CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la
Morale
de Molière. Enfin, pour couronner toute cette
anction de la Morale de Molière. Enfin, pour couronner toute cette
morale
, ce comédien a su parler de Dieu. Lui, l’homme du
ferveur d’un véritable zèle.790 Faudrait-il donc conclure que la
morale
de Molière est la morale chrétienne, et qu’il en
le.790 Faudrait-il donc conclure que la morale de Molière est la
morale
chrétienne, et qu’il en a cherché le principe dan
ent, que des honnêtes gens indifférents. Chercher le principe de sa
morale
dans la philosophie d’Épicure, sous prétexte qu’i
us795. Molière est Molière. Et en somme, à part les généralités de la
morale
pratique, sur laquelle tous les systèmes sont à p
unter à la philosophie ? Quelle confiance aurait-il pu avoir dans une
morale
philosophique, lorsque la doctrine dominant alors
victorieuses railleries796 ? Il faut bien reconnaître qu’en fait de
morale
effective, qui ne soit point une théorie éphémère
ent promises ; l’autre, qui au fond donne les mêmes préceptes, est la
morale
naturelle, que nous trouvons dans notre nature mê
Platon dans sa République, qui est réellement et surtout un livre, de
morale
; c’est ce qu’a fait Cicéron dans son traité des
é des Devoirs ; c’est ce qu’a fait aussi Molière dans son théâtre. La
morale
naturelle est celle que chacun peut tirer de soi
théâtre. La morale naturelle est celle que chacun peut tirer de soi :
morale
de création divine comme nous-mêmes, qui existe e
les préceptes sont appuyés en chacun par le sentiment, par la raison
morale
, par l’opinion commune, par l’idée plus ou moins
anisme même sur les esprits qui lui sont en apparence rebelles. Cette
morale
naturelle, non chrétienne d’intention, mais de fa
mer d’une manière absolue les principes plus ou moins indécis ; cette
morale
naturelle, dis-je, est la morale de Molière. Con
ncipes plus ou moins indécis ; cette morale naturelle, dis-je, est la
morale
de Molière. Contemplant les hommes avec des yeux
’humanité, il a mieux lu dans son âme et dans celle des autres la loi
morale
qui y est mystérieusement empreinte. Doué d’un bo
ance dans le vrai et d’amour pour le bien797. Voilà le principe de la
morale
de Molière. Quant à la sanction, elle n’est pas d
e le ridicule puisse servir d’une manière quelconque à sanctionner la
morale
, ni que des gens vertueux par amour propre soient
vertueux par amour propre soient des honnêtes gens. La sanction de la
morale
de Molière ne doit pas être cherchée non plus dan
ns moral, mais il ne peut aucunement être accepté. comme une sanction
morale
; car, au contraire, la morale serait détruite, s
ement être accepté. comme une sanction morale ; car, au contraire, la
morale
serait détruite, si chaque bonne ou mauvaise acti
nscience que l’intérêt immédiat et la conservation. La sanction de la
morale
de Molière est dans le sentiment de joie et de di
uillité de cœur que porte en soi le seul honnête homme. En un mot, la
morale
de Molière est fondée sur la notion claire et l’a
ère est fondée sur la notion claire et l’amour vif du bien 800. Cette
morale
naturelle est nécessairement liée à l’idée de Die
liée à l’idée de Dieu : elle ne va point sans religion, et quoique la
morale
de Molière ne parle guère de Dieu ni de religion,
rle guère de Dieu ni de religion, elle ne peut être confondue avec la
morale
que certaines gens appellent orgueilleusement ind
ppellent orgueilleusement indépendante 801 ; car, au fond, elle n’est
morale
, c’est-à-dire règle, que parce qu’elle est infuse
les de Gassendi. 795. On ne peut rien arguer de la définition de la
morale
donnée par le Maître de philosophie de M. Jourdai
le même Maître, et qui d’ailleurs est interrompue dès le début : « La
morale
traite de la félicité, enseigne aux hommes à modé
justesse, répéter une bonne partie des chapitres précédents. 801. La
morale
indépendante ne peut remplacer le principe de l’o
CHAPITRE PREMIER. Part de la
Morale
dans la Comédie de Molière. « Quel est l’écriv
t sans qu’elles perdent pour cela rien de leur valeur artistique3. La
morale
est une règle précise qui s’impose au nom d’une a
n’oserait souhaiter que les Français eussent pour tout catéchisme de
morale
le théâtre de Molière. On peut à première vue d
omédie soit purement artistique. D’abord, si elle n’a pas d’intention
morale
, elle a certainement une influence sensible sur l
rs, et Molière lui-même, ont été obligés de mettre en avant l’utilité
morale
, pour assurer le succès de leurs pièces, pour les
rcent dans ses œuvres, et ne tire point continuellement une espèce de
morale
de l’observation pénétrante qui est la source viv
st-ce que la comédie frappe les vices ? — Par le ridicule. Si donc sa
morale
n’a point d’autre sanction, on peut dire que c’es
donc sa morale n’a point d’autre sanction, on peut dire que c’est une
morale
immorale, puisqu’elle est appuyée uniquement sur
eurs œuvres, soit plutôt par une réflexion après coup sur l’influence
morale
qu’elles pouvaient avoir10, il n’est pas moins vr
us modeste de ce que peut être la bonne comédie au point de vue de la
morale
: « J’avoue, dit-il, qu’il y a des lieux qu’il va
rop dire : mais est-ce là le langage d’un homme qui veut enseigner la
morale
? S’il avait eu l’intention d’enseigner quelque c
ère d’exemples, qu’elles devraient avoir pour enseigner avec fruit la
morale
. On peut voir nettement la différence de l’artist
le, c’est-à-dire sur l’amour propre, et qui ne peut guère offrir à sa
morale
d’autre sanction sensible qu’un miracle, une inte
on le recherchera22), dans la comédie de Molière, une autre sanction
morale
que le ridicule ou le miracle, c’est une sanction
le que le ridicule ou le miracle, c’est une sanction cachée, comme la
morale
elle-même, et par là bien différente de celle que
que doit proposer un vrai moraliste. Sans doute, on peut trouver la
morale
partout. Un être libre, l’homme, ne peut rien fai
dire de l’histoire, bien plus que de la comédie, qu’elle enseigne la
morale
, que l’historien écrit sous l’empire de certaines
ds tableaux de l’expérience humaine, qui ont par nature une influence
morale
. Seulement, pour l’historien comme pour l’auteur
la traiter, et pour tout résumer par un mot de Molière, il fait de la
morale
comme M. Jourdain fait de la prose23. Mais, de mê
nocent du monde. Mais non : le divertissement de Molière contient une
morale
qu’il ne cherche point, et qui pourtant s’y trouv
cité insolite et forcent absolument le rire. Comment nier l’influence
morale
d’un spectacle qui, en animant les vices ou les v
siasme : il est inutile d’insister pour faire comprendre la puissance
morale
de Molière. Alors, on comprend aussi combien il
ce y subit la foule qui vient s’y divertir : en un mot, quelle est la
morale
de Molière. Cette recherche doit se borner à ses
le disait pas. Il semblait fuir autant que possible la responsabilité
morale
inséparable de son œuvre. Il se contentait de met
’est de la réjouir. » Dans la Préface du Tartuffe, bien que l’utilité
morale
soit mise en avant, la conclusion est pourtant qu
fléau du ridicule813, » sans rien préciser sur la valeur et la portée
morale
des œuvres de Molière. Voltaire remarque simpleme
somme ce que l’on cherche ici, une opinion juste et définitive sur la
morale
de Molière. À ce point de vue, il n’a été vraime
petit, public ou privé, que Molière ait oublié ou ignoré823. Son idée
morale
de l’homme est complète : rien n’y manque, depuis
s indiquées dans le cours du présent livre830, toutes favorables à la
morale
de Molière, s’il ne s’agissait que de ses princip
e sont ses principes et ses intentions auprès de son influence ? La
morale
d’un homme comme lui n’est pas seulement celle qu
ls s’en doutent, et souvent sans s’en douter lui-même831. C’est cette
morale
-là qu’il importe de connaître et de juger, parce
e les misères et les larmes des peuples : de même, dans celte royauté
morale
de Molière, il faut avec respect, mais avec ferme
à leur grandeur, c’est leur apprendre qu’ils sont égaux devant la loi
morale
, et qu’aux yeux de Celui qui l’a dictée il n’y a
bitue, tout en riant, à se tenir dans une région de saine raison ; la
morale
de Molière est bonne et belle. Mais on reculera
st absolument condamnable, Molière l’est aussi. N’ayant en vue que la
morale
, on ne prétend point examiner cette question par
résenter nettement les considérations naturelles qu’inspire une étude
morale
de Molière. Il est d’abord évident que, dans la
qui voudront réfléchir que l’Église, institutrice et gardienne de la
morale
pour ses fidèles’, doit nécessairement leur inter
re, comme dangereux, un divertissement où il est incontestable que la
morale
est souvent blessée, et où le talent des auteurs
que institution des devoirs ; elle deviendrait simplement une théorie
morale
, plus ou moins sévère que les théories philosophi
r quelle n’a jamais vu là ni une question de dogme ni une question de
morale
proprement dite, mais simplement une question de
s choses qui regardent directement Dieu et le salut. Cette perfection
morale
, par cela même qu’elle est perfection, n’est prop
ger, et de savoir juger ce qui est bien pour pouvoir le pratiquer. La
morale
est belle en théorie, mais pénible en action. Il
orie des deux morales : c’était une mauvaise.querelle. Sans doute, la
morale
est absolument une en principes ; mais en pratiqu
parce quelle est personnelle. C’est de l’instruction et de l’énergie
morale
de chacun que dépend pour lui l’usage de ce qui e
n, il est un troisième ordre de moralistes qui, après avoir étudié la
morale
en elle-même, formulent en préceptes les règles d
nces du théâtre. La scène ne doit point être prise pour une chaire de
morale
, ainsi que beaucoup de personnes se l’imaginent,
pas plus les exemples de vertu exposés sur la scène que les livres de
morale
ne les feront disparaître ; ils ne cesseront qu’a
qu’il a semés à profusion dans ses œuvres? Est-ce dans les livres de
morale
? Non. Cette source réside dans les facultés mora
les plus repoussantes, il est resté, de même que les grands génies en
morale
, constamment indulgent pour celui qui a failli. G
rtains commentateurs, que Molière ait conçu un système particulier de
morale
, et que son dessein ait été de l’exposer dans ses
l’exposer dans ses comédies. Gardons-nous surtout de prendre pour sa
morale
, soit les maximes insensées que soutiennent les e
l’on pourrait déduire de l’Amphitryon, et qui reflètent seulement la
morale
des dieux de l’Olympe, soit enfin les maximes lég
vres, vis-à-vis de la folie, représentent la raison, que se trouve sa
morale
; et cette morale ne lui appartient point en prop
la folie, représentent la raison, que se trouve sa morale ; et cette
morale
ne lui appartient point en propre, elle est égale
é de bon sens, c’est-à-dire des bons sentiments humains ; elle est la
morale
dans son essence, la morale elle-même. Puisque je
des bons sentiments humains ; elle est la morale dans son essence, la
morale
elle-même. Puisque je me propose d’étudier Molièr
es par la mémoire, sont si peu les éléments créateurs de la raison en
morale
, du bon jugement, que des hommes d’une intelligen
ne saurait les éclairer ; car, de même que l’intelligence prête à la
morale
, à la raison, le concours de tout son pouvoir lor
cts et des passions. Et, de même que dans le premier cas elle rend la
morale
intelligente et féconde, de même dans le second e
rt de sa sœur Henriette : « Hé ! doucement ; ma sœur, où donc est la
morale
qui sait si bien régir la partie animale, et rete
el fait pencher l’influence. » La science est donc d’accord avec la
morale
: toutes deux commandent l’indulgence pour les pa
les races humaines et suivant les individus d’une même race, l’unité
morale
ne peut pas exister dans les esprits. Il n’y a pa
ter dans les esprits. Il n’y a pas d’autre cause à la diversité de la
morale
dans l’espèce humaine, question qui a toujours oc
nheur de l’homme à un objet unique pour tous, et, par respect pour la
morale
, en plaçant leur source dans la sagesse, dans la
s la preuve dans le passage suivant extrait d’un article écrit sur la
Morale
de Molière, par M. V. de Laprade, dans le Corresp
l’existence de la perversité la plus grande alliée à l’insensibilité
morale
la plus complète. Sans retenue et sans honte, ell
’on rencontre chez les personnes qui, sous l’influence d’une anomalie
morale
semblable, commettent les actes les plus odieux p
’Angélique, dans George Dandin, appartient également à la tératologie
morale
féminine. Surprise en faute par son époux, cette
u psychologue, car elle renferme une savante exposition de l’anomalie
morale
qui fait le criminel, anomalie constituée par la
de tout bon sentiment chez son maître, c’est-à-dire son insensibilité
morale
. Il le représente comme ne sentant dans sa consci
-même. Et c’est encore le cachet spécial du criminel, l’insensibilité
morale
, que Molière a la sagacité de faire ressortir dan
qu’il a représentés, comme étant dans un état parfait de tranquillité
morale
dans le crime. Après avoir mis en évidence l’inse
plaît à soutenir sur la scène est le principe qui attribue la raison
morale
aux bons instincts, aux sentiments moraux, au bon
mportant en vue de leur bonheur sans contredit, favorisez l’éducation
morale
par la culture des bons sentiments, du bon sens,
nce de crainte et cette disposition d’esprit issue de l’insensibilité
morale
par laquelle les criminels cèdent instantanément
e de Don Louis, son père, que Don Juan montre toute son insensibilité
morale
. Les considérations les plus élevées, les plus ca
bien ce que pense le criminel ou celui qui, par le fait de l’anomalie
morale
dont il est affecté, est apte à le devenir. Dans
Dans cette imprévoyance ainsi que dans l’absence de toute opposition
morale
à ses désirs, et non dans le vrai courage qui sen
e toute la cause de son audace. Enfin Molière résume toute l’anomalie
morale
qui produit le criminel dans les paroles suivante
s pour se garantir des dangers dont ils la menacent. Devant l’idiotie
morale
qui les rend incapables de lutter contre leurs ma
convaincu que la cause nécessaire du crime réside dans une difformité
morale
naturelle et involontaire, difformité qui a ses r
escendants. Au lieu de se préoccuper si vivement de la responsabilité
morale
de ces êtres moralement difformes, lorsqu’il s’ag
