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1 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76
Chapitre VIII Mœurs , ton et langage de la société de Rambouillet. — T
l’hôtel de Rambouillet faisait, depuis le commencement du siècle, aux mœurs dissolues, se soutint, s’étendit, passa en règle,
de son esprit en avait conçu les lois : mais la chose était hors des mœurs générales ; le mot décence n’existait même pas ;
ue où la vertu règne, la bienséance est inutile31 ; que la pureté des mœurs n’a rien à cacher ni à déguiser ; que la franchis
; que la franchise du langage est un des attributs de l’honnêteté des mœurs . Suivant cette doctrine, la bienséance ne serait
a bienséance ne serait qu’un voile bon à jeter sur le dérèglement des mœurs , ou tout au plus un palliatif de l’incontinence g
au plus un palliatif de l’incontinence générale. Sans doute, plus les mœurs sont dissolues, et plus il importe que le langage
elles inspirent. Mais il n’est pas vrai que en France l’honnêteté des mœurs puisse se passer de la décence du langage. La bie
e du langage. La bienséance du langage est l’expression naturelle des mœurs honnêtes. La bienséance du langage est une loi de
tre respectée au plus haut point chez une nation où la corruption des mœurs est portée au dernier excès. La pureté du goût es
acquérir par l’affinage de l’intelligence : au lieu que la pureté des mœurs est le résultat d’habitudes sages, dans lesquelle
de l’intelligence, C’est pourquoi l’accord du bon goût et des bonnes mœurs est plus ordinaire que l’existence du goût sans m
t et des bonnes mœurs est plus ordinaire que l’existence du goût sans mœurs , ou des mœurs sans goût. Nous reviendrons sur ce
s mœurs est plus ordinaire que l’existence du goût sans mœurs, ou des mœurs sans goût. Nous reviendrons sur ce sujet dans la
2 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. De ce que nous entendons par caractere. » pp. 259-260
ient un seul & même terme pour exprimer ce que nous entendons par mœurs & caracteres ; c’est de quoi on peut se conva
vrage même ; il se sert d’un mot qui semble mieux répondre à celui de mœurs en françois ». « Ce n’est pas que les anciens aie
sentir la raison qu’ils ont eue de l’établir ». « Selon Aristote, les mœurs dans la tragédie, qui est une imitation des meill
. Or, n’est-ce pas là dire que dans la comédie il faut distinguer les mœurs ou caracteres, d’avec les mœurs ou passions génér
ans la comédie il faut distinguer les mœurs ou caracteres, d’avec les mœurs ou passions générales, & que ces mœurs ou car
ou caracteres, d’avec les mœurs ou passions générales, & que ces mœurs ou caracteres y doivent prédominer ? Et lorsqu’il
dire, je crois, que nos modernes ont très bien fait de distinguer les mœurs , des caracteres & des passions, pour étudier
sur leur éloge, puisqu’ils ont encore distingué des caracteres ou des mœurs , les vices du cœur, les vices de l’esprit, la cou
ainsi nous appellerons tout uniment pieces à caractere, celles ou les mœurs , les passions, les coutumes, les vices, les ridic
;c. &c. joueront le principal rôle. Un Auteur peut-il peindre les mœurs ou les coutumes d’une nation sans en peindre le c
3 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVI » pp. 188-192
e XVI Années 1660 et 1661 (commencement de la septième période). —  Mœurs de la cour. — Mœurs des précieuses. — Mœurs de la
et 1661 (commencement de la septième période). — Mœurs de la cour. —  Mœurs des précieuses. — Mœurs de la société d’élite. — 
e la septième période). — Mœurs de la cour. — Mœurs des précieuses. —  Mœurs de la société d’élite. — Madame de Montausier, go
îtresse du roi. Dans le commencement de cette période, l’esprit, les mœurs , le langage de la cour et des gens du monde de la
du monde de la capitale, sont plus que jamais en opposition avec les mœurs , l’esprit et le langage de la coterie dite des Pr
mais elles continuent à mettre en honneur l’honnêteté, la décence des mœurs , la pureté et l’élégance du langage, et elles par
qui jettera-t-il les yeux ? Louis, malgré son peu de respect pour les mœurs , était ami des bienséances. Les bienséances, dans
fréquentes distractions dans la vie conjugale, mais il repoussera les mœurs équivoques, les mœurs de rigidité affectée. Il ne
s dans la vie conjugale, mais il repoussera les mœurs équivoques, les mœurs de rigidité affectée. Il ne souffrira, près du be
ïeul, dans la carrière de la galanterie. Toutefois, ce dérangement de mœurs ne le détournait pas de ses affaires. Depuis la m
4 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11
ier. Idée générale de l’ouvrage. Nous avons vu la corruption des mœurs générales se répandre de la cour de François Ier
sur la nation entière1, et le spectacle de la société infectée de ces mœurs nous a laissé de pénibles impressions. Mais un dé
de la ville, les gens du monde poli et les gens de lettres ; créa des mœurs délicates et nobles, au milieu de la plus dégoûta
é, depuis la fin du siècle passé, comme l’origine des affectations de mœurs et de langage, et qui fut dans le grand siècle, e
èrent dans tout leur ridicule. Il était naturel que l’effronterie des mœurs générales ne distinguât rien dans ce mélange et q
ie si vive en lui, ne s’appliqua-t-il pas assez à discerner, dans les mœurs dont le public était disposé à rire, le vrai du f
, étant vainqueur de l’autre, un effet, s’il a purgé la langue et les mœurs des affectations hypocrites et ridicules des Peck
de Rambouillet et en avaient fait partie, ont banni du langage et des mœurs des grossièretés et des scandales qu’il protégeai
Rambouillet, et qui s’accordent à lui imputer Je mauvais goût et les mœurs hypocrites d’une partie du siècle de Louis XIV, f
ières et du langage, fait méconnaître les services qu’il a rendus aux mœurs , à la langue même et à la littérature, et lui dér
5 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
ab incepto processerit, & sibi constet. Horace, Art poët. Voyez Moeurs . Princip. pour la lect. des poët. tom. II. page
COMÉDIE COMÉDIE, s. f. (Belles-Lettres.) c’est l’imitation des mœurs mise en action : imitation des mœurs, en quoi ell
-Lettres.) c’est l’imitation des mœurs mise en action : imitation des mœurs , en quoi elle differe de la tragédie & du poë
n caractere ou d’un évenement tragique, ne suffit pas à la vérité des mœurs de la comédie. Ce n’est point un pere comme il pe
tes modifications qu’on y observa successivement dans la peinture des mœurs . D’abord on osa mettre sur le théatre d’Athenes d
lloit à Denis la lecture des comédies de ce poëte, pour connoître les mœurs de la république d’Athenes ; mais c’étoit lui ind
. Comment se pouvoit-il que les mêmes spectateurs applaudissent à des mœurs si opposées ? Les héros célébrés par Sophocle &am
c’est qu’un comique grossier, rampant, & obscene, sans goût, sans mœurs , sans vraissemblance, ait trouvé des enthousiaste
te imitation personnelle, borna la comédie à la peinture générale des mœurs . C’est alors que la comédie nouvelle cessa d’être
ation qui n’est captivée ni par les regles de l’art ni par celles des mœurs , sur le talent assujetti à toutes ces regles ; l’
satyre politique. Des que l’abondance & le luxe eurent adouci les mœurs de Rome, la comédie elle-même changea son âpreté
a renaissance des Lettres. Un peuple qui affectoit autrefois dans ses mœurs une gravité superbe, & dans ses sentimens une
Ce qui caractérise encore plus le comique Italien, est ce mêlange de mœurs nationales, que la communication & la jalousi
acun se fait un devoir de conformer ses sentimens & ses idées aux mœurs de la société, où les préjugés sont des principes
is, dont le théatre Anglois s’est enrichi autant que l’opposition des mœurs a pû le permettre. Le comique François se divise,
s mœurs a pû le permettre. Le comique François se divise, suivant les mœurs qu’il peint, en comique bas, comique bourgeois, &
attendrissant. De ces trois genres, le premier est le plus utile aux mœurs , le plus fort, le plus difficile, & par consé
plus difficile, & par conséquent le plus rare : le plus utile aux mœurs , en ce qu’il remonte à la source des vices, &
lus rare, en ce qu’il suppose dans son auteur une étude consommée des mœurs de son siecle, un discernement juste & prompt
mp; qui plaint la crédulité de l’autre. Moliere met en opposition les mœurs corrompues de la société, & la probité farouc
ainsi du comique attendrissant ; peut-être même est-il plus utile aux mœurs que la tragédie, vû qu’il nous intéresse de plus
ïveté ! quelle source de la bonne plaisanterie ! quelle imitation des mœurs  ! & quel fléau du ridicule ! mais quel homme
plus que des nuances imperceptibles : c’est avoir bien peu étudié les mœurs du siecle, que de n’y voir aucun nouveau caracter
te, de la sensibilité, de l’intelligence, de la connoissance même des mœurs & des caracteres, en un mot un grand nombre d
ulte de la comparaison qu’on fait, même sans s’en appercevoir, de ses mœurs avec les mœurs qu’on voit tourner en ridicule, &a
araison qu’on fait, même sans s’en appercevoir, de ses mœurs avec les mœurs qu’on voit tourner en ridicule, & suppose ent
lange de l’amour propre & de la raison, que la théorie des bonnes mœurs & la pratique des mauvaises, sont presque toù
umilier ; ce qui assûre à jamais le succès du comique qui attaque les mœurs générales. Il n’en est pas ainsi du comique local
regles, & les auteurs leur fécondité. Le comique noble peint les mœurs des grands, & celles-ci different des mœurs d
mique noble peint les mœurs des grands, & celles-ci different des mœurs du peuple & de la bourgeoisie moins par le fo
le autres découvertes utiles. Indépendamment de l’étude refléchie des mœurs du grand monde, sans laquelle on ne sauroit faire
qui ne doit pas empêcher un auteur de peindre les bourgeois avec les mœurs bourgeoises. Qu’il laisse mettre au rang des farc
au théatre. Georges Dandin, où sont peintes avec tant de sagesse les mœurs les plus licentieuses, est un chef-d’œuvre de nat
nt le grand maître. Le comique bas, ainsi nommé parce qu’il imite les mœurs du bas peuple, peut avoir, comme les tableaux Fla
être du comique grossier, comme tout ce qui blesse le goût & les mœurs . Le comique bas au contraire est susceptible de d
dans tous les tems la maniere de traiter la comédie étoit l’image des moeurs de ceux pour lesquels on travailloit, on reconnoi
chaque poëte. Le peuple d’Athènes étoit vain, leger, inconstant, sans moeurs , sans respect pour les dieux, méchant & plus
rivoit. Il étoit satyrique par méchanceté, ordurier par corruption de moeurs , impie par goût ; par-dessus tout cela pourvu d’u
doit sur-tout admirer l’art étonnant avec lequel il a scu peindre les moeurs , & rendre la nature : on sait comme en parle
tre en oeuvre, il a peint la cour & la ville, la nature & les moeurs , les vices & les ridicules, avec toutes les g
on, n’est nullement comique ; & d’ailleurs il n’a point peint les moeurs des Romains pour lesquels il travailloit. Moliere
l instruit tout le monde, ne fâche personne ; peint non seulement les moeurs du siecle, mais celles de tous les états & de
M. de Voltaire, que l’archevêque de Paris, Harlay, si décrié pour ses moeurs , refusa les vains honneurs de la sépulture. Il fa
6 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XII » pp. 100-108
Chapitre XII Sixième période de 1650 à 1660. — La Fronde. —  Mœurs de la cour durant la Fronde. — Mœurs du parti de
e de 1650 à 1660. — La Fronde. — Mœurs de la cour durant la Fronde. —  Mœurs du parti de la fronde. — Mœurs de la capitale.
— Mœurs de la cour durant la Fronde. — Mœurs du parti de la fronde. —  Mœurs de la capitale. La période de 1650 à 1660 va no
iode de 1650 à 1660 va nous montrer une triple opposition : celle des mœurs dissolues et débordées de la cour et de la capita
solues et débordées de la cour et de la capitale, d’un côté, avec les mœurs retenues de la société spirituelle, décente et po
récieuses ridicules. Pour bien saisir cette opposition d’esprit et de mœurs , il est nécessaire de se faire une idée juste des
e Frontenac dont Mademoiselle a tant parlé dans ses Mémoires. Quelles mœurs ce devaient être que celles de la Fronde ! quelle
oser sa nièce à la reine, qui rejeta sa proposition avec hauteur. Les mœurs de la capitale ne pouvaient pas être plus réguliè
les Conséquences du règne de François Ier . Ici il ne s’agit que des mœurs d’exception, de la société dite des précieuses, e
7 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258
tion de la septième période). — Influence de la société polie sur les mœurs générales et sur le langage. — Mots qu’elle élimi
a cour qu’avec les précieuses ridicules de la ville. Quels furent ses mœurs , son esprit, son langage dans la période de 1660
dans la période de 1660 à 1670 ? quel empire exercèrent sur elle les mœurs de la cour, l’esprit et le langage des hommes de
e lettres alliés de la cour ; ou quel empire exercèrent-elles sur ces mœurs , cet esprit et ce langage ? quels furent les avan
s émerveillée de ce qui vient de ce côté. Et tandis que les mauvaises mœurs et le langage grossier constataient leur impuissa
lière a diffamés.Mais elle eut sur Molière l’avantage de réformer les mœurs et la grossièreté du langage. Elle corrigea non s
ance déjà remarquée favorisa cette influence : à la tête du parti des mœurs était madame de Montausier, appelée à la cour de
ligieuse, qui les avait qualifiées d’impudiques. Quand l’honnêteté de mœurs se constitua aussi un tribunal et une juridiction
8 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
demeuré le plus populaire1. Malgré tant de changements de langage, de mœurs et d’idées, il semble destiné à vivre toujours je
’intention morale, elle a certainement une influence sensible sur les mœurs . Ensuite, plusieurs auteurs, et Molière lui-même,
ermon sur les planches. L’idée que le théâtre doive être une école de mœurs n’a jamais été que le rêve irréalisé de ceux qui
distinction à établir entre le peintre dramatique, qui représente les mœurs en tableaux plus ou moins fidèles, quelquefois fa
spectateur, et le moraliste qui recherche et enseigne les règles des mœurs pour rendre les hommes meilleurs. On peut dire de
écrits dans un but moral, ont plus que d’autres une influence sur les mœurs , et peuvent insinuer lentement dans le monde, d’u
âtre quel est le but de sa comédie : « Son dessein est de peindre les mœurs , et tous les personnages qu’il représente sont de
à sa fantaisie pour réjouir les spectateurs24. » Donc, il peint les mœurs et habille des fantômes à sa fantaisie pour réjou
l ne cherche point, et qui pourtant s’y trouve. Dans ses peintures de mœurs , même artistiques et arrangées à sa fantaisie, ce
s de mœurs, même artistiques et arrangées à sa fantaisie, ce sont les mœurs humaines, c’est l’humanité qu’il peint. Nous ne p
répulsion ne s’appliquent qu’à des êtres imaginaires ; mais ni leurs mœurs ni leurs caractères ne sont purement imaginaires.
