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1 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
Histoire du monument élevé à Molière. Lorsqu’un grand peuple élève des statues à ceux qui l’ont fait grand, il
ions les héros de l’antiquité et nous négligions les nôtres. Aussi le peuple restait-il dans l’ignorance de ses propres vertus
elait les beaux-arts à leur plus haute mission, celle d’instruire les peuples de leur histoire, et par leur histoire, de la ver
et les généreux dévouements, elle plaçait dans la mémoire de tout un peuple , les images vivantes de ces génies aimés de Dieu
t donc de personnifier dans tout ce qu’il avait de grand, non plus un peuple , mais le genre humain. Que les hautes intelligenc
Celle France comprend enfin qu’elle n’est montée au rang des premiers peuples du monde que parce que le monde l’a personnifiée
, ce n’est pas que le Ciel lui eût refusé sa part de beaux génies. Un peuple de statues sorties tout à coup des murs de son Hô
des écrivains du grand siècle, Molière est peut-être le seul dont le peuple ait gardé la mémoire. Les autres appartiennent es
monde instruit et poli ; lui, appartient à tout le monde : il est du peuple , de la bourgeoisie et de la cour, mais il est sur
st du peuple, de la bourgeoisie et de la cour, mais il est surtout du peuple . Et comment le peuple l’aurait-il oublié, lui, l’
urgeoisie et de la cour, mais il est surtout du peuple. Et comment le peuple l’aurait-il oublié, lui, l’enfant du peuple, le p
du peuple. Et comment le peuple l’aurait-il oublié, lui, l’enfant du peuple , le plus gracieux, le plus charmant des amuseurs,
nstruise, le seul qui parle son langage ? N’est-il pas son ami, l’ami peuple , son moraliste, son fou, son sage, son législateu
iété entière. Il faudrait peindre d’abord les habitudes grossières du peuple à cette époque, sa brutalité sensuelle, son langa
s qu’il leur confie quelques traits de leur propre caractère. Mais le peuple , le vrai peuple, où l’a-t-il observé ? Je le vois
fie quelques traits de leur propre caractère. Mais le peuple, le vrai peuple , où l’a-t-il observé ? Je le vois enfant dans la
’un peu de terre couvrît sa cendre ; il fallut jeter de l’argent à un peuple fanatisé et furieux qui insultait à sa mémoire et
l ne tue pas. D’abord il se fit un silence de près de cent années. Le peuple alors n’était pas assez instruit pour comprendre
e Bossuet pesait de tout son poids sur le comédien, et instruisait le peuple à le mépriser et à le maudire7. Ce n’était donc p
sait le peuple à le mépriser et à le maudire7. Ce n’était donc pas du peuple que devait sortir la voix qui demande justice ! 1
andes et puissantes, parce qu’elles proclament la reconnaissance d’un peuple . Certes l’Académie française, en voyant cette man
. Nous y avons tous contribué, et la ville de Paris, et le Roi, et le peuple , et les académies, et les députés, et les membres
genoux celui qui fut Molière !… II. Molière ! noble enfant du peuple de Paris, De ce siècle si grand un des plus grand
la Halle13, Il a dû son bon sens, sa verve originale, A ce contact du peuple , à ces libres instincts, Qui, dans un plus haut r
Alors, par droit divin, les princes de la terre Avaient aux yeux du peuple un sacré caractère ; La volonté d’un seul était l
les avez gravés ; L’art ne fut pas pour vous cette stérile étude Qui peuple d’un rhéteur la froide solitude ; L’art, vous l’a
as de sépulture ! » Mille hypocrites voix grossissent ce murmure ; Le peuple qu’il aimait et dont il est sorti, Insensé, contr
; Le peuple qu’il aimait et dont il est sorti, Insensé, contre lui le peuple prend parti ; Il vient, du fanatisme aveugle auxi
t plus belles ; Dans l’art qu’il a créé toujours original, Chez aucun peuple encor il n’a trouvé d’égal ; Par ses rivaux vainc
2 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
il n’en estimoit pas davantage. Quant aux suffrages des Athéniens, un peuple ennemi de toute domination devoit craindre sur-to
té du mérite. La plus sanglante satyre étoit donc sûre de plaire à ce peuple jaloux, lorsqu’elle tomboit sur l’objet de sa jal
