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1 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240
CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. Enfin, pour couronner toute cette
anction de la Morale de Molière. Enfin, pour couronner toute cette morale , ce comédien a su parler de Dieu. Lui, l’homme du
ferveur d’un véritable zèle.790 Faudrait-il donc conclure que la morale de Molière est la morale chrétienne, et qu’il en
le.790 Faudrait-il donc conclure que la morale de Molière est la morale chrétienne, et qu’il en a cherché le principe dan
ent, que des honnêtes gens indifférents.   Chercher le principe de sa morale dans la philosophie d’Épicure, sous prétexte qu’i
us795. Molière est Molière. Et en somme, à part les généralités de la morale pratique, sur laquelle tous les systèmes sont à p
unter à la philosophie ? Quelle confiance aurait-il pu avoir dans une morale philosophique, lorsque la doctrine dominant alors
victorieuses railleries796 ? Il faut bien reconnaître qu’en fait de morale effective, qui ne soit point une théorie éphémère
ent promises ; l’autre, qui au fond donne les mêmes préceptes, est la morale naturelle, que nous trouvons dans notre nature mê
Platon dans sa République, qui est réellement et surtout un livre, de morale  ; c’est ce qu’a fait Cicéron dans son traité des
é des Devoirs ; c’est ce qu’a fait aussi Molière dans son théâtre. La morale naturelle est celle que chacun peut tirer de soi 
théâtre. La morale naturelle est celle que chacun peut tirer de soi : morale de création divine comme nous-mêmes, qui existe e
les préceptes sont appuyés en chacun par le sentiment, par la raison morale , par l’opinion commune, par l’idée plus ou moins
anisme même sur les esprits qui lui sont en apparence rebelles. Cette morale naturelle, non chrétienne d’intention, mais de fa
mer d’une manière absolue les principes plus ou moins indécis ; cette morale naturelle, dis-je, est la morale de Molière. Con
ncipes plus ou moins indécis ; cette morale naturelle, dis-je, est la morale de Molière. Contemplant les hommes avec des yeux
’humanité, il a mieux lu dans son âme et dans celle des autres la loi morale qui y est mystérieusement empreinte. Doué d’un bo
ance dans le vrai et d’amour pour le bien797. Voilà le principe de la morale de Molière. Quant à la sanction, elle n’est pas d
e le ridicule puisse servir d’une manière quelconque à sanctionner la morale , ni que des gens vertueux par amour propre soient
vertueux par amour propre soient des honnêtes gens. La sanction de la morale de Molière ne doit pas être cherchée non plus dan
ns moral, mais il ne peut aucunement être accepté. comme une sanction morale  ; car, au contraire, la morale serait détruite, s
ement être accepté. comme une sanction morale ; car, au contraire, la morale serait détruite, si chaque bonne ou mauvaise acti
nscience que l’intérêt immédiat et la conservation. La sanction de la morale de Molière est dans le sentiment de joie et de di
uillité de cœur que porte en soi le seul honnête homme. En un mot, la morale de Molière est fondée sur la notion claire et l’a
ère est fondée sur la notion claire et l’amour vif du bien 800. Cette morale naturelle est nécessairement liée à l’idée de Die
liée à l’idée de Dieu : elle ne va point sans religion, et quoique la morale de Molière ne parle guère de Dieu ni de religion,
rle guère de Dieu ni de religion, elle ne peut être confondue avec la morale que certaines gens appellent orgueilleusement ind
ppellent orgueilleusement indépendante 801 ; car, au fond, elle n’est morale , c’est-à-dire règle, que parce qu’elle est infuse
les de Gassendi. 795. On ne peut rien arguer de la définition de la morale donnée par le Maître de philosophie de M. Jourdai
le même Maître, et qui d’ailleurs est interrompue dès le début : « La morale traite de la félicité, enseigne aux hommes à modé
justesse, répéter une bonne partie des chapitres précédents. 801. La morale indépendante ne peut remplacer le principe de l’o
2 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. « Quel est l’écriv
t sans qu’elles perdent pour cela rien de leur valeur artistique3. La morale est une règle précise qui s’impose au nom d’une a
n’oserait souhaiter que les Français eussent pour tout catéchisme de morale le théâtre de Molière.   On peut à première vue d
omédie soit purement artistique. D’abord, si elle n’a pas d’intention morale , elle a certainement une influence sensible sur l
rs, et Molière lui-même, ont été obligés de mettre en avant l’utilité morale , pour assurer le succès de leurs pièces, pour les
rcent dans ses œuvres, et ne tire point continuellement une espèce de morale de l’observation pénétrante qui est la source viv
st-ce que la comédie frappe les vices ? — Par le ridicule. Si donc sa morale n’a point d’autre sanction, on peut dire que c’es
donc sa morale n’a point d’autre sanction, on peut dire que c’est une morale immorale, puisqu’elle est appuyée uniquement sur
eurs œuvres, soit plutôt par une réflexion après coup sur l’influence morale qu’elles pouvaient avoir10, il n’est pas moins vr
us modeste de ce que peut être la bonne comédie au point de vue de la morale  : « J’avoue, dit-il, qu’il y a des lieux qu’il va
rop dire : mais est-ce là le langage d’un homme qui veut enseigner la morale  ? S’il avait eu l’intention d’enseigner quelque c
ère d’exemples, qu’elles devraient avoir pour enseigner avec fruit la morale . On peut voir nettement la différence de l’artist
le, c’est-à-dire sur l’amour propre, et qui ne peut guère offrir à sa morale d’autre sanction sensible qu’un miracle, une inte
on le recherchera22), dans la comédie de Molière, une autre sanction morale que le ridicule ou le miracle, c’est une sanction
le que le ridicule ou le miracle, c’est une sanction cachée, comme la morale elle-même, et par là bien différente de celle que
que doit proposer un vrai moraliste.   Sans doute, on peut trouver la morale partout. Un être libre, l’homme, ne peut rien fai
dire de l’histoire, bien plus que de la comédie, qu’elle enseigne la morale , que l’historien écrit sous l’empire de certaines
ds tableaux de l’expérience humaine, qui ont par nature une influence morale . Seulement, pour l’historien comme pour l’auteur
la traiter, et pour tout résumer par un mot de Molière, il fait de la morale comme M. Jourdain fait de la prose23. Mais, de mê
nocent du monde. Mais non : le divertissement de Molière contient une morale qu’il ne cherche point, et qui pourtant s’y trouv
cité insolite et forcent absolument le rire. Comment nier l’influence morale d’un spectacle qui, en animant les vices ou les v
siasme : il est inutile d’insister pour faire comprendre la puissance morale de Molière.   Alors, on comprend aussi combien il
ce y subit la foule qui vient s’y divertir : en un mot, quelle est la morale de Molière. Cette recherche doit se borner à ses
le disait pas. Il semblait fuir autant que possible la responsabilité morale inséparable de son œuvre. Il se contentait de met
’est de la réjouir. » Dans la Préface du Tartuffe, bien que l’utilité morale soit mise en avant, la conclusion est pourtant qu
3 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265
fléau du ridicule813, » sans rien préciser sur la valeur et la portée morale des œuvres de Molière. Voltaire remarque simpleme
somme ce que l’on cherche ici, une opinion juste et définitive sur la morale de Molière. À ce point de vue, il n’a été vraime
petit, public ou privé, que Molière ait oublié ou ignoré823. Son idée morale de l’homme est complète : rien n’y manque, depuis
s indiquées dans le cours du présent livre830, toutes favorables à la morale de Molière, s’il ne s’agissait que de ses princip
e sont ses principes et ses intentions auprès de son influence ?   La morale d’un homme comme lui n’est pas seulement celle qu
ls s’en doutent, et souvent sans s’en douter lui-même831. C’est cette morale -là qu’il importe de connaître et de juger, parce
e les misères et les larmes des peuples : de même, dans celte royauté morale de Molière, il faut avec respect, mais avec ferme
à leur grandeur, c’est leur apprendre qu’ils sont égaux devant la loi morale , et qu’aux yeux de Celui qui l’a dictée il n’y a
bitue, tout en riant, à se tenir dans une région de saine raison ; la morale de Molière est bonne et belle. Mais on reculera
st absolument condamnable, Molière l’est aussi. N’ayant en vue que la morale , on ne prétend point examiner cette question par
résenter nettement les considérations naturelles qu’inspire une étude morale de Molière.   Il est d’abord évident que, dans la
qui voudront réfléchir que l’Église, institutrice et gardienne de la morale pour ses fidèles’, doit nécessairement leur inter
re, comme dangereux, un divertissement où il est incontestable que la morale est souvent blessée, et où le talent des auteurs
que institution des devoirs ; elle deviendrait simplement une théorie morale , plus ou moins sévère que les théories philosophi
r quelle n’a jamais vu là ni une question de dogme ni une question de morale proprement dite, mais simplement une question de
s choses qui regardent directement Dieu et le salut. Cette perfection morale , par cela même qu’elle est perfection, n’est prop
ger, et de savoir juger ce qui est bien pour pouvoir le pratiquer. La morale est belle en théorie, mais pénible en action. Il
orie des deux morales : c’était une mauvaise.querelle. Sans doute, la morale est absolument une en principes ; mais en pratiqu
parce quelle est personnelle. C’est de l’instruction et de l’énergie morale de chacun que dépend pour lui l’usage de ce qui e
4 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
n, il est un troisième ordre de moralistes qui, après avoir étudié la morale en elle-même, formulent en préceptes les règles d
nces du théâtre. La scène ne doit point être prise pour une chaire de morale , ainsi que beaucoup de personnes se l’imaginent,
pas plus les exemples de vertu exposés sur la scène que les livres de morale ne les feront disparaître ; ils ne cesseront qu’a
qu’il a semés à profusion dans ses œuvres? Est-ce dans les livres de morale  ? Non. Cette source réside dans les facultés mora
les plus repoussantes, il est resté, de même que les grands génies en morale , constamment indulgent pour celui qui a failli. G
rtains commentateurs, que Molière ait conçu un système particulier de morale , et que son dessein ait été de l’exposer dans ses
l’exposer dans ses comédies. Gardons-nous surtout de prendre pour sa morale , soit les maximes insensées que soutiennent les e
l’on pourrait déduire de l’Amphitryon, et qui reflètent seulement la morale des dieux de l’Olympe, soit enfin les maximes lég
vres, vis-à-vis de la folie, représentent la raison, que se trouve sa morale  ; et cette morale ne lui appartient point en prop
la folie, représentent la raison, que se trouve sa morale ; et cette morale ne lui appartient point en propre, elle est égale
é de bon sens, c’est-à-dire des bons sentiments humains ; elle est la morale dans son essence, la morale elle-même. Puisque je
des bons sentiments humains ; elle est la morale dans son essence, la morale elle-même. Puisque je me propose d’étudier Molièr
es par la mémoire, sont si peu les éléments créateurs de la raison en morale , du bon jugement, que des hommes d’une intelligen
ne saurait les éclairer ; car, de même que l’intelligence prête à la morale , à la raison, le concours de tout son pouvoir lor
cts et des passions. Et, de même que dans le premier cas elle rend la morale intelligente et féconde, de même dans le second e
rt de sa sœur Henriette : « Hé ! doucement ; ma sœur, où donc est la morale qui sait si bien régir la partie animale, et rete
el fait pencher l’influence. » La science est donc d’accord avec la morale  : toutes deux commandent l’indulgence pour les pa
les races humaines et suivant les individus d’une même race, l’unité morale ne peut pas exister dans les esprits. Il n’y a pa
ter dans les esprits. Il n’y a pas d’autre cause à la diversité de la morale dans l’espèce humaine, question qui a toujours oc
nheur de l’homme à un objet unique pour tous, et, par respect pour la morale , en plaçant leur source dans la sagesse, dans la
s la preuve dans le passage suivant extrait d’un article écrit sur la Morale de Molière, par M. V. de Laprade, dans le Corresp
l’existence de la perversité la plus grande alliée à l’insensibilité morale la plus complète. Sans retenue et sans honte, ell
’on rencontre chez les personnes qui, sous l’influence d’une anomalie morale semblable, commettent les actes les plus odieux p
’Angélique, dans George Dandin, appartient également à la tératologie morale féminine. Surprise en faute par son époux, cette
u psychologue, car elle renferme une savante exposition de l’anomalie morale qui fait le criminel, anomalie constituée par la
de tout bon sentiment chez son maître, c’est-à-dire son insensibilité morale . Il le représente comme ne sentant dans sa consci
-même. Et c’est encore le cachet spécial du criminel, l’insensibilité morale , que Molière a la sagacité de faire ressortir dan
qu’il a représentés, comme étant dans un état parfait de tranquillité morale dans le crime. Après avoir mis en évidence l’inse
plaît à soutenir sur la scène est le principe qui attribue la raison morale aux bons instincts, aux sentiments moraux, au bon
mportant en vue de leur bonheur sans contredit, favorisez l’éducation morale par la culture des bons sentiments, du bon sens,
nce de crainte et cette disposition d’esprit issue de l’insensibilité morale par laquelle les criminels cèdent instantanément
e de Don Louis, son père, que Don Juan montre toute son insensibilité morale . Les considérations les plus élevées, les plus ca
bien ce que pense le criminel ou celui qui, par le fait de l’anomalie morale dont il est affecté, est apte à le devenir. Dans
Dans cette imprévoyance ainsi que dans l’absence de toute opposition morale à ses désirs, et non dans le vrai courage qui sen
e toute la cause de son audace. Enfin Molière résume toute l’anomalie morale qui produit le criminel dans les paroles suivante
s pour se garantir des dangers dont ils la menacent. Devant l’idiotie morale qui les rend incapables de lutter contre leurs ma
convaincu que la cause nécessaire du crime réside dans une difformité morale naturelle et involontaire, difformité qui a ses r
escendants. Au lieu de se préoccuper si vivement de la responsabilité morale de ces êtres moralement difformes, lorsqu’il s’ag
ngereuse et souvent même des plus dangereuses. Ces passions d’origine morale s’appellent fanatisme. C’est donc du fanatisme qu
