va au spectacle, on l’y mène, et quand la dam
pas Agnès qui va au spectacle, on l’y mène, et quand la dame qui mène
Agnès
fait tant que d’acheter place au miroir, soyons j
ue d’acheter place au miroir, soyons justes, ce n’est pas pour y voir
Agnès
toute seule. D’où il suit qu’en matière de succès
, ou la Petite Bête elle-même, la jolie petite bête en espalier après
Agnès
? Non, en vérité ! non, Alors, on peut bien le pen
une trouvaille : la perle dans sa nacre, l’ingénue à toute outrance,
Agnès
dont la naïveté fait feu au moindre choc, Agnès d
nue à toute outrance, Agnès dont la naïveté fait feu au moindre choc,
Agnès
dont l’ignorance éclaire et qui a plus d’esprit d
Sorbonne, enfin tout ce qui s’ensuit étaient en germe dans le rôle d’
Agnès
. Ceux qui vous diront cela auront plus d’esprit q
e au commencement de 1663. Mademoiselle de Brie fut chargée du rôle d’
Agnès
, et le conserva, dit-on, jusqu’à l’âge avancé où
r à lui de sa nouvelle science. Voilà les personnages d’Arnolphe et d’
Agnès
; voilà, pour dire vrai, tout le sujet de L’École
orace avec Arnolphe ne pouvaient se passer dans la maison habitée par
Agnès
; et cependant c’est dans cette maison même que s
lphe, il venait d’épouser la Béjart, qui était presque aussi jeune qu’
Agnès
, mais, à la vérité, n’était pas aussi ingénue. Le
ion de la vertu. S’il était vieux, imbécile et maussade, l’aversion d’
Agnès
pour lui serait toute naturelle, et il n’en résul
t que de son faux calcul, et elle en est la juste punition. Le rôle d’
Agnès
n’est point inférieur à celui d’Arnolphe. Dans ce
n amant en abuse. La leçon est peut-être plus forte et plus complète.
Agnès
est simple ; mais elle n’est point idiote ; elle
onditions de la fable comique exigeaient ce changement. Il fallait qu’
Agnès
, échappant à la passion tyrannique d’Arnolphe, de
on les femmes peuvent-elles tirer de la pièce ? de se comporter comme
Agnès
, si elles sont ingénues comme elle ? Il en est pe
titre de ces Maximes du mariage dont Arnolphe fait faire la lecture a
Agnès
? ce titre alors, au lieu de donner une idée du s
teur, comme directeur. Mademoiselle de Brie joua d’original le rôle d’
Agnès
dans L’École des femmes, et son succès y fut si g
une actrice de quarante-deux ans que Molière aurait confié le rôle d’
Agnès
dans L’École des femmes, jouée en 1662. Il y a là
un sait qu’il venait d’épouser Armande Béjart, presque aussi jeune qu’
Agnès
. Je n’ai pas à rappeler les mésaventures conjugal
ne remplace pas la jeunesse. Je ne crois pas que dans le personnage d’
Agnès
il ait voulu peindre Armande Béjart ; le bon sens
êt, c’est qu’il est ridicule à son insu, c’est qu’il aime sincèrement
Agnès
et ne s’aperçoit pas que son affection ne peut êt
je ne suis pas si sot qu’on pourrait le croire. Je sais très bien qu’
Agnès
ne m’aimera jamais, qu’elle m’échappera, que ma m
comédie. Si Arnolphe trompé sait qu’il est justement trompé, pourquoi
Agnès
, chargée d’un rôle d’ingénue, n’imiterait-elle pa
emmes, l’ingénuité de mon personnage n’a rien de commun avec moi ? Si
Agnès
prenait ce parti, elle ne serait pas plus loin de
e de reconnaître que Mlle Emilie Dubois, chargée maintenant du rôle d’
Agnès
, ne commet pas cette bévue, et accepte franchemen
n sont rien moins que pudiques ! Convenez surtout que ce petit rôle d’
Agnès
est peut-être le rôle le plus égrillard du théâtr
oi dire, et ne vous emportez pas ; n’est-il pas vrai que cette petite
Agnès
n’a rien de naïf, et que cette enfant est très av
Et moi, cependant, témoin des pressentiments égrillards de la petite
Agnès
, vous ne voulez pas que je m’attriste quand je vi
pas chercher, uniquement dans la loge des portières parisiennes, les
Agnès
et les Iphigénies ; et enfin, pour dernier argume
l y a déjà un fort longtemps, mon cher Henri, que dans ce même rôle d’
Agnès
débutait une petite fille plus jeune encore que l
ébutait une petite fille plus jeune encore que la débutante d’hier. L’
Agnès
en question était maigre et pâle ; elle avait les
ous la faites passer de L’École des femmes à L’Épreuve nouvelle, de l’
Agnès
qui se défend à l’Agnès qui attaque, des sentimen
L’École des femmes à L’Épreuve nouvelle, de l’Agnès qui se défend à l’
Agnès
qui attaque, des sentiments bourgeois aux sentime
le ; de même qu’Arnolphe, dans L’École des Femmes, en voulant faire d’
Agnès
une sotte, en fait une fille de sens, qui aura pl
rs pour détruire tout ce bel ouvrage. Au retour d’Arnolphe, la simple
Agnès
est amoureuse ; ses honnêtes gardiens ont reçu de
nt qu’il aura le dessous. Il essaye d’abord d’un sermon de morale sur
Agnès
. Il lui fait peur des damoiseaux, des chaudières
l’a tirée : il pense la toucher, et il ne fait que rendre plus doux à
Agnès
, par la comparaison, le souvenir des tendresses d
uoique blessé au plus vif de sa vanité et un peu au cœur, car il aime
Agnès
, il s’aveugle sur ses ressources, sur son expérie
orace qui monte à l’échelle de corde, et qu’Arnolphe, de la fenêtre d’
Agnès
, dirige la bastonnade, la jeune fille s’échappe,
ère termine la pièce par un dénouement postiche, qui fait retrouver à
Agnès
un père dans un personnage venu d’Amérique, et un
des Maris, et cet honnête couple auquel Arnolphe a confié la garde d’
Agnès
, en sont les ébauches. Les mœurs romanesques de l
son aversion16, y abondent. J’aimerais mieux Arnolphe muet, tandis qu’
Agnès
lui raconte les intrigues de la vieille entremett
use et les visites d’Horace, que son dépit à haute voix en présence d’
Agnès
, qui est censée ne rien entendre. Les monologues,
ue nous nous faisons de la jeune fille. Elle n’a ni cette ingénuité d’
Agnès
, qui vient de l’ignorance, ni l’ingénuité trompeu
des Femmes de Moliere. Arnolphe, ou M. de la Souche, est amoureux d’
Agnès
. Pourquoi rit-on des tours qu’Agnès lui joue ? po
u M. de la Souche, est amoureux d’Agnès. Pourquoi rit-on des tours qu’
Agnès
lui joue ? pourquoi se moque-t-on des soins inuti
aloux, de ses déclarations, de ses soupirs ? Parcequ’il est vieux, qu’
Agnès
est jeune ; & que le mot d’amour, toujours ri
moin cette tirade qui fait rire aux éclats quand Arnolphe la débite à
Agnès
, & qui, sans en changer un seul mot, deviendr
amour que j’ai pour toi, Et, me voyant si bon, en revanche, aime-moi.
