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1 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
hoses divines et de la main la défense de la vraie dévotion contre la fausse  ? Peut-on, d’un autre côté, attaquer la fausse dé
aie dévotion contre la fausse ? Peut-on, d’un autre côté, attaquer la fausse dévotion sans compromettre la véritable, les sign
ère, et que ses doutes ne portaient pas sur le danger de confondre la fausse dévotion avec la vraie, mais seulement sur l’inco
les matières de piété : à qui appartient-il de distinguer le vrai du faux en matière de religion, sinon à la religion elle-
ation pour la raison profane du droit de séparer la vraie piété de la fausse , de flétrir celle-ci en respectant l’autre ; ce d
t l’homme du monde qui s’attribuait le droit de se défendre contre le faux dévot. L’Église prétendait qu’à elle seule appart
tte circonstance ? Est-il possible de séparer la vraie dévotion de la fausse  ? Les traits lancés contre celle-ci ne reviennent
hypocrisie, ou en tirent de malignes conséquences, ou en reçoivent de fausses impressions, ou s’en forment de fausses idées au
séquences, ou en reçoivent de fausses impressions, ou s’en forment de fausses idées au préjudice de la vraie piété. » Développa
le verrons bientôt en parlant de Don Juan. Ceux-ci se prévalent de la fausse piété pour se persuader qu’il n’y en a pas de vér
ite, mieux il jouera la dévotion ? S’il n’est pas certain qu’elle est fausse , au moins doit-elle être suspecte, puisque nous n
’autre : le libertin ne peut tirer aucun avantage de l’hypocrisie des faux sages ou de l’hypocrisie des faux dévots. Il doit
aucun avantage de l’hypocrisie des faux sages ou de l’hypocrisie des faux dévots. Il doit se dire : « Leur vie n’est pas ma
évots. Il doit se dire : « Leur vie n’est pas ma règle. Si ce sont de faux dévots, leur fausse dévotion n’est pas, à mon éga
dire : « Leur vie n’est pas ma règle. Si ce sont de faux dévots, leur fausse dévotion n’est pas, à mon égard, un titre pour êt
 » On objecte la difficulté de distinguer en cette matière le vrai du faux  : « Et pourquoi, mon cher auditeur, de deux parti
pocrisie n’était pas attaquée directement, mais seulement à cause des fausses conséquences qu’on en pouvait tirer ; maintenant
era défendu de flétrir ? De peur de discréditer la vraie piété par la fausse , couvrira-t-on la fausse du prestige de la vraie 
De peur de discréditer la vraie piété par la fausse, couvrira-t-on la fausse du prestige de la vraie ? Non, dira-t-on ; mais c
son combien il est difficile de fixer une limite entre la vraie et la fausse piété ; car la vraie piété serait la piété complè
ustifier Molière d’aussi fortes exagérations. Mais ces critiques sont fausses , selon nous, non seulement au point de vue de l’o
e Molière : « Mais je suis donc un imbécile ! » C’est le propre de la fausse dévotion et du cagotisme stupide de sacrifier la
rte la contrepartie du Tartuffe. Dans Tartuffe, Molière avait joué la fausse dévotion ; dans Don Juan, il joue l’impiété. Il s
d’une crudité incroyable. Chez lui, ce n’était que respect humain et fausse bravade ; chez d’autres, c’étaient de vraies insu
avoue que Molière a eu du bonheur « de débiter avec tant de succès sa fausse monnaie et de duper tout Paris avec de mauvaises
r les torts de don Juan, en ajoutant le péché du sacrilège à celui du faux mariage et de l’abandon. Tromper toutes les femme
e par son ignorance et sa superstition. Cette critique porte encore à faux  ; et elle méconnaît une des conceptions les plus
omme qui est athée ; c’est le pauvre diable qui est croyant. Dans les fausses idées de dignité du xviie  siècle, on croyait que
pas eu pour lui une nécessité politique de distinguer la vraie et la fausse dévotion. Souvent même il ne charge personne de r
n’est jamais sans quelque mélange de superstition. C’est aussi par de faux et frivoles scrupules que Molière a été obligé de
ait-il eu une arrière-pensée ? En peignant en traits si énergiques la fausse dévotion qui ressemble tant à la vraie, en associ
’éclairer et de protéger sa sauvagerie. Il voudrait le défendre de la fausse Célimène, comme Philinte défend Alceste de la vra
e sage de la pièce, de Jalin, épouse, comme Philinte, l’Éliante de ce faux monde, la jeune Marcelle, qui a conservé des sent
e, c’est bien la vertu et l’honneur aux prises avec le monde, vrai ou faux , peu importe. Ce conflit peut être comique ou tra
2 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99
meslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. Dufresny éto
de l’Avare. Le Lecteur doit se rappeller que Maître Jacques croit le faux Intendant très poltron, se donne en conséquence d
 : Moliere s’en empara, la rendit aussi utile à sa piece, qu’elle est fausse & ridicule dans Quinault. Dufresny en la rema
oites que téméraires, hâterent justement la chûte de l’ouvrage. LE FAUX HONNÊTE HOMME, comédie en prose, en trois actes.
r d’avoir fait une troisieme & mauvaise copie du Tartufe dans son Faux Sincere, puisque le héros n’affecte beaucoup de f
ous dit : Hypocrite en franchise est à-peu-près le mot. Pourquoi pas faux sincere ? on dit bien faux dévot. Nous avons ass
nchise est à-peu-près le mot. Pourquoi pas faux sincere ? on dit bien faux dévot. Nous avons assez parlé des imitations qui
di 14 Février 1721 ; elle eut dix-huit représentations. L’aventure du faux Martin Guerre a fourni le fonds du sujet. Histoi
u faux Martin Guerre a fourni le fonds du sujet. Histoire abrégée du faux Martin Guerre. Martin Guerre, né dans la Biscaye
deux enfants. Le véritable mari vint enfin troubler la fête, & le faux fut pendu pour prix de ses soins. Précis de la P
ere de Gascon flegmatique, qui impatiente & embarrasse souvent le faux Damis ; celui d’une prude, jadis coquette, qui fu
3 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IX » pp. 77-82
courtisans serviles et tressaillir les citoyens. C’était l’ennemi du faux en toutes choses, du faux goût, du faux savoir ;
essaillir les citoyens. C’était l’ennemi du faux en toutes choses, du faux goût, du faux savoir ; du faux en morale, en poli
citoyens. C’était l’ennemi du faux en toutes choses, du faux goût, du faux savoir ; du faux en morale, en politique, en litt
l’ennemi du faux en toutes choses, du faux goût, du faux savoir ; du faux en morale, en politique, en littérature, en conve
en politique, en littérature, en conversation ; l’ennemi des esprits faux et des cœurs faux. Boileau regardait son suffrage
littérature, en conversation ; l’ennemi des esprits faux et des cœurs faux . Boileau regardait son suffrage comme le plus hon
4 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. M. BARTHE. » pp. 413-419
s à côté de Shakespeare, de M. de la Dismerie, &c. Lorsque les Fausses Infidélités parurent, le grand succès de cette pi
rentes. On commença à se dire tous bas à l’oreille que l’intrigue des Fausses Infidélités étoit imitée des Commeres de Windsor,
rerons ni dans l’un ni dans l’autre parti. Que l’Auteur ingénieux des Fausses Infidélités ait eu le dessein d’imiter les Commer
, Chapitre XIII, des pieces intriguées par les Maîtres, que, dans les Fausses Infidélités, un fat maussade, nommé Mondor, entre
ang-froid ; que le second le raille sur sa jalousie, &c. Dans les Fausses Infidélités, Dorimene détermine son amie Angéliqu
temps lu dans les sociétés de Paris une piece47 bien ressemblante aux Fausses Infidélités. Comme elle est manuscrite, & que
5 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
médecins, les précieuses, les charlatans et les libertins ; mais les faux dévots ! Mais l’hypocrisie de religion ! C’était
il ne lit pas seulement de son athée un franc scélérat, il en fit un faux dévot ; et, tout en se couvrant d’une égide sacré
s. Lise. Je comprends ton projet. Laurent.     Pourtant je les crois fausses . Lise. Tu peux les voir de loin et sans en approc
e triomphe d’Orgon, il a donné gain de cause au vice. Les injures des faux dévots ne vont guère sans la délation ; il ne fal
comme si on ne les eût pas suffisamment reconnus. Cette tactique des faux dévots n’a point changé ; ils sanctifieraient auj
diable, s’il pouvait, ne ferait-il pas mieux ? Et, quoiqu’il plaise à faux , en est-il moins louable ? Je sais qu’il fait des
publia sur cette dernière pièce, il débute avec le ton patelin et la fausse modération de ses pareils ; mais il ne peut reten
it bien de l’adresse ou du bonheur, de débiter avec tant de succès sa fausse monnaie, et de duper tout Paris avec de mauvaises
re, de même que ces serpents dont les piqûres mortelles répandent une fausse joie sur le visage de ceux qui en sont atteints.
ce qui a été avancé dans, cette notice ; il prouve que la coterie des faux dévots n’attaquait dans la comédie du Festin de P
e ne descendit point dans l’arène où voulaient l’attirer la haine des faux dévots et la jalousie des mauvais auteurs ; il ne
igés de lui, soit qu’il eût cru devoir ces concessions à la haine des faux dévots et à la susceptibilité des vrais. Le nom d
l’histoire des mœurs, et qui prouve qu’en attaquant la fourberie des faux dévots, il a tout à la fois fait preuve de courag
ues-uns des traits les plus heureux dont il a peint la sensualité des faux dévots. Voici comment le burlesque auteur de Jode
te à frapper le criminel paré des couleurs du ciel ; on dirait que la fausse dévotion est pour les scélérats ce qu’était jadis
u’il a d’être découvert et de paraître ce qu’il est. » Sans doute les faux dévots ont plus beau jeu chez un célibataire que
squ’à lui faire oublier son propre sang pour un misérable fardé d’une fausse dévotion, ne fait-il pas voir à plus forte raison
che et d’une femme séduisante. C’est un coup de maître d’avoir mis sa fausse dévotion aux prises avec son libertinage ; et c’e
pour qu’une glorieuse prescription le mît à couvert de la fureur des faux dévots. Parmi les orateurs sacrés qui condamnèren
té. Le premier, dans son sermon sur l’hypocrisie, dit que, « comme la fausse dévotion tient en beaucoup de choses de la vraie,
la fausse dévotion tient en beaucoup de choses de la vraie, comme la fausse et la vraie ont beaucoup d’actions qui leur sont
proches de Bourdaloue, qui d’ailleurs portent sur une base absolument fausse . La pièce de Molière est conçue de manière que le
le lecteur ne peut un seul instant se méprendre entre la vraie et la fausse dévotion. Ce grand poète, avec tout son talent, n
t ce vice odieux jouirait de tous les privilèges de l’impunité. Si le faux dévot ne doit pas être livré au ridicule parce qu
ion rend confiante et facile ; c’est lui qu’il faut signaler sous les faux dehors dont il se couvre. Et plus le manteau est
un fripon qui vous ruine. Ainsi les reproches de Bourdaloue tombent à faux  ; comment un homme d’une raison si élevée les a-t
e dans cette maison un homme modéré qui blâme ces emportements et ces faux dehors d’un patriotisme affecté, qui distingue en
6 (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366
anche 7 que devait être donnée la seconde représentation. Il est donc faux déjà que la défense ait été notifiée aux comédien
depuis plus de trois ans, le signal des clameurs et des calomnies du faux zèle, il avait substitué celui de Panulphe, et il
artuffe. Si ces attaques n’avaient été dirigées contre lui que par de faux dévots, l’histoire en serait bientôt faite : on n
s qu’on ne veuille confondre dans une même catégorie les vrais et les faux dévots que Molière lui-même a si bien eu le soin
n’est par charité, elle s’abstient généralement de lancer contre ses faux adorateurs des censures dont ses ennemis ouverts
ie même, a dit : « Le libertin ne manque jamais de se prévaloir de la fausse piété, pour se persuader à lui-même qu’il n’y en
er sans déraciner aussi le bon grain. » Louis XIV, qui n’était pas un faux dévot, et qui n’avait pas lu les Pères de l’églis
le libertin, dit-il, est forcé de convenir que toute piété n’est pas fausse , du moins prétend-il qu’elle est suspecte, et qu’
retiens et de ses discours autant de satires de l’hypocrisie et de la fausse dévotion. Car comme la fausse dévotion tient en b
ant de satires de l’hypocrisie et de la fausse dévotion. Car comme la fausse dévotion tient en beaucoup de choses de la vraie 
la fausse dévotion tient en beaucoup de choses de la vraie ; comme la fausse et la vraie ont je ne sais combien d’actions qui
tes soupçons de la vraie piété, par de malignes représentations de la fausse . Voilà ce qu’ils ont prétendu, exposant sur le th
élique, et peut-être aussi de chaleur oratoire. Qui sait même si, les faux dévots abusant de sa candeur et aigrissant ses pr
ur le tromper. À la vérité, on trouve dans Horace cette peinture d’un faux dévot de l’ancienne Rome : « Cet homme vertueux s
crilège à lui imputer sur la périlleuse parole d’un auteur d’ana. Une fausse allégation de la part du sieur de Monchesnay me p
e dieu ne veut pas lâcher prise, et il y a procès entre le vrai et le faux mari. Dans l’impossibilité de les distinguer, les
7 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
tence, nous font envisager les objets sous un point de vue absolument faux , égarent notre jugement, et nous empêchent souven
vice ou du ridicule alors à la mode, qu’il sache le dépouiller de son faux éclat, il le détruira inévitablement, il en fera
aux sentiments gigantesques, à l’enflure, aux images presque toujours fausses et exagérées des mélodrames. Comment peut-il se f
ès de la nature, ne sachent pas distinguer le vrai et le discerner du faux , tandis que les hommes instruits saisissent le na
mitif, il n’a plus ce naturel si précieux qui seul peut distinguer le faux du vrai ; seulement l’éducation ne l’ayant pas po
our les hypocrites : car rien n’est plus facile que de tromper par de faux dehors de religion. On les vit bientôt étaler fas
faux dehors de religion. On les vit bientôt étaler fastueusement une fausse piété, et, par des grimaces et des simagrées, s’a
Des difficultés sans nombre entouraient ce sujet : comment peindre la fausse dévotion sans alarmer la véritable, la première p
bord les signes caractéristiques de l’imposture, son affectation, son faux rigorisme, avec l’habileté la plus rare, il en sa
l’imbécillité, l’emportement d’un homme qui se laisse tromper par de fausses apparences de dévotion, et jusqu’où il peut porte
8 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
belle nature, mais remarquables en revanche par le clinquant le plus faux , & par toutes les grimaces de l’affectation.
