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1 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332
is à côté de Goldoni, de Riccoboni, de Moliere, &c. Le Fils naturel , ou l’Epreuve de la Vertu, Comédie en cinq actes
elle soupire, elle est triste, rêveuse : Justine ne trouve point cela naturel à la veille d’un mariage & de l’arrivée d’un
issai là toute cette portion de l’intrigue ; car je n’ai dans le Fils naturel ni avare, ni pere, ni vol, ni cassette ». « Je cr
cette portion d’une farce en trois actes, j’en fis la comédie du Fils naturel en cinq ; & mon dessein n’étant pas de donner
; & je formai du tout une espece de Roman que j’intitulai le Fils naturel ou les Epreuves de la vertu, avec l’histoire véri
e véritable de la piece. « Sans la supposition que l’aventure du Fils naturel étoit réelle, que devenoit l’illusion de ce Roman
s un peu plus rigoureusement l’Ami vrai du Poëte italien avec le Fils naturel . « Quelles sont les parties principales d’un Dram
les détails. « La naissance illégitime de d’Orval est la base du Fils naturel . Sans cette circonstance, la fuite de son pere au
t-il dans l’Ami sincere aucune de ces choses, sans lesquelles le Fils naturel ne peut subsister ? Aucune. Voilà pour l’intrigue
e. « Qu’est-ce que sa piece ? Une farce. Est-ce une farce que le Fils naturel  ? Je ne le crois pas. « Je puis donc avancer : « 
cer : « Que celui qui dit que le genre dans lequel j’ai écrit le Fils naturel est le même que le genre dans lequel Goldoni a éc
ails un mot important qu’on ait transporté de l’Ami vrai dans le Fils naturel , dit un mensonge. « Que celui qui dit que la cond
naturel, dit un mensonge. « Que celui qui dit que la conduite du Fils naturel ne differe point de celle de l’Ami vrai, dit un m
évrier 1717, un canevas italien qui ressemble encore beaucoup au Fils naturel . Je ne sais si M. Diderot le connoît ; je vais en
2 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50
nent pour nobles. De même il a dessein d’élever auprès de soi un fils naturel , sous le nom & le personnage d’un valet ; &am
de traits de distraction sur Ménalque, il ne faisoit pas un portrait naturel  ; aussi a-t-il dit lui-même : « C’est moins un ca
rellement & produire des effets toujours plus comiques & plus naturels , le cas est bien différent. Comment Regnard a-t-i
les impertinences de Carlin, qu’il en marque tout le ridicule, est-il naturel qu’il les écrive ? « Oui, me dira-t-on ; voilà pr
classe des créatures qu’on appaise avec un billet au porteur ? Est-il naturel qu’il joue à se faire casser les bras par un pare
s tout-à-fait dans la nature ». Rien moins que cela : ils sont si peu naturels , qu’ils se contrarient eux-mêmes à tout moment, &
re qu’un personnage très vicieux. Tous ces caracteres ont-ils rien de naturel  ? Est-il dans la nature encore que Madame Grognac
n conseil me paroît de bon sens. Je vois avec plaisir la bonté de ton naturel , & je t’en estime davantage. Que dois-je fair
rigue. Les deux ouvrages comparés à la nature. S’il n’est pas naturel que des monstres infernaux se soient emparés d’un
s monstres infernaux se soient emparés d’une maison, il est aussi peu naturel que les diables en aient pris possession. S’il n’
uisse ajouter foi à un mensonge aussi grossier, il est tout aussi peu naturel que Géronte puisse en être la dupe. Voilà donc Re
sportant sur notre scene, de le dégager de tout ce qui blesse le beau naturel , comme tout bon imitateur doit faire, nous a tout
avec la nature. L’avant-scene de la piece latine est d’abord plus naturelle que la françoise. Un enfant de sept ans perdu out
il forme le projet de s’emparer de cet argent, & réussit. Est-il naturel que la donation ait été faite à un Menechme quelc
pponnerie qui ne sauroit réussir selon toutes les apparences ? Est-il naturel que le Notaire ait été sa dupe ? Le valet du Chev
let du Chevalier s’empare de Menechme, lui offre ses services. Est-il naturel que Menechme, bourru, soupçonneux, indisposé cont
er à Menechme l’épée à la main ; celui-ci les donne bonnement. Est-il naturel que, croyant le Marquis un frippon, il craigne se
rien, & faux par eux-mêmes, se démentent continuellement. Est-il naturel qu’Araminte, qui entretient visiblement le Cheval
onne promesse, consente tout d’un coup à le céder à sa niece ? Est-il naturel que Démophon prétende cajoler sa sœur, & l’en
ien à sa fille, en lui disant sans cesse qu’elle est vieille ? Est-il naturel que le Menechme brutal s’humanise tout-à-coup jus
er une somme, est très plaisant5, & c’est peut-être le seul trait naturel qui soit dans la piece. Nous avons exhorté, dans
3 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
si les scènes représentées exposent exactement et constamment le jeu naturel des passions ; si, de celte exposition, on peut d
tudier Molière psychologue, et puisque la psychologie est une science naturelle basée sur l’observation, comme toute autre scienc
gard. C’est cet aveuglement moral par les passions, causé par l’effet naturel que je viens d’indiquer et non volontairement, qu
ntré Molière, les hommes en santé, sous l’influence de leurs passions naturelles . La raison, qui éclaire l’homme pour la conduite
érite scientifique est d’avoir su découvrir dans ces faits les effets naturels des passions, tels que doivent les faire ressorti
passions, la science du cœur humain consiste dans l’exposé des effets naturels qu’ils produisent principalement lorsqu’ils se tr
Molière les a exposés dans ses œuvres. La marche qui m’a paru la plus naturelle à suivre dans cette étude consiste à montrer ces
leurs aspirations, les divers événements qui se présentent. Cet effet naturel des passions est signalé en ces termes dans cette
ont cessé d’être envahis et dominés par leurs passions, est un effet naturel et involontaire qu’il était d’autant plus méritoi
isonnante. Quelle conséquence pratique faut-il tirer de l’aveuglement naturel et involontaire de l’homme par ses passions? Moli
anatiques politiques, religieux et autres. Alcipe manifeste cet effet naturel des passions de la manière suivante : « … J’aura
oint. Ce n’est pas seulement en action que Molière a exposé cet effet naturel des passions vives, quelles qu’elles soient, qui
Petites-Maisons ? » En effet, autant sous la domination des passions naturelles au caractère de l’homme en santé que sous la domi
tantanément aux sentiments et aux passions qui composent le caractère naturel de l’homme. Cette passion accidentelle dirige alo
tanément l’esprit et dominer les instincts qui composent le caractère naturel de l’individu. Une fois l’excitation passionnée t
ndignes, elle se défendra par la ruse, la seule arme que sa faiblesse naturelle lui permette de manier, ce qui n’est que justice.
inspirent et nous guident. Cette théorie, fort simple et tout à fait naturelle , explique complètement la folie et la raison part
s qu’elle l’aura épousé, considérant cette conduite comme tout à fait naturelle , parla raison qu’elle n’en sent pas l’immoralité.
faire le mal comme mal, mais pour satisfaire quelqu’une des passions naturelles à l’humanité : tantôt c’est la convoitise du bien
l adresse à Sganarelle : « Je te l’ai dit vingt fois, j’ai une pente naturelle à me laisser aller à tout ce qui m’attire. » S’i
tant d’enfants dénaturés, c’est-à-dire dénués de tous les sentiments naturels . Obsédés par le désir de jouir au plus tôt de la
n qu’il le considère comme un type artistique, imaginaire, et non pas naturel  ; il croit qu’il ne s’est jamais rencontré de déb
cu que la cause nécessaire du crime réside dans une difformité morale naturelle et involontaire, difformité qui a ses racines tel
chef-d’œuvre, qui est plutôt une leçon de psychologie sur les effets naturels des passions qu’une comédie véritable, a pour but
ute passion quelconque, mais surtout de mettre en évidence les effets naturels des passions dont l’origine a son point de départ
peut même affirmer qu’il est constant dans la folie, tellement il est naturel à la domination de l’esprit par les passions. Les
haïr davantage le genre humain. Molière a su rendre avec beaucoup de naturel ces différents effets, tous également vrais, des
e dissimulé. Il a voulu tout simplement montrer quels sont les effets naturels des passions, tels qu’ils ressortent des lois aux
uellement en vue pour atteindre ce but étant la représentation du jeu naturel des passions, cette représentation a été d’une vé
sionnés aveuglés et irrités par la contradiction, est on ne peut plus naturelle  ; il faut être Molière pour trouver des effets si
r mon bonheur elle ait perdu l’esprit ! » Cette exclamation est d’un naturel parfait. Quel est l’époux amoureux de sa femme qu
il tenait de la facilité avec laquelle il savait discerner les effets naturels des passions dans les faits qu’il observait. L’im
noble que celui d’amuser, et que ce but était de démontrer les effets naturels des passions. Si l’occasion s’en présente, il ne
dre qu’en biaisant, des tempéraments ennemis de toute résistance, des naturels rétifs que la vérité fait cabrer, qui toujours se
a contagion, et pour les diriger sagement par leur seule force morale naturelle , sans culture préalable par une bonne éducation.
avoue que cet abord me fait trembler par avance, et j’ai une timidité naturelle que je ne saurai vaincre. Scapin. Il faut pour
ables, mais qui ont été exagérés et pervertis, soit par leur tendance naturelle , soit par la mauvaise direction que l’éducation l
e les passions qui aveuglent le premier appartiennent à son caractère naturel et sont dues à l’activité normale de son cerveau,
de vue psychologique, semblable à celle du malade ; que les passions naturelles au caractère produisent, lorsqu’elles aveuglent l
arce qu’elle ne les a point admises encore comme étant des phénomènes naturels . Molière était plus avancé sous ce rapport. Non s
olière a dépeint les passions générales de l’humanité et leurs effets naturels  ; or, comme ces passions et ces effets ne varient
tes les passions, et de saisir avec un coup d’œil assuré leurs effets naturels , bien qu’il ne les éprouvât pas lui-même. Aussi a
ts du cœur, des sentiments et des passions, ainsi que de leurs effets naturels , et qu’à cette branche appartiennent la psycholog
ales. C’est beaucoup sans doute ; mais elle n’a pas touché aux effets naturels des passions, parce que, de même que les écoles q
onde moral, aussi bien que le monde physique, est dirigé par des lois naturelles , et que, si dans l’activité humaine il y a réelle
rsuivre, d’associer les idées entre elles d’après certaines tendances naturelles . Si cette école ne s’est guère occupée des effets
4 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
omme dans toute leur conduite, ils seront d’abord poussés par ce sens naturel , infus dans toutes les âmes, qui est le fondement
sens lui apprit à voir l’amour en philosophe, comme une des facultés naturelles de l’homme, bonne quand il ne la laisse pas parle
que l’entendait Molière ?   Et donc, l’amour est d’abord un mouvement naturel  ; mais, par le mot de nature, gardons-nous de com
ette 430. Mais, en de telles aventures, les âmes se montrent ; le bon naturel de l’esclave égyptienne paraît dans son affection
es. À travers les intrigues de ses comédies., Molière a peint l’amour naturel 432, instinct des cœurs honnêtes : c’est un servi
us ces tableaux vivants, ressort doucement la figure de l’amour vrai, naturel , partant moral.   Comme les plantes et les anima
ns de mes jeunes amours437, qui n’a devant les yeux cet amour pur et naturel , plein de joie et d’honneur, que Phèdre dépeint a
levoient clairs et sereins pour eux438 ! Ce charme d’une affection naturelle dans des âmes. pures, Molière le montre maintes f
, montrent, dans une dignité princière, les mêmes sentiments vrais et naturels qui animent Isabelle et Valère dans l’École des M
’occasion s’en offrit485. Après avoir rappelé les amants à un langage naturel comme l’amour, il donna, mieux que tous les autre
d’amour487 ! Voilà comme Molière savait atteindre au sublime par le naturel . Il est revenu sans cesse sur cette nécessité que
aturel. Il est revenu sans cesse sur cette nécessité que l’amour soit naturel , conforme à l’âge, à la condition, au caractère,
5 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203
e en terre en peu de jours ? Rien assurément n’est plus simple, plus naturel , que cette diction. Passons aux Latins. La comédi
Latins. La comédie Latine n’a jamais franchi les limites du discours naturel . Ouvrons un tome de Plaute, & lisons. Je tomb
insi que l’être prétendu souverainement juste, récompense cette pitié naturelle dont je fais singuliérement profession, & que
ouver que ce même Térence, si poli, si recherché, est infiniment plus naturel que nos Modernes. Prenons, pour le prouver, le mo
ut mourir. Ah ! de grace, pardon ! Meurs sans plus discourir. Est-il naturel qu’un homme qui va se battre, & un poltron su
s autres plus sensés & plus justes. Le style de Térence, toujours naturel , mais plus élégant, plus recherché, plus relevé q
a tragédie, & bien différente de la premiere, est cependant aussi naturelle . Pourquoi ? parcequ’elle n’a rien de forcé, &
yée ? Pourquoi dédaignent-ils aujourd’hui ce beau simple, cet élégant naturel , qui, mis à côté de leur clinquant, fait leur cri
e ce grand homme, & de présenter leurs idées avec des expressions naturelles , comiques, intelligibles aux spectateurs les moin
aux bonnes comédies, qui ne sont parées que d’une action simple & naturelle . Un Roi, aussi grand par lui-même que par son ran
es caracteres, en affoiblit le ridicule, & substitue à des traits naturels , si essentiels pourtant, des bons mots, des pensé
6 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
oule de vers charmants! quelle facilité! quelle énergie! surtout quel naturel ! Ne cessons de le dire; le naturel est le charme
lité! quelle énergie! surtout quel naturel! Ne cessons de le dire; le naturel est le charme le plus sûr et le plus durable; c’e
vivre les ouvrages, parce que c’est lui qui les fait aimer; c’est le naturel qui rend les écrits des anciens si précieux, parc
eux que le nôtre, ils sentaient moins le besoin de l’esprit; c’est le naturel qui distingue le plus les grands écrivains, parce
e qu’un des caractères du génie est de produire sans effort; c’est le naturel qui a mis la Fontaine, qui n’inventa rien, à côté
ine, qui n’inventa rien, à côté des génies inventeurs; enfin c’est le naturel qui fait que les lettres d’une mère à sa fille so
7 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
naître ces situations comiques, jaillir ces expressions si vraies, si naturelles , qu’elles peignent tout l’homme. Le succès le plu
écouvertes, se sont fait remarquer par des observations profondes, un naturel , une gaieté souvent admirables, et par des traits
t le discerner du faux, tandis que les hommes instruits saisissent le naturel , la vérité, savent même les démêler. Véritable pr
la société. Le peuple a perdu son caractère primitif, il n’a plus ce naturel si précieux qui seul peut distinguer le faux du v
ssentiellement vrai et simple. Mais si le peuple a perdu cet amour du naturel , fondement de tous les arts, il n’en est pas de m
nait à son approbation, c’est que ce grand homme lui avait reconnu ce naturel , cette justesse, qui seuls saisissent à l’instant
it naître des situations pleines d’un comique en même temps, noble et naturel . A la suite est l’examen des caractères, du plan
ime, l’intérêt de plus pathétique, le comique de plus vrai et de plus naturel , et inspire enfin l’horreur et le mépris que l’on
doit avoir pour l’hypocrisie ! 1. Je ne parle pas ici des vertus naturelles que l’on observe chez presque tous les hommes, co
8 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VI » pp. 50-55
il eut le bon esprit, dès son entrée dans le monde, d’être simple et naturel avec les personnes qu’il savait être ennemies du