Agnès
. Du meilleur de mon cœur, je voudrois vous compla
mme. Pourquoi le spectateur s’intéresse-t-il si vivement en faveur d’
Agnès
& de l’amant qu’elle aime ? Et pourquoi desir
me fais appeller Monsieur Caritidès. 13. Personnages de la fausse
Agnès
, ou le Poëte Campagnard, comédie en trois actes &
t et de comique. La scène sixième du deuxième acte, entre Arnolphe et
Agnès
, admirable pour la vérité, le plaisant et le cont
lui dit tout ; la deuxième scène du troisième acte, entre Arnolphe et
Agnès
, où il lui explique les devoirs du mariage ; la q
; la quatrième du deuxième acte, où Horace lui confie la manière dont
Agnès
lui a fait parvenir sa lettre, sont des modèles d
du cinquième acte, où Arnolphe cherche ridiculement à plaire à cette
Agnès
, contre laquelle il est furieux ; enfin toute la
à faire un hymen qui lui déplaît, & qu’on lui permette d’épouser
Agnès
. Arnolphe, qui est amoureux d’Agnès, exhorte au c
amp; qu’on lui permette d’épouser Agnès. Arnolphe, qui est amoureux d’
Agnès
, exhorte au contraire le pere d’Horace à ne pas s
iompher de son rival, est obligé de lui céder sa maîtresse ; & qu’
Agnès
& Horace, qui se croient perdus, voient tout
L’École des femmes que nous apparaît, innocente et bien clairvoyante,
Agnès
, tourment du seigneur Arnolphe, et le châtiment d
tourment du seigneur Arnolphe, et le châtiment de sa jalouse humeur.
Agnès
est une enfant qui sera bientôt très habile à se
te la comédie de L’École des femmes appartient à la cruelle naïveté d’
Agnès
, à la sottise habile de son tyran. Rien que le ré
n l’a saluée, est une torture ineffable pour son misérable gardien :
Agnès
. J’étais sur le balcon à travailler au frais, Lor
révérence aussi de mon côté. Qui dirait, au récit charmant de cette
Agnès
, naïve autant que Charlotte et Mathurine, que tou
uel dramaturge avec Don Juan ! Enfin, quel charmant peintre de genre,
Agnès
, la jeune et charmante fille, aussi touchante que
irable des filles ; c’est qu’au contraire, dans le rôle si charmant d’
Agnès
de son École des femmes, il s’est appliqué à fair
eût demandé, Que pour le secourir, j’aurais tout accordé. Le rôle d’
Agnès
est une des plus charmantes créations de Molière.
e indulgente prudence peut seule modérer et diriger l’épanouissement.
Agnès
se plaint à Arnolphe lui-même de l’état d’ignoran
Je ne veux plus passer pour sotte si je puis. Cette douce figure d’
Agnès
a plus d’une sœur dans l’œuvre de Molière. Marian
un homme qui lui fait du mariage la peinture suivante : Le mariage,
Agnès
, n’est pas un badinage6 …………………………………………… Votre
Mais toutes ces précautions et toute cette morale n’ont pu empêcher
Agnès
d’être remarquée par le jeune Horace. Celui-ci es
e et là-dedans remue Certain je ne sais quoi dont je suis tout émue.
Agnès
a bien plus de penchant à le croire ; elle le cro
c’est une lutte d’esprit et de ruse où l’homme doit être vaincu. Mais
Agnès
n’est ni rusée, ni perverse. Arnolphe s’est perdu
errous. Malheur au mari à qui sa femme aurait le droit de dire, comme
Agnès
: Vous m’avez fait en tout instruire joliment12
pas. Nous ne saurions nous accommoder d’une femme élevée à la façon d’
Agnès
. L’ingénue ou la niaise n’est pas notre fait ; je
es ne sont pas non plus naturellement niaises ; la prétendue bêtise d’
Agnès
est le crime d’Arnolphe, et ses fautes ont leur e
des Femmes, produisent le délicieux épanouissement de la jeune âme d’
Agnès
443. Même dans une pièce de commande écrite en qu
jamais à s’en plaindre : Célie, Hippolyte, Lucile, Elvire, Isabelle,
Agnès
, Lucinde, Eliante, Mariane, Elise, Julie, Eriphil
onter d’abord sa passion à Arnolphe, au risque de perdre à jamais son
Agnès
450. Dans F Etourdi, le Dépit amoureux, l’Amour m
; voir la traduction de Scarron dans ses Nouvelles tragi-comiques), l’
Agnès
, n’apprend d’un amant brutal que la pratique sens
M. de la Souche qui s’est efforcé systématiquement d’abêtir la pauvre
Agnès
. « N’est-ce pas », dit Horace :
esprit étouffer la clarté ? Nous sommes pris de pitié en entendant
Agnès
reprocher à Arnolphe (au moment où il ose lui rap
empresserons-nous d’applaudir avec Molière à la victoire de la pauvre
Agnès
sur Arnolphe, son oppresseur et son tyran. On sai
it, dès l’enfance, à l’honneur de sa couche. Il croit toucher au but.
