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1 (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567
ectacle aussi singulier exige, le pur et vrai Don Juan de Molière, ce drame en prose et pourtant si poétique, où la réalité s
aisie à l’observation, l’ironie sceptique à la crédulité légendaire ; drame sans modèle en France et resté sans, postérité co
de Tirso de Molina à l’honneur de l’avoir le premier réalisée dans un drame . Il est fort douteux que Molière ait jamais lu Ti
na. Eh ! qu’importe ? Il a connu, à n’en pas douter, la traduction du drame espagnol jouée sur la scène italienne de Paris11,
ù Molière a-t-il porté ses emprunts ? que doit-il en fin de compte au drame espagnol ? La légende funèbre, — dont, certes, je
lière, comme on sait, et après lui Mozart, n’ont pas admis dans leurs drames ce second repas, sans doute parce qu’ils ont pens
fable, à voir comme il domine et manie en maître ce nouveau genre de drame , on n’aperçoit pas la moindre trace, soit de dégo
entrent, sortent et ne reviennent plus, mais laissent sur le tissu du drame l’empreinte de leur passage. N’est-il pas, par ex
écutée par Molière dans le sentiment le plus juste et le plus vrai du drame romantique16 ? La figure même de don Juan, et c’e
te de ce chef-d’œuvre, et nous rendre, dans sa fraîcheur première, ce drame sur lequel ont pesé près de deux siècles de silen
2 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
aint-Martin traite ses auteurs dramatiques, quand il leur commande un drame pour les lions de Van Amburgh. Même, à ce sujet,
esprit fort, un hypocrite ; il ne devient un hypocrite qu’à la fin du drame , et quand il faut absolument pousser jusqu’au bou
 ? dans des œuvres si compliquées, pour déplacer ainsi l’action et le drame , et pour faire reposer l’intérêt, non pas sur le
, Dieu merci, on n’en parle plus, de la liberté que s’était donnée le drame moderne, de cet admirable vagabondage de la poési
t quatre sont huit. » Pour ce qui est de la partie bouffonne des deux drames , elle n’est pas moindre dans l’Hamlet que dans le
t besoin de vous faire remarquer que Shakespeare, pour l’unité de son drame , aussi bien que Molière, a recours à un mort qui
es comédiens eux-mêmes. Les uns et les autres, ils s’attendaient à un drame fantastique (le fantastique, tout comme le burles
il leur fallut écouter, d’un bout à l’autre, ces paroles austères, ce drame sérieux, aux lieu et place de la bouffonnerie qu’
e Festin de Pierre, commandé par le machiniste, devient le plus grand drame et le plus formidable de la scène française. Chos
n argot ; tant il est difficile de se tenir longtemps à la majesté du drame , à la hauteur du discours ! Quanta ad rem tanta
e solennelle et sépulcrale, et que voulait-il que nous fissions de ce drame sans fin ? Rétrécissons cette comédie et la metto
comme quoi Molière s’est trompé en donnant cette vaste étendue à son drame  ; on comprendra, grâce à Thomas Corneille, qu’il
c’est ainsi Qu’ils ont raisonné ! ils n’ont pas vu que dans ce grand drame qu’ils défaisaient à plaisir, il s’agissait de la
ot, rien n’était plus étrange et plus inattendu dans ce siècle, qu’un drame pareil accompli à l’aide d’un pareil héros. On co
à force de probité, de croyance et de bon sens. À la fin donc ce beau drame était retrouvé tout entier ! À la fin il se montr
e l’avait supprimée à la seconde représentation ? Pas une scène de ce drame n’explique mieux le caractère de notre héros ; en
sement lui vient du fantôme ; une fois que le fantôme pénètre dans le drame , aussitôt le drame change de face ; la passion gr
fantôme ; une fois que le fantôme pénètre dans le drame, aussitôt le drame change de face ; la passion grandit avec la terre
c’était là non seulement diminuer la péripétie imposante de ce grand drame , mais encore c’est la détruire entièrement. La ve
rda bien de nous ramener ce mendiant qui était le si mal venu dans ce drame de joie, de duels, de dettes non payées, d’enfant
ayées, d’enfants railleurs, de filles abusées, de pères conspués ; un drame où tout abonde de ce qui est le vice, l’ironie, l
it rester fort paisiblement à cheval sur son tombeau ! La moralité du drame pouvait se passer de tout cet appareil. La vengea
êle encore aux souvenirs poétiques du grand siècle, nous ramènent aux drames sans fin dont les amours de Louis XIV ont été le
sans fin dont les amours de Louis XIV ont été le sujet, et parmi ces drames (car il faut que l’on sache de quelle façon ces r
lle façon ces royales amours ont été traitées), j’en choisis deux, un drame de la Gaîté, c’est-à-dire un drame quasi-français
é traitées), j’en choisis deux, un drame de la Gaîté, c’est-à-dire un drame quasi-français, et un drame anglais, écrit en ang
ux, un drame de la Gaîté, c’est-à-dire un drame quasi-français, et un drame anglais, écrit en anglais, par un bel esprit célè
roduit la Saint-Barthélemy et L’Âne mort. » Voici, pour commencer, le drame de l’Ambigu-Comique. On dirait que l’Ambigu-Comiq
poésie et de grâce dans ces amoureuses faiblesses ; le voilà, dans un drame vulgaire, qui court sur les toits pour faire l’am
lle différence, grand Dieu ! Il faut vous dire que pour donner à leur drame la couleur de cette brillante époque, les auteurs
lent. Le rôle de madame de Montespan est beaucoup trop odieux dans ce drame  ; on fait une trop méchante femme de cette reine
s qu’il nous est bien permis d’en usurper quelques-uns. D’ailleurs ce drame anglais est si complètement et si curieusement bo
lwer se pouvait faire instruire de l’époque et des personnages de son drame . Il eût trouvé, dans les œuvres mêmes de Bossuet,
Meaux raconte d’un style attristé, grave et touché tout ensemble, ce drame caché dont M. Bulwer et ses complices ont fait un
la manquerai pas ! » C’est Bossuet qui parle, il ajoute (et voilà le drame ) ! « Madame de La Vallière m’a obligé de traiter
eux doit succomber. » Il paraît que dès le premier jour de ce triste drame , toutes ces belles inventions furent vivement rép
t respect bien placé porte sa récompense, M. Bulwer n’eût pas fait ce drame déshonorant pour son esprit. Tout ce qui se passe
! Ô mon Dieu ! — Adieu pour toujours24 ! » Ainsi finit ce malheureux drame . — Je me trompe ; il n’y avait que le marquis de
un chef-d’œuvre heureusement retrouvé, par exemple, on eût annoncé ce drame immense et qui ne fut jamais fait, cette comédie
ironie sans respect, le doute sans examen, l’athéisme sans motif ; un drame où le héros, qui insulte Dieu, ne sait pas même r
st pas assez châtié. Il faut dire aussi que si l’on veut soumettre ce drame même à la critique, la critique aura beaucoup à r
e drame même à la critique, la critique aura beaucoup à reprendre. Ce drame de Don Juan manque d’unité, non pas cette unité d
bien elle attend les événements sans rien faire, pour les tourner au drame et aux coups de théâtre. Notez bien que chacun de
ouit seule, a beau paraître deux fois, au commencement et à la fin du drame , rien n’empêche qu’elle ne soit un personnage épi
3 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou V
William Schlegel. — Méthode pour définir la comédie. — II. En quoi le drame antique diffère essentiellement du drame moderne.