é de l’infâme emploi de calomnier Socrate en plein théatre ; & ce peuple qui proscrivoit un juste, par la seule raison qu’
y observe encore aujourd’hui, prennent leur source dans le génie des peuples & dans la forme des gouvernemens : l’administ
rincipal de l’envie & de la censure dans un état démocratique, le peuple d’Athenes, toûjours inquiet & mécontent, devo
tous les théatres de l’Europe, depuis la renaissance des Lettres. Un peuple qui affectoit autrefois dans ses mœurs une gravit
il donneroit deux de ses meilleures pieces pour l’avoir imaginé. Un peuple qui a mis long-tems son honneur dans la fidélité
pour les amans, & capables d’exercer la fourberie des valets : ce peuple d’ailleurs pantomime, a donné lieu à ce jeu muet,
tabernariae, dont le sujet & les personnages étoient pris du bas peuple , & tirés des tavernes. Les acteurs y joüoient
u Testament, avec la farce au bout, pour recréer les assistans ». Le peuple nommoit ce théatre le paradis. François I. qui p
uelques farces tirées de sujets burlesques, qui amusoient beaucoup le peuple , & qu’on nomma les jeux des pois pilés, appar
enre de la comédie, est un terme relatif. Ce qui est comique pour tel peuple , pour telle société, pour tel homme, peut ne pas
le peint les mœurs des grands, & celles-ci different des mœurs du peuple & de la bourgeoisie moins par le fond, que pa
ns ces modeles on trouve quelques traits qui ne peuvent amuser que le peuple , en revanche combien de scenes dignes des connois
aître. Le comique bas, ainsi nommé parce qu’il imite les mœurs du bas peuple , peut avoir, comme les tableaux Flamands, le méri
Moliere, & autres célebres comiques, le goût du siecle de chaque peuple , & celui de chaque poëte. Le peuple d’Athènes
, le goût du siecle de chaque peuple, & celui de chaque poëte. Le peuple d’Athènes étoit vain, leger, inconstant, sans moe
pas qu’il n’eût pu s’il eût voulu, réformer en partie ce caractere du peuple , en ne le flatant pas également dans tous ses vic
là donc deux causes du caractere des pieces d’Aristophane, le goût du peuple & celui de l’auteur. Le grec né moqueur, par
e joué ; Et Socrate par lui dans un choeur de nuées, D’un vil amas de peuple attirer les huées. Le Plutus d’Aristophane qui e
rions, des farceurs, des diseurs de quolibets, qui amusoient le petit peuple  ; mais ce n’étoit qu’une ébauche grossiere de ce
uant à l’expression, elle se ressentit nécessairement de la dureté du peuple romain qui ne connoissoit alors que la guerre &am
ur-tout à faire rire ; il se plaisoit à amuser & à jouer le petit peuple . Térence si louable par son élocution, n’est null
de tous les états & de toutes les conditions. Il joue la cour, le peuple & la noblesse, les ridicules & les vices
3 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216
re. Sous la tente du désert, le père fut le premier roi au milieu du peuple respectueux de ses enfants. Il y a loin de la tri
nce et de sagesse, qui l’ont rendue vénérable et sacrée chez tous les peuples  ? Malheureux le peuple où les enfants ignorent le
’ont rendue vénérable et sacrée chez tous les peuples ? Malheureux le peuple où les enfants ignorent le respect des cheveux bl
erciale et industrielle prit son premier et victorieux essor ; que le peuple fut déchargé des impôts du servage ; que la justi
sa royale main, le valet de chambre qui proclama que la France est un peuple , qui immola les marquis au rire du peuple, cent c
oclama que la France est un peuple, qui immola les marquis au rire du peuple , cent cinquante ans avant que le peuple les traîn
immola les marquis au rire du peuple, cent cinquante ans avant que le peuple les traînât à la guillotine, et enfin qu’il voulu
illotine, et enfin qu’il voulut être le parrain du fils de ce fils du peuple . Molière, avec une grande liberté de génie attaqu
scène des Porteurs 723, où le sentiment des droits et de la valeur du peuple respire autant que dans celle du Pauvre 724. Dans
4 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
, la comédie nous y transporte. Elle apprend à connaître, à juger les peuples  ; elle est pour les moralistes ce que les médaill