ngereuse et souvent même des plus dangereuses. Ces passions d’origine
morale
s’appellent fanatisme. C’est donc du fanatisme qu
ceste est animé des meilleurs sentiments ; mais, affligé d’une nature
morale
trop impressionnable, les vices de la société l’i
ans nos droits l’injustice d’autrui. » Dans cette admirable leçon de
morale
, l’indulgence pour les défauts d’autrui se trouve
ain pour affirmer que l’homme est toujours doué de raison et de force
morale
suffisantes pour qu’il soit capable de combattre
nature, il peut les combattre, s’il le veut, au moyen de son énergie
morale
. Mais parfois aussi ses passions l’attirent avec
st celui de la folie raisonnante, privé de sa raison et de sa liberté
morale
, à l’égard seulement de ses inspirations passionn
tant figuré que Molière avait voulu exposer un système particulier de
morale
, une doctrine quelconque à cet égard, ils ont che
à où il n’existait pas. Molière n’avait pas de système particulier de
morale
, et par conséquent il n’avait pas à en exposer. L
. de Laprade, nous demanderons cependant comme lui : Où est l’utilité
morale
, où est l’enseignement ? En quoi nous sentons-nou
emps, celui de la science du cœur humain. Néanmoins, les préceptes de
morale
ne font pas défaut dans ses œuvres ; et celui qui
e, la réaction est toujours égale et opposée à l’action, en mécanique
morale
, si l’on peut s’exprimer ainsi, la réaction est p
ini souvent par l’emporter sur l’action. La folie, avons-nous vu, est
morale
, instinctive de sa nature, et non pas intellectue
ratesse et obligé de quitter son masque, prouve que son insensibilité
morale
égale au moins sa perversité. Loin de courber la
nouvelle attitude que, comme tous les criminels dénués de conscience
morale
, il est sans honte et sans remords. Si Molière fa
timents qui, froissés par quelque acte odieux, produisent cette peine
morale
. En faisant supposer par Cléante que Tartuffe épr
qui ne peut venir qu’à une personne qui n’a aucune idée de l’anomalie
morale
qui fait les criminels. Une bonne occasion se pré
ds les croyances religieuses, de même qu’ils violent tout principe de
morale
, ne les montre-t-il pas aussi comme appartenant à
art des ministres de la religion la censure de la fausse dévotion, la
morale
, offensée par l’hypocrisie des pervers qui se cou
se raidissent contre le droit chemin de la raison, c’est-à-dire de la
morale
, aux criminels, en un mot. Aussi, que récolte-t-o
rt des criminels, lorsqu’elle prétend leur faire sentir leur anomalie
morale
et les ramener au bien par la souffrance, par de
ter à la contagion, et pour les diriger sagement par leur seule force
morale
naturelle, sans culture préalable par une bonne é
L’accusation suivante formée par M. Jeannel porte donc à faux : « La
morale
de Molière aura exprimé ce que doit être un homme
et homme est doué, de le voir employer des moyens désapprouvés par la
morale
pour satisfaire sa passion, quand il n’a pu surmo
peut-être moins les travers qui y sont représentés que l’inconscience
morale
à leur égard par les personnages qui en sont affe
répugnance invincible, il sera toujours arrêté par une impossibilité
morale
, aussi puissante en réalité que les impossibilité
, fort amusante, est éminemment psychologique. Scapin, dont la nature
morale
est tout autre que celle d’Octave, suppose que ce
ec leurs caractères spéciaux : la perversité alliée à l’insensibilité
morale
, mais encore il s’est servi du terme qui l’exprim
ux nulle horreur ne s’égale ; et tout cœur infidèle est un monstre en
morale
. » Les personnes qui sont aveuglées par une pass
e la déraison, de l’immoralité, qu’à ceux qui inspirent la raison, la
morale
. Ce principe psychologique a une importance majeu
la base de la psychologie des sentiments et des passions. 1. La
Morale
de Molière, page 120, 1867. 2. Rien que ces deu
l est utile de la bien connaître pour se rendre compte de l’influence
morale
d’un auteur si attachant. Mais s’il était un mora
rire est son bien ; il le puise à toute source : si la source en est
morale
, instructive, tant mieux ; quand elle ne l’est po
aces des damnés dans la fresque de la chapelle Sixtine. Seulement, la
morale
n’y est plus ; et on ne le lui reproche pas, puis
ente de juger que Molière a un grand sens moral, une grande influence
morale
, mais encore une fois n’est point moraliste. Q
réjouissant, nul n’en disconvient ; mais n’est-il pas funeste pour la
morale
de forcer, pendant deux heures, l’honnête spectat
aiement présenté, qu’il est bien difficile de ne pas oublier toute la
morale
outragée pour applaudir au succès de la ruse, et
phitryon à la porte253 ? Mais, pendant tout ce rire, où donc était la
morale
? Et qu’on ne dise pas que Molière s’est laissé
t corrompu le fils262, nous rirons encore et toujours, en dépit de la
morale
oubliée, et nous ne pourrons nous empêcher d’appl
la valeur artistique de toutes les œuvres de Molière, ni à la portée
morale
de plusieurs, ni à l’éclat du bon sens qui brille
nes ; mais elles sont nécessaires si l’on veut se rendre compte de la
morale
de Molière. Enfin, le moraliste a encore un re
par un lien sacré 267 ? Qu’on ne dise point que cela importe peu à la
morale
. Une des principales immoralités des romans et de
liv. III chap. IX, § 2), qui met trop de bonne volonté à trouver une
morale
à cette farce : « Sganarelle nous fait honte de l
tte foi n’a pas chez lui une origine religieuse. Molière professe une
morale
, comme nous le verrons, assez facile à caractéris
incipe. D’où viennent donc, et son idée de Dieu, et le principe de sa
morale
? C’est ce que nous allons essayer de découvrir,
lement avec un maître de danse, avant d’enseigner à M. Jourdain cette
morale
qui, dit-il, est l’art « de modérer ses passions
diction, il alla jusqu’à s’écrier : « Gassendi ! passe encore pour la
morale
, mais tout le reste ne vaut pas la peine qu’on y
la métaphysique, dans les plaines plus commodes et plus riantes de la
morale
. — Oui, de la morale, et ce n’est pas sortir de n
les plaines plus commodes et plus riantes de la morale. — Oui, de la
morale
, et ce n’est pas sortir de notre sujet ; car nous
de la morale, et ce n’est pas sortir de notre sujet ; car nous disons
morale
et non moralité. Que les pièces de notre auteur a
les spiritualistes les plus extrêmes. Quel fut donc le principe de la
morale
de Molière, et à qui l’emprunta-t-il ? Il ne faut
border la grande question : N’y a-t-il pas un rapport intime entre la
morale
plus ou moins facile de Molière, et la philosophi
sophie de celui que Gui Patin appelle « un vrai épicurien mitigé? »La
morale
du juste milieu prônée par le maître n’est-elle p
e fait est indiscutable. On pouvait même le prévoir : tel Dieu, telle
morale
… et il nous faut ici souscrire à ce jugement sévè
mme quelques modernes, Molière a exprimé dans l’ensemble une certaine
morale
moyenne, morale que Ton peut appeler celle de l’h
ernes, Molière a exprimé dans l’ensemble une certaine morale moyenne,
morale
que Ton peut appeler celle de l’homme naturel bie
s ce passage que Molière appliquait à la mode, et que j’applique à la
morale
: Toujours au plus grand nombre on doit s’accomm
doit se frayer sa route pour marcher en sûreté. Or, que cette célèbre
morale
du juste milieu soit bien celle de Gassendi, il e
urisme de son maître (57) ? » Non ; l’accord est parfait. Molière en
morale
suit Gassendi, nous avons là-dessus son propre av
ous retrouvons les hommes. Pour Gassendi, en effet, le principe de la
morale
s’appelle le bonheur, — pour Molière il s’appelle
s inclinations, et de peur de la faire souffrir ne lui propose que sa
morale
du juste milieu (60). Voilà bien, ce me semble, l
» Bien plus : un jour il a vu avec douleur toute l’insuffisance de la
morale
qu’il avait jusque-là prêchée et pratiquée, de ce
nce de la morale qu’il avait jusque-là prêchée et pratiquée, de cette
morale
Qui prend tout doucement les hommes comme ils so
l’histoire de la Philosophie, Dix-septième siècle, t.1, p. 469. 57.
Morale
de Molière, p. 219. 58. Voir plus haut le mot de
dit sur Molière, sa vie, son entourage, son caractère, ses œuvres, sa
morale
et sa philosophie. Aussi mon intention n’est-elle
ilosophie positive, quelles furent les idées de Molière en matière de
morale
, de quels procédés il usa pour dénoncer les vices
daient la présidence scientifique1. » C’est la valeur positive d’une
morale
capable de flétrir les classes rétrogrades et de
comme un austère philosophe, mettant au service de quelque conception
morale
abstraite et a priori les intarissables ressource
un trait de génie, comme le dit justement M. Brunetière, « séparer la
morale
de la religion ». Cette morale, fondée sur la seu
justement M. Brunetière, « séparer la morale de la religion ». Cette
morale
, fondée sur la seule considération de l’utilité h
e cette étude : 1º Comment, en admettant qu’on trouve à la base de la
morale
de Molière ce vieux principe recueilli de l’antiq
résentée par les « honnêtes gens », qu’il ose spontanément édifier sa
morale
, comme Adam Smith et A. Comte devaient le faire p
aient le faire plus tard systématiquement. I. Comment Molière, en
morale
, se sert du principe : « Vivre conformément à la
lui accorder une certaine indépendance, par suite une responsabilité
morale
: Leur sexe aime à jouir d’un peu de liberté ; O
x préoccupations du grand philosophe moderne qui jugeait de la valeur
morale
d’une société selon la place que la femme y tenai
elui que le catholicisme prétend substituer au père dans la direction
morale
de l’épouse et des enfants, et qui, pour être dév
Molière s’appuie sur l’opinion pour établir la partie positive de sa
morale
. Nous avons vu Molière opposer la nature, et
emplacer Dieu et les chaudières bouillantes, il lui fallait une force
morale
à opposer aux faiblesses des hommes. Cette force,
tions des hommes qui l’entourent, que Smith a fait le critérium de sa
morale
de la sympathie. C’est à l’opinion publique que C
ne semblent nullement sur la scène pour y philosopher, y faire de la
morale
, mais enfin ils s’émeuvent de ce qu’ils voient, i
sion, déconsidérer et rapetisser par un ridicule, perd toute autorité
morale
sur les siens ou cause leur malheur. Harpagon, au
er que par les autres hommes. Tel me semble être le dernier mot de la
morale
de Molière. Et c’est cette foi merveilleuse en l’
vité dans la conception d’une vertu humaine qui me semble donner à la
morale
de Molière une valeur incomparable et définitive
aine sagesse où nous reconnaissons, à plus d’un trait, l’esprit de la
morale
de Gassendi, c’est-à-dire de la morale de la prud
lus d’un trait, l’esprit de la morale de Gassendi, c’est-à-dire de la
morale
de la prudence et de l’intérêt bien entendu. On n
s vigoureuses d’Alceste contre les méchants, ou de cette indifférence
morale
de Philinte que Molière nous représente comme le
eprésente comme le plus haut degré de la sagesse ? Cette indifférence
morale
parait d’autant plus grave qu’elle se fonde sur c
s’accoutumer aux vices des hommes, n’est-ce pas mettre en pratique la
morale
de Gassendi, qui n’a pas d’autre but que de rendr
téressé, comme le singe malfaisant, maxime empruntée à la philosophie
morale
de Hobbes, non moins qu’à celle de Gassendi. Cepe
té au théâtre pour faire passer les rêveries d’Épicure. Passe pour sa
morale
, mais le reste ne vaut pas la peine que l’on y fa
e Gassendisme que nous avons attribué à Molière en métaphysique et en
morale
. On trouve au XVIIe siècle bien d’autres exemples
e, il est demeuré fidèle aux leçons de Gassendi en métaphysique et en
morale
. De là un caractère de Molière en opposition avec
es pièces, de là quelques maximes de sagesse plus en harmonie avec la
morale
de l’intérêt bien entendu qu’avec celle ’ du devo
ière, lui, exprime la France toute entière et il pense comme elle. Sa
morale
, parce qu’elle est celle de la droite raison et d
ts. C’est un fait que ni la philosophie scientifique d’Épicure, ni la
morale
austère d’Épictète n’ont conquis le monde : c’éta
de peuples que la philosophie platonicienne n’a gagné d’individus. La
morale
de Molière est adéquate à l’âme universelle. L’an
celte question se résume en deux points : la loi de nature et la loi
morale
s’unissent pour exiger une double condition : la
des plus grands secrets de la popularité de Molière : il exprime une
morale
qu’il ne crée pas, une morale qui ne lui appartie
popularité de Molière : il exprime une morale qu’il ne crée pas, une
morale
qui ne lui appartient pas en propre, mais qui, pa
par-dessus les systèmes les plus ingénieux, n’est autre chose que la
Morale
même. Celle-ci n’est ni une création individuelle
on et de sagesse qui est le bien commun de toute l’humanité. Comme sa
morale
, sa psychologie est large, simple, faite pour tou
ents et dans leur langage. Peut-être cette conception populaire de la
morale
et de la psychologie ne suffirait-elle pas à expl
la guerre s’allume au sein de l’incorruptible Vérité, de la Substance
morale
, c’est parce qu’en tombant dans le monde de la ré
dans lequel on doit voir non une fatalité aveugle, mais la nécessité
morale
qui termine le combat des Dieux187. L’issue de ce
t l’attraction mutuelle des sexes, c’est une sympathie spirituelle et
morale
sentie et reconnue de part et d’autre ; par là le
est la contradiction accidentelle des différentes phases de la Vérité
morale
, formant pour l’imagination poétique le cercle de
pas plus un hochet amusant qu’un instrument utile202 au service de la
morale
ou de la religion. Libre et contenant en lui-même
La comédie est un symbole moins clair, moins magnifique, de la Vérité
morale
, que la tragédie ; mais, puisqu’elle est un art e
e monde renversé, c’est le Divin déjà détruit par lui-même. La Vérité
morale
reste inébranlable et intacte à côté des débris d
x, et que d’un drame où rien n’est sérieux rien de redoutable pour la
morale
ne pourra sortir ? Non. Cela ne suffit pas. Il fa
s est une condition essentielle de l’art qui n’est pas imposée par la
morale
seulement, mais qui résulte de la nature propre d
ire lui tient à cœur, si la défaite lui est amère, qui ne voit que la
morale
n’est qu’à moitié contente ? Il faut donc que le
n’est pas eux, et ce ne sont pas non plus les idées éternelles de la
morale
, de la religion, de l’art et de la politique ; c’