ceste est animé des meilleurs sentiments ; mais, affligé d’une nature morale trop impressionnable, les vices de la société l’i
ans nos droits l’injustice d’autrui. » Dans cette admirable leçon de morale , l’indulgence pour les défauts d’autrui se trouve
ain pour affirmer que l’homme est toujours doué de raison et de force morale suffisantes pour qu’il soit capable de combattre
nature, il peut les combattre, s’il le veut, au moyen de son énergie morale . Mais parfois aussi ses passions l’attirent avec
st celui de la folie raisonnante, privé de sa raison et de sa liberté morale , à l’égard seulement de ses inspirations passionn
tant figuré que Molière avait voulu exposer un système particulier de morale , une doctrine quelconque à cet égard, ils ont che
à où il n’existait pas. Molière n’avait pas de système particulier de morale , et par conséquent il n’avait pas à en exposer. L
. de Laprade, nous demanderons cependant comme lui : Où est l’utilité morale , où est l’enseignement ? En quoi nous sentons-nou
emps, celui de la science du cœur humain. Néanmoins, les préceptes de morale ne font pas défaut dans ses œuvres ; et celui qui
e, la réaction est toujours égale et opposée à l’action, en mécanique morale , si l’on peut s’exprimer ainsi, la réaction est p
ini souvent par l’emporter sur l’action. La folie, avons-nous vu, est morale , instinctive de sa nature, et non pas intellectue
ratesse et obligé de quitter son masque, prouve que son insensibilité morale égale au moins sa perversité. Loin de courber la
nouvelle attitude que, comme tous les criminels dénués de conscience morale , il est sans honte et sans remords. Si Molière fa
timents qui, froissés par quelque acte odieux, produisent cette peine morale . En faisant supposer par Cléante que Tartuffe épr
qui ne peut venir qu’à une personne qui n’a aucune idée de l’anomalie morale qui fait les criminels. Une bonne occasion se pré
ds les croyances religieuses, de même qu’ils violent tout principe de morale , ne les montre-t-il pas aussi comme appartenant à
art des ministres de la religion la censure de la fausse dévotion, la morale , offensée par l’hypocrisie des pervers qui se cou
se raidissent contre le droit chemin de la raison, c’est-à-dire de la morale , aux criminels, en un mot. Aussi, que récolte-t-o
rt des criminels, lorsqu’elle prétend leur faire sentir leur anomalie morale et les ramener au bien par la souffrance, par de
ter à la contagion, et pour les diriger sagement par leur seule force morale naturelle, sans culture préalable par une bonne é
L’accusation suivante formée par M. Jeannel porte donc à faux : « La morale de Molière aura exprimé ce que doit être un homme
et homme est doué, de le voir employer des moyens désapprouvés par la morale pour satisfaire sa passion, quand il n’a pu surmo
peut-être moins les travers qui y sont représentés que l’inconscience morale à leur égard par les personnages qui en sont affe
répugnance invincible, il sera toujours arrêté par une impossibilité morale , aussi puissante en réalité que les impossibilité
, fort amusante, est éminemment psychologique. Scapin, dont la nature morale est tout autre que celle d’Octave, suppose que ce
ec leurs caractères spéciaux : la perversité alliée à l’insensibilité morale , mais encore il s’est servi du terme qui l’exprim
ux nulle horreur ne s’égale ; et tout cœur infidèle est un monstre en morale . » Les personnes qui sont aveuglées par une pass
e la déraison, de l’immoralité, qu’à ceux qui inspirent la raison, la morale . Ce principe psychologique a une importance majeu
la base de la psychologie des sentiments et des passions. 1. La Morale de Molière, page 120, 1867. 2. Rien que ces deu
5 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82
l est utile de la bien connaître pour se rendre compte de l’influence morale d’un auteur si attachant. Mais s’il était un mora
rire est son bien ; il le puise à toute source : si la source en est morale , instructive, tant mieux ; quand elle ne l’est po
aces des damnés dans la fresque de la chapelle Sixtine. Seulement, la morale n’y est plus ; et on ne le lui reproche pas, puis
ente de juger que Molière a un grand sens moral, une grande influence morale , mais encore une fois n’est point moraliste.   Q
réjouissant, nul n’en disconvient ; mais n’est-il pas funeste pour la morale de forcer, pendant deux heures, l’honnête spectat
aiement présenté, qu’il est bien difficile de ne pas oublier toute la morale outragée pour applaudir au succès de la ruse, et
phitryon à la porte253 ? Mais, pendant tout ce rire, où donc était la morale  ?   Et qu’on ne dise pas que Molière s’est laissé
t corrompu le fils262, nous rirons encore et toujours, en dépit de la morale oubliée, et nous ne pourrons nous empêcher d’appl
la valeur artistique de toutes les œuvres de Molière, ni à la portée morale de plusieurs, ni à l’éclat du bon sens qui brille
nes ; mais elles sont nécessaires si l’on veut se rendre compte de la morale de Molière.   Enfin, le moraliste a encore un re
par un lien sacré 267 ? Qu’on ne dise point que cela importe peu à la morale . Une des principales immoralités des romans et de
liv. III chap. IX, § 2), qui met trop de bonne volonté à trouver une morale à cette farce : « Sganarelle nous fait honte de l
6 (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347
tte foi n’a pas chez lui une origine religieuse. Molière professe une morale , comme nous le verrons, assez facile à caractéris
incipe. D’où viennent donc, et son idée de Dieu, et le principe de sa morale  ? C’est ce que nous allons essayer de découvrir,
lement avec un maître de danse, avant d’enseigner à M. Jourdain cette morale qui, dit-il, est l’art « de modérer ses passions
diction, il alla jusqu’à s’écrier : « Gassendi ! passe encore pour la morale , mais tout le reste ne vaut pas la peine qu’on y
la métaphysique, dans les plaines plus commodes et plus riantes de la morale . — Oui, de la morale, et ce n’est pas sortir de n
les plaines plus commodes et plus riantes de la morale. — Oui, de la morale , et ce n’est pas sortir de notre sujet ; car nous
de la morale, et ce n’est pas sortir de notre sujet ; car nous disons morale et non moralité. Que les pièces de notre auteur a
les spiritualistes les plus extrêmes. Quel fut donc le principe de la morale de Molière, et à qui l’emprunta-t-il ? Il ne faut
border la grande question : N’y a-t-il pas un rapport intime entre la morale plus ou moins facile de Molière, et la philosophi
sophie de celui que Gui Patin appelle « un vrai épicurien mitigé? »La morale du juste milieu prônée par le maître n’est-elle p
e fait est indiscutable. On pouvait même le prévoir : tel Dieu, telle morale … et il nous faut ici souscrire à ce jugement sévè
mme quelques modernes, Molière a exprimé dans l’ensemble une certaine morale moyenne, morale que Ton peut appeler celle de l’h
ernes, Molière a exprimé dans l’ensemble une certaine morale moyenne, morale que Ton peut appeler celle de l’homme naturel bie
s ce passage que Molière appliquait à la mode, et que j’applique à la morale  : Toujours au plus grand nombre on doit s’accomm
doit se frayer sa route pour marcher en sûreté. Or, que cette célèbre morale du juste milieu soit bien celle de Gassendi, il e
urisme de son maître (57) ? » Non ; l’accord est parfait. Molière en morale suit Gassendi, nous avons là-dessus son propre av
ous retrouvons les hommes. Pour Gassendi, en effet, le principe de la morale s’appelle le bonheur, — pour Molière il s’appelle
s inclinations, et de peur de la faire souffrir ne lui propose que sa morale du juste milieu (60). Voilà bien, ce me semble, l
» Bien plus : un jour il a vu avec douleur toute l’insuffisance de la morale qu’il avait jusque-là prêchée et pratiquée, de ce
nce de la morale qu’il avait jusque-là prêchée et pratiquée, de cette morale Qui prend tout doucement les hommes comme ils so
l’histoire de la Philosophie, Dix-septième siècle, t.1, p. 469. 57. Morale de Molière, p. 219. 58. Voir plus haut le mot de
7 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
dit sur Molière, sa vie, son entourage, son caractère, ses œuvres, sa morale et sa philosophie. Aussi mon intention n’est-elle
ilosophie positive, quelles furent les idées de Molière en matière de morale , de quels procédés il usa pour dénoncer les vices
daient la présidence scientifique1. » C’est la valeur positive d’une morale capable de flétrir les classes rétrogrades et de
comme un austère philosophe, mettant au service de quelque conception morale abstraite et a priori les intarissables ressource
un trait de génie, comme le dit justement M. Brunetière, « séparer la morale de la religion ». Cette morale, fondée sur la seu
justement M. Brunetière, « séparer la morale de la religion ». Cette morale , fondée sur la seule considération de l’utilité h
e cette étude : 1º Comment, en admettant qu’on trouve à la base de la morale de Molière ce vieux principe recueilli de l’antiq
résentée par les « honnêtes gens », qu’il ose spontanément édifier sa morale , comme Adam Smith et A. Comte devaient le faire p
aient le faire plus tard systématiquement. I. Comment Molière, en morale , se sert du principe : « Vivre conformément à la
lui accorder une certaine indépendance, par suite une responsabilité morale  : Leur sexe aime à jouir d’un peu de liberté ; O
x préoccupations du grand philosophe moderne qui jugeait de la valeur morale d’une société selon la place que la femme y tenai
elui que le catholicisme prétend substituer au père dans la direction morale de l’épouse et des enfants, et qui, pour être dév
Molière s’appuie sur l’opinion pour établir la partie positive de sa morale . Nous avons vu Molière opposer la nature, et
emplacer Dieu et les chaudières bouillantes, il lui fallait une force morale à opposer aux faiblesses des hommes. Cette force,
tions des hommes qui l’entourent, que Smith a fait le critérium de sa morale de la sympathie. C’est à l’opinion publique que C
ne semblent nullement sur la scène pour y philosopher, y faire de la morale , mais enfin ils s’émeuvent de ce qu’ils voient, i
sion, déconsidérer et rapetisser par un ridicule, perd toute autorité morale sur les siens ou cause leur malheur. Harpagon, au
er que par les autres hommes. Tel me semble être le dernier mot de la morale de Molière. Et c’est cette foi merveilleuse en l’
vité dans la conception d’une vertu humaine qui me semble donner à la morale de Molière une valeur incomparable et définitive
8 (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382
aine sagesse où nous reconnaissons, à plus d’un trait, l’esprit de la morale de Gassendi, c’est-à-dire de la morale de la prud
lus d’un trait, l’esprit de la morale de Gassendi, c’est-à-dire de la morale de la prudence et de l’intérêt bien entendu. On n
s vigoureuses d’Alceste contre les méchants, ou de cette indifférence morale de Philinte que Molière nous représente comme le
eprésente comme le plus haut degré de la sagesse ? Cette indifférence morale parait d’autant plus grave qu’elle se fonde sur c
s’accoutumer aux vices des hommes, n’est-ce pas mettre en pratique la morale de Gassendi, qui n’a pas d’autre but que de rendr
téressé, comme le singe malfaisant, maxime empruntée à la philosophie morale de Hobbes, non moins qu’à celle de Gassendi. Cepe
té au théâtre pour faire passer les rêveries d’Épicure. Passe pour sa morale , mais le reste ne vaut pas la peine que l’on y fa
e Gassendisme que nous avons attribué à Molière en métaphysique et en morale . On trouve au XVIIe siècle bien d’autres exemples
e, il est demeuré fidèle aux leçons de Gassendi en métaphysique et en morale . De là un caractère de Molière en opposition avec
es pièces, de là quelques maximes de sagesse plus en harmonie avec la morale de l’intérêt bien entendu qu’avec celle ’ du devo
9 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
ière, lui, exprime la France toute entière et il pense comme elle. Sa morale , parce qu’elle est celle de la droite raison et d
ts. C’est un fait que ni la philosophie scientifique d’Épicure, ni la morale austère d’Épictète n’ont conquis le monde : c’éta
de peuples que la philosophie platonicienne n’a gagné d’individus. La morale de Molière est adéquate à l’âme universelle. L’an
celte question se résume en deux points : la loi de nature et la loi morale s’unissent pour exiger une double condition : la
des plus grands secrets de la popularité de Molière : il exprime une morale qu’il ne crée pas, une morale qui ne lui appartie
popularité de Molière : il exprime une morale qu’il ne crée pas, une morale qui ne lui appartient pas en propre, mais qui, pa
par-dessus les systèmes les plus ingénieux, n’est autre chose que la Morale même. Celle-ci n’est ni une création individuelle
on et de sagesse qui est le bien commun de toute l’humanité. Comme sa morale , sa psychologie est large, simple, faite pour tou
ents et dans leur langage. Peut-être cette conception populaire de la morale et de la psychologie ne suffirait-elle pas à expl
10 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
la guerre s’allume au sein de l’incorruptible Vérité, de la Substance morale , c’est parce qu’en tombant dans le monde de la ré
dans lequel on doit voir non une fatalité aveugle, mais la nécessité morale qui termine le combat des Dieux187. L’issue de ce
t l’attraction mutuelle des sexes, c’est une sympathie spirituelle et morale sentie et reconnue de part et d’autre ; par là le
est la contradiction accidentelle des différentes phases de la Vérité morale , formant pour l’imagination poétique le cercle de
pas plus un hochet amusant qu’un instrument utile202 au service de la morale ou de la religion. Libre et contenant en lui-même
La comédie est un symbole moins clair, moins magnifique, de la Vérité morale , que la tragédie ; mais, puisqu’elle est un art e
e monde renversé, c’est le Divin déjà détruit par lui-même. La Vérité morale reste inébranlable et intacte à côté des débris d
x, et que d’un drame où rien n’est sérieux rien de redoutable pour la morale ne pourra sortir ? Non. Cela ne suffit pas. Il fa
s est une condition essentielle de l’art qui n’est pas imposée par la morale seulement, mais qui résulte de la nature propre d
ire lui tient à cœur, si la défaite lui est amère, qui ne voit que la morale n’est qu’à moitié contente ? Il faut donc que le
n’est pas eux, et ce ne sont pas non plus les idées éternelles de la morale , de la religion, de l’art et de la politique ; c’
et de la paix, il donne au peuple le spectacle hardi de sa corruption morale , de sa turbulence étourdie, de sa faiblesse crédu
rales, et comme l’antiquité païenne ne conçoit pas encore la personne morale sous la forme de l’esprit immatériel, ces divinit