dans les ouvrages. Il réunit dans un sonnet la plus grande partie des fausses beautés qui caractérisent les ouvrages prétendus
beaux esprits, J’estime plus cela que la pompe fleurie, Que tous ces faux brillants, où chacun se récrie. L’on pouvoit acc
es sur le théâtre, les ridicules des comédiens de son temps, leur ton faux & outré avec leur déclamation chantante. C’es
z qu’en ce fait la plus forte apparence Peut jetter dans l’esprit une fausse créance. De cet exemple-ci ressouvenez-vous bien 
donner un soufflet au meilleur droit du monde. Un Sergent baillera de faux exploits, sur quoi vous serez condamné sans que v
J’ignore quel est l’Auteur de cette réflexion ; mais elle me paroît fausse . Moliere voit que de tout temps la disproportion
l’amitié. Il attaque encore les lâches, qui joignent la perfidie aux fausses démonstrations, & déchirent la réputation de
re ces coquettes, qui se font un jeu d’amuser plusieurs amants par de fausses démonstrations d’amour. Célimene est si maltraité
cœur. De tous vos façonniers on n’est point les esclaves : Il est de faux dévots, ainsi que de faux braves ; Et comme on ne
ers on n’est point les esclaves : Il est de faux dévots, ainsi que de faux braves ; Et comme on ne voit point qu’ou l’honneu
ence avec la vérité, Estimer le fantôme autant que la personne, Et la fausse monnoie à l’égal de la bonne ? Les hommes la plup
. . . . . . . . . . . . . . . . . Je sais, pour toute ma science, Du faux avec le vrai faire la différence ; Et, comme je n
& marchandise, Et veulent acheter crédit & dignités A prix de faux clins d’yeux & d’élans affectés : Ces gens, d
n. Un galant homme s’apperçoit qu’on lui a donné une piece de monnoie fausse  ; hé bien ! il la rend bien vîte à ceux de qui il
9 (1794) Mes idées sur nos auteurs comiques. Molière [posthume] pp. 135-160
et ses enfants, malgré les railleries de Dorine ; la sixième sur les faux dévots entre Orgon et Cléante, scène admirablemen
scène troisième du quatrième acte, où l’avare trompe son fils par une fausse confidence, la quatrième, où maître Jacques les r
esny. LE MALADE SANS MALADIE. Le rôle de la malade, celui de la fausse et caresseuse Lucinde, celui du traître Faussinvi
le. LE DOUBLE VEUVAGE. Il faudrait, je crois, le réduire. LE FAUX HONNÊTE HOMME. Mauvaise pièce. LE FAUX INST
crois, le réduire. LE FAUX HONNÊTE HOMME. Mauvaise pièce. LE FAUX INSTINCT. Mauvaise pièce, mais pleine d’esprit
œuvre qu’il faut lire et connaître comme lés pièces de Molière. LE FAUX SINCÈRE. Mauvaise pièce. DANCOURT. LE
tre étudié dans cet ouvrage. LA ROSE. Joli opéra comique. LE FAUX PRODIGUE. Opéra comique très plaisant, et dign
10 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
es leçons de la vraie morale, — celle qui n’empêche point de vendre à faux poids. Je ne doute pas que le traducteur anglais
ait autrement les intéresser cette prétendue comédie, si longue et si fausse quand le vivant esprit de la langue française n’y
bon, tout est vrai, les critiques perdent leur temps. « L’effroi des faux dévots lorsque Tartuffe parut, dit un commentateu
cun doute sur les vrais rapports qu’il avait avec eux. » Un de ces «  faux dévots » fut Bourdaloue. Il tonna. Sa vertu éloqu
stes soupçons de la vraie piété par de malignes interprétations de la fausse . » Honnête homme ! C’est par cette raison précisé
recherche ; en somme, ouvrage distingué. M. Bazin n’était ni vrai ni faux dévot. Il a vécu sans culte, il est mort en dehor
Dom Garcie. Revenu sur un terrain où il semblait ne pouvoir faire un faux pas, son génie marcha libre, fécond, audacieux, n
it pas, et Bossuet écrit qu’il l’a vu cent fois « déplorer toutes ces fausses tendresses, toutes ces maximes d’amour, toutes ce
istinctions qu’il est besoin de faire : on n’enveloppe point dans une fausse conséquence la bonté des choses que l’on corrompt
m’abandonnais trop à des conjectures que je trouve présentement être fausses . » Enfin le bonhomme demandait pardon. Mais, malg
ennent rien, mais qu’un instinct victorieux attache à tout ce qui est faux et mauvais. Les uns et les autres bravent égaleme
homme libertin et sans religion, abusant de son esprit et débitant de fausses maximes,suffit pour infecter toute une cour. — A
ieu ; pendant que le monde, avec toutes ses prospérités et toutes ses fausses joies, ne peut être heureux ni content. » C’est
s leçons directement données à l’auditoire. Dans le troisième, sur la fausse conscience, il fait un tableau piquant de ce que
eur du vrai que parce qu’il en est l’évidence. Si les caractères sont faux ou violemment outrés, si les événements paraissen
tère, auquel tous les autres sont sacrifiés, et ce seul caractère est faux . Tartuffe n’est pas un hypocrite, c’est un escroc
ement et sans entrailles, représente le vrai dévot, par opposition au faux dévot qui est Tartuffe. MmePernelle et lui sont l
nt trompé, puisqu’il a moins froissé le masque même que le visage. Le faux dévot est un coquin, mais le vrai dévot est un bu
t prévu la persévérante fortune. Les invraisemblances, les caractères faux , les longues tirades toutes pleines d’iniquité, n
oire à coup plus sûr, ne soutient plus longtemps une œuvre frivole et fausse dans le rang des chefs-d’œuvre de l’esprit humain
etit négoce, dont aucun peut-être n’avait rencontré jamais ni vrai ni faux dévot, où ces gens-là trouvaient-ils de quoi tant
tout cela paraît sincère ? Est-ce que l’on n’y trouve pas un peu de «  faux clins d’yeux et d’élans affectés ? » Est-ce que l
 ! S’éloignerait-il beaucoup de la vérité, l’auteur qui, peignant les faux moralistes comme Molière a peint les faux dévots,
l’auteur qui, peignant les faux moralistes comme Molière a peint les faux dévots, nous les montrerait … Prompts, vindicati
ant ajuster leur zèle avec leurs vices ? Mais non, il n’y a point de faux moralistes, ni de fausse morale ; ce sont pures i
vec leurs vices ? Mais non, il n’y a point de faux moralistes, ni de fausse morale ; ce sont pures inventions des « hypocrite
et empêcher qu’on ne les joue ! Molière ne relâche rien là-dessus. La fausse dévotion est un crime qu’il faut absolument livre
ière, a soutenu en effet que ce n’était pas au théâtre à corriger les faux dévots ; mais il n’a pas jugé nécessaire de réfut
artyr et le langage que la comédie fait tenir au dévot imbécile et au faux dévot. Malgré tous ses airs dégagés, Molière sent
pas meilleurs que lui ; et parce que l’exemple des hypocrites et des faux dévots appuie son erreur et lui donne quelque vra
plus caché. Forcé, après tout, de convenir que toute piété n’est pas fausse , le libertin se rabat à prétendre qu’elle est du
retiens et de ses discours autant de satires de l’hypocrisie et de la fausse dévotion. Car comme la fausse dévotion tient en b
ant de satires de l’hypocrisie et de la fausse dévotion. Car comme la fausse dévotion tient en beaucoup de choses de la vraie 
la fausse dévotion tient en beaucoup de choses de la vraie ; comme la fausse et la vraie ont je ne sais combien d’actions qui
tes soupçons de la vraie piété, par de malignes représentations de la fausse . Voilà ce qu’ils ont prétendu, exposant sur le th
de l’ignorance. L’impie ayant intérêt à persuader que toute piété est fausse , quelle logique et quelle évidence lui feront avo
une espèce de Tartuffes à rebours et d’hypocrites à contre-sens, les faux impies ; espèce assez peu rare, et qui pourrait e
les : crainte servile de passer dans le monde pour hypocrites et pour faux dévots ; dégoût de la piété, et, par suite, abatt
parti pris de concentrer toute la lumière sur Tartuffe, premièrement, fausse cette lumière spéciale, et secondement, tout auto
éciale, et secondement, tout autour de la figure uniquement éclairée, fausse la vie. Cette critique s’applique à tous les gran
ctateur n’est pas un saint, ni même un sage, capable de distinguer la fausse dévotion de la vraie, comment saura-t-il se défen
ité avec la fourberie et en méprisant la bonne monnaie à l’égal de la fausse  ; il s’avilira en s’interdisant, par respect huma
ne suite de notre infidélité. Or, c’est ce qui arrive lorsque par une fausse politique nous négligeons de les maintenir, nous
me qu’il sera glorieux et digne de l’esprit chrétien ! car il y a une fausse paix qui doit être troublée, et c’est celle qui f
ître : le modèle de Molière est précisément ce chrétien politique, ce faux sage qui se dérobe à la cause de la justice, ce l
es penseurs place au premier rang de ses saints. Moralement, tout est faux dans les principes et dans la combinaison. Les de
la fatuité des petits marquis et la fureur de leurs embrassements, la fausse vertu d’Arsinoé, la coquetterie de Célimène et mê
démêle très bien tout cela, mais tout cela fait une complication qui fausse également le caractère et l’effet scénique. La pi
i furieuse, là indifférente, impuissante ici et là, parce qu’elle est fausse là comme ici. La vertu d’Alceste et la sagesse de
ns, la combinaison est belle et vraie : il est naturel qu’un héros de fausse vertu comme Alceste soit absurdement amoureux d’u
de caractère non moins inexplicable, l’égoïsme d’Alceste la délivre. Faux amoureux, autant que faux héros, Alceste veut imp
explicable, l’égoïsme d’Alceste la délivre. Faux amoureux, autant que faux héros, Alceste veut imposer à Célimène la solitud
ivent apprendre à ne pas déchirer sous-main leurs meilleurs amis. Les fausses prudes doivent savoir que leurs grimaces ne serve
avait une âme égale à la sienne (on ne le lui fait pas dire !) et le faux en tout genre était leur supplice commun." (Avert
11 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
les plus démontrées. Le mélange ridicule de l’ancienne barbarie et du faux bel esprit moderne avait produit le jargon des Pr
de la Cour sur la Ville avait multiplié les airs, les prétentions, la fausse importance dans tous les ordres de l’État, et jus
ages annonçait même des Pièces de caractère. Mais ce titre donnait de fausses espérances, et n’était qu’un point de ralliement
son objet, et, pour donner mal à propos une froide leçon, peignait à faux la nature. Si le fils est blâmable, comme il l’es
dé par un valet fripon, trompe un oncle crédule, le vole, fabrique un faux testament, et s’empare de sa succession au préjud
ur l’hypocrisie, et la Chaire n’a rien de supérieur à la peinture des faux Dévots dans Le Festin de Pierre. Enfin il rassemb
i Molière a renforcé les traits de ses figures, jamais il n’a peint à faux ni la nature, ni la société. Chez lui jamais de c
orrige personne. Point de ces supercheries sans vraisemblance, de ces faux contrats qui concluent les mariages dans nos Comé
e des âmes communes, manège ordinaire à la médiocrité, qui appelle de fausses vertus au secours d’un petit talent. Aussi déploy
12 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
où tu naquis, S’il eut ses grands héros, eut ses petits marquis, Ses faux savants gonflés de leurs minces mérites, Ses méch
patronne La faveur de Condé, l’amitié de Vivonne ; En vain, quand du faux goût hardi persécuteur, Ton bon sens le livrait a
e. Rassure-toi ! Le temps dont tu subis l’essai, Le temps vieillit le faux et rajeunit le vrai ; Tu vivras donc toujours, et
té, Écrase Don Juan sous son impiété, Et démasque cet homme au regard faux et louche, Qui, l’enfer dans le cœur et le ciel d
13 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
Ils voient des passions mesquines, des intérêts égoïstes, des droits faux , des idées contradictoires en elles-mêmes, des vo
propre sottise, au point de poursuivre l’impossible, l’absurde et le faux avec une âpre volonté de réussir, puis d’être con
la politique ; c’est le mensonge du Divin. Il immole l’absurde et le faux à la vérité qu’il respecte207. Bon citoyen, bon p
Femmes savantes. C’est ainsi qu’Aristophane avait détruit ce qui est faux en Morale, en Religion, en Politique, en Philosop
rrévérence, que grâce à cette parfaite symétrie du mal et du bien, du faux et du vrai, de l’absurde et du raisonnable dans l
élever sa personne à une hauteur infinie au-dessus du rôle injuste et faux joué par sa scélératesse. C’est ainsi que du plus
avarice avec une naïveté sérieuse, au point de faire d’une passion si fausse et si vide le fond même de son existence, et de s
qu’en détruisant dans les individualités qui se combattent, leur côté faux et exclusif, elle représente dans leur accord pro
ême. … Toute action n’est pas déjà comique parce qu’elle est vaine et fausse . Sous ce rapport, le risible est souvent confondu
senter ce qui est en soi le vrai, la raison absolue, comme ce qui est faux et se détruit de soi-même, mais au contraire comm
e comme ce qui ne laisse en réalité, à la sottise, à la déraison, aux faux rapports et aux contradictions, ni la victoire ni
t pas davantage périr dans la comédie. Si, en effet, l’apparence, une fausse image de ce qui est substantiel et vrai, ou ce qu
réelle du principe substantiel a disparu. Mais, si ce qui est en soi faux se détruit par soi-même, à cause de ce semblant m
on, qui contredit leur nature divine, se laisse représenter comme une fausse exagération. T. V, p. 194. 209. Retranché dam
t du temps maltraités. Ainsi, par exemple, le Tartuffe de Molière, ce faux dévot, véritable scélérat qu’il s’agit de démasqu
aintenant, si le personnage s’absorbe tout entier dans ce but, en soi faux , et cela sérieusement, comme constituant le fond
caractères par un humour profond, au-dessus du but grossier, borné et faux qu’ils poursuivent. Richard III appartient à ce g
14 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Pieces intriguées par une ressemblance. » pp. 176-191
ie. Un rival favorisé voit très souvent la belle par le secours d’une fausse porte qui conduit de l’appartement de Philocomasi
pagnon de servitude, & confident des amants, qui, comptant sur la fausse porte, invente sur-le-champ un stratagême adroit
. . . . . . . Scene IV. Palestrion, à Philocomasie qui sort par la fausse porte. Faites votre possible pour ne rien oublier
. . . . . . . Enfin Philocomasie rentre chez le voisin, passe par la fausse porte, va se jetter sur son lit, où Sceledre la t
illusion. Le public sachant encore que Philocomasie va profiter de la fausse porte pour jouer deux rôles, ne risque plus de fa
à décider si j’ai bien réussi. Dans Plaute, la ressemblance & la fausse porte n’animent que deux ou trois scenes, & n
15 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377
. Ces six caracteres sont, le Misanthrope par air, le Fat modeste, le Faux Magnifique, le Petit Seigneur, l’Ami de Cour, le
le mettant aux prises qu’avec un bel esprit, des petits-maîtres, une fausse prude & sa maîtresse. Il a laissé par-là à l’
s prédécesseurs qui n’ont cessé de mettre la fatuité sur la scene. La fausse modestie du personnage la changeroit bien quant à
ce ne sont point les superficies qui doivent frapper sur la scene. LE FAUX MAGNIFIQUE. Autre caractere composé. Je croyois d
assez grande entre un Avare qui veut passer pour magnifique, & un Faux Magnifique. L’un veut déguiser son avarice sous u
ont après lui. Si d’un autre côté je voulois mettre sur le théâtre le Faux Magnifique 62, j’aurois, à la vérité, l’avantage
t le meilleur ; c’est le seul commerce où l’on puisse impunément être faux & frippon. La Branche. Pour moi, je suis, à
étés une piece qui porte ce titre. Le dénouement en est singulier. Le faux Magnifique a rassemblé chez lui beaucoup de monde
16 (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125
ourgeois arrogant. Ta Muse en jouant l’Hypocrite A redressé les faux Dévots. La Précieuse à tes bons mots A reconn
ressé les faux Dévots. La Précieuse à tes bons mots A reconnu son faux Mérite. L’Homme ennemi du Genre humain, Le Ca
res de l’Église de reprendre les hypocrites, et de déclamer contre la fausse dévotion. On voit bien par la manière dont il a c
nous peut obliger pour chercher le remède à notre hypocrisie et à nos fausses dévotions d’aller consulter Beelzebut, tandis que
17 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. » pp. 20-52
par l’éloquence de son valet, & lui recommande de veiller sur le faux Fédéric. Brighel reste seul, & s’étonne qu’un
et, sous le nom de cette même sœur. Flaminio arrive sur la scene ; le faux Fédéric lui déclare, en mots couverts, sa tendres
e, l’entraîne en appellant Victoire, qui vient déclarer sa passion au faux Fédéric. On se doute bien que le faux Cavalier ré
ui vient déclarer sa passion au faux Fédéric. On se doute bien que le faux Cavalier répond très mal à sa flamme. L’acte fini
consentir. Flaminio veut l’entraîner par force chez lui. Diane, ou le faux Fédéric, paroît avec des pistolets. La moitié des
ner rendez-vous. D’un autre côté, Flaminio, alarmé par les menaces du faux Fédéric, est armé de pied en cap, ainsi qu’Arlequ
pas eu la moindre part. Diana. Je mets tout sur le compte de quelques fausses apparences auxquelles vous avez ajouté foi trop l
raste. Tant mieux : c’est m’obliger.Non, non, n’ayez pas peur Que je fausse parole : eussé-je un foible cœur Jusques à n’en p
18 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
d’autres ont appelé La Comtesse d’Escarbagnas, une farce : c’est une fausse application du mot. Une farce est une petite pièc
présentation desquelles il eut le courage de proclamer l’abolition du faux culte dont il était un des ministres2, jusqu’aux
table et la conduite de noblesse réelle, qu’il y avait quelquefois de fausse grandeur dans ses idées et de pompe affectée dans
il cesse d’être raisonnable, lorsque, dans son juste dépit contre le faux savoir et le faux esprit, il attaque l’esprit et
aisonnable, lorsque, dans son juste dépit contre le faux savoir et le faux esprit, il attaque l’esprit et le savoir véritabl
omise, ce qui est cause que Thomas a fait de la comédie de Molière un faux exposé, pour en tirer une fausse conséquence. C’e
mas a fait de la comédie de Molière un faux exposé, pour en tirer une fausse conséquence. C’est un fait connu de tout le monde
pour cela le savoir ; il n’en hait que la charlatanerie, l’apparence fausse et ridicule. Cette différence de conduite et de s
imaginaire, comme corrigée sur l’original de l’auteur, de toutes les fausses additions et suppositions de scènes entières, fai
se et du sarcasme. Tous deux sont dupes des artifices d’un personnage faux et cupide qui flatte leur manie pour s’emparer de
ière n’arriva que par degrés à regarder la médecine comme une science fausse , dangereuse et ridicule. Cette espèce d’incréduli
contre la raison de toutes les subtilités de l’ergotisme, et dont le faux jugement fera autant de victimes dans les épreuve
avec celui des Femmes savantes. Le feint trépassement d’Argan et les fausses lettres apportées par Ariste sont deux épreuves q
le discontinue de dormir. Elle est entretenue dans sa chimère par une fausse amie, qui tâche de faire déshériter, à son profit
19 (1885) Revue dramatique. Le répertoire à la Comédie-Française et à l’Odéon (Revue des deux mondes) pp. 933-944
, que MM. les sociétaires, égarés par l’esprit de curiosité ou par le faux goût, sacrifient Corneille et Racine à des classi
u de l’amour et du hasard, et par L’Épreuve ; mais Le Legs ? mais Les Fausses Confidences ? MmeArnould-Plessy les a emportés av
fantômes de chefs-d’œuvre ! Et ce n’est pas seulement Le Legs et Les Fausses Confidences que je ferais jouer pour mon plaisir,
une insignifiante petite pièce pour tout bagage ( il est vrai que les Faux Bonshommes, récemment, ont été reçus à correction
prolongeons pas nos doléances ; rappelons-nous que non-seulement Les Fausses Confidences et Zaïre, mais Don Juan, aussi bien q
-neuf, pour céder une soirée à Rodogune, à Bajazet, à Don Juan ou aux Fausses Confidences ; le Bougeoir se serait tenu à quaran
20 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41
sure : les grands seigneurs ne voulurent pas plus de don Juan que les faux dévots de Tartuffe 37. Que sa conduite soulève l’
4. Le Tartuffe, act. III, sc. III ; act. IV, sc. IV. 75. « Pour le faux dévot, Molière en a peur, il en a horreur du moin
tire X, v. 525. 80. « Sous prétexte de condamner l’hypocrisie ou la fausse dévotion, cette comédie donne lieu d’en accuser i
. » (Ordonnance de l’archevêque de Paris citée plus haut.) « Comme la fausse dévotion tient en beaucoup de choses de la vraie.