et de la paix, il donne au peuple le spectacle hardi de sa corruption
morale
, de sa turbulence étourdie, de sa faiblesse crédu
rales, et comme l’antiquité païenne ne conçoit pas encore la personne
morale
sous la forme de l’esprit immatériel, ces divinit
ome, la ville sans sérénité, la ville de la loi roide et des codes de
morale
stoïque. Tous ses poètes, non pas les satiriques
de coquetterie. 2º Ils se développent dans leur rapport avec une idée
morale
, avec quelque grand et général intérêt de la Soci
poursuivent, du néant de leur absurdité avec l’éternelle vertu de la
morale
, ne pourrait jamais suffire qu’à les rendre risib
r. La Science se venge contre Arnolphe du système absurde d’éducation
morale
, par lequel il a voulu proscrire de sa famille ju
savantes. C’est ainsi qu’Aristophane avait détruit ce qui est faux en
Morale
, en Religion, en Politique, en Philosophie, en Li
nne humaine contre leur majesté. Ici Molière est en défaut. L’Art, la
Morale
, l’Ordre social, la Religion, la Raison devaient
de la scène tragique, ils combattent contre le Divin, contre une idée
morale
, solide et puissante, où ils finissent par se bri
par un grand homme qui est un brigand, et Schiller a péché contre la
morale
et contre l’art, en voulant faire un drame fort t
l’art dramatique sont les principes éternels de la religion et de la
morale
, la Famille, la Patrie, l’État, l’Église, la gloi
éritable nature des Dieux, des vrais principes de la vie politique et
morale
avec les idées, les passions et les ridicules d’h
ut la comédie n’ont pas besoin d’être tirés des domaines opposés à la
morale
, à la religion, à l’art. Au contraire, l’ancienne
s par Molière : est-ce assez ? Il y a des points plus délicats, où la
morale
paraît moins intéressée, et où elle l’est pourtan
société. Molière a-t-il seulement l’idée de la vertu banale et de la
morale
élastique à l’usage des gens du monde, ou son âme
éral se défendre soi-même et protéger les siens contre la dégradation
morale
? Non : l’homme, être perfectible, n’est honnête
us plus difficiles à pratiquer que les grandes. Or, cette délicatesse
morale
, Molière l’a eue au plus haut degré, et l’a expri
il touchait si admirablement les points où le monde s’imagine que la
morale
n’a rien à voir, parce que le sens moral du monde
abord excusable, peut aller pourtant, jusqu’à une réelle dégradation
morale
, aboutir à la perle des biens péniblement acquis,
oir encore et converser et vivre185. Molière et Boileau ont servi la
morale
en séparant, dans les ouvrages de l’esprit, le bo
e à chaque page188. Platon avait senti combien il importe à la santé
morale
des nations que leur littérature soit raisonnable
, 1739, 1778, 1842) : Boileau a raison au nom du goût et au nom de la
morale
. Molière fut moins sévère que son ami, puisqu’il
sc. VIII, Marphurius. — Mais sur ce point, quelle que soit la portée
morale
de Molière, ceux qui lui attribuent une intention
tableau le plus fidèle de la nature humaine, et la meilleure histoire
morale
de la société ; qu’elle dût détruire certains rid
héâtre. On ne voit point qu’une grande idée philosophique, une vérité
morale
utile à la société, ait présidé à l’ordonnance de
usqu’à ce qu’enfin le dénouement décèle par ses résultats une utilité
morale
, et laisse voir le Philosophe caché derrière le P
, et tirant le Comique du fond des caractères, il mit sur la Scène la
morale
en action, et devint le plus aimable Précepteur d
: comme si l’austérité, qui ne doit pas même être le fondement de la
morale
, pouvait devenir la base du Théâtre. Eh ! que rés
ue la défiance l’irrite contre des tuteurs et des maris jaloux. Cette
morale
est-elle nuisible ? N’est-elle pas fondée sur la
’arme du ridicule, arme terrible, avec laquelle Pascal a combattu une
morale
dangereuse, Boileau le mauvais goût, et dont Moli
, et la réunion de ses rôles de frère formerait peut-être un cours de
morale
à l’usage de la société. Cet art qui manque aux s
e réfléchie de ce Poète pourrait lui tenir lieu de tous les livres de
morale
et du commerce de ses semblables. Telle est la ri
le mélange ridicule des conditions, cette jeunesse qui a perdu toute
morale
à quinze ans, toute sensibilité à vingt, cette ha
pièce. L’ÉCOLE DES MARIS. Chef-d’œuvre de conduite comique, de
morale
et de diction ; tout en est à étudier. La premièr
x deux autres. La première scène du premier acte, modèle d’exposition
morale
; la sixième entre Horace et Arnolphe, modèle de
a seule jolie de la pièce. LE MARIAGE FORCÉ. Farce charmante et
morale
; la première scène de Sganarelle et de Géronimo,
s beautés à étudier dans cette pièce. GEORGE DANDIN. Pièce très
morale
et très comique. La scène deuxième du premier act
Mauvaise pièce. DANCOURT. LE CHEVALIER À LA MODE. Pièce
morale
et comique : le caractère de madame Patin est le
ièce. LES BOURGEOISES À LA MODE. Bonne comédie, très comique et
morale
. LES VENDANGES DE SURÈNE. L’imbécile Vivien
emblent à peine lisibles. PIRON. L’ÉCOLE DES PÈRES. Pièce
morale
et point comique. La scène où Pasquin imite ses m
écu de nos jours ? Les comédies qui réunissent le comique à une saine
morale
sont excellentes ; celles qui ne sont que comique
es qui ne sont que comiques peuvent être très bonnes ; celles dont la
morale
fait l’unique mérite, usurpent le titre de comédi
fois que nous aurons trouvé un sujet susceptible de comique & de
morale
, ne perdons jamais ce double but de vue, afin de
jusqu’aux causes du rire : ne nous occupons donc ici que de la partie
morale
. Il est plusieurs façons de rendre une piece mora
que de la partie morale. Il est plusieurs façons de rendre une piece
morale
. La plus aisée, qui cependant a ses difficultés,
t de vrais portefeuilles de peintre en miniature. Une piece peut être
morale
par le fond du sujet. Remarquons que la moralité
usement le terroir. Un des moyens les plus propres à rendre une piece
morale
, est de mettre les moralités en action, c’est-à-d
vec lequel tout le monde les regarde. Une piece peut encore être très
morale
par la façon dont ses divers personnages sont pun
en que vous ayez ma fille. LE JOUEUR. Cette piece pourroit être très
morale
, très philosophique, si, comme nous l’avons dit d
ns le Chapitre de l’état des personnages, que cette piece n’étoit pas
morale
; & nous avons dit pourquoi. DÉMOCRITE. De to
héâtre, il n’en est pas un seul qui dût naturellement fournir plus de
morale
. Démocrite, retiré dans une solitude, y devient a
ssurer que ses ouvrages sont pleins de cet esprit ; ils respirent une
morale
empoisonnée. L’Auteur semble s’y être appliqué à
e Tartufe, cette piece incomparable, qui est une leçon continuelle de
morale
, dans laquelle chaque mot est l’éloge de la vertu
s ce Chapitre suffisent pour prouver la différence qu’il y a entre la
morale
de Regnard & celle de Moliere. Que seroit-ce
faut chercher quelle est son influence. Si nous voulons connaître sa
morale
, allons à son théâtre, écoutons ce qu’il dit, étu
rsonnages, et de découvrir si c’est toujours suivant les règles de la
morale
qu’il nous touche ou qu’il nous fait rire. Il est
le mal, et il a traité comme il faut les lieux communs de l’éternelle
morale
. C’est un mérite tel quel que n’ont pas toujours
ndamner dans ce qu’ils ont d’évidemment condamnable, et d’exprimer la
morale
du code ; ou bien son esprit profond sait-il join
le que ce spectacle ne fasse pas réfléchir à celte mystérieuse vérité
morale
, qu’une chaîne indissoluble lie tous les vices, e
itables de Tartuffe suborneur74. Voilà la luxure dans toute sa hideur
morale
, escortée par la cupidité et par l’hypocrisie. L’
par ses gens, sans ami, soupçonneux, et avec cela amoureux : la vraie
morale
de l’Avare est dans ses enfants. Par sa négligenc
Les Fâcheux, act. I, sc. X. — La portée
morale
de cette scène est bien appréciée par J. Taschere
réditer un paradoxe qui me paraît blesser tout ensemble la vérité, la
morale
et le goût. C’est que où la vertu règne, la biens
urelle des mœurs honnêtes. La bienséance du langage est une loi de la
morale
dans toute société où les femmes sont en parité a
res. Les sympathies et les antipathies naturelles sont des lois de la
morale
, intimées à tous les cœurs bien nés. La bienséanc
langage serait une loi du goût, quand elle ne serait pas une règle de
morale
, et c’est par cette raison que la bienséance peut
de rechercher dans ces trois chefs-d’œuvre la pensée philosophique et
morale
qui les anime ; et, de même que nous nous étions
viie siècle contre l’Église ? Tels sont les problèmes de philosophie
morale
qui se rattachent à la comédie de Tartuffe et qui
ent pas à des comédiens d’instruire les hommes sur les matières de la
morale
chrétienne et de la religion : ce n’est pas au th
que la question de l’hypocrisie posée par le Tartuffe s’applique à la
morale
en général aussi bien qu’à la piété : je puis dou
ndemnité privilégiée. Ce qui confirme le droit de la comédie et de la
morale
profane à combattre hardiment l’hypocrisie, c’est
rassée de combattre ce vice, qui se lie si étroitement à la vertu. La
morale
profane n’éprouvera aucun scrupule dire que, si v
voit que, sur ce point, il est difficile qu’il y ait accord entre la
morale
du monde et celle de l’Église. Théoriquement, on
s de prescription ni d’accommodement pour ce que l’on peut appeler en
morale
« les lois existantes », c’est-à-dire le droit hu
acés jusqu’ici qu’au point de vue du droit strict, tel que l’exige la
morale
. Mais il y avait un autre droit bien supérieur qu
art ne récusait pas cette autorité extérieure de la religion ou de la
morale
depuis longtemps il n’existerait plus. La statuai
e, discuter la question du Tartuffe comme une question de casuistique
morale
, et nous croyons, à ce point de vue même, avoir é
se à ajouter. Mais peut-être est-ce une question de psychologie et de
morale
, autant que de goût, que de rechercher si Molière
oint de vue de l’optique théâtrale, mais au point de vue de la vérité
morale
elle-même. Sans doute Tartuffe n’a pas dû choisir
Souvent même il ne charge personne de représenter le bon sens, et la
morale
ressort toute seule par la force de la fable et l
ue les critiques donnent comme une farce sans autorité et sans valeur
morale
, ce n’est pas la faute de Molière si une statue q
elle-même dont il est l’interprète. Ce qui est certain, c’est que la
morale
, d’un côté, nous commande sans doute de ne pas ac
commode des choses, sans s’en émouvoir la bile ? Non, ce n’est pas la
morale
du Misanthrope, elle est tout autre ; je dirai mê
e réel, mais qui avait besoin d’une épreuve pour se dégager. Voilà la
morale
du Misanthrope ; c’est une morale que ne désavoue
e épreuve pour se dégager. Voilà la morale du Misanthrope ; c’est une
morale
que ne désavouerait pas Épictète, et qui vaut bie
et à parler un langage qui respire le mépris de l’honnêteté et de la
morale
; c’est avancer que le langage peut mettre à déco
c’est avancer que le langage peut mettre à découvert des mœurs que la
morale
oblige à cacher ; c’est aussi établir en principe
res et brutales, et j’observe ici que si la décence est une loi de la
morale
, c’est aussi une loi du goût. Bien que les bonnes
iaisons et des intimités qu’elle procure, Le goût veut donc, comme la
morale
, que moins les mœurs sont pures, et plus on les d
cture de ce grand poète pourrait lui tenir lieu de tous les livres de
morale
et du commerce de ses semblables253. La troisième
de la nature humaine272 Il faut que son dénomment décèle une utilité
morale
, et laisse voir le philosophe caché derrière le p
Tirant le comique du fond des caractères, et mettant sur la scène la
morale
en action, un poète français est devenu le plus a
illes, leurs épouses, troupe chaste, goûtaient les leçons de la vraie
morale
, — celle qui n’empêche point de vendre à faux poi
egarde comme autant de blasphèmes les doutes que j’ai à élever sur la
morale
personnelle et sur la morale officielle de Molièr
èmes les doutes que j’ai à élever sur la morale personnelle et sur la
morale
officielle de Molière. II faut, sans entrer dans
ns l’Univers, et il eut le fruit que je pouvais prévoir. Contester la
morale
et la moralité de Molière ! Aucun impie de nos jo
avait été jésuite, et il n’eut pas de statue. Au point de vue de, la
morale
et au point de vue des Lettres, la comparaison en
« dévot de cœur » qui connaîtra vraie religion, qui pratique la vraie
morale
. Et si quelque bruit des propos que son étrange m
rrection des mœurs. Les moralistes qui ont connu et pratiqué la vraie
morale
pensent tout autrement. Lorsque l’on traite cette
om à se faire estimer. Voilà bien, je crois, « les lieux communs de
morale
lubrique » dont la sévérité de Boileau reprenait
et par surcroît c’était en présence de la reine qu’il débitait celle
morale
! Le prince lui répond par un discours où il décr
loux. Il a fait voir à notre siècle le fruit qu’on peut espérer de la
morale
du théâtre qui n’attaque que le ridicule du monde
laisse rien à dire à la raison. Croyons que ceux qui vont étudier la
morale
dans les pièces de Molière n’en sortent pas plus
is-je conclure, moi qui ai pris un billet de parterre pour étudier la
morale
et la recevoir toute vive des lèvres de Mlle Moli
pingle du jeu. Bonald, dégonflant d’un trait le fastueux ballon de la
morale
dramatique, dit avec son grand sens : « Le théâtr
t, seul à seul, dans un instant de franchise, objecté l’intérêt de la
morale
, il aurait répondu : « Que la scène soit vive, qu
ces purificateurs, est de savoir qui porte le plus de préjudice à la
morale
publique, ou la tragédie, ou la comédie, ou l’opé
pas plus loin. Deux sortes de gens s’évertuent à démontrer l’utilité
morale
du théâtre : quelques gens d’esprit qui ne croien
. Ces trois partis forment à peu près tout le monde ; la chaire de la
morale
comique est donc bien gardée. N’essayons point de
as besoin de rappeler l’assistance qu’elle donne à la charité et à la
morale
publique ; la plupart des œuvres de bienfaisance
t les plus irrités, sont ceux qui se piquent davantage de faire de la
morale
: ils prétendent que leur morale vaut mieux et qu
se piquent davantage de faire de la morale : ils prétendent que leur
morale
vaut mieux et qu’elle est plus « élégante » ; ils
r objet de comparer, sur divers sujets imposants de philosophie et de
morale
, l’enseignement de la chaire et celui du théâtre.