ée publique les grands hommes de son temps, vivait à coup sûr chez un peuple ombrageux, ingrat et jaloux. Si, chez une nation,
dressé à Platon, afin d’avoir une idée positive du gouvernement et du peuple d’Athènes, le philosophe, pour toute réponse, lui
rêche au théâtre. Les comédies de Molière ont dû être écrites pour un peuple éclairé ; celles de Lachaussée, de Diderot, de Vo
ré ; celles de Lachaussée, de Diderot, de Voltaire, l’ont été pour un peuple raisonneur. Quel mouvement rapide dans la marche
me suis placé ; et je répondrai d’ailleurs que l’histoire de certains peuples de l’antiquité repose sur des traditions bien plu
5 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265
Pour des génies comme Molière, le rôle qu’ils jouent dans la vie des peuples n’est ni moins beau ni moins terrible : leur sédu
é la richesse et le bonheur, de l’autre les misères et les larmes des peuples  : de même, dans celte royauté morale de Molière,
, par une lutte humble et continue, les obscurs devoirs de la vie, le peuple en un mot, a besoin de divertissement. Vouloir qu
n de ce mérite ; et qu’après tout il y aurait avantage à ce que notre peuple allât souvent au théâtre de Molière. — Mais Moliè
tion. — Il y a une chose triste dans notre république. On s’occupe du peuple pour ce qui est de son bien-être matériel ; on s’
les livres que nous lisons. Il en est de même du théâtre. Ah ! si le peuple était instruit moralement d’une manière suffisant
de constante et forte de l’honnête, alors ou dirait avec confiance au peuple  : Allez au théâtre de Molière. Mais il est à crai
est à craindre que, longtemps encore, le théâtre de Molière, pour le peuple , ne soit le vin pur pour les enfants.   FIN. 80
6 (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320
rits, Peut-être de son Art eût remporté le Prix ; Si moins ami du Peuple en ses doctes peintures, Il n’eût point fait so
il falloit faire subsister une troupe de Comédiens, & attirer le Peuple & l’homme qui ne cherche qu’à rire : les pers
s d’un plaisant un peu outré, pour attirer un certain monde, & le Peuple , qui venoit en foule apporter un argent très-nece
urs dans les Spectacles n’est-il pas juste de donner quelque chose au Peuple & aux personnes qui ne se piquent point de be
l esprit ? Mais dans quelques Pieces où Moliere a voulu satisfaire le Peuple , n’y trouve-t’on pas des Scenes & même des Ac
du beau monde ; la troisiéme, pour la bonne Bourgeoisie & pour le Peuple  : cependant on dira aussi en même tems que les pe
7 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
p tôt, qu’un seul homme peut quelquefois avoir raison contre tous les Peuples et contre tous les Siècles. La force de cette édu
t représentés que dans les fêtes qui leur avaient donné naissance. Le Peuple redemandait avec transport ces farces monstrueuse
Patelin, (car pourquoi citerai-je les Comédies de P. Corneille ?) ce Peuple si enjoué, si enclin à la plaisanterie, n’aurait
oète comique des honnêtes gens, Aristophane n’était que le bouffon du Peuple . Combien de traits dignes de la Scène dans Horace
, leur mépris mutuel et inexorable, sont des puérilités réservées aux Peuples modernes. Les Grecs et les Romains n’étant point
plus élevés, chez lesquels ils ne sont pas moins d’usage que parmi le Peuple . Mais si Molière a renforcé les traits de ses fig
s nos Comédies, et qui nous feront regarder par la postérité comme un Peuple de dupes et de faussaires. S’il a mis sur la Scèn
umain par La Bruyère et d’autres Moralistes, le comique original d’un Peuple voisin qui fut inconnu à Molière, ne donneraient-
8 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
c’était, au contraire, le respect pour cette majorité des hommes, le peuple , à qui il voulait parler sa langue. Il l’a voulu,
instruites et raffinées ; mais elles ont pénétré la masse d’un grand peuple . Il vivait sous la monarchie et dînait à la table
t à la table d’un roi : cependant il pressentait que notre nation est peuple  ; il respectait cette puissance, et il savait qu’