stes soupçons de la vraie piété par de malignes représentations de la fausse . Voilà ce qu’ils ont prétendu, exposant sur le th
a des impies ; ils veulent encore passer pour bons, et font, par leur fausse vertu, que les hommes n’osent plus se fier à la v
21 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38
sance. Eraste croit que son rival va se pendre ; point du tout. La fausse Lucile lui a fait promettre qu’il ne s’alarmeroit
re à Marinette. Mascarille, dupe de l’artifice d’Ascagne, & de la fausse confidence d’Eraste, lui dit qu’il a très bien fa
imace ; Et mille fois, sachant tout ce qui se passoit, J’ai plaint le faux espoir dont on vous repaissoit. On offense un bra
éfiant, le Misanthrope par air, le Fat modeste, le petit Seigneur, le faux Magnifique, l’Ami de Cour. Voilà une grande décou
22 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. » pp. 411-419
héros François, persécuté par un fourbe qui mettoit à ses trousses de faux créanciers, des coquines qui prétendoient être se
roît en habit de Médecin. Le valet lui demande cinquante pistoles. Le faux Médecin dit qu’on lui a recommandé de le guérir,
a considérablement embelli le dialogue d’Ordogno & de Mendoce. La fausse reconnoissance est beaucoup mieux filée dans la c
23 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
l lui offrit sa main et l’épousa. Ce mariage le mit dans une position fausse et pleine de difficultés. Il n’y avait pas dans s
erver à chaque chose son importance relative : on tomba dans un genre faux et monotone, et à force de chercher l’élégance on
s. Les Précieuses ridicules donnèrent donc le signal de la guerre au faux goût du temps; mais on n’en comprit pas immédiate
ssagne et de l’abbé Cotin, combien n’y a-t-il pas encore de traces de faux goût dans les premières œuvres de Racine ! Il n’e
gement du blanc au noir ; la couleur générale resta la même, mais les fausses teintes disparurent. Chacun connaît la déclaratio
né; mais dans l’un c’est l’amour qui s’en sert, et dans l’autre cette fausse image de l’amour que l’on appelle la galanterie,
rent Les Précieuses ridicules. La lutte engagée par Molière contre le faux goût eut un résultat pour nous bien précieux. La
porte que sur un détail minime, montre bien la différence entre cette fausse rhétorique, qui juge d’après des règles, et la vr
t de l’erreur sont obligées de se renouveler. Le luxe a ses modes, le faux goût a les siennes, l’orgueil et le vice ont auss
rt, d’un chœur unanime, dont la puissante harmonie a couvert tous les faux tons. Le barde assis à la table du chef, honoré d
ence, tous les avantages qu’il y avait à entrer dans la confrérie des faux dévots. Don Juan n’était espagnol que de nom. En
favori. Les anciennes farces et sotties n’ont pas davantage oublié le faux dévot. Il existe, pour n’en citer qu’un exemple,
gaulois n’ont pas dédaigné d’ajouter quelques traits à la peinture du faux dévot. L’Eugène de Jodelle tient son coin dans ce
st pas dévot, mais il veut être cru tel, et, par une parfaite quoique fausse imitation de la piété, ménager sourdement ses int
, Molière l’hypocrite parvenu. Tartuffe n’a pas seulement l’astuce du faux dévot; il a encore l’effronterie du pied-plat qui
de deux manières : d’abord en donnant à son héros, outre l’astuce du faux dévot, l’effronterie du parvenu. Ce trait de cara
e ! Le duc de La Rochefoucauld a reconnu la vanité des vertus dont le faux éclat avait pu éblouir sa jeunesse ; il ne croit
rdi. Mais si les attaques dirigées dans Les Femmes savantes contre le faux goût du temps nous rappellent Aristophane, l’heur
le; mais elle n’a rien de cette sensibilité maladive qui n’est que la fausse monnaie de l’amour. Que vous dirai-je encore ? Ce
sur ce sujet pour faire voir ce qu’il y a de juste et ce qu’il y a de faux dans la théorie comique que Schlegel s’est faite
de imitation de la réalité, qui en fait ressortir adroitement le côté faux . Molière- ne se jette pas sur les ridicules, comm
ns l’ordre logique. Ils auraient déployé un rare talent dans un genre faux , parce que la simplicité en était déjà dépassée.
s femmes au foyer domestique pour en faire les prêtresses galantes du faux savoir et du bel esprit; qui, au lieu de les lais
suit une méthode semblable pour combattre ceux qui, par l’appât d’une fausse science, attirent la femme hors de son domaine. I
ignorance? Cette accusation est-elle fondée, ou repose-t-elle sur une fausse interprétation de sa pensée ? On n’a fait ce repr
écieuses ridicules; mais seulement aux Femmes savantes. Évidemment la fausse interprétation y a été pour quelque chose. On a a
Au moins voyons-nous des hommes éminents faire, pour l’arracher à sa fausse position, des efforts malheureux, qui ne serviron
, le préjugé ne sera pas vaincu, et la position de la femme demeurera fausse . On l’abaissera ou on imaginera pour elle une gra
’affranchir : celle-là seule y est préparée. La France a payé cher la fausse position qu’elle a faite à la femme. Au lieu de v
e type de bon goût, auquel nous ramène toute la littérature du temps. Fausses prudes, pédants affectés, marquis fats et aux faç
oin particulier à parler le langage de l’église et de l’Évangile. Les faux dévots citent avec componction les saintes Écritu
t de l’honnêteté. Bourdaloue objecte, à la vérité, que la vraie et la fausse dévotion ont tant d’actions communes qu’on ne sau
absolue de séparer nettement et franchement les deux causes? Mieux la fausse monnaie imite la bonne, plus il est urgent de la
ujours délicat, surtout pour un poète dramatique, de s’attaquer à une fausse imitation des choses saintes. Les hommes irréligi
était, du moins pouvait-on le penser ainsi, un libertin qui jouait la fausse dévotion, mais non pas au profit de la bonne. Pou
ntre les envahissements d’une ambition hypocrite, dissimulée sous une fausse couleur de dévotion, et que seul le pouvoir polit
24 (1910) Rousseau contre Molière
e de toute considération personnelle. Pourquoi cela ? Rien n’est plus faux ou, tout au moins, c’est au nombre des choses par
plus faux ou, tout au moins, c’est au nombre des choses parfaitement fausses . Outre que, comme l’a dit très profondément Moliè
tère âpre et dur », tous les traits par où il se montre ridicule sont faux . Par exemple, il a des colères qui sont puériles
fallait faire rire le parterre. » Ceci est fort spirituel, mais bien faux , même en ne tenant point compte de cet orgueil d’
énué le caractère d’Alceste, de manière à le mettre dans une position fausse qui fait qu’on rit de lui. « Tandis que dans tout
era la raison suffisante de s’arrêter jusqu’à ce qu’on devienne aussi faux qu’un homme de cour ? »   Je dirai tout franc que
t chaussé de son idée qui d’ailleurs et ailleurs n’est pas absolument fausse .   Rousseau reproche encore à Molière d’avoir don
nchise, elle serait une étourderie et non pas une vertu. Qu’une femme fausse le trahisse, que d’indignes amis le déshonorent,
personnage de Molière est vrai et le personnage que rêve Rousseau est faux  ; et que si le personnage de Molière est vrai, l’
s pas assez misanthrope moi-même pour prétendre qu’il fût tout à fait faux  ; mais il sortirait, non seulement de cette moyen
e, intérêt, trahison, fourberie », et il éclatera ; mais qu’une femme fausse le trahisse, il restera très calme, parce que c’e
e antipathique au public ; les deux parties de la thèse me paraissent fausses . Un mot encore sur ce point. De toutes les injust
ouve singulier que Rousseau ait estimé que le caractère d’Alceste est faux .   Rousseau ne s’est pas moins trompé sur le pers
pour parler franchise, poltrons pour parler bravoure et qu’il est de faux stoïciens comme il est de faux braves. » D’accord
s pour parler bravoure et qu’il est de faux stoïciens comme il est de faux braves. » D’accord ; mais c’est ici que je revien
vrai, les travers qui sont tels que, s’il ne les avait pas, il serait faux . Et ces travers eux-mêmes, Molière a tenu essenti
r un seigneur très connu. Ce billet, l’avocat en a la conviction, est faux , en ce sens que la signature est authentique, mai
epuis très longtemps que le riche honnête homme, sur qui est lancé le faux billet qui doit le dépouiller, est Philinte lui-m
ste alors s’adressant au commissaire : « On a commis, lui dis-je, un faux abominable. Dès longtemps la justice a frappé le
able. Dès longtemps la justice a frappé le coupable. Nous avons de ce faux trente preuves en main. Il y va de la vie et voic
nthrope, dit Molière ; au fond de sa misanthropie, il y a la haine du faux et la haine de la complaisance aux méchants. Est
lents. Fabre voit gros ; mais ce n’est pas une raison pour qu’il voie faux , et même c’en est une pour qu’il voie juste. Il p
t de plaire à des esprits corrompus, ou sa morale porte au mal, ou le faux bien qu’elle prêche est plus dangereux que le mal
u croyait être, et c’est précisément pour cela que Rousseau le trouve faux . Mais Alceste est précisément, quoique en moins n
Et, s’identifiant à Alceste, il déclare superbement : « Qu’une femme fausse le trahisse, que d’indignes amis le déshonorent,
les hommes intelligents et cultivés, soit par ce qu’il contiendra de faux , soit parce qu’il aura d’ennuyeux, et l’on convie
e avis, je rends mon dupeur absolument méprisable ; le dupé en paraît faux , et voilà la faute où je serais toujours tombé si
ant marier à un médecin stupide, comme Orgon la sienne à un coquin de faux dévot. Et c’est toujours la même histoire, et je
t de plaire à des esprits corrompus, ou sa morale porte au mal, ou le faux bien qu’elle prêche est plus dangereux que le mal
rs », il dit : « ou sa morale porte au mal, ou… », mais il dit que le faux bien qu’elle prêche est plus dangereux que le mal
x bien qu’elle prêche est plus dangereux que le mal même. Quel est ce faux bien ? C’est précisément la bienséance. Molière «
du déchet, on peut penser ce qu’il en reste. Et si j’ai dit que « le faux bien que prêche la morale de Molière est plus dan
e », on le voit maintenant, c’est que ce bien, si réduit qu’il en est faux , séduit par une apparence de raison. Il paraît as
yeuse et souvent excellente, on ne peut pas s’inscrire tout à fait en faux contre ce jugement sévère ; ni, non plus, contre
r avec un enjouement qui fait passer tout cela pour des gentillesses. Faux acte, supposition, vol, fourberie, mensonge, inhu
e Arnolphe qui dit à Agnès : Si votre âme à l’honneur fait jamais un faux bond, Elle deviendra lors noire comme un charbon 
e sont les gens de Molière. Sur quoi Brunetière dit très bien : « Les faux dévots sont pour lui tous ceux qui « étalent », c
nagère de petit bourgeois ; voilà qui est honorable ; mais elle prend fausse science et philosophie de pacotille pour science
le cas échéant, religions successives] . Quand cette religion serait fausse , la docilité qui soumet la mère et la fille à l’o
er le faire.   Mais alors, c’est tout le système de Rousseau qui est faux , même en partant de son principe, surtout en part
qui, sans être de cet avis, sont très loin de le trouver entièrement faux ), et voyons l’éducation que Rousseau donne à Soph
irs qu’elles quittent avant de les y laisser renoncer, de peur que la fausse image de ces plaisirs qui leur sont inconnus ne v
oilà ce qui est et l’on a vu pourquoi cela doit être. Les femmes sont fausses , nous dit-on. Elles le deviennent. Le don qui leu
es vrais penchants de leur sexe, même en mentant, elles ne sont point fausses . Pourquoi consultez-vous leur bouche quand ce n’e
la nature ? — Je dirai de cette théorie, avec regret, que je la crois fausse , estimant que Rousseau est essentiellement partis
s les avoir attaqués, car, s’il les avait attaqués, la théorie serait fausse , et il ne se peut qu’elle le soit. De même, ce qu
ec les autres, et c’est ce commerce lui-même qui vous donne des idées fausses , et c’est l’instinct social lui-même qu’il faut d
25 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
e croit seule sage, et qui, malgré ses précautions, fait constamment, fausse route et finit par se trouver prise dans ses prop
our sa morale, soit les maximes insensées que soutiennent les esprits faux , ridicules et pervers qu’il a représentés sur la
nt guidés par un jugement droit qui sait discerner, sans jamais faire fausse route, tout ce que contiennent les faits, ils arr
ncontrerons-nous toutes les fois que Molière met en scène des esprits faux , chimériques, pervers, dominés et moralement aveu
us sensées par lesquelles il cherche à convaincre Arnolphe qu’il fait fausse route, celui-ci, imitant un passage de Rabelais,
. Locke a défini le fou : Un homme qui raisonne juste en partant d’un faux principe. Mais encore, pour que cette définition
ette définition fût complète, aurait-il fallu ajouter que le principe faux doit être suggéré par une passion qui domine actu
lle-ci comme laide et affligeante en effet, comme faisant constamment fausse route, comme incapable d’aboutir à quelque chose
point changé. Avec effronterie, elle profère les accusations les plus fausses et les plus odieuses contre Dandin, à qui un inst
ulsion devant un désir criminel, il soutient que c’est se piquer d’un faux honneur que d’être fidèle, que la constance est u
s choses qu’ils vénèrent. Si Tartuffe est le véritable antidote de la fausse dévotion, il y a vraiment de quoi s’étonner que c
ieu, bien que les personnes pieuses détestent, à n’en pas douter, les faux dévots, qui certainement les compromettent, il n’
s, ajoute-t-il, il faut avoir les mains bien pures. Une censure de la fausse dévotion me toucherait dans la bouche de Bossuet
pas attendre de la part des ministres de la religion la censure de la fausse dévotion, la morale, offensée par l’hypocrisie de
uisque l’amour a toujours et partout le même caractère égoïste, cette fausse interprétation de l’infidélité de la femme a pass
e l’honneur dont se décorent la jalousie et l’égoïsme en amour est un faux honneur. A propos de l’erreur dans laquelle Alcmè
s, dit : « Je verrai bien si c’est la mienne », s’écrie, malgré ces fausses indications : « Il n’y a point de doute, c’est e
que lui fait Éraste, ajoute foi à toutes les paroles agréables, mais fausses , que lui dit ce jeune homme, et même à l’impudent
ne pas être. L’accusation suivante formée par M. Jeannel porte donc à faux  : « La morale de Molière aura exprimé ce que doit
t exposé de la folie raisonnante, qui tire des déductions logiques de faux principes imaginés sous l’influence de la passion
lui présente sont patentes, plus elle prouve son aveuglement par les fausses interprétations qu’elle donne à ces raisons : Ar
ré dans ce labyrinthe des passions, où tant d’autres ont fait parfois fausse route, quel talent d’observation, quelle justesse
26 (1739) Vie de Molière
oujours gâtée par des détails inutiles et des contes populaires aussi faux qu’insipides. On y ajoute souvent des critiques i
ciples. Il leur enseigna sa philosophie d’Épicure, qui, quoique aussi fausse que les autres, avait au moins plus de méthode et