ome, la ville sans sérénité, la ville de la loi roide et des codes de morale stoïque. Tous ses poètes, non pas les satiriques
de coquetterie. 2º Ils se développent dans leur rapport avec une idée morale , avec quelque grand et général intérêt de la Soci
poursuivent, du néant de leur absurdité avec l’éternelle vertu de la morale , ne pourrait jamais suffire qu’à les rendre risib
r. La Science se venge contre Arnolphe du système absurde d’éducation morale , par lequel il a voulu proscrire de sa famille ju
savantes. C’est ainsi qu’Aristophane avait détruit ce qui est faux en Morale , en Religion, en Politique, en Philosophie, en Li
nne humaine contre leur majesté. Ici Molière est en défaut. L’Art, la Morale , l’Ordre social, la Religion, la Raison devaient
de la scène tragique, ils combattent contre le Divin, contre une idée morale , solide et puissante, où ils finissent par se bri
par un grand homme qui est un brigand, et Schiller a péché contre la morale et contre l’art, en voulant faire un drame fort t
l’art dramatique sont les principes éternels de la religion et de la morale , la Famille, la Patrie, l’État, l’Église, la gloi
éritable nature des Dieux, des vrais principes de la vie politique et morale avec les idées, les passions et les ridicules d’h
ut la comédie n’ont pas besoin d’être tirés des domaines opposés à la morale , à la religion, à l’art. Au contraire, l’ancienne
11 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
s par Molière : est-ce assez ? Il y a des points plus délicats, où la morale paraît moins intéressée, et où elle l’est pourtan
société. Molière a-t-il seulement l’idée de la vertu banale et de la morale élastique à l’usage des gens du monde, ou son âme
éral se défendre soi-même et protéger les siens contre la dégradation morale  ? Non : l’homme, être perfectible, n’est honnête
us plus difficiles à pratiquer que les grandes. Or, cette délicatesse morale , Molière l’a eue au plus haut degré, et l’a expri
il touchait si admirablement les points où le monde s’imagine que la morale n’a rien à voir, parce que le sens moral du monde
abord excusable, peut aller pourtant, jusqu’à une réelle dégradation morale , aboutir à la perle des biens péniblement acquis,
oir encore et converser et vivre185. Molière et Boileau ont servi la morale en séparant, dans les ouvrages de l’esprit, le bo
e à chaque page188. Platon avait senti combien il importe à la santé morale des nations que leur littérature soit raisonnable
, 1739, 1778, 1842) : Boileau a raison au nom du goût et au nom de la morale . Molière fut moins sévère que son ami, puisqu’il
sc. VIII, Marphurius. — Mais sur ce point, quelle que soit la portée morale de Molière, ceux qui lui attribuent une intention
12 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
tableau le plus fidèle de la nature humaine, et la meilleure histoire morale de la société ; qu’elle dût détruire certains rid
héâtre. On ne voit point qu’une grande idée philosophique, une vérité morale utile à la société, ait présidé à l’ordonnance de
usqu’à ce qu’enfin le dénouement décèle par ses résultats une utilité morale , et laisse voir le Philosophe caché derrière le P
, et tirant le Comique du fond des caractères, il mit sur la Scène la morale en action, et devint le plus aimable Précepteur d
 : comme si l’austérité, qui ne doit pas même être le fondement de la morale , pouvait devenir la base du Théâtre. Eh ! que rés
ue la défiance l’irrite contre des tuteurs et des maris jaloux. Cette morale est-elle nuisible ? N’est-elle pas fondée sur la
’arme du ridicule, arme terrible, avec laquelle Pascal a combattu une morale dangereuse, Boileau le mauvais goût, et dont Moli
, et la réunion de ses rôles de frère formerait peut-être un cours de morale à l’usage de la société. Cet art qui manque aux s
e réfléchie de ce Poète pourrait lui tenir lieu de tous les livres de morale et du commerce de ses semblables. Telle est la ri
le mélange ridicule des conditions, cette jeunesse qui a perdu toute morale à quinze ans, toute sensibilité à vingt, cette ha
13 (1794) Mes idées sur nos auteurs comiques. Molière [posthume] pp. 135-160
pièce. L’ÉCOLE DES MARIS. Chef-d’œuvre de conduite comique, de morale et de diction ; tout en est à étudier. La premièr
x deux autres. La première scène du premier acte, modèle d’exposition morale  ; la sixième entre Horace et Arnolphe, modèle de
a seule jolie de la pièce. LE MARIAGE FORCÉ. Farce charmante et morale  ; la première scène de Sganarelle et de Géronimo,
s beautés à étudier dans cette pièce. GEORGE DANDIN. Pièce très morale et très comique. La scène deuxième du premier act
Mauvaise pièce. DANCOURT. LE CHEVALIER À LA MODE. Pièce morale et comique : le caractère de madame Patin est le
ièce. LES BOURGEOISES À LA MODE. Bonne comédie, très comique et morale . LES VENDANGES DE SURÈNE. L’imbécile Vivien
emblent à peine lisibles. PIRON. L’ÉCOLE DES PÈRES. Pièce morale et point comique. La scène où Pasquin imite ses m
14 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
écu de nos jours ? Les comédies qui réunissent le comique à une saine morale sont excellentes ; celles qui ne sont que comique
es qui ne sont que comiques peuvent être très bonnes ; celles dont la morale fait l’unique mérite, usurpent le titre de comédi
fois que nous aurons trouvé un sujet susceptible de comique & de morale , ne perdons jamais ce double but de vue, afin de
jusqu’aux causes du rire : ne nous occupons donc ici que de la partie morale . Il est plusieurs façons de rendre une piece mora
que de la partie morale. Il est plusieurs façons de rendre une piece morale . La plus aisée, qui cependant a ses difficultés,
t de vrais portefeuilles de peintre en miniature. Une piece peut être morale par le fond du sujet. Remarquons que la moralité
usement le terroir. Un des moyens les plus propres à rendre une piece morale , est de mettre les moralités en action, c’est-à-d
vec lequel tout le monde les regarde. Une piece peut encore être très morale par la façon dont ses divers personnages sont pun
en que vous ayez ma fille. LE JOUEUR. Cette piece pourroit être très morale , très philosophique, si, comme nous l’avons dit d
ns le Chapitre de l’état des personnages, que cette piece n’étoit pas morale  ; & nous avons dit pourquoi. DÉMOCRITE. De to
héâtre, il n’en est pas un seul qui dût naturellement fournir plus de morale . Démocrite, retiré dans une solitude, y devient a
ssurer que ses ouvrages sont pleins de cet esprit ; ils respirent une morale empoisonnée. L’Auteur semble s’y être appliqué à
e Tartufe, cette piece incomparable, qui est une leçon continuelle de morale , dans laquelle chaque mot est l’éloge de la vertu
s ce Chapitre suffisent pour prouver la différence qu’il y a entre la morale de Regnard & celle de Moliere. Que seroit-ce
15 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41
faut chercher quelle est son influence. Si nous voulons connaître sa morale , allons à son théâtre, écoutons ce qu’il dit, étu
rsonnages, et de découvrir si c’est toujours suivant les règles de la morale qu’il nous touche ou qu’il nous fait rire. Il est
le mal, et il a traité comme il faut les lieux communs de l’éternelle morale . C’est un mérite tel quel que n’ont pas toujours
ndamner dans ce qu’ils ont d’évidemment condamnable, et d’exprimer la morale du code ; ou bien son esprit profond sait-il join
le que ce spectacle ne fasse pas réfléchir à celte mystérieuse vérité morale , qu’une chaîne indissoluble lie tous les vices, e
itables de Tartuffe suborneur74. Voilà la luxure dans toute sa hideur morale , escortée par la cupidité et par l’hypocrisie. L’
par ses gens, sans ami, soupçonneux, et avec cela amoureux : la vraie morale de l’Avare est dans ses enfants. Par sa négligenc
                           Les Fâcheux, act. I, sc. X.   — La portée morale de cette scène est bien appréciée par J. Taschere
16 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76
réditer un paradoxe qui me paraît blesser tout ensemble la vérité, la morale et le goût. C’est que où la vertu règne, la biens
urelle des mœurs honnêtes. La bienséance du langage est une loi de la morale dans toute société où les femmes sont en parité a
res. Les sympathies et les antipathies naturelles sont des lois de la morale , intimées à tous les cœurs bien nés. La bienséanc
langage serait une loi du goût, quand elle ne serait pas une règle de morale , et c’est par cette raison que la bienséance peut
17 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
de rechercher dans ces trois chefs-d’œuvre la pensée philosophique et morale qui les anime ; et, de même que nous nous étions
viie  siècle contre l’Église ? Tels sont les problèmes de philosophie morale qui se rattachent à la comédie de Tartuffe et qui
ent pas à des comédiens d’instruire les hommes sur les matières de la morale chrétienne et de la religion : ce n’est pas au th
que la question de l’hypocrisie posée par le Tartuffe s’applique à la morale en général aussi bien qu’à la piété : je puis dou
ndemnité privilégiée. Ce qui confirme le droit de la comédie et de la morale profane à combattre hardiment l’hypocrisie, c’est
rassée de combattre ce vice, qui se lie si étroitement à la vertu. La morale profane n’éprouvera aucun scrupule dire que, si v
voit que, sur ce point, il est difficile qu’il y ait accord entre la morale du monde et celle de l’Église. Théoriquement, on
s de prescription ni d’accommodement pour ce que l’on peut appeler en morale « les lois existantes », c’est-à-dire le droit hu
acés jusqu’ici qu’au point de vue du droit strict, tel que l’exige la morale . Mais il y avait un autre droit bien supérieur qu
art ne récusait pas cette autorité extérieure de la religion ou de la morale depuis longtemps il n’existerait plus. La statuai
e, discuter la question du Tartuffe comme une question de casuistique morale , et nous croyons, à ce point de vue même, avoir é
se à ajouter. Mais peut-être est-ce une question de psychologie et de morale , autant que de goût, que de rechercher si Molière
oint de vue de l’optique théâtrale, mais au point de vue de la vérité morale elle-même. Sans doute Tartuffe n’a pas dû choisir
Souvent même il ne charge personne de représenter le bon sens, et la morale ressort toute seule par la force de la fable et l
ue les critiques donnent comme une farce sans autorité et sans valeur morale , ce n’est pas la faute de Molière si une statue q
elle-même dont il est l’interprète. Ce qui est certain, c’est que la morale , d’un côté, nous commande sans doute de ne pas ac
commode des choses, sans s’en émouvoir la bile ? Non, ce n’est pas la morale du Misanthrope, elle est tout autre ; je dirai mê
e réel, mais qui avait besoin d’une épreuve pour se dégager. Voilà la morale du Misanthrope ; c’est une morale que ne désavoue
e épreuve pour se dégager. Voilà la morale du Misanthrope ; c’est une morale que ne désavouerait pas Épictète, et qui vaut bie
18 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205
et à parler un langage qui respire le mépris de l’honnêteté et de la morale  ; c’est avancer que le langage peut mettre à déco
c’est avancer que le langage peut mettre à découvert des mœurs que la morale oblige à cacher ; c’est aussi établir en principe
res et brutales, et j’observe ici que si la décence est une loi de la morale , c’est aussi une loi du goût. Bien que les bonnes
iaisons et des intimités qu’elle procure, Le goût veut donc, comme la morale , que moins les mœurs sont pures, et plus on les d
19 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
cture de ce grand poète pourrait lui tenir lieu de tous les livres de morale et du commerce de ses semblables253. La troisième
de la nature humaine272 Il faut que son dénomment décèle une utilité morale , et laisse voir le philosophe caché derrière le p
Tirant le comique du fond des caractères, et mettant sur la scène la morale en action, un poète français est devenu le plus a
20 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
illes, leurs épouses, troupe chaste, goûtaient les leçons de la vraie morale , — celle qui n’empêche point de vendre à faux poi
egarde comme autant de blasphèmes les doutes que j’ai à élever sur la morale personnelle et sur la morale officielle de Molièr
èmes les doutes que j’ai à élever sur la morale personnelle et sur la morale officielle de Molière. II faut, sans entrer dans
ns l’Univers, et il eut le fruit que je pouvais prévoir. Contester la morale et la moralité de Molière ! Aucun impie de nos jo
avait été jésuite, et il n’eut pas de statue. Au point de vue de, la morale et au point de vue des Lettres, la comparaison en
« dévot de cœur » qui connaîtra vraie religion, qui pratique la vraie morale . Et si quelque bruit des propos que son étrange m
rrection des mœurs. Les moralistes qui ont connu et pratiqué la vraie morale pensent tout autrement. Lorsque l’on traite cette
om à se faire estimer. Voilà bien, je crois, « les lieux communs de morale lubrique » dont la sévérité de Boileau reprenait
et par surcroît c’était en présence de la reine qu’il débitait celle morale  ! Le prince lui répond par un discours où il décr
loux. Il a fait voir à notre siècle le fruit qu’on peut espérer de la morale du théâtre qui n’attaque que le ridicule du monde
laisse rien à dire à la raison. Croyons que ceux qui vont étudier la morale dans les pièces de Molière n’en sortent pas plus
is-je conclure, moi qui ai pris un billet de parterre pour étudier la morale et la recevoir toute vive des lèvres de Mlle Moli
pingle du jeu. Bonald, dégonflant d’un trait le fastueux ballon de la morale dramatique, dit avec son grand sens : « Le théâtr
t, seul à seul, dans un instant de franchise, objecté l’intérêt de la morale , il aurait répondu : « Que la scène soit vive, qu
ces purificateurs, est de savoir qui porte le plus de préjudice à la morale publique, ou la tragédie, ou la comédie, ou l’opé
pas plus loin. Deux sortes de gens s’évertuent à démontrer l’utilité morale du théâtre : quelques gens d’esprit qui ne croien
. Ces trois partis forment à peu près tout le monde ; la chaire de la morale comique est donc bien gardée. N’essayons point de
as besoin de rappeler l’assistance qu’elle donne à la charité et à la morale publique ; la plupart des œuvres de bienfaisance
t les plus irrités, sont ceux qui se piquent davantage de faire de la morale  : ils prétendent que leur morale vaut mieux et qu
se piquent davantage de faire de la morale : ils prétendent que leur morale vaut mieux et qu’elle est plus « élégante » ; ils
r objet de comparer, sur divers sujets imposants de philosophie et de morale , l’enseignement de la chaire et celui du théâtre.