et des pointes, sauf à se dédommager avec les autres. Il est toujours naturel quand il écrit au marquis de Salle, depuis duc de
dernières années de Voiture sont incomparablement plus simples, plus naturelles , et de plus d’esprit véritable que celles de sa j
ostar : « Je veux des fleurs cueillies per devia rura et un peu plus naturelles ,                            Et flores terræ quos
9 (1910) Rousseau contre Molière
et. C’est ce qu’il fait, non pas autre chose, et la scène est la plus naturelle du monde. II suffit de s’apercevoir du moment où
ple vertueux. Si Alceste était seul, dans sa chambre, il serait assez naturel qu’il se préparât tranquillement à perdre son pro
riosité ; quelquefois donnant à nouveau dans la candeur, parce que le naturel , que rien n’efface, reprend le dessus. Et cela es
qu’il ne faut », et dira ensuite, retombant dans le fond même de son naturel  : « Moi, chez les maréchaux ? Qui, moi ? Et pourq
 ? Et pourquoi faire ? », et c’est ce qu’on appelle une contradiction naturelle , et c’est la plus naturelle des contradictions. C
c’est ce qu’on appelle une contradiction naturelle, et c’est la plus naturelle des contradictions. C’est une puérilité encore et
ngtemps. Or quel âge a le Misanthrope ? Célimène a vingt ans ; il est naturel et convenable qu’Alceste en ait vingt-cinq. A cet
’être et je sais des Philinte qui ne le sont pas ; mais, il est assez naturel qu’il le soit. Le misanthrope désabusé est calme
le raisonnement de Jean-Jacques Rousseau sur les grandes catastrophes naturelles dans sa lettre à Voltaire. Mais Fabre ne s’en ind
et son Philinte sont différents de ceux de Molière, et cela est bien naturel , puisque c’est l’Alceste et le Philinte de Rousse
bien ! Alors ? » II n’y a pas de mot plus fort et il est parfaitement naturel . Le Philinte de Fabre est de cette envergure-là e
tres, à cause des habitudes du théâtre et à cause aussi d’un penchant naturel de l’esprit humain. Les hommes aiment très fort,
toute la terre ; tantôt il reconnaît, déclare et proclame qu’elle est naturelle , méritée et qu’il n’y a rien à dire : « Tu l’as v
verez que les vices de caractère en sont l’instru ment et les défauts naturels le sujet » c’est-à- dire, car la formule, excelle
remarquez que les défauts ainsi livrés à notre risée sont des défauts naturels , innés, auxquels par conséquent on pourrait pardo
sont « l’instrument » dont il se sert pour étriller les sots, il est naturel qu’il ait bien quelque affection sourde pour son
en sais rien », répondait-il. C’est la différence entre les « défauts naturels  » et les « vices de caractère » dont nous parlait
est responsable de ses « vices de caractère » et non de « ses défauts naturels  », veut dire Rousseau. Peut-être ; mais quand le
auts naturels », veut dire Rousseau. Peut-être ; mais quand le défaut naturel se rapproche du vice de caractère de manière à en
vec vous en toutes vos idées ; mais vous êtes faible. C’est un défaut naturel que l’on ne peut guère corriger. Peut-être peut-o
e chose et se divertir de quelque chose, votre flegme, d’un mouvement naturel , est devenu impertinence et taquinerie, et voilà
x fait, ce qu’il sait faire et, mieux dit, ce qu’il sait dire, il est naturel . Molière en a fait l’expérience. Son Don Juan, œu
médie, est un bourgeois de France et de Paris, qui aime mieux, de son naturel même, se moquer des défauts que s’irriter contre
as responsable de ces interprétations-là, encore qu’elles soient bien naturelles . Ce qu’il y a de curieux, c’est que, quelques pag
— c’est du beau moral qu’il est ici question — est un sentiment aussi naturel au cœur humain que l’amour de soi-même ; il ne na
nel dans le cœur de l’homme (« l’amour du beau est un sentiment aussi naturel au cœur humain que l’amour de soi-même… », à ce p
et non dans les pièces ; l’amour du beau moral est un sentiment aussi naturel que l’amour de soi-même ; il ne nait point d’un a
oin, comme on peut croire ; car cela va au-devant d’un penchant assez naturel aux hommes, qui est de réduire la vertu obligatoi
ises dans les intérêts d’état qu’on ne connaît plus et aux sentiments naturels et simples qui ne touchent plus personne. Les aut
our les esprits solides, c’est une scène où Don Juan dit ce qu’il est naturel qu’il dise et fait ce qu’il est naturel qu’il fas
où Don Juan dit ce qu’il est naturel qu’il dise et fait ce qu’il est naturel qu’il fasse ; pour les esprits faibles, la scène
mais Molière est un peu plus éloigné de ce défaut-là qu’il ne serait naturel au siècle où il vécut. Remarquez-vous que là où u
icule et prête un peu le flanc au comique. Pourquoi ? Mais c’est bien naturel . Ce qui déverse le comique, ce qui jette le ridic
e ». Il était scandalisé. Je lui dis : « Il n’y a rien là que de très naturel . L’auteur de cette dissertation est un petit bour
e, son antipathie et son antagoniste. — Et telle est l’attitude, bien naturelle , de ce bohème romanesque devant cet épicier de gé
eur, Arnolphe est un burlesque et toutes les sottises qu’il fait sont naturelles  ! » Toujours il lui dit : « Vous trouvez qu’Arnol
dénonce comme cause véritable de l’ignorance des femmes leurs défauts naturels  : « Paresse de leur esprit, soin de leur beauté,
que nous venons de dire, c’est le désir de plaire. Ce désir est assez naturel chez les jeunes filles ; mais il n’est pas inutil
« C’est pour moi que je la marie avec ce médecin, et une fille de bon naturel doit être ravie d’épouser ce qui est utile à la s
pte ni d’elle-même ni des enfants qu’elle aura, et si elle est de bon naturel elle doit être ravie d’être élevée pour les plais
avoir de coquetterie à proprement parler, elle a un don de séduction naturelle qui s’exerce sur tous les hommes, qui, s’il n’est
car si Molière était convaincu que l’homme doit suivre son mouvement naturel , Molière, dans sa vie à lui, c’est-à-dire dans sa
vie à lui, c’est-à-dire dans sa vie d’auteur, suivrait son mouvement naturel d’auteur, qui est de s’abandonner à son imaginati
empérament. Et que, si l’on me répondait que précisément le mouvement naturel de Molière était de s’assujettir à l’objet, je ré
que, par conséquent, je suis plutôt autorisé à dire que son mouvement naturel , celui connu de tous les auteurs, était d’imagine
un préjugé ni une convention ; c’est un vice ; et notez qu’il est si naturel , qu’il est la nature, elle-même. Or c’est lui qui
où est la victoire de la nature ? Il n’y a que des vices, mouvements naturels , s’il en est, qui finissent par être vaincus par
ociale représentée par Philinte et aussi par Célimène et le mouvement naturel représenté par Alceste. Seulement, c’est le repré
l n’y a aucune convention ni aucun préjugé. Il n’y a que des passions naturelles , sentiment religieux peu éclairé et peu élevé, pr
s, pour ajouter cette pièce à votre thèse, habiller une de ces forces naturelles en préjugé ? Laquelle sera-ce ? La passion de pos
façon d’avoir tort ; car si vous qualifiez préjugé une passion aussi naturelle que celle qui consiste à vouloir être propriétair
t le préjugé ? Où est la convention ? Il y a une passion, extrêmement naturelle , qui est la démangeaison d’avoir de l’esprit et d
supériorité que cela vous donne sur les autres. Cette passion est si naturelle qu’on la trouve à tout instant dans le peuple. El
la médecine. — Non pas ; il s’attaque à une passion, et furieusement naturelle  : la peur de la mort. Argan est entre les mains d
mais sur une lâcheté, et c’est-à-dire non seulement sur un sentiment naturel , mais sur la nature même. Dans le Bourgeois genti
’est surtout la ridiculisation de la vanité, laquelle est une passion naturelle  ; et de l’ambition, laquelle est une passion natu
st une passion naturelle ; et de l’ambition, laquelle est une passion naturelle  ; n’oublions point cela. Cependant, et c’est ici,
erner et de la réduire », Tartuffe enseigne à mépriser les mouvements naturels , et, du reste, les suit tous, ou les plus impérie
ser. Soit. Mais Arnolphe est-il autre chose que le personnage le plus naturel et le plus nature du monde, avec son égoïsme de p
sont vices qui s’avouent et, au besoin, dont on se pare. Quoi de plus naturel à l’homme que de vouloir s’élever au-dessus de se
la nature. Les médecins prétendent s’opposer à la mort ; la mort est naturelle , voilà pourquoi Molière a détesté les médecins. C
plus « dans le sens de la nature », de celui qu’on me présente comme naturel et de celui qu’on me donne comme contre nature. A
e nature. Alceste et Philinte reviennent toujours. Lequel est le plus naturel , de la rude franchise ou de la douceur complaisan
la douceur complaisante ? Mon Dieu, tous les deux sont des mouvements naturels . Vouloir vivre de bonne soupe est très naturel ;
x sont des mouvements naturels. Vouloir vivre de bonne soupe est très naturel  ; avoir de la curiosité, et c’est pour cela que I
oir de la curiosité, et c’est pour cela que I’on s’instruit, est très naturel aussi ; Martine est évidemment une enfant de la n
is vouloir épouser une jolie fille qui a de la fortune est aussi très naturel , et Trissotin n’est pas contre nature le moins du
— comme elles pourraient plaider, dans leur style, — pour l’instinct naturel  ? Martine plaide pour l’incorrection grammaticale
, ne se confie pas, pour autant, et ne s’abandonne pas à la bonne loi naturelle et qui s’en défie et prend ses précautions contre
nt dit qu’il est la condition même de l’union sociale et le fondement naturel qu’elle a, ou le sacrifice qu’il faut qu’on lui f
le à Molière, puisque Molière n’est aucunement partisan de l’instinct naturel  ; et en tant que représentant du sens commun et d
, affinités. Si Molière était, pour un rien, partisan de la bonne loi naturelle , Rousseau lui aurait parlé ainsi — en meilleur st
vous dirai seulement que, comme d’autres, vous raisonnez sur l’homme naturel avec les idées que vous a données, sur l’homme, l
l’homme contemporain. Partant de là, vous prenez pour les mouvements naturels de l’homme, pardonnez-moi de vous le dire, ses vi
turiste, certes, mais croyez que la nature est vertueuse, que l’homme naturel est vertueux et que c’est la vertu même qui est l
prétendu, dans tout ce qui précède, qu’à expliquer pourquoi il était naturel qu’il l’aimât peu. Novembre 1910. Table des
10 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
dicules. Molière veut, avant tout, que la femme conserve ses qualités naturelles de bonté, d’affection, de dévouement, de modestie
ans la lune Et vous mêler un peu de ce qu’on fait chez vous. » Le naturel et l’art d’écrire En littérature aussi, Molièr
êtes réglé sur de méchants modèles, Et vos expressions ne sont point naturelles … Et le misanthrope condamne chaque expression to
là que nous l’apprendrons. Souvenons-nous que M. Jourdain, pour être naturel jusqu’au primitif, n’en est pas moins grotesque q
matière de mœurs, il ne convient pas plus de supprimer les instincts naturels que de les déchaîner, de même en littérature on n
ue l’épitase, et le dénouement que la péripétie. En un mot : « Soyez naturel . Monsieur Lysidas, appelez les choses par leur no
dans le devoir. Or, aux yeux de Molière, l’honneur est un sentiment naturel , comme l’amour. La plupart de ses héroïnes sont d
sera pas moins homme. Il ne pourra jamais avoir au cœur la tendresse naturelle du père pour les siens et sera souvent tenté d’us
e, cessant de penser, de vouloir par elle-même, d’obéir à son honnête naturel , laisse se substituer à sa propre conscience cell
la joie de vivre. Elle est inutile, incapable de remplir ses devoirs naturels d’épouse et de mère, les seuls qui soient sacrés
e. Nous avons vu Molière opposer la nature, et les bons instincts naturels , aux préjugés de son temps et à la discipline cat
présentation d’une scène qui dut être vécue mainte fois, la tendresse naturelle du père aux prises avec l’entêtement égoïste du m
11 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
ances de l’esprit précieux sont périodiques. Il y a. et cela est bien naturel , deux choses immortelles : c’est l’œuvre de Moliè
à ces eaux si pures et si belles, Qui coulent sans effort des sources naturelles . Il apparaît à la notice que Voltaire a écrite s
éter après lui que le dénouement de l’École des maris, vraisemblable, naturel , tiré du fond de l’intrigue et, ce qui vaut bien
une jeune fille non instruite, jamais ; celle-ci suivra le mouvement naturel qui est que la jeunesse aille vers la jeunesse, L
e pour cacher les défauts de l’esprit », l’absence de franchise et de naturel . Ces travers, ou plutôt ce travers, sous les diff
le fils du Grand Turc. La punition de l’homme vain sera, comme il est naturel , d’être berné, exploité, dupé par tous ceux qui v
les mœurs de son temps ce qui aux yeux des hommes de son temps parait naturel par l’habitude qu’ils en ont et qui paraîtra invr
ui auraient quelques raisons d’en parler, n’en disent rien. Il serait naturel qu’Elmire opposât aux tentatives de Tartuffe sa r
ute : Mais des arrêts du ciel on nous fait tant de peur ! Il serait naturel que Dorine — puisque Molière a fait d’elle un des
s ridiculisés ; — que dans Molière tous ceux qui suivent le mouvement naturel et les enseignements directs de la nature sont to
Car si Molière était convaincu que l’homme doit suivre son mouvement naturel , Molière, dans sa vie à lui et c’est-à-dire dans
ie à lui et c’est-à-dire dans sa vie d’auteur, suivrait son mouvement naturel d’auteur ; il s’abandonnerait à son imagination a
ux instincts de la nature. Mais peut-être, me dira-t-on, le mouvement naturel de Molière était justement de s’assujettir à l’ob
éralement qu’il soit professeur d’abandonnement ingénu à la bonne loi naturelle . À propos de ces mêmes préjugés sociaux que Moliè
’est précisément ‘ cette obsession, cette manie, cette phobie qui est naturelle et que Molière ridiculise. Dans l’École des femme
as un préjugé social, n’est pas une convention sociale, c’est un vice naturel , c’est même la nature en soi. Or c’est l’égoïsme
es vices : libertinage, méchanceté, fourberie. Ce sont des mouvements naturels s’il en est et ils sont vaincus et ce sont eux qu
ociale représentée par Philinte et aussi par Célimène et le mouvement naturel représenté par Alceste. Ce sont bien les civilisé
n les civilisés contre l’homme des bois. Seulement c’est le mouvement naturel qui est vaincu ; c’est l’homme des bois qui a le
, aucun préjugé. Il n’y a que de la nature, il n’y a que des passions naturelles , sentiment religieux peu éclairé et surtout peur
n ? Où est le préjugé, où est la convention ? Il n’y a que des forces naturelles luttant l’une contre l’autre comme quand il s’agi
t le préjugé, où est la convention ? Il y a une passion, parfaitement naturelle , qui est la démangeaison d’avoir de l’esprit et d
upériorité que cela vous donne sur les autres. C’est une passion très naturelle  ; on la trouve à chaque instant dans le peuple. E
récisément, ce me semble ; il s’attaque à une passion et furieusement naturelle qui est la peur de la mort. Argan est entre les m
la mort, l’hypnotisation du tombeau, ce qui est le mouvement le plus naturel du monde, et c’est ce mouvement naturel qui est a
qui est le mouvement le plus naturel du monde, et c’est ce mouvement naturel qui est attaqué, qui est, si vous voulez, le plus
ière ici ridiculise le plus c’est la vanité, laquelle est une passion naturelle , comme la manie du bel esprit et l’ambition, qui
elle, comme la manie du bel esprit et l’ambition, qui est une passion naturelle comme la gourmandise. Cependant tout préjugé étan
précisément le contraire. Tartuffe enseigne à mépriser les mouvements naturels , mais du reste il les suit tous, de sorte qu’il e
quent la nature et la déguisent et n’est-il pas le personnage le plus naturel du monde et le plus nature avec son égoïsme de pr
e sont vices qui s’avouent et au besoin dont on se pare. Quoi de plus naturel à l’homme que de vouloir s’élever au-dessus de se
prétendent contrarier la nature en s’opposant à la mort ; la mort est naturelle et voilà pourquoi Molière a détesté les médecins.