Agnès
ne sait rien, demande si l’on fait les enfants pa
. C’est encore au fond d’un petit couvent qu’on s’est chargé d’abêtir
Agnès
sur l’ordre d’Arnolphe. Cette fois, rien ne vient
oreille 333 ; les pudibonds se sont indignés de la scène où la pauvre
Agnès
dit presque, et fait penser une obscénité, à prop
rigine et de ses droits ; en sorte qu’après la lecture de la lettre d’
Agnès
, il n’est personne qui ne dise avec Horace : Mal
’autre École ; d’honnêtes amants qui enlèvent et épousent Isabelle et
Agnès
; mais qui ne sent que la leçon va plus loin, et
Horace, lorsqu’il voudra retirer, selon le droit des amants, la jeune
Agnès
des mains de son jaloux. Les vieillards de Molièr
vère et jaloux, on n’a pas le courage de la condamner. Quand la jeune
Agnès
, de l’Ecole des Femmes, préfère le vif et spiritu
i du théâtre, tantôt se traduira par les espiègleries d’Isabelle et d’
Agnès
, tantôt par le bon sens de ses servantes, et rece
Léonor. De toutes les filles de Molière, Isabelle est la plus hardie.
Agnès
, qu’on peut regarder comme sa sœur jumelle, est m
s, qu’on peut regarder comme sa sœur jumelle, est moins aventureuse ;
Agnès
ne fait que répondre aux avances d’Horace ; Isabe
nolphe atteint au cœur d’un véritable amour, et se jetant aux pieds d’
Agnès
en homme désespéré. Il y a dans ce caractère quel
se qui font oublier la singularité plaisante du personnage. Arnolphe,
Agnès
et le jeune Horace sont d’une vérité saisissante.
ine qu’une fille sans biens sera trop heureuse de l’avoir pour époux.
Agnès
, dans son ignorance des choses du monde, est plei
du galant en font une femme aussi espiègle, aussi rusée qu’une autre.
Agnès
ressemble à cette fleur exotique qui se développe
Arnolphe vient des champs, et désire savoir. Si, depuis son absence,
Agnès
s’est bien portée. « Hors les puces, la nuit, qui
bien portée. « Hors les puces, la nuit, qui m’ont inquiétée, » Répond
Agnès
. Voyez quelle adresse à l’auteur, Comme il sait f
u’au mariage, s’informent si les enfants se font par l’oreille, comme
Agnès
le demande à Arnolphe. Henriette, la charmante am
le déguisement d’un amant en jardinier, et Destouches, dans la Fausse
Agnès
, paraît avoir emprunté ce ressort à Dancourt ; un
idicule inhérent au vice ou à la passion ; —à l’amour d’Arnolphe pour
Agnès
, car si Arnolphe aimait une femme d’âge mûr, tout
eunes filles, il les peint sans adresse : il les fait niaises, comme
Agnès
, ou insignifiantes, comme Marianne ou Elise, ou t
e nature, les Martine et les Nicole, son Chrysale et sa Mme Jourdain,
Agnès
, Alceste, son Henriette, avec quelle sympathie ne
arier le vœu. Elevée Dans un petit couvent, loin de toute pratique,
Agnès
n’a rien pour elle que d’être la jeunesse, l’amou
ement à celui de sa perruque blonde, qui soit d’ailleurs plus digne d’
Agnès
. Il est jeune comme elle, comme il est naïf, et c
s, comme dans ces quatre vers de l’Ecole des Femmes où Horace dépeint
Agnès
à Arnolphe : Simple, à la vérité, par l’erreur
ait, ne connaît pas encore, à ce moment de l’action, pour le tuteur d’
Agnès
, — et le second qui a Agnès. Voici un autre exemp
à ce moment de l’action, pour le tuteur d’Agnès, — et le second qui a
Agnès
. Voici un autre exemple. C’est Elmire qui s’adres
en qu’il la croie ignorante, en sait plus qu’il ne croit, ainsi que l’
Agnès
de la dernière, qui joue, aussi bien que lui, le
e-même. Ces endroits ne se rencontrent pas seulement dans ce que joue
Agnès
, mais dans les rôles de tous ceux qui jouent à ce
Des imitations. Molière doit au burlesque Scarron les révérences d’
Agnès
, le sermon d’Arnolphe, la Matrone et ses discours
à la Souche, qu’il ne connaît que sous le nom d’Arnolphe, tout ce qu’
Agnès
et lui imaginent pour le tromper ; mais le maître
ête à son rival l’argent qui doit lui servir à séduire les gardiens d’
Agnès
; et ce trait, Molière ne le doit qu’à son génie.
, témoin, comme nous l’avons déjà remarqué, la naïveté de l’innocente
Agnès
, avec les ruses et les efforts d’Arnolphe, pour c
Les trois principaux personnages de la pièce sont : Arnolphe, Horace,
Agnès
. Avant de déterminer la manière de les rendre, ne
nfin, entraîné hors de lui-même par les coups sensibles que lui porte
Agnès
, aigri par l’ingénuité avec laquelle ses reproche
aussi fort qu’il le désire, au moins indique-t-il juste33. Le rôle d’
Agnès
serait-il aussi difficile que celui d’Arnolphe ?