la comédie. — II. En quoi le drame antique diffère essentiellement du drame moderne. — Histoire de l’Absolu. — Théorie de la
toujours sanglante. Elle peut être pacifique, comme dans le troisième drame de l’Orestie d’Eschyle, Les Euménides, qui appart
t leur retour nécessaire à l’identité. Voilà les ressorts profonds du drame . Quant aux acteurs visibles, puisque chacun d’eux
e, cette représentation idéale que l’Humanité se donne à elle-même du drame divin développé par elle dans l’histoire. Les int
ur du Divin à l’unité absolue de son essence : de là la simplicité du drame grec. Mais la tragédie moderne est encombrée de p
’est pas possible que le Divin, dont l’éclatante victoire couronne le drame tragique, soit vaincu sur la scène comique au dén
n’est sérieux dans l’action qui se passe sous leurs yeux, et que d’un drame où rien n’est sérieux rien de redoutable pour la
n’est risible que pour les spectateurs, il n’est point comique, et le drame imparfait se traîne dans un prosaïsme immoral. Il
il reste indépendant, voulant rester debout. Ainsi, le dénouement du drame comique me montre le triomphe réel de la personne
a personne humaine dans sa destruction apparente, et le dénouement du drame tragique m’avait montré le triomphe réel aussi du
d’époux, de fils, de père, de citoyen ou de roi. Le grand intérêt du drame romantique fut, il est vrai, dans les individus,
sent au premier plan, et par leur antagonisme divin font l’intérêt du drame  : c’est la personne humaine, avec ses faiblesses
ention des idées morales sur la scène efface, avec toute la gaieté du drame comique, toute sa poésie, et je me souviens d’avo
s. XI Je ne sais si jamais poète a trouvé un plus beau sujet de drame ou d’épopée comique que Miguel de Cervantes. Schi
chiller a péché contre la morale et contre l’art, en voulant faire un drame fort tragique de cette comédie236. Ils ne pèchent
ndamental. L’accent lyrique résonne partout, même dans l’épopée et le drame . T. II, p. 387. 179. T. II, passim. Dans la cr
en opposition violente avec la corruption du temps. Or, le nœud de ce drame présente un caractère prosaïque. Un esprit élevé,
4 (1885) Revue dramatique. Le répertoire à la Comédie-Française et à l’Odéon (Revue des deux mondes) pp. 933-944
e M. François Fabié. On se renseigne : est-ce une comédie ? est-ce un drame  ? Ni l’un ni. l’autre : M. François Fabié, paraît
vait bien fait à cette occasion quelque chose comme une comédie ou un drame , MM. les sociétaires et pensionnaires n’ont pas e
mois, pour rencontrer autre chose qu’une comédie, un vaudeville ou un drame de mœurs contemporaines, il faut s’avancer jusqu’
hicherie du comité ; — Dumas père, le plantureux (qui n’a pas un seul drame ici), avec Mademoiselle de Belle-Isle tout unimen
un depuis trop longtemps. M. Duflos est une excellente recrue pour le drame , M. Albert Lambert fils en est peut-être une bonn
ès de lui, M. Albert Lambert et M. Chelles sont plutôt des acteurs de drame  ; MM. Brémont, Rebel, Cosset, Hattier et les autr
lle Bartet, dévouée plutôt à la comédie de mœurs contemporaines et au drame  ; Mlles Pierson et Montaland, destinées sans cont
5 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102
vante, parole animée, bonne grâce parfaite, tout est là. Dans ce beau drame de la coquetterie aux prises avec l’honneur d’un
Ni le roman intime (feu le roman intime, faudrait-il dire), ni feu le drame moderne, toujours escortés de quelques héros myst
ce entre les mystères solennels de Molière et les futiles mystères du drame et du roman, comme on les fait de nos jours ; une
perdue : et comptez donc combien de grands hommes, combien de grands drames qui n’auraient pas vu le jour ! « Il y avait, à c
le parterre ne s’intéresse qu’à la passion dans la comédie et dans le drame , il jouait, jusqu’à la fin, le rôle des beaux jeu
6 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29
Roi, une Reine, ils ont rendu le contraste plus choquant & leurs drames plus monstrueux ; je le pense du moins : voyons s
s monstres, & paroîtront beaucoup plus ennuyeuses. Malheur à tout drame ennuyeux ! le public est moins indulgent pour ce
en vogue, & nous avons tout lieu de le craindre : nos faiseurs de drames n’y visent-ils pas en tapinois ? D’ailleurs, dans
e goût un manuscrit, au haut duquel il y a en très gros caractere *** Drame héroïque. Un drame héroïque, grands Dieux ! me su
, au haut duquel il y a en très gros caractere *** Drame héroïque. Un drame héroïque, grands Dieux ! me suis-je écrié. Oui, m
ds Dieux ! me suis-je écrié. Oui, m’a-t-on répondu en riant, c’est un drame héroïque qu’on m’a prié de lire pour voir s’il es
7 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
ives de Diderot pour donner une nouvelle forme au théâtre français. —  Drame sentimental. — Beaumarchais. — Mélodrame. — État
our parler plus exactement celui d’Eupolis, qui avait lui-même mis en drame la fable d’un pays de Cocagne). Le Grand ne conna
ses essais de tragédies ; mais plus tard il changea de carrière et le drame musical lui valut de grands succès. Mazarin avait
concert avec le musicien Lulli, l’un des divertissements, l’autre des drames sérieux. Je ne connais pas assez les anciens opér
lité journalière (que Diderot donne une prééminence si peu méritée au drame sentimental et à la tragédie bourgeoise, deux gen
nterie, Diderot lui-même est esclave des préjugés nationaux. Les deux drames dont nous venons de parler produisirent, lorsqu’i
ction et l’incohérence de cet ouvrage. Du reste, le style de ces deux drames est en général maniéré au dernier point : les per
istait longtemps avant Diderot des peintures sérieuses des mœurs, des drames touchants et des tragédies bourgeoises, et il exi
e véritables éloges, et la Chaussée avait déjà introduit en France le drame sentimental. Mais tout cela, dira-t-on, était en
endant une partie du dernier siècle, a prolongé un peu l’existence du drame larmoyant ; mais la tragédie bourgeoise n’a jamai
ière ligne Beaumarchais et Mercier. Beaumarchais n’a composé que deux drames dans le sens indiqué par son prédécesseur, Eugéni
publié par Léon de Seckendorff. 4. Je me souviens d’avoir lu dans un drame allemand, qui n’est pas plus mauvais que beaucoup
8 (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-
ent préoccupée de l’amour, n’aimera jamais, jamais ! Pourquoi donc ce drame est-il comique ? Comique ! Quel est le sens de ce