été, que fût devenu Louis XIV, abandonné aux seules suggestions de la morale littéraire ? Il se convertit à quarante-deux ans,
rofesseur de grammaire, de rhétorique, de philosophie et de théologie morale . Partout on lui reconnut « un génie facile et éle
ts. Il faudrait un discours entier, si je voulais m’étendre sur cette morale , dont peut-être vous ne serez que trop persuadés,
nt à lui. Dans la préface qu’il a mise au Tartuffe, cet athlète de la morale publique, qui ne pensait guère, comme Bourdaloue,
r la correction des vices. » — « Les plus beaux traits d’une sérieuse morale , ajoute-t-il, sont moins puissants, le plus souve
qui sont restés des modèles de dialectique, de style sévère, de forte morale , et qui demeureront l’une des plus belles applica
us saisirons ensuite d’un œil plus libre les autres hauts faits de sa morale et nous en démêlerons mieux le caractère uniforme
un peu assassiner les pauvres dévots avec un fer sacré, mais la bonne morale n’a pas à rougir de ces peccadilles : Il est ave
olontairement, et au mépris de sa conscience, engagé dans l’abîme. La morale le veut ainsi, car elle ne peut se séparer de la
upable ouvrage. Ils lui diront : « La vérité n’y est pas observée, la morale y est trahie. Vous connaissez bien le parterre, m
le de libres penseurs, débitant avec componction des lieux communs de morale dévote comme ceux-ci : Efforçons-nous de vivre a
essus n’était pas exigeant envers lui-même et pratiquait largement la morale comique. Il tenait bien plus à bafouer ses advers
rs vices ? Mais non, il n’y a point de faux moralistes, ni de fausse morale  ; ce sont pures inventions des « hypocrites » qui
il en réfute qu’on ne lui adresse pas. Il s’évertue à prouver que la morale pernicieuse débitée par Tartuffe au quatrième act
d’œuvre de Molière, subit cependant quelque atteinte des coups que la morale y reçoit. Le parti pris de concentrer toute la lu
et exempt que l’auteur a concédé de mauvaise grâce aux préjugés de la morale , pour que le ciel ne parût point joué comme les h
, ou il se corrompra ; voilà son partage dans ce grand bénéfice de la morale publique. Il se trompera en confondant désormais
t d’armes ou n’en a que d’impuissantes ! C’est un tableau de grandeur morale que l’on chercherait en vain dans tout Molière :
ais qu’on me dise alors ce que devient cette haute et tant préconisée morale du théâtre et de Molière. Quoi ! une morale qui n
haute et tant préconisée morale du théâtre et de Molière. Quoi ! une morale qui n’enseigne pas même à n’être ni dupe ni fripo
aissez donc là cette hypocrisie ; ne nous parlez plus de vertu, ni de morale , ni de combat contre les vices. Dites-nous simple
. En général, ils ne quittent guère le ton de l’extase. La profondeur morale de l’œuvre leur parait supérieure encore à sa bea
supplice et à la damnation de celui qu’elle possède, à la perversion morale et à la destruction de l’objet qui le subit. Quel
non de montrer le fond de son cœur, il faut toujours parler franc. La morale de théâtre, tranchant brusquement la question des
chissent au temps, et nous ne pouvons fléchir sans transgresser cette morale qui ne fléchit pas, puisque les devoirs qu’elle n
des sentiments qui le sont encore plus. Sauf les lieux communs d’une morale qui n’appartient ni à l’auteur ni à sa philosophi
21 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165
t séparer ces choses : mais c’est un mensonge à la réalité comme à la morale , et c’est par ce mensonge que leurs œuvres sont s
e ; mais sous ce ridicule et cette folie demeure et brille une vérité morale de premier ordre, affirmée nettement par Henriett
cœur aux suites de ce mot, c’est la nature, c’est la raison, c’est la morale qui répond par la gracieuse bouche d’Henriette :
iages heureux, et que les Elmires seraient moins rares.   Toute cette morale est dans Molière. Elle y est, et elle pénètre le
paroles pour faire ressortir la délicatesse et la perfection de cette morale supérieure, sentie par un cœur d’une honnêteté ra
ent personnages mis sous les yeux du spectateur offrent en exemple la morale du mariage ; mais encore, de tous les discours mi
22 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
se poser, et qui ne représente pas, le laisse passablement froid. En morale , le beau le touche plus que le bon. Rien ne sert
beaux morceaux, est purement poète. Il laisse de côté les maximes de morale pratique qu’il emploie d’ailleurs fréquemment; ou
lors pourtant, alors qu’il ne moralise plus, qu’il exerce l’influence morale la plus sérieuse et la plus profonde. Veut-on sav
’homme tel qu’il est, c’est déjà faire un pas dans les domaines de la morale  ; le bien connaître est le seul moyen de lui donn
ne vous croit pas encore. Mais nous connaissons l’austérité de votre morale . Nous ne trouvons point étrange que vous damniez
soient, ne suffisent pas pour donner à cette œuvre toute l’élévation morale que l’on serait en droit d’attendre. Clitandre co
que vers la fin de sa carrière et sous l’influence d’une grande crise morale , tandis que Molière déploya toute sa puissance an
l autre chose qu’un intérêt littéraire; il a une portée historique et morale que l’on ne saurait assez méditer. Mais ici se po
it de la joie un devoir. Mais ce n’en est pas moins une grande figure morale . La nature, la vraie nature, droite, saine et for
23 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre III » pp. 30-37
la nation, et que c’est une des lois du mouvement en politique et en morale , d’amener à la suite d’une longue période de diss
ore quelque temps après la victoire à exercer une espèce de vengeance morale sur les opinions qui régnaient avant le combat ;
éprouve tout le système des anciennes idées, des anciens principes en morale , en littérature, en philosophie, même dans les ar
24 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74
cessairement plus froides, plus monotones. La justesse, la vérité, la morale , la philosophie ne sont pas incompatibles avec l’
rillant de chaque Acteur,  A l’abri de quelque lueur, Fera claquer sa morale ordinaire,  Etonnera le connoisseur,  Et le force
us fines, les plus ingénieuses, n’y dit rien ; puisqu’enfin la partie morale , qui devroit être excellente dans un siecle où le
ce dernier genre a d’avantageux pour réunir l’utile à l’agréable, la morale la plus saine au comique le plus piquant & le
25 (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38
non! que, de nos jours, on aurait fait l’Ecole des Femmes. Cette idée morale de l’ignorance; employée comme cadenas pour empri
çons de métaphysique, de physiologie, de théologie même un peu, et de morale regardée à l’envers? Non, n’est-ce pas? Alors, po
hambre qui font foule à Paris, il y aurait où mettre des montagnes de morale . Et peut-être que la morale ne manque pas non pin
s, il y aurait où mettre des montagnes de morale. Et peut-être que la morale ne manque pas non pins. Mesdames, si vous faisiez
ale ne manque pas non pins. Mesdames, si vous faisiez une commande de morale , on serait capable de vous en trouver quelque par
otre littérature, — et si les théâtres, à l’unanimité, ont relégué la morale air magasin, c’est que le flair proverbial de MM.