aractère, à l’intrigue d’une passion, à la composition d’une scène de mœurs , sans y laisser jamais percer l’expression d’une
ilité morale inséparable de son œuvre. Il se contentait de mettre les mœurs en tableaux, de dessiner nettement un caractère,
de ses chefs-d’œuvre. Il voulait simplement plaire par son tableau de mœurs , et laisser ensuite chacun libre d’en tirer la co
s ; mais il y ajusta une grande naïveté, avec des images si vives des mœurs de son siècle, et des caractères si bien marqués,
9 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
ndale, imagina d’infliger un surcroît de ridicule aux femmes dont les mœurs chastes et l’esprit délicat étaient la censure mu
sciences. Les femmes les plus considérables par l’honnêteté de leurs mœurs , et à qui leur fortune et leur rang laissaient un
nes particulièrement à l’astronomie. C’étaient là les femmes dont les mœurs inquiétaient Molière, et offensaient la cour. C’é
mes, qui joignaient à quelque instruction la pureté et la décence des mœurs , étaient nécessairement une transformation de ces
ottes créatures qui méritent à peine cette leçon : Former aux bonnes mœurs l’esprit de ses enfants, Faire aller son ménage,
u’avait le prince à diminuer la considération des sociétés graves, de mœurs honnêtes, d’occupations nobles, à rendre ridicule
te critique, ou toute censure exercée de fait sur les opinions et les mœurs de la cour, comme une insolence digne de châtimen
ifférence d’âge qui les empêchait de se voir, c’était l’opposition de mœurs et d’opinions politiques qui séparait de tous les
ir que je ne suis pas un malhonnête homme, un homme sans pudeur, sans mœurs , sans conscience ? Mais comment aurais-je donné c
it de madame Scarron à la cour même, et l’inclination du roi vers les mœurs douces, honnêtes, et polies de la société dont el
10 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
s farces grotesques. Mais que la Comédie dût être un jour l’école des mœurs , le tableau le plus fidèle de la nature humaine,
approchait des conditions jusqu’alors séparées. Dans cette crise, les mœurs et les manières anciennes contrastaient avec les
célèbre trois Disciples singuliers ; Bernier, qui devait observer les mœurs étrangères ; Chapelle, fameux pour avoir porté la
nce de médire. Une intrigue, trop souvent faible, mais prise dans des mœurs véritables, attaqua, non les torts passagers du c
la Scène comme dans le monde. Quand les Poètes Latins peignirent ces mœurs , ils renoncèrent au droit qui fit depuis la gloir
 ; il a peint l’homme de tous les temps ; et s’il n’a pas négligé les mœurs locales, c’est une draperie légère qu’il jette ha
s à la constitution de ses Pièces, pour l’accuser d’avoir négligé les mœurs  : comme si des personnages de Comédie devaient êt
s rapports des choses ? Il est l’homme de la vérité. S’il a peint des mœurs vicieuses, c’est qu’elles existent ; et quand l’e
rès l’autre ? Ce sont donc les résultats qui constituent la bonté des mœurs théâtrales ; et la même Pièce pourrait présenter
bonté des mœurs théâtrales ; et la même Pièce pourrait présenter des mœurs odieuses, et être d’une excellente moralité. On r
judice des autres héritiers. Voilà sans doute le comble des mauvaises mœurs . Mais que Molière eût traité ce sujet, il l’eût d
rop commune chez les successeurs de Molière, qui renforcent ainsi les mœurs au lieu de les corriger ; connaître les maladies
ont fait penser qu’elle était anéantie pour jamais. La révolution des mœurs a semblé autoriser cette crainte. Le précepte d’ê
ces drames de société que leur extrême licence (car ils peignent nos mœurs ) bannit à jamais de tous les Théâtres publics. Qu
ient point. On a dit une chose absurde. Eh ! comment peindrait-il des mœurs qui n’existent plus ? Il peindrait les nôtres : i
uvelles leçons à un Poète comique ? D’ailleurs est-il certain que nos mœurs , dont la peinture nous amuse dans des Romans agré
11 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
’auteur comique, c’est l’art de saisir les caractères, d’observer les mœurs , et d’en présenter un tableau dramatique et fidèl
ritiques de nos jours, au contraire, la représentent comme fatale aux mœurs et à la religion. Mais les philosophes n’étaient
x. Peut-être est-ce une erreur de prétendre que la comédie dirige les mœurs  ; elle les suit, elle en reçoit l’influence, et d
n de Molière. Son théâtre n’est-il pas le tableau le plus parfait des mœurs de son temps ? C’est un des privilèges de ce beau
este. Mais, à mesure que les classes de la société se confondent, les mœurs publiques se pervertissent. Bientôt la noblesse s
été à la fin du dix-septième siècle. Le dix-huitième commence, et les mœurs se dépravent encore ; mais ce n’est point ce déso
clatent des symptômes de décadence : la littérature dégénère avec les mœurs  ; les froides antithèses du bel esprit remplacent
nine paraît sur la scène, et ce n’est plus un jeune seigneur perdu de mœurs , c’est un sage qui se mésallie. Moncade sait qu’i
roductions monstrueuses dans lesquelles le bon goût, la langue et les mœurs furent également outragés. À Dieu ne plaise que j
n’annonce encore qu’elle doive finir de sitôt. Si chaque siècle a ses mœurs , chaque siècle a sa comédie. Les abus, les préjug
12 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
mais aussi marquèrent plus sensiblement par leur opposition avec les mœurs générales. Ce fut alors que le mot de précieuses
des personnes. Entre les gens du monde, les uns applaudissaient à ces mœurs d’exception, le grand nombre en était blessée. Il
ottes et beaux esprits. Dans sa satire, il décrit leurs usages, leurs mœurs , leur conversation ; il indique le quartier, les
es ciseaux de son oncle. Le Royaume de Coquetterie est un tableau de mœurs débordées, mais quel tableau ! on ne peut rien li
rsement par les gens du monde, selon l’estime qu’ils avaient pour les mœurs et le bel esprit, pouvait également servir à l’éc
e à ce mot, ce fut celle de femmes qui se sont tirées du pair par des mœurs irréprochables, par un esprit plus ou moins culti
artie dissolue de la capitale d’une part, et de l’autre les femmes de mœurs réglées, qu’on désignait en général par le mot de
sprit des précieuses et sur l’usage qu’elles en faisaient ; sur leurs mœurs et sur l’usage qu’elles faisaient de leur beauté.
même chose que de Pure. Mademoiselle de Montpensier s’exprime sur les mœurs des précieuses en ces termes : « Si elles sont co
récieuses ridicules. Toutefois, dans l’intervalle de 1652 à 1657, les mœurs de la cour éprouvaient un changement notable. Ce
obligèrent la cour à plus de décence et de réserve ; mais le fond des mœurs était le même. Venons à la comédie de Molière. Il
es les personnes, à toutes les coteries où l’on faisait profession de mœurs plus réservées, plus chastes que les mœurs généra
l’on faisait profession de mœurs plus réservées, plus chastes que les mœurs générales, où l’on parlait un langage analogue, o
aris ; mais il avait entendu parler d’elle, comme de l’origine de ces mœurs et de ce langage qui faisaient exception dans les
rigine de ces mœurs et de ce langage qui faisaient exception dans les mœurs et le langage de la capitale. Il pouvait savoir p
aux gens du monde, avait pu se laisser aller à leur aversion pour les mœurs opposées aux leurs : cette facilité était l’espri
ption : c’était la destinée commune. Il avait pu se persuader que les mœurs de la cour, les mœurs générales, ne pouvaient pas
tinée commune. Il avait pu se persuader que les mœurs de la cour, les mœurs générales, ne pouvaient pas avoir tort, et que la
que le poète comique qui démasquerait cette hypocrisie, servirait les mœurs et la justice. Enfin, ayant déjà mis sur le théât
convenable, ce qui, dans ses pièces, était conforme à l’usage et aux mœurs de la société du temps, et encore trouver licite
tait pas ignoble. Dans un siècle frivole, de bel esprit, de mauvaises mœurs , sous un gouvernement absolu, la satire, la coméd
13 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
it ainsi conçu : « Rechercher l’influence que l’esprit public et les mœurs en France ont exercée sur les diverses phases de
une appréciation de l’influence qu’ont exercée à diverses époques les mœurs sur la comédie, et, accessoirement, la comédie su
ques les mœurs sur la comédie, et, accessoirement, la comédie sur les mœurs . » Le travail que l’on va lire, conçu d’après ce
, nous en risquons aujourd’hui la publication. De l’influence des mœurs sur la comédie. Quand vous peignez les hommes
gens de votre siècle. Molière, Critique de l’Ecole des Femmes. Les mœurs devraient sans doute, et dans tous les temps, exe
goûts, les préjugés dominants, c’est-à-dire la manière d’être, ou les mœurs des hommes de leur siècle. Et, comme la comédie e
tirique, on juge, quand elle y reste fidèle, quand elle réfléchit les mœurs avec vérité, subissant sous ce rapport leur actio
leur action, combien à son tour elle peut réagir efficacement sur les mœurs . Dans l’essai que nous allons entreprendre, nous
n semble être indiquée par les changements notables survenus dans les mœurs à diverses époques depuis la mort de Molière, épo
parurent qu’en 1687, quatorze ans après la mort de Molière. Déjà les mœurs s’étaient bien altérées. La noblesse, à demi ruin
ancourt lui rendit presque son ancienne licence. Ici, l’influence des mœurs se fait sentir sur la comédie. On n’était point e
urs, servit le public selon son goût. Il reproduisit, sans doute, les mœurs de son temps, mais sans chercher à les corriger.
ui devaient au moins, par leurs réflexions, flétrir la licence de ces mœurs . C’est que, peintre satirique fidèle, il manquait
second comique, non plus qu’à Dancourt, de se constituer le juge des mœurs de son temps pour les immoler en des peintures fo
on y remarque des personnages et des détails qui donnent une idée des mœurs du temps. Le rôle du marquis, quoique un peu forc
n ne rencontre pas dans les autres ouvrages de Regnard la peinture de mœurs et les éminentes beautés que renferme Le Joueur e
e se plaît point à Regnard n’est pas digne d’admirer Molière. » Les mœurs dissolues de la Régence se firent sentir, comme n
parut une comédie dont le second titre seul atteste la décadence des mœurs de ce temps : Le Philosophe marié, ou Le Mari hon
re la plus sanglante, parce qu’il en reproduit le plus fidèlement les mœurs . On peut dire que Le Sage a été le véritable hist
nque, ne fut pas seulement désastreux pour les finances, il porta aux mœurs l’atteinte la plus sensible, en répandant parmi t
la comédie dégénère. La Chaussée et Marivaux, négligeant l’étude des mœurs , s’ouvrent des voies nouvelles: l’un crée la comé
ique. Mais ce style n’a-t-il point sa signification ? L’influence des mœurs du temps ne s’y fait-elle pas sentir ? Et la rech
resset la comédie se relève. La Métromanie n’offre aucune peinture de mœurs , mais le principal caractère, et celui très plais
re du méchant, plus que celui du métromane, prêtait à la peinture des mœurs . Le besoin de dénigrer et d’exercer sa malice sur
éon font sentir à merveille le changement qu’avaient apporté dans les mœurs la confusion des rangs et l’esprit de société dev
cynisme du langage et les nuances tranchantes qui caractérisaient les mœurs du siècle précédent. Le croirait-on, ce que l’on
ions habilement ménagées, les caractères bien tracés, la peinture des mœurs , le Style libre, vif, élégant et pur, rempli d’un
ît pas ; il faut une action, De l’intérêt, du comique, une fable, Des mœurs du temps un rapport véritable Pour consommer cett
que les beaux sentiments dont elle offre la peinture reproduisent les mœurs du temps (on vivait alors sous le règne de la Pom
l est le seul, depuis Molière, dont les ouvrages, en reproduisant les mœurs du temps, ont si fortement réagi sur elles. Qu
ment à la révolution. Dans tous les cas, comme les personnages et les mœurs qu’ils reproduisent appartiennent à un autre temp
ce qu’il y avait alors de plus plaisant et de plus moquable dans les mœurs . Toutefois, malgré cette interdiction fâcheuse, u
bien les époques du Directoire, du Consulat et de l’Empire, dont les mœurs étaient aussi fugitives que les gouvernements que
esse et la profondeur de ses aperçus, la fidélité de ses peintures de mœurs , sa verve, son entrain et sa gaieté le placent au
e restitution qui doit tant couler à leur âme cupide. La peinture des mœurs n’est pas un des moindres mérites de cette belle
ons poètes comiques. Sixième période. Sous la Restauration, les mœurs ne tardent pas à se modifier d’une manière sensib
auteurs dramatiques en furent impressionnés, et quelle influence les mœurs de cette époque ont exercée sur leurs productions
, où l’on chercherait en vain la peinture de quelque caractère et des mœurs de l’époque. Mais il faut prendre la comédie part
esquisses légères, n’en est pas moins l’expression la plus fidèle des mœurs de la Restauration. Les preuves pour le démontrer
be, dans une foule de petits ouvrages, avait reproduit fidèlement les mœurs de la Restauration. On doit comprendre dans ce qu
œurs de la Restauration. On doit comprendre dans ce qu’on appelle les mœurs ces ridicules, ces travers, ces goûts fugitifs qu
vé les airs sautillants, le ton évaporé, les idées, les préjugés, les mœurs des nobles d’avant 1789. Croyant que le fils du c
ion à tout ce qu’il y avait alors de ridicule et de moquable dans les mœurs . Étienne prétend qu’à défaut d’histoire, de chron
es d’un pays à l’aide seulement de comédies, fidèle expression de ses mœurs . Si cette supposition n’est pas plus ingénieuse q
compose forment une galerie, non pas de tableaux, mais d’esquisses de mœurs très ressemblantes que dans la suite, nous n’en d
duites le lendemain au désespoir et à la misère. Disons enfin que les mœurs politiques ne tardent pas à subir un changement n
omique. Ses ouvrages, depuis 1830, sont pour la plupart un reflet des mœurs de notre époque. Mais son talent a pris tout son
auraient du moins celui, toujours très recommandable, de peindre les mœurs de l’époque. Ce n’est pas toutefois, il s’en faut
n des caractères du génie. Telle a été depuis Molière l’influence des mœurs sur la comédie. Il nous a semblé que le meilleur
er, comme son complément nécessaire, de rechercher aussi pourquoi les mœurs , à différentes époques, n’ont exercé qu’une si fa
pardonnés, ce sera, sans contredit en faveur de la fine peinture des mœurs et des caractères que souvent on y rencontre. Pou
M. Scribe dit encore : « Je conviens que la comédie est plus près des mœurs que de la vérité historique; et cependant, except
eur de devancer Marivaux de près d’un siècle. Si donc la peinture des mœurs est abandonnée ou négligée, ce n’est pas dans l’a
que tant d’auteurs se sont fourvoyés, qu’ils ont négligé l’étude des mœurs et se sont jetés dans la comédie romanesque, sent
à leur importance, à l’influence salutaire qu’ils ont exercée sur les mœurs , quelles riches ressources offre la comédie. Son
faut pas oublier qu’en prescrivant de rechercher l’influence que les mœurs ont exercée sur la comédie, la Société a entendu
où vous allez donne la comédie, Et qu’un si grand courroux contre les mœurs du temps Vous tourne en ridicule auprès de bien d
t, qu’un défaut de l’esprit, la misanthropie exerce peut-être sur les mœurs une influence plus lâcheuse que beaucoup de nos v
itables. De quelque façon qu’on s’y prenne, en effet, et bien que les mœurs d’une nation puissent s’améliorer par des lois sa
14 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205
galanterie n’autorise pas la licence du langage ; l’irrégularité des mœurs n’autorise pas leur impudence. Dire que la chaste
ire que la chasteté du langage ne doit pas aller au-delà de celle des mœurs , quelque corrompues qu’elles soient, c’est préten
quelque corrompues qu’elles soient, c’est prétendre que la société de mœurs honnêtes est condamnée à entendre et à parler un
la morale ; c’est avancer que le langage peut mettre à découvert des mœurs que la morale oblige à cacher ; c’est aussi établ
ne loi de la morale, c’est aussi une loi du goût. Bien que les bonnes mœurs soient la plus sûre garantie du bon goût, cependa
és qu’elle procure, Le goût veut donc, comme la morale, que moins les mœurs sont pures, et plus on les déguise sous un langag
Molière, approuvé par la cour et autorisé par la licence générale des mœurs , n’avait pas besoin d’excuse. Molière devenu néce
15 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
ici que de deux genres de comédies. La comédie de caractère, celle de mœurs . Aux regards de tout homme un peu réfléchi, le cœ
découvertes. Ils ont eu raison, s’ils ont voulu uniquement parler des mœurs  ; mais s’ils les ont confondues avec les caractèr
able de vérité qui la fait reconnaître dans tous les temps. J’appelle mœurs , une manière particulière de vivre, d’envisager l
race de leur existence passagère. La différence des caractères et des mœurs est donc bien réelle. Comme plus importante dans
s caractères à la fois ; ils ont réussi à faire de bonnes comédies de mœurs , mais non des comédies de caractère. Je vais main
des comédies de caractère. Je vais maintenant passer à la comédie de mœurs . Comédie de mœurs. Il ne faut pas conclure
ctère. Je vais maintenant passer à la comédie de mœurs. Comédie de mœurs . Il ne faut pas conclure de ce que j’ai dit pl
pleins de force et de vérité. Si la comédie de caractère et celle de mœurs sont bien distinctes, tous les deux exigent les p
amais obtenir un succès durable. Dans les comédies de caractère et de mœurs , l’intérêt principal doit résulter des développem
lacer par la lecture, la méditation de ces auteurs qui, au-dessus des mœurs , des usages des nations, ont peint, ont représent
r l’opposition continuelle de sa sévérité et de la dépravation de nos mœurs , il a fait naître des situations pleines d’un com
t. 3. Ici le mot caractère s’applique indifféremment aux comédies de mœurs ou de caractère proprement dites 4. Louis XIV.