e ; il respectait cette puissance, et il savait qu’en France c’est au peuple qu’on doit parler34. 1. Sur l’influence et la p
crits Peut-être de son art eût remporté le prix,   Si, moins ami du peuple , en ses doctes peintures,   Il n’eut point fait
franchement Molière ; et Boileau lui reproche d’avoir été trop ami du peuple (Art poét., III, v. 395) ; mais Boileau était de
9 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
issance approfondie des langues anciennes et de celles des principaux peuples de l’Europe, avait fait de ses cours une étude co
pire de la partie sensitive de l’être sur la partie spirituelle. « Un peuple théâtral, disait le professeur de Lausanne, porte
sublime ; d’être vrai, si l’on n’est frappant. « L’histoire d’un tel peuple est un long drame, où il compte avec complaisance
parait pas, en enlève d’autant à tout ce qui parait et qui éclate. Un peuple poétique a peu besoin de spectacles; pour lui, du
anifestation de l’infini, ne peut se renfermer en une formule. Chaque peuple en exprime une idée, chaque homme une lettre ; au
générale de l’humanité. Le poète entonne, dit-il, mais il faut que le peuple se mêle à ses chants et répète ses refrains. Le b
e leurs vignerons, des Rois qui vivent moins pour le bonheur de leurs peuples que pour celui de percevoir l’impôt. Ainsi, selon
10 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
n’a pas, comme Dante, comme Goethe, donné pour la première fois à son peuple une vigoureuse conscience de son génie, de ses as
-même, il établit de prime abord un courant de sympathie ; il se fait peuple pour le peuple. D’autres autour de lui ont eu une
it de prime abord un courant de sympathie ; il se fait peuple pour le peuple . D’autres autour de lui ont eu une philosophie pl
lectuels et d’aristocrates. Le Sermon sur la montagne a gagné plus de peuples que la philosophie platonicienne n’a gagné d’indi
11 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [56, p. 89-93] »
it surtout à faire rire ; il se plaisait à amuser et à jouer le petit peuple . Térence*, admirable par son élocution, sa douceu
es de tous les états et de toutes les conditions. Il joua la cour, le peuple et la noblesse, les ridicules et les vices, sans
12 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
uance fortement prononcée qui, abstraction faite des usages de chaque peuple , porte avec soi cette empreinte ineffaçable de vé
ent sur le peu d’effet que nos excellentes comédies produisent sur le peuple , sur les gens sans éducation si sensibles aux sen
grès, qu’elle s’est répandue sur toutes les classes de la société. Le peuple a perdu son caractère primitif, il n’a plus ce na
donné pour tout ce qui est essentiellement vrai et simple. Mais si le peuple a perdu cet amour du naturel, fondement de tous l
ens sans éducation : il connaissait trop leur incapacité. Les gens du peuple ne sont émus que par des mouvements extraordinair
13 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
thrope. Pour l’excuser, on disait : Molière travaillait aussi pour le peuple qui n’était pas encore décrassé ; le bourgeois ai
Festin de Pierre ; il ne plaisait point « aux honnêtes gens, mais au peuple , qui aime cette espèce de merveilleux364 ». Les F
abord la beauté d’une œuvre d’art vantée par les suffrages de tout un peuple , elle médite sur elle en silence jusqu’à ce qu’el
et d’étude, avec la manière de sentir et de penser des siècles et des peuples les plus éloignés376, ce grand et large esprit n’
e prosterné, adorant, la face contre terre, la majesté du sénat et du peuple romain, sur cette profession d’impuissance brutal
’expression vive et fidèle d’une société ; une œuvre d’art plaît à un peuple , comme l’Iphigénie de Racine, lorsqu’elle exprime
ntiquité du vêtement dont elle s’affuble ; une œuvre d’art plaît à un peuple , comme Le Médecin de son honneur de Caldéron, lor
ns contre les autres ; de même aussi l’humanité est une, bien que les peuples qui la composent soient si différents, que la gue
la vérité se dérobe. Si les grands courants qui forment l’esprit d’un peuple ou d’un siècle, ne suffisent pas à nous expliquer