26 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
penchant, élevé dans un siècle et dans une société où sur ce point la morale n’était pas très exigeante, dévoré d’un insatiabl
nnée de tel roman de M. Feydeau pourrait bien n’être pas suffisamment morale , ou que M. Victor Hugo risque de s’abuser en empl
neur que la dévotion même, sont-ils ceux où l’hypocrisie, cette lèpre morale , la plus hideuse de toutes, se plaît à exercer se
autre chose qu’un intérêt littéraire : il a une portée historique et morale que l’on ne saurait trop méditer. Dans le temps o
n, que nous aborderons en son lieu, lorsque nous étudierons la portée morale du théâtre de Molière, pris dans son ensemble. Ne
que, dès la première scène, Le Misanthrope fait songer à une question morale , qui reparaît un peu partout; mais c’est là ce qu
et de fiel. Alceste ne descend pas à ce degré de misère matérielle et morale  : il ne perd qu’un misérable procès, et sa haine
les que dans sa vie intime avait faites Molière lui-même. La question morale qui naît du développement de l’action a de tout t
. C’est un comique assez semblable, où l’observation philosophique et morale joue un rôle important, qui nous frappe dans les
Messieurs, Nous devons étudier dans notre prochaine leçon la valeur morale du théâtre de Molière, vaste sujet que nous parco
rs à la jeunesse, il sait être pour elle un guide et un ami. La leçon morale est dans le résultat de ces deux éducations. Léon
harme ni de justesse. Ici encore c’est le résultat qui donne la leçon morale . Arnolphe, il va sans dire, n’est pas plus heureu
stique ! tu es la vraie fontaine de Jouvence, qui entretient la santé morale , qui éternise la jeunesse du cœur et renouvelle l
soient, ne suffisent pas pour donner à cette œuvre toute l’élévation morale que l’on serait en droit d’en attendre. Le mot su
s prochain, couvert de gloire et d’avaries! Leçon huitième. Valeur morale du théâtre de Molière. Messieurs, Il ne faut
e poète n’enseigne par directement, il peut donner à penser. La leçon morale qui résulte de son œuvre est de même nature que c
nt il est animé. Donc, dans la plupart des cas, pour saisir la valeur morale d’une œuvre dramatique, il faut l’examiner sous d
l qui trahit le poète, et par lequel il peut exercer aussi une action morale puissante. Cette seconde étude ne serait pas faci
maître Guillaume, cette comédie ressemblerait fort à un outrage à la morale  : elle révolterait à la fois la conscience et le
 Je n’ai que faire de vos dons. » Sur quoi tous les Aristarques de la morale de pousser de grands cris et d’accuser Molière d’
récompensée, elle ferait une œuvre funeste; elle rabaisserait l’idée morale . Exiger pour la loi morale une sanction extérieur
ne œuvre funeste; elle rabaisserait l’idée morale. Exiger pour la loi morale une sanction extérieure, immédiate et visible, c’
nt le cadre, on ne soit pas jeté en dehors des grands principes de la morale et de la vérité. Georges Dandin est un petit ta
s fin. La piteuse mine de Georges Dandin renferme toute l’instruction morale de l’œuvre, et cette instruction est sans doute u
de génie et de caractère ; elle brille par instants d’une rare beauté morale . Il connaît le prix de la justice. Partisan décid
illante du sujet; mais cela tient surtout à cette absence d’élévation morale , que les proportions de l’œuvre rendent encore pl
nt qu’il est possible. Il ne faut pas s’étonner de cette infériorité morale de quelques-unes des pièces de Molière. Acteur, c
exprimer sa pensée poétique. Or celles-là ont, en général, une portée morale , et témoignent d’un esprit plus élevé. Quel est l
que sur la fin de sa carrière, et sous l’influence d’une grande crise morale ; Molière déploya toute sa puissance au milieu de
on de ce discours était évidemment de nature à compromettre la portée morale du rôle de Cléante. Molière l’a senti, et a corri
it pas encore assez pour donner à Molière et à son œuvre une autorité morale indiscutable. Ce n’est pas Cléante, c’est Alceste
it de la joie un devoir. Mais ce n’en est pas moins une grande figure morale . La nature, la vraie nature, droite, saine et for
de la postérité, c’est Le Misanthrope qui donne à Molière l’autorité morale dont il a besoin. Singulière contradiction, qui f
t les met hardiment en présence. Par là il fait dans le domaine de la morale ce qu’il avilit fait déjà dans celui de la littér
27 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
ût été, en un mot, pécher contre la vérité, sans aucun profit pour la morale . Représenter un vice puni par un autre vice qu’il
. Il est vrai qu’à l’époque où écrivait Molière, cette susceptibilité morale que blesse l’expression de certains sentiments co
r une sorte de nécessité ; et cette nécessité est la gêne, la torture morale qui, si j’ose m’exprimer ainsi, fait prendre au p
le ? Je rappellerai aussi qu’on a cru s’apercevoir le germe de l’idée morale développée par Molière, dans un passage de l’Aulu
e, sur la fin et les moyens de la comédie, en ce qui regarde la leçon morale . La mission du poète comique consiste à combattre
ction. Comment le tableau dramatique, qui ne fait que rendre la leçon morale plus frappante et plus persuasive, pourrait-il êt
es. Ceux qui les ont flétries de cette qualification, ont confondu la morale et la décence. On peut, en prêchant l’une, offens
ne. Molière eût satisfait à cette justice du théâtre, il eût vengé la morale publique outragée par la conduite coupable d’Angé
t un sot, voilà tout : or, un sot ne peut être le héros d’une fiction morale , comme est une comédie ou un roman, parce que, de
28 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441
des quatre amis, celui qui avait dans l’esprit le plus de notions de morale , qui avait les plus justes et les plus étendues,
de morale, qui avait les plus justes et les plus étendues, depuis la morale des rois, qui est si bien établie dans toutes cel
et les préceptes de la continence étaient le plus indifférents et la morale pratique le plus étrangère. La Fontaine faisait d
qu’il attribuait à cette ancienne favorite. J’ai dit les griefs de la morale contre La Fontaine. Voici les marques d’amendemen
t plus délicat en tout ce qui touchait à la décence et peut-être à la morale . Leurs intérêts et ceux de madame de Sévigné étai
29 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
es générations futures y gagneraient sans doute en beauté physique et morale ‌ 1 . » Voilà le ton. Il s’agirait d’un saint, qu
-t-il parfois un peu de subtilité sophistique et de spécieux. Pour sa morale et sa conception de la vie, c’est encore son théâ
se de lui-même. Si donc on essaie de dégager leur commune physionomie morale , on leur trouve beaucoup de tolérance et d’indulg
franchise et du naturel. On a reconnu les traits essentiels de cette morale des honnêtes gens que Sainte-Beuve a définie dans
s Port-Royal avec une si pénétrante justesse. Les deux faces de cette morale , exagérées pour les besoins de l’antithèse et de
antôt épicuriens, tantôt cyniques, mais dont l’exubérante gaîté ou la morale trop large reposent sur la même notion de la vie.
endre l’alarme. Molière devait à Gassendi le point de départ de cette morale , car de la métaphysique de son maître il prit rie
rains s’accordent à remarquer chez lui et qui complète sa physionomie morale . IV Car il était triste, d’une tristesse si
e toujours, devient le reflet des événemens. Joignons à ces causes la morale épicurienne à laquelle il avait donné la directio
rtain, c’est que, à ces maux physiques, vint se joindre une affection morale , l’hypocondrie. Je m’empresse de dire qu’on ne sa
statue solennelle du grand écrivain, l’homme lui-même, avec sa trempe morale , ce mélange de bon et de mauvais qui est dans tou
miques, puisqu’elle se trouve chez d’autres que lui ? Et, de même, la morale qui se dégage de son œuvre n’eût-elle pas gagné à
30 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
convenu qu’on le doit admirer chez Molière  ; le style de Molière, la morale de Molière, la philosophie de Molière n’appartien
ette origine bourgeoise et parisienne dans certaines vulgarités de la morale de Molière, et dans certaines familiarités de son
posées, nous devons savoir comment il les a décidées. Et d’abord sa morale , si l’on se contente de la première impression, —
e scatologique. Toujours à ce même point de vue, je reprocherais à la morale de Molière son manque de délicatesse  : Molière m
ais ne nous contentons pas de cette vue rapide et superficielle de la morale de Molière. Examinons de plus près sa satire  : e
x qui se défient de la nature, qui la traitent en ennemie, et dont la morale est de nous enseigner à la combattre pour en trio
té la cause dans l’histoire ? Non sans doute. Ou bien enfin est-ce la morale ? je veux dire la morale usuelle, la morale coura
re ? Non sans doute. Ou bien enfin est-ce la morale ? je veux dire la morale usuelle, la morale courante, la morale des « honn
. Ou bien enfin est-ce la morale ? je veux dire la morale usuelle, la morale courante, la morale des « honnêtes gens » ? Non,
ce la morale ? je veux dire la morale usuelle, la morale courante, la morale des « honnêtes gens » ? Non, pas même cela ! Moli
om d’hypocrisie, n’avouera-t-on pas bien que c’est à cette contrainte morale qui fait le fonds de la religion, — qui le faisai
e est considérable dans l’histoire des idées et dans l’histoire de la morale . V. Langue, versification et style de Molière.
Art de Molière : l’invention ; le système dramatique ; les types. La morale de Molière : d’où il procède (École des Maris, Éc
31 (1788) Molière (Dictionnaire encyclopédique) « article » pp. 588-589
jours de l’étourderie de Lélie, l’action en serait plus nette et plus morale . Mais d’ailleurs, quel essai ! que d’invention !
e plus parfait ; c’était à quelques égards, une farce, mais une farce morale et philosophique ; si le comique était un peu cha
32 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VI. Les Femmes. » pp. 103-120
sque dans leurs filets tombe un homme de cœur389 ! Là encore est la morale du Misanthrope, aussi forte et aussi délicate que
dire aux femmes qui, dans la pratique de la vie, par une monstruosité morale déjà signalée409, mêlent des qualités et des défa
ainsi étalée419. Mais ces fautes, qui touchent autant à l’art qu’à la morale , sont trop secondaires pour diminuer en somme l’é
t de Cidippe (act. I, sc. I, V, act. IV, sc. I, II), une petite leçon morale sur la jalousie entre sœurs, leçon que Saint-Marc
33 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216
prices de son inépuisable fécondité, et d’apprécier à la mesure de la morale toutes les fantaisies d’un génie si puissant pour
ait des hommes et des citoyens à son image, est, de par l’universelle morale , la puissance toujours et partout respectée par t
révolte des cheveux blonds contre les cheveux blancs : la raison, la morale même semble l’approuver ; et de là sort enfin une
it trop faire remarquer cette étonnante et désastreuse lacune dans la morale de Molière. On arrive à tirer de son théâtre des
nvers les semblables, envers la patrie, envers Dieu : en sorte que la morale de Molière aura exprimé ce que doit être un homme
34 (1910) Rousseau contre Molière
mauvaise action. Cela est clair, net ; il n’y a rien à y répondre. La morale du monde a d’autres maximes ; je ne l’ignore pas…
ses méprises ; Car on ne fit jamais de pareilles sottises. « Quelle morale  ! s’écrie Alceste, quelle morale ! C’est à faire
ais de pareilles sottises. « Quelle morale ! s’écrie Alceste, quelle morale  ! C’est à faire frémir. Un honnête homme ruiné pa
thrope, c’est aussi parce que cette pièce étant, somme toute, la plus morale des pièces de Molière, il faut montrer qu’elle ne
comédies de Molière, celle qui contient la meilleure et la plus saine morale , sur celle-là jugeons des autres et convenons que
’intention de l’auteur étant de plaire à des esprits corrompus, ou sa morale porte au mal, ou le faux bien qu’elle prêche est
iment très fort, d’une lecture ou d’un spectacle, rapporter une leçon morale  ; je ne dis pas seulement une leçon ; car ils aur
leçon, leçon de bon sens, leçon de goût, etc. ; mais je dis une leçon morale , une leçon de conduite ; et, à cause de cela, dan
onnage qui, soit par ses actes, soit par ses discours, donne la leçon morale à remporter chez soi. Et, par suite de cette habi
ans un grand sujet, et c’est alors comme une élégance, quand la leçon morale sort, d’elle-même, doit vraisemblablement sortir,
eorge Dandin est une assez mauvaise action. Une certaine inconscience morale est souvent au fond de Molière quand il conçoit u
au moins un homme qui prêche la vertu. Il y a trois degrés : la pièce morale , la pièce moralisante, la pièce immorale. La pièc
 : la pièce morale, la pièce moralisante, la pièce immorale. La pièce morale , c’est la pièce qui, par les actes des personnage
est la pièce où il n’y a point de vertueux, mais où un professeur de morale prêche la vertu et montre aux vicieux combien ils
ier de la question de la vertu et du vice. Or Rousseau veut une pièce morale ou au moins moralisante ; il veut voir dans une p
r dans une pièce ou des vertueux, ou un vertueux, ou un professeur de morale . En d’autres termes, personne ne se détachant de
vare. Il y a une bien grande différence. L’Avare est une grande œuvre morale et sociale ; c’est une grande satire, où le spect
roximative, et, du moment qu’il ne s’y sent plus, toute communication morale entre les personnages et lui disparaît ; car il n
e entre les personnages et lui disparaît ; car il n’y a communication morale qu’entre êtres de la même espèce. Comme on n’aura
et non plus de l’observation et dès lors n’ayant plus la même valeur morale , ou plutôt n’en ayant plus aucune, il n’est ni mo
e de cire les vers irrités de Boileau : Et tous ces lieux communs de morale lubrique Que Lulli réchauffa des sons de sa musi
arque incomparablement flatteuse de sa faveur. Cela ne regarde pas la morale générale. C’est en dehors d’elle. Cela ne démoral
public, devant son jugement et ses rires, ce qui est une monstruosité morale à ce qui n’est qu’un défaut et même la simple dév
propos de Rousseau — ne serait pas, je crois, dans les intérêts de la morale et de la civilisation. J’ai toujours sur ce point
jeune homme tient des propos dénigrants sur la religion, puis sur la morale , puis — nous sommes au temps de la guerre d’Espag
propos contre la religion, le public applaudit ; aux propos contre la morale , il applaudit encore ; aux propos contre la patri
r avait voulu prouver que quand on n’a pas de religion, on n’a pas de morale , que quand on n’a pas de morale on n’a pas de pat
on n’a pas de religion, on n’a pas de morale, que quand on n’a pas de morale on n’a pas de patriotisme, que quand on n’a ni re
de morale on n’a pas de patriotisme, que quand on n’a ni religion ni morale ni patriotisme on est capable de tous les crimes.