détester les médecins parce qu’ils s’opposent à la mort, laquelle est naturelle , ce serait un mysticisme naturiste ou un fatalism
mande souvent, devant ces personnages qu’on me présente les uns comme naturels , les autres comme antinaturels, qui est le plus «
e plus « dans le sens de la nature » de celui qu’on me présente comme naturel et de celui qu’on me présente comme contre nature
nature. Alceste et Philinte reviennent toujours : lequel est le plus naturel de la rude franchise ou de la complaisance noncha
ou de la complaisance nonchalante ? Tous les deux sont des mouvements naturels et je serais curieux qu’on démêlât lequel l’est l
l’est le plus. Vouloir vivre de bonne soupe, comme Chrysale, est très naturel  ; mais avoir de la curiosité, ce qui est pour quo
s avoir de la curiosité, ce qui est pour quoi on s’instruit, est très naturel aussi. Martine est certainement un enfant de la n
ortune et obtenir les faveurs d’une jolie femme mariée est aussi très naturel , et Trissotin n’est pas contre nature le moins du
nous de Nicole et de Martine. Les voyons-nous plaider pour l’instinct naturel  ? Martine plaide pour l’incorrection grammaticale
ir, et il n’en manque pas ; mais il manque à celui qu’il a. Retour au naturel , mais non pas à la nature, sens commun et sens so
e chose qu’un effort que font les hommes pour échapper à leur égoïsme naturel , aux inspirations et aux commandements de leur in
Et se persuader que tout cela n’est rien. Chrysalde, railleur de son naturel et entraîné par le démon de la taquinerie sur la
t auteur : les vices de caractère en sont l’instrument et les défauts naturels en sont le sujet. » C’est-à-dire, car la formule
ous les genres d’imagination, ce qu’il recommande à satiété, c’est le naturel  » Qu’entend-il par naturel ? La ressemblance avec
n, ce qu’il recommande à satiété, c’est le naturel » Qu’entend-il par naturel  ? La ressemblance avec la vie. Le passage de l’Im
mme vous faites, vous verrez si vous ferez faire aucun Ah ! […] » Le naturel dans la façon de réciter, c’est la ressemblance a
turel dans la façon de réciter, c’est la ressemblance avec la vie. Le naturel dans tout l’art théâtral, c’est la ressemblance a
n avis, pour des avertissements d’un caractère tout négatif. Cela est naturel . Comment pourrait-il accepter les règles, lui qui
de compte Ions les gens savants qui y seuil, que,du simple bons sens naturel et du commerce de tout le beau monde, on s’y fait
t que bien placés pour voir beaucoup de choses, cela avec le bon sens naturel qu’ils ont autant que les autres. Le bon sens nat
vec le bon sens naturel qu’ils ont autant que les autres. Le bon sens naturel , soit du peuple, soit de la Cour avec la connaiss
dant, le plus souvent, il se conforme aux règles ; mais cela est bien naturel , et comme dit son Mascarille, « c’est sans effort
u’il est jaloux, parce qu’il est bilieux et parce que railleur de son naturel il a fait des gorges chaudes des infortunes conju
propriété, et qui chérit, ou demande, ou invente un pouvoir terrible, naturel ou surnaturel, qui assure la propriété de la femm
Remarquez bien que c’est un type éternel, car il est essentiellement naturel , et qu’il aura toujours des partisans plus ou moi
et rapprochez les dates, l’ennemi personnel de Molière, et qu’il est naturel , que le peignant, il accumule sur lui toutes les
Don Juan n’est pas épuisé dans le Don Juan de Molière, et il est bien naturel , car il y a vingt variétés de Don Juan. Sans song
ne forme de la méchanceté ou la méchanceté comme une conséquence fort naturelle du libertinage, et Molière, avec pleine raison, p
une véritable bonté, ou, si l’on veut, et c’est plutôt cela, sa bonté naturelle a été aidée par cette sagesse de désabusé et Phil
’injustice d’autrui. On ne peut pas plus joliment habiller une bonté naturelle en bonté acquise et à laquelle l’imperfection mêm
us de grandeur sinistre, mais plus de grandeur. Pour que cela. restât naturel il suffisait de proportionner la stupidité d’Orgo
non seulement s’expliquent,, mais ne sont rien de moins que les plus naturelles du monde. Tartuffe d’abord flatte sa manie ce qui
quez en passant qu’Argan est avare aussi de son bien, ce qui est fort naturel , et réduit farouchement les mémoires de Monsieur
ce bourgeois, de cet apôtre du bon sens, de la raison pratique et du naturel . L’auteur. Molière a peint l’auteur, l’homm
ment », ensuite même pour son salon, a besoin d’un homme qui, par son naturel et par un grain d’âpreté, tranche sur la fadeur g
este à résister aux séductions d’un Tartuffe, mais qui y résiste avec naturel , décence et un commencement seulement d’honnête p
et pour ce qui est du trouble, en parler est un peu naïf tant il est naturel que Tartuffe réponde avec raison : « Vous n’aviez
e est toujours honnête, toujours droite — excepté Armande8 — toujours naturelle , et elle n’a jamais d’autre idée que de se marier
et de se marier avec un jeune homme, ce qui est ce qu’il y a de plus naturel et de plus raisonnable. Agnès est la fille de la
montre que l’éducation de la jeune fille doit suivre le développement naturel de la jeune fille et non pas la tirer en arrière
é, certes, étant innée, mais ayant besoin aussi d’être acquise, étant naturelle , mais ayant besoin aussi d’être cultivée pour êtr
actes d’honnête homme d’Arnolphe sont donc tout ce qu’il y a de plus naturel . Mais, j’y reviens, ils ne le font pas très compl
sans contradiction et d’une complexité très limitée et du reste très naturelle . Alceste n’est pas complexe, malgré la contradict
orine, je suis bien un peu forcé de croire qu’il est irritable de son naturel et que, de par son irritabilité innée, il a toujo
battu qu’a sa fille devant lui, encore qu’elle vienne de sa timidité naturelle , ne laisse pas de m’être un signe qu’Orgon a touj
on d’humanité, de la fraction d’humanité avec laquelle il a des liens naturels , nécessaires et habituels. Molière ne voit pas l’
entiel pour faire prédominer le caractère essentiel, c’est le procédé naturel , qu’il s’agisse des statues du tombeau de Médicis
agération n’est pas une idéalisation proprement dite, c’est plutôt un naturel qui est ultra-naturel. Une partie de l’art de Mol
n, le peureux en face de l’indigence, Harpagon. C’est par amour de ce naturel qu’il a à peu près banni de ses pièces cette gala
ous ses intérêts. La romanesque donc Elvire elle-même est extrêmement naturelle dans ses propos et la suite de ses discours est u
ière a cm devoir foire remarquer comme nous l’allons voir, absolument naturelle  : « Ah ! Scélérat ! C’est maintenant que je te co
préhende au moins la colère d’une femme offensée. » Voilà le langage naturel remplaçant dans la bouche des amoureux le langage
à ces eaux si pures et si belles Qui coulent sans effort des sources naturelles . Une grande différence encore entre le théâtre d
12 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. De l’Action, du Nœud, des Incidents. » pp. 165-171
pilules qu’il leur ordonne de prendre font beaucoup rire. Mais est-il naturel qu’on consulte un médecin pour découvrir où est u
cques dit à Harpagon qu’on parle par-tout de sa lésine ; rien de plus naturel dans une piece où l’Auteur attaque l’avarice. Har
s’en débarrassant, ait du moins grand soin de les dénouer d’une façon naturelle . Baron 23, dans l’Homme à bonne fortune, met Monc
nt vingt par mois. Béralde renvoie le lavement, & rien n’est plus naturel , puisqu’il est occupé dans le moment même à prouv
13 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462
tend avoir de très bonnes raisons pour cela : les voici. Il n’est pas naturel , dit-on, que les personnages les plus voisins du
bien convaincant ; du moins je le pense. Je demande d’abord : Est-il naturel que de deux hommes qui parlent ensemble, l’un pui
st censé n’être pas présent, sa présence peut-elle faire qu’une chose naturelle par elle-même devienne tout de suite contre natur
e par eux-mêmes, peuvent devenir plus ou moins vicieux, plus ou moins naturels , selon l’art des Auteurs. Il est des aparté de pl
ons de ceux qui sont le plus en usage. Premiere espece. Il est naturel que deux personnes entrant en même temps par les
s autres. Ils doivent sur-tout être plus courts, parcequ’il n’est pas naturel que si Damis, par exemple, parle à Clitandre, le
14 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222
t de son dessein ; il a le plus grand intérêt à le démasquer : est-il naturel que leur conversation soit coupée, qu’ils s’inter
ul arrêt, Heureux si vous voulez, malheureux s’il vous plaît. Est-il naturel , d’un autre côté, qu’Elmire interrompe Tartufe ?
ne dit jamais je vous donne, mais je vous prête le bon jour ; est-il naturel , dis-je, que cet homme écoute patiemment tout ce
& il n’y avoit personne qui n’eût l’ame percée de voir un si bon naturel . Scapin. En effet, cela est touchant, & je vo
l. Scapin. En effet, cela est touchant, & je vois bien que ce bon naturel -là vous l’a fait aimer. Octave. Ah ! Scapin, un b
Mélite, & qu’il lui demande qui sont ces créatures, il n’est pas naturel qu’Ariste fasse une réponse claire, positive &
15 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240
autre comédie, la moindre trace de christianisme ni même de religion naturelle  ; et, bien qu’on puisse dire avec raison : Nunc n
mises ; l’autre, qui au fond donne les mêmes préceptes, est la morale naturelle , que nous trouvons dans notre nature même, c’est-
evoirs ; c’est ce qu’a fait aussi Molière dans son théâtre. La morale naturelle est celle que chacun peut tirer de soi : morale d
inion commune, par l’idée plus ou moins prochaine de Dieu : en un mot naturelle , c’est-à-dire fondée sur la nature que Dieu créat
même sur les esprits qui lui sont en apparence rebelles. Cette morale naturelle , non chrétienne d’intention, mais de fait, car le
ne manière absolue les principes plus ou moins indécis ; cette morale naturelle , dis-je, est la morale de Molière. Contemplant l
fondée sur la notion claire et l’amour vif du bien 800. Cette morale naturelle est nécessairement liée à l’idée de Dieu : elle n
hensible que Dieu créateur, qui a permis que les caractères de la loi naturelle pussent être à demi effacés dans les âmes, leur r
16 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
seulement par une idée fixe de théoricien, et rempli d’un mépris trop naturel ou simplement systématique pour la littérature sa
mais ce ne sont pas les meilleurs. Je n’ai garde de confondre le beau naturel , que ce poète rencontre quelquefois, avec le fami
tié                    Fournira des armes à l’autre : « Voilà le beau naturel  ; voilà les traits qui plaisent aux esprits délic
ersonnages les paroles, l’accent, les gestes et toutes les franchises naturelles de la réalité. Mais je crois aussi qu’il n’est po
donne cette confiance. La méthode d’une science est le fruit lent et naturel du travail des siècles. Elle ne sort pas tout d’u
fleur rare, exotique, arrachée par un touriste trop curieux à son sol naturel , et transplantée dans un climat où elle ne saurai
se le dire ; mais, en vérité, tout le monde a l’air de trouver juste, naturel et bon que la science ait ces étranges qualités ;
ds : ils sont des crocodiles. Je ne suis pas plus fort sur l’histoire naturelle de ces grands sauriens que le Chevalier sur celle
er à elle-même ; les accidents historiques ne sont pas des phénomènes naturels , et les phénomènes naturels ne sont point des fai
ts historiques ne sont pas des phénomènes naturels, et les phénomènes naturels ne sont point des faits nécessaires. Au lieu d’in
u394. Aux yeux du savant véritable, tout est bien, parce que tout est naturel . Il explique toutes choses, quelles qu’elles soie
e ; croit-on qu’il soit beaucoup plus difficile de découvrir la cause naturelle d’où procèdent les prodiges apparents, les études
même encore que dans un opéra bien fait tout semble l’épanouissement naturel et nécessaire d’un petit nombre de données fondam
’oiseau chante, comme l’insecte bourdonne, sans y penser, avec un ait naturel . Dans un pays où la première question que l’on fa
pédanterie ; il sait qu’il y a des femmes dans le salon. Il est plus naturel , plus simple en dissertant sur l’homme et sur Die
Oronte vient lire un sonnet devant lui, au lieu d’exiger d’un fat le naturel qu’il ne peut avoir, il le loue de ses vers conve
dies sans portée, il se serait peut-être livré avec succès à son goût naturel pour la tragédie ou pour la philosophie ; mais il
ien digne d’être connu de l’illustre Cyrus qui m’écoute… Quoique d’un naturel fort violent, Mégabate est souverainement équitab
ervir en partant de lui. Rien en lui n’est hors de place ou contre le naturel … J’apprécie et j’aime Molière dès ma jeunesse, et
ment cette perfection des procédés de l’art, mais surtout cet aimable naturel , cette haute valeur morale du poète… Ce que Schle
17 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11
or à leurs prétentions et entrèrent dans tout leur ridicule. Il était naturel que l’effronterie des mœurs générales ne distingu
public était disposé à rire, le vrai du faux, l’exagération d’avec le naturel noble et choisi, et les affectations hypocrites d
la nomination de madame Scarron à la place de gouvernante des enfants naturels du roi. La 8e et dernière, de 1671 à 1683, qui co
18 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489
up de vraisemblance. Secondement, elle doit être filée avec un air si naturel , que le public ne s’apperçoive point de l’art. Un
vraisemblance doit donc également leur servir de fondement, & le naturel de guide. Lorsque je dis qu’une méprise doit être
homme. Lorsque je dis qu’une méprise doit être filée avec beaucoup de naturel , j’entends que les interlocuteurs ne doivent se d
le. Dans le dessein où vous êtes, cela est permis ; & il est tout naturel de commencer par quelque chose. Mais on a pour vo
ele, par la vraisemblance avec laquelle elle est amenée, & par le naturel avec lequel elle est filée. Sainville écrit une
19 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297
eptième période). — Madame Scarron chargée de l’éducation des enfants naturels du roi et de madame de Montespan. — Habitudes de
être fort clair dans son esprit. Il s’agissait évidemment des enfants naturels du roi et de madame de Montespan. On faisait myst
elle, par l’aveu secret de ce prince pour l’éducation de ses enfants naturels . C’est dans ces considérations qu’il me semble ra
le premier motif de sa nomination à la place de gouvernante d’enfants naturels qu’il avait l’intention de reconnaître et d’éleve
res démarches pour engager madame Scarron à se charger de ses enfants naturels , aucune apparence de dévotion ne se rencontrait d
20 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
se du sien, l’horreur des mésalliances, des maîtresses et des enfants naturels . Le Roi, voulant donner à sa belle-sœur une idée
quant au genre, qui est peu relevé sans doute, mais qui est toujours naturel et vrai. Sous le rapport de l’action, cette coméd
e dernier dans le Mamurra du Grondeur. Monsieur Bobinet représente au naturel cette classe d’êtres malheureux, que la misère ob
aris à leurs dépens. Mais devaient-elles pour cela devenir simples et naturelles dans leurs sentiments, dans leurs manières, dans
position plus vaste et plus régulière, et cette Élise qui, franche et naturelle comme la fille cadette de Chrysale, se moque si b
nt lui faisant trouver légitime ce qu’en tout autre cas son honnêteté naturelle lui eût défendu, il le traduisit en personne et,