e qui mérite d’être rapportée, et la seule qui ne soit pas dans cette fausse et mauvaise histoire qu’on a mise jusqu’ici au de
suis obligé de dire, que ces contes adoptés par Grimarest, sont très faux . Le feu duc de Sully, le dernier prince de Vendôm
n. Ses ouvrages, où il se trouve quelques vraies beautés avec trop de faux brillants, étaient les seuls modèles ; et presque
pect pour les véritables Précieuses, et qu’il n’a voulu jouer que les fausses . Cette petite pièce, faite d’abord pour la provin
nt la nature. Ils peignaient au hasard des caractères chimériques. Le faux , le bas, le gigantesque, dominaient partout. Moli
vaux se réveillèrent ; les dévots commencèrent à faire du bruit ; les faux zélés, (l’espèce d’hommes la plus dangereuse) cri
e peur ; Je sais comme je parle, et le ciel voit mon cœur : Il est de faux dévots, ainsi que de faux braves, etc. Presque t
parle, et le ciel voit mon cœur : Il est de faux dévots, ainsi que de faux braves, etc. Presque tous les caractères de cett
27 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
un personnage réel ? Que nous importe ? Il est pour nous cet éternel faux bonhomme qui, hier, se couvrait, pour parvenir, d
nir, du manteau de la religion et aujourd’hui fait son chemin avec de fausses grimaces de politicien. Même duplicité, même cyni
aisissante de la réalité. Psychologiquement, Tartuffe ne cesse d’être faux et il commet des maladresses, des exagérations do
individualise. Vadius, Trissotin, sont des portraits de cuistres, de faux savants supérieurs à toute réalité passagère : ma
28 (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-
expression vulgaire et admirable qui trahit la nature des sentiments faux  ! Celui qui fuit des scènes a la passion peut-êtr
iendra trop heureuse. Singulier contrat qui porte sur un fait reconnu faux par les deux contractants ! Personne ne s’y tromp
ons que vous m’aimez, et dites-le-moi ; c’est une hypothèse, elle est fausse , nous ferons comme si elle était vraie, et je viv
i-même, isolé des principes qui dominent et expliquent la vie, il est faux et dangereux : il n’a pas compris l’immoralité du
29 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
é accueilli au gré de ses espérances. Mais, le dirai-je ? le fait est faux , entièrement faux. Je sais que j’attaque ici une
de ses espérances. Mais, le dirai-je ? le fait est faux, entièrement faux . Je sais que j’attaque ici une centaine de recuei
ce personnage, avait voulu tourner la vertu en ridicule : accusation fausse et presque calomnieuse que tous les prestiges d’u
des caractères, et de combiner savamment une intrigue ; et, dans son faux Philinte de Molière, on put admirer du moins un é
e, avait emprunté les formes nobles et régulières de leur langage. La fausse et odieuse interprétation donnée par Rousseau au
le ni du Poussin ; ce sont ceux du Guarini et de Watteau. Un genre si faux ne pouvait être ni de l’invention ni du goût de M
30 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
e jadis, et avec plus d’énergie encore, à tous les savants gonflés de fausse science, Molière crie qu’ils ne savent rien et qu
e de chercher à imposer à Henriette le respect du bel esprit et de la fausse science, il dénonce au mépris de tous les gens de
uffe, refuser quelques fleurs à la véritable piété. Tartuffe est un «  faux dévot ». Cléante se défend de donner dans le libe
comme une « parodie » des propos jansénistes. Certes, Tartuffe est un faux dévot, il ne parle au nom du ciel que dans son in
le fait partie, et qu’elle tremble de voir dépouillée, désunie par le faux dévot. Par elle, Molière nous fait comprendre à m
nce, mais sur ce qu’ils valent en réalité. Je ne respecte, dit-il, ni fausse science, ni fausse pudeur, ni la naissance où la
’ils valent en réalité. Je ne respecte, dit-il, ni fausse science, ni fausse pudeur, ni la naissance où la vertu n’est pas, ni
31 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
our son âme a médité Les fatales erreurs de la société : Il voit le faux Dévot, enseignant l’imposture, Au nom de Dieu prê
lir la noblesse. Enfin, en descendant des vices aux travers, Tous les faux sentiments sont par lui découverts : Le Bourgeois
ade et vain ; Et la Femme, suivant de pédantesques traces, Immole aux faux savoir son esprit et ses grâces ! Des fourbes e
urbes et des sots le règne est respecté ! Pourra-t-il, détrônant leur fausse royauté, Proclamer la morale et le bon goût pour
, Des plaisirs de Versaille il est bientôt l’arbitre. Contre le genre faux qui domine partout Du monarque d’abord il excite
scal, dans Tartufe, il flagelle D’hypocrites puissants l’audace et le faux zèle, Et, par un noble élan qu’on tente d’étouffe
oserait railler sous leur masque moral L’intrigant philanthrope et le faux libéral ; L’avocat tout gonflé de sa creuse facon
32 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XX » pp. 215-219
e glorieuse. Le roi croyait que la duchesse avait fabriqué une lettre fausse au nom du roi d’Espagne, pour informer la reine d
s amours du roi avec madame de La Vallière. L’imputation fut reconnue fausse par la suite ; mais personne à la cour n’était ju
33 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Du Comique, du Plaisant, des Causes du rire. » pp. 463-473
quoi sert-il, que fait-il à la situation de l’oncle, du neveu, de la fausse veuve ? Comparons-le présentement avec un des tra
nous font partir d’un éclat de rire involontaire ? ce sont ceux où le faux dévot, pour prouver son amour, emploie des termes
is, blanche & nette : Mais s’il faut qu’à l’honneur elle fasse un faux bond, Elle deviendra lors noire comme un charbon 
34 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII.*. M. PIRON. » pp. 277-287
chevent par-là d’indigner tout le monde contre eux. Pasquin fait une fausse confidence aux trois freres. Il leur dit que leur
louis sur une table. Alors les trois ingrats, autant pour plaire à la fausse Comtesse, qui ne peut estimer, dit-elle, des fils
pistoles : & quand ils pensent venir recueillir le fruit de leur fausse générosité & de leur amour intéressé, on leur
35 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
n critique dans Corneille « l’air d’héroïsme à tout propos », et la «  fausse gloire », et « l’emphase du style ». À peine une
Voyons donc où ils étaient entre 1660 et 1664, les hypocrites et les faux dévots ; de quels si grands dangers ils menaçaien
l n’y avait pas, il ne pouvait pas y avoir d’ « hypocrites », ni de «  faux dévots », par la bonne raison que la dévotion n’y
ication avec la chambre des filles. Voilà tout le profit qu’un dévot, faux ou vrai, pouvait alors songer à tirer de sa dévot
s étaient beaucoup qui en fussent avides. Mais, s’il n’y avait pas de faux dévots à la cour du jeune Louis XIV, il y en avai
ennemis ou les adversaires de Molière, les vrais dévots, non pas les faux , ceux que l’éclat du succès de l’’Ecole des Femme
font le prix de la vie ? N’est-ce pas enfin que les dévots, vrais ou faux , sont toujours dangereux ? qu’en proposant aux ef
ici, je le sais, qu’on invoque la distinction de Cléante entre les «  faux dévots », « qui font tant de grimace », et les « 
èle de Molière. Et puis, quelle est, au fond, cette distinction ? Les faux dévots ce sont, pour Cléante, tous ceux qui « éta
nferme pas sa pensée dans un de ces vers devenus proverbes, Il est de faux dévots ainsi que de faux braves  ; tourne, pour a
un de ces vers devenus proverbes, Il est de faux dévots ainsi que de faux braves  ; tourne, pour ainsi dire, autour d’elle
nt. Tout cela est vrai quand on lit Molière ; mais tout cela apparaît faux , on du moins presque rien de tout cela n’apparaît
36 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. » pp. 274-278
s peu contribué à donner du crédit à cette opinion ; mais je la crois fausse , parceque j’ai trouvé dans le Convié de pierre es
& que Moliere, toujours guidé par son bon goût, en eût montré le faux  ». Je conviens que la chose pourroit absolument ê
37 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
s réalités 473 : Rien n’égale en fureur, en monstrueux caprices, Une fausse vertu qui s’abandonne aux vices474. Jamais celle
par l’amour, et il repoussait, autant par cœur que par goût, le style faux que l’on croyait alors le style obligé de la pass
obligé de la passion. Il pensait avec raison qu’un sentiment vrai se fausse et s’émousse à s’exprimer en termes recherchés et
e ne se contenta pas de critiquer avec une verve toujours nouvelle le faux style amoureux partout où l’occasion s’en offrit4
ment instructive et vraie, il faut jeter un coup d’œil sur les amours faux , intéressés et voluptueux que Molière a mis quelq
38 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
m’a faite ; et je crois qu’elle résulte tout simplement d’une manière fausse d’envisager le personnage, d’une tradition, d’ail
blesse, ou sottise qui n’y passe ; il ne se laisse éblouir par aucune fausse respectabilité ; et du moment que le sentiment le
s’en consolant en mauvais lieu. Il eût bien vite démêlé le vrai et le faux de ces romantiques désespoirs et quelque peu défr
e, — .dans son aversion pour le style figuré, la pompe fleurie et les faux brillants ; bref, pour la poésie. Il y a de curie
runir tout, à exagérer tout : et l’exagération du vrai, c’est déjà le faux . Voyons-le dans sa première scène. Certes, il est
, Célimène est coquette, et, qui pis est, coquette à froid ; elle est fausse comme la mer ; elle est médisante ; elle est…, je
qu’elle prit pour cela un bâton ou un balai, je n’éprouverais aucune fausse honte à me trouver du côté du manche ! Il faut le
même on possède réellement toutes ces vertus dont Tartuffe n’a que la fausse apparence, on n’a pas pour cela le droit de se me
rde, c’est vous qui rapetissez le vrai Molière en en faisant aimer un faux . Ce n’est pas rapetisser un homme incomparable qu
39 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
s sur Molière, ont répété les mêmes faits. Ces faits sont entièrement faux , comme quelques autres de même nature, que j’ai d
’avarice est un vice des âmes basses, des cœurs froids et des esprits faux . Il ne peut pas être trop méprisé : mais il est g
st consommé, et c’est lui qui restitue la cassette à Harpagon. Il est faux que Molière fasse aimer le fils insolent, car il
heter, on la prenait, on se la donnait à soi-même. Les anoblis et les faux nobles abondaient. Il fallut plus d’une fois que
t Gui Patin lui-même qui se moquait d’eux tous. Ils ne citent point à faux Hippocrate et Galion ; leur théorie est fondée su
té copiés plus d’une fois par l’auteur de L’Heureux Stratagème et des Fausses confidences : le Dubois de cette dernière pièce e
aventure aussi romanesque. 1. « Ce n’est pas peut-être une idée fausse , dit Voltaire, de penser qu’il y a des plaisanter
Majesté pardonna à Lulli en faveur de la nouveauté. » L’anecdote est fausse dans tontes ses circonstances. D’abord, Lulli, av
40 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
té nulle sur la comédie. La cause principale en est peut-être dans la fausse idée que les auteurs se sont faite de leur art, e
ine. Il prête, en effet, cette fière réponse à Cléon, que l’un de ses faux amis engage à vivre désormais d’emprunts : Les h
physionomies nouvelles; mais on ne doit pas pour cela tomber dans le faux , ou peindre des individualités bizarres et except
ns leur peinture, et, sous ce rapport, plusieurs de ses ouvrages, Les Fausses confidences, entre autres, resteront certainement
que c’est un fort habile bijoutier, mais qui ne travaille que dans le faux . Avec Piron et Gresset la comédie se relève. La M
personnages et dans ses détails. L’hypocrite Dervière est le type des faux philanthropes de cette époque, dont la bruyante c
re en proie devait éclairer les spectateurs sur le vain orgueil de ce faux sage, si sévère, si dépourvu pour ses semblables
icile, alors même qu’il attaque la noble passion de la vertu, dont la fausse appréciation peut entraîner à des erreurs funeste
qu’à l’excès, mais plutôt parce qu’il s’en fait une idée complètement fausse . Mais, pour s’aveugler si étrangement, cet Alcest
sorte d’orgueil qui ternit en lui toutes ses bonnes qualités, qui lui fausse le jugement, qui le domine sans cesse et qui le r
a chute en est jolie, amoureuse, admirable ! Mais comme, d’après son faux système et malgré les sages avertissements de Phi
s sont en outre un argument de la logique la plus puissante contre le faux système d’Alceste, et Molière semble l’avoir rése
einture de ces écrivains acrimonieux, de ces réformateurs téméraires, faux philosophes de tous les temps, qui, rêvant pour l
iocres, faibles ou orgueilleux. Molière, en nous en montrant toute la fausse vertu, toute la fausse sagesse, ne pouvait pas do
eilleux. Molière, en nous en montrant toute la fausse vertu, toute la fausse sagesse, ne pouvait pas donner de leçon plus util
ation minutieuse et peu utile ; cependant, comme c’est d’après l’idée fausse ou vraie que nous nous faisons d’un personnage qu
né quelque poids à cette censure en traçant à son tour un portrait du faux dévot, où, trop légèrement peut-être, il fait la
st pas dévot, mais il veut être cru tel, et, par une parfaite quoique fausse imitation de la piété, ménager sourdement ses int
ré de tous les oncles qui ont fait fortune, etc. » Cette peinture du faux dévot, dont je ne donne ici que quelques traits,
cette observation, on reconnaîtra sans doute que, dans la peinture du faux dévot, Molière n’est pas resté, tant s’en faut, a
41 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218
gine que ce qu’on appelle vertu dans les femmes, est comme ces pieces fausses qui ont tout l’éclat de l’or ou de l’argent, mais
te curiosité. Léandre demande comment Julie a reçu la nouvelle de sa fausse infidélité : Damon lui répond que Julie l’aime to
tout ce qu’elle possede : il la prie de le laisser un moment avec ses faux amis ; il leur a fait dire qu’il est toujours ric
urs leurs vœux comme Timon va satisfaire leur appétit ! Il chasse ses faux amis en leur jettant les plats à la tête. (La sc
ampêtre. Timon chasse les premiers à coups de pierres, il rejette les fausses caresses de Mélisse. Evandra est au comble de ses
; que Cléon sacrifie l’honnête Julie à la coquette Cidalise ; que ses faux amis, ceux qu’il a le plus généreusement obligés,
42 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132
de Patelin, lui dit que son époux est malade depuis six semaines. Le faux malade paroît, feint d’avoir le transport au cerv
oucher de l’argent, se trouve rejetté bien loin de son attente par le faux délire de Patelin ; celle enfin de l’audience. Le
me. Acte III. Parmenon conduit à Thaïs l’esclave d’Ethiopie & le faux Eunuque. Elle recommande Pamphila au dernier. Ell
qu’on la mette de la confidence. Frontin survient, tremble de voir le faux Muet aux prises avec la Soubrette, feint de la cr