vertueuse est sans effet sur tel public, exemple Nanine. Si une pièce morale réussit, ce ne peut être que parce que le public
public est moral, et il était inutile de le moraliser ; si une pièce morale échoue, ce ne peut être que parce que le public é
’intention de l’auteur étant de plaire à des esprits corrompus, ou sa morale porte au mal, ou le faux bien qu’elle prêche est
médie de Molière est une école de mauvaises mœurs », il dit : « ou sa morale porte au mal, ou… », mais il dit que le faux bien
r être honnête homme, il suffit de n’être pas un franc scélérat ». En morale , dira plus tard Joubert, que Rousseau peut préven
er ce qu’il en reste. Et si j’ai dit que « le faux bien que prêche la morale de Molière est plus dangereux que le mal même »,
en effet ; mais ce n’est que de bon sens, et ce n’est pas du tout de morale  ; cela n’apprend qu’à ne pas être un coquin. Cert
apprend qu’à ne pas être un coquin. Certains philosophes réduisent la morale à la science des mœurs, à bien connaître ce que s
à l’adversaire. Et voici que reviennent livres d’histoire, livres de morale , livres de prosateurs et de poètes, tout ce que r
le cœur des hommes. C’est aux femmes à connaître, pour ainsi dire, la morale expérimentale, à nous à la réduire en système. La
a nature irrésistible. « La grande leçon à la fois d’esthétique et de morale que la comédie de Molière nous donne, c’est qu’il
ême est satisfait, qu’il tire ses idées directrices et la législation morale qui ressort de ses grands ouvrages. Et c’est cela
35 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
s a depuis passé de mode ; mais il a été remplacé par l’hypocrisie de morale , de sensibilité, de philosophie, qui elle-même a
ue dans ses moindres farces, qui ont toujours un fond de vérité et de morale . Il plaît autant à la lecture qu’à la représentat
ande. De plus, il y a ici, ce qui alors n’était pas plus connu, de la morale et des caractères. Le contraste des deux tuteurs,
rais tout accordé. Ce dernier trait est le plus fort de vérité et de morale ; car, quoiqu’elle dise la chose la plus étrange d
tant il fut au-dessus de lui-même dans le Misanthrope. Emprunter à la morale une des plus grandes leçons qu’elle puisse donner
se répandre. La semonce est forte; mais elle est si bien fondée, si morale , si instructive, que ceux qui sont tancés si vert
vrai, le poète qui nous le fait sentir n’est-il pas un précepteur de morale  ? Appliquons les principes aux faits. Sans doute
ipes aux faits. Sans doute il faut être sincère; mais quelle règle de morale nous oblige à dire à un homme qu’il fait mal des
se prose sont le plus petit mal qu’il y ait au monde. Qu’importe à la morale d’Alceste que le sonnet d’Oronte soit bon ou mauv
e, défendît ses vers à outrance? Est-ce encore le bon sens, est-ce la morale , est-ce la probité qui engage cette dispute, dont
votre partie ne vous est pas défendu; et si vous opposez à l’usage la morale rigide, je vais vous convaincre qu’elle est d’acc
usseau a oublié que ceux-ci ne manquent jamais de mettre en avant une morale d’autant plus sévère, qu’elle ne les engage à rie
des transformations hors de nature, ne peut par conséquent blesser la morale , puisqu’il est hors de l’ordre naturel; mais il b
sse dévotion, si solidement établie par Cléante, est en même temps la morale de la pièce et l’apologie de l’auteur. Elle est s
36 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
sens naturel, infus dans toutes les âmes, qui est le fondement de la morale . L’amour, chez eux, ne sera point un entraînement
par volonté, sont belles et élevées. C’est une œuvre essentiellement morale , de montrer que la passion qui tient le plus de p
stincts de notre âme, qui sont les invariables points de départ de la morale , peuvent être égarés de leur voie et détournés ve
our les plus lubriques, on reconnaît que Molière a rendu service à la morale en présentant sans cesse le spectacle, conforme à
ni représenté l’amour d’une manière plus vraie, plus touchante, plus morale . 421. Voir Psyché, act. III, sc. III, la déclar
37 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192
eur est de ne rien dire596. On ne parle ici qu’au point de vue de la morale universelle ; mais on ne peut s’empêcher pourtant
e613. Ici encore, c’est Bossuet qui a raison614 ; et non-seulement la morale , mais le goût est avec Bossuet. II est inutile de
énie à collaborer avec Quinault pour chanter ...ces lieux communs de morale lubrique Que Lulli réchauffa des sons de sa musiq
  avec cette différence que la scène de l’École des Femmes est toute morale , puisqu’Arnolphe n’a que ce qu’il mérite. 593.
reçu du ciel un cœur que pour aimer ;   Et tous ces lieux communs de morale lubrique   Que Lulli réchauffa des sons de sa mu
38 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
icences et de sa joie, on a voulu faire un cours de bonne et pratique morale  ; on a prétendu que rien ne résistait à ses ensei
ême est restée une œuvre un peu au-dessous de la philosophie et de la morale la plus facile, c’est-à-dire une œuvre ouverte au
, ou la gloire sans tache ! Encore une fois, c’est un mensonge, cette morale en pleine bouffonnerie, en pleine licence, en ple
ens eux-mêmes, ces grands hommes, insultés naguère dans nos écoles de morale étroite et de rhétorique mesquine, ils recommanda
ur beaucoup, pour ces mauvais résultats (en bonne comédie et en bonne morale ) de l’art dramatique, l’intervention directe de l
qui font de la comédie un utile enseignement, une leçon éclairée, une morale abondante, en dépit de ses origines : le vice, l’
39 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258
e n’avait pas enlevé pour toujours aux lois de la bienséance et de la morale . Une circonstance déjà remarquée favorisa cette i
n. Jusque-là, les choses obscènes n’avaient été réprouvées que par la morale religieuse, qui les avait qualifiées d’impudiques
40 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
les beautés du dialogue, la vérité des portraits, la profondeur de la morale et l’excellence du style. C’est qu’il visa surtou
s contre le cœur ou la raison de Molière, admirons donc la perfection morale d’un art toujours soucieux, ici comme ailleurs, d
plaudira que plus tard, quand il aura repris son sang-froid. Ainsi la morale des sages et la morale de la vie sont également s
quand il aura repris son sang-froid. Ainsi la morale des sages et la morale de la vie sont également satisfaites, quand on le
e tort de confondre : d’un côté le caractère, c’est-à-dire l’habitude morale qui vient de la nature, et de l’autre la passion,
ie les symptômes d’une maladie aiguë qui provient d’un excès de santé morale . Sans ce trouble momentané, la comédie n’existera
souciance plus misanthropique peut-être que le courroux d’Alceste. Sa morale , qui semble se réduire aux dehors civils de la bi
e l’art, en même temps qu’une revanche pour la justice, la raison, la morale publique et l’honneur de l’esprit français. Avant
entreprises des imposteurs intéressés à contrefaire sa croyance et sa morale , pour exploiter à leur profit l’estime des fidèle
duction soit une imprudence, elle ne contrarie point la vraisemblance morale  : car les pervers ne sont pas plus infaillibles q
, puisqu’il sert de contrepoids à celui de Tartuffe, et représente la morale de la pièce. Je veux parler de Cléante. De même q
ar l’Église, et dénoncé du haut des chaires comme un corrupteur de la morale publique, n’ait pas été un chrétien très fervent,
l contribua seulement, avec Pascal, à séculariser les principes de la morale menacés par une casuistique éhontée128. Il contin
ouveauté de la forme déroutait les amis de la tradition, l’impression morale du spectacle contribua peut-être à la froideur du
le précipite de chute en chute dans le dernier mépris154. Critique morale . Les reproches de J.-J. Rousseau. Erreur et parad
ar le vice Mais il importe de savoir si la leçon a toute sa portée morale , et si Molière ne l’a point affaiblie ou compromi
il est conjuré. La scène de la malédiction. La vérité est toujours morale Reste donc ce grand mot de malédiction que Rou
ation, il représente ici l’honneur et la raison181, par conséquent la morale de la pièce. La morale de la pièce. Le faux et
’honneur et la raison181, par conséquent la morale de la pièce. La morale de la pièce. Le faux et le vrai savoir. L’éducati
rincipes de vertu rigide, mais plutôt d’avoir transigé avec sa propre morale , en faisant dépendre son bonheur de la fantaisie
41 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
avides de ses héritiers11 ! Je ne demande point au poète comique une morale positive ; je ne lui demande même pas de s’interd
nce et de la fidélité de ses copies. Si l’on prétend qu’elle est plus morale , parce qu’elle abonde en sages maximes et en sent
te de la poésie. Une comédie d’Aristophane n’est pas une dissertation morale dialoguée, ni une étude de psychologie, ni le rom
nçais apparemment considèrent une pièce de théâtre comme une sorte de morale en action ; ils veulent se former l’esprit et le
ertain nombre de facéties où, Dieu merci ! il n’a pas mis d’intention morale . Quand le docteur Pancrace prie Sganarelle de pas
st un point difficile à fixer. Rousseau a déjà relevé cette ambiguïté morale du Misanthrope, qui fait que les choses les plus
tique est fort juste, mais ses idées générales sur les rapports de la morale et de la comédie sont entièrement fausses. Le sec
moraux ne soient blessés, ce n’est pas de tenter entre son art et la morale une conciliation impossible, c’est de les séparer
e l’auteur évite soigneusement ce qui pourrait donner de l’importance morale à ses personnages, ou inspirer un intérêt véritab
42 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
n demi-Molière. J’en doute. J’ai déjà montré quelle est en général la morale que l’on peut attendre de la comédie ; c’est l’ar
ie qui tourmente l’avare jusqu’à le rendre fou, et c’est une leçon de morale qui pénètre bien plus avant dans le cœur que cell
procher qu’aux auteurs. Voilà donc ce qui en est de cette philosophie morale que l’on a tant vantée dans le prétendu chef-d’œu
venir à la suite de chaque trait important, sont trop noyées dans une morale prolixe ; non seulement elles sortent du dialogue
ie, et à des applications d’utilité journalière, décorées du titre de morale pour commander le respect. Que Marivaux soit mani
prose ? Toutefois, la tragédie bourgeoise dirigée vers l’instruction morale , et précisément telle que la voulait Diderot, éta
y a bien plus d’art et d’invention dans Le Mariage de Figaro, mais la morale en est relâchée, et même à ne considérer cette pi
43 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
s termes et sur ce terrain que nous abordons sans crainte la critique morale du théâtre de Molière. Jamais vocation ne fut plu
tes ne sont que des chapitres, et les plus importants, de ce cours de morale dramatique à l’usage des gens du monde. Faut-il,
tort de se croire parfait et infaillible, d’exagérer sa propre valeur morale , de ramener tout à soi et de ne voir que faibless
ui instruit l’âge mûr, qui console la vieillesse, tous les trésors de morale et de poésie qu’il renferme. Il nous a fallu l’av
44 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
de vrai. On nous dit : « La grande leçon à la fois d’esthétique et de morale que nous donne la comédie de Molière, c’est qu’il
générales de Molière me semblent contenues dans cette formule. Sa morale D’après ce que nous avons dit des idées généra
vons dit des idées générales de Molière, on imagine sans doute que sa morale doit être assez faible. Elle est assez faible en
le est assez faible en effet et d’aucuns diront qu’elle est nulle. La morale en effet n’est pas autre chose qu’un effort que f
Il s’ensuit que les idées moyennes de tous les temps conduisent à une morale qui n’est point absolument méprisable, rosis qui
ue, ni de noble, ni d’élevé, ni même de véritablement respectable. La morale moyenne de tous les temps, c’est la morale de l’e
itablement respectable. La morale moyenne de tous les temps, c’est la morale de l’expérience. On a dit de La Fontaine et de Mo
e. Mais, je vous prie de considérer ceci, est-ce que l’expérience est morale  ? Elle est surtout démoralisante. Qu’est-ce qu’el
vérance, médiocre avec obstination, implacablement médiocre. Voilà la morale de l’expérience. C’est exactement celle de Molièr
ut libertin par méchanceté. Ici je n’ai rien à dire et cela est d’une morale irréprochable. Mais voyez comme tout cela est bie
st d’une morale irréprochable. Mais voyez comme tout cela est bien la morale de l’expérience et uniquement de l’expérience et
ons de l’expérience. Le risque, éviter le risque, tout est là dans la morale bourgeoise et tout est là dans la morale de Moliè
risque, tout est là dans la morale bourgeoise et tout est là dans la morale de Molière. La prudence, toujours la prudence, c’
morale de Molière. La prudence, toujours la prudence, c’est toute la morale de l’expérience et c’est toute la morale de Moliè
la prudence, c’est toute la morale de l’expérience et c’est toute la morale de Molière. Il est tout juste l’opposé de Corneil
le et, ce me semble, un bon contrôle — quel est le critérium de cette morale  ? On juge assez bien d’une morale par son critéri
le — quel est le critérium de cette morale ? On juge assez bien d’une morale par son critérium. Kant nous dit : en face d’un a
rigé en loi générale des actions humaines, on juge par-là de toute la morale de Kant. Or quel est le critérium de la morale de
uge par-là de toute la morale de Kant. Or quel est le critérium de la morale de Molière ? C’est celui-ci : Ne soyez pas ridicu
idicule à être franc qu’à être faux. Dans Molière, le critérium de la morale est le ridicule. Or il n’y a guère de critérium p