les malins hémistiches de Despréaux. Enfin, c’était un événement trop naturel , trop commun, que deux beaux esprits commençant u
ent intolérable chez les femmes. Elle détruit, elle exclut leurs plus naturelles et leurs plus aimables qualités, la grâce, et cet
même passion, mais qui la croyait peu compatible avec la destination naturelle d’une femme, avait obtenu de la sienne qu’elle ne
t en divers lieux, ressemblaient trop aux pages d’un livre écrit sans naturel , sans grâce et sans facilité. Ainsi madame Necker
eur et de loyauté, sensible au mérite parce qu’il en a lui-même, trop naturel pour ne pas être ennemi de l’affectation, et trop
servation sont, sans contredit, nos sentiments, nos intérêts les plus naturels et les plus impérieux. Bien entendus, bien dirigé
ouver au théâtre un qui sorte mieux du sujet, qui soit à la fois plus naturel et plus imprévu, plus simple et plus frappant. Un
21 (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331
bien conduite : les caractères et la versification sont d’une touche naturelle , mais un peu faible. On y voit un marquis ridicul
oduit entre eux de jalousie, nous ont laissé deux pièces d’un comique naturel et gai. Je ne parlerais du Muet, dont le fond est
qu’elle eut de tout temps un très-grand succès, parce qu’en effet le naturel a le même droit sur les hommes dans tous les temp
il eut et qu’on n’acquiert pas. Il avait beaucoup d’esprit, du talent naturel , et ce qui doit encore recommander davantage sa m
t conforme au style du palais, et d’une tournure de vers si aisée, si naturelle et si adaptée au vrai ton de la comédie, que j’os
de Suède, qui le pressa de visiter la Laponie, ou plutôt sa curiosité naturelle , le conduisit jusque près du pôle, précisément au
où chacun d’eux croit que l’autre a perdu l’esprit, sont d’un comique naturel sans être bas, et achèvent de confirmer ce que De
vec plaisir. Il y a dans son dialogue de l’esprit qui n’exclut pas le naturel : il rend ses paysans agréables sans leur ôter la
22 (1739) Vie de Molière
onnu par ses voyages aux Indes, et l’autre, célèbre par quelques vers naturels et aisés, qui lui ont fait d’autant plus de réput
prenait un soin singulier de l’éducation du jeune Chapelle, son fils naturel  ; et pour lui donner de l’émulation, il faisait é
es parents étaient mal à leur aise. Au lieu même de donner à son fils naturel un précepteur ordinaire et pris au hasard, comme
menassent leurs enfants, pour tirer des conjectures de leur mouvement naturel . Molière se fit dans Paris un très-grand nombre
es Femmes n’eurent d’abord aucun succès. Louis XIV, qui avait un goût naturel et l’esprit très juste, sans l’avoir cultivé, ram
spréaux se sont toujours élevés. On commença à ne plus estimer que le naturel  ; et c’est peut-être l’époque du bon goût en Fran
st le meilleur de toutes les pièces de Molière. Il est vraisemblable, naturel , tiré du fond de l’intrigue ; et, ce qui vaut bie
é. Cette façon de traiter le Misanthrope est la plus commune, la plus naturelle , et la plus susceptible du genre comique. Celle d
montre tout entier dans un bourgeois élevé grossièrement, et dont le naturel fait à tout moment un contraste avec l’art dont i
à tout moment un contraste avec l’art dont il veut se parer. C’est ce naturel grossier qui fait le plaisant de la comédie ; et
ur qui passe encore pour un des morceaux les plus tendres et les plus naturels qui soient au théâtre. Toutes les paroles qui se
23 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XII » pp. 100-108
ent lieu ; la cupidité, la vanité, la turbulence, enfin l’inconstance naturelle à certains caractères et à certaines situations,
la France, tant qu’ils ont vécu, ne faisaient que suivre la vocation naturelle des bâtards avoués qui, ne pouvant marcher les ég
ation pour quelque maîtresse qui augmentât leur crédit. L’inclination naturelle de la reine la portait à la galanterie ; elle aim
24 (1821) Sur le mariage de Molière et sur Esprit de Raimond de Mormoiron, comte de Modène pp. 131-151
nts dont il a été le témoin, et auxquels il a pris part. Il est donc naturel que l’on veuille connaître les principaux traits
séquemment déjà un peu ancienne. Son erreur à cet égard est donc très naturelle , et ne diminue nullement la force de son témoigna
e la nommée Guérin, femme de… Bejard comédienne de Molière, une fille naturelle que celui-ci épousa. » On voit que la véritable
ut de la nommée Bejard, comédienne de la troupe de Molière, une fille naturelle que celui-ci épousa (Guérin, femme de). » Le tex
25 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102
ituelle, mais qui glaçait sous la convention son charme principal, le naturel . À Molière la gloire d’avoir, malgré le siècle,
tourné la tête qu’elle ne sait plus parler français, excepté quand le naturel revient au galop 298 avec son vocabulaire trop pe
d’Escarbagnas 320, et comme en même temps il a compris et apprécié le naturel féminin, qui aime à se parer innocemment et à se
Horace : Malgré les soins maudits d’un injuste pouvoir, Un plus beau naturel peut-il se faire voir ? Et n’est-ce pas sans dout
e d’Escarbagnas, sc. I. 297. Id, sc. XV, XXI. 298.   Chassez le naturel , il revient an galop.   Destouches, le Glorieux
26 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
e de vers charmants ! quelle facilité ! quelle énergie ! surtout quel naturel ! Ne cessons de le dire : le naturel est le charme
é ! quelle énergie ! surtout quel naturel! Ne cessons de le dire : le naturel est le charme le plus sûr et le plus durable ; c’
plus sûr et le plus durable ; c’est lui qui les fait aimer; c’est le naturel qui rend les écrits des anciens si précieux, parc
eux que le nôtre, ils sentaient moins le besoin de l’esprit; c’est le naturel qui distingue le plus les grands écrivains, parce
e qu’un des caractères du génie est de produire sans effort; c’est le naturel qui a mis La Fontaine, qui n’inventa rien, à côté
ine, qui n’inventa rien, à côté des génies inventeurs, enfin c’est le naturel qui fait que les Lettres d’une mère à sa fille so
s, il avait déjà sur eux un grand avantage : c’était un dialogue plus naturel et plus raisonnable, et un style de meilleur goût
jours de l’homme. Quelle leçon pour l’amour-propre, qui nous est si naturel à tous ! Quel avertissement d’être attentifs sur
us sévère peut manquer de goût quand il se fâche. Cette excuse est si naturelle , que Rousseau l’a prévue; mais il la trouve insuf
dans le temps même où il croit en faire le sacrifice. Rien n’est plus naturel et plus comique que cette espèce d’illusion qu’il
n’existe plus? La Comtesse d’Escarbagnas ne représente-t-elle pas au naturel cette manie provinciale de contrefaire gauchement
peut par conséquent blesser la morale, puisqu’il est hors de l’ordre naturel ; mais il blesse un peu la décence, puisqu’il met
n vers. Celui qui le premier a mis dans le dialogue en vers autant de naturel qu’il pourrait y en avoir en prose a résolu la qu
’il y renonce, sa résistance n’est-elle pas la chose du monde la plus naturelle et la plus excusable? La malédiction d’Harpagon e
sous différentes formes : la jeune Henriette, qui n’a que de l’esprit naturel et de la sensibilité, et qui répond si à propos à
pas. Cette progression d’effets comiques, si imprévue et pourtant si naturelle , est le plus grand effort de l’art. Il y en a bea
27 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
était pas, en cette occasion, différence de goût ; c’était opposition naturelle de sentiments et d’intérêts. La bourgeoisie se tr
montre tout entier dans un bourgeois élevé grossièrement, et dont le naturel fait à tout moment un contraste avec l’art dont i
t fini par être exigés et rendus comme des hommages à une supériorité naturelle . On ne saurait affirmer si des roturiers crurent
mestique dévouée, elle ne s’élève pourtant pas au-dessus de la sphère naturelle de ses idées et de ses intérêts : tandis que mada
e de termes à la fois barbares et affectés ; mais ses idées sont plus naturelles que ses expressions ; son style, infecté des vice
i passe encore pour être un des morceaux les plus tendres et les plus naturels qui soient au théâtre. » Fontenelle convient, ave
les livres, soit dans le monde, avait été frappé des beautés vives et naturelles qu’offrent plusieurs scènes du Phormion, de Téren
28 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [56, p. 89-93] »
ple. » « Il a su allier le piquant avec le naïf, le singulier avec le naturel  ; ce qui est le plus haut point de perfection en
ute* le feu et l’activité, et de Térence* la peinture des mœurs. Plus naturel que le premier, plus resserré et plus décent que
29 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. De la Gradation. » pp. 342-351
toilette, Trouvé certain billet, où son ardeur parfaite Est peinte au naturel , quoiqu’avec beaucoup d’art. Ce qu’il contient pa
tés ! Lucile. Attendez. Leveroit des difficultés !Quoi ! Ce sens est naturel  ; c’est tout ce que j’y vois. Lisette. Naturel !.
és !Quoi ! Ce sens est naturel ; c’est tout ce que j’y vois. Lisette. Naturel  !... Leveroit des difficultés !... J’aime A voir
30 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
t des inventions arbitraires ; il fallait y substituer des événements naturels . Les mœurs n’y sont pas plus françaises qu’espagn
e ébauche de caractère qui est dessous. De même, au lieu d’événements naturels où les personnages sont engagés par leur passion
os. Au lieu de rôles, sous lesquels l’homme perçait, voilà l’homme au naturel  ; l’intérêt, c’est le plaisir de la surprise, auq
e théâtre, sans complications invraisemblables, où tout fût une cause naturelle ou un effet inévitable, et qui provoquât non ce g
mants qu’elle méprise. Célimène ne sait point se fixer : n’est-il pas naturel que tout le monde la quitte ? Elle est spirituell
perfectionnement de la langue. Beaucoup de femmes y avaient gâté leur naturel . Au lieu de perfectionner la langue à leur insu,
ose tantôt le simple bon sens d’un bourgeois honnête homme, tantôt le naturel d’une jeune fille dont le cœur est pur, et dont l
e. C’est une personne d’esprit qui s’est formée et fortifiée dans son naturel par les travers d’autrui. Elle a le ton de la fem
pris des gens à la fois malhonnêtes et ridicules, l’amour du bien, du naturel , du vrai ; tout ce qui est, soit une maxime de de
sonnet, et, lorsqu’il le défend, parle un français aussi vif et aussi naturel que celui d’Alceste. 1. Il faut lire le jugem
31 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
amour des sublimes vertus sont les fins qu’elle se propose. La malice naturelle aux hommes est le principe de la comédie. Nous vo
tère, cette aisance, cette simplicité dans le tissu de l’intrigue, ce naturel dans le dialogue, cette vérité dans les sentimens
roisieme, ce qui est choquant : Moliere a traduit l’autre, ce qui est naturel , attendu que la précipitation de l’Avare a pû lui
n’est point une combinaison possible, à la rigueur ; c’est une suite naturelle d’évenemens familiers qui doit former l’intrigue
ce genre que fleurit Ménandre, poete aussi pur, aussi élégant, aussi naturel , aussi simple, qu’Aristophane l’étoit peu. On ne
Telle est la source du comique Anglois, d’ailleurs plus simple, plus naturel , plus philosophique que les deux autres, & da
ce principe est une vérité de sentiment ; mais si en effet le fond du naturel est incorrigible, du moins le dehors ne l’est pas
nt de sagesse les mœurs les plus licentieuses, est un chef-d’œuvre de naturel & d’intrigue ; & ce n’est pas la faute de
n d’action chez lui, de mouvemens & de feu. Un génie aisé, riche, naturel , lui fournit tout ce dont il a besoin ; des resso
. Il a sçu allier le piquant avec le naïf, & le singulier avec le naturel , ce qui est le plus haut point de perfection en t
es leurs qualités éminentes pour s’en revêtir éminemment. Il est plus naturel qu’Aristophane, plus resserré & plus décent q
32 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
yon, et qu’il dessinoit leurs grimaces, pour les faire représenter au naturel sur son théâtre. — S’il ne les a dessinées sur se
eux. » En dehors de ceux avec qui il était en guerre forcée et comme naturelle , on ne trouve pas Molière moins sûr de relations
us sortons du monde des lettres, des arts et de la science, où il est naturel que Molière ait eu ses principales relations, pou
rmes de la sottise et de la fatuité, la passion de la franchise et du naturel . On a reconnu les traits essentiels de cette mora
de chose. Mais, comme il arrive toujours à ceux que leur originalité naturelle préserve d’être de purs disciples, il se forma su
le pour exact ; et, de l’éloge de Mlle Poisson, retenons que la bonté naturelle de Molière faisait vite oublier ses accès de colè
de célébrer l’amour simple et complet, celui qu’inspire la bonne loi naturelle . A défaut de l’amour, il se contente du plaisir ;
dans le Malade imaginaire, où il fait parler une petite fille avec un naturel si rare, prouve qu’il les connaissait bien, et l’
i, dont la première représentation est du 6 août 1666. Cette fois, le naturel du poète comique reprend le dessus sur la rancune
anglais sont assez différentes. Shakspeare recommande, lui aussi, le naturel , mais, à ce conseil, il en joint beaucoup d’autre
tragédie, mais du drame, ce qui est assez différent. Or, s’il faut du naturel dans la tragédie, il n’y saurait suffire ; très s
es larges épaules ! .. Et il le renvoie brutalement à sa destination naturelle , qui est de « faquiniser. » On remarquera que, da
33 (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125
connaître. Il ajoute que les beautés des portraits qu’il fait sont si naturelles qu’elles se font sentir aux personnes les plus gr
essé à sa mémoire, où après l’avoir appelé2 par rapport à ses talents naturels , Ornement du Théâtre, incomparable Acteur, C
ce qui avait tant imposé au monde, c’est-à-dire, ce caractère aisé et naturel , mais un peu trop populaire, trop bas, trop plais
34 (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13
lière, Reprenez votre humeur, vous pourrez longtemps plaire Et par le naturel et par la vérité ; Laissez là ce maintien, ce lan
tre cher Dorat, à ses phrases brillantes. Si quelque bon esprit, gai, naturel et rond Ose vous faire rire, on crie au mauvais t
perdu mon père ; il revient maintenant, Et bientôt avec lui ma gaîté naturelle . Molière. Et vos joyeux amants reviendront avec
35 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93
sans blesser leur rang & la vraisemblance ; mais il est très peu naturel qu’Amphitrion, un Général d’armée, ait, dans une
aise quand ils le peuvent sans s’écarter de la vraisemblance & du naturel . J’ai long-temps recherché la raison de cette inc
la situation des quatre amants, de l’adresse de la coquette, de l’air naturel qu’auroit sa promenade mise en action, & son
s pendus adressent des discours au peuple ; les Anglois trouvent fort naturel qu’un acteur qui leur débite des moralités, soit
36 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
t caché a pu être découvert. C’est donc là un dénouement qui n’est ni naturel ni préparé. L’idée ingénieuse de Plaute a été de
de toute moralité, qui, bien que vraie, n’est pourtant ni poétique ni naturelle . Il faut excepter du nombre de ceux qui méritent
nnaître Marivaux, pour comprendre ce que c’est que de la naïveté sans naturel et sans innocence. Chez cet auteur on aperçoit to
fort, ont montré dans d’autres branches de la littérature leur talent naturel avec plus de liberté. Je veux parler de La Métrom