l’air contraint, jusqu’à l’habit extraordinaire qu’on fait prendre au faux Muet, pour lui conserver la crainte qu’avoit Phæd
43 (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914
our la foule est souvent sans réplique : Croyez-vous donc qu’une idée fausse ait pu durer si longtemps ? Et les amis de la rou
mais d’une minorité attentive. Pour le plus grand nombre, hélas ! le faux Orgon est plus amusant que l’Orgon conçu par Moli
entifs. Son hilarité a quelque chose de convulsif, et cependant cette fausse Bélise est applaudie avec entraînement, avec rage
, s’ils prenaient la peine de réfléchir, ils, sentiraient qu’ils font fausse route. Que Trissotin et Vadius comprennent la fut
timents intimes, ils n’hésiteraient pas à dire que les comédiens font fausse route ; mais habitués à croire que le Théâtre-Fra
44 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. Des Caracteres de tous les siecles, & de ceux du moment. » pp. 331-336
eau voile, un amas d’imposteurs. On a beau découvrir que ce n’est que faux zele, L’imposture est reçue, on ne peut rien cont
t que Moliere n’ait senti dès-lors qu’après avoir mis sur la scene la fausse dévotion en récit, il pouvoit l’y mettre en actio
45 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516
exemple, que dans le Distrait de Regnard, le dénouement naisse d’une fausse nouvelle apportée par Carlin ? Il vient nous dire
mp; mieux assorti : dans les deux comédies on en vient à bout par une fausse nouvelle qu’on annonce. Mais, grands Dieux ! quel
écrit un contrat de mariage dans toutes les formes, le fait signer au faux Médecin, à Lucinde & même à Sganarelle, qui e
46 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
, pédants, fâcheux, fanfarons, fripons, dupeurs et dupés, bel esprit, faux savoir, avarice, prodigalité, coquetterie, égoïsm
men, à un autre homme qu’il croyait vrai, solide et fidèle, le trouve faux , perfide et trompeur. Après plusieurs épreuves se
précieuse qui mêle à ses singeries les prétendues délicatesses d’une fausse pudeur. Mais, sans insister sur une figure access
nt les rudesses d’Alceste, voudrait prévenir le péril d’une situation fausse . Ajoutons que, s’il ferme les yeux sur les défaut
st offenser les lois, c’est s’attaquer aux Cieux. Mais, bien que d’un faux zèle ils masquent leur faiblesse. Chacun voit qu’
réprobations parties de voix et de plumes vénérées. La coalition des faux dévots ne suffit pas, en effet, à expliquer l’âpr
ait-il pas dit : « Le libertin ne manque jamais de se prévaloir de la fausse piété pour se persuader qu’il n’y en a point de v
e coupable d’abord de discréditer tous les dévots par la satire de la fausse dévotion, ensuite de s’ériger sans compétence et
e sa chute prochaine : car les infatués se cassent le cou, au premier faux pas. Or, les occasions de trébucher ne failliront
le plaisir s’accepte quand il semble facile et sûr. Encore serait-il faux de dire qu’en ce tête-à-tête, où il se croit seul
e du monde, humain, traitable, tolérant, ennemi né de tout ce qui est faux , pruderie, pédanterie, rigidité sotte et importun
u frayer la voie aux exterminateurs du siècle suivant. En séparant la fausse monnaie de la bonne, et flétrissant le mensonge a
ctacle abject et monotone d’un usurier qui justifie sa vilenie par de faux semblants de pauvreté, nous suivrons le développe
e permettent « rien de rassis, ni de modéré150 ». Élise. Situation fausse . Circonstances atténuantes. Valère. Marianne. Maî
op sévères pour Élise, sa sœur, bien qu’elle se prête à une situation fausse , en tolérant la ruse de Valère qui s’est introdui
persiflage, et par suite la censure indirecte du benêt qui confond la fausse monnaie avec la bonne. Du reste, il n’attend qu’u
donnons-lui cette boutade : car la faute en est à Philaminte, dont le faux savoir lui gâte le savoir véritable. Quand son dé
1, par conséquent la morale de la pièce. La morale de la pièce. Le faux et le vrai savoir. L’éducation des femmes. Des cl
mes rancunes contre les pédants, ne déteste que le charlatanisme d’un faux savoir. Ce n’est pas lui qui condamnerait l’intel
acchanalia vivunt. La seconde apparaît chez Horace qui représente le faux dévot de Rome, invoquant très haut Apollon et Jan
u’il a tort de se laisser mener, qu’il n’en fallait pour combattre un faux système d’éducation, ou démasquer un hypocrite. P
47 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
t de la Critique de L’École des femmes, qu’il faut rapporter ici tout faux qu’il parait être. « Nous verrons dans peu, conti
dans l’imitation chargée du jeu de ces Acteurs, on découvrait le ton faux et outré de leur déclamation chantante. Tome I
ana, 33, p. 62 Tome I, p. 559-560 1705, Grimarest, p. 101 Les faux dévots, irrités de la Comédie du Tartuffe, dont i
joutant que pour lui, il ne trouvait rien à dire à cette Comédie. Les Faux dévots profitèrent de cette défense pour soulever
tes pleines d’argent, l’une à Mademoiselle de l’Enclos*, l’autre à un faux dévot. À son retour, il trouva chez Ninon* sa cas
son sermon du septième Dimanche après Pâques. « Comme la vraie et la fausse dévotion ont je ne sais combien d’actions qui leu
tes soupçons de la vraie piété, par de malignes interprétations de la fausse . Voilà ce qu’ils ont prétendu, en exposant sur le
he » Tome II, p. 207-208 La Bruyère, en traçant le caractère du Faux Dévot dans son Chapitre De la Mode, a eu le desse
nage, que le Président y fut trompé. Mais malgré la décence que cette fausse Molière lui fit, de lui parler sur le Théâtre, il
s arrogant      Ta Muse, en jouant l’hypocrite,      A redressé les faux Dévots ;      La Précieuse, à tes bons mots,   
aux Dévots ;      La Précieuse, à tes bons mots,      A reconnu son faux mérite ;      L’homme ennemi du genre humain,  
119. Onuphre (La Bruyère, 1688, Caractères) : représente le type du faux dévot, « De la mode ». 120. Vers 1142. Selon la
8. 136. Même contenu que l’anecdote en tome I p. 226-227 137. La Fausse Clélie ou l’inconnu : comédie, d’un auteur anonym
rneille, Thomas et Donneau de Visé, Jean, 1679, La Devineresse ou les faux enchantements : comédie en 5 actes, en prose et m
ns la catégorie : Jugements d’auteurs. 155. La référence donnée est fausse . Certes, à la page 507 on parle de cet abbé mais
48 (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322
emblent en être des réminiscences ; et, en particulier, le Dubois des Fausses Confidences est visiblement une contre-épreuve de
, chez le prince de Condé, en novembre de la même année. La ligue des faux dévots, grossie d’un assez grand nombre de person
soit sortie, cette apologie ne manque ni d’art, ni de solidité : les faux raisonnements du sieur de Rochemont y sont victor
c’est ce personnage qui a donné son nom à la pièce. L’excuse porte à faux  : Festin de Pierre, est une traduction inexacte d
49 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273
adie de commande. Moliere a donc emprunté de l’un des deux Auteurs la fausse maladie de Lucinde & le déguisement de Clitan
santerie aussi folle. D’ailleurs notre Poëte faisant jouer le rôle de faux Médecin à un premier personnage, ne pouvoit mettr
e est obligé de faire : au lieu que Sganarelle, ne connoissant pas le faux Médecin pour l’amant de sa fille, ne doit pas se
reux qui méritent de nous servir de modele. La finta Ammalata, ou la fausse Malade. (La scene représente la boutique d’un A
50 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
que le deuxième logicien pourra se lever et dire : Votre principe est faux . Le singe n’est pas le contraire de l’homme ; car
ne idée du beau qui existe dans notre esprit. Car cette hypothèse est fausse , et ce langage inexact. Il est contradictoire de
de l’idée de la poésie Il en est de même de l’idée de la poésie : fausse , si elle est originale et précise ; banale et vag
yait l’acteur chargé du rôle grave et insignifiant d’Oronte, faire un faux pas en traversant la scène. Il rit encore des rou
, un instinct du bon et du mauvais, du beau et du laid, du vrai et du faux , un véritable tact littéraire. Uranie, c’est la c
acine, que du jour où son intelligence s’est affranchie de toutes ces fausses notions. Comme elle se moque à présent des théori
détesté Shakespeare ? Ses maîtres lui avaient rempli la tête d’idées fausses , puériles, sur les conditions de la tragédie parf
le croire. Il ne prétendait pas que les fameuses règles pussent être fausses  : il soutenait seulement que la connaissance n’en
51 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. » pp. 294-322
veut pas qu’on le joue. Moliere opposa ses protections au crédit des faux dévots, & son chef-d’œuvre reparut enfin sans
et ami : Célio lui montre son bâton. Arlequin, rassuré, fait venir la fausse Tiennette, qui reconnoît Célio : Célio la reconno
& tirez sur moi vos épées ». Après avoir dit ces paroles avec une fausse douceur, il s’alla jetter, avec un zele encore pl
s avec une fausse douceur, il s’alla jetter, avec un zele encore plus faux , aux pieds de son ennemi, & les lui baisant,
ant sa déclaration amoureuse à Elmire : il entreprend de démasquer le faux dévot aux yeux de son pere, comme le Gentilhomme
52 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. Des Pieces intriguées par un déguisement. » pp. 216-222
que c’est celui de sa maîtresse, & ne voit pas que c’est celui du faux cavalier. Aurore chante sans se montrer ; Dom Lop
la voix de celle qu’il aime, & n’a pas reconnu le son de voix du faux Mendoce : enfin, cet amant est si peu clair-voyan
53 (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369
timent de ceux qu’on a prié d’en juger. Je m’en tairais encore, si ce faux bruit n’avait été jusque chez M. de Balzac, dans
n repentir, Ton excellent Menteur m’a porté à mentir. Il m’a rendu le faux si doux, et si aimable, Que sans m’en aviser, j’a
’importe que les dieux se trouvent irrités ? De mensonges, ou bien de fausses vérités. Constanter. En finissant cette préfac
as jeter les yeux ; au contraire, il a mis toute sa confiance dans un faux ami, qui est le plus indigne homme qui respire, e
es femmes. Il est bien assuré que cette femme est une Pénélope, et ce faux ami un Caton. Il part pour s’aller battre contre
dans l’imitation chargée du jeu de ces acteurs, on découvrait le ton faux et outré de leur déclamation chantante. » 166
pour mieux découvrir les vrais sentiments du prince, elle lui fait un faux aveu de son inclination pour l’un de ses amants.
lui inspirer de l’amour ; dans cette situation, la princesse fait une fausse confidence de l’état de son cœur, et feint d’être
la princesse. Ce changement lui donna lieu de retrancher la scène du faux médecin, qui, par le bas comique dont elle est re
ragotins s’acquittent Des jolis endroits qu’ils débitent, Et (sans à faux en discourir) Tout Paris y devrait courir ; Car j
II, p. 236 et 237, avance un fait au sujet de cette comédie, qui tout faux qu’il est, mérite d’être placé ici, pour faire co
 novembre 1664, mais le Registre de Molière prouve que cette date est fausse . 1. [Note marginale] Le Louvre. 2. [Note margin
54 (1802) Études sur Molière pp. -355
votre Art de la Comédie, tout ce qui concerne l’homme immortel que le faux goût, que la satiété du beau poursuivent jusque s
situation, n’avait certainement pas besoin, pour ressortir, ni du ton faux , ni de l’attitude forcée de l’acteur. À la fin de
r, et fait ensuite élever sa fille, Diane, sous le nom de Fédéric. Le faux Fédéric a déjà vingt ans, quand son père s’avise
elui de l’original ; on voit, dès le commencement de la pièce, que le faux Ascagne, ayant déjà passé plusieurs nuits en secr
ue des comédiens ! Comme le parterre, surpris d’y reconnaître le ton faux , la déclamation exagérée de quelques-uns de nos a
honneur, la gloire et l’estime publique ? Loin de nous une idée aussi fausse , et d’autant plus dangereuse, qu’elle semble prom
bien rare, celui de parler de soi avec courage, avec noblesse ; sans fausse modestie et sans orgueil. Année 1664. Le
enture arrivée au comte de Grammont, en Angleterre39. C’est Arlequin, faux brave qui a fourni la première idée de cette comé
e mérite de verser à grands flots le ridicule sur le pédantisme de la fausse philosophie, et sur le jargon vide de sens qui ré
réussit pas : la cabale la plus formidable s’éleva contre lui, et les faux dévots, qu’alarmaient déjà les trois premiers act
s au désir de produire de l’effet : il eut toujours l’air, le ton, la fausse fierté d’un petit maître subalterne, qui, après a
trat qu’il lui présente ; et que Sganarelle est loin de penser que le faux médecin soit l’amant de sa fille. Dans l’acte II,
veut démasquer un hypocrite, mais la populace tombe sur lui, alors le faux dévot feint de le défendre : « Mes frères, laisse
même ? vous vous êtes trompés. » Après avoir dit ces paroles avec une fausse douceur, il s’alla jeter, avec un zèle encore plu
es avec une fausse douceur, il s’alla jeter, avec un zèle encore plus faux , aux pieds de son ennemi, et les lui baisant, il
s en revue ! Les caractères. — L’auteur ne se borne pas à peindre un faux dévot ; chacun de ses personnages a sa dévotion :
ages a sa dévotion : Cléante, celle d’un homme instruit, qui sait Du faux avec le vrai faire la différence ; Elmire, cell
enfin commencer, quand le premier président De Harlai, excité par les faux dévots, dont il n’était pas, dit-on, l’ennemi, fi
n sermon du septième dimanche d’après Pâques : « Comme la vraie et la fausse dévotion ont je ne sais combien d’actions qui leu
stes soupçons de la vraie piété par de malignes interprétations de la fausse . Voilà ce qu’ils ont prétendu, en exposant sur le
n autre bien plus difficile et bien plus flatteur ; il triompha de la fausse dévotion, de la crédulité et de la politique. La
Arlequin est persécuté par un fourbe, qui met à ses trousses des faux créanciers, des aventurières avec une douzaine d’
discours ; bonne surtout, si l’astrologue, en amenant avec emphase la fausse divinité qui ordonne à la princesse mère de prend
alliant les petitesses du demi-bel esprit au jargon pédantesque de la fausse philosophie, et Les Femmes savantes nous prouvero
mal que les ridicules prétentions de l’esprit ; ajoutons qu’il est de faux dévots chez tous les peuples, au lieu que la Fran
honneur, la probité de sa victime ? Non ; mais il dénonça l’apôtre du faux goût, il pulvérisa le pédant, le froid prosateur,
quel il a l’air de ressembler. Philaminte, Armande, Bélise sont trois fausses savantes ; mais l’une est altière, l’autre prude,
n à presque tous les hommes : il est bien moins de misanthropes et de faux dévots, d’avares même, qu’il n’est de malades ima
l’enfance, Louison devient une petite fille qui, bien menteuse, bien fausse , ne peut nous intéresser, parce qu’elle annonce u
u’ils ne peuvent souffrir ». Si cette anecdote est vraie, sa date est fausse , le roi n’était-il pas au camp, quand le Tartuffe