fort. Pour nous qui sommes toujours les personnages principaux de nos drames , auteurs et acteurs à la fois, nous entrons dans
ste a dominé l’homme, l’a vu, l’a jugé, et ne l’a pas vengé. Dans les drames modernes, la victime grandit jusqu’aux nuages pou
solument, ne sera jamais comique. Molière est-il dramatique ? non. Le drame , c’est l’action. Quelle est, en ce monde, la cond
sens le plus large de ce mot, oppose à la liberté, voilà le sujet du drame , le principe de la contradiction. Le triomphe de
9 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. De la Vraisemblance. » pp. 434-445
caractere général auquel on doit reconnoître un bon & un mauvais Drame . La vraisemblance est l’essence d’une comédie sur
re sur la seconde espece : on le sait assez, les Auteurs qui font des Drames à baguette, ou qui en prennent le sujet dans la f
que je ferai ; mais il me suffira de dire que toutes les parties d’un Drame comique doivent être, comme le Drame même, marqué
dire que toutes les parties d’un Drame comique doivent être, comme le Drame même, marquées au coin de la plus exacte vraisemb
10 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [14, p. 44-45] »
aujourd’hui d’adresser à nos comiques le même éloge. Depuis le fameux drame de Pinto154, jusqu’à l’Abbé de l’Epée, la comédie
Bouilly a oublié une invocation, c’est celle au sens commun. Quant au drame de Pinto, on peut lui appliquer ce vers de Virgil
11 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. M. BARTHE. » pp. 413-419
uer par la troupe Italienne le Cabriolet volant, ou Arlequin Mahomet, Drame philoso-comi-tragique extravagant en quatre actes
ois actes, dans le même genre que la précédente. La fable de ces deux Drames graves, sérieux, imposants, & dignes du céleb
met, roman. Les situations les plus pathétiques sont puisées dans nos Drames & dans nos Tragédies modernes. Quant à mes pi
12 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
Le sérieux, qui est le fond de la tragédie, donne aussi à la forme du drame tragique un caractère spécial. Cette forme est si
oute l’attention des spectateurs sur le dénouement où il précipite le drame . Semper festinat ad eventum 15. Quelle doit êtr
s, et menace d’envahir la place entière. Il est dans la contexture du drame où tout se lie, où tout se tient comme les scènes
réelle dans cette farce vraiment assez gaie que dans aucun des grands drames sérieux du même auteur. En même temps Le Bourgeoi
s Grenouilles d’Aristophane : Grâce à moi, grâce à la logique De mes drames judicieux, Et surtout à l’esprit pratique De mes
le but pratique qu’elle se propose, il n’y a plus de comédie, mais un drame instructif ou touchant, et l’art en péril est à d
pelle emphatiquement la haute comédie ne sont pas autre chose que des drames moraux, et nous leur trouverions au besoin des pr
e Les Captifs de Plaute et l’Heautontimorumenos de Térence, sinon des drames tout pleins de pathétique ? Si le poète, évitant
infiniment au-dessus des premières50. Ils se conscient de l’ennui des drames de Destouches en constatant à leur honneur que ce
comique du poète grec89. Le Tartuffe est une belle satire en forme de drame  ; mais à quelques scènes près, ce n’est pas une c
e Tartuffe est une satire, entremêlée de sermons et terminée comme un drame moral, à laquelle l’auteur a eu soin d’ajouter un
arts d’heure durant, crache dans un puits pour faire des ronds » ; le drame étonné et indigné s’écrie par l’organe de son pri
e longs plaidoyers sur la corruption du monde que l’on peut animer un drame et le rendre vivant. À la fin de ces discussions,
rêt et les sentiments qu’elle inspire, la comédie passera au genre du drame instructif ou touchant, et il n’y a de là qu’un p
13 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. Du choix des Caracteres. » pp. 261-262
ous sommes assez heureux pour avoir un choix à faire. 39. Espece de drame composé ordinairement par des especes d’Auteurs,
r des especes de connoisseurs, & qui ameute contre les véritables drames , contre les véritables auteurs, contre les vérita
14 (1899) Salut à Molière, dit par Coquelin cadet, le soir du 15 janvier, pour le 277e anniversaire de la naissance de Molière, sur la scène de la Comédie-française pp. 3-8
homme de maintenant qui traverse la foule héroïque et pittoresque du drame et de la comédie, et qui vient célébrer pour la p
eçon. Il voit aux prises la nature et la société, il devine l’éternel drame des passions mêlé aux passagères comédies de son
15 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
er, sur un point donné, tous les mérites du héros de la comédie ou du drame , à condition que tous ces mérites si divers, se f
ements et de surprises, d’aller plus loin que La Tour de Nesle et les drames de M. Bouchardy. Les anciens, nos maîtres en tout
n dramatique des Séleucides, et comme on se moquerait de cette loi du drame antique qui exigeait que l’on fît grâce au specta
dea trucidet. » De ces changements divers dans la comédie et dans le drame , la critique aura grand soin de tenir compte et d
les, les diverses comédies représentées sur leurs théâtres : satyres, drames , comédies — præxtextæ, togatæ, palliafæ ; comédie
avaient rien à y voir, qu’elles étaient cruellement déplacées dans ce drame du plaisir et de la joie où l’amour et l’esprit s
e. Il n’est pas fâcheux, chemin faisant à travers les comédies et les drames , de rencontrer des préceptes et des exemples dont
16 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLI. Des Episodes. Maniere de les lier aux Caracteres principaux, & de placer les Caracteres accessoires. Embonpoint d’une Piece. » pp. 475-492
que les contradictions des gens de lettres sur toutes les parties des drames . Quoiqu’ils ne soient pas liés autant qu’ils devr
aux vivants les premiers fauteuils vacants à l’Académie, on parla des drames en général, de toutes leurs parties en particulie
e, d’avec le boursoufflage qui lui est nuisible. Dans le temps où les drames n’avoient pour but & pour sujet que la gloire
vons déja citées, afin de prouver par-là même, qu’en manquant dans un drame à l’une des regles établies par le bon sens, &
17 (1882) M. Eugène Sauzay et Molière (Revue des deux mondes) pp. 207-209
telle place que nous nous ingénions à la trouver partout. Ce que les drames et les comédies de Shakespeare en contiennent, on
rez un égal plaisir à le déchiffrer au piano. 1. « La musique des drames de Shakespeare », 15 janvier 1835.