et de celle de l’âme. Deux inventions extraordinaires peuvent devenir naturelles l’une par l’autre. Quinault est resté sans succes
ur et les spectateurs s’abandonnent sans réserve à leurs inclinations naturelles , il me semble évident que ce qui fait chez les Fr
il est déjà moins violent dans les discours qui accompagnent Le Fils naturel , et enfin il est presque modéré dans le traité aj
is à leur place. Lessing a prononcé un jugement sévère contre Le Fils naturel , sans pourtant reprocher à Diderot la manière mal
ral maniéré au dernier point : les personnages ne sont rien moins que naturels , et ils se rendent insupportables par un froid ba
37 (1716) Projet d’un traité sur la comédie pp. 110-119
s moindres conditions, de même que dans les plus hautes, ont par leur naturel un caractère d’arrogance : Iratusque Chremes tum
le souvent mal. Il se sert des phrases les plus forcées, et les moins naturelles . Térence dit en quatre mots avec la plus élégante
38 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
le comment ni le pourquoi, il revint de cette décision, et, ses goûts naturels l’emportant, il se mit à la tête d’une troupe de
mme on l’appela bientôt. Une grande application a l’étude et des dons naturels remarquables le rendaient propre à plus d’un empl
té première le sentiment de l’honneur et celui du prix des affections naturelles . Seule l’irrésistible vocation du génie l’emporta
rdre de sa finesse première, il n’a pas cessé un instant de gagner en naturel et en heureuse simplicité, M. Sainte-Beuve a déjà
l’incongruité des humeurs opaques, qui se rencontrent au tempérament naturel des femmes, étant cause que la partie brutale veu
e donne l’heureuse habitude, ajoute au charme des sentiments vrais et naturels qu’entretient le foyer de la famille, et ces sent
homme tout entier, son influence a pour résultat de renverser l’ordre naturel des choses : de petits soins se transforment en s
ude d’amateurs, ils pouvaient consulter plus librement leur sentiment naturel pour le vrai et le beau. Ces observations sont ju
avec justesse. Tous les peuples donnent à l’expression des sentiments naturels une tournure conforme à leur génie et à leurs mœu
’à se satisfaire lui-même. Après Molière, il suivit les grandes voies naturelles , mais non sans y tracer son sentier à part. Telle
is. En faisant répéter sa troupe devant lui, il indique les principes naturels de la véritable déclamation, et, chose intéressan
fallait conserver la première façon : « Elle est, lui dit-il, la plus naturelle  ; et il faut sacrifier toute régularité à la just
impiété, l’hypocrisie a beau jeu. Le formalisme en est l’introducteur naturel dans les sociétés humaines : qu’il le veuille ou
art on lui reproche de n’être pas comique, d’autre part de n’être pas naturel . Nous ne dirons pas avec M. Aimé Martin, dans les
t et que sépare la volonté tyrannique d’un père. Tout cela était fort naturel à Rome du temps de Plaute et l’était moins en Fra
ne aussi est du meilleur comique, d’autant meilleur qu’elle est aussi naturelle qu’inattendue. Mais tous ces éléments comiques, q
les, par lesquelles se termine la pièce, n’ont-elles rien que de fort naturel , et leurs rapports sont-ils beaucoup plus faciles
se beaucoup d’autres et qui en double le prix : elle est parfaitement naturelle . Elle a de l’esprit, et, au besoin, du plus piqua
ont Molière nous montre chez ces trois femmes les sentiments les plus naturels à la femme, le besoin de plaire et d’être aimée,
ries toujours nouvelles. Le vieux génie gaulois avait une inclination naturelle pour ces fantasmagories parlantes. Sans parler de
ment excellent. Tous les traits heureux en sont relevés par une grâce naturelle et une libre aisance. En fait de style, ce que le
cour lui fut salutaire. Elle ne l’a point fait sortir des conditions naturelles de son art. Malgré la cour, il a su rester popula
; en revanche, le poète tragique, à qui l’élévation est nécessaire et naturelle , n’aura jamais tort de se tenir près du peuple. J
tin de Pierre est un chef-d’œuvre improvisé, au bénéfice des libertés naturelles à l’impromptu. Cependant dans ses œuvres les plus
ute que les formes plus libres du théâtre de Shakespeare sont l’effet naturel et nécessaire de cet accroissement de trésors poé
moignent en même temps d’une inexpérience complète, et d’un sentiment naturel des choses, qui ne manque ni de charme ni de just
ducation pédantesque. Or il se trouve, par une singulière et pourtant naturelle rencontre, que, tout en suivant des voies opposée
e savante, cela s’explique mal aisément : ce malheur ne lui est point naturel ; elle ne peut rencontrer cet écueil que lorsqu’el
e l’idée abstraite ou la loi. Elle a d’ailleurs un fond de sentiments naturels , qui s’altèrent plus difficilement, et qui la pré
n mari; la femme prise au sérieux, dont on a développé les ressources naturelles , qu’il serait difficile d’asservir et qu’il n’est
u plus libre et dégagé. Ils ont le sang plus gaulois; et leur heureux naturel se trahit dans des domaines plus divers. L’amour
39 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
tablement superflu, puisqu’il ne l’a pas fait, ou plutôt trouver tout naturel qu’ayant omis de le faire, il ait essayé de prouv
Tartuffe mais, quand un art se fonde sur les passions et les facultés naturelles de l’homme, son développement et sa perfection so
u ton de plaisanterie, libre ou décent, grossier ou délicat, outré ou naturel , il différait sans doute suivant le génie différe
omme et de la société, et avoir appliqué presque uniquement son génie naturel à l’imitation des comiques grecs. Ses maximes son
ence, il vante infiniment la vérité frappante de ses caractères et le naturel exquis de son langage. Enfin, Plaute, mort à l’âg
ulsion ; les mœurs, qui ne sont que des habitudes, suivent leur cours naturel  ; enfin, la société, modèle du poète comique, pos
sion d’un personnage, conserveront toujours le droit de plaire par le naturel et la vérité. Dans le monde, comme sur la scène,
scène et son élévation progressive ; il relève par le fard la couleur naturelle de son visage ; il renforce le volume accoutumé d
ction même indiqué. Les intrigues de Molière sont simples, claires et naturelles . Elles sont surtout variées, et chacune d’elles e
iscernement. Quelques-uns ont été admirés, qui sont plus factices que naturels , qui ressemblent plus à une subtile combinaison d
le souvent mal ; il se sert des phrases les plus forcées et les moins naturelles . Térence dit en quatre mots, avec la plus élégant
s de paysans ou d’étrangers, ont prétendu que, afin de mettre plus de naturel et de vérité dans son dialogue, il avait enfreint
ais si le peu de succès qu’obtint, dans ce genre si faux, ce génie si naturel , ne doit pas entrer pour quelque chose dans son é
s ; ingénieuse et originale avec Dufresny, mais d’une gaieté trop peu naturelle , et d’une finesse un peu trop subtile ; vive et f
mitié15, ont ramené sur la scène la franchise et la gaieté, compagnes naturelles de la bonne conscience et du bon esprit, et ont f
d’un des plus grands philosophes de cette époque. Chapelle était fils naturel de Luillier, riche magistrat, qui, ne pouvant lui
ffet, il l’emporta sur lui par des mœurs plus vraies, une gaieté plus naturelle , une bouffonnerie moins basse et un style de meil
se d’une suppression d’état et de la métamorphose de Françoise, fille naturelle de Modène, en Armande Béjart, est d’accord avec l
spèce, dont elle lui fit le portrait avec des couleurs si vives et si naturelles , que, si sa pièce n’eût pas été faite, nous disai
e toutes les leçons de l’art95 ; nous le voyons recommander à tous le naturel , qualité qui devroit être commune, mais qui est l
omme les plus indéterminés et en apparence les plus, indifférents. Le naturel que cachent les voiles redoublés de la dissimulat
er de raconter ici une anecdote que je tiens de Michot, cet acteur si naturel , si franchement comique, qui est mort, il y a peu
igé de le reconnaître et de le faire baptiser ? Il est cent fois plus naturel de penser qu’il y eut négligence de la part du pr
ico de Poisson, qu’il aurait donné toute chose au monde pour avoir le naturel de ce grand comédien. Ce fut donc dans ces souper
lière décida qu’il fallait conserver la première façon. Elle est plus naturelle , dit-il ; et il faut préférer la justesse de l’ex
40 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
r du vol pour corneille », ou de « garçon de lévrier ». Il était donc naturel que l’on vécût largement dans cette « maison des
u en tracer un. Un caractère en littérature, c’est, comme en histoire naturelle , un caractère essentiel, une disposition fondamen
e sont vices qui s’avouent et au besoin dont on se pare. Quoi de plus naturel à l’homme que de vouloir s’élever au-dessus de se
brasser », vous êtes parfaitement ridicule, comme n’étant pas du tout naturel   : vous n’êtes pourtant que ridicule. Mais préten
ensibilité naïve dont je me défierais, si j’étais que d’Horace ! Plus naturelle et moins savante, moins piquante aussi que l’Isab
le souvent mal ; il se sert des phrases les plus forcées et les moins naturelles . Térence dit en quatre mots, avec la plus élégant
matias. Combien d’autres exemples ne pourrait-on pas apporter ! Des «  naturels rétifs », qui « se roidissent contre le droit che
anche, elle a les qualités de ses défauts  : elle est saine, franche, naturelle , et elle a, — dans les choses qui sont de son dom
e alexandrin. Elles l’obligent à changer de ton. Elles le ramènent au naturel . Elles rapprochent encore le discours de l’allure
tage au grand ennemi de la préciosité. Cependant, par une conséquence naturelle , plus le vers de Molière se rapproche ainsi de la
que » du style de Molière. Il y a dans Arnolphe un mélange de sottise naturelle et de contentement de soi-même, il y a de la fine
jaillit, à la rencontre, comme d’une source inépuisable. Mais il a le naturel , il a l’ampleur, il a la force, il a la fantaisie
41 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132
mes moutons ! Cette récapitulation est très ingénieuse ; mais est-il naturel que le Juge prenne une tête de bœuf pour celle d’
utres pieces faites après elle, c’est parcequ’on y voit du simple, du naturel & du comique, nés de la situation & non d
ne infinité de choses contre nature, je n’en citerai que deux. Est-il naturel que le Baron, bête comme un dindon, sache l’espag
chant il s’applique à traduire toutes les phrases de Frontin ? Est-il naturel encore que Frontin, voulant engager le Chevalier
on jargon, à cinq personnages. — Maître Pierre Patelin restitué à son naturel . — Maître Pierre Patelin de nouveau revu. — La Vi
42 (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914
tention est une imprudence. Il serait plus sage de s’en tenir au sens naturel des paroles écrites, sans essayer de les commente
x qui connaissent la biographie de Molière, ce rapprochement est tout naturel . Vouloir trouver dans le personnage d’Horace le p
c. » Il paraît croire que cette interjection inattendue donne plus de naturel au débit. De la part d’un acteur aussi studieux,
nutile. À quoi bon inviter les comédiens à ne pas oublier les limites naturelles de leur domaine ? Est-il donc démontré qu’ils les
agacité s’épuise en vains efforts : qu’ils se contentent donc du sens naturel , du sens accepté par tous, et renoncent à la tâch
43 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVII » pp. 298-304
de sa considération. Elle avait été appelée à l’éducation des enfants naturels par les mêmes motifs qui avaient fait confier à m
re la place de gouvernante des enfants de France et celle des enfants naturels  : il y avait aussi de la distance entre Julie d’A
44 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. » pp. 57-70
: mais elle finit, je pense, moins bien que l’Italienne. Il n’est pas naturel , lorsqu’un mari surprend à sa femme le portrait d
nutiles sont toujours mortels dans une piece. Outre cela, il est très naturel que Célio allant parler à Scapin, sa sœur le fass
qu’il en a imité, il est quelquefois moins chaud, moins rapide, moins naturel même que l’Italien. Patience ! ses modeles n’auro
45 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
ifférents, tout ce qui sort de sa plume porte le cachet de son talent naturel . C’est ainsi que Marivaux écrivant des comédies,
manie de l’analyse succède à l’esprit d’observation ; le précieux, au naturel  ; la manière, à la grâce. Des esquisses agréables
les distinctions s’effacent, on doit bientôt parler d’égalité, de loi naturelle  ; aussi, en suivant les comédies du temps, voyons
46 (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35
l sur ce que fut le théâtre français avant Molière : c’est la préface naturelle et nécessaire de notre étude. Une scène que vous
s eu lieu; l’inquisition et les dragonades étaient « la manifestation naturelle et jusqu’à un certain point légitime de certaines
cuté, que ledit curé faillit y périr. Le lendemain il joua, presqu’au naturel , la résurrection. Un autre prêtre, le chapelain d
ndé si notre littérature avait plus gagné que perdu à quitter sa voie naturelle , ses traditions propres, sa libre allure, pour se
nes oeuvres dramatiques. Mais pour la vigueur et l’invention, pour le naturel des sentiments, comme pour l’instinct des véritab
e naïveté du dialogue, cette entente dramatique, cette vivacité et ce naturel des peintures et des sentiments, c’est encore not
47 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
re Raymond Poisson, le. premier des Crispins, dont Molière enviait le naturel , ni de son mari Paul, excellent comédien, cela me
gras ni trop maigre… —, pour tirer des conjectures de leurs mouvemens naturels . » De là à lui attribuer les deux lettres de 1
connoître. Il ajoute que les beautez des portraits qu’il fait sont si naturelles qu’elles se font sentir aux personnes les plus gr
essé à sa mémoire, où, après l’avoir appelé, par rapport à ses talens naturels , Ornement du théâtre, incomparable acteur, Charm
ce qui avoit tant imposé au monde, c’est-à-dire ce caractère aisé et naturel , mais un peu trop populaire, trop bas, trop plais
ses pièces. Claude-Emmanuel Loüillier29, surnommé Chapelle‌ 30, fils naturel d’un maître des Comptes31, étoit l’intime ami de
oit de plus un talent singulier pour faire des vers d’un tour aisé et naturel , témoin son Voyage 32 avec Bachaumont, et ceux-ci
ons, la conduite de ses intrigues, la finesse de ses pensées, le tour naturel de son style, et surtout la beauté de ses caractè
ous les premiers rôles d’une maniéré si originale, si imposante et si naturelle , qu’il faisoit oublier tous les grands acteurs qu
48 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. Pieces intriguées par un événement ignoré de la plupart des Acteurs. » pp. 192-198
nt sur lequel l’Auteur veut bâtir son intrigue soit premiérement très naturel , très vraisemblable ; qu’il soit ensuite connu pa
dit ce qu’il a voulu ; mais un jardinier qui voudroit enter un rosier naturel sur une tige artificielle, me paroîtroit un grand
49 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
rique. N. B. Dans l’Étude qu’on va lire, Dorante, soit par indolence naturelle , soit (nous inclinons à le croire) par artifice e
nie ; s’il n’est pas du même avis que cet ancien, il trouve cela tout naturel , et celui qu’il adorait comme un oracle ou comme
-champ de cette heureuse circonstance pour écrire a priori l’histoire naturelle , et communiquer ainsi à certaines parties de cett
errière ses personnages) ; 2º la peinture de la réalité ; 3º un style naturel  : donc Molière est le plus grand poète comique287