guerre « qu’à certaines qualités qui ne sont pas tant un crime qu’un faux goût et qu’un sot entêtement ». Nous répondrons à
55 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Des différents Genres en général. » pp. 1-8
séduire par les nouveautés, & qui, mêlant ensuite le vrai avec le faux , se détourne bientôt, dans ses productions, de l’
Allumer au Parnasse une guerre civile, Et remplir les écrits de mille faux brillants, Qui faisoient sous leur joug gémir les
56 (1739) Vie de Moliere (Réflexions sur les ouvrages de litérature) [graphies originales] « Chapitre » pp. 252-262
urs gâtée par des détails inutiles, & des contes populaires aussi faux qu’insipides : on y ajoute souvent des critiques
de faire mettre son nom sous la presse. Cependant il cache sous cette fausse vertu tout ce que l’insolence a de plus effronté 
57 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276
ta de mériter ses faveurs en entrant dans la carriere du Théâtre : sa Fausse Antipathie & son Amour Castillan le prouvent
e imitation, mais plus heureuse, parcequ’elle étoit plus facile. LA FAUSSE ANTIPATHIE. Cette piece est imitée des scenes
endre. Vous êtes vertueux, & vous seriez plus tendre. J’ai cru de faux soupçons... Ah ! daignez m’excuser : Ils étoient
58 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79
lui promet de le lui faire retrouver au moyen d’un miroir magique. Le faux page, en regardant dans cette glace, feint d’y vo
Pedrolino, déguisé en mendiant, s’arrête à la porte de l’hôtelier. Un faux marchand vient remercier tout haut le faux mendia
la porte de l’hôtelier. Un faux marchand vient remercier tout haut le faux mendiant du service que celui-ci lui a rendu en l
59 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
s, les contes absurdes ou calomnieux, comme aussi les enthousiasmes à faux , moins supportables peut-être que les dénigrement
autre part une suite ininterrompue d’actes qu’on ne saurait arguer de faux qu’en impliquant dans l’accusation un nombre infi
adeleine Béjard, la vraie mère, qui dote, quand c’est Marie Hervé, la fausse mère, qui donne. Elle ne déboursa pas un écu, lor
rsécuté : sa comédie du Tartufe se trouvait prise dans les pièges des faux dévots. Ami, il était trompé : Racine le quittait
tout, et ces facultés étaient si bien en lui, qu’il en parlait, sans fausse modestie, comme de choses toutes naturelles, s’ét
à faire reproche aux autres ; j’ignore combien il fallut de temps au faux dévot, pour le réduire à l’état de soumission béa
de l’abbé Roquette, pour l’aider dans la composition de sa comédie du Faux dévot 83. » Molière ne put tout prendre. La par
famie près, je vais les retrouver tout entiers. Vous savez comment le faux dévot de Molière supporte les dénonciations de Da
stés sous cape. Ces festins n’étaient bons que pour lui seul. Son air faux , ses manières gênées et gênantes les gâtaient pou
ses dîners84… Il fait bonne chère ; mais il n’est pas naturel, il est faux presque partout, il n’a nulle conversation, nulle
appelle vivre. Ces vers sont du père Sanlecque, dans sa satire de la Fausse direction, où il n’oublie rien de ce qui peut mon
ut l’abbé Roquette, avait-il fait d’abord de son Tartuffe, non pas un faux dévot, mais, comme nous le ferons voir, un faux d
Tartuffe, non pas un faux dévot, mais, comme nous le ferons voir, un faux directeur. VII. Molière et les charlatans
sur lui. A quoi bon prendre souci de cette attaque ? Elle venait des faux dévots, et les bons n’y étaient pour rien. C’est
ontrer du doigt dans toute sa sinistre vérité, c’était le fléau de la fausse direction. Il n’y avait donc pas à hésiter, pour
n lui avait conté l’histoire d’un dépôt précieux remis aux mains d’un faux dévot, qui, lui aussi, s’était empressé d’en abus
généralement que sa comédie était particulièrement dirigée contre les faux dévots de cette Société. Il était donc bienvenu d
c’est la fameuse tirade de Cléante sur la différence des vrais et des faux dévots. On croyait que Molière ne l’avait faite,
ecture, il avise bientôt à se donner cette vengeance publique sur les faux dévots : il fait le cinquième acte du Festin de P
gne encore du céleste châtiment ; et c’est donc après ses momeries de fausse dévotion, qu’il lança sur lui la foudre. Tout lui
mais frappé par l’infaillible justice de Dieu. Qu’ont donc gagné les faux dévots, dans leur croisade impie contre le chef-d
eprésentation de Don Juan, ce nouveau prétexte d’intolérance pour les faux dévots, au mois d’août 1665, c’est-à-dire lorsque
es formes qu’elle sait prendre. Il la trouve et il la montre dans les faux semblants des amitiés du monde, dans ces faciles
ut ce qu’on dit De Tartuffe et de son Altesse,       N’est rien qu’un faux bruit134. Vu cinquième acte du Misanthrope, dans
e crut obligé d’écrire quelques vers pour déclarer que ce bruit était faux . Molière le démentit bien mieux encore, en repara
tre. Molière comprit cette seconde exigence, et il fut convenu que le faux dévot s’appellerait Panulfe. Il faudrait encore é
nfusion à laquelle la pièce pouvait donner lieu entre les bons et les faux dévots, qu’elle attaquait indistinctement, — cria
fut imprimé, et les seules personnes qui s’en plaignirent furent les faux dévots, et aussi, qui le croirait ? Ribou, le lib
parables. Quand il commença le théâtre, il avait, d’un côté, le genre faux , mais florissant, de la tragi-comédie, et, de l’a
orte d opposition permanente de la vieille gaieté française contre le faux goût prétentieux et lourd, qui avait envahi le th
ce sont françaises et contemporaines. Il en est même une, celle de la fausse monnaie, par exemple, qui n’est pas des plus à l’
’il avait trop vite donnée à Mascarille. On faisait alors beaucoup de faux écus d’or ou d argent, on donnait force soufflets
is bien que Molière, qui venait de Bretagne quand il parla si bien de fausse monnaie dans son Etourdi, pensait à U. de Pomenar
ur cette fabrication. II paya l’amende avec ses écus, c’est-à-dire en fausse monnaie. Une autre particularité fort curieuse, d
s’y trouvent et que nous ne voyons plus. Jusqu’à présent, d’après une fausse indication, l’on avait cru qu’il n’avait joué qu’
dition de son esprit devrait être le mieux maintenue et respectée, on fausse de plus en plus cet esprit et cette tradition. Es
e au vain honneur de demeurer près d’eux, Et s’y veut contenter de la fausse pensée Qu’ont tous les autres gens, que nous somm
Quand vous entendrez, tout à l’heure, Harpagon se moquer des gens de fausse noblesse, comme en ce passage : « Le seigneur Ans
toute la saveur qu’elles ont, de vous souvenir qu’alors les nobles de fausse monnaie ; les marquis sans marquisat, les barons
indication : « Le pourpoint de taffetas, garni de dentelles d’argent faux  ; le ceinturon, des bas de soie verte et des gant
on d’honneur », un voleur de gentilhommerie. Si sa grimace dénonce sa fausse dévotion, -son allure doit dénoncer de même sa no
pas saisi la nuance, c’est-à-dire la différence. Dans le Barbier, le faux Alonzo ne joue qu’à l’hypocrisie, tandis que dans
is et nos partages, et nous primes jour pour aller ensemble mettre la faux dans la moisson d’autrui, en demandant au roi le
unes ou vieux, dont la fatuité le met hors de lui, ne touchent plus à faux comme autrefois. Ne voudriez-vous point, dit-il,
relle, là où rien ne reste de la nature, vous êtes perdue, vous jouez faux . C’est ce qu’a fait Mme Guyon, selon moi. Est-ce
on d’honneur », un voleur de gentilhommerie. Si sa grimace dénonce sa fausse dévotion, son allure doit dénoncer de même sa nob
pas saisi la nuance, c’est-à-dire la différence. Dans le Barbier, le faux Alonzo ne joue qu’à l’hypocrisie, tandis que dans
e de cette éducation même, et comme l’autre, d’ailleurs, plaquant une fausse gentilhommerie sur sa roture. Sous sa sottise, ou
mmun, toute raison pratique ont disparu sous la mauvaise teinture des faux systèmes et des raisonnements à rebours. Chez lui
révélation sur la manie sentencieuse de ce personnage tout de système faux et de déclamations creuses. Concluons : plus on j
souffle ‘de malice ingénue pour faire crouler tout cet échafaudage de fausse raison.   19 août 1869.    Lorsque je vis annonc
e Molière, voulait qu’on n’en crût que ce qu’il en disait, la déclara fausse , et, pour qu’elle le fût, la faussa en la reprodu
ques tours aux gens qui passent : au piéton de la poste, que, par une fausse alerte, il fait décamper à demi-rasé ; puis, je n
t trop, pour être vrai. Dans cette tradition de machinistes, tout est faux  : le 4 novembre 1789, lorsque Charles IX fut repr
envoie au tome IV,p. 4, des Mémoires de Mme Campan. Or, tout cela est faux , depuis le détail le plus minime jusqu’au plus im
as bien sûr qu’en ce peu de lignes il n’y en ait pas quelques-unes de fausses . Le fameux fauteuil de Pézenas, sur lequel Molièr
ille, qu’il prêcha aux Carmélites. 95. Voyez encore la satire sur la Fausse direction, par le P. Sanlecque. 96. Senn. de Te
ose a d’autant plus de vraisemblance, que Molière, voulant opposer la fausse dévotion à la véritable, inspirée par Dieu, ne po
60 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
e sans offenser personne. Il est une autre espèce de gaieté triste et fausse qui n’est pas l’ironie, et qui, non plus que l’ir
élérats le tourmentent pour son héritage, et fabriquent en son nom un faux testament pendant qu’ils le croient à l’agonie. O
e, ainsi que son plus fameux roman, n’excitent guère que cette gaieté fausse et triste, qui est aussi éloignée du vrai comique
d écrivain national, aveugle par son excès la critique littéraire, et fausse les plus simples notions d’esthétique, au point q
’avoir écrit cette comédie. Ce spirituel farceur, en se moquant de la fausse science, n’a pas rendu un assez humble hommage à
urs qui savent                           Pour toute leur science, Du faux avec le vrai faire la différence96, le poète, mê
rales sur les rapports de la morale et de la comédie sont entièrement fausses . Le secret du poète comique pour empêcher que nos
sont les Nérine et les Sbrigani, quand ils ne se vantent pas trop des faux contrats qu’ils ont signés et des personnes qu’il
d reçu froidement par le public. — Douzième leçon. Cette anecdote est fausse . Nous citons M. Taschereau, « Ce petit trait d’hi
61 (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331
deux jeunes amants, Isabelle et Acante, sont un peu brouillés par de faux rapports de valets que la Mère coquette a gagnés.
ligée, prosaïque, incorrecte ; il y a même des fautes de mesure et de fausses rimes, qui font voir que l’auteur, devenu poète p
tous si bien traités. La comtesse est même à peu près inutile, et le faux marquis est un rôle outré, et quelquefois un peu
L’intrigue est peu de chose : le dénouement ne consiste que dans une fausse lettre, moyen usé depuis les Femmes savantes; et
r joueur, ta Noce interrompue, la Joueuse, la Malade sans maladie, le Faux honnête homme, le jaloux honteux, tombèrent dans
62 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80
amp; ne consent à l’épouser, que lorsqu’Ariste déclare avoir donné de fausses nouvelles pour éprouver Trissotin. Philaminte, in
Carlin entreprend de le rompre, & y réussit par le secours d’une fausse nouvelle qu’il vient apporter : il annonce que l’
s, & donne sa fille au Chevalier.   Dans ces deux dénouements une fausse nouvelle fait rompre un mariage mal assorti pour
énouements. Nous dirons donc en passant seulement que dans Moliere la fausse nouvelle est apportée par un homme qui tient à l’
63 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
r concevoir le plan de cet ouvrage, et l’exécuter dans un temps ou le faux zèle était si puissant, et savait si bien prendre
es. Molière, qui avait un talent trop vrai pour réussir dans un genre faux , apprit depuis à ses détracteurs, quand il fit le
propre à la comédie que ces sortes de personnages, en qui un principe faux est devenu un travers d’esprit habituel, et qui s
s, n’est-il pas très-possible qu’on leur ait montré l’affaire sous un faux jour, que votre rapporteur n’ait pas fait assez a
s, ni même les femmes; car apparemment elles ne sont pas toutes aussi fausses que votre Célimène, et vous-même estimez beaucoup
est dans le reste de la pièce, n’est-il pas trop souvent réalisé? La fausse tendresse d’une belle-mère qui caresse un mari qu
qui l’avarice de ses parents refuse l’honnête nécessaire ! Tel est le faux calcul des passions : on croit épargner sur des d
êtement d’Orgon pour Tartufe, les simagrées de dévotion et de zèle du faux dévot, le caractère tranquille et réservé d’Elmir
mer un travers très-commun. La distinction entre la vraie piété et la fausse dévotion, si solidement établie par Cléante, est
res, et tirez sur moi vos épées. Après avoir dit ces paroles avec une fausse douceur, il s’alla jeter, avec un zèle encore plu
es avec une fausse douceur, il s’alla jeter, avec un zèle encore plus faux , aux pieds de son ennemi, et les lui baisant, il
64 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. » pp. 5-19
d’être Turqueta. Scapin s’y méprend dans l’obscurité, veut emmener la fausse esclave, qui le rosse, & lui promet de le rég
maître du premier cabaret en paysan, & fait dire à Licipe par le faux rustre que son pere est mort subitement. Licipe q
de donner Cléandre à sa fille, quand Cléandre lui-même rit au nez du faux oncle, & découvre la supercherie. Le mariage
65 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316
té au dernier Tuteur comme un voyageur fameux. Il a confondu un autre faux voyageur qui prétendoit à la main de Julie. Géron
sages de nos jours nous distinguons les traits : Nous démasquons les faux , & respectons les vrais. Ressemblance dans
litandre sur Trissotin & ses écrits. Enfin Valere n’a-t-il pas la fausse philosophie de Trissotin ? N’a-t-il pas son avari
66 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82
s révoltant que de faire rire de la ruse d’un fils qui fait argent du faux bruit de la mort paternelle, et qui, tout en larm
ur étranger que l’on mena chez vous ; lorsque vous fîtes galamment ce faux contrat qui ruina toute une famille, lorsque avec
nts, désintéressés ; ils ont un esprit qui touche au génie : cela est faux dans la réalité. Quoique l’homme soit un insondab
67 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VI. Les Femmes. » pp. 103-120
indrit ; les vrais amis s’éloignent discrètement pour faire place aux faux amants ; on finit par se perdre soi-même au milie
’est que par l’introduction de vertus impossibles dans des caractères faux , inacceptables à la scène parce qu’ils sont incon
évérité,   Baptisant son chagrin du nom de piété,   Dans sa charité fausse , où l’amour propre abonde,   Croit que c’est aim
68 (1863) Molière et la comédie italienne « Textes et documents » pp. 353-376
t pas et ne pas croire ce qu’on voit, où Douville a pris le sujet des Fausses Vérités. 22. Il Servo-padrone (le Maître-valet).