terreur que les Français ont du ridicule est donc d’une très mauvaise morale . En France ce qui fait rire, c’est n’être pas exa
. L’originalité leur paraît une bouffonnerie. Donner pour toute règle morale de ne se point faire moquer de soi, c’est donc re
ue le vrai est pour lui ce que tout le monde pense, de même la vérité morale est d’agir comme tout le monde agit, sous peine d
re de ne pas ressembler à tout le monde qui soit contraire à la vraie morale qui consiste précisément à vouloir être meilleur
le de conduite de ne jamais faire rire de soi. Molière a substitué la morale du ridicule à la morale de l’honneur, et pour moi
ais faire rire de soi. Molière a substitué la morale du ridicule à la morale de l’honneur, et pour moi c’est avoir mis une imm
oir mis une immoralité ou plutôt une démoralisation- à la place de la morale . On connaît les accusations d’immoralité portées
emi de l’avis de Fénelon, de Bossuet et de Rousseau relativement à la morale de Molière. Mais puisque je n’en suis pas entière
s réquisitoires ; puis ce qu’il y a véritablement à reprendre dans la morale de Molière, et qui n’est pas peu de chose, je le
z lui est la première de toutes et remporte sur toute autre intention morale . Inspirer l’horreur du vice, convenons donc qu’il
’intention de l’auteur étant de plaire à des esprits corrompus, ou sa morale porte au mai, ou je faux bien qu’elle prêche est
ser de se laisser instruire et dresser par Molière, c’est détester la morale médiocre, l’égoïsme habillé en sens commun et déc
pathique ; ce penseur à idées très impersonnelles, et ce moraliste de morale d’assez bas degré, était un homme d’un génie extr
urtout la vérité, la vérité en soi, la vérité artistique et la vérité morale . La vérité en soi, car ce qui est vrai dans le fo
lière, dans toutes ses grandes comédies, fait des tableaux. La vérité morale  : car lorsqu’on peint les vices on doit les peind
ois, qu’il le soit, me paraît définitif. Conclusion Un homme de morale assez basse et qu’il serait déplorable que la nat
me sensé serait-il bien avisé de chercher ses idées directrices et sa morale dans un auteur comique ? Tout ce qu’il doit exige
c un peu d’ironie peut-être, au poète comique : « Ne me donnez que la morale de l’expérience. Elle est immorale, je le sais, m
45 (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366
conscience, et dont enfin l’issue, favorable au théâtre, a eu sur la morale publique une influence qu’on peut qualifier diver
e déclarer à M. de Lamoignon que Le Tartuffe était une pièce dont la morale était excellente , et qu’elle ne contenait rien d
es avec une complaisance non moins habile qu’officieuse, et la partie morale du sujet est défendue avec une vivacité quelquefo
même désigné particulièrement dans les chaires comme corrupteur de la morale publique, il considérait, non sans raison, les pr
guisements. Ce sujet indécent et merveilleux, qui choque à la fois la morale et la vraisemblance, était donné par la fable et
46 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
é aux arts, aux sciences, à la chaire, au barreau, à l’histoire, à la morale , à la poésie, à la scène comique, à la scène trag
homme de mauvais cœur, de mauvais esprit, mais d’assez bon goût ; En morale , on avait les nobles écrits de Balzac ; En métaph
47 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
e sa place sans profanation. » Somaise observe au mot Maxime, que la morale des précieuses est d’attirer dans leur parti tout
rs de livres et échafaudeurs de doctrines. Il me reste à parler de la morale des précieuses. De Pure nous a dit d’elles : Ce
us a dit d’elles : Ce sont des beautés, ce sont des muses. Voyons la morale qu’elles observent comme beautés. « On voit da
s alliances sont fort spirituelles et détachées de la matière. Au mot Morale , qu’elles ont pour maximes de s’interdire tous le
onner aux plaisirs d’imagination, la réalité seule pouvant blesser la morale . Celles qu’on appelle simplement des beautés, ont
48 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
robation de quelques mots de son langage et de quelques erreurs de sa morale  ; ensuite pour servir les amours du roi et de mad
e système est condamnable en littérature, en politique, et surtout en morale , qui convertit des ouvrages d’imagination en écri
49 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [81, p. 127] »
er et d’appeler des farces, il y a plus de philosophie, plus de saine morale que dans toutes les larmoyantes productions du jo
50 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
peut. En même temps, et comme vérité dernière, la comédie a trouvé sa morale . Chacun porte la peine ou reçoit le prix de son c
r là pourtant qu’il aura le dessous. Il essaye d’abord d’un sermon de morale sur Agnès. Il lui fait peur des damoiseaux, des c
a que plus tard, quand il aura repris son sang-froid. En sorte que la morale des sages et la morale de la vie sont également s
il aura repris son sang-froid. En sorte que la morale des sages et la morale de la vie sont également satisfaites, quand on le
tirer quelque soulagement d’une autre passion ; mais un aphorisme de morale n’y peut rien. Molière prend le trait à Térence,
é. Mais quel parti Molière n’a-t-il pas tiré de l’anecdote ? Outre la morale qu’il a sauvée en se passant du confessionnal, qu
51 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. M. GOLDONI. » pp. 468-479
’ils ont tiré tout le comique de la situation ; qu’ils ont rendu leur morale amusante ; qu’ils ont porté sur notre théâtre les
férieur à Moliere du côté du style, des plans, des dénouements, de la morale , des caracteres, du comique même, ne marche, de l
52 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75
je cite le Joueur de Regnard. Je demande d’abord ce qu’on entend par morale comique. C’est, me dira-t-on, la critique d’un tr
n. Je demande encore si la peinture d’un vice n’est pas plus ou moins morale , selon que les malheurs qu’il entraîne sont plus
es contribue autant que leur fortune à rendre une piece plus ou moins morale , intéressante & comique. Un seul exemple suff
férence à un homme sur un autre : la piece cesse en même temps d’être morale , puisqu’elle n’offre plus le tableau d’un amour m
53 (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331
est incertain, et que, sur toutes les matières de métaphysique et de morale , Une femme en sait plus que toute la Sorbonne.
ans lui ressembler. Ce n’est ni la raison supérieure, ni l’excellente morale , ni l’esprit d’observation, ni l’éloquence de sty
il amuse; mais la distraction n’est point un caractère, une habitude morale  : c’est un défaut de l’esprit, un vice d’organisa
s seuls qui aient établi la bonne comédie sur une base de philosophie morale . La gesticulation et les lazzi font chez les Ital
54 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
es pays civilisés, devait affliger une époque où il y avait si peu de morale , et où le prince voulait qu’on eût de la religion
lestibus irae ? On ne se contenta point d’attaquer la religion ou la morale du poète, on nia jusqu’à son talent ; on le raval
urs et comme philosophe qu’il faut juger Molière ; les intérêts de la morale doivent passer avant les scrupules de la grammair
jaillir la gaieté ; enfin d’un divertissement il tire une haute leçon morale , et du portrait d’un homme il fait le tableau d’u
légèrement ? Ne serait-ce point parce qu’il était jésuite, et que la morale relâchée de cette société semble avoir fourni à M
us étonner en lui, que d’assertions calomnieuses à l’égard de la plus morale des comédies ! » Mais le persécuteur de Fénelon
qui a fait d’un divertissement une leçon, et du théâtre une école de morale . La postérité a cassé la sentence de Bossuet. Mol
55 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110
e facilement la comédie en satire. Moins une nation ou une époque est morale , plus elle change facilement la satire en comédie
oïse, fit tomber sur lui sa pluie de Grenouilles, pour le punir de sa morale affadissante167. — La tragédie française est non
56 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
riches, elle nous distrait de nos ennuis. Tour à tour naïve, tendre, morale , et guerrière, elle fait éclore les idées les plu
t, elle en reçoit l’influence, et devient en quelque sorte l’histoire morale , des nations. Elle est, pour la postérité, l’imag
57 (1900) Molière pp. -283
imprévues ; cette pièce a eu un très heureux effet pour sa réputation morale  ; on ne s’est jamais avisé de regarder de trop pr
let, lui qui est déjà mari systématique, devient docteur et pédant de morale et de religion. Il faut lire toute cette tirade,
st janséniste, il affecte toutes les maximes outrées du jansénisme en morale . Mais, en travaillant son sujet, il trouva possib
s deux scènes de déclaration, pour mieux dire, ce sont les maximes de morale très simples et très commodes des jésuites qu’il
ait sous les yeux les directeurs de conscience et leurs intrigues, la morale outrée des jansénistes, les maximes relâchées des
t le complice de toutes ses abominations et de tous ses crimes. Cette morale de la pièce, grande et élevée, je la trouve expri
t la métaphysique la plus avancée, la philosophie, la politique et la morale de nos jours, — la métaphysique la plus téméraire
es premiers temps. Cette émancipation date aussi des beaux traités de morale de Cicéron, qui a retracé et popularisé tout ce q
s français au verre grossissant ; les petites manies, dans l’histoire morale , ne sont pas petites, il n’en est aucune qui ne p
étroites défiances, la contraint et l’enchaîne dans l’intérêt de la «  morale publique », un mot qu’il a, malheureusement pour
révérence très respectueuse, moyennant quoi le bal sera une école de morale , où l’on ne verra jamais d’intrigue, où ne se for
on rôle moral historique, il ne faut pas oublier ce qui est en lui de morale générale et éternelle, dont on peut constamment f
qu’à la notion de la volonté ? C’est un résultat abusif de l’autorité morale acquise de longue main sur lui, de la confiance q
us fasse une confidence, — ne la répétez pas, — ceci n’est plus de la morale , mais de la littérature. — Après avoir signalé le
oman avec Lesage et Rabelais, dans la fable avec La Fontaine, dans la morale avec La Bruyère, dans l’histoire avec Saint-Simon
us verrons s’y introduire plus de retenue, le sentiment de la dignité morale devenir plus vif et plus net. Le privilège est un
n pourrait intituler : « De la prédominance, chez Molière, de l’étude morale et dramatique des caractères sur l’invention scén
58 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
alyse succincte de chacune de ses pièces prises au point de vue de la morale . Molière, en un mot, n’a jamais contredit les loi
cusé ses railleries continuelles sur ce sujet de porter atteinte à la morale publique; Jean-Jacques Rousseau en a pris l’occas
t cette fois ! IL y a au théâtre un axiome tout à fait contraire à la morale privée. C’est que l’on doit tuer ceux que l’on dé
centulum, Scortari neqae potare; non est neque fores Effrangere1 La Morale de ce Micion était un peu relâchée. L’Ariste de M
oujours retranché dans la misanthropie, se refuser à comprendre cette morale . Rousseau s’offense, parce que Valère répond à so
délicats s’offensent, n’en possèdent pas moins .une très haute valeur morale , elles ne cesseront même pas d’amuser tant qu’il
apparence, et la plus attaquée des comédies de Molière, du côté de la morale , trouve donc sa défense, je dirai même son apolog
re du malheur des Georges Dandin du théâtre et du monde. Cela sert la morale , au lieu de la blesser, et nous donne un peu de b
eries de Scapin dont il sera question tout à l’heure, n’offre pas une morale aussi bien arrêtée que les autres ; on dirait deu
ligieux. Molière conservait la tradition réformatrice; il appuyait la morale sur la base des sentiments naturels, et non sur l
ortrait : « Il était dans son particulier ce qu’il paraissait dans la morale de ses pièces : honnête, judicieux, humain, franc
59 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
’est trouvée sans résistance, sans un appui intérieur, sans une force morale et intellectuelle pour se défendre de la première
vée. Est-ce que l’éducation lui a donné un appui intérieur, une force morale et intellectuelle ? Voici tout simplement le calc
excessives et où il va les ridiculiser. Ne lui demandez pas une leçon morale  ; il est avec Agnès contre Arnolphe, et cependant
60 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475
n but était le plaisir. En 1680, la liaison était formée, l’affection morale avait commencé, l’âme était exaltée. Le but n’éta
œur du roi pour le remettre dans ses devoirs : et c’est à l’honnêteté morale de madame de Maintenon, à celle de sa société tou
troupeaux : elle regardait ces prélats comme les consécrateurs de la morale qu’elle pratiquait, comme les missionnaires charg
61 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278
té. Elle a de l’intérêt par elle-même ; il n’est pas indifférent à la morale , de voir comment cette femme, née dans une prison
utour de laquelle les premières notions et les premiers sentiments de morale se rangent et s’impriment en caractères ineffaçab
62 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
rais sentiments, même en une matière qui n’intéresse ni la foi, ni la morale  ; mais L’Amour médecin, qui suivit de près Le Fes
nt laissé ni espace ni temps pour ces larges développements de satire morale qui sont le véritable sujet de la pièce. Je ne cr
de caractères, de ridicules et de mœurs réelles. Ici, nulle intention morale , nulle leçon applicable à la conduite ordinaire d
63 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVI » pp. 188-192
nt le fond du caractère de Louis, Sa conduite habituelle offensait la morale , mais il n’avait pas l’intention de l’affronter.