18 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « PRÉFACE. Du Genre & du Plan de cet Ouvrage. » pp. 1-24
t décousues. Celui qui, au lieu de placer le dénouement à la fin d’un drame , ou n’en fait point, ou le met au milieu de la pi
piece, s’il ne sent, non seulement les détails, mais l’ensemble d’un drame . Pourra-t-il sans cela saisir à tous les instants
jet ? Saura-t-il distinguer & saisir les ressorts principaux d’un drame pour les rendre avec plus de force, & les fai
mauvais sujets. Nous traiterons ainsi toutes les diverses parties du drame comique jusqu’au dénouement inclusivement ; &
19 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre premier. Préliminaires » pp. 1-8
précurseurs du Dante ; qu’on a retrouvé les germes déjà puissants des drames de Shakespeare. Homère lui-même, quoique placé à
ls connaissent admirablement tous les ressorts capables d’imprimer au drame une marche rapide. Molière n’eut garde de dédaign
20 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122
’on dit, que ce qu’on fait dans les pieces larmoyantes & dans les drames ne soit dans la Nature ». — Eh bien, que prouve c
e ? Il est donc faux qu’on ne veuille plus que du larmoyant & des drames . Je dis plus, je soutiendrai que leurs plus grand
oses dignes de figurer avec les situations dont ils remplissent leurs drames . Tindare est livré aux tourments les plus affreu
lignes entieres de points. Peut-être même les acteurs qui jouent nos drames les embellissent encore en y faisant les beaux br
21 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499
nt souvent essuyé des jugements définitifs très injustes. Un de leurs drames ne réussissoit-il pas sur un théâtre, ils le port
ulent rire à la comédie, & pleurer à la tragédie : à la Ville les drames ont désormais besoin de s’étayer de la musique &a
seulement ; les connoisseurs viendroient en foule pour les juger. Les drames qui ne se traîneroient qu’avec peine jusqu’à la t
nir s’il ne se varie continuellement. Qu’on cesse d’y représenter ces drames étonnants qui blasent le goût, & produisent s
22 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XI. Il Convitato di pietra (le Convié de pierre) » pp. 191-208
ta en 1657. La pièce italienne avait été traduite ou plutôt imitée du drame espagnol, de frà Gabriel Tellez, par Onofrio Gili
to di pietra accommodé aux besoins de la commedia dell’arte 35. « Le drame s’ouvre par un entretien que le roi veut bien acc
e fameux Convié de pierre, qui devait si merveilleusement inspirer le drame , la poésie et la musique. Nous n’avons pas l’inte
23 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
io, Spectacle pour Thalie apprêté par Clio, Et de ton Étourdi dans ce drame frivole Tu vis plus d’un acteur anticiper le rôle
ta voix expirante unirent leur prière, Quand des jeux de la scène au drame du trépas Tu passais tout d’un coup, et devais fa
24 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384
nchantent, nos poëtes font très bien d’en larder plusieurs dans leurs drames , & de faire même des pieces exprès pour en am
re. Qu’on parcoure tous ses ouvrages : quand une fois la fable de ses drames est en train, il n’en interrompt jamais la marche
eces ont-elles disparu avec l’anecdote qui les avoit fait naître. Ses drames triomphants sont le Babillard, les Dehors trompeu
25 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
fortunée, une passionnée, une éloquente… l’honneur et la maîtresse du drame moderne, qui est né avec elle, qui est mort avec
eci est bon, ceci est douteux ! Comment donc, ces rhéteurs donnent au drame son droit de bourgeoisie ! Ils donnent ses lettre
mment ferait le poète pour tirer une comédie plaisante de cet affreux drame  ? Certes, j’imagine qu’il y avait de quoi attendr
qu’il y avait de quoi attendre impatiemment le dénouement d’un pareil drame , à une époque où l’on n’avait encore abusé de rie
parti royaliste et dévot se réveille, il s’oppose à ce qu’on joue ce drame que déjà il sait par cœur. Molière, en ce moment,
; voilà comment il avait trouvé moyen de compromettre le roi dans son drame , bien mieux qu’en lui empruntant ses bons mots !
, on était sûr de l’obtenir sur-le-champ ; rire ou larmes, comédie ou drame  ; poésie, satire, morale, bouffonnerie. Quel subl
mains, dans cette comédie en trois actes, il n’y a pas, dans tout le drame moderne (et Dieu sait que nos illustres ne se son
nos illustres ne se sont guère tenus dans les limites naturelles), un drame qui soit plus complètement triste, dans le fond e
i jouent : celui-ci la tragédie, celui-là la comédie, et cet autre le drame  ; enfin un commissaire royal et un directeur du T
les plus faciles ; tout s’arrête aussitôt, pas une comédie et pas un drame  ; en ce moment la tragédie est muette, et même le
clatantes, parées et nouvelles, dont la critique habillait les petits drames , les petits vaudevilles, les petits chefs-d’œuvre
in vous allez faire de rien quelque chose, une comédie d’un geste, un drame d’un seul cri : émue ou riante, à votre aspect, s
ns le cœur ! Oui, c’est là, sinon une belle comédie, au moins un beau drame . Oui, c’est là une vive colère, un généreux entho
ens et de jeunes femmes qui jouent, dans ses compositions faciles, le drame éternel et toujours changeant de la jeunesse et d
i fait deviner à l’avance toutes les sales perfidies. Elmire, dans ce drame terrible de L’Imposteur, c’est tout à fait le poi
26 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138
défaut, à la vérité, mais il ne tire pas à conséquence comme dans un drame . Nous demandons que tout l’intérêt s’y réunisse s
les prologues qui exposent les caracteres de tous les personnages du drame , qui les mettent en action, & qui font marche
p de soin, & l’affranchit fort jeune. César gémissoit de voir les drames de Térence dénués de cette force comique qui dist
27 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
se vante, elle s’adore, elle est la comédie universelle, elle est Je drame sans fin ; elle a l’Univers pour témoin, et le ge
t ans, nul ne peut savoir de quelle comédie il sera le héros, de quel drame il sera la victime ! Il n’y a même que les plus g
e étrange et agréable exploitation de l’homme par l’homme, un nouveau drame où le capital joue, en se moquant, le rôle ingrat
à ma vocation sur la terre ; de vous qui m’avez fait jouer, même des drames  ; de vous qui avez mis le sanglot à ma voix, la p
e vous avouerez cette vérité formidable : — je suis un hypocrite ! Le drame achevé, mademoiselle Mars revint sous la cornette
, belle, intelligente, s’il en fut, et grande et bien taillée pour le drame  ; l’homme est digne de sa femme, il est plein de
toutes choses, car elle s’occupait tout à la fois de sa fortune et du drame nouveau. — Où en sont mes terrains des Champs-Ély
28 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41
rrompu au commencement du premier acte ; et pourtant, à mesure que le drame se développe, on voit sa corruption croître telle
es criminels sublimes, ces brigands héroïques qui remplissent tant de drames modernes, et habituent nécessairement le spectate
ourir 117. Le suicide, qui tient tant de place dans nos romans et nos drames , paraissait à Molière une folie et un crime tel,
29 (1781) Molière (Anecdotes littéraires, historiques et critiques) [graphies originales] « MOLIERE. » pp. 41-42
toit point de l’Art du Théatre ; il ne connoissoit ni la texture d’un Drame , ni la filiation des scènes, ni les différentes n
30 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