ernier lieu. VIII. — Page 337. Ce qu’on a dit relativement à La Fausse Prude reçoit quelque vraisemblance du caractère f
vieux alors, « presque sexagénaire ». S’il avait réellement, dans La Fausse Prude, occasionné par des allusions plus ou moins
69 (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320
qu’il connoissoit mieux qu’un autre le vrai & la belle nature, le faux & le ridicule. Voilà ce que dit Ménagea : J’é
arrogant.      Ta Muse en jouant l’Hyppocrite,    A redressé les faux dévots ; La Précieuse à tes bons mots,    A re
é les faux dévots ; La Précieuse à tes bons mots,    A reconnu son faux merite.    L’homme ennemi du genre humain,    L
70 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
rassemblés, était toujours accompagné du danger de répéter des choses fausses ou inexactes, et que je ne me suis jamais crû dis
acquise, entre l’antique pruderie et la coquetterie moderne, entre le faux savoir qui obscurcissait encore beaucoup d’esprit
st un outrage, où l’infidélité est un crime, et ce crime, suivant nos fausses idées, une espèce de déshonneur pour celui qui en
re, triomphant du vice armé de toutes ses ruses ? La peinture eût été fausse et la leçon donnée à contre-sens. Autant vaudrait
oïque ; et je ne sais si le peu de succès qu’obtint, dans ce genre si faux , ce génie si naturel, ne doit pas entrer pour que
i tombèrent eux-mêmes dans l’oubli. Cyrano, puisant à cette source de fausses notions de physique qu’il mêlait aux créations bu
naire y représenté le 28 mai 1660 ; c’est bien plutôt dans le comique faux et outré de Scarron46 On dirait qu’importune des
ne fait qu’attaquer la sincérité par des traditions qui peuvent être fausses et des suppositions qui peuvent être gratuites. I
nférer, que ceux-ci n’existent pas, et que ceux qui existent sont des faux . Il est possible que Françoise soit décédée hors
ne pouvaient raisonnablement exister, on ait imaginé de fabriquer un faux matériel, ayant pour objet une suppression d’état
riquer un faux matériel, ayant pour objet une suppression d’état ; un faux qui aurait eu pour auteurs ou complices sept pers
lices sept personnes, en comptant le prêtre, rédacteur de l’acte ; un faux qu’il aurait fallu répéter chaque fois que madame
s que madame Molière aurait contracté comme épouse ou comme mère ; un faux qui n’aurait pas atteint son but, puisqu’il n’aur
paraître Françoise, dont l’acte de naissance subsistait toujours ; un faux , enfin, dont la découverte facile aurait pu attir
que intérêt à l’avoir commise, comment imaginer qu’on ait fabriqué un faux pour détruire des droits qui n’existaient pas, et
e, mais qui est la plus rare de toutes, parce que la sotte vanité, le faux jugement et le mauvais goût conspirent à l’envi p
Molière, que, quand on n’aurait pas, d’ailleurs, que la plupart sont faux et controuvés, leur seule lecture suffirait pour
ir, sans discernement, transporté sur le papier toutes les bagatelles fausses ou vraies qu’il lui avait ouï conter, sans avoir
avec lesquels il les contait, il a fait, d’un seul coup, un des plus faux et des plus ennuyeux romans qui aient jamais paru
71 (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131
. Or, cet acte est mensonger en effet ; il contient deux déclarations fausses , et voici dans quelles circonstances il a été fai
s l’affaire des défenseurs de Madeleine Béjart ; aussi, sans nier les faux évidents contenus dans la déclaration de sa mère,
uelques mois. Dans quelle intention, du reste, auraient-ils commis un faux  ? Ce ne pouvait être pour sauvegarder leurs intér
accepter cette fonction qui l’associait directement à la fraude de la fausse maternité. Elle éclate, cette fausse maternité, d
it directement à la fraude de la fausse maternité. Elle éclate, cette fausse maternité, dans deux autres actes importants, le
rmande Béjart et le testament de Madeleine. Dans le premier, c’est la fausse mère, Marie Hervé, qui est censée doter la future
qu’un caractère purement moral. L’opinion générale, ajoutait-il, est fausse sur ce point comme sur beaucoup d’autres. J’avai
t : ʺJe le veux ! ʺ, le prélat courtisan, celui que Fénelon appelait faux et scandaleux, se souvint d’avoir lu dans Tartuff
articulier, se rapproche singulièrement de celle qu’elles ont dans la fausse inscription ; en revanche, elle s’éloigne notable
ère que de simples signatures. Il en déduit que je me suis inscrit en faux contre la quittance découverte à Montpellier en 1
cutable de Molière la quittance de Montpellier. 2° Je considère comme fausses les deux lignes qui auraient été apposées par Mol
tendait exclusivement (cela résulte d’un passage de La Bruyère) de la fausse dévotion et était juste le contraire de la piété.
me il a posé Cléante en face de Tartuffe, pour revendiquer, devant la fausse dévotion, les droits de la vraie piété. Mais ni l
72 (1900) Molière pp. -283
 », on pouvait dire que les mots de cette prédiction tombaient bien à faux , et qu’il était bien superflu de faire planer les
Molière est toujours limpide ; la vision chez ces auteurs est souvent fausse , elle fait souvent fausse route, elle est toujour
de ; la vision chez ces auteurs est souvent fausse, elle fait souvent fausse route, elle est toujours maladive ; chez Molière,
te ; elle est à peine esquissée. Mais, ces deux exceptées, je suis un faux frère pour ceux qui ont fait de ces types de femm
mour et du hasard, le mariage d’Araminte avec son intendant, dans Les Fausses Confidences. Voici la nuance que je veux exprimer
Je dois observer ici que ce rôle d’Arnolphe est presque toujours joué faux sur notre théâtre : on le représente en barbon. O
n lys, blanche et nette ; Mais s’il faut qu’à l’honneur elle fasse un faux bond, Elle deviendra lors noire comme un charbon 
holiques, pourvu que ce fussent des laïques, et signifiait simplement faux dévot, ou dévot intéressé. Je ne le prends dans a
r ma pensée, je veux définir ce mot : j’y comprends non seulement les faux dévots et les hypocrites, non seulement les dévot
tier et marchandise, Et veulent acheter crédit et dignités Au prix de faux clins d’yeux et d’élans affectés ; Ces gens, dis-
uer à un caractère isolé ; et, là, il dit à la dévotion intrigante et fausse , « tu t’appelles légion ; tu t’appelles cabale ! 
est pas pourtant que Dom Juan soit un hypocrite véritable ; c’est une fausse figure d’hypocrite, c’est-à-dire une inattendue e
es encore ; toutefois cette vue, en un sens, n’est pas exacte. Il est faux que, comme le dit le prince de Conti, il n’y ait
l tout un monde ; Dom Juan contient une conception complète, vraie ou fausse , de l’univers et d’un état social, comme le Candi
ction contraire ; l’impiété est devenue une mode comme l’avait été la fausse dévotion, elle est devenue un vice social, partic
et il l’a conçue comme le pendant et la conséquence nécessaire de la fausse dévotion, il a conçu Dom Juan comme le pendant de
emps et l’époque qui a précédé Molière une opposition qui deviendrait fausse si je la faisais trop absolue. Je ne crois pas, b
r tige. Comme il était difficile de savoir si la chose était vraie ou fausse , je ne m’en suis pas autrement inquiété. ALEXANDR
e la science des médecins, et la sincérité des prêtres d’une religion fausse . Elles seules savent ce qu’il faudrait savoir pou
ur résoudre le problème ; mais, depuis trois mille ans, ni prêtre des faux dieux, ni médecin, ni femme n’a laissé échapper u
nstallation de Valère, son amant, dans la maison de son père, sous un faux nom, et sous un masque d’intendant. 7. La Rochef
73 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Les Caracteres des hommes n’ont pas plus changé que ceux des professions. » pp. 303-311
r la seule raison qu’il ne va pas chez elle, & qu’il dédaigne son faux savoir, autant que sa maison de campagne, & s
it opposés par l’extérieur, puisqu’ils cachoient leur avarice sous un faux air de magnificence, qui, contrastant toujours av
74 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. » pp. 279-289
nt que sa fille en a besoin. La malade paroît. Le Médecin ordonne aux faux apothicaire de lui tâter le pouls, & d’aller
n derriere le dos pour recevoir de l’argent, & l’enlevement de la fausse malade ; mais la vengeance de la femme, & l’i
75 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
du théâtre. Le grand mérite de Molière, c’est qu’il a toujours haï le faux et qu’il l’a poursuivi sous toutes les formes. Da
a pris possession de lui-même, il a commencé cette croisade contre le faux , en se moquant du faux bel esprit des précieuses 
i-même, il a commencé cette croisade contre le faux, en se moquant du faux bel esprit des précieuses ; il a raillé la fausse
aux, en se moquant du faux bel esprit des précieuses ; il a raillé la fausse science des médecins, la fausse logique des philo
sprit des précieuses ; il a raillé la fausse science des médecins, la fausse logique des philosophes, la fausse érudition des
la fausse science des médecins, la fausse logique des philosophes, la fausse érudition des savants, les affectations des femme
uve à propos de cette réplique de Mascarille : « Ah ! je m’inscris en faux contre vos paroles. La renommée accuse juste, en
mailles. Rien de plus plaisant que la façon dont il joue son rôle de faux Arménien. Il lui donne l’air d’un homme frappé, a
n grotesque ! C’est un homme qui souffre horriblement de la situation fausse où il s’est mis. Elle est navrante autant que rid
Onuphre. À quoi se prend-il en effet dans le Tartuffe de Molière ? Un faux dévot, dit-il, ne joue pas à la ligne directe ; i
bêche Armande, sa sœur, et Trissotin, leur ami, se font une idée très fausse . Mais c’est un bourgeois riche et instruit ; c’es
s nombre de preuves du haut prix qu’atteignait la porcelaine vraie ou fausse  : de Chine, du Japon ou de Hollande. Il n’y en av
ral, me donne la sensation d’un cuistre de collège, et non celle d’un faux bel esprit, très insinuant, très retors, qui doit
r le dos de l’acteur chargé du rôle, est radicalement et ridiculement fausse . Il a peint, sous ce nom, le faux bel esprit intr
est radicalement et ridiculement fausse. Il a peint, sous ce nom, le faux bel esprit intrigant et maniéré. Je demanderai à
t dans le caractère des personnages. Car en voilà assez de cette idée fausse de jouer tragiquement L’Avare. C’est une mauvaise
choses. Mlle Dinah Félix répond cela d’un ton doucereux et qui sonne faux  ; elle a l’air de dire au public : « Je suis enco
est pas. Cette jeune et aimable comédienne perd, à une interprétation fausse , infiniment d’esprit, de talent et de grâce. Je n
5 juillet 1875. Regnard « Le Joueur » Le Joueur est un faux chef-d’œuvre, c’est un simple vaudeville qui a ét
tes, et s’applaudit du bon tour qu’on a joué à la dupe ; il commet un faux en écriture publique ; et n’en est que plus gaill
rent tirer grand honneur et tous deux se laissent prendre à cette vue fausse , tous deux s’entendent pour négliger la vérité ar
ojet de mariage de Géronte avec Isabelle, qui jette le public sur une fausse piste. Même la véritable action, dont la scène du
t ils exprimaient les passions. Elle est bien maniérée, elle est bien fausse , cette mère qui, pour devenir la confidente de sa
chefs-d’œuvre d’un esprit ingénieux et d’une imagination tendre. Les Fausses Confidences, qu’est-ce autre chose que le roman d
erveuse ; leurs débats sont souvent violents et tristes. Le roman des Fausses Confidences se joue au contraire dans le pays lum
d’un bateau sur une rivière tranquille. « Marton, dit l’Araminte des Fausses Confidences, quel est donc ce jeune homme qui vie
a place ! » dit la Sylvia du Jeu de l’amour et du hasard comparant le faux Bourguignon et le faux Dorante. De ce premier mot
ia du Jeu de l’amour et du hasard comparant le faux Bourguignon et le faux Dorante. De ce premier mot à celui qui termine la
and le procureur Rémy s’emportant contre la vieille marquise dans Les Fausses Confidences, lui dit brutalement qu’un homme en v
utière, le cœur sur la main, un bon petit cœur de femme ! Et dans Les Fausses Confidences, il n’y aurait qu’un mot pour qualifi
and public ; c’est que Le Jeu de l’amour et du hasard, Le Legs et Les Fausses Confidences se sont joués chez nous dans des théâ
que Marivaux l’eût souhaitée. Cette tradition exige que Le Jeu et Les Fausses Confidences soient rendus avec beaucoup de finess
aucune place. Comparez le texte des éditions originales du Jeu et des Fausses Confidences avec celui que l’on récite encore auj
es plus ingénieux moralistes de ce temps. 28 décembre 1878. « Les Fausses Confidences » Oui, c’est un plaisir de voir L
« Les Fausses Confidences » Oui, c’est un plaisir de voir Les Fausses Confidences, et c’est aussi un plaisir d’en parle
s, vous qui l’avez vue, allez voir jouer par une autre comédienne Les Fausses Confidences ou Le Jeu de l’amour et du hasard. Au
raminte, et Théophile Gautier écrit le lendemain : « On a repris Les Fausses Confidences qu’on n’avait pas jouées depuis la mo
ire. Remarquez bien que la scène est inutile ; il y a mieux, elle est fausse , et l’on pourrait même dire absurde. Figaro a tou
e fait rien. Le public le croit sur parole et se laisse prendre à ces faux semblants d’activité incessante. Et comme, au fon
ute supériorité, quelle qu’elle soit, fût-ce dans un genre éminemment faux , si elle est arrivée à ce point de perfection où
le : « Je sais, goddam ! » La tirade n’est pas en situation, elle est fausse en soi, puisqu’il est bien connu maintenant que l
uvreté de rimes, et dont le clinquant paraît aujourd’hui horriblement faux et passé. Le vers de Piron a la sonorité du bronz
ns cette demi-teinte de raillerie aimable, il ne faudrait qu’un geste faux ou un mot brusque pour que le personnage, qui est
76 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. Des Pieces intriguées par des noms. » pp. 204-215
s toutes ces horreurs que commence une scene plaisante, amenée par le faux nom qu’Ulysse s’est donné : en voici une partie.
de comédie, parceque c’est du personnage qu’ils jouent, & non du faux nom, que naissent les situations & les plaisa
77 (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13
érité ; Laissez là ce maintien, ce langage affecté ; Laissez ce style faux dont le bon sens murmure, Car ce n’est pas ainsi
ais j’entends ce bon ton… là… ce ton d’aujourd’hui, Qui n’aime que le faux , du moins je le soupçonne : L’ennui, c’est… Mariv
78 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102
énie en toutes choses, régnait, au sujet de la femme, je ne sais quel faux goût, qui fut cause que ni le sublime Corneille n
é de son immortelle parure de grâce tout ce qu’on y joignait alors de faux et d’emprunté ; d’avoir dit et montré ce qu’elle
9. La Comtesse d’Escarbagnas, sc. III-VI,, VIII, X. 300.   Là du faux bel esprit se tiennent les bureaux ;   Là, tous
79 (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464
récieuses, et annoncer d’avance sa dispersion totale. En effet, si le faux bel esprit ne fut pas anéanti du coup que lui ava
un peu honteuse de s’être oubliée jusqu’à ce point. En ce moment, un faux rapport lui persuade que Rodrigue est son frère.
voir abandonné, et en s’essayant, contre le gré de son génie, dans le faux genre de la tragi-comédie. Il rentre, par L’École
i commun, qu’il eût à démentir un peu plus sérieusement cette opinion fausse et ridicule, s’il ne voulait que Molière lui-même
80 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « epigraph »
, des encouragements à la vraie nouveauté, des préservatifs contre la fausse et stérile hardiesse, et toute une étude d’imagin
81 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VI. La commedia sostenuta » pp. 103-118
prenez-le sur vos épaules ; pour le mensonge qu’il a commis, pour les faux serments qu’il a faits, nous le forcerons à compt
médie italienne ce qu’elle était déjà dans nos fabliaux, c’est-à-dire fausse dévote et béguine. Elle est nommée Buona Pizzoche
82 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
que ce rôle représentât. Voici d’autres exemples fort remarquables de fausses applications, dans Les Femmes savantes : Charpent
clefs des originaux auxquels ils ont jugé à propos de les appliquer. Fausses clefs, ajoute l’auteur, aussi inutiles au lecteur
83 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
Je crois qu’il faut l’entendre dans le sens de médecin improvisé. Les faux soldats, hommes que l’on engageait pour un jour a
ant, comme plus tard celui du Médecin malgré lui, est un figurant, un faux docteur, un médecin improvisé pour la circonstanc
l, c’est-à-dire une pièce à travestissements burlesques : Sganarelle, faux médecin est surpris par le père de famille sans h
i est le mettre en danger et le punir de sa sagesse. D’abord cela est faux et je crois que l’on n’a jamais vu, sauf dans les
e épris d’une autre beauté ; et cela pourrait très bien s’appeler les Fausses confidences. Cette pièce, malgré certaines tâches
e prince de Condé et tout aussitôt attaquée violemment par les dévots faux ou vrais. Molière n’osa pas la jouer sur son théâ
e. » — « O ciel, pardonnez-lui comme je lui pardonne. » — « Il est de faux dévots comme il est de faux braves. » — « Le pauv
ui comme je lui pardonne. » — « Il est de faux dévots comme il est de faux braves. » — « Le pauvre homme ! » C’est la marque
ontrer les mauvais auteurs sous le rôle de coureurs de dots est assez faux  : les auteurs de ce temps, petits ou grands, ne v
nd la pesanteur : Elle sait secourir, par le temps qu’elle donne, Les faux pas que peut faire un pinceau qui tâtonne ; Et su
que ce n’est pas vrai, car s’il les avait attaqués la théorie serait fausse et l’on sent bien que ce n’est pas possible. Ce q
rez pas à sortir de votre classe, vous seriez ridicule ; ne soyez pas faux , vous seriez ridicule, mais ne soyez pas franc no
pas franc non plus ; il y a autant de ridicule à être franc qu’à être faux . Dans Molière, le critérium de la morale est le r
t de plaire à des esprits corrompus, ou sa morale porte au mai, ou je faux bien qu’elle prêche est plus dangereux que le mal
s d’yeux pour personne ? La belle chose que de vouloir se piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de s’ensevelir pour toujou
précautions pour que le spectateur ne s’étonnât pas de voir Don Juan faux dévot au dernier acte et l’on peut considérer cet
it de ces personnes avec lui-même et où il trouve son compte. » Trait faux ou douteux ; Onuphre aurait donc une certaine sin
l ne servirait qu’à le rendre très ridicule. » Il y a du vrai et du faux ici. Du vrai : j’ai fait remarquer moi-même que,
st pas dévot, mais il veut être cru tel, et, par une parfaite quoique fausse imitation de la piété, ménager sourdement ses int
i bête qu’Armande et Bélise quand il s’agit d’admirer les sottises du faux bel esprit qui exploite son travers. Ce qui la di
t le personnage un qui est le vrai, encore que par définition il soit faux . C’est que L’art est faux lui-même et qu’à vouloi
le vrai, encore que par définition il soit faux. C’est que L’art est faux lui-même et qu’à vouloir rivaliser de compréhensi
évolutionnaire de l’esprit classique, théorie, du reste, que je crois fausse . Encore est-il que l’esprit classique a des tenda
qu’il est ce qu’il est, il a donné à ses deux filles pour marâtre une fausse infirmière qui les dépouille et qui, ou peu s’en
ncontre le fond de notre cœur dans leurs discours se montre. Or c’est faux  : les « mots de nature », comme disent les dramat
e l’hypocrisie, supprime la politesse et la civilisation. Donc il est faux . Il n’est pas tout à fait feux parce que même dan
cela tout seul ! » Le mot de nature échappe quelquefois ; ce qui est faux , c’est qu’il échappe toujours, C’est ce qu’il fai
rence avec la vérité, Estimer le fantôme autant que la personne Et la fausse monnaie à l’égal de la bonne ? […] Je ne suis poi
pas tout retiré. Mais, en un mot, je sais, pour toute ma science, Du faux avec le vrai faire la différence » Et comme je ne
métier et marchandise Et veulent acheter crédit et dignités A prix de faux clins d’yeux et d’élans affectés, Ces gens, dis-j
l’oreille et qu’elle n’a que la sensation de vers boiteux ou de vers faux . Tant y a qu’il s’initiait ainsi et en recourant
que tout ce qui n’est pas vers est prose. D’abord je crois que c’est faux et à coup sûr ce n’est pas lui qui le pouvait dir
84 (1884) Tartuffe pp. 2-78
pas fait un vrai dévot, preuve de plus que Tartuffe n’en était pas un faux  : mais simplement un honnête homme, l’honnête hom
irée par Condé et dont celui-ci a fait peut-être le vers : Il est de faux dévots ainsi que de faux braves ; et sans le fai
lui-ci a fait peut-être le vers : Il est de faux dévots ainsi que de faux braves ; et sans le faire un vrai dévot lui-même
uffe à l’oreille fleurie que nous ont présenté les premiers actes. Le faux dénouement, toutefois, garde encore une allure co
sur ses terres ? Et par excessifs, j’entends les dévots, non pas les faux , les vrais aussi. On a joué récemment la Dévote.