été, que fût devenu Louis XIV, abandonné aux seules suggestions de la
morale
littéraire ? Il se convertit à quarante-deux ans,
rofesseur de grammaire, de rhétorique, de philosophie et de théologie
morale
. Partout on lui reconnut « un génie facile et éle
ts. Il faudrait un discours entier, si je voulais m’étendre sur cette
morale
, dont peut-être vous ne serez que trop persuadés,
nt à lui. Dans la préface qu’il a mise au Tartuffe, cet athlète de la
morale
publique, qui ne pensait guère, comme Bourdaloue,
r la correction des vices. » — « Les plus beaux traits d’une sérieuse
morale
, ajoute-t-il, sont moins puissants, le plus souve
qui sont restés des modèles de dialectique, de style sévère, de forte
morale
, et qui demeureront l’une des plus belles applica
us saisirons ensuite d’un œil plus libre les autres hauts faits de sa
morale
et nous en démêlerons mieux le caractère uniforme
un peu assassiner les pauvres dévots avec un fer sacré, mais la bonne
morale
n’a pas à rougir de ces peccadilles : Il est ave
olontairement, et au mépris de sa conscience, engagé dans l’abîme. La
morale
le veut ainsi, car elle ne peut se séparer de la
upable ouvrage. Ils lui diront : « La vérité n’y est pas observée, la
morale
y est trahie. Vous connaissez bien le parterre, m
le de libres penseurs, débitant avec componction des lieux communs de
morale
dévote comme ceux-ci : Efforçons-nous de vivre a
essus n’était pas exigeant envers lui-même et pratiquait largement la
morale
comique. Il tenait bien plus à bafouer ses advers
rs vices ? Mais non, il n’y a point de faux moralistes, ni de fausse
morale
; ce sont pures inventions des « hypocrites » qui
il en réfute qu’on ne lui adresse pas. Il s’évertue à prouver que la
morale
pernicieuse débitée par Tartuffe au quatrième act
d’œuvre de Molière, subit cependant quelque atteinte des coups que la
morale
y reçoit. Le parti pris de concentrer toute la lu
et exempt que l’auteur a concédé de mauvaise grâce aux préjugés de la
morale
, pour que le ciel ne parût point joué comme les h
, ou il se corrompra ; voilà son partage dans ce grand bénéfice de la
morale
publique. Il se trompera en confondant désormais
t d’armes ou n’en a que d’impuissantes ! C’est un tableau de grandeur
morale
que l’on chercherait en vain dans tout Molière :
ais qu’on me dise alors ce que devient cette haute et tant préconisée
morale
du théâtre et de Molière. Quoi ! une morale qui n
haute et tant préconisée morale du théâtre et de Molière. Quoi ! une
morale
qui n’enseigne pas même à n’être ni dupe ni fripo
aissez donc là cette hypocrisie ; ne nous parlez plus de vertu, ni de
morale
, ni de combat contre les vices. Dites-nous simple
. En général, ils ne quittent guère le ton de l’extase. La profondeur
morale
de l’œuvre leur parait supérieure encore à sa bea
supplice et à la damnation de celui qu’elle possède, à la perversion
morale
et à la destruction de l’objet qui le subit. Quel
non de montrer le fond de son cœur, il faut toujours parler franc. La
morale
de théâtre, tranchant brusquement la question des
chissent au temps, et nous ne pouvons fléchir sans transgresser cette
morale
qui ne fléchit pas, puisque les devoirs qu’elle n
des sentiments qui le sont encore plus. Sauf les lieux communs d’une
morale
qui n’appartient ni à l’auteur ni à sa philosophi
t séparer ces choses : mais c’est un mensonge à la réalité comme à la
morale
, et c’est par ce mensonge que leurs œuvres sont s
e ; mais sous ce ridicule et cette folie demeure et brille une vérité
morale
de premier ordre, affirmée nettement par Henriett
cœur aux suites de ce mot, c’est la nature, c’est la raison, c’est la
morale
qui répond par la gracieuse bouche d’Henriette :
iages heureux, et que les Elmires seraient moins rares. Toute cette
morale
est dans Molière. Elle y est, et elle pénètre le
paroles pour faire ressortir la délicatesse et la perfection de cette
morale
supérieure, sentie par un cœur d’une honnêteté ra
ent personnages mis sous les yeux du spectateur offrent en exemple la
morale
du mariage ; mais encore, de tous les discours mi
se poser, et qui ne représente pas, le laisse passablement froid. En
morale
, le beau le touche plus que le bon. Rien ne sert
beaux morceaux, est purement poète. Il laisse de côté les maximes de
morale
pratique qu’il emploie d’ailleurs fréquemment; ou
lors pourtant, alors qu’il ne moralise plus, qu’il exerce l’influence
morale
la plus sérieuse et la plus profonde. Veut-on sav
’homme tel qu’il est, c’est déjà faire un pas dans les domaines de la
morale
; le bien connaître est le seul moyen de lui donn
ne vous croit pas encore. Mais nous connaissons l’austérité de votre
morale
. Nous ne trouvons point étrange que vous damniez
soient, ne suffisent pas pour donner à cette œuvre toute l’élévation
morale
que l’on serait en droit d’attendre. Clitandre co
que vers la fin de sa carrière et sous l’influence d’une grande crise
morale
, tandis que Molière déploya toute sa puissance an
l autre chose qu’un intérêt littéraire; il a une portée historique et
morale
que l’on ne saurait assez méditer. Mais ici se po
it de la joie un devoir. Mais ce n’en est pas moins une grande figure
morale
. La nature, la vraie nature, droite, saine et for
la nation, et que c’est une des lois du mouvement en politique et en
morale
, d’amener à la suite d’une longue période de diss
ore quelque temps après la victoire à exercer une espèce de vengeance
morale
sur les opinions qui régnaient avant le combat ;
éprouve tout le système des anciennes idées, des anciens principes en
morale
, en littérature, en philosophie, même dans les ar
cessairement plus froides, plus monotones. La justesse, la vérité, la
morale
, la philosophie ne sont pas incompatibles avec l’
rillant de chaque Acteur, A l’abri de quelque lueur, Fera claquer sa
morale
ordinaire, Etonnera le connoisseur, Et le force
us fines, les plus ingénieuses, n’y dit rien ; puisqu’enfin la partie
morale
, qui devroit être excellente dans un siecle où le
ce dernier genre a d’avantageux pour réunir l’utile à l’agréable, la
morale
la plus saine au comique le plus piquant & le
non! que, de nos jours, on aurait fait l’Ecole des Femmes. Cette idée
morale
de l’ignorance; employée comme cadenas pour empri
çons de métaphysique, de physiologie, de théologie même un peu, et de
morale
regardée à l’envers? Non, n’est-ce pas? Alors, po
hambre qui font foule à Paris, il y aurait où mettre des montagnes de
morale
. Et peut-être que la morale ne manque pas non pin
s, il y aurait où mettre des montagnes de morale. Et peut-être que la
morale
ne manque pas non pins. Mesdames, si vous faisiez
ale ne manque pas non pins. Mesdames, si vous faisiez une commande de
morale
, on serait capable de vous en trouver quelque par
otre littérature, — et si les théâtres, à l’unanimité, ont relégué la
morale
air magasin, c’est que le flair proverbial de MM.