moralités, mystères, soties, histoire du ciel, histoire de la terre, drames , miracles, coups d’épée, coups de soleil ! Rien q
c’était admirable. Dans L’Avare surtout, Grandmesnil allait jusqu’au drame . On ne riait plus, on avait peur. Cet homme avare
là, le feuilleton s’empara de la mort de M. Armand, et — il en fit un drame , une comédie, une chose en l’air. Même (on nous g
es haillons vous retrouvez facilement l’orgueil du grand seigneur, le drame et ses douleurs, la comédie et son rire. Ô toute-
ver les meilleurs lambeaux ! Même dans une parole il devinait tout un drame . Il a pleuré, entendant raconter un jour cette pa
es autres ; cela les charme de se composer eux-mêmes à eux-mêmes, des drames où l’on voit les princes aux genoux des soubrette
aut se souvenir de tous ses tableaux, de tous ses livres, de tous ses drames  ; c’est là une petite vanité dont personne n’est
ce inépuisable des plus aimables et des plus poétiques inventions. Le drame est là, caché sous les fleurs. Écartez ces roses,
depuis ce jour il l’entoura d’amour et de respects. Tel est ce petit drame , un drame tout fait, et d’une simplicité si grand
jour il l’entoura d’amour et de respects. Tel est ce petit drame, un drame tout fait, et d’une simplicité si grande, que Sha
ros-René du Dépit amoureux, et l’isoler, même de Marinette. Séparé du drame dans lequel il est placé, ce fameux capitaine Par
iste se sent défaillir. Quand le parterre put comprendre enfin à quel drame il venait d’assister, le parterre applaudit à out
incessamment la comédie et le roman, le vaudeville et l’histoire, le drame et le journal, un rien les détraque… un rien les
eux et des amoureuses condamnés aux travaux forcés de la poésie et du drame  ! Ah ! natures perfides, insensibles, vaniteuses,
fs pour que nous portions un vif intérêt à cette aimable héroïne d’un drame véritable. Supposez en effet, que Molière ait oub
ieté même a quelque chose de solennel ; prendre congé du flonflon, du drame improvisé sur le tréteau, et des émotions à bon m
nt pas d’un certain feu ironique. Pour elle, tout est nouveau dans ce drame  : la majesté du langage, la profondeur de la leço
qu’on ne saurait le dire, des habitudes déjà violentes, c’est que le drame qui se présente à chaque instant, dans cette comé
mber dans ce piège, à savoir le grand effet dramatique ! — En vain le drame se montre et se fait sentir à l’esprit de cette f
e du troisième acte, quand sont réunis les divers acteurs de ce grand drame , et quand, seule entre ces vanités furieuses, la
tranges de l’esclave poltron et du dieu en bonne fortune ; on aime ce drame singulier, dans lequel la foudre de Jupiter tonna
ole, en honnête femme. Je dis honnête ; car placez-moi dans un de nos drames une affranchie, amoureuse d’un beau jeune homme,
magnifiques tentatives, ces folies, cette représentation complète du drame antique, tout cela pour aboutir à un dénouement à
erfide, quel danger c’est courir ! Ici nous nous trouverions en plein drame , si nous n’avions pas, pour nous réjouir quelque
t, l’argent et l’amour, toutes les délices se réunissent dans le même drame pour réjouir le jeune roi de cette cour brillante
a emporté sans coup férir, sur toutes les atrocités bien combinées du drame de la Porte-Saint-Martin. Ce poète-là, convenez-e
31 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397
mitation, excepté dans le dramatique. « Mais un moyen sûr de gâter un drame & de le rendre insoutenable à tout homme de g
tants étoient dessinés avec la même force, ils rendroient le sujet du drame équivoque ». Voilà la raison triomphante à laque
32 (1871) Molière
ublier Corneille en cette éclatante manifestation de la comédie et du drame . Corneille écrit Le Menteur, et les trois dernier
premières années de notre poète, que d’en faire un des témoins de ce drame sanglant ; c’est faire un peu trop d’honneur au p
rine, que tout à l’heure, évoqué des abîmes par la toute-puissance du drame aux mille aspects, Don Juan va paraître ? On ente
naît d’autre Dieu que son épée, et d’autre honneur que son courage. O drame étincelant des vérités les plus sévères ! Austère
33 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
ai, si l’on n’est frappant. « L’histoire d’un tel peuple est un long drame , où il compte avec complaisance les coups de théâ
s soucis, et jusque dans les tristesses du foyer domestique ; dans ce drame long, monotone et doux de la vie de famille ; dan
uceur extrême D’engager à ce Dieu son amour et sa foi ! y a tout un drame dans l’œuvre de Racine, un drame qui est l’image
son amour et sa foi ! y a tout un drame dans l’œuvre de Racine, un drame qui est l’image de sa vie, qui a ses péripéties,
34 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
ée de l’optique théâtrale vient achever la justification du poète. Le drame , surtout notre drame classique avec sa loi d’unit
rale vient achever la justification du poète. Le drame, surtout notre drame classique avec sa loi d’unité, ne permet pas touj
upable qu’en le faisant passer du vice au crime ; il faisait alors un drame et non une comédie ; et ce qu’il a voulu faire, c
teur, ni athée ; il n’y a plus qu’un parricide ; nous tombons dans le drame vulgaire et repoussant. Molière a dû rejeter ce m
ident que nous sommes dans le domaine de la convention comme dans les drames mythologiques. Nous ne croyons pas plus au monstr
pas plus loin, c’est que Molière a voulu faire une comédie et non un drame . Une dernière question qui se présente à nous et
poète. Molière a voulu faite une comédie ; le poète moderne a fait un drame  : la pensée fondamentale reste la même. Après ces
35 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249
vent les dénouer. Il en est cependant qui servent encore davantage au drame , puisqu’elles donnent plus de rapidité, plus de r
générale, puisqu’on pourroit la retrancher sans nuire à la marche du drame . On y promene le spectateur dans une galerie de p
signifioit je parviendrai à lier fortement toutes les parties de mes drames à l’action principale, à rendre tous mes personna
36 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341
chûte d’une piece. Cependant, me dira-t-on, on joue très souvent des drames remplis de ces détails qui ne sont rien moins qu’
eux que la malice des Dames les plus expertes ». Ce qu’on voit de ce drame prouve assez que rien n’en peut être décent. S’il
re. Et M. de Voltaire, l’Auteur qui a mis le plus de décence dans ses drames , est certainement de cet avis. Après avoir traité
37 (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38
mme comédie, c’est douloureux et c’est amer; comme pièce enfin, comme drame , puisque c’est le mot générique, je trouve que c’
shakespearienne vibrant aux souvenirs de nos vieux temps, ni même le drame de Schiller poussant nos cris d’indépendance, enc
s n’en sommes pas là. Nous avons, il est vrai, pour nous consoler, le drame des instructions criminelles, la comédie médicale
38 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « [Introduction] » pp. 1-4
us déréglée ne sauroit jamais aller au-delà de la nature, témoins ces drames monstrueux qu’on expose hardiment sur la scene, &
39 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
résentation des mœurs sociales dans le cercle de la vie privée249, le drame comique a pour condition l’observation250. Ses pe
40 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93
ut âge, de tout sexe. Les Auteurs qui connoissent la marche aisée des Drames anciens, les entrées & les sorties forcées de