e là pour jouer le rôle en idiotes ; elles le sont tant que le cœur d’
Agnès
n’a point parlé ; mais une fois que les soins d’H
t que Molière n’a pas oublié de prendre cette précaution pour celui d’
Agnès
; témoin ces vers : Simple, à la vérité, par l’e
n’est point de cœur qui se pusse défendre. Disons mieux : le rôle d’
Agnès
est tout entier dans la lettre qu’elle écrit à so
olière : « La demoiselle de Brie, qui avait joué d’original le rôle d’
Agnès
, l’avait, à près de soixante ans, cédé à une jeun
prit assez juste, pour faire un bon choix ; que, touché des charmes d’
Agnès
, il admire encore plus la simplicité, la candeur
ni n’alarme. Molière dit, que pour ne pas gâter la bonté naturelle d’
Agnès
, il l’entoure de gens tout aussi simples qu’elle
emple, qu’Arnolphe porte une perruque ou non, lorsque, pour attendrir
Agnès
, il lui dit : Veux-tu que je m’arrache un côté d
e inconvenance de la plus grande absurdité. Arnolphe, loin de toucher
Agnès
, semble n’avoir voulu que la faire rire. On se pe
e ire , les vers dans lesquels Arnolphe veut persuader à l’innocente
Agnès
, qu’on enfile tout droit le grand chemin d’enfer
inin, cherche à faire curée. Arnolphe n’a-t-il pas besoin d’alarmer
Agnès
, et l’auteur ne doit-il pas préparer le spectateu
Dieu vous garde et vous veuille bénir ! La vieille qui veut séduire
Agnès
, lui dit, en l’abordant : Mon enfant, le bon Die
chercher dans leur tête une simplicité qui prouvât bien l’ignorance d’
Agnès
, et s’ils disaient ensuite, non d’un ton assuré,
critiquée, ne le serait plus, je pense. 34. Encore un conseil à nos
Agnès
; il est bon de les prévenir qu’en dépit de l’usa
euse même, celle d’avoir ordonné, dans le petit couvent où il a placé
Agnès
, d’employer tous les soins « Pour la rendre idio
rainte, les humiliations, la tyrannie. Horace s’est adressé au cœur d’
Agnès
par l’affection, et il a fait naître de suite en
remarquable. C’est en vain qu’Arnolphe, après s’être aliéné le cœur d’
Agnès
, cherche à le saisir par des protestations amoure
à se l’attacher. Molière exprime cette vérité par la réponse que fait
Agnès
aux sollicitations passionnées de son tuteur : «
st fort méchant : quand on l’attaque, il se défend. » (La Fontaine.)
Agnès
et Isabelle, en trompant leurs tuteurs pour évite
e ses folles espérances, peut bien, dans la colère qui l’anime contre
Agnès
, anathématiser toutes les femmes en ces termes :
rtir de sa bouche que des erreurs et des extravagances ; et en effet,
Agnès
, à qui s’adresse surtout cette accusation, n’est
vaste ni l’instruction la plus étendue. Avec cette science, la jeune
Agnès
donne à Arnolphe une excellente leçon en lui disa
té le passage où Arnolphe essaye trop tard de conquérir l’affection d’
Agnès
par des paroles amoureuses, M. de Laprade ajoute
. On reste frappé d’admiration devant la grâce naïve et l’ingénuité d’
Agnès
, devant les séduisants caractères de ses jeunes a
e rôle d’Arnolphe de l’École des femmes, l’a-t-il peinte dans celui d’
Agnès
? On l’a dit, mais, si cela était, la lune de mie
un homme se représente lui-même sous les traits du grotesque tuteur d’
Agnès
et se bafoue aussi cruellement ? Molière, enfin,
pirituelle et hardie, ressemblait encore moins à la timide et passive
Agnès
. On invoque des analogies ; ainsi l’histoire d’Ag
imide et passive Agnès. On invoque des analogies ; ainsi l’histoire d’
Agnès
, remarquée par Arnolphe dès l’âge de quatre ans,
uedoc aux soins d’une honnête et sûre famille. Comme si l’éducation d’
Agnès
, tenue dans l’ignorance de tout, « rendue idiote
mpitoyables railleries contre les époux et les tuteurs confiants ! Et
Agnès
? Peut-on ne pas aimer sa naïve ignorance, les in
uances délicates entre l’innocente et spirituelle Isabelle, la simple
Agnès
, l’aimable Éliante, l’intéressante Marianne, la m
retraite du théâtre, ses camarades l’ayant engagée à céder son rôle d’
Agnès
à mademoiselle du Croisy, et cette dernière s’éta
juger des acclamations qu’elle reçut ; et ainsi elle garda le rôle d’
Agnès
jusqu’à ce qu’elle quittât le théâtre. Elle le jo
une actrice de quarante-deux ans que Molière aurait confié le rôle d’
Agnès
? Cela est-il probable ? M. de Tralage, contempor
me dira : mais non ! Ce que le duel Arnolphe-Agnès démontre, c’est qu’
Agnès
ne peut pas souffrir Arnolphe précisément parce q
a condition d’être intellectuelles elles-mêmes, Arnolphe, en retenant
Agnès
dans l’ignorance, a écarté la seule chance qu’il
eule chance qu’il eût de pouvoir être aimé ; que, s’il avait instruit
Agnès
il le serait peut-être comme l’Ariste de l’École
plus confirmée encore, si, à Arnolphe, non aimé parce qu’il a laissé
Agnès
à l’état de nature, était opposé un homme de son
e qui dans l’École des femmes est vaincu. On me dira que d’autre part
Agnès
aussi est un égoïsme féroce et qu’elle est victor
uttant l’une contre l’autre comme quand il s’agissait d’Arnolphe et d’
Agnès
: passion de possession chez Dandin, passion d’in
dra : « Il suit la nature pour son compte ; mais il la contrarie dans
Agnès
! » — Mais c’est le contraire ! Il ne contrarie
s ! » — Mais c’est le contraire ! Il ne contrarie pas la nature dans
Agnès
, il la laisse dans sa nature et c’est précisément
e, les Martine et les Nicole, son Chrysale et sa Madame Jourdain, son
Agnès
, son Alceste, son Henriette, avec quelle sympathi
nne nature, mais qu’ils ont des façons bien différentes de la suivre.
Agnès
est dans le sens de la nature par sa stupidité et
bien, il a eu ce sentiment tout jeune. Car il n’a que quarante ans et
Agnès
en a seize, et c’est quand elle en avait « quatre
ui ne « sache que prier Dieu, l’aimer, coudre et filer ». Il a confié
Agnès
enfant à des religieuses avec instruction « de la
i cet instrument de terreur dont il a besoin. II a soin de rappeler à
Agnès
que c’est une redoutable chose que de ne pas remp
omme, ce qui est ce qu’il y a de plus naturel et de plus raisonnable.