i se croit sacré. Et c’est pourquoi, dans ce pays de France où depuis Faux semblant et Renard, jusqu’à Macette et jusqu’à Ba
85 (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -
dans l’imitation chargée du jeu de ces acteurs, on découvroit le ton faux & outré de leur déclamation chantante. Si les
mpense aussi juste que flateuse pour Moliere, les allusions vrayes ou fausses qui pouvoient avoir quelque chose de mystérieux,
t, & ajoûta,32 qu’il ne trouvoit rien à dire à cette comédie. Les faux dévots profitérent de cette défense, pour souleve
scours du vertueux Cléante, des armes pour combattre les raisonnemens faux & spécieux de l’hypocrisie.* Ce n’est pas se
du palais royal, le 11 mars 1672. Il a voulu y peindre le ridicule du faux bel-esprit & de l’érudition pédantesque. Un s
moires les traditions populaires, toujours incertaines, & souvent fausses , ni les faits étrangers ou peu intéressans, que l
86 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
it pour mort7 ? Je ne reconnais plus là un menteur, mais un reste du faux brave, du fier-à-bras de la farce, de ce matamore
r fait pas l’honneur de se fâcher en traçant leurs portraits. Pour le faux dévot, on n’en rit pas un moment ; Molière en a p
ce, le plus odieux de tous, parce qu’il sert de couverture à tous. Le faux dévot a toute la perversité des autres hommes, pl
ncère peut donner à de malhonnêtes gens l’idée de s’accréditer par la fausse piété, savent à quels signes on les reconnaît ; e
ens, et cette révolte involontaire d’un esprit droit contre un esprit faux  ; puis, à mesure que Philaminte élève la voix, sa
nseils d’une raison aimable et indulgente. Tout ce que Cléante dit du faux dévot, Alceste des méchants, Chrysale du bel espr
87 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [78, p. 118-119] »
qui a fait un synonyme de plus dans notre langue, aux mots hypocrite, faux dévot, etc. « Et ton nom paraîtra dans la race f
88 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXII. Des Caracteres principaux ou simples, des Caracteres accessoires, des Caracteres composés. » pp. 337-349
able ; mais il pourra y placer encore toutes les craintes, toutes les fausses alarmes qui naissent dans la tête d’un soupçonneu
-fait opposés. Après avoir parlé des caracteres qu’on compose dans la fausse idée de doubler leur force, il seroit à propos, j
89 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [93, p. 136-138] »
esse raisonnée de son héros, éleva les clameurs des hypocrites et des faux dévots. Elle fut supprimée à la deuxième représen
90 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
antages honorifiques ou pécuniaires, il s’établit des fabricateurs de faux titres, qui anoblissaient à vil prix ; et plusieu
s d’une fois, le gouvernement de Louis XIV fit faire la recherche des faux nobles et des faux généalogistes. Le gouvernement
uvernement de Louis XIV fit faire la recherche des faux nobles et des faux généalogistes. Le gouvernement n’eût peut-être pa
la réponse, qui ne peut être douteuse, doit servir de fondement à sa fausse argumentation. Dans la pièce ce dernier (le frip
91 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
vi la morale en séparant, dans les ouvrages de l’esprit, le bon or du faux 186, et en frappant sans pitié les Scudéri, les C
(Notes historiques sur la vie de Molière, part. Il). C’est puéril et faux  : Molière n’a pas plus nié la médecine que la rel
médecine que la religion ou la vertu : il a distingué la vraie de la fausse . Il a dit que de son temps « les ressorts de notr
92 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
avant tout à l’originalité, aux choses curieuses, et il aime mieux le faux que le commun. Dans ses Notes sur Molière, son in
ux yeux de ses parents une fille illégitime l’infamie de commettre un faux , et tous les dangers qui pouvaient en résulter po
e contre les médecins ; leur ignorance au dix-septième siècle. Il est faux que Molière ait fait prendre aux acteurs des masq
Gassendi leur enseigna la philosophie d’Épicure, « qui, bien qu’aussi fausse que les autres, a dit Voltaire, avait du moins pl
rité qui prouve que Molière a été avocat. » Il n’y a probablement de faux dans ce passage que la « double cascade », singul
s succès ; mais l’affectation dans laquelle elle avait été élevée, le faux esprit qu’on lui avait inspiré dès son enfance, l
 ; il fallait de l’esprit, non pas du meilleur, mais de celui qui est faux et où l’imagination a le plus de part. » Les usa
terre. Ce fut le 18 novembre 1659 que Molière livra cette attaque au faux goût. Outre qu’une pièce en un acte et en prose é
i sur le théâtre du Palais-Royal le vendredi 4 février 1661. Le genre faux de la pièce et le jeu de Molière déplacé dans le
aussi vindicative que sa devancière ; mais sa seule présence rendait fausse et la position de Molière et celle de son épouse.
. Malgré le soin que Molière avait eu d’attendre, le monarque lui fit faux bond les premières semaines. La rougeole l’avait
e mère, dans laquelle Molière tirait vengeance des criailleries de la fausse dévotion en faisant l’éloge de la vraie. Le 25 du
tes récriminations, fit ressortir ses gestes apprêtés, sa déclamation fausse et ses cris forcenés dans la tragédie. On pourrai
ieté au théâtre qu’en ordonnant des remèdes dans leur cabinet. Il est faux toutefois que Molière ait, comme on l’a prétendu,
as ajouté à cette première exagération des assertions trop évidemment fausses , en prétendant que la vanité était son seul mobil
es qui y avaient donné lieu. » Malgré tout ce qu’il y a d’évidemment faux dans ce récit et le soin manifeste qu’a pris l’an
rtante il est vrai, c’est ce titre même de Philinte de Molière, titre faux , injurieux envers Molière, puisqu’il est constant
un homme dont le goût, non moins pur que son âme, ne porta jamais de faux jugements que contre notre auteur. Fénelon, dans
vers ! Le dénouement du Misanthrope prouve qu’Alceste se berçait d’un faux espoir : les efforts de Molière ne furent pas moi
ait bien de l’adresse ou du bonheur de débiter avec tant de succès sa fausse monnaie, et de duper tout Paris avec de mauvaises
re, de même que ces serpents dont les piqûres mortelles répandent une fausse joie sur le visage de ceux qui en sont atteints…
uire à la religion que, sous prétexte de condamner l’hypocrisie ou la fausse dévotion, elle donne lieu d’en accuser indifférem
, essaya, dans son chapitre « De la mode », de tracer un caractère de faux dévot qui fut la contrepartie et la critique de c
ui compromit le sort de celle-ci ; mais l’allégation est complètement fausse . Une comédie en cinq actes et en prose n’était pa
le septième dimanche après Pâques, prétend que « comme la vraie et la fausse dévotion ont un grand nombre d’actions qui leur s
t la belle tirade de Cléante, le sage de la pièce, sur la vraie et la fausse dévotion, et ce reproche qu’un zèle pieux lui fai
parce qu’un fripon vous dupe avec audace Sous le pompeux éclat d’une fausse grimace, Vous voulez que partout on soit fait com
s seulement de la poix-résine, comment aurais-je de l’encens pour des fausses divinités, et comment, étant si fort brouillé ave
ue de Molière, sut se tirer avec beaucoup d’esprit et d’adresse de la fausse position où tout autre serait probablement demeur
es situations de ce roman dans un drame qui ne fut pas représenté, La Fausse Clélie. Thomas Corneille y fit aussi allusion dan
ellement. Les brillants marquis du Misanthrope doivent paraître aussi faux à des Allemands que les vers de Goethe et les nom
ée comme le principal mérite de Molière. Nous n’imiterons pas dans sa fausse bonne foi le critique de Nicolas, comme l’appelai
remarquer l’influence sur son siècle de cet écrivain qui renversa le faux goût avant les Satires ; posa les règles de la co
es Précieuses on doit jouer au Petit-Bourbon Ménage hypercritique, le Faux Savant et le Pédant coquet : Vivat ! Les comédien
93 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Des Actes. » pp. 274-288
se ; mais tous ses soins ont été inutiles. Valere. Que de rendre un faux témoignage ? Que dis-tu de ce bizarre fou ? Ergas
as loué ton ouvrage ? Pouvois-je plus faire pour toi Que de rendre un faux témoignage ? Il mourut à Nemours en 1676, âgé d
94 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. » pp. 201-217
& les détails avec un canevas italien intitulé il Falso Bravo, le Faux Brave, ou bien il Punto d’honore, le Point d’honn
de Sganarelle, avec la différence que le héros François n’est pas un faux brave. Il avoue tout naturellement qu’il n’a pas
95 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
ique ; Tartuffe nous l’apprend. Les lettres étaient en crédit, car le faux savoir même était un moyen de fortune ; Les Femme
u distinguas l’imposteur de l’homme religieux ; tu saurais séparer le faux philosophe du véritable ami de la sagesse ; le no
96 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
x créés par le génie des poètes, dont on peut faire tous les jours de fausses applications ? Comment supprimer les gens qui ont
tier et marchandise, Et veulent acheter crédit et dignités Au prix de faux clins d’yeux et d’élans affectés ; Qui savent aju
modèles de l’éloquence judiciaire en France, car le pédantisme et la fausse grandeur gâtaient encore les plaidoyers d’Antoine
97 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
du bourgeois arrogant. Ta muse, en jouant l’hypocrite, A redressé les faux dévots. La précieuse à tes bons mots A reconnu so
redressé les faux dévots. La précieuse à tes bons mots A reconnu son faux mérite. L’homme ennemi du genre humain, Le campag
é, ne sont pas tant des qualités vicieuses ou criminelles que quelque faux goût, quelque sot entêtement, quelques affectatio
il souffroit impatiemment le courtisan empressé, flatteur, médisant, faux ami. Il prenoit plaisir à décharger sa mauvaise h
ent par ce nom certaines qualitez qui ne sont pas tant un crime qu’un faux goût ou qu’un sot entêtement. L’auteur du Journal
mpense aussi juste que flateuse pour Moliere, les allusions vrayes ou fausses qui pouvoient avoir quelque chose de mystérieux,
98 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
entends discourir, et je ne remarque dans tous leurs dis cours qu’une fausse capacité, ou, pour parler franchement, une vanité
ncue par les clameurs des dévots, des vrais dévots aussi bien que des faux dévots, comme dit La Bruyère ; tout le xviie  siè
heure, payer ses dettes, rétablir son crédit, apaiser son père par un faux repentir, éloigner la justice humaine, qui ne peu
prendra jamais ce qui est simple et naïf. Cet homme est un hâbleur de fausse éloquence ; il ressemble à cette femme ambitieuse
e âme vide, un pauvre esprit, un fantôme, un mensonge, un copiste, un faux Shakespeare, un faux Schiller ! J’ai pitié de M. 
esprit, un fantôme, un mensonge, un copiste, un faux Shakespeare, un faux Schiller ! J’ai pitié de M. Bulwer, mais il a fai
s, à cette insolence, par une bêtise. L’emphase appelle l’emphase, le faux appelle le faux. Dans la pièce de M. Bulwer, Loui
ence, par une bêtise. L’emphase appelle l’emphase, le faux appelle le faux . Dans la pièce de M. Bulwer, Louis XIV traite mad
itôt oubliées, cet homme n’a plus qu’une seule ruse à son service, le faux mariage. Quand il a dit à sa victime : Je vous ép
qui n’est pas un docteur, qui ne dispute avec personne, parce que le faux et le vrai, le juste et l’injuste, tout lui est é
tte suite de raisonnements, de proverbes, de choses vraies, de choses fausses , d’inductions naïves que Molière place dans la bo
99 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
son que cette pièce était écrite en prose. Molière laissa dissiper ce faux préjugé, et redonna ensuite son ouvrage, qui eut
sements. Depuis 1664, cette pièce avait été arrêtée par la brigue des faux dévots, et Molière avait éprouvé à son sujet tout
emière parodie en forme de comédie (de la tragédie d’Andromaque), des Faux Moscovites, du Courtisan parfait, du Baron d’Albi
ivent apprendre à ne pas déchirer sous main leurs meilleurs amis. Les fausses prudes doivent connaître que leurs grimaces ne se
           Ta muse, en jouant l’hypocrite,             A redressé les faux dévots :             La précieuse à tes bons mots
:             La précieuse à tes bons mots,             A reconnu son faux mérite,             L’homme ennemi du genre huma
s Mémoires les traditions populaires, toujours incertaines et souvent fausses , ni les faits étrangers ou peu intéressants, que
atesse, Qu’il charme tous les vrais dévots, Comme il fait enrager les faux . Et les caractères, au reste, (C’est une chose ma
nement, et ajouta2 qu’il ne trouvait rien à dire à cette comédie. Les faux dévots profitèrent de cette défense pour soulever
scours du vertueux Cléante des armes pour combattre les raisonnements faux et facétieux de l’hypocrisieb. « Ce n’est pas se
etc., p. 252 et suiv. a. Par exemple, voici une critique qui porte à faux . Harpagon est un homme riche, et qui passe pour t
100 (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421
esprit et homme du monde : son infortune alors ne provient que de son faux calcul, et elle en est la juste punition. Le rôle
ces auteurs jaloux et pédants qui cachent leur malin vouloir sous un faux air d’impartialité, et qui dénigrent, pour la plu
qu’un insipide réchauffé de toutes les critiques justes, exagérées et fausses qui avaient été faites de L’École des femmes, et
, il fait voir qu’ils ne pouvaient avoir raison, tant leur esprit est faux , bizarre, inconséquent et rempli d’absurdes préve
ses enfants, entend cette femme cupide se réjouir inhumainement à la fausse nouvelle de sa mort ; c’est ainsi qu’un petit bou
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