leur liberté politique sur Philippe II, et faire respecter à tous les peuples le pavillon de leurs vaisseaux marchands408. C’ét
pouvons point nous enfuir hors du siècle où nous sommes, échapper au peuple qui nous entoure, sortir du genre spécial pour le
drame, n’offusquant point l’idée, la laissa incessamment paraître. Le peuple français si léger, si superficiel, dit-on, est de
Le peuple français si léger, si superficiel, dit-on, est de tous les peuples peut-être le plus curieux de choses intelligibles
! dansez maintenant. Comment une fourmi peut-elle dire ce proverbe du peuple à une cigale ? Un jour sur ses longs pieds allait
n différentes de celles que nous retrouvons dans l’Iliade. De même le peuple en général, et les chefs des anciennes familles r
14 (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125
beau monde, au lieu que les autres se sont souvent bornés à celle du peuple . Les anciens poètes, dit le P. Rapin1 n’ont que d
il,7. Peut-être de son art eût remporté le prix, Si moins ami du Peuple en ses doctes Peintures Il n’eût point fait sou
avait pas même son théâtre tout entier, et qu’il n’y a que l’amour du peuple qui ait pu le faire absoudre d’une infinité de fa
15 (1838) Du monument de Molière (Revue de Paris) pp. 120-
era-t-on, pour consacrer la renommée d’un homme illustre ? Laissez au peuple , au hasard des choses, le soin de créer des point
n homme en une ville, c’est-à-dire faire de son nom le nom de tout un peuple  ? Les habitans de Washington, les mœurs de Washin
ne me fera pas croire, car je le sais déjà, c’est que nous sommes un peuple jaloux, envieux, routinier; nous nous cabrons con
16 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30
e celle-ci des caractères durables, qui laisse dans l’imagination des peuples une trace plus profonde, et qui se vulgarise et s
en Italie, c’est que les Italiens ont porté plus loin que tout autre peuple le talent du mime et de l’acteur. « La nation est
es mit en scène et les fit servir au divertissement, non seulement du peuple , mais des cours les plus brillantes et des plus d
17 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. Des Caracteres généraux. » pp. 263-267
at de Londres ; cependant la fatuité, quoique plus rare chez certains peuples que parmi nous, est connue de toutes les nations
s aussi respectables, je dirois que dans tous les pays, chez tous les peuples , les hommes ont un culte ; qu’on y voit des dévot
18 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
ection complète des moralistes. Dans cette étude des mœurs d’un grand peuple , l’antiquité n’est guère représentée que par Homè
de dire que les idées font le tour du monde, et qu’elles aillent, de peuple en peuple et de siècle en siècle, cherchant leur
ue les idées font le tour du monde, et qu’elles aillent, de peuple en peuple et de siècle en siècle, cherchant leur vie jusqu’
de sa naissance, elle règne par le droit de sa conquête ! Foule ! et peuple  ! domination ! liberté ! — Soudain toute cette fo
euple ! domination ! liberté ! — Soudain toute cette foule et tout ce peuple et cette domination, s’arrêtent, le bonnet, le ch
génieuse et savante à parler des choses de l’amour ! De cette Cité du peuple et de Dieu : dont le centre est partout, et la ci
sailles qui était la citadelle imprenable de cette royauté d’Asie, le peuple arrivait qui s’emparait du roi et de la reine de
reur Charles-Quint après l’abdication), tantôt elle se montrait à son peuple , en belles robes taillées par son artiste favorit
l, ne s’est pas couvert, ce jour-là, de ces fleurs accoutumées que le peuple de France acceptait comme un souvenir de la glori
Mars, pareille aux Sabines, a assisté à ce combat des Romains et des peuples sabins, combat dans lequel les Romains furent vai
19 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
r la chandelle… et c’était une nouvelle occasion de rappeler Joubert. Peuple cruel, même dans ses sympathies ! C’est ainsi que
, ils arrivaient à des effets qui ne peuvent être compris que par des peuples délivrés de la liberté de la Presse ! On n’a pas