Agnès
est la fille de la nature comme sa voulu Arnolphe
t la petite fille qui parle, chose juste étant donnée la manière dont
Agnès
a été élevée et chose qui montre que l’éducation
ésaccord que je viens de dire. L’effrayant c’est qu’on ne sait pas si
Agnès
est bonne et qu’il se peut très bien qu’elle ne l
aussi d’être cultivée pour être réellement, et l’éducation qu’a reçue
Agnès
, en ne développant point la bonté, ayant pu la tu
t où elle est engagée et qui l’intéresse. Arnolphe, quand il s’agit d’
Agnès
et à l’égard d’Agnès, est d’une dureté incroyable
et qui l’intéresse. Arnolphe, quand il s’agit d’Agnès et à l’égard d’
Agnès
, est d’une dureté incroyable ; mais là où Agnès n
’Agnès et à l’égard d’Agnès, est d’une dureté incroyable ; mais là où
Agnès
n’est pas en question ni la considération d’être
s quelque chose de trop comique et de trop outré lorsqu’il explique à
Agnès
la violence de son amour avec ces roulements d’ye
oujours un amour qui passe jusqu’à la fureur et le porte à demander à
Agnès
si elle veut qu’il se tue, ce qui n’est propre qu
et gardien tout ensemble d’un sérail bourgeois, et il est logique qu’
Agnès
le trompe avec le cynisme qui ressortit à sa stup
ien froide. ACTE V. Scene derniere. Enrique reconnoît sa fille dans
Agnès
, & s’écrie : Je n’en ai pas douté d’abord qu
essé d’être émue. Ah ! ma fille, je cede à des transports si doux !
Agnès
ne répond rien à ce propos touchant, & ce n’e
ne bonne part sur la célèbre ingénue de L’École des femmes, sur celle
Agnès
, dont l’ingénuité cache des abîmes de machiavélis
n à son père ce qu’elle a vu ! Elle en sait déjà presque plus long qu’
Agnès
qui, à seize ans, sait à peine lire, et a été éle
ait infiniment plus facile de jouer au plus fin avec Célimène qu’avec
Agnès
. On nous a célébré, comme un type de vertu et d’h
lphe à tant de lâcheté et à tant de bassesse, qu’il va jusqu’à dire à
Agnès
, si elle veut consentir à l’épouser : Ta forte p
lée, mais bornée, qui ne s’exerçait que d’un seul côté. Armande était
Agnès
quand Molière l’épousa ; une fois mise en présenc
ée par lui ; c’est précisément ainsi qu’Arnolphe forme, pétrit, élève
Agnès
pour en faire sa femme. Mais voici la merveille :
n comédie, c’est du côté d’Arnolphe qu’il met les torts, et du côté d’
Agnès
les excuses, et, de cet Arnolphe, il fait le type
onnaissez. Je vous rappelle la situation : Arnolphe, qui veut épouser
Agnès
, lui explique tout l’honneur que ce sera pour ell
Songez qu’en vous faisant moitié de ma personne, C’est mon honneur,
Agnès
, que je vous abandonne ; Que cet honneur est tend
ce35. Tout cela, cette « blancheur de lys », qu’Arnolphe prédisait à
Agnès
, si elle était femme fidèle, ce « charbon noir »
encore de ce temps-ci. Mais ce n’est pas tout. Arnolphe donne aussi à
Agnès
, comme Gorgibus à sa fille, un livre sain et bon
auraient fort réjoui le cœur d’Arnolphe, qui enseigne si doctement à
Agnès
que lui est très beau, que cela suffit, qu’elle d
l, et à vous le dire un peu tard ; vous cherchez une fiancée, quelque
Agnès
naïve, innocente et honnête, pour laquelle vous n
que de l’École des femmes, au sujet de la scène où Arnolphe interroge
Agnès
sur ce que son galant lui a pris : « il y a là, d
ulements d’yeux et des contorsions du pauvre homme, lorsqu’il jette à
Agnès
, dans un transport d’amour et de rage, cette ques
ment d’action, et de consister toute en des récits que vient faire ou
Agnès
ou Horace. À cette critique spécieuse, Uranie rép
fait arriver sous nos yeux ce qu’il fait raconter ? Dans le récit où
Agnès
explique à son tuteur comment elle a fait la conn
rtent de sa bouche, sur la valeur dramatique des récits d’Horace et d’
Agnès
, sur le caractère propre de l’art et du génie de
fs. Il y a la naïveté sublime et la naïveté familière. Les naïvetés d’
Agnès
sont de ce dernier genre. Le fameux qu’il mourût
parmi vous Et mes maris trompés et mes amans jaloux ? Des Josse, des
Agnès
l’espèce est-elle éteinte ? Trissotin n’est-il pl
lui fait part de son mariage prochain avec une jeune fillette nommée
Agnès
. L’autre s’étonne. Arnolphe a quarante-deux ans,
et morale qu’il a lentement imprimé dans cette jeune cervelle. Elle,
Agnès
, elle n’a rien pour résister à tout cela, rien, a
uste le contrepied du parti auquel il s’est arrêté. Il aurait donné à
Agnès
une éducation très complète et très raffinée. C’e
’instinct naturel. Qu’a fait cet imbécile d’Arnolphe ? Il a dépouillé
Agnès
de tout ce qui n’était pas l’instinct. Agnès est,
rnolphe ? Il a dépouillé Agnès de tout ce qui n’était pas l’instinct.
Agnès
est, pour ainsi dire, une âme toute nue. En la se
versé sous ses yeux, à son grand étonnement, à sa grande indignation.