16 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [56, p. 89-93] »
de mettre en œuvre, il a peint la cour et la ville, la nature et les mœurs , les vices et les ridicules, avec toutes les grâc
ique, de Plaute* le feu et l’activité, et de Térence* la peinture des mœurs . Plus naturel que le premier, plus resserré et pl
délicatesse, n’est nullement comique ; et d’ailleurs il n’a point les mœurs des Romains, pour qui il travaillait. Molière a f
instruit tout le monde, ne fâche personne. Il peint non seulement les mœurs du siècle, mais celles de tous les états et de to
17 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
aieté ; d’autres ont fait de beaux vers; plusieurs même ont peint des mœurs . Mais la peinture du cœur humain a été l’art de M
tient à des questions délicates, que les grands talents et les bonnes mœurs seront toujours au-dessus de toute condition, et
mes au moment de la satiété, et nous voulons des émotions fortes. Nos mœurs sont plus corrompues, et nous aimons qu’on nous p
s sont plus corrompues, et nous aimons qu’on nous parle de vertu. Nos mœurs sont plus raffinées, et la satire est exercée ave
ait crié : Courage, la Chaussée. Il était d’un caractère doux et de mœurs pures. On raconte de lui des traits de bonté. Il
dans la suite un auteur comique qu’on pût lui opposer, c’est que nos mœurs seraient devenues plus fortes, et que cet auteur
18 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99
vons déjà dit, à l’hôtel de Rambouillet il y avait du mélange, non de mœurs , mais d’esprits ; et qu’elle est la société où il
uvais goût, sans remarquer aussi qu’elles étaient une école de bonnes mœurs dans un temps de dépravation invétérée. Que si el
er tout à la fois deux réprobations, de deux côtés opposés, celle des mœurs dominantes ou des mauvaises mœurs, et celle du go
s, de deux côtés opposés, celle des mœurs dominantes ou des mauvaises mœurs , et celle du goût qui s’épurait malgré la corrupt
vaises mœurs, et celle du goût qui s’épurait malgré la corruption des mœurs , le goût et l’incontinence publique marchant ense
. Saint-Simon reconnaît en M. de Montausier une vertu hérissée et des mœurs antiques. « Parmi toutes ses façons dures et aus
19 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. Des Caracteres nationaux. » pp. 268-283
s, François, n’allons pas nous amuser à peindre sur notre théâtre les mœurs ou le caractere d’une nation étrangere. Les Auteu
e torrent, s’est laissé entraîner par l’usage, & nous a peint les mœurs les plus anciennes, en introduisant dans ses prem
s reconnoître aussi facilement la nature quand elle paroît revêtue de mœurs , de manieres, d’usages & d’habits étrangers,
ent composées : l’intrigue de leurs pieces suppose les loix & les mœurs grecques. Mais si cette raison fait une objection
en juger. Ces Poëtes le firent ; & la comédie, composée dans les mœurs romaines, se divisa même en plusieurs especes : o
ivisa même en plusieurs especes : on fit aussi des tragédies dans les mœurs romaines. Horace, le plus judicieux des Poëtes, s
is indépendamment du vice inséparable des pieces qui nous offrent des mœurs étrangeres, comme nous l’a prouvé dans ce même ar
20 (1716) Projet d’un traité sur la comédie pp. 110-119
Projet d’un traité sur la comédie La Comédie représente les mœurs des hommes dans une condition privée. Ainsi elle
rats. Ces caractères méritaient sans doute d’être traités suivant les mœurs des Grecs et des Romains. De plus, nous n’avons q
nne n’auraient jamais admis dans leurs Républiques un tel jeu sur les  mœurs . Enfin, je ne puis m’empêcher de croire avec M. D
ire avec M. Despréaux, que Molière, qui peint avec tant de beauté les mœurs de son pays, tombe trop bas, quand il imite le ba
21 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
ie d’intrigue. — L’Étourdi. — § III. 2° La comédie de caractère et de mœurs . — L’École des Maris. — L’École des Femmes. — § I
ciens et des Italiens modernes, un essai de comédie, où des traits de mœurs véritables et des indications de caractères se re
 ; et la grande beauté que la comédie devait tirer de la peinture des mœurs du temps s’annonce de loin par des allusions piqu
e de la comédie : encore un pas, et nous aurons les caractères et les mœurs  ; et ce langage, déjà si ferme, nourri de pensées
ns arbitraires ; il fallait y substituer des événements naturels. Les mœurs n’y sont pas plus françaises qu’espagnoles ; il f
ême les Précieuses ridicules, quoique le fond en soit un portrait des mœurs du temps. Les personnages de ces pièces sont moin
soit en proportion de la faute, voilà un caractère, voilà la vie. Les mœurs , dans cette partie du théâtre de Molière, sont pl
il solitaire du génie, peuvent révéler au poète les caractères et les mœurs de la tragédie ; mais pour la comédie, qui doit ê
au peintre par les couleurs et par la forme, au poète comique par les mœurs . Il faut, pour les deux arts, quelqu’un qui pose.
toute comédie durable10. III. 2° La comédie de caractère et de mœurs . — L’École des Maris. — L’École des Femmes. Le
auquel Arnolphe a confié la garde d’Agnès, en sont les ébauches. Les mœurs romanesques de la comédie d’intrigue ont fait pla
es. Les mœurs romanesques de la comédie d’intrigue ont fait place aux mœurs véritables de la nation et du temps, qui sont la
le des Femmes, que restait-il à faire à la comédie de caractère et de mœurs pour devenir la haute comédie ? On pouvait lui de
travers fussent de plus de conséquence ; on pouvait lui demander des mœurs plus relevées. Dans les pièces de sa seconde mani
re la tragédie. Le procès qu’on fait à celle-ci, pour avoir donné des mœurs françaises à des personnages grecs ou romains, n’
tes les conventions elle est le plus près de la réalité : ce sont nos mœurs , nos scènes de famille, nos travers ; c’est nous.
qui sont nous-mêmes. La seule chose qui pourrait nous y dépayser, les mœurs du temps, nous intéressent par les points même où
us intéressent par les points même où elles diffèrent des nôtres. Ces mœurs ont été celles de nos ancêtres, leurs travers nou
22 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29
la régence de Marie de Médicis, et de faire connaître avec détail les mœurs de la cour de 1600 à 1620, pour montrer clairemen
our dissolue la grande exception qui donne naissance à une société de mœurs pures et d’esprits délicats, dont la filiation et
s’y trouve toujours quelques familles où se conserve l’honnêteté des mœurs , où la raison, le droit sens, la bienséance exerc
était d’ailleurs naturel à une jeune femme élevée dans une famille de mœurs pures et décentes, de partager le dégoût général
dre la conversation à un assez grand nombre d’objets divers. Plus les mœurs sont chastes et réservées, plus il faut de conver
nterie et de doctrine. Tout cela est nécessaire chez un peuple où les mœurs ont admis les femmes dans la société en parfaite
là la moindre preuve, même le plus léger présage de pruderie dans les mœurs , et de mauvais goût dans le langage ? 2. Mémoi
23 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
aume, était particulièrement ennemi du vice et du désordre ; mais les mœurs générales dominent l’opinion même de ceux qui n’y
ans le fond quelque chose de triste. Lulli, justement décrié pour ses mœurs infâmes, ne méritait d’entrer dans aucune compagn
ts, une plus grande étendue de lumières, une plus grande politesse de mœurs et de langage, la plaçait à la tête de toutes les
fois, J.-J. Rousseau attaque Molière, comme favorisant les mauvaises mœurs , comme immolant l’honnêteté sotte et ridicule au
diviser en trois classes. La première renferme ces grands tableaux de mœurs et de caractères qu’il composait d’après la seule
our ainsi dire, séparer deux admirables peintures de caractères et de mœurs , si Molière, en la composant, n’avait cédé à d’au
on, la pièce se sent de son origine : elle peint des personnes et des mœurs plus anciennes que modernes. Ce sont celles que r
Molière a senti qu’une pièce moderne, fondée sur des aventures et des mœurs particulières à l’antiquité, manquerait trop de v
e d’une bonne action ; et voilà encore pourquoi Molière, attentif aux mœurs et au costume dans les pièces mêmes où il semble
toujours sortir une grande moralité de la peinture des plus mauvaises mœurs , place, à côté d’un vice, le vice même qui en est
en possession de sa courtisane, sans que celle-ci change d’état ni de mœurs . Nous n’eussions pas toléré un pareil accommodeme
24 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441
tième période). — Notions sur les rapports de la littérature avec les mœurs de la cour en 1677 et 1678. — Boileau en 1677. — 
 ; en d’autres mots, les nouveaux rapports qui s’établirent entre les mœurs devenues dominantes et la littérature. Nous avons
d’étudier, d’observer, de suivre le changement qui s’opérait dans les mœurs de la haute société. Je vais ici donner des notio
rtitude, d’hésitation et de stérilité presque absolue. La réserve des mœurs ni celle du langage n’avaient pas attendu la sévé
urut puissamment à arrêter l’essor du poète, devant le changement des mœurs de la haute société. Dès 1674, il sentit qu’il lu
étés dissolues de la capitale. C’étaient les restes de cette école de mœurs italiennes fondées par la famille du cardinal Maz
point de la respecter et de la craindre. La querelle élevée entre les mœurs dissolues et les mœurs chastes et décentes trouve
t de la craindre. La querelle élevée entre les mœurs dissolues et les mœurs chastes et décentes trouve son terme à la fin de
25 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
0 à 1660, va succéder un nouvel ordre de choses dans l’état, dans les mœurs , dans les lettres. En 1661, Louis XIV, délivré du
stinction des précieuses de bon et de mauvais goût, des précieuses de mœurs chastes et délicates, et des précieuses hypocrite
dont j’ai parlé : celui de la société choisie, c’est-à-dire de bonnes mœurs , de bon ton, de bon goût. Balzac, Pascal et Corn
ifférence est que la littérature d’une nation est l’expression de ses mœurs . Pourquoi les genres se démêlèrent-ils à la naiss
encore dans les âmes pour le sacerdoce. Le respect de moins dans nos mœurs , le reste éprouve une détente qui se prête à tous
26 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
de l’importance. Ainsi, sous la minorité de Louis XIV, la comédie de mœurs était impossible ; les Frondeurs, malgré leur nom
vé des sujets si nombreux de tableaux pour en composer la galerie des mœurs de son temps. Après la mort de Mazarin les factio
une prince qui paraissait avec éclat sur la scène du monde ; mais les mœurs ne changent pas aussi promptement que les institu
débauche ; une cour dissolue, une noblesse intrigante, un clergé sans mœurs , une bourgeoisie sans lumières, un peuple fanatiq
se fit dévot pour être plus aisément libertin ; c’était une suite des mœurs de la Ligue et des désordres de la Fronde ; ce vi
t la crédulité publique. Molière avait jeté un regard d’aigle sur les mœurs de son temps ; il avait vu l’esprit de coterie su
Elmire sa criminelle passion. Pour donner une idée de la sévérité des mœurs de cette indigne cabale qui accusait le poète com
visage de ceux qui en sont atteints. Organe du démon, il corrompt les mœurs , il tourne en ridicule le paradis et l’enfer, il
nt tout ce qui se rapporte à la plus belle comédie de caractère et de mœurs qui existe au théâtre a une certaine importance,
elle est d’autant plus regrettable qu’elle était une fidèle image des mœurs du temps. Les Médicis avaient introduit en France
adoucir ce trait, qui n’en est pas moins précieux pour l’histoire des mœurs , et qui prouve qu’en attaquant la fourberie des f
la négligence, sont l’empreinte du temps où il a écrit. Les anciennes mœurs doivent être exprimées dans l’ancien langage : ga
esset d’écrire Le Méchant avec le style du Tartuffe. L’un a peint les mœurs du siècle de Louis XIV, et l’autre les mœurs du s
rtuffe. L’un a peint les mœurs du siècle de Louis XIV, et l’autre les mœurs du siècle de Louis XV. Qu’un commentateur expliqu
bir au génie une censure pointilleuse. C’est surtout comme peintre de mœurs et comme philosophe qu’il faut juger Molière ; le
e bienfaisance peut, en toute sûreté, faire des dupes ; le tartufe de mœurs porter le déshonneur dans les familles, car ils p
s à rougir d’eux-mêmes ; c’est lui qui a épuré à la fois l’art et les mœurs , qui a fait d’un divertissement une leçon, et du
rtufes et d’autres Orgons. Des misérables affectaient l’austérité des mœurs républicaines, et s’abandonnaient, sous le mantea
un mauvais citoyen ; vous aurez pour un autre temps et pour d’autres mœurs toute la fable de Molière, parce que les mêmes pa
27 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
proverbe, À père avare, enfant prodigue, renferme une observation de mœurs que Molière a développée : c’est comme un texte d
oir raison. La partie essentielle de l’ouvrage, les caractères et les mœurs appartiennent à Molière ; il les avait trouvés da
re avait-il de Plaute, pour former le projet d’attaquer un travers de mœurs que la cour et la ville offraient incessamment à
maison. Le sujet, ainsi traité, eût porté jusqu’à la haute comédie de mœurs un ouvrage qui, par sa forme un peu vulgaire, sem
ans la société un autre genre de prérogative, celle de l’élégance des mœurs et des manières, du ton et du langage : noblement
Molière, et l’accusant d’avoir fait du théâtre une école de mauvaises mœurs , en nous montrant toujours le triomphe du vice su
es pièces mêmes que Rousseau a condamnées comme contraires aux bonnes mœurs . Le poète veut-il préserver les hommes de l’avari
dantes sources de désordres et de vices ; elles peignent de mauvaises mœurs , mais pour combattre les travers qui les engendre
une censure ni de l’homme ou de la société, ni des caractères ou des mœurs . Le sujet de la pièce, Pourceaugnac, est un sot,
’ai dit que la pièce de Pourceaugnac ne peignait ni la société ni les mœurs . Je n’en veux pour preuve que les personnages de
urtout le sérieux des autres qui le fait rire. Quelque étranger à nos mœurs que soit le fond de la comédie de Pourceaugnac, q
lus véritablement glorieuse ; mais ce qui n’était point contraire aux mœurs des antiques monarchies de la Grèce, eût trop cho
re aux mœurs des antiques monarchies de la Grèce, eût trop choqué des mœurs modernes, formées de l’orgueil féodal et de la fi
n, le peu de respect qu’il a pour son père : on trouve qu’en cela les mœurs et les bienséances sont trop blessées ; on ajoute
28 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475