ive. Que s’ils imaginent, sous une forme positive, un dénouement plus naturel , et un personnage aussi méprisable, mais plus gai
t, avec la franche impertinence de son âge et l’énergie de conviction naturelle aux jugements de goût, que le reste était ennuyeu
médiaire de ces idées ? Pas le moins du monde. Cette prétendue pureté naturelle du goût n’est qu’une supposition chimérique. Le g
intelligence et de science ; car j’ose dire que ce n’est plus un goût naturel , et si l’on représentait aujourd’hui ses pièces à
50 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76
r de la décence du langage. La bienséance du langage est l’expression naturelle des mœurs honnêtes. La bienséance du langage est
omme avec celle de tous les autres. Les sympathies et les antipathies naturelles sont des lois de la morale, intimées à tous les c
51 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276
n’étoit pas bien difficile ; mais il est heureux. En revanche est-il naturel que durant l’espace de vingt ans le Marquis &
rquis & Mélanide n’aient pu se donner de leurs nouvelles ? Est-il naturel que Mélanide, logée chez Dorisée, ait si bien évi
ien évité la compagnie, qu’elle n’y ait jamais vu le Marquis ? Est-il naturel que Darviane soit parvenu à son âge sans s’opiniâ
52 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
fines répliques de Célimène, il a puisé plus que personne aux sources naturelles du rire, à celles qui le font communément jaillir
s solutions les plus sensées, parce que les plus logiques et les plus naturelles . C’est, par exemple, le problème de l’éducation d
ais cet art de bâtir des personnages d’une vérité autre que la vérité naturelle , laquelle est fugitive et changeante, tandis qu’i
53 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29
finer chez elle et à s’y former une société habituelle. Il était fort naturel à la jeune marquise de s’intéresser à la reine ma
cupés qu’à irriter une jalousie trop bien fondée. Il était d’ailleurs naturel à une jeune femme élevée dans une famille de mœur
gaux. Voltaire a dit de ce recueil, que la finesse n’en exclut pas le naturel . L’erreur qui a fait confondre la Folie Rambouill
54 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265
nel et d’orgueilleux), l’honnête homme de Molière est l’homme le plus naturel , celui qui use le. mieux de toutes ses facultés p
emps très pratiques de l’honnêteté la plus élevée, de l’amour le plus naturel et le plus pur, c’est évidemment rendre service a
u’à l’érudition, et essayer de présenter nettement les considérations naturelles qu’inspire une étude morale de Molière.   Il est
le, gêné par l’alexandrin monotone, n’a pas toujours atteint le style naturel . » H. Taine, La Fontaine et ses Fables, part. 1,
55 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
s de le faire sentir un peu davantage. Ils visent trop constamment au naturel . Il n’y a rien de moins naturel que de parler en
ntage. Ils visent trop constamment au naturel. Il n’y a rien de moins naturel que de parler en vers. C’est Coquelin et Got qui
on office de prêtre ; il le faisait très dignement, et je trouve tout naturel qu’on l’en loue, d’autant plus qu’à ces exercices
, mon ami, tonnez. Je ne m’en offusquerai point, parce qu’il est tout naturel que chacun remplisse son emploi. Mais laissez-moi
qu’elles faisaient éprouvera nos pères ; elles nous paraissent toutes naturelles parce qu’elles sont en effet de la conservation c
exubérance du geste, par un mouvement prodigieusement varié, mais peu naturel de la physionomie. Coquelin n’a qu’à se présenter
: Le Malavisé. Malavisé, cela s’entend, c’est un sot qui, soit bêtise naturelle , soit inattention, soit étourderie, soit même has
se sont travestis en gens du bel air ; le contraste de leur vulgarité naturelle avec leurs prétentions est et restera tout le tem
la bonne heure ! il sait causer, celui-là.   Marthe. Et pas poseur… naturel … pas gêné du tout… J’aime ça, moi.   Saint-Hippo
lière n’en dit rien. Mais ce que je vois bien, c’est qu’il est de son naturel grand raillard, et que sa raillerie a porté exclu
ieuse, un amour vrai et profond. Mais c’est un renversement de la loi naturelle  ; c’est une conquête de la civilisation sur la na
chez la jeune fille, des raisons assez fortes pour vaincre l’instinct naturel . Qu’a fait cet imbécile d’Arnolphe ? Il a dépouil
proclame hautement que la liberté de penser et d’écrire est de droit naturel , et dans la pratique on traite par le mépris, ou
mauvaise humeur, chez lui, n’est qu’un accessoire aussi plaisant que naturel . Le fond de sa nature, c’est la logique, une logi
elle nul, sauf Molière, ne l’a été après comme avant lui. Il est donc naturel que Molière se soit demandé si, lui aussi, ne pou
sse et d’enjouement. On admire dans ses autres pièces le bon sens, le naturel , la force comique : ici, c’est le goût et la déli
t un plaisir de le voir. Thiron jouait Sosie. Il y est charmant, d’un naturel parfait et d’une gaieté étonnante. J’aime moins F
e, un comique intérieur plutôt qu’extérieur. Donc, plus Dandin sera «  naturel  », plus le ridicule sera fort. M. Laugier le joue
! » Ces réflexions, jamais le public ne les fait. Elles sont pourtant naturelles , et des esprits très délicats les ont plus d’une
rire ! Orgon n’a pas besoin de donner d’explications ; c’est la suite naturelle de son entêtement. De même qu’il s’est laissé dup
coup de naïveté et d’infatuation. Il est trop spirituel pour jouer au naturel ce ridicule imbécile. Mais il a ce rare mérite d’
t avouer que l’actrice qui en était chargée l’a joué avec beaucoup de naturel  : Molière ne se serait pas reconnu, mais il eût a
ieuses, l’amer ressentiment de leur déconvenue, sont exprimés avec un naturel exquis. Le dialogue pétille de traits passionnés
aînées ; leur rage et leur haine n’a donc point d’excuse. Il est tout naturel qu’elles haïssent Mlle Favart. Le rôle n’y perd-i
ve que dans Corneille, d’un sentiment si emporté, d’une expression si naturelle , un vers de génie ! Quel siècle que celui où un d
e de son temps, sans aucun doute peu d’années après sa mort. Elle est naturelle  ; elle fait rire ; je l’ai, depuis trente ans, to
e intonation comique. J’avoue que cette façon de dire n’est nullement naturelle , mais elle fait beaucoup rire, et elle est de tra
e. C’est une personne d’esprit qui s’est formée et fortifiée dans son naturel par les travers mêmes de ses parents. Elle a le t
eut-être plus petite fille que ne le comporte le rôle, mais elle a un naturel délicieux et un aimable ton de gaieté piquante. E
s se hisse sans oser faire d’observation, en rougissant. Rien de plus naturel que ce jeu de scène dont l’effet est sûr. Il faut
re de l’esprit, trouvent naturellement les tours de langage les moins naturels , les expressions les plus contournées, les plus t
e donné tant de mal pour nous plaire ? N’y a-t-il pas vingt sortes de naturels  ? Marivaux a le sien, et la preuve, c’est qu’au t
cessait, nous apprend d’Alembert, de recommander à ses interprètes le naturel et la simplicité, je dirai presque la naïveté. « 
oboni (Lélio) et Maximilien Balletti (Mario). Riccoboni était simple, naturel , un peu froid, quant à Balletti qui, à la ville,
e Grandval, actrice bien inférieure à Mlle Lecouvreur, mais simple et naturelle  ; aussitôt les deux pièces se relèvent. Pour les
ses pièces. Joue-t-on maintenant les pièces de Marivaux avec assez de naturel et de simplicité ? Je ne le crois pas. La traditi
ux revenait au monde, il demanderait à ses interprètes encore plus de naturel et de sobriété dans le jeu. Si Mlle Broizat a pu
enues, et sans chercher midi à quatorze heures, guidée par un heureux naturel , elle les dit à la bonne franquette, vivement, ga
teur du temps passé qu’il ne l’a été par Delaunay, qui restait jeune, naturel et gai, tout en donnant à chaque mot sa valeur, q
cessait, nous apprend d’Alembert, de recommander à ses interprètes le naturel et la simplicité, je dirais presque la naïveté. D
de bouderie enfantine de cette fillette de quatorze ans. Rien de plus naturel et de plus piquant. On l’applaudit à tout rompre,
re pièce, la donnée est la même. Il s’agit d’une jeune fille d’un bon naturel , sur laquelle a pesé une éducation étroite et ini
s, comme Oronte ; mais les jeunes filles sagement élevées et d’un bon naturel , comme cette délicieuse Chloé, une pudique fleur
ne fille de ce genre qui ait été mise sur notre théâtre, et peinte au naturel . Il est impossible d’être plus chaste, plus naïve
valeur qui ne se détache dans ce débit, si savant tout ensemble et si naturel , et chaque mot porte. Berr a touché au parfait da
ons signalée n’existait pas. Le père prenait parti, et comme il était naturel de le penser, il disait à son fils : « Va te batt
; Mme la lieutenante criminelle a de fort beaux yeux, sans compter un naturel charmant. « Les beaux yeux de ces dames ont fondu
ger qui ne nous paraît plus trop réel aujourd’hui. Nous trouvons tout naturel , à cette heure, qu’un jeune homme, qui est milita
elles d’un personnage héroïque ; que le style le plus simple, le plus naturel est le plus propre à émouvoir, puisqu’il traduit
56 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
and siècle des lettres françaises; que le nôtre, pour courir après le naturel , a trop souvent été infidèle à la nature, et que
n’atteignent ce degré de puissance que par le sacrifice de sentiments naturels . Polyeucte ne voit que des idoles à renverser, Ho
III. La Bruyère a dit : Corneille est plus moral et Racine plus naturel . Vinet relève quelque part ce mot et le corrige :
Vinet relève quelque part ce mot et le corrige : « Si Racine est plus naturel , dit-il, il est plus vrai, et s’il est plus vrai,
u plus libre et dégagé. Ils ont le sang plus gaulois, et leur heureux naturel se trahit dans les domaines les plus divers. L’am
57 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
rant la cordialité d’une âme généreuse, éclairée, tolérante, sincère, naturelle avant tout, et digne de n’avoir jamais eu d’autre
ersonnels se soient mêlés à l’accent par lequel il dut interpréter au naturel une situation qui fut sa douloureuse histoire41.
ui exaspère ses colères, et provoque leurs explosions, la cause toute naturelle en est cette folle passion qui va le mettre en co
es amants qu’elle méprise. Elle ne sait point se fixer : n’est-il pas naturel que tout le monde la quitte ? Elle est spirituell
t n’est ici que la part de la jeunesse : au fond, elle reste honnête, naturelle et simple ; sa tête est calme, et sa raison droit
louse de sa liberté), nous ne lui refuserons pas du moins le goût, le naturel , le sens du vrai, la pleine possession d’elle-mêm
ui reprocher que le souci trop constant d’un succès personnel. Ce don naturel et acquis d’observation pénétrante nous garantit
lus valoir les mérites de la « sincère Éliante », dont la douceur, le naturel , la raison et la franchise discrète nous charment
ent une des plus originales créations de Molière, et le développement naturel de son génie. La vérité est que Le Tartuffe fut n
parler plantureux ! Quel feu dans ces réparties ! Que d’entrain ou de naturel  ! Orgon, Mme Pernelle Quant à la niaiserie
le mène de la colère à l’impertinence et à la révolte. Pourtant, son naturel n’était pas mauvais : il a même du cœur, puisqu’i
n qui, reprochant à Molière « les phrases les plus forcées, les moins naturelles , et une multitude de métaphores voisines du galim
responsable de la haine qui a tari la source des affections les plus naturelles . S’il a perdu ses droits, c’est parce qu’il a tou
ic. Quelques mots suffiront à l’analyse d’une action aussi simple que naturelle . C’est une satire dramatique du bel esprit, et de
l’a juré : mais cela n’empêche pas qu’un moment après il trouve tout naturel de se dédire encore, et d’accepter Trissotin pour
elle d’avoir été négligée par sa mère qui aurait pu gâter un si beau naturel  : mais non, disons plutôt qu’elle n’y aurait pas
’arrêter un instant, comprendre toutes les pensées, et donner un avis naturel , quoi de plus simple et de plus désirable ? » Il
307) nous lisons ce portrait de Montausier : « Megabate, quoique d’un naturel fort violent, est pourtant souverainement équitab
58 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99
raitant ainsi : mais on m’avouera que la scene de Moliere étant aussi naturelle pour le moins, & beaucoup plus agréable, Dufr
aine de vaisseau fort brutal, mais peu délié. Cela est-il encore bien naturel  ? & le spectateur pouvoit-il s’y attendre ? O
, avec décence, l’histoire d’un scélérat. Il n’est peut-être pas bien naturel que l’hôtesse & son frere, ayant un état, s’e
59 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VI. Les Femmes. » pp. 103-120
innocentes paroles, et s’offense de l’ombre des choses343. » Que le naturel du cœur et de l’esprit soit son charme344. Que le
t d’énergie ce que doit être la femme : pure, simple, franche, douce, naturelle gracieuse ! Il y avait du génie à le concevoir ;
intéresser : c’est un privilège des femmes que l’honneur leur soit si naturel et si nécessaire, qu’elles paraissent repoussante
60 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
type d’un Oronte que celui d’un amateur passionné de la naïveté et du naturel . Ceci nous mène à « l’homme qui s’est jeté dans l
intenant la personnalité de Molière dans le Misanthrope. Quoi de plus naturel au poëte que de mêler aux créations de son génie
e vérité devaient être empreints ces râles ! avec quelle .verve, quel naturel , devaient jouer ces acteurs, les familiers, les c
e Louis XIV, M. Amédée Roux affirme que Molière a peint Montausier au naturel dans Le Misanthrope. 10. Bazin, Notes historique
61 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179
premieres sont-elles amenées & filées avec vraisemblance ? Est-il naturel que le Prince ne sût pas où logeoit son maître de
sique, & que, le sachant, il n’eût pas reconnu sa maison ? Est-il naturel qu’il ait été plusieurs fois en bonne fortune che
tours de chambre ; ce qu’elle fit par hasard de si bon air, sa beauté naturelle & son air de Pallas y contribuant beaucoup, q
qui demeuroit vis-à-vis de la maison de Don Pedre, charitable de son naturel , & prenant grande part aux peines de son proc
le caractere de M. de la Souche, ne sont-elles pas plus vraies, plus naturelles que celles qui caractérisent les folies de Don Pe
62 (1802) Études sur Molière pp. -355
di. Ce philosophe, chargé de présider à l’éducation de Chapelle, fils naturel de l’Huiller, maître-des-comptes, et voulant donn
t en France, a pris cette grâce, cette amabilité, cette galanterie si naturelles à sa nouvelle patrie. Nous avons dit que Fulvio e
Métaphraste est un précepteur, et son savant galimatias est bien plus naturel . La ruse de Valère pour forcer Mascarille à conve
dans les expressions, et de vérité dans les idées, il éloigna du beau naturel  ; enfin, c’en était fait du goût et du véritable
é de ce billet qui alarme le prince ; rien dans tout cela qui ne soit naturel  ; rien, au contraire, dans la manière d’amener la
ée à la dernière perfection jusque vers la fin23. Le dénouement. — «  Naturel plaisant, et regardé comme un des plus heureux qu
re. » Nous ne sommes pas entièrement de cet avis. Plaisant, oui, mais naturel , non. Il est nuit, et Sganarelle peut ne pas reco
r d’Isabelle : Il nous observe, ôtons-nous de ses yeux. Il est très naturel que ce soit tout bas, comme l’a noté Molière ; il