Agnès
aime, et, tout naturellement, elle aime un jeune
mour se venge ; et il se venge doublement. Car, outre qu’il inspire à
Agnès
une tendresse profonde pour un jeune muguet, il a
dron. Remarquez-le, s’il vous plaît. Arnolphe, au début, n’aime point
Agnès
. Elle lui plaît, cela va sans dire. Mais il voit
mour bien vif ni bien brûlant. Ce même amour, Arnolphe l’a gardé pour
Agnès
devenue jeune fille. Il s’y est attaché davantage
e l’on élève en vue d’un certain dessein. Arnolphe aime bien plus, en
Agnès
, son idée fixe réalisée que la femme elle-même. M
couvrait les défaillances de l’âge, et Mme de Sabran n’était pas une
Agnès
. Chateaubriand ne jouissait pourtant point sans i
lanc, triompher de ces deux forces. 23 août 1886. II. Arnolphe et
Agnès
Il n’est point ridicule qu’un homme de quaran
. De bonne foi, quelle est la femme qui aimerait Arnolphe ? Il traite
Agnès
avec le mépris qu’il a pour tout le sexe en génér
nt de la sorte il prétende en être aimé. L’événement lui donne tort ;
Agnès
se prend tout naturellement d’amour pour Horace ;
s injures, tussent-elles vraies ! » Point du tout, il s’irrite contre
Agnès
, contre Horace, et contre ses serviteurs qui n’en
e. C’est au moment même où il va se livrer pieds et poings liés à son
Agnès
, qu’il s’écarte pour se prouver à lui-même qu’il
et de la crainte ; vous l’êtes plus encore à présent. Vous proposez à
Agnès
de vous arracher un côté de cheveux. Que voulez-v
noble qu’on sentait bien que ce n’était point une naïve et innocente
Agnès
, qui parlait ainsi par ignorance et sans trop sav
uel type charmant que l’aimable Henriette ! Elle n’a ni l’ingénuité d’
Agnès
, qui vient de l’ignorance, ni cette ingénuité tro
fille ne sût rien de rien, tout comme Arnolphe s’est évertué à rendre
Agnès
idiote autant qu’il se pourrait. Tous deux sont t
un grand maître, éveille l’imagination d’Angélique tout comme celle d’
Agnès
et leur ouvre l’esprit à toutes deux. Mais c’est
le but qu’elles se proposent ! Comme nous sommes loin de cette brave
Agnès
qui dit avec simplicité : Vous avez là-dedans bi
peu qu’on en dit, parce que l’on est d’accord avec l’auteur pour ôter
Agnès
des mains d’Arnolphe, n’importe comment et la don
Que cela est vrai! Ainsi; lorsqu’on voit Arnolphe, bien convaincu qu’
Agnès
aime Horace, faire aux pieds d’une enfant cent ex
femme, il est avec elle dans le même cas que le jaloux Arnolphe avec
Agnès
: il ne lui reste pas même le droit de faire des
une des sources du comique de la pièce, que cette ignorance ingénue d’
Agnès
, qui fait très naïvement des aveux qui mettent Ar
n sent qu’il est impossible qu’elle réponde autrement. Tout ce rôle d’
Agnès
est soutenu d’un bout à l’autre avec la même perf
ne jeune innocente, et d’un jeune éventé ; le caractère inimitable d’
Agnès
; le jeu des personnages subalternes, tous formés
trouvé le secret de varier ce qui paraît uniforme. Les traits naïfs d’
Agnès
ingénue et spirituelle, qui ne pêche contre les b
mélancolique, Surtout par les simplicités, Ou plaisantes naïvetés, D’
Agnès
, d’Alain ; et de Georgette, Maîtresse, valet et s
en qu’il la croie ignorante, en sait plus qu’il ne croit, ainsi que l’
Agnès
de la dernière, qui joue, aussi bien que lui, le
-même : ces endroits ne se rencontrent pas seulement dans ce que joue
Agnès
, mais dans les rôles de tous ceux qui jouent à ce
ère par une reconnaissance. Les ruses innocentes et les aveux naïfs d’
Agnès
sont pleins de charmes ; les confidences impruden
i pas à faire sentir combien il est improbable qu’Arnolphe, qui tient
Agnès
à ce point renfermée, s’entretienne souvent avec
evrait aller le chercher dans sa maison, et non pas devant la porte d’
Agnès
, où il le rencontre toujours sans que cette circo
demeurant si bon. — Et quand il fait agenouiller Arnolphe aux pieds d’
Agnès
, qu’il humilie devant cette petite fille toute la
qu’il n’entend nous faire pleurer quand il jette Arnolphe aux pieds d’
Agnès
, il ne veut nous indigner ni nous gonfler le cœur
faire rire, comme tous les jaloux de comédie, comme Arnolphe joué par
Agnès
, comme Bartholo joué par Rosine ; comme Georges D
ment préparé, qu’en le nommant & en déclarant qu’il est le pere d’
Agnès
, on met fin à tous les débats d’Arnolphe & d’
, en délicatesse, en bravoure ; & Mademoiselle une telle pour une
Agnès
, tandis que, malgré son énorme panier, nous voyon
its enfants et les âmes simples. C’est le ridicule Arnolphe qui dit à
Agnès
: Gardez-vous d’imiter ces coquettes vilaines Do
jamais les femmes mal vivantes. C’est le ridicule Arnolphe qui dit à
Agnès
: Si votre âme à l’honneur fait jamais un faux b
compte de la puissance de l’instinct. Arnolphe, vieux relativement à
Agnès
, l’a laissée ignorante et idiote pour qu’elle l’a
’il croit à la toute-puissance de l’éducation, aurait dû faire élever
Agnès
intellectuellement, pour avoir une chance sur vin
’année suivante, Arnolphe, qui n’a que quarante ans, ne déplaît pas à
Agnès
selon les idées de Molière, parce qu’il est vieux
trop comique et de trop outré au cinquième acte, lorsqu’il explique à
Agnès
la violence de son amour avec ses roulements d’ye
esoin de faire remarquer que c’est précisément la scène d’Arnolphe et
Agnès
: … Il est aux enfers des chaudières bouillantes
, rurale, ménagère et forestière, qui, tout compte fait, n’est qu’une
Agnès
sachant un peu de musique. Rousseau, en dernière
peut donc guère parler ici de préjugé vaincu. Mais, d’un autre côté,
Agnès
aussi est un égoïsme féroce et elle aussi est la
e nature, les Martine et les Nicole, son Chrysale et sa Mme Jourdain,
Agnès
, son Alceste, son Henriette, avec quelle sympathi
nature, la bonne nature, mais la suivent par des chemins bien divers.