gnoble & de mauvaise compagnie sur mes acteurs, & sur tout le Drame . Je me tus ; & j’ai effectivement remarqué qu
41 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302
emme, ses enfants ; & l’on prononcera après, si l’on veut, que le Drame honnête & sérieux est sans chaleur, sans coul
volé par ses prédécesseurs, & de ne pouvoir pas faire même un bon Drame . Il en est des caracteres du cœur humain, comme d
42 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332
t tenterent de diminuer sa gloire en lui disputant l’invention de son Drame . On le croiroit en lisant ce que dit M. Diderot l
ien avec le Fils naturel. « Quelles sont les parties principales d’un Drame  ? l’intrigue, les caracteres & les détails. «
43 (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466
que, au Misanthrope, ce vif et frais intérêt qu’il faut prendre à des drames  ? On assiste à ces spectacles avec indifférence,
pourtant aux grandes personnes comme aux écoliers l’hallucination du drame comique ou tragique2. Ah ! Corneille, Racine et M
44 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82
cles et le squelette pour devenir un chirurgien ; il n’a pas fait ses drames les plus moraux pour instruire, pas plus que Mich
te peu à la morale. Une des principales immoralités des romans et des drames , c’est de faire croire à la possibilité de l’alli
45 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
urgeois de la jeunesse de Louis XIV ; mais Dupuis et Desronais est un drame , et L’Amour médecin est une comédie. Quelques mot
t dans ce qu’elle a de risible : il fallait que cette peinture fût un drame , c’est-à-dire une action capable d’exciter quelqu
onnage de comédie. Shakespeare a converti le dialogue de Lucien en un drame historique où son génie énergique et bizarre a pr
46 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. » pp. 420-425
théâtre étranger. L’imitation ne peut être bien conséquente, dans un drame fait à la hâte pour amener, dans différents inter
47 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308
ut-être l’Auteur a-t-il lié si intimement le jeu de ses entr’actes au drame , qu’ils en sont inséparables : mettons mes lecteu
lecteurs à portée d’en juger sans avoir recours à la piece. EUGÉNIE, Drame en cinq actes, en prose. AVANT-SCENE. Le Lord Co
48 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. M. DE BEAUMARCHAIS. » pp. 442-462
omas Corneille, de Boisrobert, & de Moliere, &c. EUGÉNIE, Drame en cinq actes & en prose. Nous avons déja
e ou une Comédie. On n’avoit pas encore imaginé de donner le titre de Drame aux pieces amphibies. LES GÉNÉREUX ENNEMIS, Coméd
49 (1821) Scène ajoutée au Boulevard Bonne-Nouvelle, pour l’anniversaire de la naissance de Molière pp. -
ngleterre, Schiller est bien intrigué, Sa touche est légère ; Mais du drame fatigué, Par sa verve subjugué, J’aime mieux Moli
50 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. M. DORAT. » pp. 463-467
CHAPITRE XVII.M. DORAT. Les deux Reines, Drame héroïque en cinq actes & en prose, mis à côté
51 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
les, comme ces médicaments amers que l’on cache dans des gâteaux. Les drames , tragiques ou comiques, sont au suprême degré des
te ou indulgent comme Philinte 30, sans s’apercevoir que, dans chaque drame , divers types étaient opposés pour faire contrast
52 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. De l’Action, du Nœud, des Incidents. » pp. 165-171
ent action ; nous donnerons le nom d’action à ce qui se passe dans un drame depuis l’exposition jusqu’au dénouement. Il faut
53 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. De l’Illusion Théâtrale. » pp. 426-433
ée63. Selon moi, les moralités doivent être fondues dans le corps du drame , & non dans une piece à part. D’ailleurs, n’e
54 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Des différents Genres en général. » pp. 1-8
ong-temps. Leurs ennemis se sont ligués avec le comique larmoyant, le drame & plusieurs autres tyrans, qui tous ont usurp
55 (1856) Les reprises au Théâtre-Français : l’Amphitryon, de Molière (Revue des deux mondes) pp. 456-
nouveau. En attendant qu’il se présente des comédies originales, des drames remplis d’une passion sincère, elle doit s’appliq
56 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
et l’a exprimée avec un suprême génie dans le Misanthrope 126. Que ce drame sans action et sans dénouement soit, au point de
lus digne et la meilleure de s’en acquitter. Ce n’est pas l’usage des drames ni des romans de donner beaucoup de place au devo
57 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. » pp. 411-419
les plus saillants qui sont dans Pourceaugnac. Nous avons analysé ce drame scene par scene dans le premier volume, Chapitre
58 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
de Molière à une distance infinie au-dessus de l’immense majorité des drames et des romans d’amour464.   Mais, dans ce grand e
ux amours obliques ou contre nature qui remplissent nos romans et nos drames contemporains, il n’en parle jamais : ces aberrat
59 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
merveilleusement leurs moralités en les mêlant à des larmes. Si leurs drames sont tristes, en revanche ils me paroissent eux-m
ec le même avantage, comparer une des farces de Moliere à l’un de ces drames modernes où l’on croit mettre tant de philosophie
omme le serpent ; qui s’y sont accrédités à l’aide d’une épître, d’un drame , ou d’un bouquet insipide, & y traitent du ha
60 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
rs talents, auront caché la misère et la nullité des Poètes. Tous ces drames , mis à la place de la vraie Comédie, ont fait pen
S’il est ainsi, la vraie Comédie n’existera bientôt plus que dans ces drames de société que leur extrême licence (car ils peig
61 (1910) Rousseau contre Molière
ent et avec verve : « Mais, s’il vous plaît, de même que le vrai beau drame que Molière avait en main c’était de faire Alcest
sonnage tellement étranger à l’action qu’il paraît comme extérieur au drame lui-même, surajouté, et que, par conséquent, il n
 ? Oh ! il est bien l’homme de son temps. Il lui demande de faire des drames . C’est dans les drames que l’on peint les vices o
omme de son temps. Il lui demande de faire des drames. C’est dans les drames que l’on peint les vices opposés aux vertus et qu
l’on inspire l’horreur des uns et le culte des autres. C’est dans les drames que l’on part en guerre contre les grands crimine
je le tiens, pour Tartuffe et Don Juan précisément, comme créateur du drame en France. Mais il ne pouvait pas le faire souven
manque peut-être au XVIIe siècle, c’est la comédie sérieuse, c’est le drame sous un nom ou sous un autre. Entre la tragédie q
t le drame sous un nom ou sous un autre. Entre la tragédie qui est le drame histprique et qui ne peint pas les mœurs des homm
issant la définition de la comédie, on arrivera tout naturellement au drame . Déjà au début du XVIIe siècle, Fénelon, qui a to
la comédie, trace le programme de la comédie élargie, c’est-à-dire du drame . Il définit la comédie « l’ouvrage dramatique qui
miques ou tragiques, des bourgeois et des hommes du peuple ; c’est le drame . Quelques années plus tard, il allait apparaître
a scène et s’y maintenir.   Et maintenant, puisque Molière a fait des drames , pourquoi n’en a-t-il pas fait davantage ? Pour p
nsidère comme de nature à l’assainir. Et enfin Molière ne fait pas le drame , à l’ordinaire ; il n’attaque pas les vices, il a