64 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353
e vous baise bien les mains. Une partie du fond de cette piece, de sa morale & de son intrigue, ressemble beaucoup au fond
de sa morale & de son intrigue, ressemble beaucoup au fond, à la morale & à l’intrigue de l’Ecole des Bourgeois, comé
65 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXII » pp. 355-377
s principes religieux de Bossuet. C’était dans cette honnêteté, toute morale , que résidait la grande puissance qui devait rame
tes ; car la religion n’agit sur Louis XIV qu’après l’ascendant de la morale , aidée par les charmes de l’esprit et de la raiso
66 (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923
le comprend bien28. Quand ils l’accusent de ruiner la religion et la morale , ce n’est pas pour leur propre compte : derrière
les ennemis de la « Bonne nature, » contre tous les gêneurs de celte morale humaine qu’il a toujours, dans son théâtre, prêcl
oints de la France, à la régénération spirituelle et à l’amélioration morale et matérielle du sort du peuple, les Congrégation
circonspection de résoudre ce petit problème d’histoire littéraire et morale , à l’aide des élémens solides réunis avec une gra
67 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
productions de Congreve et de Wicherley. Malheureusement, l’art et la morale ont à leur reprocher l’inobservation fréquente de
at du caractère ; plutôt un ressort dramatique qu’un objet de censure morale . Mais, tel qu’il est, enfin, le Menteur commence
manière d’envisager l’art de la comédie sous le rapport de l’utilité morale , il est résulté qu’ordinairement Molière a montré
pargné les vices, parce qu’il les aurait attaqués sans profit pour la morale , et il a combattu les ridicules, parce qu’il le p
llement le comique de dialogue. La situation est une sorte de torture morale qui contraint un personnage ridicule à laisser éc
visages expressifs et variés ; voulant, d’ailleurs, imiter une nature morale , où le bien et le mal se trouvassent dans cet éta
est aussi vif, aussi saillant, aussi énergique, et d’une application morale aussi étendue, que celui de l’Avare, du Bourgeois
a aussi le dénouement du sujet, c’est-à-dire de la partie comique et morale de l’ouvrage. Si quelquefois Molière est faible o
tissé, appauvri, les institutions et l’esprit public, l’honneur et la morale , les lettres et les arts, la comédie, image trop
elle anecdote personnelle, tel trait enfin de l’histoire politique ou morale de l’époque, dont j’ai pu croire que le lecteur é
raison à aucune autre autorité qu’à celle de la vérité démontrée. La morale d’Épicure, presque également calomniée par ses se
s par les écrits et surtout par les mœurs du vertueux Gassendi, cette morale fut, celle que le jeune Poquelin adopta dès lors,
68 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IX » pp. 77-82
i du faux en toutes choses, du faux goût, du faux savoir ; du faux en morale , en politique, en littérature, en conversation ;
69 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
notions abstraites de la pensée, elle comprend encore la connaissance morale que l’homme a de lui-même et celle de ses relatio
oit le faux Dévot, enseignant l’imposture, Au nom de Dieu prêcher une morale impure ; Le Philosophe, an lieu d’éclairer le sav
t respecté ! Pourra-t-il, détrônant leur fausse royauté, Proclamer la morale et le bon goût pour règle ? Ah ! cet essor nouv
70 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XL. Du dénouement des Pieces à caractere. » pp. 469-474
nt qui s’est fait en lui, & donner à tout cela un petit vernis de morale , comme le Comte de Tufiere dans le Glorieux. Non
71 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
sifleur, une affectation d’insouciance pour tout ce qui touchait à la morale , avaient, en effet, remplacé le cynisme du langag
es écrits ni de l’autorité, ni du culte, ni de la politique, ni de la morale , ni des gens en place, ni des gens en crédit, ni
nces, réglant leur conduite, non d’après les principes éternels de la morale , mais sur l’opinion des gens d’un certain monde,
grande vertu pour la correction. Les plus beaux traits d’une sérieuse morale sont moins puissants le plus souvent que ceux de
es méprises, que la peinture de ce caractère est si instructive et si morale . Le tort d’Alceste est ici de dire la vérité à un
e, d’une raison si élevée, quoique en apparence si simple, et dont la morale a quelque chose d’évangélique : Non, je tombe d’
ntiment de compassion pour ce que l’on pourrait appeler son infirmité morale . Disons enfin que dans ce chef-d’œuvre Molière, é
misérable, à la fin de la pièce, le châtiment qu’il mérite et que la morale exige qu’il subisse. Molière, obligé de satisfair
age où, tacticien habile, il explique à Elmire, au point de vue de sa morale , les avantages que trouvent les femmes à aimer le
72 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
Menacent l’avenir de leur longévité. Poètes ! Démasquez au nom de la morale Tant de sots parvenus, couronnés de scandale, Et
73 (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58
me et l’autre subalterne. Mais toutes ces précautions et toute cette morale n’ont pu empêcher Agnès d’être remarquée par le j
comme une simple mortelle : Hé ! Doucement, ma sœur. Où donc est la morale Qui sait si bien régir la partie animale Et reten
nt Othello ; mais toutes les femmes ne sont pas des Desdémones, et la morale ne se fonde pas sur des exceptions. Une fille reb
74 (1819) Notices des œuvres de Molière (I) : L’Étourdi ; Le Dépit amoureux pp. 171-334
r conséquent ils ne sauraient nous toucher autant : cette observation morale , convertie en règle dramatique, est un des plus h
75 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
es dans ses moindres forces, qui ont toujours un fond de vérité et de morale . Il plaît autant à la lecture qu’à la représentat
76 (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125
core trouvé rien de trop favorable à ceux qui nous vantent si fort la morale de M. de Molière, et qui publient hautement dans
77 (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13
rais excitent le scandale. Eh ! Messieurs, les badauds, ayez moins de morale Et plus de mœurs. Pour être en tout plus pointill
78 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17
ique littéraire. Alexandre Vinet croit ressaisir dans les idées de la morale et même de la religion les principes absolu ? que
79 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
Dandin ? Sans doute d’abord de faire rire, mais quelle est la vérité morale qui, dans l’esprit des spectateurs, sert de lien
ocu ? Scène qui a cette excellence d’offrir le comble de l’absurdité morale avec la plus grande vérité des caractères. C’est
nous nous efforçons de les toucher, et nous ne les épargnons point. Morale de la pièce. À quoi bon la morale ? Claudine Eli
r, et nous ne les épargnons point. Morale de la pièce. À quoi bon la morale  ? Claudine Eli ! que nenni ! j’y ai déjà été att
tes, pièce sur laquelle je suis loin de voir clair. iº la proposition morale que Molière tend à prouver me semble fausse. Il e
e toute la tirade. Henriette Eh ! doucement, ma sœur. Où donc est la morale Qui sait si bien régir la partie animale, Et rete
étendues connaissances qu’elles ont en littérature, en physique et en morale . Voilà le vice radical de la pièce. Que ces femme
80 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
us en servir. 18 janvier 1871. Deux ennemis de Molière I. La morale de Molière. — À propos d’un livre de Louis Veuill
examiner l’homme dans Molière, et il le trouve au point de vue de la morale très inférieur à Bourdaloue. Il est très vrai que
c’est qu’il se soit toujours conformé aux prescriptions du code de la morale mondaine. Molière n’y a jamais failli. Il est vra
très résolument le dire : la comédie n’est point du tout un cours de morale . Molière l’avait reconnu lui-même tout le premier
aloue. Les sermons sur ce point sont aussi inutiles que les livres de morale ou les comédies. Tout ce qu’on peut faire, c’est
de l’enfer, et enfin ce sentiment de sa supériorité intellectuelle et morale qu’il a lentement imprimé dans cette jeune cervel
ui exhibe, dans un moment de mauvaise humeur, les lieux communs d’une morale assez vulgaire. Et, de ces deux façons de dire, q
la vérité matérielle, qui est la ressemblance physique ; et la vérité morale , qui est la dissemblance de mœurs. Si l’on pouvai
t donc ce contraste que les acteurs doivent accuser. Là est la vérité morale  ; la ressemblance physique, ce n’est qu’une vérit
r ; on a tâché, au contraire, de mettre au plein vent la dissemblance morale , et cette dissemblance se traduit toujours au thé
e pièce l’intérêt vient, comme dans Les Ménechmes, de la dissemblance morale se joignant à la ressemblance physique. Vous voye
rielle ne doit point préoccuper, il ne faut s’attacher qu’à la vérité morale , et, dans l’espèce, cette vérité résulte du contr
t, il n’en vaut guère mieux — voilà ce qui vous ôte le goût de parler morale . Quand Molière met en scène des coquins de cette
celles de Crispin. Mais, encore une fois, mettons qu’à la comédie la morale soit du luxe ; voyons le nécessaire. Le nécessair
ns sublunaires où ont lieu ces sortes d’aventures ni bien, ni mal, ni morale , ni pudeur, ni convenances ; il n’y a rien que le
eurs, les romanciers avaient commenté, exposé, expliqué, cette vérité morale  ; c’est que les courtisans et les femmes l’avaien
grâce à un lent travail du siècle, un lieu commun de politique ou de morale . Beaumarchais n’est point le colonel du régiment
t consiste à prendre soit une situation, soit un caractère, une force morale quelle qu’elle soit ; à en étudier le jeu et à en
communes, qui méprise avec une si hautaine insouciante les lois de la morale ordinaire, y conformant sa conduite dans une circ
n dégingandage d’idées, de sentiments et de conduite qu’autorisait la morale accommodante du dix-huitième siècle. Je viens de
81 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLII. De l’art d’épuiser un Sujet, un Caractere. » pp. 493-503
Moliere, cet esprit philosophique qui sait donner à tout une tournure morale .
82 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
e divine. Caractère moral de la critique D’où vient celle grâce morale répandue sur les traits et sur toute la personne
x qui suivent la nature, cette intimité a la plus salutaire influence morale . Suivre la nature, en matière de goût, c’est obéi
genre humain, qu’un souffle de moralité inspire ce poème qui ruine la morale , et que cet athée faisant honneur aux plus nobles
83 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
13. Cette note fort curieuse montre quelle sorte d’autorité — toute morale  — avait, jusqu’en ces années d’art à la belle éto
en petit violon de Mademoiselle. Bref, pour résumer cette physionomie morale de Molière, je doute qu’on rencontre un être meil
ropie et repentir, était un chantre de l’humanité heureuse, parfaite, morale  ; il se disait plein de mansuétude pour toute cho
historique appartenant à ce qu’on nommerait volontiers l’archéologie morale , le fantôme d’un temps disparu ; point du tout, i
amis sincères de l’humanité tenue en santé par l’hygiène physique et morale , prêts à dauber sur la moinerie moinillante, brav
ts de Tartuffe et ceux de Basile, ce Jaulnay, défenseur imprévu de la morale , n’avait pas rougi dans un livre publié par lui,
nde sans doute, — un petit livre en prose et en vers, sous ce titre : Morale galante, ou l’Art de bien aimer, dédié à Mgr le D
oire littéraire une nouvelle conscience de sa valeur, de sa puissance morale , de son rôle, et une espérance nouvelle dans son
84 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397
e donc point avec celui d’Harpagon ; aussi rend-il la piece bien plus morale , aussi sert-il bien mieux à nous inspirer de l’ho
85 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
en était l’usage ? Dans tout ce que j’ai lu de histoire littéraire et morale du xviie  siècle, je n’ai rencontré d’autres paro
86 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. » pp. 218-250
-ils ajouté un ridicule de plus à l’ouvrage, qui est le mélange de la morale avec la bouffonnerie. Par la même raison, il est
tation, & file une scene très longue, en y débitant une ennuyeuse morale , Don Juan beaucoup d’impertinences, & Philipp
87 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38
des situations plus frappantes ; pesez bien la portion comique & morale que vous pouvez puiser dans chacun d’eux. Comme c
88 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432
il ne faut s’affliger de rien. Dans le temps qu’il prêche cette belle morale , on vient lui annoncer que son cheval anglois s’e
89 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement. » pp. 312-327
vé indigne de ses soins ; il en a fait une piece très plaisante, très morale , très philosophique, dans laquelle il verse non s
90 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
endi, il acquit sous ce philosophe célèbre les notions sublimes de la morale . S’il partagea sur la physique les erreurs de son
farces, outre un excellent comique, offrent de perpétuelles leçons de morale et de philosophie. Ah ! Si vous voulez absolument
is ; mais où est le maître Jacques de Molière, où est la situation si morale de ce père qui fait l’usure avec son propre fils 
91 (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131
èbres, d’étudier d’abord le caractère même de Molière et la situation morale où il se trouvait quand il conçut son personnage.
tout de suite au véritable créancier. Quelle est au juste la valeur morale de cette action, et faut-il y voir un trait de pi
ns cet effondrement général, les principes eux-mêmes fléchissent : la morale et la religion s’égarent et s’oblitèrent au milie
l’étroitesse au point de vue purement doctrinal, mais dont l’austère morale fut un salutaire refuge pour les âmes honnêtes. D
capable de la moindre action ou du moindre discours qui blesserait la morale ou la délicatesse. Le Philinte de Fabre, au contr
92 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
s la sagesse de ses amis, c’était qu’ils crussent qu’il eût besoin de morale , lorsqu’il ne demandait qu’un peu d’épanchement;
préparait-il pas une œuvre de raillerie, mais une œuvre de fondation morale , où la vertu devait briller dans sa force et sa g
: « Non... je suis bilieux comme tous les diables, et il n’y a pas de morale qui tienne, je me veux mettre en colère. » Malgr
vail. Sa femme, à mesure qu’il avait grandi en réputation, en dignité morale , s’était abandonnée davantage, et, n’ayant point
souffle. Il se sentait aller : était-ce maladie, épuisement, douleur morale  ? Hélas ! Tout se mêlait ensemble d’une telle man
93 (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98
e. Les auteurs s’indignent au nom des règles, les dévots au nom de la morale  ; les uns invoquent Aristote, les autres citent l
pas de pudeur, et, comme tous les libertins finissants, cet être sans morale et sans foi tâche à tourner à son profit la foi e
tre sans morale et sans foi tâche à tourner à son profit la foi et la morale  ; et il apprend le catéchisme à Agnès, comme Loui
94 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. » pp. 397-410
croit son inférieur. C’est enfin dans ce conte que Moliere a puisé la morale qui naît tout naturellement du sujet, & qui d
95 (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466
ain dieu du théâtre, des lettres françaises, de la psychologie, de la morale . Mais j’avais mieux dit d’abord : il est dieu tou
96 (1863) Molière et la comédie italienne « Textes et documents » pp. 353-376
ce qui, aux yeux de quelques-uns, pourrait rétablir les droits de la morale qu’on a tant accusé Plaute d’avoir méconnus. I
97 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297
de la dévotion. Elle s’avoua, se déclara attachée aux principes de la morale religieuse plutôt que pieuse, et surtout et le ne
98 (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320
°. 1520. Ce dernier Ecrivain en qualité de Prêtre & d’homme d’une morale très-severe, en parlant des grands talens de Moli
99 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « PRÉFACE. Du Genre & du Plan de cet Ouvrage. » pp. 1-24
il mourut, âgé de 63 ans. Il a écrit sur la Physique, la Logique, la Morale , sur l’Art Oratoire & sur l’Art Poétique. 2
100 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143
sse, & lui enleve en même temps toute la vigueur comique, même la morale , qui naît des prétentions ridicules de Caritidès
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