, fermait et remettait sa tabatière C’est à ne pas croire que tout un peuple s’amuse de si peu, un jabot, une tabatière, un gr
lé aujourd’hui :                        Seigneur, Warwick arrive, Le peuple impatient se presse sur la rive. L’amateur du Th
it heureux, il était enfariné. Il s’adressait à tous les instincts du peuple  ; il lui parlait de bonne chère et de gros vin, e
est un manteau de pourpre. À leurs voix puissantes se sont agités les peuples , sont tombes les empires, ont disparu les dynasti
, en pareille aventure au moment du prologue, s’adresse uniquement au peuple romain ; il ne veut pas d’autre client, d’autre p
lle, amoureuse, libertine, comique et en pointe de vin, plus le grand peuple sera content. Voilà, en effet, par quels moyens i
t fait, de ce grand maître, Plaute et Térence tout ensemble, l’ami du peuple et l’ami du maître, le favori des halles et le fa
oncer le sourcil à des œuvres qui amusent, si longtemps, de si grands peuples . Le critique le plus timoré ne court pas, que je
nt qui donnait une forme supportable, même aux vices cruels de ce bon peuple romain, alléché à son théâtre, moins par l’esprit
ez pas qu’il n’obéisse, de temps à autre, aux appétits sensuels de ce peuple romain qu’il faut arracher à sa frénésie pour les
les usages de leur nation, vont répondre qu’il faut laisser à chaque peuple le costume et les préjugés de sa comédie, comme o
n fait de comédie, soyez-en sûrs, nous sommes les maîtres de tous les peuples de ce monde ; nous avons pris à nos devanciers to
et plein de cet accent qui est la saveur d’une langue bien faite ; le peuple y retrouvait avec joie ses vieux mots, précieusem
s dans la ville d’Athènes, la déclamation, le bel esprit et l’injure. Peuple causeur et jaloux, il fallait, pour lui plaire, a
eurs, avides d’émotions jalouses, pour voir traîner dans la lie de ce peuple , fæcem et sordem urbis , dit Cicéron, les plus g
cette débauche d’une ignoble et basse plaisanterie à l’usage du petit peuple . Ajoutez (cela s’est vu, plus d’une fois dans la
e : il a les vœux des soldats, il est l’élu des citoyens, le héros du peuple  ; c’est un géant à la voix de stentor, le Murat d
sarcasmes de l’épouvantable gueux qui l’attaque ? Pensez-vous que le peuple d’Athènes sera si cruel que d’ajouter ses propres
ce point coupable, n’eût pas été enveloppée dans cette réaction d’un peuple entier qui pleure tant de génie et tant de vertu 
cette incroyable comédie qui faisait rire, il y a trois mille ans, le peuple le plus délicat, le plus fin, le plus railleur et
sens par excellence. Grand danger de traduire les comédies des vieux peuples  ; on ne traduit pas l’esprit et la gaîté des sièc
-il que ces bouffonneries intraduisibles faisaient rire aux éclats le peuple d’Athènes. L’Athénien aimait ces chicanes, ces su
iquante ; malheureusement, depuis qu’Aristophane a fait la joie de ce peuple , sans rivaux dans les arts du goût et de l’esprit
vation se perd dans le nuage ; le temps dégradé ce portrait fidèle du peuple athénien. La tentative de cette comédie grecque t
yrannies, fut supprimée la joie extérieure de la comédie grecque ; le peuple d’Athènes ne riait plus guère, en ces temps malhe
seule qui puisse satisfaire le goût, les mœurs et les habitudes d’un peuple qui a été élevé avec la comédie de Molière. Ce n’
cette cour brillante. — Molière à part, heureux sont les rois et les peuples qui s’amusent à moins de frais ! Maintenant, si v
ait ainsi par sa grâce et par sa fécondité toute française, ces mêmes peuples qui ont été les fiers Saxons de Witikind ? La
-nous ? Vous pensez si l’émotion fut grande, au plus épais de tout ce peuple parisien affligé si longtemps de la vieillesse du
tion. On était fatigué d’entendre Molière être appelé le juste, et ce peuple athénien s’est trouvé heureux quand on lui a prés
part je trouve que ce chien peu fidèle a raison. Aussi bien quand le peuple de France, ce peuple oisif, amoureux et goguenard
e chien peu fidèle a raison. Aussi bien quand le peuple de France, ce peuple oisif, amoureux et goguenard, sur lequel a détein
et qu’il avait frappé au bon coin pour avoir de la bonne comédie, le peuple fut heureux et bien fier. Il battit des mains à c