amilles les plus considérables de la cour ; il était indigné de leurs mœurs . Madame de Maintenon écrit à ce sujet à Gobelin,
la gloire à Dieu seul. La sévérité que le roi exerçait alors sur les mœurs de la jeunesse de la cour se reportait aussi sur
ciété illustre se sentait dignement récompensée de l’honnêteté de ses mœurs , de la culture de ses facultés, par le prix qu’en
re. La cour était florissante ; la gloire y déguisait le désordre des mœurs , ou le rachetait. « Après la paix de Nimègue, co
uisqu’ils semblent adorer le prince, et le prince adorer Dieu. » Les mœurs dévotes ne seront pas moins remarquables à la vil
onnêtes, et l’honneur de la nation. Elle n’avait rien à changer à ses mœurs pour être d’accord avec les préceptes de la relig
it celui de toutes les femmes de sa société, de leur esprit, de leurs mœurs , de leur a me délicate et pure, sur les habitudes
nées du roi, à son tour le changement opéré dans l’esprit et dans les mœurs du roi en opéra un pareil dans cette innombrable
terie licencieuse de l’autre ; elle eut pour caractère la décence des mœurs et l’élégance des esprits ; elle reconnut des mod
29 (1818) Épître à Molière pp. 6-18
is par cœur. Tu servais à la fois nos plaisirs et ta gloire Quand des mœurs de ton temps tu nous traçais l’histoire ; Quand t
ière ! Mais ton génie ouvrit et ferma la carrière. Peintre habile des mœurs , quel brillant coloris Anime tes tableaux, embell
r l’esprit. Tu conserves toujours à chaque personnage Son état et ses mœurs , ses traits et son langage ; Et, par l’illusion c
Sous ses vieux parchemins il tança la noblesse. Autres temps, autres mœurs  ! dans mon heureux pays On ne sait déjà plus ce q
rd’hui de la prudence à publier pour la première fois l’Essai sur les mœurs et l’esprit des Nations, ou la profession de foi
rt vraiment national, qui a tant d’influence sur l’opinion et sur les mœurs  ; qui plus que tout autre a besoin de liberté, et
30 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
esclaves, des filles qu’on achète et qu’on vend, est en dehors de nos mœurs ; la scène se passe à Messine. Mascarille, qui veu
eine d’un vrai comique. Dira-t-on que cette pièce offre un tableau de mœurs très relâchées ? Mais lorsque Mascarille prétend
l de Bourgogne ; il se pose, dès ce moment, en contrôleur général des mœurs et des usages. Les Précieuses ridicules furent re
e dans Don Garcie de Navarre, L’auteur s’est attaqué à la réalité des mœurs . Rien n’est plaisant comme de voir le tuteur d’Is
e fille libre dont on veut contrarier le désir. Après avoir sauvé les mœurs , il lui restait à adoucir ce qui pouvait paraître
la France impatiente attendait son œuvre sans nom. Autre temps, autre mœurs , autres comédies aussi ! !! Molière professa touj
 : arriver à la réforme sociale par des détours ; songer à épurer les mœurs avant de chercher à établir les lois, Le dix-huit
Aristophane. Nous approuvons d’ailleurs Molière de s’en être tenu aux mœurs , quand même il n’y aurait pas été forcé. C’est la
ubliques, que lorsque les affaires publiques se mêlent intimement aux mœurs . Nous marchons un peu vers cette fusion ; cependa
elle qui reproduit les caractères et s’occupe du perfectionnement des mœurs , d’après le sentiment moral déposé au fond de nos
r se soit permis dans ce chef-d’œuvre qui lui appartient ainsi qu’aux mœurs françaises. Le théâtre italien, qui était voué au
, et s’aventurer sur les traces de d’Urfé, mais le peintre fidèle des mœurs n’était pas à son aise dans ce monde romanesque;
as qu’un gentilhomme sache rien faire ; Molière n’omet aucun trait de mœurs ; Adraste déclare sa tendresse à Isidore, qui ne b
d’âmes. Celui qui ne se contentera pas d’effleurer la surface de nos mœurs , et dont la main fouillera cette mine d’or, pour
que Plaute fait agir des personnages grecs, mais il y avait entre les mœurs grecques et les mœurs latines une grande ressembl
es personnages grecs, mais il y avait entre les mœurs grecques et les mœurs latines une grande ressemblance. La meilleure pre
rappeler les expressions dont Tacite l’a flétrie) influaient sur les mœurs que devait régénérer bientôt le spiritualisme chr
ce temps, il y avait la ville et la cour, deux pays voisins, mais de mœurs différentes, et ordinairement à l’état d’hostilit
me temps une des plus désespérantes du théâtre de ce grand peintre de mœurs . Le spectacle d’une monomanie dans le rôle d’Arga
rt, indépendamment de leur mérite littéraire, offrent une peinture de mœurs très curieuse à observer. Si l’on veut bien conna
re auteur. Dans le peu d’années qui séparent Molière de Dancourt, les mœurs avaient prodigieusement changé ! Le luxe et le fa
court, intrigue, caractères, style, tout y est parfait ; mais quelles mœurs  ! Voici le portrait qu’un des personnages trace d
urément. Cette scène est piquante, et ajoute un trait au tableau des mœurs du temps. Les femmes étaient si joueuses alors, q
Officiers, et quelques autres pièces de Dancourt peignent un côté des mœurs du siècle de Louis XIV. On faisait la guerre tous
ssent avec une conscience digne d’un meilleur sort. Comme ce sont les mœurs du temps qu’il nous importe d’étudier, nous conti
ruption. Il en était ainsi de cette vieille société. La contagion des mœurs répandit dans l’air des émanations si malfaisante
oubliée, est très amusante, et elle indique un point délicat dans les mœurs du temps. C’était chez les baigneuses qu’on allai
es, ne valent guère la peine d’être lus. N’offrant aucune critique de mœurs , ils sont pour nous sans intérêt. L’auteur y atta
e semble-t-il pas comme un miroir où se sont reflétées fidèlement les mœurs du temps dans lequel l’auteur a vécu ; et le bas
31 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVII » pp. 193-197
es sœurs et ses cousines, d’une imagination vive et sans frein, et de mœurs très libres. La Fontaine fut reçu dans sa société
ils ne sont pas moins remarquables que Louis XIV dans l’histoire des mœurs , et n’ont pas moins ajouté à son influence par le
e la duchesse de Bouillon. Boileau, ce Boileau qui depuis affecta des mœurs si rigides, fit l’apologie de Joconde. En 1664, o
32 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
écrits du temps, les particularités qui pouvaient, en constatant ces mœurs et ces travers, répandre du jour sur l’image que
ce réciproque de la société sur son génie, et de ses ouvrages sur les mœurs . Ce Discours, si l’exécution répond à mon dessein
commencements, reçut sa direction de la forme du gouvernement et des mœurs de la nation ; et depuis on la vit toujours en su
rsonnes existantes, restreignit la comédie à l’imitation générale des mœurs . Ce fut alors la comédie telle que nous l’avons,
ne peut nier que, sous des costumes grecs, elles ne présentassent des mœurs presque toutes romaines. Chez les Grecs et chez l
plir le ventre à la table des riches. Voilà pour les personnes et les mœurs . Quant aux événements ordinaires de la vie, ils n
èles, elle introduisit sur la scène quelques peintures de ses propres mœurs , qui étaient remarquables surtout par la licence
à son pays de la comédie véritable, de la comédie de caractère et de mœurs , image de la vie commune et contemporaine. Sa ten
eilleux et le romanesque, et sa durée à l’immuable constance de leurs mœurs , de leurs opinions et de leurs sentiments. Chez l
goûts de la France, les deux genres furent séparés, et la comédie de mœurs se montra sur la scène anglaise. Mais, dans ce pa
s empruntées à l’antiquité, ils introduisirent les personnages et les mœurs de leur temps ; et par là ils posèrent à moitié l
bonheur de réussir. C’était un grand pas de fait vers la peinture des mœurs et des caractères : il fut donné à ce même génie
distincts ; les caractères agissent selon leur propre impulsion ; les mœurs , qui ne sont que des habitudes, suivent leur cour
e une longue civilisation. Il existait une sorte de conflit entre les mœurs anciennes et les mœurs nouvelles, entre la rustic
on. Il existait une sorte de conflit entre les mœurs anciennes et les mœurs nouvelles, entre la rusticité héréditaire et l’él
successivement dans les situations les plus favorables à l’étude des mœurs . Presque aucune portion de la société ne put écha
après nature, le premier qui représentât des personnages vrais et des mœurs réelles. C’était la comédie ramenée à son princip
rses, et on l’a accusé d’avoir fait du théâtre une école de mauvaises mœurs . La raison répond sans peine à ce reproche d’une
ion des pièces où ils sont introduits, que destinés à représenter les mœurs de la classe à laquelle ils appartiennent. Une se
nnages ? Molière, dans l’intention qu’il avait de faire la satire des mœurs plus que celle des professions, et peut-être auss
l’antiquité, et que produisent des reconnaissances imprévues, que nos mœurs rendent impossibles. Mais ici une distinction se
core. La comédie d’intrigue, la comédie de caractère et la comédie de mœurs  ; le comique noble, le comique bourgeois et le co
vivacité de l’intrigue, la vérité des caractères et l’exactitude des mœurs . Ce n’est pas tout. Le jour fixé pour une fête qu
uelle et plaisante avec Regnard, mais sans vérité de caractères ni de mœurs  ; ingénieuse et originale avec Dufresny, mais d’u
e de la société, ne reproduisait plus que des caractères effacés, des mœurs relâchées, des vices de convention, des ridicules
is alors fait voir comment, à la faveur d’un peu de ressort rendu aux mœurs publiques et privées par l’exemple du vertueux Lo
, mais vengée des uns et des autres par les écrits et surtout par les mœurs du vertueux Gassendi, cette morale fut, celle que
il n’y a rien qui répugne absolument à l’idée qu’on peut se faire des mœurs d’une troupe de comédiens ; mais, pour attribuer
nta ses armes pour le vaincre. En effet, il l’emporta sur lui par des mœurs plus vraies, une gaieté plus naturelle, une bouff
iné par la production de ces pièces authentiques, et que les amis des mœurs , comme ceux de la gloire de Molière, n’eussent pl
ulli au rang des amis de Molière, Lulli, dont le caractère vil et les mœurs infâmes étaient l’objet du mépris universel83. Il
Ce témoignage d’un contemporain est confirmé par tous les autres. Ses mœurs , sans avoir été entièrement irréprochables, furen
ccompagnée du curé d’Auteuil, qui devait rendre témoignage des bonnes mœurs du défunt. Elle eut l’imprudence de dire au roi q
le seule le spectacle. De nos jours, le Mariage de Figaro, Pinto, les Mœurs du Jour, etc., ont été joués seuls. 44. La troup
t lui avoir révélé tous ses secrets, du moins pour ce qui regarde les mœurs et les caractères des hommes. » (Bolœna de Monche
33 (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322
que de l’action est moderne, les personnages sont des princes, et les mœurs sont tout à fait nationales. Molière a employé de
ées toutes ces délicatesses de sentiment et toutes ces bienséances de mœurs qui embellissent la passion de l’amour. D’un autr
es ornements de ces jeux, par une infinité d’allégories fines sur les mœurs du temps, et par des à-propos qui font l’agrément
qui ne sont au fond ni croyants ni incrédules, un de ces libertins de mœurs plutôt que d’opinions, à qui une vie toute de dés
sa propre exagération ; mais celui qui cache une âme perverse et des mœurs infâmes sous les dehors d’une piété profonde, et
aroles de dom Juan étaient de la plus dangereuse conséquence pour les mœurs et pour la religion. Il se contenta de répondre :
34 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278
ident Hénault. Il serait difficile peut-être de concevoir comment les mœurs de la capitale seraient revenues de leur débordem
e, et la société polie avait marqué le moment d’une réforme, pour les mœurs générales comme pour celles de la cour et du mona
oire et celle de la bonne compagnie se confondent avec l’histoire des mœurs de la cour et celle du roi lui-même. Il est, ce m
rsation de cette femme célèbre, à opérer un changement total dans les mœurs de la cour ; changement qui eut été trop heureux
ux pairs, aux princes, à la nation entière, à son droit public, à ses mœurs , l’élévation du duc du Maine, fruit d’un double a
35 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297
ipes, mêmes habitudes ; dans toutes une vie régulière et décente, des mœurs chastes, un esprit orné, une raison cultivée, éga
s chastes, un esprit orné, une raison cultivée, également opposée aux mœurs de la cour, à la pédanterie des précieuses outrée
pour le roi qui l’y distingua. Ce fut un témoignage de l’honnêteté de mœurs , de la sagesse d’esprit, de la pureté de principe
la gloire de sa désignation appartient tout entière à l’honnêteté des mœurs et à la bonne compagnie. Je prends à tache de fix
ite quand elle invoquait la religion au secours de l’honnêteté de ses mœurs que Bossuet n’était un charlatan et un mondain, q
36 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre III » pp. 30-37
dans le monde, et concourut puissamment à déterminer le changement de mœurs qu’amenait le cours des choses, en dirigeant les
en avoir horreur, les romans de Walter Scott, où étaient peintes des mœurs inconnues, acquirent en France une vogue inouïe e
a littérature de tous les temps reçoit des directions inévitables des mœurs régnantes dans la nation, et que c’est une des lo
37 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
de Saint-Germain, on était de plus en plus frappé de la rusticité des mœurs , du ton et du langage. Le défaut ou le mauvais ét
et ranger dans cette catégorie une petite comédie, où la peinture des mœurs et des caractères est sans aucune exagération ; o
l fallut un relâchement considérable dans le gouvernement et dans les mœurs , pour qu’ils osassent en venir à ce point d’impud
uffe, la première ligne des chefs-d’œuvre de Molière. La peinture des mœurs y est moins étendue, moins générale que dans Le M
l changera d’objet et de forme, selon le mouvement des esprits et des mœurs  ; mais il subsistera toujours, et la race des Phi
ouis XIV. C’était remonter à deux cents ans ; c’était oublier que les mœurs d’un siècle sont incompatibles avec celles d’un a
vertus et de vices, il y a un progrès nécessaire de lumières comme de mœurs , auquel il est impossible de résister. » Qui ne
ur de nos jours reprocher à Molière, où de n’avoir pas bien connu les mœurs , les opinions, les préjugés de son siècle, ou d’a
s vu Rousseau, voulant accuser Molière d’avoir favorisé les mauvaises mœurs dans Le Bourgeois gentilhomme, prétendre fausseme
it, une éducation toute masculine, et avait apporté, au milieu de nos mœurs élégamment frivoles, les idées sévères et en même