sairement que la vertu soit toujours ennuyeuse. La Chaussée, c’est le drame naissant et encore maladroit. Nous avons indiqué
tragique un peu fade de La Chaussée. Chose étrange qu’il demande des drames à Molière, que Molière lui en donne un ou deux, e
62 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
t il n’y a pas tant là de quoi se vanter. On parle sans cesse dans le drame de ses abominables scélératesses. Mais où sont-el
quand on jouait Le Roi Lear. C’est que ni l’un ni l’autre ne sont un drame , au vrai sens du mot : car on n’y agit point. La
d’attention à ces deux rôles, qui ont leur importance réelle dans le drame . 4 septembre 1871. IV. Oronte J’ai vu jou
, en même temps qu’une comédie de mœurs et une étude de caractère, un drame de situation. Je défie qui que ce soit au monde (
Comédie-Française ! Eh bien ! tel est la vis comica de ce merveilleux drame , que la salle, en dépit des artistes, était prise
raison de ce long retard à introduire celui qui doit être le héros du drame . C’est une raison tirée des lois nécessaires de l
terrible autant qu’injustifiable. Cette prévention, c’est le pivot du drame . Il fallait donc l’établir si fermement qu’il ne
sur sa physionomie et sur son jeu, les transformations que réclame le drame . Ajoutez que ces rôles sont très lourds, car l’ac
évanouit ? est-ce qu’elle en est frappée au cœur comme une héroïne du drame moderne ? Eh ! non, c’est un transport d’allégres
lery dans Numa Roumestan. Mais Mlle Cerny, qui est délicieuse dans le drame de Daudet, jouerait Rosine à contresens si elle y
lgré la grâce vive et aimable de Mlle Croizette. C’est le malheur des drames qui touchent à la politique de subir ainsi les fl
théâtre ! Le hasard peut-il, doit-il avoir un rôle dans l’action d’un drame  ? Cela semble contraire à l’essence même de l’art
qu’il ne jaillit point logiquement des passions mises en jeu dans le drame . C’est qu’il n’était pas nécessaire que cette tui
t plus au courant de ces détails de perception. Dans tout le reste du drame , Turcaret est bafoué, vilipendé, foulé aux pieds,
et gouaillant sur cette bonne aventure. Je ne sais à quel endroit du drame , un des personnages de la pièce, parlant de M. Tu
lain-pied dans ces sentiments de haine, dont il a besoin pour que son drame soit intéressant. Le Turcaret, de Lesage, n’indig
aquelle je ne sais point d’exception : il faut absolument que dans un drame , on s’intéresse à quelqu’un ou à quelque chose. L
Nicomède, ou Sertorius, ou Bérénice ou même cette Mérope, qui est un drame aussi bien fait et aussi pathétique qu’il est mal
éfaillances. Il y a des morceaux excellents dans les tragédies et les drames qu’il écrivit auparavant et depuis. Les Fils ingr
sirait le jour où l’on restituerait à la représentation son véritable drame . Il est étrange que personne n’y ait pensé, et ce
a chose leur avait paru d’autant plus singulière qu’il n’y a guère de drame plus touchant à la lecture, que la composition en
isantes à m’expliquer ce mécompte. Je vois bien que tout l’intérêt du drame est fondé sur un danger qui ne nous paraît plus t
63 (1819) Notices des œuvres de Molière (I) : L’Étourdi ; Le Dépit amoureux pp. 171-334
fonneries, rappelle le gracioso qui figure d’obligation dans tous les drames composés par-delà les Pyrénées. Il y a, de L’Étou
64 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Du Choix du Titre. » pp. 94-102
tile ; si le retour n’enfante pas l’obstacle, c’est un défaut dans le drame , qu’il est très imprudent d’annoncer sur l’affich
65 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. De la liaison des Scenes. » pp. 250-260
s difficultés, ou plus séduisants & plus propres à la marche d’un drame  ? quelle erreur ! Passons à l’article qui les reg
66 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XII. Lo Ipocrito et Le Tartuffe » pp. 209-224
Bruyère lui aurait peut-être accordé la préférence. Molière touche au drame , et produit un effet immense qui traverse les siè
67 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
curieux article sur cette Maison de Molière où venait de se passer le drame rapporté par Grimarest : « Cette maison, dit M. 
tte farce, si gaie, est en réalité lugubre comme le plus sinistre des drames . Les seuls honnêtes gens de la pièce, Oronte et M
tte pièce bouffonne, il y a quelque chose de sous-cutané qui tient du drame , et ce n’est pas seulement pour se venger d’un ge
it jamais trompé son époux. « Moi, dit MmeSand dans la préface de son drame intitulé Molière, je crois que Molière eût mépris
personnalité même de Molière, mais il est beaucoup plus complet comme drame . Quelle œuvre et quelle hardiesse ! S’imagine-t-o
mantisme (puisque le mot était à la mode) avait toujours existé. Quel drame est plus romantique que Dom Juan, ou le Festin de
ant au tragique, puis ramène au rire la comédie qui s’éloigne vers le drame , — et quel drame ! — tout est parfait, tout est a
puis ramène au rire la comédie qui s’éloigne vers le drame, — et quel drame  ! — tout est parfait, tout est achevé. Suprême qu
e La Tempête, une histoire d’amour du charme de Roméo et Juliette, un drame aussi poignant qu’Antoine et Cléopâtre. Sa parole
68 (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13
us rirez, et dès-lors ma cure est achevée. Depuis assez longtemps de drames abreuvée, Je vivais de mes pleurs ; rien n’est mo
69 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Conclusion » pp. 355-370
and vous avez écrit, comme philosophe hégélien, une Méditation sur le drame comique, vos premières et vos dernières lignes on
70 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
ène la scène, et non lui. C’est donc pur contre-sens de la pousser au drame et de donner à Alceste les amertumes tragiques, l
la scène ? Ce ouais , ne vous met-il pas en garde ? Est-ce un mot de drame , ce ouais , ou bien de comédie ? « Ouais ! notre
es la haine sauvage de ce Timon d’Athènes, dont Shakespeare a fait un drame , — espèce de monomane qui passe en un clin d’œil,
71 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Vers & de la Prose dans les Comédies. » pp. 103-117
le fourbe damnable ! &c. Les Auteurs qui se bornent à faire des drames , parcequ’ils trouvent très commode de prendre dan
72 (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76
de Rousseau, exprimer mon opinion personnelle sur le but moral de ce drame . On peut résumer ainsi les accusations de l’auteu
73 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
lle, ou les Coureurs de cachets. Le Bourgeois gentilhomme est donc un drame d’une composition toute particulière, et qui pour
itiées, et destiné à être représenté devant elles, sous la forme d’un drame symbolique (symbolica et dramatica representatio)
74 (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331
gulières, il s’en faut de beaucoup; ce ne sont pas même de véritables drames , puisqu’il n’y a ni plan ni action : ce sont des
joue quelques pièces de Hauteroche : son Esprit follet est un mauvais drame italien, écrit en style de Scarron, et fait pour
75 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38
grand nombre, & se voient sacrifiées, avec quelque justice, à ces drames sans feu, sans imagination, & qui ne doivent
76 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273
de croire que Destouches a fait les scenes les plus brillantes de son drame avant que d’être bien sûr de son plan général. «