penchant, élevé dans un siècle et dans une société où sur ce point la
morale
n’était pas très exigeante, dévoré d’un insatiabl
nnée de tel roman de M. Feydeau pourrait bien n’être pas suffisamment
morale
, ou que M. Victor Hugo risque de s’abuser en empl
neur que la dévotion même, sont-ils ceux où l’hypocrisie, cette lèpre
morale
, la plus hideuse de toutes, se plaît à exercer se
autre chose qu’un intérêt littéraire : il a une portée historique et
morale
que l’on ne saurait trop méditer. Dans le temps o
n, que nous aborderons en son lieu, lorsque nous étudierons la portée
morale
du théâtre de Molière, pris dans son ensemble. Ne
que, dès la première scène, Le Misanthrope fait songer à une question
morale
, qui reparaît un peu partout; mais c’est là ce qu
et de fiel. Alceste ne descend pas à ce degré de misère matérielle et
morale
: il ne perd qu’un misérable procès, et sa haine
les que dans sa vie intime avait faites Molière lui-même. La question
morale
qui naît du développement de l’action a de tout t
. C’est un comique assez semblable, où l’observation philosophique et
morale
joue un rôle important, qui nous frappe dans les
Messieurs, Nous devons étudier dans notre prochaine leçon la valeur
morale
du théâtre de Molière, vaste sujet que nous parco
rs à la jeunesse, il sait être pour elle un guide et un ami. La leçon
morale
est dans le résultat de ces deux éducations. Léon
harme ni de justesse. Ici encore c’est le résultat qui donne la leçon
morale
. Arnolphe, il va sans dire, n’est pas plus heureu
stique ! tu es la vraie fontaine de Jouvence, qui entretient la santé
morale
, qui éternise la jeunesse du cœur et renouvelle l
soient, ne suffisent pas pour donner à cette œuvre toute l’élévation
morale
que l’on serait en droit d’en attendre. Le mot su
s prochain, couvert de gloire et d’avaries! Leçon huitième. Valeur
morale
du théâtre de Molière. Messieurs, Il ne faut
e poète n’enseigne par directement, il peut donner à penser. La leçon
morale
qui résulte de son œuvre est de même nature que c
nt il est animé. Donc, dans la plupart des cas, pour saisir la valeur
morale
d’une œuvre dramatique, il faut l’examiner sous d
l qui trahit le poète, et par lequel il peut exercer aussi une action
morale
puissante. Cette seconde étude ne serait pas faci
maître Guillaume, cette comédie ressemblerait fort à un outrage à la
morale
: elle révolterait à la fois la conscience et le
Je n’ai que faire de vos dons. » Sur quoi tous les Aristarques de la
morale
de pousser de grands cris et d’accuser Molière d’
récompensée, elle ferait une œuvre funeste; elle rabaisserait l’idée
morale
. Exiger pour la loi morale une sanction extérieur
ne œuvre funeste; elle rabaisserait l’idée morale. Exiger pour la loi
morale
une sanction extérieure, immédiate et visible, c’
nt le cadre, on ne soit pas jeté en dehors des grands principes de la
morale
et de la vérité. Georges Dandin est un petit ta
s fin. La piteuse mine de Georges Dandin renferme toute l’instruction
morale
de l’œuvre, et cette instruction est sans doute u
de génie et de caractère ; elle brille par instants d’une rare beauté
morale
. Il connaît le prix de la justice. Partisan décid
illante du sujet; mais cela tient surtout à cette absence d’élévation
morale
, que les proportions de l’œuvre rendent encore pl
nt qu’il est possible. Il ne faut pas s’étonner de cette infériorité
morale
de quelques-unes des pièces de Molière. Acteur, c
exprimer sa pensée poétique. Or celles-là ont, en général, une portée
morale
, et témoignent d’un esprit plus élevé. Quel est l
que sur la fin de sa carrière, et sous l’influence d’une grande crise
morale
; Molière déploya toute sa puissance au milieu de
on de ce discours était évidemment de nature à compromettre la portée
morale
du rôle de Cléante. Molière l’a senti, et a corri
it pas encore assez pour donner à Molière et à son œuvre une autorité
morale
indiscutable. Ce n’est pas Cléante, c’est Alceste
it de la joie un devoir. Mais ce n’en est pas moins une grande figure
morale
. La nature, la vraie nature, droite, saine et for
de la postérité, c’est Le Misanthrope qui donne à Molière l’autorité
morale
dont il a besoin. Singulière contradiction, qui f
t les met hardiment en présence. Par là il fait dans le domaine de la
morale
ce qu’il avilit fait déjà dans celui de la littér
ût été, en un mot, pécher contre la vérité, sans aucun profit pour la
morale
. Représenter un vice puni par un autre vice qu’il
. Il est vrai qu’à l’époque où écrivait Molière, cette susceptibilité
morale
que blesse l’expression de certains sentiments co
r une sorte de nécessité ; et cette nécessité est la gêne, la torture
morale
qui, si j’ose m’exprimer ainsi, fait prendre au p
le ? Je rappellerai aussi qu’on a cru s’apercevoir le germe de l’idée
morale
développée par Molière, dans un passage de l’Aulu
e, sur la fin et les moyens de la comédie, en ce qui regarde la leçon
morale
. La mission du poète comique consiste à combattre
ction. Comment le tableau dramatique, qui ne fait que rendre la leçon
morale
plus frappante et plus persuasive, pourrait-il êt
es. Ceux qui les ont flétries de cette qualification, ont confondu la
morale
et la décence. On peut, en prêchant l’une, offens
ne. Molière eût satisfait à cette justice du théâtre, il eût vengé la
morale
publique outragée par la conduite coupable d’Angé
t un sot, voilà tout : or, un sot ne peut être le héros d’une fiction
morale
, comme est une comédie ou un roman, parce que, de
des quatre amis, celui qui avait dans l’esprit le plus de notions de
morale
, qui avait les plus justes et les plus étendues,
de morale, qui avait les plus justes et les plus étendues, depuis la
morale
des rois, qui est si bien établie dans toutes cel
et les préceptes de la continence étaient le plus indifférents et la
morale
pratique le plus étrangère. La Fontaine faisait d
qu’il attribuait à cette ancienne favorite. J’ai dit les griefs de la
morale
contre La Fontaine. Voici les marques d’amendemen
t plus délicat en tout ce qui touchait à la décence et peut-être à la
morale
. Leurs intérêts et ceux de madame de Sévigné étai
es générations futures y gagneraient sans doute en beauté physique et
morale
1 . » Voilà le ton. Il s’agirait d’un saint, qu
-t-il parfois un peu de subtilité sophistique et de spécieux. Pour sa
morale
et sa conception de la vie, c’est encore son théâ
se de lui-même. Si donc on essaie de dégager leur commune physionomie
morale
, on leur trouve beaucoup de tolérance et d’indulg
franchise et du naturel. On a reconnu les traits essentiels de cette
morale
des honnêtes gens que Sainte-Beuve a définie dans
s Port-Royal avec une si pénétrante justesse. Les deux faces de cette
morale
, exagérées pour les besoins de l’antithèse et de
antôt épicuriens, tantôt cyniques, mais dont l’exubérante gaîté ou la
morale
trop large reposent sur la même notion de la vie.
endre l’alarme. Molière devait à Gassendi le point de départ de cette
morale
, car de la métaphysique de son maître il prit rie
rains s’accordent à remarquer chez lui et qui complète sa physionomie
morale
. IV Car il était triste, d’une tristesse si
e toujours, devient le reflet des événemens. Joignons à ces causes la
morale
épicurienne à laquelle il avait donné la directio
rtain, c’est que, à ces maux physiques, vint se joindre une affection
morale
, l’hypocondrie. Je m’empresse de dire qu’on ne sa
statue solennelle du grand écrivain, l’homme lui-même, avec sa trempe
morale
, ce mélange de bon et de mauvais qui est dans tou
miques, puisqu’elle se trouve chez d’autres que lui ? Et, de même, la
morale
qui se dégage de son œuvre n’eût-elle pas gagné à
convenu qu’on le doit admirer chez Molière ; le style de Molière, la
morale
de Molière, la philosophie de Molière n’appartien
ette origine bourgeoise et parisienne dans certaines vulgarités de la
morale
de Molière, et dans certaines familiarités de son
posées, nous devons savoir comment il les a décidées. Et d’abord sa
morale
, si l’on se contente de la première impression, —
e scatologique. Toujours à ce même point de vue, je reprocherais à la
morale
de Molière son manque de délicatesse : Molière m
ais ne nous contentons pas de cette vue rapide et superficielle de la
morale
de Molière. Examinons de plus près sa satire : e
x qui se défient de la nature, qui la traitent en ennemie, et dont la
morale
est de nous enseigner à la combattre pour en trio
té la cause dans l’histoire ? Non sans doute. Ou bien enfin est-ce la
morale
? je veux dire la morale usuelle, la morale coura
re ? Non sans doute. Ou bien enfin est-ce la morale ? je veux dire la
morale
usuelle, la morale courante, la morale des « honn
. Ou bien enfin est-ce la morale ? je veux dire la morale usuelle, la
morale
courante, la morale des « honnêtes gens » ? Non,
ce la morale ? je veux dire la morale usuelle, la morale courante, la
morale
des « honnêtes gens » ? Non, pas même cela ! Moli
om d’hypocrisie, n’avouera-t-on pas bien que c’est à cette contrainte
morale
qui fait le fonds de la religion, — qui le faisai
e est considérable dans l’histoire des idées et dans l’histoire de la
morale
. V. Langue, versification et style de Molière.
Art de Molière : l’invention ; le système dramatique ; les types. La
morale
de Molière : d’où il procède (École des Maris, Éc
jours de l’étourderie de Lélie, l’action en serait plus nette et plus
morale
. Mais d’ailleurs, quel essai ! que d’invention !
e plus parfait ; c’était à quelques égards, une farce, mais une farce
morale
et philosophique ; si le comique était un peu cha
sque dans leurs filets tombe un homme de cœur389 ! Là encore est la
morale
du Misanthrope, aussi forte et aussi délicate que
dire aux femmes qui, dans la pratique de la vie, par une monstruosité
morale
déjà signalée409, mêlent des qualités et des défa
ainsi étalée419. Mais ces fautes, qui touchent autant à l’art qu’à la
morale
, sont trop secondaires pour diminuer en somme l’é
t de Cidippe (act. I, sc. I, V, act. IV, sc. I, II), une petite leçon
morale
sur la jalousie entre sœurs, leçon que Saint-Marc
prices de son inépuisable fécondité, et d’apprécier à la mesure de la
morale
toutes les fantaisies d’un génie si puissant pour
ait des hommes et des citoyens à son image, est, de par l’universelle
morale
, la puissance toujours et partout respectée par t
révolte des cheveux blonds contre les cheveux blancs : la raison, la
morale
même semble l’approuver ; et de là sort enfin une
it trop faire remarquer cette étonnante et désastreuse lacune dans la
morale
de Molière. On arrive à tirer de son théâtre des
nvers les semblables, envers la patrie, envers Dieu : en sorte que la
morale
de Molière aura exprimé ce que doit être un homme
mauvaise action. Cela est clair, net ; il n’y a rien à y répondre. La
morale
du monde a d’autres maximes ; je ne l’ignore pas…
ses méprises ; Car on ne fit jamais de pareilles sottises. « Quelle
morale
! s’écrie Alceste, quelle morale ! C’est à faire
ais de pareilles sottises. « Quelle morale ! s’écrie Alceste, quelle
morale
! C’est à faire frémir. Un honnête homme ruiné pa
thrope, c’est aussi parce que cette pièce étant, somme toute, la plus
morale
des pièces de Molière, il faut montrer qu’elle ne
comédies de Molière, celle qui contient la meilleure et la plus saine
morale
, sur celle-là jugeons des autres et convenons que
’intention de l’auteur étant de plaire à des esprits corrompus, ou sa
morale
porte au mal, ou le faux bien qu’elle prêche est
iment très fort, d’une lecture ou d’un spectacle, rapporter une leçon
morale
; je ne dis pas seulement une leçon ; car ils aur
leçon, leçon de bon sens, leçon de goût, etc. ; mais je dis une leçon
morale
, une leçon de conduite ; et, à cause de cela, dan
onnage qui, soit par ses actes, soit par ses discours, donne la leçon
morale
à remporter chez soi. Et, par suite de cette habi
ans un grand sujet, et c’est alors comme une élégance, quand la leçon
morale
sort, d’elle-même, doit vraisemblablement sortir,
eorge Dandin est une assez mauvaise action. Une certaine inconscience
morale
est souvent au fond de Molière quand il conçoit u
au moins un homme qui prêche la vertu. Il y a trois degrés : la pièce
morale
, la pièce moralisante, la pièce immorale. La pièc
: la pièce morale, la pièce moralisante, la pièce immorale. La pièce
morale
, c’est la pièce qui, par les actes des personnage
est la pièce où il n’y a point de vertueux, mais où un professeur de
morale
prêche la vertu et montre aux vicieux combien ils
ier de la question de la vertu et du vice. Or Rousseau veut une pièce
morale
ou au moins moralisante ; il veut voir dans une p
r dans une pièce ou des vertueux, ou un vertueux, ou un professeur de
morale
. En d’autres termes, personne ne se détachant de
vare. Il y a une bien grande différence. L’Avare est une grande œuvre
morale
et sociale ; c’est une grande satire, où le spect
roximative, et, du moment qu’il ne s’y sent plus, toute communication
morale
entre les personnages et lui disparaît ; car il n
e entre les personnages et lui disparaît ; car il n’y a communication
morale
qu’entre êtres de la même espèce. Comme on n’aura
et non plus de l’observation et dès lors n’ayant plus la même valeur
morale
, ou plutôt n’en ayant plus aucune, il n’est ni mo
e de cire les vers irrités de Boileau : Et tous ces lieux communs de
morale
lubrique Que Lulli réchauffa des sons de sa musi
arque incomparablement flatteuse de sa faveur. Cela ne regarde pas la
morale
générale. C’est en dehors d’elle. Cela ne démoral
public, devant son jugement et ses rires, ce qui est une monstruosité
morale
à ce qui n’est qu’un défaut et même la simple dév
propos de Rousseau — ne serait pas, je crois, dans les intérêts de la
morale
et de la civilisation. J’ai toujours sur ce point
jeune homme tient des propos dénigrants sur la religion, puis sur la
morale
, puis — nous sommes au temps de la guerre d’Espag
propos contre la religion, le public applaudit ; aux propos contre la
morale
, il applaudit encore ; aux propos contre la patri
r avait voulu prouver que quand on n’a pas de religion, on n’a pas de
morale
, que quand on n’a pas de morale on n’a pas de pat
on n’a pas de religion, on n’a pas de morale, que quand on n’a pas de
morale
on n’a pas de patriotisme, que quand on n’a ni re
de morale on n’a pas de patriotisme, que quand on n’a ni religion ni
morale
ni patriotisme on est capable de tous les crimes.