se, va me dire un plaisant : il est vrai ; mais ne serait-il pas plus naturel que Sganarelle eût, du moins, l’air de chercher,
e de physique désire que sa femme séduise le prince, ce qui n’est pas naturel  : la situation d’Arnolphe, qui a tout fait au con
, moins tendre que vain de sa bonne fortune ; si sa diction est moins naturelle que maniérée ; si surtout il met la moindre fines
és n’afflige ni n’alarme. Molière dit, que pour ne pas gâter la bonté naturelle d’Agnès, il l’entoure de gens tout aussi simples
e quatre médecins et de deux apothicaires ». Pline, dans son Histoire naturelle , cite cette épitaphe : Turbâ se medicorum, perii
Eucile, dans Le Dépit amoureux ? Cela est vrai ; mais la scène est si naturelle qu’elle conserve tontes les grâces de la nouveaut
inimitable mademoiselle Dangeville, remplie de grâces, d’esprit et de naturel , en débitait les tirades de manière à faire oubli
lorsque le souverain des Dieux se pique de réciter les vers les plus naturels , avec la ridicule affectation d’un bel esprit qui
s barbares ! Ils ignoraient que la précision, la facilité d’une prose naturelle , donnent quelquefois, et suivant le genre d’une p
rle souvent mal, il se sert des phrases les plus forcées et les moins naturelles  ; j’aime bien mieux sa prose que ses vers : par e
e vient de dire le comte : rien de tout cela qui ne soit raisonnable, naturel et utile à la fable de la pièce ; pourquoi donc t
’un si, d’un car, d’un mais, et cela pour donner, disent-ils, plus de naturel au dialogue. Ah ! pauvres gens ! vous voulez prêt
logue. Ah ! pauvres gens ! vous voulez prêter à Molière… et quoi ? du naturel  ! La Comtesse d’Escarbagnas. Molière pas
n, la jalouse taquinerie de Béline envers sa belle-fille devient plus naturelle  ; les noms de petit-fils, de mon cœur, de pauvre
sant à eux sous la même palme, il pourra leur dire avec sa simplicité naturelle , et moi aussi, je suis poète dramatique. Peut-êtr
ais la vérité, les circonstances me prescrivent le plus doux, le plus naturel des rapprochements86. Pas une fable de La Fontain
L’École des femmes aussi postiche que celui de L’École des maris est naturel et bien amené » ; ce sont ses propres mots dans s
la parce que, pour l’un, il le fallait aussi recherché, que simple et naturel pour l’autre. 69. Ferme les yeux Thalie, le mei
63 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Des Pieces intriguées par un Valet. » pp. 125-134
à Périphane, pere de Stratippocle, apprend qu’Acropélistide, sa fille naturelle , & qu’il n’a jamais vue, est prisonniere. Il
es venus après Moliere & Regnard, ayant perdu de vue cette gaieté naturelle avec laquelle on doit faire parler les valets, ce
64 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
ionomie qui apprend si l’on est clair ou obscur, diffus ou laconique, naturel ou plat, élégant ou grossier. Là, l’émulation de
peut disconvenir que les talents mêlés, qui se laissent aller à leur naturelle abondance, n’aient d’ordinaire plus de variété, p
65 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17
de son intelligence, c’est d’expliquer avec calme par une seule cause naturelle ou par une série logique de causes naturelles, to
alme par une seule cause naturelle ou par une série logique de causes naturelles , tout ce qui étonne, irrite, scandalise, désole,
66 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. M. DE CHAMFORT. » pp. 420-441
l’attacher à ses intérêts d’une maniere capable de prévenir l’ardeur naturelle de ses autres passions. Avec ce tour d’esprit, il
er, ils s’éloignerent un peu trop du bord de la mer, de sorte que les Naturels du pays fondirent sur eux, & les massacrerent
nt une meilleure fortune. Cependant étant demeuré seul, sa générosité naturelle le sollicita à faire quelque chose de plus pour l
67 (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464
dans les deux pièces, c’est qu’il montre quelque chose de ce bon sens naturel , de cette raison populaire que nous verrons dével
st le meilleur de toutes les pièces de Molière. Il est vraisemblable, naturel , tiré du fond de l’intrigue ; et, ce qui vaut bie
l’exemple ; dans Le Cocu imaginaire, en appliquant à une intrigue peu naturelle les couleurs de la comédie bouffonne que Scarron
cure galant, et les deux Ésope 5, de Boursault, auteur dont le talent naturel et facile, incapable peut-être de s’élever avec s
68 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
maux à des hommes qui se vantaient du pouvoir de les guérir, il était naturel qu’il fît peu de cas d’un art, dont les promesses
t sont encadrés dans le dialogue, offrirent aux yeux des attitudes si naturelles , des formes si bien senties, des traits si bien m
ns les derniers rangs de la société, de ces hommes possédant un fonds naturel d’esprit et de gaieté ; fertiles en quolibets et
té dont l’imagination de d’Urfé avait peuplé les vallons du Forez. Le naturel de l’auteur, c’est-à-dire le génie comique perce
69 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533
la place plus ou moins bien, & sur-tout d’une façon plus ou moins naturelle  ? Dans la premiere scene de l’Ecole des Femmes, A
’ont rien de forcé ; quand ils ne font & ne disent que des choses naturelles  ; quand leur dialogue est coupé naturellement. M.
nfie ni papier ni plume, trouvent le secret de satisfaire leur ardeur naturelle pour l’imitation, sur l’écorce des arbres, avec l
nos Auteurs qui laissent passer devant eux dans la société des choses naturelles , pour ne recueillir que deux ou trois mots à la m
70 (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908
cé de ce couple rare un portrait enthousiaste. Ils sont, dit-il, d’un naturel accompli, et lorsqu’une fois on les a vus dans un
u ses pierreries, ces petites façons cachent une satire judicieuse et naturelle  ; elle entre par là dans le ridicule des femmes q
car le chroniqueur Loret déclare qu’on ne saurait jouer avec plus de naturel qu’elle ne fit. Un an avant que Tartuffe parût d
dre l’amour ; tous les sentimens y sont grandioses et nobles, presque naturels avec cela. Quant à l’héroïne, bien éloignée assur
; ne serait-ce point un effet du ressentiment de son mari, effet très naturel et d’autant plus pénible pour elle que jusqu’alor
’œuvre du premier venu, mais d’une actrice douée d’un talent de style naturel , le plus simple serait d’admettre encore que ce m
ur qu’elle trouvait dans sa nouvelle famille, et aussi la nonchalance naturelle que nous lui connaissons par Molière, l’avaient d
71 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
me, avec la théorie sommaire de cet art, l’introduction nécessaire et naturelle d’une étude spéciale de la comédie. II Un p
ndu par Apollon. Elles font valoir avec force les liens de la parenté naturelle , les liens qui attachent un fils à sa mère. Si el
é et nourri dans ses entrailles. Apollon oppose à ce rapport purement naturel le droit moral de l’époux, et ici la gravité du g
puissance éternelle. Ainsi, tandis qu’un État organisé selon son type naturel et vrai, ayant son chef politique et sa hiérarchi
éritable idée, dont le chef sait maintenir sur les siens son autorité naturelle , elle entre sans façon dans une famille désorgani
alité avec laquelle il prodigue à ses moindres personnages mille dons naturels , dont la profusion éclatante les rend très supéri
lecteur par des rapprochements inouïs de choses et d’idées, sans lien naturel ni rapport déchiffrable. Rompre sans cesse le dév
72
, poète et bel esprit qui « parle en chantant, tant les vers lui sont naturels  », est auteur d’une comédie sur laquelle il vient
r à la figuration par les fagots, si l’on en doute, et cela me semble naturel , on trouvera peut-être lieu d’y croire, en lisant
tain mouvement aux personnages du Tartuffe, on leur ôte leur attitude naturelle , leur tempérament, leur caractère, et leur émotio
scène se joue plus aisément. Le groupe ne s’arrange pas mal. Le geste naturel aide au naturel du dialogue.   Quand le rideau se
us aisément. Le groupe ne s’arrange pas mal. Le geste naturel aide au naturel du dialogue.   Quand le rideau se lève pour le se
gens de qualité ; il n’est pas franc, parce qu’il n’est plus dans son naturel  ; il n’est pas têtu, ou du moins son entêtement n
branches coupées. À ceux-ci sont suspendus en diverses attitudes très naturelles et très bien étudiées sept singes. Celui de la br
tablir au jeu de paume de la Croix-Noire, rue des Barrés. Il est tout naturel que l’Illustre Théâtre, quittant tout à coup le f
té dans laquelle Molière vécut avec les comédiens italiens rend toute naturelle sa présence parmi eux dans l’œuvre picturale qui
de Molière, qui ne goûtait pas moins, chez les Italiens, la vivacité naturelle de leurs saillies que l’agrément de leur jeu si f
sinage était fait pour resserrer leur intimité, née d’une inclination naturelle . Du reste nous n’en sommes pas réduits là-dessus
o de Poisson, qu’il aurait donné toutes choses au monde pour avoir le naturel de ce grand comédien. Ce fut donc danser soupers
n tact des convenances, des allures nobles et délicates, que son beau naturel sut atteindre par des relations journalières avec
73 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [54, p. 88] »
ntinuait-il, je ne lui connais point de supérieur pour l’esprit et le naturel  ; ce grand homme l’emporte de beaucoup sur Cornei
74 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [1, p. 33] »
nassent leurs enfants, pour tirer des conjectures de leurs mouvements naturels . » 134. Selon Pierre Bonvallet, dans son ouvrag
75 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
gneux, qui ne trouvent rien de bon, rien de vrai, rien de juste et de naturel  ? Au sens de ces hommes sérieux, les critiques de
n, il parle mal. Il se sert des phrases les plus forcées et les moins naturelles . Térence dit en quatre mots, avec la plus élégant
nd de l’âme ; aussi défend-il sa comédie par des raisons excellentes, naturelles , modestes ; disant que la comédie est presque d’o
t Dieu sait que nos illustres ne se sont guère tenus dans les limites naturelles ), un drame qui soit plus complètement triste, dan
t, l’esprit dans toute sa verve, le dialogue dans la grâce et dans le naturel inimitable qui donne une si grande valeur au poèm
C’est là, en ces sortes d’affaires, une question bien simple et bien naturelle , et pourtant, Sganarelle ne s’est même pas demand
ène aux folies de Sganarelle est ce qu’il y a de plus vrai et de plus naturel . Elle est tout à fait aise de ce mariage ; la sév
onnements de tant d’égoïstes. Mais soudain, et par une péripétie très naturelle , très vraisemblable et très inattendue, la scène
haut perché et portant une perruque aussi mal peignée que des cheveux naturels , notre débutant, pour mieux entrer dans l’esprit
ous donner le sentiment de son importance. Restons, chacun dans notre naturel , ne forçons point notre talent. Nous ne sommes qu
omédie du Misanthrope devait être bien jouée, avec quelle verve, quel naturel , quel éclat, quel esprit ! Molière, Alceste ; La
oché de courir après l’esprit, on lui reprochait encore de n’être pas naturel  ; à quoi il répondait, avec beaucoup de finesse e
cile de courir après l’esprit. » « Courir après l’esprit ! N’être pas naturel  ! disait aussi M. Duviquet, laissez dire les envi
qui se vantent d’écrire sans peine, et qui se félicitent de ce style naturel , ne voient pas qu’il n’y a guère de quoi se vante
seurs de bouts rimés. Méfiez-vous de cette abondance stérile et de ce naturel du terre à terre, et songez, quand vous écrivez,
76 (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322
ité s’unit à l’emphase, a été substitué un dialogue précis, simple et naturel  ; des invraisemblances de caractère ou de situati
cement d’amour pour Aglante, qui rend leur mariage au dénouement plus naturel et plus intéressant ; enfin, il a resserré en tro
gion révélée, et repousse même les premiers fondements de la religion naturelle  ? C’est une question de morale publique et presqu
77 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [46, p. 78-80] »
Lui voulez-vous donner à croire que c’est moi ? »219 n’est ni moins naturel , ni moins ingénieux, et il est d’un plus fin comi
78 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [47, p. 80] »
les lui fournissait sur le champ, et ils avaient presque toujours un naturel qui charmait. Il est mort au mois de septembre 16
79 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Vers & de la Prose dans les Comédies. » pp. 103-117
ire des vers, & ne manquent pas de s’écrier que la prose est plus naturelle . Oui, sans doute, pour les personnes qui ne saven
Oui, sans doute, pour les personnes qui ne savent pas faire des vers naturels . D’un autre côté, ceux qui ignorent l’art de rend
80 (1801) Moliérana « Vie de Molière »
partisans, et presque autant d’ennemis. Louis XIV, qui avait un goût naturel et l’esprit très-juste, sans l’avoir cultivé, ram
ractères en sont aussi variés que vrais, le dialogue également fin et naturel . Amphitrion , comédie en trois actes et en vers
81 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250
les tourna après en ridicule pour divertir le roi63. » Il était fort naturel sans doute qu’à la cour, où tant d’intrigues étai
les prétextes, les justifications embarrassées, les conversations peu naturelles , les impatiences de sortir de chez elle, les voya
82 (1717) Molière (Grand Dictionnaire historique, éd. 1717) [graphies originales] « article » p. 530
ui la font connaître. Les beautés des portraits qu’il a fait, sont si naturelles , qu’elles se font sentir aux personnes les plus g
83 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
 ; cette façon de traiter le Misanthrope est la plus commune, la plus naturelle , et la plus susceptible du genre comique ; celle
inaire que l’habitude produit sur les hommes, il n’y avait rien de si naturel aux comédiens et au parterre que d’être contraire
l’Hôtel de Bourgogne ayant déjà commencé à développer en lui le goût naturel qu’il avait pour les spectacles, il conçut un des
nassent leurs enfants, pour tirer des conjectures de leurs mouvements naturels b. « À considérer le nombre des ouvragesa que Mo
même un vers de Rotrou dans sa pièce des Sosies qu’il prétendait plus naturel que ces deux de Molière. Et j’étais venu, je vou
beaucoup le mérite de ces intrigues de la première espèce ; et que le naturel ou le simple ne doivent jamais être altérés par l
èces de théâtre, c’est-à-dire qu’il y représente avec des couleurs si naturelles le caractère des personnes qu’il introduit, qu’il
t supporter l’usure au fils même de l’Avare, en qui elle devient plus naturelle , que le Docteur qui n’est que dévot. Il a aussi é
ainsi dire, on n’avait pas encore diverti le public avec des visages naturels . Ainsi le public, accoutumé depuis longtemps à un
nnu par ses voyages aux Indes : et l’autre, célèbre par quelques vers naturels et aisés, qui lui ont fait d’autant plus de réput
prenait un soin singulier de l’éducation du jeune Chapelle, son fils naturel , et pour lui donner de l’émulation, il faisait ét
es parents étaient mal à leur aise. Au lieu même de donner à son fils naturel un précepteur ordinaire, et pris au hasard, comme
84 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249
Scenites. Il ajoute que quelquefois le mot Scene signifie un ombrage naturel de quelque antre, ou quelque autre lieu sombre &a
n des personnages. Dans le second exemple que j’ai cité, il n’est pas naturel qu’Orgon soit encore la dupe de Tartufe ; aussi O