isation, a conservé toute la simplicité des opinions anciennes et des mœurs paternelles : du reste, raisonnable, mais borné,
ie des Femmes savantes peint des individus qui n’existent plus et des mœurs qui sont passées de mode. Mais, je l’ai déjà dit,
privé de ce caractère de vérité générale qui convient à la comédie de mœurs . De tout temps et jusqu’à ce jour même, les procu
38 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
la scène, usage que nous ont transmis les Latins, me paraît, dans nos mœurs , choquer la vraisemblance. On devrait d’autant pl
e la comédie ; c’est l’art de la vie, l’application de la science des mœurs  : sous ce rapport, les pièces de Molière contienn
e Scapin. C’est le Phormion du Térence, adapté de gré ou de force aux mœurs modernes, et auquel on a ajouté une reconnaissanc
veur de la force de la satire. Mais, à cet égard même, la peinture de mœurs qu’offre la pièce, est trop exclusive et prise so
’elles aient sensiblement vieilli pour le ton et pour la peinture des mœurs . C’est un danger qui menace nécessairement l’aute
s rendre inintelligibles, et peindre la nature humaine plutôt que les mœurs de tel ou tel siècle. Il y a peu de poètes comiqu
utile. Et d’ailleurs s’il s’agit du vrai comique, le relâchement des mœurs de la haute société n’a rien de divertissant. Dan
Mais si je voulais trouver un objet de comparaison pour ce tableau de mœurs si plein de vérité, ce serait dans Térence et non
a société, où elle n’a pas encore été étouffée par le raffinement des mœurs . Quant à l’état actuel de l’art du théâtre en Fra
donc, il existait longtemps avant Diderot des peintures sérieuses des mœurs , des drames touchants et des tragédies bourgeoise
tion à son Théâtre espagnol, montre combien Beaumarchais s’écarte des mœurs et des usages du pays où il place la scène. 6. D
39 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
ut sur l’univers moral, Gai comme Rabelais, profond comme Pascal, Des mœurs que châtiait ta verve satirique, Traças pour tous
, Cotin, le grand Cotin, Boursault et Montfleuri Lançaient contre tes mœurs d’injurieux libelles, Ou même décriaient tes œuvr
passagers, Comme en ces grands tableaux pleins d’images si vives, Des mœurs de ton époque admirables archives. Tes ouvrages,
40 (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464
inconnu le germe d’une pièce dont Molière trou-voit le sujet dans les mœurs de son temps et le comique dans son génie ? S’il
on, voilà la bonne comédie , celle qui retrace des caractères et des mœurs véritables, qui fronde des vices et des travers r
’ait pas de but moral, et ne prétende pas même offrir une peinture de mœurs , on ne peut au moins s’empêcher de voir, dans le
e dont il se moquait si gaiement en public. Le goût a changé avec les mœurs ou plutôt avec les bienséances. Sans examiner si
r de manière à former l’ensemble d’une bonne comédie de caractère, de mœurs et d’intrigue. Il mit à contribution Térence, Boc
d de retracer les actions ordinaires, aussi bien que d’en peindre les mœurs habituelles. Molière est le premier qui ait donné
uses ridicules, premier essai, parmi nous, de la véritable comédie de mœurs , avait encore deux fois cédé à la force de l’exem
41 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
tique trop sévère. Molière, qui n’avait encore mis au théâtre que les mœurs franches et comiques de la bourgeoisie de son tem
e son temps, y porta, pour la première fois, dans Le Misanthrope, les mœurs plus élégantes, mais moins dramatiques, de la hau
’adopter, soit en la traduisant simplement, soit en l’accommodant aux mœurs nationales. Les Anglais ont fait l’un et l’autre 
. Le misanthrope, tel que l’a peint Molière, est entièrement dans les mœurs modernes. Les Grecs en ont connu un autre, dont i
on y aperçoit de légères esquisses de caractères, de ridicules et de mœurs réelles. Ici, nulle intention morale, nulle leçon
n avec l’existence héroïque. Des bergers, ayant les inclinations, les mœurs et le langage des gens du grand monde, sont des p
ux du monarque, en transportant sur les bords de l’antique Pénée, les mœurs du moderne Lignon, en substituant aux simples pas
42 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
ein vent ! C’est ainsi que disparut, de nos murs, mais non pas de nos mœurs , la comédie qui avait fait la joie antique. L’arr
était de ces hommes qui croient encore que le théâtre est l’école des mœurs  : belle école vraiment ! et que les mœurs d’une n
le théâtre est l’école des mœurs : belle école vraiment ! et que les mœurs d’une nation seraient bien faites, si elles ne se
t. Avec les propos de Camille et le ton du vieil Horace, toujours les mœurs de Frosine et de Sganarelle30. » Véritablement,
a plus jeune et la plus limpide ! Voilà comment on garde à chacun ses mœurs , son langage, ses vices, et comment la variété pe
ux ensemble au Théâtre-Français ; on voit qu’elle est passée dans les mœurs du théâtre, comme elle est passée dans nos mœurs.
est passée dans les mœurs du théâtre, comme elle est passée dans nos mœurs . Provost, dans le rôle de Chrysale, se ressent de
par quels moyens il a réussi, ce vif représentant des passions et des mœurs de la Rome bourgeoise… Ce qu’il faut admirer dans
caprices, d’argot populaire, et se gardant bien de rien embellir aux mœurs qu’elle raconte, de peur de tout gâter : telle es
et de la canaille d’Italie ; en revanche, quel fidèle observateur des mœurs et des élégances romaines ! quel plus bel esprit,
Térence et par l’influence toute-puissante, sur un pareil esprit, des mœurs , du langage, de l’urbanité de ces trois hommes, l
ez à ce rare mérite de Térence, qu’il abandonne enfin la peinture des mœurs basses de la Grèce pour ne s’occuper que des mœur
in la peinture des mœurs basses de la Grèce pour ne s’occuper que des mœurs élevées de l’Italie. On dirait qu’il respire, à l
-t-il pu se montrer sur un théâtre français ? par quel déplacement de mœurs et d’idées a-t-on pu afficher, sur les murailles
plus tard la Rome d’Ovide et de Catulle ; les dieux y consentent, les mœurs l’autorisent, l’usage le permet, Cicéron n’a-t-il
erre, les arriérés de sang-froid qui ont la faiblesse de défendre les mœurs de leur époque et les usages de leur nation, vont
tranchées, le rire en est moins violent, le bon mot moins épicé, les mœurs restent les mêmes, mais avec plus d’urbanité et d
maisons patriciennes. Dans cette comédie de L’Eunuque, les détails de mœurs ne manquent pas, et même (tant la vanité se resse
n aux eunuques, du moins aux Éthiopiennes. Ces détails-là sortent des mœurs , ce me semble, et l’on ne dira pas que Crébillon
es, sur le théâtre d’Athènes, de Rome ou de Paris. Ce sont les mêmes mœurs , c’est le même langage, et ce sont les mêmes déta
guère approuver ces imitations si pénibles que, par la force même des mœurs publiques, il faut qu’elles s’arrêtent, à l’insta
l bouffon de la multitude, s’il a abusé de son habileté à peindre les mœurs de sa nation pour faire une simple pochade ; s’il
œuvre de la malice et de l’imagination d’un poète sans frein, et sans mœurs . On y rencontre tous les extrêmes. Tout lui convi
t du temps, se trouve la gaîté comique ; c’est la chose qui tient aux mœurs , au langage, au je ne sais quoi de la vie humaine
édie à mettre en lumière, il n’y en a pas qui se puisse adapter à nos mœurs . Le Plutus qui a retrouvé la vue, contient, il es
stophane il n’en est pas une seule qui puisse satisfaire le goût, les mœurs et les habitudes d’un peuple qui a été élevé avec
de ne s’occuper ni du gouvernement, ni de la chose publique, mais des mœurs , des lois, des vices, des usages, des passions… e
livre à faire, celui-là : l’influence de cette grande comédie sur les mœurs de cette grande époque. Dites-moi, en effet, si v
on. Le poète nouveau, Regnard, faisait bien mieux que représenter les mœurs de son époque, il y avait, en son œuvre de démon,
œuvre de démon, un certain pressentiment qui lui faisait deviner les mœurs d’une époque à venir, et cette époque était proch
ère et Regnard, comme une transition élégante, facile et retenue, des mœurs bourgeoises aux mœurs relâchées de la cour, et vo
une transition élégante, facile et retenue, des mœurs bourgeoises aux mœurs relâchées de la cour, et vous remettrez ces deux
ndres mystères du théâtre, cette histoire et cette représentation des mœurs , comme on l’appelle. Étudiez-le avec soin ; le th
M. de Boissy sont des miracles. En même temps, pour ce qui touche aux mœurs , à l’observation qui pénètre dans les recoins les
’est justement à poursuivre ces variantes dans les usages et dans les mœurs , que ce livre est consacré), voilà ce qui arrive
est consacré), voilà ce qui arrive lorsqu’on se trompe d’époque et de mœurs , lorsqu’on transporte dans l’année 1824 les mœurs
ompe d’époque et de mœurs, lorsqu’on transporte dans l’année 1824 les mœurs de 1750 ; lorsqu’on suppose que rien n’a changé d
al. Voilà ce que c’est que de faire de la comédie au hasard, avec des mœurs frelatées, des bons mots équivoques, des appétits
et quel plus noble appui pouvait tomber du ciel à un jeune homme sans mœurs , qui avait commencé par être une espèce de bohémi
raison. En effet, quelle triste et insipide comédie ! quelles sottes mœurs  ! quel plat style, quelle méchante intrigue, et c
y vais ! » Il y va ! Soutenez ensuite que la comédie est l’école des mœurs  ! — Qu’il n’y a de moral que le vieux répertoire,
et égrillarde comédie, celle qui s’occupe des moindres détails de nos mœurs fugitives, qui s’en va, le nez retroussé et le ne
ui le permet à prix d’argent ? Quand on aura dit : — c’étaient là les mœurs de certaines femmes et de certains hommes, on n’a
mme un laquais ! Voilà la seule explication que je puisse trouver aux mœurs incroyables de ce personnage vénal, odieux, hâble
43 (1900) Molière pp. -283
turs imposés, amants déçus, etc. ; créatures primitives, en dépit des mœurs de civilisation avancée qu’elles partagent, et do
re. J’ai tracé le caractère général de sa vie, de sa conduite, de ses mœurs , tel qu’il ressort de sa biographie étudiée de tr
ses femmes ne sont pas façonnées. Il y a certainement de la faute des mœurs du temps : le xviie  siècle n’était pas aussi bri
tion morale ; on ne s’est jamais avisé de regarder de trop près à ses mœurs , à son caractère : Tartuffe, sur ce point, l’a fa
clater ; cette liaison presque publique ne choquait pas la cour ; les mœurs de la cour n’étaient pas très délicates sur ce po
tudié le caractère général de Molière, les procédés de son génie, les mœurs de la société qu’il a peinte, sa conception du mo
luence et d’action sociale qu’il a exercé sur le développement de nos mœurs et de notre vie sociale. Chez nos grands poètes,
t à exagérer l’autorité paternelle, tout, les lois, les coutumes, les mœurs , et les traditions du droit romain et de la civil
nt le plus facilement modifiées par le choc des caractères, et où les mœurs individuelles réagissent avec le plus d’étendue c
les mœurs individuelles réagissent avec le plus d’étendue contre les mœurs légales et les mœurs officielles. On a beau faire
les réagissent avec le plus d’étendue contre les mœurs légales et les mœurs officielles. On a beau faire des lois pour fonder
s de la Cour y prenaient suffisamment de liberté ; mais c’étaient les mœurs de la cour, et personne n’y gardait l’instinct au
est le Clavijo de Goethe, pièce qui a fait époque dans l’histoire des mœurs , et que je pourrais presque appeler une pièce fra
cidé de l’ignorance des femmes ; on a mis sous l’égide de son nom des mœurs qui paraissent patriarcales parce qu’elles manque
ns, maintenant, un usage général, il a disparu, ou à peu près, de nos mœurs . Mais il était très répandu, très florissant en 1
cisive. Molière a donc eu, dans l’histoire de notre société et de nos mœurs , une action considérable ; mais je ne voudrais pa
e, ces mots et ces expressions « bravant l’honnêteté », ces traits de mœurs brutales et grossières, qui çà et là nous heurten
maintenant dans notre langage familier plus de bienséance ; dans nos mœurs , plus de politesse véritable ; dans notre vie de
us achevé. Et depuis, combien d’autres ouvrages qui, représentant des mœurs trop étrangères aux nôtres, pour n’être point pas
facé les saillies choquantes, amolli l’austère écorce qui prêtait aux mœurs de la haute bourgeoisie je ne sais quoi de raide
e et cet autre honnête homme, l’émule de Molière dans la peinture des mœurs et la critique impitoyable de la société du xviie
ncore de nous intéresser, quand bien même nous ne comprenons plus les mœurs qu’ils nous peignent. Ils nous offriront à la lec
t de nous instruire. Cet intérêt consistera dans l’étrangeté même des mœurs qui sont le fonds de leurs ouvrages. Il s’est acc
faille s’imaginer que le théâtre soit un miroir et rien de plus, les mœurs de la scène celles de la ville, et que la fantais
faire tort, de juger de la délicatesse de son sentiment moral par les mœurs qu’elle supporte au théâtre. Il sera curieux et p
sous des intrigues analogues et quelquefois sous la même donnée, des mœurs fort différentes. Au milieu de la multiplicité de
maintenant dans notre langage familier plus de bienséance ; dans nos mœurs , plus de politesse véritable ; dans notre vie de
une facilité merveilleuse à changer de costume et à s’approprier les mœurs les plus diverses. Mettez une duchesse dans un at
ns ses lois et qui se soucie encore le moins d’en introduire dans ses mœurs . Des secousses, dont la violence ébranle le monde
gne bon an mal an mille écus, ce jour-là il se sera accompli dans les mœurs une révolution auprès de laquelle 93 ne paraîtra
sformations heureuses dans l’esprit et l’état de la famille, dans les mœurs , dans les relations de l’état social, auxquelles,
44 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
ligé nos poètes à porter tous leurs efforts sur l’analyse savante des mœurs et des caractères. Quoi qu’il en soit, et tout en
de mettre sur la scène le libertinage de la pensée au libertinage des mœurs . Don Juan est un document qui nous atteste l’exis
les soupers de cabaret, les jeunes seigneurs unissant la licence des mœurs à celle des pensées, vicieux et athées, fiers, ha
an n’est pas un athée, mais un débauché : c’est pour ses vices et ses mœurs , et non pour sa foi, qu’il est puni. On parle bie
inel et que les auteurs n’y ont pas vu autre chose que la licence des mœurs . C’est donc Molière qui a conçu l’idée d’un grand
ant Tertullien, une alliance étroite, c’est d’abord en corrompant les mœurs que Molière s’est préparé à railler les mystères.