n’avait fait à Molière. Molière… en l’aimant avec passion, tenait son peuple à distance. Il le grondait souvent ; il le gourma
malice. Molière à ces causes fut plus respecté qu’il ne fut aimé. Le peuple de Paris le trouvait un maître quelque peu dur. E
n ; aussitôt tout rentrait dans le respect. Ainsi vécut Molière ; son peuple obéit, comme autant d’écoliers qui ont peur, une
cette révolution. Elle s’opère, tous les vingt ans, dans le goût d’un peuple , la génération qui arrive ne voulant rien accepte
20 (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790
Atheniens. Il y a un ridicule commun à tous les tems & à tous les Peuples , & un ridicule particulier à certains Siecles
& de ces fines railleries à quoi tous les Siecles & tous les Peuples polis sont sensibles, il soit plus fécond qu’Aris
es écrits Peut-être de son Art eût remporté le prix ; Si moins ami du peuple en ses doctes peintures, Il n’eût point fait souv
diens sont grands, & que l’usage de la Comédie est de divertir le Peuple , aussi bien que le Sénat32. Il faut donc qu’elle
rain point, elle ruïneroit les Acteurs, & ne serviroit de rien au peuple . Observation générale contre les Censeurs de ce
21 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432
nne l’estime, Si, venu d’Angleterre, il n’en porte le sceau.  Chez ce peuple tout est sublime ; Et chez nous il n’est rien d’u
ersonne ne voit goutte !... Damis.  Il a grand tort, à mon avis. Tout peuple a ses défauts, & tout peuple a son prix. Mais
.  Il a grand tort, à mon avis. Tout peuple a ses défauts, & tout peuple a son prix. Mais à des préjugés s’il faut que l’o
22 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138
, sollicite pour les acteurs la bienveillance des Juges, la faveur du Peuple , tel que celui du Pseudole : dans les autres, il
: elle ne put être jouée, & on n’en put connoître les beautés, le peuple étant entiérement appliqué à regarder des danseur
avez vu d’autres de sa façon, je vous prie d’examiner celle-ci20. Le peuple n’eut nul égard à la priere, le prologue ne lui e
eux hommes auxquels il se fioit sans réserve ; l’un pour gouverner le peuple , c’est Tchao-tun ; l’autre pour gouverner l’armée
23 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29
tu veux, une source en mes mains. C’est toi qui me l’offris contre ce peuple impie ; Il lui donna la mort : qu’il me rende la
lable à ce rocher dont Moïse autrefois Vit jaillir un torrent sur ton peuple aux abois. Une source d’eau sort de la mâchoire.
ts, si jamais ce jeune Prince, d’un naturel farouche, regnoit sur ses peuples . Cependant Bazile, pressé par ses remords, craint
n Raymond, qu’ils y tenoient prisonnier depuis six ans, apprend à ces peuples que Don Sanche, leur Prince, étoit vivant, &
24 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. Des Caracteres nationaux. » pp. 268-283
tage s’ils en mettoient la scene dans Rome, & s’ils y jouoient le peuple même qui devoit en juger. Ces Poëtes le firent ;
as pour lui des hommes ? Il ne doit voir dans tout l’Univers que deux peuples , les hommes bons & les hommes méchants ; donn
rcouru le monde :  Je ne connois sur la machine ronde   Rien que deux peuples différents : Savoir, les hommes bons & les ho
25 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
esclaves éblouis, Demander leur salaire à son royal caprice, C’est le peuple à présent dont la main protectrice, De ses dignes
e ta gaîté hardie, Pour la première fois pleurer la Comédie ! Tout un peuple ameuté, t’outrageant par ses cris, D’un cortège b
26 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XII » pp. 100-108
cour fit arrêter les magistrats les plus ardents de l’opposition ; le peuple se souleva. Voilà le commencement de la Fronde. J
t levée à ses dépens. Les princes, les ambassadeurs, le parlement, le peuple , tout s’empressa à lui rendre hommage. Il voulut
27 (1818) Épître à Molière pp. 6-18
nçais, et Paris Est encore aujourd’hui ce qu’il était jadis : Chez ce peuple léger, d’une humeur si commode, L’inconstance tou