essaya du Barreau & de la Sorbonne, mais sans succès. Ses talents naturels l’appelloient sur le Parnasse. Il fut reçu de l’A
85 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216
proques qui eu unissent les divers membres, sont ce qu’il y a de plus naturel dans la loi ‘ morale657 ; et l’esprit de famille
de famille fous et ridicules, qui font une guerre haineuse aux désirs naturels et raisonnables de leurs enfants ? Obliger sans c
arce qu’ils sont pères, à ne pas faire ressortir tout ce qu’il y a de naturel et de bon dans la famille grandissant autour d’eu
86 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74
Divinité préside. Les comédies de ce genre sont premiérement moins naturelles , moins vraisemblables que les pieces dans lesquel
le :  Et loin d’avoir cette douceur Qu’annonce de tes traits la grace naturelle ,  Tu n’as qu’amertume & qu’aigreur. Crois-moi
87 (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129
, dis-je, pour un nom de si mauvais augure, n’a donc rien que de très naturel . Si Molière n’a point indiqué la cause de cette r
assant des Quinze joies du mariage, livre qui rappelle quelquefois le naturel et le génie de Molière ; des Serées de Bouchet, e
l’Ecole des Maris ; et Béjart le boiteux nous a donné Desfougerais au naturel dans les médecins… Enfin c’est un homme qui a eu
avec des mœurs droites, Molière, dont les manières étaient simples et naturelles , souffrait impatiemment le courtisan empressé, fl
lui donnait. De sorte qu’il s’appliquait à mettre ses acteurs dans le naturel  ; et avant lui, pour le comique, et avant M. Baro
e cette pièce. Chaque bourgeois y croyait trouver son voisin peint au naturel , et il ne se lassait point d’aller voir ce portra
Guérin d’Estriché, et continua de briller sur la scène par ses grâces naturelles et ses talents pour le noble comique, jusqu’au 14
ies, ou le Coquet trompé, sous son propre nom, et l’a peinte assez au naturel . Le prologue des Folies amoureuses de M. Regnard
es de ces prologues : il suffit de les indiquer au lecteur. Un esprit naturel tenait lieu à mademoiselle Beauval d’éducation et
t qu’il avait d’abord traité avec les seules ressources de son esprit naturel . Au reste, je n’accuse point M. Taschereau de m’a
ène, parce qu’il ignorait les termes de la chasse ? N’est-il pas plus naturel de penser, d’après quelques Mémoires du temps, qu
esse, et sa démarche, son air et ses actions, ont quelque chose de si naturel , qu’il n’est pas nécessaire qu’il parle pour atti
t ses pierreries, ces petites façons cachent une satire judicieuse et naturelle . Elle entre par-là dans le ridicule des femmes qu
ne) de Poisson, qu’il aurait donné toute chose un monde pour avoir le naturel de ce grand comédien. C’est dans ces soupers que
it conserver de ne savoir pas lire : cette façon, dit-il, « est plus naturelle , et il faut sacrifier toute régularité à la juste
spèce, dont elle lui fit le portrait avec des couleurs si vives et si naturelles , que, si sa pièce n’eut pas été faite, nous disai
enassent leurs enfants pour tirer des conjectures de leurs mouvements naturels . » Voyez le Mercure galant, tome IV, première ann
ans le Boléana et le Mercure de France, mai 1740. 106. Il y a peu de naturel et peu d’esprit dans cette scène burlesque dont G
t il n’en est pas de même des scènes suivantes, qui ne manquent ni de naturel ni de vraisemblance. (Voyez, sur l’anecdote relat
plus d’action que de paroles, et où les traits ne sauraient paraître naturels dans la perspective où ils sont vus, sans être so
88 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
a fait sortir une autre conséquence plus terrible encore et non moins naturelle , c’est le manque d’amour et de respect de la part
dire, cessé d’être homme ; car il semble s’être dépouillé de la plus naturelle de nos affections, celle qui nous porte à nous ai
disgrâces, les dangers, les inconvénients de tout genre, conséquences naturelles et accoutumées du défaut qu’il s’agit de corriger
malice et désintéresser la pitié. Il croit réunir tous les avantages naturels et acquis ; il a toutes les disgrâces que la natu
avantage d’y réussir. En l’absence de l’amour naïf et des sentiments naturels , il développa la théorie subtile et quintessencié
89 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366
« Je conclus donc que, si l’unité d’action est sans contredit la plus naturelle & la plus convenable au théâtre, il peut auss
que les fables où regne l’unité d’action sont sans contredit les plus naturelles & les plus convenables ; mais il a tort quand
90 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102
it le chemin de tous les cœurs ; voyez-la se parer avec cette science naturelle que tant de femmes ont rêvée ! Pauvre femme ! Que
, le parterre de ce temps-là, sage et plein de réserve, trouvait très naturelle cette héroïque persévérance ; il applaudissait, d
91 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
philosophes. Il est bon aussi de démêler l’art qui se dérobe sous le naturel et l’abandon de ses démarches. Au milieu et à l’a
aux et en figures. Cette simplicité dont on le loue n’est que dans le naturel des images qu’il choisit ou qu’il trouve pour rep
l’un à l’autre avec une aisance qu’on ne peut trop admirer. Outre le naturel du langage et de la pensée, qui ne l’abandonne ja
92 (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366
eux d’attention et de mémoire, si elle n’était plutôt le produit tout naturel d’une communication de manuscrit plus ou moins ad
it dans l’écrit qu’on lui veut attribuer. Il est une supposition plus naturelle , que j’ai déjà fait pressentir, et qui dispense d
epos même. C’était un effet inévitable de sa position ; et son équité naturelle ne pouvait manquer d’en être altérée au point de
s en admirant Tartuffe comme un personnage plein de vie et de vérité, naturel et dramatique à la fois ? C’est alors une erreur
93 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
ès de quinze ans ; mais les leçons d’excellents maîtres, son aptitude naturelle , et surtout sa laborieuse application, aplanirent
multitude de scènes dans le même genre ; mais personne n’a trouvé ce naturel exquis, cette délicieuse naïveté, qui caractérise
st convaincu que rien n’est plus héréditaire que la sottise. Comme le naturel et la franchise formaient la base de son talent,
ique. Molière dans Amphitryon déploya un nouveau genre de talent : au naturel et à la chaleur ordinaire de son style, il joigni
ies, ou le Coquet trompé, sous son propre nom, et l’a peinte assez au naturel . Le prologue des Folies amoureuses de Regnard pré
elle Beauval, et cette actrice y est caractérisée au mieux. Un esprit naturel tenait lieu à mademoiselle Beauval de l’éducation
94 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
sation, montée sur un ton flatteur, n’était pas toujours empreinte de naturel et de précision. Voiture osait écrire à la marqui
es, ou destinées à l’être, ne doivent pas s’offenser de plaisanteries naturelles sur les choses de la vie ; le monde, après tout,
e est écrite et composée avec esprit; on y rencontre beaucoup de vers naturels . C’est le style des Plaideurs, moins une correcti
lignes du Sicilien ont été arrangées par Cailhava dans un rythme très naturel . Voici les lignes de Molière : « Il fait noir com
n sûr d’être écouté, quand il fera son récit. On n’a jamais poussé le naturel des caractères plus loin que dans cette pièce ach
dition réformatrice; il appuyait la morale sur la base des sentiments naturels , et non sur l’incertitude des révélations : là se
ce qui tend à établir la prééminence du corps sur l’âme, des besoins naturels sur les facultés de l’esprit, mérite d’être énerg
ère de Louis XIV. On en cite deux traits qui nous paraissent les plus naturels du monde ; mais qui, dans ce temps de royauté div
gens de la marquise par le fouet de son cocher. Que dites-vous de ce naturel de femme ? Le jeu faisait l’occupation favorite d
jesté que nous exigeons d’elle une chose impossible ; c’est qu’il est naturel au parterre de siffler, comme à  nous de parler.
urs une intrigue de bal masqué conduite avec beaucoup de charme et de naturel . Quoiqu’on ait prodigué, depuis quelques années,
95 (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421
vieux, imbécile et maussade, l’aversion d’Agnès pour lui serait toute naturelle , et il n’en résulterait aucune leçon ; mais il es
en acquérir ; elle laisse échapper quelques vives lueurs d’un esprit naturel que tous les soins d’Arnolphe n’ont pu étouffer ;
eut lui faire éviter ; ici, en excitant, par la privation, son ardeur naturelle pour le plaisir ; là, en le mettant à la merci de
pas voulu rire à cette pièce, il fait rire d’eux, en les peignant au naturel  : ce n’est pas la vengeance d’un auteur entêté de
eurs de l’hôtel de Bourgogne, excepté Floridor, n’eurent pas un débit naturel . Un auteur, contemporain de Montfleury, assure q
96 (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284
x comédies qui n’ont qu’une intrigue soutenue d’une diction simple et naturelle . Il y a même des pièces d’une grande réputation d
montre tout entier dans un bourgeois élevé grossièrement, et dont le naturel fait à tout moment un contraste avec l’art dont i
à tout moment un contraste avec l’art dont il veut se parer. C’est ce naturel grossier qui fait le plaisant de la comédie ; et
cette pièce ; chaque bourgeois y croyait trouver son voisin peint au naturel  ; et il ne se lassait point d’aller voir ce portr
hé qui passe encore pour un des morceaux les plus tendres et les plus naturels qui soient au théâtre. Toutes les paroles qui se
97 (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369
st le meilleur de toutes les pièces de Molière. Il est vraisemblable, naturel , tiré du fond de l’intrigue, et, ce qui vaut bien
lle est belle, elle est bonne, Car à ses amants elle donne, (Outre de naturels appas) Non collation ni repas, Mais ballets, vio
personnages subalternes, tous formés pour elle ; le passage prompt et naturel de surprise en surprise, sont autant de coups de
jamais l’on ne vit tant de si bonnes choses ensemble. Il y en a de si naturelles qu’il semble que la nature ait elle-même travaill
mps d’y penser, et la pièce finit. « Le goût, la finesse du sentiment naturel et de la vraisemblance se trouvent dans l’économi
Princesse d’Élide : le caractère est beau et noble : les motifs sont naturels et puisés dans le sentiment ; les moyens et les p
t de resserrer son action ne fît aucun tort sensible, ni au mouvement naturel de la passion, ni à ses progrès. Il me paraît à p
’elle semblait attendre. En même temps, au milieu de vingt jets d’eau naturels , s’ouvrit cette coquille que tout le monde a vue,
98 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
comédie toute simple, toute nue et, si je peux parler ainsi, la plus naturelle de toutes les pièces de Molière. Il ne s’y trouve
éveille, elle se révolte, elle rentre en quelque sorte dans son droit naturel , et ni les services qu’elle a reçus, ni les avant
ons pas nous figurer des femmes instruites et agréables, cultivées et naturelles , qui gouvernent à la fois leur esprit et leur mai
99 (1663) Nouvelles nouvelles pp. 210-243
is, sans injustice, donner le nom d’obligeant, puisque, par une bonté naturelle , il loue indifféremment tous les ouvrages qu’il v
tant de si bonnes et de si méchantes choses ensemble. Il y en a de si naturelles qu’il semble que la nature ait elle-même travaill
100 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
us plaît ? — Le voici : c’est qu’Armande étant, selon M. Bazin, fille naturelle de M. de Modène, cette naissance illégitime aurai
e timide qui, pour ne pas avouer à ses parents qu’il épouse une fille naturelle , aime mieux s’exposer aux galères ou à être pendu
omédienne au comte de Modène, qui avait eu d’elle, en 1638, une fille naturelle . Bientôt il vit mademoiselle Du Parc, dont les ch
n arriva une autre à Pézenas qui était celle de Cormier. L’impatience naturelle de M. le prince de Conti et les présents que fit
rs de son Jodelet souffleté, pour le théâtre du Marais30. Il est bien naturel , en se rappelant que Molière fut l’orateur du Pet
i à exciter une curiosité générale. Les suppôts de la ligue contre le naturel y assistaient pour la plupart, et, malgré le nomb
lle semblait attendre ». En même temps, au milieu de vingt jets d’eau naturels , un rocher se changea en une coquille, d’où sorti
grandi sous les yeux de Molière. Ses grâces enfantines et son esprit naturel avaient d’abord excité l’intérêt de celui-ci ; ma
les choses que le public a vues de lui. Vous connaissez l’homme et sa naturelle paresse à soutenir la conversation ; elle l’avait
rebuta pendant quelque temps le comte de Lauzun. Mais, soit froideur naturelle , comme le fait entendre un historien, soit qu’il
re, piqué de cette méprise, jeta le reste au feu. Il nous paraît plus naturel de croire que cet auteur, attachant peu d’importa
l fallait conserver la première façon : Elle est, lui dit-il, la plus naturelle  ; et il faut sacrifier toute régularité à la just
Louis Racine, était l’arrêt de mort. » Cette plaisanterie était toute naturelle de la part de Boileau et de Molière ; mais il éta
èce, dont elle lui traça le portrait avec des couleurs si vives et si naturelles que, si sa pièce n’eût pas été faite, disait-il,
es productions qui étaient de la compétence de son bon sens et de son naturel . « Molière, dit Boileau, lui lisait quelquefois s
assent leurs enfants « pour tirer des conjectures de leurs mouvements naturels  ». Un jour, pour éprouver le tact et le goût de L
ivain qui l’avait poursuivi de tant d’injustes critiques. Il est plus naturel de penser que Molière ne vit pas sans plaisir se
r foi au récit circonstancié d’un témoin oculaire ; car il serait peu naturel de penser que le parterre ait pu être détrompé pa
qu’elle procure ; que, dans un système d’union fondé sur l’indulgence naturelle , une vertu parfaite est déplacée parmi les hommes
ère représentation le dialogue rapide de cet ouvrage, l’esprit vif et naturel , les traits brillants, mais sans apprêt, dont il
les ouvrages de ce dernier auteur le mérite de la vraisemblance et du naturel , ce qui est bien quelque chose aux yeux des gens
es expressions pourraient paraître à beaucoup de lecteurs un peu trop naturelles . Il serait maladroit et impardonnable à nous d’en
Le Festin de Pierre avaient dû y habituer le public. Il est bien plus naturel de croire que les ennemis de Molière, qui, en lui
rle souvent mal. Il se sert des phrases les plus forcées et les moins naturelles . Térence dit en quatre mots, avec la plus élégant
a mort jusqu’à ce jour pour recueillir sa succession n’a atteint à ce naturel , à cette vivacité et à cette énergie qui distingu
lle du diamant au troisième, et tant d’autres dont les expressions si naturelles ne le sembleraient plus autrement disposées ? Non
escrivit-il de faire cette allusion ? Rien n’est plus douteux. Il est naturel de croire que le Roi dit à l’auteur de faire une
t dont il lui nomma aussitôt les noms, par une discrétion qui lui est naturelle . La Molière fut enchantée de cette préférence, et
plus distingué venait chaque jour conspirer contre le bon goût et le naturel . Nous avons dit aussi l’influence que le manifest
n prétentieuse qui exaltaient les sentiments des femmes aux dépens du naturel et de la grâce ; pouvait-il ménager ce pédantisme
mande, à sa Bélise, la simplicité rustique, mais pleine de sens et de naturel , de la bonne Martine. On croit peut-être qu’il ch
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