écisément ce mélange du libertinage de l’esprit et du libertinage des mœurs dans une même âme ? Nous l’admirons sans doute, é
son but a été de nous peindre un athée galant homme, un peu léger de mœurs (mais y a-t-il là de quoi pendre un homme ?), int
ucoup de religion, mais que l’impiété insolente, jointe aux mauvaises mœurs (ce qui était fréquemment le cas), lui était désa
l’eût deviné d’avance et eût voulu discréditer son rôle de censeur de mœurs , en le tournant en ridicule. C’est que pour Jean-
: il n’est ni un prédicateur, ni un philosophe. Il est un peintre des mœurs partout où il surprend un effet plaisant, il le n
er, l’art de penser en commun, l’art de raisonner sur la vie, sur les mœurs , sur le cœur humain, en un mot l’art de la vie mo
45 (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13
candale. Eh ! Messieurs, les badauds, ayez moins de morale Et plus de mœurs . Pour être en tout plus pointilleux Vous croyez-v
de Ville, la vieille Tante, etc. ? Non, sans doute : comme peintre de mœurs (et c’est là le grand mérite de M. Picard), je ne
etracer dans un ouvrage que je me propose de publier incessamment les mœurs d’une époque qu’il a si bien peinte dans tous les
46 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XX » pp. 215-219
e sur la haute société, qui joignait le bon goût à la délicatesse des mœurs . Cette société faisait cause commune avec la cour
à leur réprobation ; mais elle faisait cause commune avec les bonnes mœurs de sa préciosité contre la licence de la cour et
47 (1910) Rousseau contre Molière
très soigneusement avec ce double caractère. Alceste tonne contre les mœurs du temps et il s’irrite contre le scélérat avec q
conviendra que dans les scènes de jalousie les considérations sur les mœurs du temps ont peu leur place. Mais voyez-le dès qu
ù vous allez, donne la comédie, Et qu’un si grand courroux contre les mœurs du temps Vous tourne en ridicule auprès de bien d
nt, le misanthrope désabusé est le misanthrope achevé. Mon Dieu, des mœurs du temps mettons-nous moins en peine, Et faisons
éante dans Tartuffe). Dans les pièces où il ne fait que « peindre les mœurs des hommes » il s’en passe, par quoi l’on voit qu
fils insolent qui l’a faite en est-elle moins une école de mauvaises mœurs  ? » Je comprends bien l’indignation de Rousseau c
impitoyable pour les peccadilles. Elle n’est pas « école de mauvaises mœurs  », comme dit Rousseau ; mais elle n’est pas préci
e ce fils et de cette fille. Faut-il conclure que c’est la comédie de mœurs elle-même qui est démoralisante ? N’en doutez pas
n est plus ridicule. Or c’est Molière lui-même, si fin connaisseur en mœurs des hommes et qui connaît si bien l’âme du public
aimer le vice ; « son théâtre est une école de vices et de mauvaises mœurs plus dangereuse que les livres mêmes où l’on fait
Entre la tragédie qui est le drame histprique et qui ne peint pas les mœurs des hommes, mais plutôt leurs sentiments généraux
intermédiaire de poème dramatique est indiquée qui peindra toutes les mœurs du siècle où l’on est et qui par conséquent aura
du drame. Il définit la comédie « l’ouvrage dramatique qui peint les mœurs des hommes dans une condition privée ». Rien de p
es hommes publics et qui sont mêlés aux intérêts publics, peindra les mœurs , toutes les mœurs, ridicules ou odieuses, comique
et qui sont mêlés aux intérêts publics, peindra les mœurs, toutes les mœurs , ridicules ou odieuses, comiques ou tragiques, de
e la comédie que les coquins sont justiciables ? La comédie peint les mœurs des hommes pour les corriger. Or qu’est-ce qu’ell
utement : « c’est vrai », car tout est vrai ; mais l’exceptionnel des moeurs d’un temps est traité d’invraisemblable, quoique
est-à-dire, car c’est la définition de l’art réaliste, de peindre les mœurs moyennes, c’est à savoir vérifiables, tout en cho
lateur… » « Tiens, mais de quoi ? » se demande Voltaire. « Des bonnes mœurs  ? » Non, Voltaire ne peut pas aller jusque-là. Qu
s mœurs ? » Non, Voltaire ne peut pas aller jusque-là. Quelles bonnes mœurs Molière a-t-il enseignées et prescrites ? La piét
été le législateur de tout cela. Il n’a point enseigné les mauvaises mœurs , non ; mais il n’a pas enseigné les bonnes. La se
raison, — c’est la franchise, qui fait certainement partie des bonnes mœurs  ; et encore, dans la plus belle de ses pièces, il
, on ne peut pas écrire que Molière ait été le législateur des bonnes mœurs . De quoi a-t-il donc été législateur ? Du goût ?
ntre, Molière est-il législateur ? Il est le législateur de certaines mœurs qui ne sont pas admirables, mais qui ne sont pas
qui ne sont pas admirables, mais qui ne sont pas mauvaises, qui sont mœurs bourgeoises, qui sont mœurs mondaines, qui sont m
mais qui ne sont pas mauvaises, qui sont mœurs bourgeoises, qui sont mœurs mondaines, qui sont mœurs pour n’être pas ridicul
aises, qui sont mœurs bourgeoises, qui sont mœurs mondaines, qui sont mœurs pour n’être pas ridicule. Eh bien, nous y voilà,
ief hyperbolique : « la comédie de Molière est une école de mauvaises mœurs  », il dit : « ou sa morale porte au mal, ou… », m
un coquin. Certains philosophes réduisent la morale à la science des mœurs , à bien connaître ce que sont les mœurs du temps
nt la morale à la science des mœurs, à bien connaître ce que sont les mœurs du temps et à s’y conformer. Molière est, d’avanc
e est celui qui ne choque point. Celui qui s’écarte de la moyenne des mœurs de son temps est un excentrique. Mais, s’il vous
], en s’attachant à flatter une jeunesse débauchée et des femmes sans mœurs . Ce sont eux qui les premiers ont introduit ces g
cience-des-mœurs comme elle est comprise vulgairement. Connaissez les mœurs des hommes et conformez-vous à la moyenne de ces
Connaissez les mœurs des hommes et conformez-vous à la moyenne de ces mœurs -là ; vous serez très heureux et vous serez très e
auses, Qu’une femme étudie et sache tant de choses. Former aux bonnes mœurs l’esprit de ses enfants, Faire aller son ménage,
ousseau de leurs filles. Les femmes d’à présent sont bien loin de ces mœurs  : Elles veulent écrire et devenir auteurs ! Nulle
profonde ignorance sur tout le reste ; mais il faudrait pour cela des mœurs publiques très simples, très saines ou une manièr
mer son goût par le désir continuel de plaire sans jamais exposer ses mœurs . » C’est conformément à ces idées que Sophie, qua
nt retirées. Cet usage était plus raisonnable et maintenait mieux les mœurs . Une sorte de coquetterie est permise aux filles
rfaitement dans son état d’esprit habituel, amour de la simplicité de mœurs , de la simplicité d’esprit, de la simplicité de c
losophie que le retour à la nature, la nature prise pour maîtresse de mœurs et l’obéissance aux conseils infaillibles de la n
48 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. Des Caracteres généraux. » pp. 263-267
es, Qu’une femme étudie & sache tant de choses. Former aux bonnes mœurs l’esprit de ses enfants, Faire aller son ménage,
ousseau de leurs filles. Les femmes d’à-présent sont bien loin de ces mœurs  : Elles veulent écrire & devenir auteurs : Nu
49 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341
lie, le dernier est sans contredit le plus repréhensible. L’école des mœurs doit être non seulement assez décente pour ne pas
ouverons encore dans Moliere des indécences plus dangereuses pour les mœurs , témoins ces enlevements auxquels une jeune perso
Extrait. « Cette piece n’est pas, si vous voulez, l’école des bonnes mœurs , mais c’est l’école de l’esprit & du bon comi
ne décence qu’ils sont obligés d’observer eux-mêmes en critiquant les mœurs , les vices ou les ridicules de quelqu’un qui tien
mp; ne pas déshonorer sa plume en l’imitant. La scene est l’école des mœurs & non une école d’injures. M. de Voltaire dit
50 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353
CHAPITRE XI.M. SAURIN. La Piece des Mœurs du Temps mise à côté de l’Ecole des Bourgeois, &a
cole des Bourgeois, & Béverley à côté du Joueur Anglois. [LES MŒURS DU TEMPS] Précis des Mœurs du Temps. Géronte
ley à côté du Joueur Anglois. [LES MŒURS DU TEMPS] Précis des Mœurs du Temps. Géronte, riche Financier, a une fille
’avoir plus la tête rompue de ces balivernes. Passons à la scene des Mœurs du Temps, & l’on verra que, différente par la
51 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VI » pp. 50-55
ibue. Mademoiselle de Montpensier s’explique assez clairement sur les mœurs de la reine, à l’occasion de l’arrivée du roi d’A
t aucun doute sur la légèreté plus que galante d’Anne d’Autriche. Ces mœurs étaient antipathiques avec celles des familles de
52 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IX » pp. 77-82
Chapitre IX De 1629 à 1640, 4e période. — État et mœurs de la cour, vers 1630. — Composition de la sociét
exemple et d’opinion, un autre modèle de société, une autre source de mœurs , d’idées, de principes ; c’est surtout un besoin
53 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVII » pp. 298-304
Montausier avait aussi contribué à son retour vers la religion et les mœurs . Observons encore ici que madame Scarron, en appr
l’hôtel Rambouillet, en même temps qu’à la réputation d’esprit et de mœurs , et à la considération de la duchesse de Montausi
54 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
trou, eut la fantaisie de voyager, de voir la nature, les villes, les mœurs des hommes, le monde enfin. Il n’était pas à cett
l’ont été et doivent l’être. S’il en est un qui ait une famille, des mœurs , de la propreté et du bon sens, elle sourit de pi
Schlegel, n’est qu’une tragédie grecque habillée à la moderne, où les mœurs ne sont plus en harmonie avec les traditions myth
aison, ou que ce soit Voltaire, que cet anachronisme de langage et de mœurs , que l’un blâme et que l’autre paraît louer, soit
pour le soir la représentation d’une pièce totalement étrangère à ses mœurs , à ses sentiments, à ses idées, bien qu’il ne lui
un soleil féroce ; et il se réjouit, en voyant tant de bêtes, tant de mœurs , tant de physionomies différentes, de la diversit
de La Fayette ; et il se réjouit en voyant tant de personnes, tant de mœurs , tant de physionomies différentes, de la diversit
royait, et l’hypocrisie lui prêtant déjà son manteau ; la licence des mœurs d’une part et l’exemple de l’adultère donné par u
le cuistre abject. Mais ce drame étonnant est moins une peinture des mœurs contemporaines, qu’une sorte de prophétie. Dans D
xécution d’une coterie qui, par l’austérité réelle ou affectée de ses mœurs , était importune à la cour. Le ridicule qu’il mit
ques, qui, au lieu d’avoir l’œil sur leurs gens, de former aux bonnes mœurs l’esprit de leurs enfants, et de régler la dépens
sont du temps auquel il a été écrit, et qui ne sont point selon leurs mœurs , que peuvent-ils faire de plus utile et de plus a
e poète, dit Hegel, doit avoir égard à la culture intellectuelle, aux mœurs et au langage de son temps. À l’époque de la guer
55 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. » pp. 106-124
iginaux ; s’il nous a présenté des objets tout-à-fait étrangers à nos mœurs , c’est-à-dire des captifs, des vieillards dupes d
envoyer par la femme, ne sont pas des présents convenables selon nos mœurs . Le portrait de la Fontaine est un présent plus h
ACTE IV. Scene VII. Déméa, seul. Grands Dieux ! quelle vie ! quelles mœurs  ! quelle extravagance ! une femme sans bien, une
nnoître l’art avec lequel notre comique a su les rendre propres à nos mœurs & à son sujet. Ce que Sganarelle & Ariste
56 (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35
faut, du moins nous offriront-elles un des côtés les plus curieux des mœurs de nos pères. J’aurais voulu, Messieurs, pouvoir,
de reconnaître dans mainte et mainte scène de nos vieux Mystères les mœurs bourgeoises ou les usages seigneuriaux du temps.