Agnès
est dans le sens de la nature par sa stupidité et
es ? N’est-ce pas lui qui, avec Mlle de Brie, a créé le jeu éternel d’
Agnès
? avec Madeleine Béjart, les servantes maîtresses
à ce point que quarante ans plus tard, Mlle de Brie jouait encore les
Agnès
; ses camarades la trouvèrent décidément trop jeu
des applaudissements qui ne finissaient point, et conserva le rôle d’
Agnès
jusqu’à sa retraite. Elle le jouait encore à soix
grâce abandonnée, mais quand elle dut remplacer Mlle de Brie dans les
Agnès
, on ne lui trouva pas, elle qui avait vingt ans,
nde vingt-quatre ou vingt-huit enfants, je ne sais plus combien ; une
Agnès
ou une d’Escarbagnas eût passé chaque fois six se
ignorance, ou s’il convient de les instruire. Arnolphe élève la jeune
Agnès
dans un esprit tout à fait semblable à celui qui
son seigneur et son maître. Arnolphe a parfaitement réussi à faire d’
Agnès
une jeune fille aussi ignorante que possible; mai
va sans dire, n’est pas plus heureux que Sganarelle. Il craignait qu’
Agnès
ne péchât par trop de science; elle péchera par i
ste ou bien sur Arnolphe et Sganarelle ? Feront-ils de l’humanité une
Agnès
ingénue, ou bien travailleront-ils à en faire une
rs filles, les lançaient à l’improviste dans le monde; nombreuses les
Agnès
, qui sortaient du couvent pour aller à l’autel, à
ole des maris et dans L’École des femmes, il joua les Arnolphe et les
Agnès
. Mais, dans les Précieuses ridicules, avait déjà
si fort propagée, que l’on peut, presque à coup sûr, prédire à toute
Agnès
le sort de notre mère commune. Est-ce un bien? Es
ant naturelle rencontre, que, tout en suivant des voies opposées, les
Agnès
d’une part, les Armande, les Cathos et les Madelo
tants de l’amour au dix-septième siècle, qu’aiment-ils dans Célimène,
Agnès
, etc., etc. ? une femme. — Écoutez maintenant Fau
us haut, chap. VII, p. 133. 513. Célie dans L’Etourdi ; Isabelle et
Agnès
dans les deux Écoles. 514. Voir sur Tartuffe, p
pêcheurs est encore un bon livre. » Arnolphe fait mieux encore avec
Agnès
: il ne se contente pas de lui indiquer une « bon
ct), qui ne fut imprimée que l’année suivante. Il y imite Arnolphe et
Agnès
, Horace, Alain et Georgette, mais il ajoute d’aut
nté à L’École des femmes toutes les scènes où se trouvent Arnolphe et
Agnès
, ainsi que plusieurs autres. Dans la pièce anglai
olphe) qui dicte la lettre à Horner (Horace), et c’est Mme Pinchwife (
Agnès
) qui en écrit une autre pour son amant. Disons, e
amaturge anglais, Edouard Ravenscroft, déjà cité, a imité Arnolphe et
Agnès
dans sa comédie fort licencieuse : London Cuckold
es, Priscilla, demoiselle créole, et Barnacle, qui ressemblent fort à
Agnès
et à Chrysalde. On y trouve aussi un avoué, Wagg,
jeune innocente, & d’un jeune éventé, le caractére inimitable d’
Agnès
, le jeu des personnages subalternes, tous formés
trouvé le secret de varier ce qui paroît uniforme. Les traits naïfs d’
Agnès
ingénuë & spirituelle, qui ne pêche contre le
oute à cause de la Campagnarde innocente, qui ressemble assez à notre
Agnès
. Si j’osois risquer mon sentiment après celui d’u
e, par lequel il a voulu proscrire de sa famille jusqu’à l’alphabet ;
Agnès
, contre le dessein de son tuteur, a appris à écri
— Arnolphe est encore plus risible dans sa fameuse contestation avec
Agnès
, au dernier acte de L’École des femmes ; mais il
ser, et Arnolphe n’épouse pas. Et quelle ressemblance découvrir entre
Agnès
, petite fille innocente, ignorante, sans usage du
nts, et certainement majeure lorsqu’elle épousa Molière ? Ajoutons qu’
Agnès
et Arnolphe ne sont pas nés dans le cerveau de Mo
etteries de Célimène étaient en fleur, dans les savantes ingénuités d’
Agnès
. Molière n’y fut pas trompé, mais il y fut pris,
leur fille. Ce n’est pas seulement par le caractère, qu’Armande est l’
Agnès
de cette pièce, c’est aussi par l’histoire de sa
tte pièce, c’est aussi par l’histoire de sa naissance. Comme Armande,
Agnès
est une enfant abandonnée par son père, et dont u
on père, et dont un tuteur prend soin. Ce tuteur, c’est Arnolphe pour
Agnès
, c’est Molière pour Armande ; or, Arnolphe et Mol
quettes du monde et du théâtre, tout aussi désireux de rencontrer une
Agnès
innocente et même de se la créer au besoin, si le
de ses dix-sept ans pour en faire sa femme, ce ne fut pas seulement l’
Agnès
du dénouement de cette première comédie, ce fut p
vu blotti et écoutant en cachette95. La scène où Arnolphe commande à
Agnès
de lui lire les Maximes du mariage, ou Devoirs de
iver aux mêmes fins de duperie et de libertinage. Écoutez-le prêchant
Agnès
, comme un « sage directeur », car lui-même il se
une comédie trop excellente, et dans cette comédie, un rôle, celui d’
Agnès
, trop favorable aux coquetteries déjà si bien éve
le d’Arnolphe, et pour le début de Mlle Laurence Gérard, dans celui d’
Agnès
. J’étais curieux de savoir comment Martin, qui n’
ux ressortir, par le plus comique des contrastes, ce que le naturel d’
Agnès
a de malice et de vraie science humaine sous son
humaine sous son ignorance. Écoutez-les parler l’un et l’autre : chez
Agnès
, ce qui s’est passé, c’est le cœur et l’esprit mê
sa retraite du Théâtre, ses camarades l’engagèrent à céder son rôle d’
Agnès
à Mlle Ducroisy ; et cette dernière s’étant prése
juger des acclamations qu’elle reçut ; et ainsi elle garda le rôle d’
Agnès
, jusqu’à ce qu’elle quitta le Théâtre. Elle le jo
ouvrage composé de 75 nouvelles. 43. ??? 44. L’École des femmes,
Agnès
: Jeune fille innocente élevée par Arnolphe. 45.