vertueuse est sans effet sur tel public, exemple Nanine. Si une pièce
morale
réussit, ce ne peut être que parce que le public
public est moral, et il était inutile de le moraliser ; si une pièce
morale
échoue, ce ne peut être que parce que le public é
’intention de l’auteur étant de plaire à des esprits corrompus, ou sa
morale
porte au mal, ou le faux bien qu’elle prêche est
médie de Molière est une école de mauvaises mœurs », il dit : « ou sa
morale
porte au mal, ou… », mais il dit que le faux bien
r être honnête homme, il suffit de n’être pas un franc scélérat ». En
morale
, dira plus tard Joubert, que Rousseau peut préven
er ce qu’il en reste. Et si j’ai dit que « le faux bien que prêche la
morale
de Molière est plus dangereux que le mal même »,
en effet ; mais ce n’est que de bon sens, et ce n’est pas du tout de
morale
; cela n’apprend qu’à ne pas être un coquin. Cert
apprend qu’à ne pas être un coquin. Certains philosophes réduisent la
morale
à la science des mœurs, à bien connaître ce que s
à l’adversaire. Et voici que reviennent livres d’histoire, livres de
morale
, livres de prosateurs et de poètes, tout ce que r
le cœur des hommes. C’est aux femmes à connaître, pour ainsi dire, la
morale
expérimentale, à nous à la réduire en système. La
a nature irrésistible. « La grande leçon à la fois d’esthétique et de
morale
que la comédie de Molière nous donne, c’est qu’il
ême est satisfait, qu’il tire ses idées directrices et la législation
morale
qui ressort de ses grands ouvrages. Et c’est cela
s a depuis passé de mode ; mais il a été remplacé par l’hypocrisie de
morale
, de sensibilité, de philosophie, qui elle-même a
ue dans ses moindres farces, qui ont toujours un fond de vérité et de
morale
. Il plaît autant à la lecture qu’à la représentat
ande. De plus, il y a ici, ce qui alors n’était pas plus connu, de la
morale
et des caractères. Le contraste des deux tuteurs,
rais tout accordé. Ce dernier trait est le plus fort de vérité et de
morale
; car, quoiqu’elle dise la chose la plus étrange d
tant il fut au-dessus de lui-même dans le Misanthrope. Emprunter à la
morale
une des plus grandes leçons qu’elle puisse donner
se répandre. La semonce est forte; mais elle est si bien fondée, si
morale
, si instructive, que ceux qui sont tancés si vert
vrai, le poète qui nous le fait sentir n’est-il pas un précepteur de
morale
? Appliquons les principes aux faits. Sans doute
ipes aux faits. Sans doute il faut être sincère; mais quelle règle de
morale
nous oblige à dire à un homme qu’il fait mal des
se prose sont le plus petit mal qu’il y ait au monde. Qu’importe à la
morale
d’Alceste que le sonnet d’Oronte soit bon ou mauv
e, défendît ses vers à outrance? Est-ce encore le bon sens, est-ce la
morale
, est-ce la probité qui engage cette dispute, dont
votre partie ne vous est pas défendu; et si vous opposez à l’usage la
morale
rigide, je vais vous convaincre qu’elle est d’acc
usseau a oublié que ceux-ci ne manquent jamais de mettre en avant une
morale
d’autant plus sévère, qu’elle ne les engage à rie
des transformations hors de nature, ne peut par conséquent blesser la
morale
, puisqu’il est hors de l’ordre naturel; mais il b
sse dévotion, si solidement établie par Cléante, est en même temps la
morale
de la pièce et l’apologie de l’auteur. Elle est s
sens naturel, infus dans toutes les âmes, qui est le fondement de la
morale
. L’amour, chez eux, ne sera point un entraînement
par volonté, sont belles et élevées. C’est une œuvre essentiellement
morale
, de montrer que la passion qui tient le plus de p
stincts de notre âme, qui sont les invariables points de départ de la
morale
, peuvent être égarés de leur voie et détournés ve
our les plus lubriques, on reconnaît que Molière a rendu service à la
morale
en présentant sans cesse le spectacle, conforme à
ni représenté l’amour d’une manière plus vraie, plus touchante, plus
morale
. 421. Voir Psyché, act. III, sc. III, la déclar
eur est de ne rien dire596. On ne parle ici qu’au point de vue de la
morale
universelle ; mais on ne peut s’empêcher pourtant
e613. Ici encore, c’est Bossuet qui a raison614 ; et non-seulement la
morale
, mais le goût est avec Bossuet. II est inutile de
énie à collaborer avec Quinault pour chanter ...ces lieux communs de
morale
lubrique Que Lulli réchauffa des sons de sa musiq
avec cette différence que la scène de l’École des Femmes est toute
morale
, puisqu’Arnolphe n’a que ce qu’il mérite. 593.
reçu du ciel un cœur que pour aimer ; Et tous ces lieux communs de
morale
lubrique Que Lulli réchauffa des sons de sa mu
icences et de sa joie, on a voulu faire un cours de bonne et pratique
morale
; on a prétendu que rien ne résistait à ses ensei
ême est restée une œuvre un peu au-dessous de la philosophie et de la
morale
la plus facile, c’est-à-dire une œuvre ouverte au
, ou la gloire sans tache ! Encore une fois, c’est un mensonge, cette
morale
en pleine bouffonnerie, en pleine licence, en ple
ens eux-mêmes, ces grands hommes, insultés naguère dans nos écoles de
morale
étroite et de rhétorique mesquine, ils recommanda
ur beaucoup, pour ces mauvais résultats (en bonne comédie et en bonne
morale
) de l’art dramatique, l’intervention directe de l
qui font de la comédie un utile enseignement, une leçon éclairée, une
morale
abondante, en dépit de ses origines : le vice, l’
e n’avait pas enlevé pour toujours aux lois de la bienséance et de la
morale
. Une circonstance déjà remarquée favorisa cette i
n. Jusque-là, les choses obscènes n’avaient été réprouvées que par la
morale
religieuse, qui les avait qualifiées d’impudiques
les beautés du dialogue, la vérité des portraits, la profondeur de la
morale
et l’excellence du style. C’est qu’il visa surtou
s contre le cœur ou la raison de Molière, admirons donc la perfection
morale
d’un art toujours soucieux, ici comme ailleurs, d
plaudira que plus tard, quand il aura repris son sang-froid. Ainsi la
morale
des sages et la morale de la vie sont également s
quand il aura repris son sang-froid. Ainsi la morale des sages et la
morale
de la vie sont également satisfaites, quand on le
e tort de confondre : d’un côté le caractère, c’est-à-dire l’habitude
morale
qui vient de la nature, et de l’autre la passion,
ie les symptômes d’une maladie aiguë qui provient d’un excès de santé
morale
. Sans ce trouble momentané, la comédie n’existera
souciance plus misanthropique peut-être que le courroux d’Alceste. Sa
morale
, qui semble se réduire aux dehors civils de la bi
e l’art, en même temps qu’une revanche pour la justice, la raison, la
morale
publique et l’honneur de l’esprit français. Avant
entreprises des imposteurs intéressés à contrefaire sa croyance et sa
morale
, pour exploiter à leur profit l’estime des fidèle
duction soit une imprudence, elle ne contrarie point la vraisemblance
morale
: car les pervers ne sont pas plus infaillibles q
, puisqu’il sert de contrepoids à celui de Tartuffe, et représente la
morale
de la pièce. Je veux parler de Cléante. De même q
ar l’Église, et dénoncé du haut des chaires comme un corrupteur de la
morale
publique, n’ait pas été un chrétien très fervent,
l contribua seulement, avec Pascal, à séculariser les principes de la
morale
menacés par une casuistique éhontée128. Il contin
ouveauté de la forme déroutait les amis de la tradition, l’impression
morale
du spectacle contribua peut-être à la froideur du
le précipite de chute en chute dans le dernier mépris154. Critique
morale
. Les reproches de J.-J. Rousseau. Erreur et parad
ar le vice Mais il importe de savoir si la leçon a toute sa portée
morale
, et si Molière ne l’a point affaiblie ou compromi
il est conjuré. La scène de la malédiction. La vérité est toujours
morale
Reste donc ce grand mot de malédiction que Rou
ation, il représente ici l’honneur et la raison181, par conséquent la
morale
de la pièce. La morale de la pièce. Le faux et
’honneur et la raison181, par conséquent la morale de la pièce. La
morale
de la pièce. Le faux et le vrai savoir. L’éducati
rincipes de vertu rigide, mais plutôt d’avoir transigé avec sa propre
morale
, en faisant dépendre son bonheur de la fantaisie
avides de ses héritiers11 ! Je ne demande point au poète comique une
morale
positive ; je ne lui demande même pas de s’interd
nce et de la fidélité de ses copies. Si l’on prétend qu’elle est plus
morale
, parce qu’elle abonde en sages maximes et en sent
te de la poésie. Une comédie d’Aristophane n’est pas une dissertation
morale
dialoguée, ni une étude de psychologie, ni le rom
nçais apparemment considèrent une pièce de théâtre comme une sorte de
morale
en action ; ils veulent se former l’esprit et le
ertain nombre de facéties où, Dieu merci ! il n’a pas mis d’intention
morale
. Quand le docteur Pancrace prie Sganarelle de pas
st un point difficile à fixer. Rousseau a déjà relevé cette ambiguïté
morale
du Misanthrope, qui fait que les choses les plus
tique est fort juste, mais ses idées générales sur les rapports de la
morale
et de la comédie sont entièrement fausses. Le sec
moraux ne soient blessés, ce n’est pas de tenter entre son art et la
morale
une conciliation impossible, c’est de les séparer
e l’auteur évite soigneusement ce qui pourrait donner de l’importance
morale
à ses personnages, ou inspirer un intérêt véritab
n demi-Molière. J’en doute. J’ai déjà montré quelle est en général la
morale
que l’on peut attendre de la comédie ; c’est l’ar
ie qui tourmente l’avare jusqu’à le rendre fou, et c’est une leçon de
morale
qui pénètre bien plus avant dans le cœur que cell
procher qu’aux auteurs. Voilà donc ce qui en est de cette philosophie
morale
que l’on a tant vantée dans le prétendu chef-d’œu
venir à la suite de chaque trait important, sont trop noyées dans une
morale
prolixe ; non seulement elles sortent du dialogue
ie, et à des applications d’utilité journalière, décorées du titre de
morale
pour commander le respect. Que Marivaux soit mani
prose ? Toutefois, la tragédie bourgeoise dirigée vers l’instruction
morale
, et précisément telle que la voulait Diderot, éta
y a bien plus d’art et d’invention dans Le Mariage de Figaro, mais la
morale
en est relâchée, et même à ne considérer cette pi
s termes et sur ce terrain que nous abordons sans crainte la critique
morale
du théâtre de Molière. Jamais vocation ne fut plu
tes ne sont que des chapitres, et les plus importants, de ce cours de
morale
dramatique à l’usage des gens du monde. Faut-il,
tort de se croire parfait et infaillible, d’exagérer sa propre valeur
morale
, de ramener tout à soi et de ne voir que faibless
ui instruit l’âge mûr, qui console la vieillesse, tous les trésors de
morale
et de poésie qu’il renferme. Il nous a fallu l’av
de vrai. On nous dit : « La grande leçon à la fois d’esthétique et de
morale
que nous donne la comédie de Molière, c’est qu’il
générales de Molière me semblent contenues dans cette formule. Sa
morale
D’après ce que nous avons dit des idées généra
vons dit des idées générales de Molière, on imagine sans doute que sa
morale
doit être assez faible. Elle est assez faible en
le est assez faible en effet et d’aucuns diront qu’elle est nulle. La
morale
en effet n’est pas autre chose qu’un effort que f
Il s’ensuit que les idées moyennes de tous les temps conduisent à une
morale
qui n’est point absolument méprisable, rosis qui
ue, ni de noble, ni d’élevé, ni même de véritablement respectable. La
morale
moyenne de tous les temps, c’est la morale de l’e
itablement respectable. La morale moyenne de tous les temps, c’est la
morale
de l’expérience. On a dit de La Fontaine et de Mo
e. Mais, je vous prie de considérer ceci, est-ce que l’expérience est
morale
? Elle est surtout démoralisante. Qu’est-ce qu’el
vérance, médiocre avec obstination, implacablement médiocre. Voilà la
morale
de l’expérience. C’est exactement celle de Molièr
ut libertin par méchanceté. Ici je n’ai rien à dire et cela est d’une
morale
irréprochable. Mais voyez comme tout cela est bie
st d’une morale irréprochable. Mais voyez comme tout cela est bien la
morale
de l’expérience et uniquement de l’expérience et
ons de l’expérience. Le risque, éviter le risque, tout est là dans la
morale
bourgeoise et tout est là dans la morale de Moliè
risque, tout est là dans la morale bourgeoise et tout est là dans la
morale
de Molière. La prudence, toujours la prudence, c’
morale de Molière. La prudence, toujours la prudence, c’est toute la
morale
de l’expérience et c’est toute la morale de Moliè
la prudence, c’est toute la morale de l’expérience et c’est toute la
morale
de Molière. Il est tout juste l’opposé de Corneil
le et, ce me semble, un bon contrôle — quel est le critérium de cette
morale
? On juge assez bien d’une morale par son critéri
le — quel est le critérium de cette morale ? On juge assez bien d’une
morale
par son critérium. Kant nous dit : en face d’un a
rigé en loi générale des actions humaines, on juge par-là de toute la
morale
de Kant. Or quel est le critérium de la morale de