tuer les souvenirs héroïques de l’histoire nationale ou à peindre les mœurs de notre société à ses divers âges. Je ne veux qu
alogue! Quelle habile gradation des scènes ! Quel plaisant tableau de mœurs ! Vous en connaissez le sujet, que, pour clore not
bien appris. C’est la morale de la pièce, et c’est encore un trait de mœurs à relever dans ce chef-d’œuvre qui en présente ta
scène. La comédie, qui n’est rien si elle n’est pas une peinture des mœurs , se fit gloire à son tour de n’être qu’une copie
57 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
contrefaire15. C’est par ce moyen qu’il a sçu réformer, non pas les mœurs des chrétiens, mais les défauts de la vie civile,
naïveté ! quelle source de bonne plaisanterie ! quelle imitation des mœurs  ! quels portraits ! et quel fléau de ridicule ! m
rigues surprenantes et aux plaisanteries forcées qu’à la peinture des mœurs et de la vie civile. Saint-Evremond dit qu’il s’é
qu’il s’étoit formé sur les anciens à bien dépeindre les gens et les mœurs de son siècle dans la comédie, ce qu’on n’avoit p
a même profession parmi eux, en nous aprenant leurs caractères, leurs mœurs et les diférentes parties dans lesquelles ils se
et dans la maniéré de les peindre, n’ont représenté qu’une partie des mœurs générales de Rome. Le poète françois a non seulem
nation, que ses comédies peuvent être regardées comme l’histoire des mœurs , des modes et du goût de son siècle ; avantage qu
révoux, avril 1717, p. 531. 37. De La Bruyère, les Caractères ou les Mœurs de ce siècle. La citation n’est pas exacte. Voici
aïveté! quelle source de la bonne plaisanterie ! quelle imitation des mœurs , quelles images, et quel fléau du ridicule ! mais
58 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
ur et le contre peuvent également se soutenir, sapaient les anciennes mœurs avec les anciennes convictions. Il est impitoyabl
sés joyeusement par sa verve insouciante, doivent sortir de nouvelles mœurs , une nouvelle religion, un nouvel ordre de choses
e, en repliant l’individu sur lui-même, eu le séparant violemment des mœurs et des idées de son temps, fut la mort de ce bel
même n’avaient pas imposé à leur poésie dramatique des allures et des mœurs contraires à l’antique plasticité. Dans notre mon
ateurs puissants devenait leur loi. Il n’y avait pas de médecins. Les mœurs étaient simples. « Pour se procurer l’ordinaire s
liberté des personnages chevaleresques se trouve jetée en dehors des mœurs , et si elle ne renonce pas à sa mission céleste d
cratie, qui ont fait disparaître l’ancienne croyance et les anciennes mœurs , sur la sophistique, le genre larmoyant et les la
ue lorsqu’elle nous met devant les yeux l’image de la dégradation des mœurs , d’une société corrompue et dépravée qui se détru
propre folie. C’est ainsi qu’Horace nous trace un portrait vivant des mœurs de son temps, et de toutes les sottises qu’il ava
59 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIX » pp. 207-214
ette réunion de quatre grands poètes, leur concert pour favoriser les mœurs de la cour, célébrer les maîtresses, exalter, sou
ence royale, des profusions ruineuses, étaient au grand préjudice des mœurs générales. On faisait tomber les ridicules, mais
60 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXX » pp. 330-337
caractère du roi, et a confirmer l’ascendant qu’avaient pris sur les mœurs de la cour les exemples des personnes en qui s’ét
tte lettre est rapportée ici pour montrer l’union et la conformité de mœurs et d’esprit qui existaient entre madame Scarron,
61 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
rats. Ces caractères méritaient sans doute d’être traités suivant les mœurs des Grecs et des Romains. De plus, nous n’avons q
 Despréaux que Molière, qui peint avec tant de force et de beauté les mœurs de son pays, tombe trop bas quand il imite le bad
fâchait le grand évêque de Meaux qu’on appelât le théâtre l’école des mœurs , et il avait boudé Santeuil pour sa fameuse inscr
yance de dix-sept cents ans ! Attribuer cette ruine à l’Essai sur les mœurs , à La Pucelle, à l’Encyclopédie, ce serait leur f
acles, n’a jamais songé à permettre un outrage public fait aux bonnes mœurs . Oui, P. Caffaro, c’est-à-dire, oui, Molière, « n
s vives » ; que cela peut être charmant, mais qu’en vérité les bonnes mœurs n’ont rien à gagner « à la douceur de cette mélod
er que ne l’a fait Bossuet, que la comédie était, non pas l’école des mœurs , mais l’école des passions. Après avoir lu cette
aîté française aux provinces reculées. Molière apprend, en voyage les mœurs , les habitudes, et les allures bourgeoises ; il s
e, sûr de plaire, et qui pourtant avait tout à créer : la langue, les mœurs , l’esprit, l’art et les convenances de la comédie
n, une révolution ! De quoi s’agit-il dans L’Étourdi ? de peindre les mœurs , de les corriger, de représenter ad vivum l’avare
veau qui va s’ouvrir, sur les débris de l’ancien monde, la comédie de mœurs , la comédie déclamatoire, furibonde, pédante, mai
s et par des villes, elles étaient séparées par les usages et par les mœurs . Ce n’était, des deux parts, ni la même langue, n
Molière ! Toute cette comédie du Misanthrope est sa vie. Ce sont ses mœurs , ses amours, ses amitiés, qu’il a placés là tout
en tirer la plus admirable comédie du théâtre, la première comédie de mœurs qui eût été entreprise par Molière ! Cette fois,
le. Célimène, en effet, par sa position qu’on n’explique pas, par ces mœurs au moins fort dégagées, par cet affranchissement
vait très bien compris, ce périlleux passage du génie à l’esprit, des mœurs sévères aux mœurs relâchées. C’est même un des pl
pris, ce périlleux passage du génie à l’esprit, des mœurs sévères aux mœurs relâchées. C’est même un des plus grands tours de
, l’élégance et la politesse du beau langage d’autrefois. Hélas ! ces mœurs d’une race évanouie et d’une grâce exquise ; ces
62 (1855) Pourquoi Molière n’a pas joué les avocats pp. 5-15
femmes, scène VII. Ces sortes de satires tombent directement sur les mœurs , et ne frappent les personnes que par réflexion.
omptu de Versailles, scène III. ...Que son dessein est de peindre les mœurs , sans vouloir toucher aux personnes. (Note 1, pa
63 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
ce que c’est que Tartuffe ? C’est encore un tableau, une peinture des mœurs du xviie  siècle avec des caractères éternellemen
turelle de toutes les pièces de Molière. Il ne s’y trouve ni étude de mœurs ni tableau d’une époque. On pouvait croire que ce
it-on attendre d’un homme qui vivait dans ce milieu de théâtre où les mœurs sont si mauvaises ? Et on ajoutait tout de suite
où les mœurs sont si mauvaises ? Et on ajoutait tout de suite que les mœurs de Molière étaient particulièrement épouvantables
64 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
tés apparentes pour le comédien, dont il confesse que « la vie et les mœurs ne sont pas exactement conformes à tous les princ
uparavant, une école de beau langage, de bonnes manières et de bonnes mœurs . D’utiles traditions en restaient. Assurément la
travaillait au Tartuffe, pour le plus grand progrès de la foi et des mœurs . Suivant les commentateurs et les biographes, il
mie attribuent au théâtre une grande puissance pour la correction des mœurs . Les moralistes qui ont connu et pratiqué la vrai
nt très-licite, mais encore que l’on le pouvait rendre très-utile aux mœurs , et que son Tartuffe en offrait un exemple. C’est
e confondre celle-là avec celle-ci. Ce sont deux personnes de qui les mœurs sont tout à fait opposées, et qui n’ont rien de c
nne — la concurrence — est manifestement l’Olympe débauchée, dont les mœurs scandaleuses nuisent très-injustement au crédit d
e politique ; il a déjà préparé les révolutions par la corruption des mœurs , lorsqu’il y met la dernière main en prêchant la
ec son grand sens : « Le théâtre corrige les manières et corrompt les mœurs . » Quoique Molière, qui n’avait pas d’aversion po
une fois dans ses préfaces de l’efficacité du théâtre pour épurer les mœurs , on doit reconnaître qu’il a toujours su parfaite
et qui valent au moins ceux dont la défaite l’honore tant. Quant aux mœurs , je doute qu’en travaillant à les rendre plus har
s’amuse, que le parterre applaudisse, que mon humeur se contente. Les mœurs ne regardent point l’époux des demoiselles Béjart
regardent point l’époux des demoiselles Béjart. Si je m’occupais des mœurs , ce serait comme si je jouais la tragédie : je ne
Existe-t-il un moyen de purifier le théâtre et de le rendre utile aux mœurs  ? Plusieurs ont fait là-dessus de gros livres, do
la religion, à couvert des brocards de la scène, et ils laissent aux mœurs le soin de se tirer d’affaire comme elles pourron
ministrative et politique, la bourgeoisie devait perdre sa foi et ses mœurs , et préparer elle-même sa perte. Molière n’y a pa
peut-être avec justice, vous rendre responsables de ce débordement de mœurs que nous voyons croître de jour en jour ; et que
n’y fut point remplacée. Le roi revint à son épouse dédaignée, et ses mœurs , jusqu’à la fin de ses jours, furent celles d’un
métier que Molière ; si l’opposition s’ôtait avisée de condamner les mœurs du prince et qu’un journaliste ou un vaudevillist
, non pas uniquement par zèle pour la belle littérature et les bonnes mœurs , que le Tartuffe fût représenté.. Il lui plaisait
utre dessein, dont il se promet plus de fruit pour la réformation des mœurs . L’hypocrisie, dit saint Augustin, est cette ivra
utre excès plus condamnable. A force de ne pas se mettre en peine des mœurs du temps, on finit par leur lâcher bride et elles
ue son Misanthrope n’est pas un vieux comédien, professeur émérite de mœurs galantes ; la seconde, que ce misanthrope, tel qu
65 (1819) Notices des œuvres de Molière (I) : L’Étourdi ; Le Dépit amoureux pp. 171-334
c’est Molière qui, en créant la véritable comédie de caractère et de mœurs , et, en la portant à sa perfection, a, pour ainsi
ruple reconnaissance. Une telle comédie ne représentait nullement les mœurs de l’époque où elle parut, et c’est sans doute un
66 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Du Choix du Titre. » pp. 94-102
s de la piece, est un scélérat, pour qui la religion, la probité, les mœurs la nature n’ont rien de sacré, qui se moque des j
es, Arlequin & l’Indienne, tout en étalant la simplicité de leurs mœurs , font la critique des nôtres. L’un veut manger de
67 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Les Caracteres des hommes n’ont pas plus changé que ceux des professions. » pp. 303-311
x des professions. Un de nos plus célebres Ecrivains45 a dit : les mœurs ont changé depuis Moliere, mais le nouveau Peintr
uppose qu’un Comique entreprenne de les peindre sous prétexte que les mœurs ont changé depuis Moliere. Quelle différence mett
68 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXV » pp. 402-412
ite ici d’être observé, c’est l’effet que produisait le spectacle des mœurs de la cour sur la société d’élite dont madame de
, et à l’application de l’ancien adage, que les honneurs changent les mœurs 124. Dès le 14 septembre 1676, madame de Sévigné
69 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [69, p. 105] »
[69, p. 105] Rousseau*, de Genève, a dit : les mœurs ont changé depuis Molière ; mais le nouveau peint
70 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
ura presque un an. Le jeune observateur put alors étudier de près les mœurs de la cour, et voir Richelieu mourant lutter enco
te champ à sa curiosité ; car la province était alors aussi variée de mœurs que de costumes. D’une ville à l’autre, mille con
use carrière par Les Précieuses ridicules, qui attaquaient au vif les mœurs contemporaines. On eût dit un de ces coups de ton
tout ensemble et des individus qui ont leur date dans l’histoire des mœurs , et des types qui ne périront jamais. C’est que M
ne fut esquissée qu’une manie passagère, elle inaugura la comédie de mœurs et de caractères, c’est-à-dire la peinture défini
des rêves aussi stériles qu’ambitieux. N’étant plus contenus par les mœurs et les traditions d’un siècle où les rangs demeur
onte, Acaste, Clitandre. Les beaux-esprits et les marquis. Vérité des mœurs Quant aux personnages dont nous tracerons seul
tion d’honneur portée devant la chambre des maréchaux83. Ce souci des mœurs s’accuse également dans les traits dirigés contre
ui, aujourd’hui même, exerce encore une action sur les esprits et les mœurs , il convient de raconter d’abord son histoire ; c
l pas l’incrédulité brutale, le double libertinage de l’esprit et des mœurs  ? N’avait-il pas eu soin de lancer la foudre sur
rand seigneur, ni comme chez Tartuffe d’un fléau social qui tient aux mœurs d’une époque plus qu’aux entrailles de la nature
fils insolent qui l’a faite, en est-elle moins une école de mauvaises mœurs  ? » Avant de réfuter cette thèse par des principe
, Trissotin vivra toujours. II. Étude littéraire Comédie de mœurs . L’action. Analyse du sujet. Sa logique. Le dénou
est permanent comme la sottise et la vanité. Quand même ce tableau de mœurs n’aurait plus autour de nous son application dire
r les derniers attentats. » 117. Il faut distinguer l’hypocrisie de mœurs qui est de tous les temps, de tous les pays, et l
ia. Le sujet dut être emprunté à un modèle grec ; mais les détails de mœurs ou de coutumes sont romains. 144. Quelques vers
71 (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125
t de contrefaire. C’est par ce moyen qu’il a su réformer, non pas les mœurs des chrétiens, mais les défauts de la vie civile,
il ait travaillé pour la discipline de l’Église, et la réforme de nos mœurs . Tous ces grands défauts à la correction desquels
72 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [33, p. 62] »
de Molière voulurent persuader au duc de Montausier*, renommé pas ses mœurs austères, et sa vertu sauvage, que c’était lui qu
73 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [62, p. 100] »
t lui avoir révélé tous ses secrets, du moins pour ce qui regarde les mœurs et les caractères des hommes. Il regrettait fort
74 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
ui tient de si près à la poésie, à la littérature, à la critique, aux mœurs publiques et privées :                     Docen
des violences de l’espèce humaine, ils ont négligé d’en raconter les mœurs , les grâces, les élégances, les ridicules, si bie