age. — Ma foi, mon cher Abbé, peu s’en faut que je ne vous dise comme
Agnès
: Ne gagez pas. — Perdrois-je ? — Non, vous gagne
e est lui-même un Tartuffe achevé. » « La naïveté malicieuse de son
Agnès
, dit-il encore, a plus corrompu de vierges que le
croit, Argan qui doute, Harpagon qui thésaurise, Célimène la cruelle,
Agnès
la rusée, Scapin le drôle étourdissant, et Mascar
oiselle). Fille de Du Croisy, femme de Paul Poisson. Reprit le rôle d’
Agnès
après Mlle de Brie, qui le jouait encore à soixan
re qui termine la fameuse scène de L’École des femmes, entre la jeune
Agnès
et Arnolphe, qui apprend d’elle que le galant s’e
nt d’un sentiment plus doux. Une enfant gracieuse et belle16, Gomme
Agnès
ou comme Isabelle, Sous ses regards avait grandi
rtalité. Mais ce n’est plus Paris souriant et sceptique Qui va fêter
Agnès
, Alceste ou Scapin. Non, C’est Paris prisonnier,
danterie des unes et à l’afféterie des autres la périlleuse naïveté d’
Agnès
, et aux théories de Gorgibus et de Chrysale la mé
a puissance de l’observation et la verve de l’expression. Arnolphe et
Agnès
sont plus fortement conçus et tracés que Sganarel
Dans le monde on fait tout pour ces animaux-là ! puis, s’adressant à
Agnès
et implorant celle qui l’abandonne pour le jeune
ier les formes d’un sermon. Les chaudières bouillantes dont il menace
Agnès
, la blancheur du lis qu’il promet à son âme en ré
ses saintes. » « Je ne dirai point que le sermon qu’Arnolphe fait à
Agnès
, disait de Vizé, et que les Maximes du mariage ch
s qui se succèdent. Il a créé un monde de types immortels : Tartuffe,
Agnès
, Harpagon, Alceste, M. Dimanche, George Dandin, P
L’École des Femmes, l’Éliante du Misanthrope. Elle remplit le rôle d’
Agnès
avec une rare perfection, et cela jusque dans l’â
te de M. du Tralage161, ses camarades l’engagèrent à céder son rôle d’
Agnès
à Mlle Du Croisy ; et cette dernière s’étant prés
t juger des acclamations quelle reçut ; et ainsi elle garda le rôle d’
Agnès
jusqu’à ce qu’elle quittât le théâtre. » Il semb
Don Juan ! puis quel charmant peintre de genre ! Allez voir la jeune
Agnès
! Agnès, charmante enfant, presque aussi touchant
n ! puis quel charmant peintre de genre ! Allez voir la jeune Agnès !
Agnès
, charmante enfant, presque aussi touchante que le
sur le cœur. — Ainsi fait Isabelle dans L’École des maris, ainsi fait
Agnès
dans L’École des femmes. « À quoi bon dissimuler
: il a peur & prend la fuite. Cette comédie ressemble à la fausse
Agnès
& à la finta Pazza. 2. Le Médecin demande à
disproportion d’âge, comme entre Sganarelle et Isabelle, Arnolphe et
Agnès
, don Pèdre et Isidore. Il fallait que Molière reg
fet, Sganarelle entre Ariste et Isabelle, Arnolphe entre Chrysalde et
Agnès
, Alceste entre Philinte et Célimène. Dans les pet
t que l’ignorance est l’unique garantie de l’innocence des femmes, et
Agnès
, précisément parce qu’elle ne sait rien, le tromp
ce, et put ainsi en mieux sentir la portée, le sens intime. Le rôle d’
Agnès
fut confié à Mlle de Brie; quant au rôle d’Arnolp
, c’était peut-être ce qu’ils disaient le moins. Arnolphe et la naïve
Agnès
, au deuxième acte, font ensemble un dialogue qui
cillité d’Alain & de Georgette si bien nuancée avec l’ingénuité d’
Agnès
, concourt à faire réussir les entreprises de l’am
ie. Enrique. Raisin cadet. Alain. Du Croisy. Oronte. Mlles Raisin.
Agnès
. La Grange. Georgette. 202. Le mardi 26. 203
re s’est préparé à railler les mystères. La naïveté malicieuse de son
Agnès
a plus corrompu de vierges que les écrits les plu
sait que, vers le temps où il raillait si gaiement Arnolphe dictant à
Agnès
les commandements du mariage, il venait, aux envi
e a pourtant le charme de la candeur ; mais ce n’est plus, comme chez
Agnès
, la terrible ingénuité de l’ignorance exposée à t
sa retraite du théâtre, ses camarades l’engagèrent à céder son rôle d’
Agnès
à mademoiselle du Croisy ; et cette dernière s’ét
juger des acclamations qu’elle reçut ; et ainsi elle garda le rôle d’
Agnès
jusqu’à ce qu’elle quittât le théâtre. Elle le jo
onné de se venger, il se venge encore des prudes et des précieuses qu’
Agnès
et son langage avaient scandalisées et indignées.
bien portée : « Hors les puces qui m’ont la nuit inquiétée », Répond
Agnès
. Voyez quelle adresse a l’auteur ! Comme il sait
licates, parce qu’elles s’adresseront à toutes les femmes, à la jeune
Agnès
, à la belle Elmire, à la franche Hortense, à la g
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