uge par-là de toute la morale de Kant. Or quel est le critérium de la
morale
de Molière ? C’est celui-ci : Ne soyez pas ridicu
idicule à être franc qu’à être faux. Dans Molière, le critérium de la
morale
est le ridicule. Or il n’y a guère de critérium p
terreur que les Français ont du ridicule est donc d’une très mauvaise
morale
. En France ce qui fait rire, c’est n’être pas exa
. L’originalité leur paraît une bouffonnerie. Donner pour toute règle
morale
de ne se point faire moquer de soi, c’est donc re
ue le vrai est pour lui ce que tout le monde pense, de même la vérité
morale
est d’agir comme tout le monde agit, sous peine d
re de ne pas ressembler à tout le monde qui soit contraire à la vraie
morale
qui consiste précisément à vouloir être meilleur
le de conduite de ne jamais faire rire de soi. Molière a substitué la
morale
du ridicule à la morale de l’honneur, et pour moi
ais faire rire de soi. Molière a substitué la morale du ridicule à la
morale
de l’honneur, et pour moi c’est avoir mis une imm
oir mis une immoralité ou plutôt une démoralisation- à la place de la
morale
. On connaît les accusations d’immoralité portées
emi de l’avis de Fénelon, de Bossuet et de Rousseau relativement à la
morale
de Molière. Mais puisque je n’en suis pas entière
s réquisitoires ; puis ce qu’il y a véritablement à reprendre dans la
morale
de Molière, et qui n’est pas peu de chose, je le
z lui est la première de toutes et remporte sur toute autre intention
morale
. Inspirer l’horreur du vice, convenons donc qu’il
’intention de l’auteur étant de plaire à des esprits corrompus, ou sa
morale
porte au mai, ou je faux bien qu’elle prêche est
ser de se laisser instruire et dresser par Molière, c’est détester la
morale
médiocre, l’égoïsme habillé en sens commun et déc
pathique ; ce penseur à idées très impersonnelles, et ce moraliste de
morale
d’assez bas degré, était un homme d’un génie extr
urtout la vérité, la vérité en soi, la vérité artistique et la vérité
morale
. La vérité en soi, car ce qui est vrai dans le fo
lière, dans toutes ses grandes comédies, fait des tableaux. La vérité
morale
: car lorsqu’on peint les vices on doit les peind
ois, qu’il le soit, me paraît définitif. Conclusion Un homme de
morale
assez basse et qu’il serait déplorable que la nat
me sensé serait-il bien avisé de chercher ses idées directrices et sa
morale
dans un auteur comique ? Tout ce qu’il doit exige
c un peu d’ironie peut-être, au poète comique : « Ne me donnez que la
morale
de l’expérience. Elle est immorale, je le sais, m
conscience, et dont enfin l’issue, favorable au théâtre, a eu sur la
morale
publique une influence qu’on peut qualifier diver
e déclarer à M. de Lamoignon que Le Tartuffe était une pièce dont la
morale
était excellente , et qu’elle ne contenait rien d
es avec une complaisance non moins habile qu’officieuse, et la partie
morale
du sujet est défendue avec une vivacité quelquefo
même désigné particulièrement dans les chaires comme corrupteur de la
morale
publique, il considérait, non sans raison, les pr
guisements. Ce sujet indécent et merveilleux, qui choque à la fois la
morale
et la vraisemblance, était donné par la fable et
é aux arts, aux sciences, à la chaire, au barreau, à l’histoire, à la
morale
, à la poésie, à la scène comique, à la scène trag
homme de mauvais cœur, de mauvais esprit, mais d’assez bon goût ; En
morale
, on avait les nobles écrits de Balzac ; En métaph
e sa place sans profanation. » Somaise observe au mot Maxime, que la
morale
des précieuses est d’attirer dans leur parti tout
rs de livres et échafaudeurs de doctrines. Il me reste à parler de la
morale
des précieuses. De Pure nous a dit d’elles : Ce
us a dit d’elles : Ce sont des beautés, ce sont des muses. Voyons la
morale
qu’elles observent comme beautés. « On voit da
s alliances sont fort spirituelles et détachées de la matière. Au mot
Morale
, qu’elles ont pour maximes de s’interdire tous le
onner aux plaisirs d’imagination, la réalité seule pouvant blesser la
morale
. Celles qu’on appelle simplement des beautés, ont
robation de quelques mots de son langage et de quelques erreurs de sa
morale
; ensuite pour servir les amours du roi et de mad
e système est condamnable en littérature, en politique, et surtout en
morale
, qui convertit des ouvrages d’imagination en écri
er et d’appeler des farces, il y a plus de philosophie, plus de saine
morale
que dans toutes les larmoyantes productions du jo
peut. En même temps, et comme vérité dernière, la comédie a trouvé sa
morale
. Chacun porte la peine ou reçoit le prix de son c
r là pourtant qu’il aura le dessous. Il essaye d’abord d’un sermon de
morale
sur Agnès. Il lui fait peur des damoiseaux, des c
a que plus tard, quand il aura repris son sang-froid. En sorte que la
morale
des sages et la morale de la vie sont également s
il aura repris son sang-froid. En sorte que la morale des sages et la
morale
de la vie sont également satisfaites, quand on le
tirer quelque soulagement d’une autre passion ; mais un aphorisme de
morale
n’y peut rien. Molière prend le trait à Térence,
é. Mais quel parti Molière n’a-t-il pas tiré de l’anecdote ? Outre la
morale
qu’il a sauvée en se passant du confessionnal, qu
’ils ont tiré tout le comique de la situation ; qu’ils ont rendu leur
morale
amusante ; qu’ils ont porté sur notre théâtre les
férieur à Moliere du côté du style, des plans, des dénouements, de la
morale
, des caracteres, du comique même, ne marche, de l
je cite le Joueur de Regnard. Je demande d’abord ce qu’on entend par
morale
comique. C’est, me dira-t-on, la critique d’un tr
n. Je demande encore si la peinture d’un vice n’est pas plus ou moins
morale
, selon que les malheurs qu’il entraîne sont plus
es contribue autant que leur fortune à rendre une piece plus ou moins
morale
, intéressante & comique. Un seul exemple suff
férence à un homme sur un autre : la piece cesse en même temps d’être
morale
, puisqu’elle n’offre plus le tableau d’un amour m
est incertain, et que, sur toutes les matières de métaphysique et de
morale
, Une femme en sait plus que toute la Sorbonne.
ans lui ressembler. Ce n’est ni la raison supérieure, ni l’excellente
morale
, ni l’esprit d’observation, ni l’éloquence de sty
il amuse; mais la distraction n’est point un caractère, une habitude
morale
: c’est un défaut de l’esprit, un vice d’organisa
s seuls qui aient établi la bonne comédie sur une base de philosophie
morale
. La gesticulation et les lazzi font chez les Ital
es pays civilisés, devait affliger une époque où il y avait si peu de
morale
, et où le prince voulait qu’on eût de la religion
lestibus irae ? On ne se contenta point d’attaquer la religion ou la
morale
du poète, on nia jusqu’à son talent ; on le raval
urs et comme philosophe qu’il faut juger Molière ; les intérêts de la
morale
doivent passer avant les scrupules de la grammair
jaillir la gaieté ; enfin d’un divertissement il tire une haute leçon
morale
, et du portrait d’un homme il fait le tableau d’u
légèrement ? Ne serait-ce point parce qu’il était jésuite, et que la
morale
relâchée de cette société semble avoir fourni à M
us étonner en lui, que d’assertions calomnieuses à l’égard de la plus
morale
des comédies ! » Mais le persécuteur de Fénelon
qui a fait d’un divertissement une leçon, et du théâtre une école de
morale
. La postérité a cassé la sentence de Bossuet. Mol
e facilement la comédie en satire. Moins une nation ou une époque est
morale
, plus elle change facilement la satire en comédie
oïse, fit tomber sur lui sa pluie de Grenouilles, pour le punir de sa
morale
affadissante167. — La tragédie française est non
riches, elle nous distrait de nos ennuis. Tour à tour naïve, tendre,
morale
, et guerrière, elle fait éclore les idées les plu
t, elle en reçoit l’influence, et devient en quelque sorte l’histoire
morale
, des nations. Elle est, pour la postérité, l’imag
imprévues ; cette pièce a eu un très heureux effet pour sa réputation
morale
; on ne s’est jamais avisé de regarder de trop pr
let, lui qui est déjà mari systématique, devient docteur et pédant de
morale
et de religion. Il faut lire toute cette tirade,
st janséniste, il affecte toutes les maximes outrées du jansénisme en
morale
. Mais, en travaillant son sujet, il trouva possib
s deux scènes de déclaration, pour mieux dire, ce sont les maximes de
morale
très simples et très commodes des jésuites qu’il
ait sous les yeux les directeurs de conscience et leurs intrigues, la
morale
outrée des jansénistes, les maximes relâchées des
t le complice de toutes ses abominations et de tous ses crimes. Cette
morale
de la pièce, grande et élevée, je la trouve expri
t la métaphysique la plus avancée, la philosophie, la politique et la
morale
de nos jours, — la métaphysique la plus téméraire
es premiers temps. Cette émancipation date aussi des beaux traités de
morale
de Cicéron, qui a retracé et popularisé tout ce q
s français au verre grossissant ; les petites manies, dans l’histoire
morale
, ne sont pas petites, il n’en est aucune qui ne p
étroites défiances, la contraint et l’enchaîne dans l’intérêt de la «
morale
publique », un mot qu’il a, malheureusement pour
révérence très respectueuse, moyennant quoi le bal sera une école de
morale
, où l’on ne verra jamais d’intrigue, où ne se for
on rôle moral historique, il ne faut pas oublier ce qui est en lui de
morale
générale et éternelle, dont on peut constamment f
qu’à la notion de la volonté ? C’est un résultat abusif de l’autorité
morale
acquise de longue main sur lui, de la confiance q
us fasse une confidence, — ne la répétez pas, — ceci n’est plus de la
morale
, mais de la littérature. — Après avoir signalé le
oman avec Lesage et Rabelais, dans la fable avec La Fontaine, dans la
morale
avec La Bruyère, dans l’histoire avec Saint-Simon
us verrons s’y introduire plus de retenue, le sentiment de la dignité
morale
devenir plus vif et plus net. Le privilège est un
n pourrait intituler : « De la prédominance, chez Molière, de l’étude
morale
et dramatique des caractères sur l’invention scén
alyse succincte de chacune de ses pièces prises au point de vue de la
morale
. Molière, en un mot, n’a jamais contredit les loi
cusé ses railleries continuelles sur ce sujet de porter atteinte à la
morale
publique; Jean-Jacques Rousseau en a pris l’occas
t cette fois ! IL y a au théâtre un axiome tout à fait contraire à la
morale
privée. C’est que l’on doit tuer ceux que l’on dé
centulum, Scortari neqae potare; non est neque fores Effrangere1 La
Morale
de ce Micion était un peu relâchée. L’Ariste de M
oujours retranché dans la misanthropie, se refuser à comprendre cette
morale
. Rousseau s’offense, parce que Valère répond à so
délicats s’offensent, n’en possèdent pas moins .une très haute valeur
morale
, elles ne cesseront même pas d’amuser tant qu’il
apparence, et la plus attaquée des comédies de Molière, du côté de la
morale
, trouve donc sa défense, je dirai même son apolog
re du malheur des Georges Dandin du théâtre et du monde. Cela sert la
morale
, au lieu de la blesser, et nous donne un peu de b
eries de Scapin dont il sera question tout à l’heure, n’offre pas une
morale
aussi bien arrêtée que les autres ; on dirait deu
ligieux. Molière conservait la tradition réformatrice; il appuyait la
morale
sur la base des sentiments naturels, et non sur l
ortrait : « Il était dans son particulier ce qu’il paraissait dans la
morale
de ses pièces : honnête, judicieux, humain, franc
’est trouvée sans résistance, sans un appui intérieur, sans une force
morale
et intellectuelle pour se défendre de la première
vée. Est-ce que l’éducation lui a donné un appui intérieur, une force
morale
et intellectuelle ? Voici tout simplement le calc
excessives et où il va les ridiculiser. Ne lui demandez pas une leçon
morale
; il est avec Agnès contre Arnolphe, et cependant
n but était le plaisir. En 1680, la liaison était formée, l’affection
morale
avait commencé, l’âme était exaltée. Le but n’éta
œur du roi pour le remettre dans ses devoirs : et c’est à l’honnêteté
morale
de madame de Maintenon, à celle de sa société tou
troupeaux : elle regardait ces prélats comme les consécrateurs de la
morale
qu’elle pratiquait, comme les missionnaires charg
té. Elle a de l’intérêt par elle-même ; il n’est pas indifférent à la
morale
, de voir comment cette femme, née dans une prison
utour de laquelle les premières notions et les premiers sentiments de
morale
se rangent et s’impriment en caractères ineffaçab
rais sentiments, même en une matière qui n’intéresse ni la foi, ni la
morale
; mais L’Amour médecin, qui suivit de près Le Fes
nt laissé ni espace ni temps pour ces larges développements de satire
morale
qui sont le véritable sujet de la pièce. Je ne cr
de caractères, de ridicules et de mœurs réelles. Ici, nulle intention
morale
, nulle leçon applicable à la conduite ordinaire d
nt le fond du caractère de Louis, Sa conduite habituelle offensait la
morale
, mais il n’avait pas l’intention de l’affronter.