77 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. De l’Intérêt. » pp. 385-398
XXII. De l’Intérêt. L’intérêt est l’ame de la piece : sans lui un drame , quel qu’il soit, ne fait que naître & mourir
78 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516
le mettre, pour les dénouements comme pour les autres parties de ses drames , au-dessus de tous les Auteurs. Il faut observer
79 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432
nt. Le premier jour on condamne la piece ; on raisonne ensuite sur le drame  ; on est surpris que certaines scenes, certaines
80 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110
nt des arabesques, jeter la préface au milieu, les réflexions dans le drame , les bêtises dans les réflexions, et l’épilogue a
81 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Des Actes. » pp. 274-288
HAPITRE XV. Des Actes. Les Anciens appelloient acte la partie d’un drame qu’ils renfermoient entre deux chœurs. Comme notr
82 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366
ion, parlons à présent de ce que nous entendons par-là nous-mêmes. Un drame où l’unité d’action est observée, est selon nous
83 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement. » pp. 312-327
seconde sont de grands Seigneurs : il reste à savoir lequel des deux Drames est plus utile à l’humanité. Que le Lecteur décid
84 (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35
sprits et du progrès de la nation elle-même. Alors nous comprenons ce drame tout hiératique, dont l’empire se prolongea jusqu
ns quis dolents et yrès ! Elle prend part à toutes les péripéties du drame et, quand approche le moment fatal, on la voit ch
85 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
connaissent une poésie pastorale meilleure que celle de Florian ; le drame intime et domestique naîtra peut-être dans quelqu
lui a donné sa dernière et sa plus vive expression. De même, dans le drame de la vie de Molière, le contraste entre le rire
t-être qui soit au théâtre français, parce qu’il laisse planer sur le drame le mystère enchanteur de la poésie, parce qu’il i
er; mais cela suffit pour que l’imagination prenne son vol, et que ce drame d’un jour, dont il a déroulé devant nous les rapi
re pour l’action le démêlement de l’intrigue, et de ne reconnaître le drame que dans les pièces où se complique l’imbroglio d
eulement; il met Célimène en demeure de s’expliquer; il fait faire au drame un pas en avant, il agit. À ces deux égards, le r
nirait par trouver dans ce simple dialogue les éléments essentiels du drame . Tout sert aux grands poètes. Une parole jetée en
’une longue suite d’imprécations. Deux choses sont admirables dans ce drame , dont Shakespeare a malheureusement affaibli l’im
irque. Dans les comédies de Molière la satire ne l’emporte pas sur le drame , et la recherche des succès équivoques, par le fa
86 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
nous épanchons sur la beauté d’un vers, sur la bonne contexture d’un drame , sur l’inopportunité du récit de Théramène, sur l
er et moi nous aimons tant à citer, M. Frédéric de Schlegel a fait un drame intitulé Alarcos. Pourquoi jamais personne n’en a
sobre d’incidents, parce que la pauvreté de la matière extérieure du drame , n’offusquant point l’idée, la laissa incessammen
d seigneur méchant homme après le gueux et le cuistre abject. Mais ce drame étonnant est moins une peinture des mœurs contemp
87 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489
ne piece pour la rendre plaisante. Ces ressorts, comme tous ceux d’un drame , produisent différents effets, selon le génie de
88 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. Des Pieces intriguées par les Maîtres. » pp. 151-168
ls de votre ouvrage : les premiers en feront une comédie héroïque, un drame , ou bien une piece que l’on ne pourroit permettre
89 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276
les deux très mauvaises, toutes les deux imitées, au meilleur de ses drames dû pareillement à une imitation, mais plus heureu
90 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79
mique ne prévalait pas exclusivement ; le sentiment, la passion et le drame y tenaient une bonne place ; la bouffonnerie n’y
91 (1818) Épître à Molière pp. 6-18
vertu des belles âmes ! On ne te trouve plus, chez nous, que dans les drames  ; L’égoïsme, insensible à la voix du malheur, Aux
92 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316
u’une comédie angloise fort irréguliere (comme le sont la plupart des drames d’une nation d’ailleurs si riche) m’a fourni les
93 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. » pp. 448-468
beautés, & peut-être davantage, preuve incontestable que dans un drame les plus petites choses doivent être liées très f
94 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353
I. La moitié de cet acte renferme à-peu-près tout ce qui est dans le drame françois ; mais le fils de Béverley ne paroît pas
95 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXII » pp. 355-377
transcrire. L’année suivante n’amènera pas encore le dénouement de ce drame , mais y jettera des incidents propres à en ranime
96 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
ère de la même étendue. On ne voulut pas sentir que, dans un-genre de drame destiné à peindre la vie commune, le langage mesu
pour devenir victime à son tour de leurs sentiments dénaturés ; et le drame serait invraisemblable, si, l’avare étant père de
97 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
dieux, l’absence de toute raison, de toute règle dans la conduite du drame  ; et tout cela mêlé des saillies de l’esprit le p
die (car tel est le nom générique donné à une si singulière espèce de drame ) n’est pas sans doute une peinture de la société
personnages et de styles que chez les Espagnols. Les tragédies et les drames historiques de Shakespeare admettent le mélange d
ent pour but de combattre le vice et d’exciter à la vertu ; ce fut le drame de l’époque. Enfin, sous les noms de farces ou de
nore ou veut se cacher à elle-même. Molière n’est point allé jusqu’au drame , comme le lui a reproché un auteur hétérodoxe du
’un de l’autre : tels sont les acteurs et les principaux incidents du drame politique auquel Poquelin assista. Bien jeune enc
98 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
le sel un peu gros, mais bien gaulois, de Sganarelle (1660)16, et le drame un peu pâle de Don Garcie de Navarre (1661), il s
’âpreté de la haine. Il n’y a pas une langueur dans la conduite de ce drame dont l’exposition est aussi heureuse121 que son d
ndrin : car il l’avait déjà délaissé dans La Princesse d’Élide, et le drame de Don Juan 132. Mais l’un n’était qu’une improvi
lulaire, ce n’est pas le vice d’Euclion qui produit les péripéties du drame  ; car cet indigent qui a trouvé de l’or est victi
rival de son fils. L’odieux et le comique Mais jusqu’à présent le drame ne se serait point engagé si l’avarice d’Harpagon
99 (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322
maîtrisaient et précipitaient son travail. L’attachante simplicité du drame français a remplacé la fatigante complication de
100 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
our remettre jamais sous le joug la liberté de son goût. En lisant un drame comique ou tragique, elle ne consulte pas ce qu’i
servé ni éprouvé les sentiments raffinés qui composent le tissu de ce drame émouvant. Elle était simple et bonne, comme cette
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