ommes en société, ont été dépensées pour l’histoire des usages et des mœurs de la société civile. Pendant que le nombre des h
vous avez la collection complète des moralistes. Dans cette étude des mœurs d’un grand peuple, l’antiquité n’est guère représ
chapitre tout nouveau du mérite personnel, avec le même chapitre des mœurs et des caractères de ce siècle ! Dans le chapitre
nti : fabulæ que mânes !), avait créé, chez nous, toute une série de mœurs nouvelles, étranges, incroyables, dont les salons
était l’interprète ; c’en est fait de cette représentation fidèle des mœurs , des passions et des élégances d’autrefois ; nous
75 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
assaisonnés des mieux, Et ce Misanthrope est si sage, En frondant les mœurs de notre âge, Que l’on dirait (benoît lecteur) Qu
nture, Mais de qui tous les traits censeurs, Le rendent confus de ses mœurs , Le piquent de la belle envie, De mener toute une
eu, il parlait juste ; et d’ailleurs il observait les manières et les mœurs de tout le monde, il trouvait le moyen ensuite d’
et dans la manière de les peindre, n’ont représenté qu’une partie des mœurs générales de Rome. Le poète français a non seulem
a nation que ses comédies peuvent être regardées comme l’histoire des mœurs , des modes et du goût de son siècle ; avantage qu
us sensibles que de simples discours, qu’il s’appliquait à former les mœurs de celui qu’il regardait comme son fils. « On n’a
lle naïveté, quelle source de bonne plaisanterie, quelle imitation de mœurs , et quel fléau de ridicule ! Mais quel homme on a
cteurs : Jamais dans sa froide élégance, Des Romains il n’a peint les mœurs  : Tu fus le peintre de la France. Nos bourgeois,
i permettant de faire cette supposition à son père, manque aux bonnes mœurs et à la bienséance ; et jamais l’on ne doit expos
n, le peu de respect qu’il a pour son père ; on trouve qu’en cela les mœurs et les bienséances sont trop blessées ; on ajoute
oint oublier que le but du poète étant d’instruire et de corriger les mœurs , il ne doit jamais donner des exemples du vice ;
l ne doit jamais donner des exemples du vice ; il a donc sacrifié les mœurs à l’esprit, et son devoir à son génie. Examinons
] Discours sur la question si le théâtre est une bonne école pour les mœurs , in-4°. 1. [Note marginale] Tome XXI, première p
76 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [42, p. 72-73] »
ïveté ! quelle source de la bonne plaisanterie ! quelle imitation des mœurs  ! et quel fléau du ridicule ! mais quel homme on
77 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre V » pp. 48-49
plaire, se distingue par la pureté, la décence, la délicatesse de ses mœurs , et se sépare de la cour et des gens du monde de
78 (1781) Molière (Anecdotes littéraires, historiques et critiques) [graphies originales] « MOLIERE. » pp. 41-42
it des talens trop supérieurs, & s’appliquoit trop à corriger les mœurs , pour n’être pas le plus honnête homme. Il étoit
79 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
e. Il veut aussi pour ce commerce une certaine douceur et facilité de mœurs , qui sait être accommodante sans être servile, qu
observations sur les monuments qui restent de la conversation et des mœurs privées des Romains ; il exprime ses regrets sur
80 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250
vée le 13 avril 1671 ; à sa mort, grand événement dans l’histoire des mœurs du xviie  siècle. Maintenant, il est nécessaire d
ussent besoin de donner un nom ridicule aux personnes spirituelles de mœurs régulières et décentes. Durant la période de 1660
81 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
gaieté, d’autres ont su faire des vers, plusieurs même ont peint des mœurs  ; mais la peinture de l’esprit humain a été l’art
e Tartufe et les Femmes savantes, que les comédies de caractère et de mœurs étaient le vrai genre sérieux; mais il ne leur ap
, donne une leçon très-sérieuse et sagement adaptée au système de nos mœurs , qui, accordant aux femmes une liberté décente, r
l’ouvrage de Molière fit un changement dans la langue comme dans les mœurs , et ce qui était une louange devint une censure.
rigue dans la pièce; mais, accoutumé à placer partout la critique des mœurs , Molière se moque ici du verbiage scientifique qu
it prouver que la comédie était un établissement contraire aux bonnes mœurs . S’il n’eût attaqué que quelques ouvrages où en e
se fait reconnaître aux honnêtes gens par des scènes où le comique de mœurs et de caractères perce au milieu de la gaieté bou
ient obligés de tout risquer pour servir leurs maîtres. Mais dans nos mœurs , ce dévouement dangereux est incompatible avec la
s été bornée à cinquante-cinq ans. Il était d’un caractère doux et de mœurs pures : on raconte de lui des traits de bonté. Il
82 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
eigné que la poésie est une imitation des actions, des paroles et des mœurs de nos semblables ; que cette imitation, pour êtr
ue cette imitation, pour être exacte et fidèle doit être conforme aux mœurs et aux usages des temps dont on parle, et que c’e
us sincère que la fameuse définition de Santeuil : « Elle corrige les mœurs en riant. » Or, la comédie a-t-elle jamais corrig
; il conclut ainsi qu’il n’y a rien de plus dangereux pour les bonnes mœurs que l’habitude et l’abus des spectacles11. Lui-mê
83 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74
e voir la fausseté. Celles enfin qui font en même temps la satyre des mœurs & des arts, de l’esprit & du cœur. Je vai
ode que celles de la premiere classe, puisqu’elles font la satyre des mœurs , des caracteres vicieux, qu’elles y joignent des
84 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125
ément de ce qu’on appelle fortune… Les femmes de qualité ont poli mes mœurs et cultivé mon esprit ; et comme je ne leur ai ja
êtes gens l’élite. » Voici ce qu’il dit de sa personne : « Dans ses mœurs quelle politesse ! Quel tour, quelle délicatesse
85 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement. » pp. 312-327
de bien de penser qu’il faille avilir notre scene par la peinture des mœurs de la vile canaille ; mettre sur notre théâtre, c
arces dont le sujet éternel est le train de vie des gens de mauvaises mœurs , sont autant contre les regles que contre les bie
86 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
qui ne la touchait point. Molière eut donc droit de contrôle sur les mœurs de la société, et même ses hardiesses étaient enc
die il avait révélé, par plusieurs scènes, son habileté à peindre les mœurs et la passion. Lié dès lors et comme enlacé à la
ritablement pieux ont une tout autre allure, et Molière a peint leurs mœurs avec une vérité qui prouve à quel point il les es
87 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261
s l’Ecole des Maris, comme il sait accommoder le fonds du sujet à nos mœurs , à nos usages, comme il trouve moyen d’en tirer u
le contraire, puisque ses Adelphes sont très propres à corrompre les mœurs , à autoriser le libertinage, & qu’ils ont l’a
uyere dit de l’Homme à bonne fortune. « Ce n’est point assez que les mœurs du théâtre ne soient point mauvaises, il faut enc
is-je, pouvoit être pendant cinq actes très utile à la correction des mœurs . Mais il eût fallu pour cela que Baron, en transp
88 (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397
ne présentaient point encore la véritable comédie. Ils manquaient de mœurs , de caractères, et de préceptes. Il fallait un gé
grande beauté de la comédie était inconnue ; on ne songeait point aux mœurs , aux caractères ; on allait chercher bien loin le
ère de comique ignorée jusqu’à lui. Une critique fine et délicate des mœurs et des ridicules qui étaient particuliers à son s
t lui avoir révélé tous ses secrets, du moins pour ce qui regarde les mœurs et les caractères des hommes. Il regrettait fort
89 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
ns les événements et résulte des rencontres du hasard ; le comique de mœurs , qui nait de la peinture des travers et des ridic
fou rire, sans tomber ni dans le comique d’intrigue, ni dans celui de mœurs , ni dans celui de caractère. En second lieu, elle
énements dépendent en partie des caractères et prennent la teinte des mœurs ; les mœurs à leur tour dépendent des événements,
pendent en partie des caractères et prennent la teinte des mœurs; les mœurs à leur tour dépendent des événements, et ainsi de
lue; et l’on peut reconnaître dans le hasard des événements, dans les mœurs de la société et dans les caractères des hommes,
mmençant par le comique d’intrigue, et en passant par la peinture des mœurs pour atteindre bientôt à celle des caractères. Il
ie comédie. » Des Précieuses au Tartuffe, c’est-à-dire du comique de mœurs finement observé et franchement rendu au haut com
bouillet. On en a tant dit déjà, trop peut-être. En faisant faire aux mœurs et aux lettres françaises l’apprentissage du bon
des sentiments naturels une tournure conforme à leur génie et à leurs mœurs . Ils les envisagent à leur point de vue, et ils e
t qui augmentent la richesse et l’intérêt de cette grande peinture de mœurs  : Le Misanthrope est presque, à lui seul, un livr
’absurde, malgré qu’en quelques points elles ne cadrent plus avec nos mœurs , dans leur esprit elles répondent à cet amour de
auses, Qu’une femme étudie et sache tant de choses. Former aux bonnes mœurs l’esprit de ses enfants, Faire aller son ménage,
latine; aussi les idées que cette civilisation y fit passer dans les mœurs , sur le rôle et la dignité de la femme, N’eurent-
s, le préjugé qui asservit la femme, malgré un réel adoucissement des mœurs , subsistait encore. Elle continuait à n’y être qu
que ce principe élémentaire n’aura pas pénétré profondément dans les mœurs , le préjugé ne sera pas vaincu, et la position de
de principes qui font vivre les institutions politiques; ce sont les mœurs , les traditions, les forces vivantes, mille influ
beauté morale. Il connaît le prix de la justice. Partisan décidé des mœurs antiques, il préfère aux démocrates les hommes de
e des riches ou de l’état. Son œuvre, qui participe de la licence des mœurs athéniennes, en est une ingénieuse et éloquente s
90 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132
ra bientôt juger par cet exemple de la différence qu’il y a entre les mœurs de la société & les mœurs telles qu’on doit l
le de la différence qu’il y a entre les mœurs de la société & les mœurs telles qu’on doit les présenter sur le théâtre. N
re approuvés par quelques personnes sans goût, sans délicatesse, sans mœurs  ; mais les connoisseurs & les ames honnêtes l
91 (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38
pas, dans la pensée de Molière, la largeur que lui attribueraient nos mœurs modernes. C’était tout uniment un pendant à l’Éco
, au contraire, il a. nivelé bien des rugosités sur le terrain de nos mœurs . Son rire robuste et sain, lui tout seul, a fait
lui qui inventa, comme disent les peintres, ce merveilleux tableau de mœurs , la faculté créatrice, loin de s’amoindrir, a gra
92 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
t-il peu d’œuvres capitales spécialement consacrées à la peinture des mœurs et du cœur humain, qui n’aient subi ce travail d’
chargeaient de même chose que vous... Son dessein est de peindre les mœurs , sans vouloir toucher aux. personnes... Comme l’
aractère qui ne rencontre quelqu’un dans le monde29. » Peindre les mœurs sans, vouloir tomber aux personnes, représenter e
93 (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382
régné que dans quelques salons suspects de libertinage d’esprit et de mœurs , dans la société du Temple et chez Ninon de Lencl
ommander sa philosophie, par la licence de leurs opinions et de leurs mœurs . Ils se sont fait plus de renommée par leur amour
94 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276
n en est bien simple. Un roman, s’il est passable, est conforme à nos mœurs  ; les incidents sont amenés & dénoués avec vr
gnole, italienne, angloise, &c. il faut non seulement changer les mœurs , les caracteres, les bienséances ; il faut encore
95 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Caracteres propres à tous les rangs. » pp. 328-330
ition du premier seroit devenue une vertu, du moins par rapport à nos mœurs , s’il n’eût ambitionné que la place d’un sujet pl
96 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
janséniste, la personnification de l’honnêteté publique, indignée des mœurs du temps. D’autres, l’élevant dans la sphère des
e une légère variante de la phrase qui jette un si grand jour sur les mœurs et les habitudes de La Bruyère, et cette variante
’Impromptu de Versailles. « Son dessein, dit-il, est de peindre les mœurs sans vouloir toucher aux personnes, et tous les p
ace du pays épuisé, de la noblesse vendue, de la justice achetée, des mœurs corrompues, des hypocrisies florissantes, Alceste
Jean-Baptiste Poquelin de s’appeler de Molière. Autres temps, autres mœurs . Je ne vois dans Molière qu’un but social : celui
97 (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -
rigue ; l’art d’exposer sur la scéne comique des caractéres & des mœurs , étoit réservé à Moliere. Quoiqu’il n’ait fait qu
de comique ignorée jusqu’à lui. Une critique fine & délicate des mœurs & des ridicules qui étoient particuliers à so
p; dans la maniére de les peindre, n’ont représenté qu’une partie des mœurs générales de Rome. Le poëte françois a non seulem
nation, que ses comédies peuvent être regardées comme l’histoire des mœurs , des modes, & du goût de son siécle ; avantag
us sensibles que de simples discours, qu’il s’appliquoit à former les mœurs de celui qu’il regardoit comme son fils. On n’a p
98 (1732) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1732) [graphies originales] « article » pp. 45-46
s surprenantes, & aux plaisanteries forcées, qu’à la peinture des mœurs & de la vie civile. Les plus excellentes piec
99 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
die, c’est de peindre les originaux d’une société. Représentation des mœurs sociales dans le cercle de la vie privée249, le d
100 (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26
t lui avoir révélé tous ses secrets, du moins pour ce qui regarde les mœurs & les caracteres des hommes. Il regrettoit fo
it mené avec elle le Curé d’Auteuil pour rendre témoignage des bonnes mœurs du défunt, qui louoit une maison dans ce Village.
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