e vous baise bien les mains. Une partie du fond de cette piece, de sa
morale
& de son intrigue, ressemble beaucoup au fond
de sa morale & de son intrigue, ressemble beaucoup au fond, à la
morale
& à l’intrigue de l’Ecole des Bourgeois, comé
s principes religieux de Bossuet. C’était dans cette honnêteté, toute
morale
, que résidait la grande puissance qui devait rame
tes ; car la religion n’agit sur Louis XIV qu’après l’ascendant de la
morale
, aidée par les charmes de l’esprit et de la raiso
le comprend bien28. Quand ils l’accusent de ruiner la religion et la
morale
, ce n’est pas pour leur propre compte : derrière
les ennemis de la « Bonne nature, » contre tous les gêneurs de celte
morale
humaine qu’il a toujours, dans son théâtre, prêcl
oints de la France, à la régénération spirituelle et à l’amélioration
morale
et matérielle du sort du peuple, les Congrégation
circonspection de résoudre ce petit problème d’histoire littéraire et
morale
, à l’aide des élémens solides réunis avec une gra
productions de Congreve et de Wicherley. Malheureusement, l’art et la
morale
ont à leur reprocher l’inobservation fréquente de
at du caractère ; plutôt un ressort dramatique qu’un objet de censure
morale
. Mais, tel qu’il est, enfin, le Menteur commence
manière d’envisager l’art de la comédie sous le rapport de l’utilité
morale
, il est résulté qu’ordinairement Molière a montré
pargné les vices, parce qu’il les aurait attaqués sans profit pour la
morale
, et il a combattu les ridicules, parce qu’il le p
llement le comique de dialogue. La situation est une sorte de torture
morale
qui contraint un personnage ridicule à laisser éc
visages expressifs et variés ; voulant, d’ailleurs, imiter une nature
morale
, où le bien et le mal se trouvassent dans cet éta
est aussi vif, aussi saillant, aussi énergique, et d’une application
morale
aussi étendue, que celui de l’Avare, du Bourgeois
a aussi le dénouement du sujet, c’est-à-dire de la partie comique et
morale
de l’ouvrage. Si quelquefois Molière est faible o
tissé, appauvri, les institutions et l’esprit public, l’honneur et la
morale
, les lettres et les arts, la comédie, image trop
elle anecdote personnelle, tel trait enfin de l’histoire politique ou
morale
de l’époque, dont j’ai pu croire que le lecteur é
raison à aucune autre autorité qu’à celle de la vérité démontrée. La
morale
d’Épicure, presque également calomniée par ses se
s par les écrits et surtout par les mœurs du vertueux Gassendi, cette
morale
fut, celle que le jeune Poquelin adopta dès lors,
i du faux en toutes choses, du faux goût, du faux savoir ; du faux en
morale
, en politique, en littérature, en conversation ;
notions abstraites de la pensée, elle comprend encore la connaissance
morale
que l’homme a de lui-même et celle de ses relatio
oit le faux Dévot, enseignant l’imposture, Au nom de Dieu prêcher une
morale
impure ; Le Philosophe, an lieu d’éclairer le sav
t respecté ! Pourra-t-il, détrônant leur fausse royauté, Proclamer la
morale
et le bon goût pour règle ? Ah ! cet essor nouv
nt qui s’est fait en lui, & donner à tout cela un petit vernis de
morale
, comme le Comte de Tufiere dans le Glorieux. Non
sifleur, une affectation d’insouciance pour tout ce qui touchait à la
morale
, avaient, en effet, remplacé le cynisme du langag
es écrits ni de l’autorité, ni du culte, ni de la politique, ni de la
morale
, ni des gens en place, ni des gens en crédit, ni
nces, réglant leur conduite, non d’après les principes éternels de la
morale
, mais sur l’opinion des gens d’un certain monde,
grande vertu pour la correction. Les plus beaux traits d’une sérieuse
morale
sont moins puissants le plus souvent que ceux de
es méprises, que la peinture de ce caractère est si instructive et si
morale
. Le tort d’Alceste est ici de dire la vérité à un
e, d’une raison si élevée, quoique en apparence si simple, et dont la
morale
a quelque chose d’évangélique : Non, je tombe d’
ntiment de compassion pour ce que l’on pourrait appeler son infirmité
morale
. Disons enfin que dans ce chef-d’œuvre Molière, é
misérable, à la fin de la pièce, le châtiment qu’il mérite et que la
morale
exige qu’il subisse. Molière, obligé de satisfair
age où, tacticien habile, il explique à Elmire, au point de vue de sa
morale
, les avantages que trouvent les femmes à aimer le
Menacent l’avenir de leur longévité. Poètes ! Démasquez au nom de la
morale
Tant de sots parvenus, couronnés de scandale, Et
me et l’autre subalterne. Mais toutes ces précautions et toute cette
morale
n’ont pu empêcher Agnès d’être remarquée par le j
comme une simple mortelle : Hé ! Doucement, ma sœur. Où donc est la
morale
Qui sait si bien régir la partie animale Et reten
nt Othello ; mais toutes les femmes ne sont pas des Desdémones, et la
morale
ne se fonde pas sur des exceptions. Une fille reb
r conséquent ils ne sauraient nous toucher autant : cette observation
morale
, convertie en règle dramatique, est un des plus h
es dans ses moindres forces, qui ont toujours un fond de vérité et de
morale
. Il plaît autant à la lecture qu’à la représentat
core trouvé rien de trop favorable à ceux qui nous vantent si fort la
morale
de M. de Molière, et qui publient hautement dans
rais excitent le scandale. Eh ! Messieurs, les badauds, ayez moins de
morale
Et plus de mœurs. Pour être en tout plus pointill
ique littéraire. Alexandre Vinet croit ressaisir dans les idées de la
morale
et même de la religion les principes absolu ? que
Dandin ? Sans doute d’abord de faire rire, mais quelle est la vérité
morale
qui, dans l’esprit des spectateurs, sert de lien
ocu ? Scène qui a cette excellence d’offrir le comble de l’absurdité
morale
avec la plus grande vérité des caractères. C’est
nous nous efforçons de les toucher, et nous ne les épargnons point.
Morale
de la pièce. À quoi bon la morale ? Claudine Eli
r, et nous ne les épargnons point. Morale de la pièce. À quoi bon la
morale
? Claudine Eli ! que nenni ! j’y ai déjà été att
tes, pièce sur laquelle je suis loin de voir clair. iº la proposition
morale
que Molière tend à prouver me semble fausse. Il e
e toute la tirade. Henriette Eh ! doucement, ma sœur. Où donc est la
morale
Qui sait si bien régir la partie animale, Et rete
étendues connaissances qu’elles ont en littérature, en physique et en
morale
. Voilà le vice radical de la pièce. Que ces femme
us en servir. 18 janvier 1871. Deux ennemis de Molière I. La
morale
de Molière. — À propos d’un livre de Louis Veuill
examiner l’homme dans Molière, et il le trouve au point de vue de la
morale
très inférieur à Bourdaloue. Il est très vrai que
c’est qu’il se soit toujours conformé aux prescriptions du code de la
morale
mondaine. Molière n’y a jamais failli. Il est vra
très résolument le dire : la comédie n’est point du tout un cours de
morale
. Molière l’avait reconnu lui-même tout le premier
aloue. Les sermons sur ce point sont aussi inutiles que les livres de
morale
ou les comédies. Tout ce qu’on peut faire, c’est
de l’enfer, et enfin ce sentiment de sa supériorité intellectuelle et
morale
qu’il a lentement imprimé dans cette jeune cervel
ui exhibe, dans un moment de mauvaise humeur, les lieux communs d’une
morale
assez vulgaire. Et, de ces deux façons de dire, q
la vérité matérielle, qui est la ressemblance physique ; et la vérité
morale
, qui est la dissemblance de mœurs. Si l’on pouvai
t donc ce contraste que les acteurs doivent accuser. Là est la vérité
morale
; la ressemblance physique, ce n’est qu’une vérit
r ; on a tâché, au contraire, de mettre au plein vent la dissemblance
morale
, et cette dissemblance se traduit toujours au thé
e pièce l’intérêt vient, comme dans Les Ménechmes, de la dissemblance
morale
se joignant à la ressemblance physique. Vous voye
rielle ne doit point préoccuper, il ne faut s’attacher qu’à la vérité
morale
, et, dans l’espèce, cette vérité résulte du contr
t, il n’en vaut guère mieux — voilà ce qui vous ôte le goût de parler
morale
. Quand Molière met en scène des coquins de cette
celles de Crispin. Mais, encore une fois, mettons qu’à la comédie la
morale
soit du luxe ; voyons le nécessaire. Le nécessair
ns sublunaires où ont lieu ces sortes d’aventures ni bien, ni mal, ni
morale
, ni pudeur, ni convenances ; il n’y a rien que le
eurs, les romanciers avaient commenté, exposé, expliqué, cette vérité
morale
; c’est que les courtisans et les femmes l’avaien
grâce à un lent travail du siècle, un lieu commun de politique ou de
morale
. Beaumarchais n’est point le colonel du régiment
t consiste à prendre soit une situation, soit un caractère, une force
morale
quelle qu’elle soit ; à en étudier le jeu et à en
communes, qui méprise avec une si hautaine insouciante les lois de la
morale
ordinaire, y conformant sa conduite dans une circ
n dégingandage d’idées, de sentiments et de conduite qu’autorisait la
morale
accommodante du dix-huitième siècle. Je viens de
Moliere, cet esprit philosophique qui sait donner à tout une tournure
morale
.
e divine. Caractère moral de la critique D’où vient celle grâce
morale
répandue sur les traits et sur toute la personne
x qui suivent la nature, cette intimité a la plus salutaire influence
morale
. Suivre la nature, en matière de goût, c’est obéi
genre humain, qu’un souffle de moralité inspire ce poème qui ruine la
morale
, et que cet athée faisant honneur aux plus nobles
13. Cette note fort curieuse montre quelle sorte d’autorité — toute
morale
— avait, jusqu’en ces années d’art à la belle éto
en petit violon de Mademoiselle. Bref, pour résumer cette physionomie
morale
de Molière, je doute qu’on rencontre un être meil
ropie et repentir, était un chantre de l’humanité heureuse, parfaite,
morale
; il se disait plein de mansuétude pour toute cho
historique appartenant à ce qu’on nommerait volontiers l’archéologie
morale
, le fantôme d’un temps disparu ; point du tout, i
amis sincères de l’humanité tenue en santé par l’hygiène physique et
morale
, prêts à dauber sur la moinerie moinillante, brav
ts de Tartuffe et ceux de Basile, ce Jaulnay, défenseur imprévu de la
morale
, n’avait pas rougi dans un livre publié par lui,
nde sans doute, — un petit livre en prose et en vers, sous ce titre :
Morale
galante, ou l’Art de bien aimer, dédié à Mgr le D
oire littéraire une nouvelle conscience de sa valeur, de sa puissance
morale
, de son rôle, et une espérance nouvelle dans son
e donc point avec celui d’Harpagon ; aussi rend-il la piece bien plus
morale
, aussi sert-il bien mieux à nous inspirer de l’ho
en était l’usage ? Dans tout ce que j’ai lu de histoire littéraire et
morale
du xviie siècle, je n’ai rencontré d’autres paro
-ils ajouté un ridicule de plus à l’ouvrage, qui est le mélange de la
morale
avec la bouffonnerie. Par la même raison, il est
tation, & file une scene très longue, en y débitant une ennuyeuse
morale
, Don Juan beaucoup d’impertinences, & Philipp
des situations plus frappantes ; pesez bien la portion comique &
morale
que vous pouvez puiser dans chacun d’eux. Comme c
il ne faut s’affliger de rien. Dans le temps qu’il prêche cette belle
morale
, on vient lui annoncer que son cheval anglois s’e
vé indigne de ses soins ; il en a fait une piece très plaisante, très
morale
, très philosophique, dans laquelle il verse non s
endi, il acquit sous ce philosophe célèbre les notions sublimes de la
morale
. S’il partagea sur la physique les erreurs de son
farces, outre un excellent comique, offrent de perpétuelles leçons de
morale
et de philosophie. Ah ! Si vous voulez absolument
is ; mais où est le maître Jacques de Molière, où est la situation si
morale
de ce père qui fait l’usure avec son propre fils
èbres, d’étudier d’abord le caractère même de Molière et la situation
morale
où il se trouvait quand il conçut son personnage.
tout de suite au véritable créancier. Quelle est au juste la valeur
morale
de cette action, et faut-il y voir un trait de pi
ns cet effondrement général, les principes eux-mêmes fléchissent : la
morale
et la religion s’égarent et s’oblitèrent au milie
l’étroitesse au point de vue purement doctrinal, mais dont l’austère
morale
fut un salutaire refuge pour les âmes honnêtes. D
capable de la moindre action ou du moindre discours qui blesserait la
morale
ou la délicatesse. Le Philinte de Fabre, au contr
s la sagesse de ses amis, c’était qu’ils crussent qu’il eût besoin de
morale
, lorsqu’il ne demandait qu’un peu d’épanchement;
préparait-il pas une œuvre de raillerie, mais une œuvre de fondation
morale
, où la vertu devait briller dans sa force et sa g
: « Non... je suis bilieux comme tous les diables, et il n’y a pas de
morale
qui tienne, je me veux mettre en colère. » Malgr
vail. Sa femme, à mesure qu’il avait grandi en réputation, en dignité
morale
, s’était abandonnée davantage, et, n’ayant point
souffle. Il se sentait aller : était-ce maladie, épuisement, douleur
morale
? Hélas ! Tout se mêlait ensemble d’une telle man
e. Les auteurs s’indignent au nom des règles, les dévots au nom de la
morale
; les uns invoquent Aristote, les autres citent l
pas de pudeur, et, comme tous les libertins finissants, cet être sans
morale
et sans foi tâche à tourner à son profit la foi e
tre sans morale et sans foi tâche à tourner à son profit la foi et la
morale
; et il apprend le catéchisme à Agnès, comme Loui
croit son inférieur. C’est enfin dans ce conte que Moliere a puisé la
morale
qui naît tout naturellement du sujet, & qui d
ain dieu du théâtre, des lettres françaises, de la psychologie, de la
morale
. Mais j’avais mieux dit d’abord : il est dieu tou
ce qui, aux yeux de quelques-uns, pourrait rétablir les droits de la
morale
qu’on a tant accusé Plaute d’avoir méconnus. I
de la dévotion. Elle s’avoua, se déclara attachée aux principes de la
morale
religieuse plutôt que pieuse, et surtout et le ne
°. 1520. Ce dernier Ecrivain en qualité de Prêtre & d’homme d’une
morale
très-severe, en parlant des grands talens de Moli
il mourut, âgé de 63 ans. Il a écrit sur la Physique, la Logique, la
Morale
, sur l’Art Oratoire & sur l’Art Poétique. 2
sse, & lui enleve en même temps toute la vigueur comique, même la
morale
, qui naît des prétentions ridicules de Caritidès
▲