ra, sans rougir, Recevoir un abri contre un dur avenir. Le Français, peuple roi, peuple amant de la gloire, Un moment descend
gir, Recevoir un abri contre un dur avenir. Le Français, peuple roi, peuple amant de la gloire, Un moment descendu de son cha
28 (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314
s ; l’homme qui veut rire se divertit de tout, le Courtisan, comme le Peuple . Les Comédiens le rassurèrent à Paris, comme dan
r, disait-on, qui a fait ces deux pièces : cet homme aime à parler au Peuple  ; il n’en sortira jamais : il croit encore être s
ne pièce de sa façon intitulée, la Nymphe dodue, qui courait parmi le Peuple , faisait assez connaître la mauvaise disposition
illait ; on sait même que lorsqu’il voulait que quelque Scène prît le Peuple des Spectateurs, comme les autres, il la lisait à
onna au Public : Mais il sentit dès la première représentation que le peuple de Paris voulait plus rire qu’admirer ; et que po
ent tournés tout autrement : Mais il faut que je parle à une foule de peuple , et à peu de gens d’esprit pour soutenir ma Troup
t en son jour sur le Théâtre ; et en fit un divertissement au goût du Peuple , qui se réjouit fort à cette pièce, laquelle fut
es gens du goût délicat se récrièrent contre ces deux pièces. Mais le Peuple pour qui Molière avait eu intention de les faire,
y a pas le mot pour rire à tout cela pour l’homme de Cour, et pour le Peuple . Le Roi n’avait point parlé à la première représ
ois ans ; regretté de tous les Gens de Lettres, des Courtisans, et du Peuple . Il n’a laissé qu’une fille : Mademoiselle Pocque
. Le jour qu’on le porta en terre il s’amassa une foule incroyable de Peuple devant sa porte. La Molière en fut épouvantée ; e
e pistoles par les fenêtres. Elle n’hésita point ; elle les jeta à ce Peuple amassé ; en le priant avec des termes si touchant
s de rire à Scapin, au Mariage forcé, à la Comtesse d’Escarbagnas. Le peuple ne cherchait que la farce, et négligeait ce qui é
es écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix, Si moins ami du peuple en ses doctes peintures, Il n’eût point fait souv
29 (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116
de cinq, il la fit joüer le premier jour au prix ordinaire ; mais le peuple y vint en telle affluence & les applaudisseme
r, disoit on, qui a fait ces deux pieces ? Cet homme aime à parler au peuple  : il n’en sortira jamais : il croit encore être s
une piece de sa façon intitulée la Nymphe doduë, qui couroit parmi le Peuple , faisoit assez connoître la mauvaise disposition
illoit ; on sait même que lorsqu’il vouloit que quelque Scene prît le Peuple des Spectateurs, comme les autres, il la lisoit à
onna au Public : Mais il sentit dès la premiere representation que le peuple de Paris vouloit plus rire qu’admirer ; & que
ent tournez tout autrement : Mais il faut que je parle à une foule de peuple , & à peu de gens d’esprit, pour soutenir ma T
n son jour sur le Theâtre ; & en fit un divertissement au goût du Peuple , qui se réjouït fort à cette Piece, laquelle fut
fin on a beau l’excuser sur le besoin qu’il avoit de menager le petit peuple de Paris qui lui apportoit son argent, il avoit c
it été le Jugement des Connoisseurs sur ces deux dernieres pieces* le peuple , pour qui Moliere avoit eu intention de les faire
pas le mot pour rire à tout cela pour l’homme de Cour, & pour le peuple . Le Roi n’avoit point parlé à la premiere represe
ntations du Malade imaginaire, qui precederent la mort de Moliere. Le peuple croit qu’il mourut à la premiere & même qu’on
is ans, regreté de tous les Gens de Lettres, des Courtisans, & du Peuple . Il n’a laissé qu’une fille : Mademoiselle Pocque
. Le jour qu’on le porta en terre il s’amassa une foule incroyable de Peuple devant sa porte. La Moliere en fut épouvantée ; e
pistoles par les fenêtres. Elle ne hesita point ; elle les jetta à ce Peuple amassé ; en le priant avec des termes si touchans
s de rire à Scapin, au Mariage forcé, à la Comtesse d’Escarbagnas. Le Peuple ne cherchoit que la farce, & negligeoit ce qu
crits, Peut-être de son art eût remporté le prix, Si moins ami du peuple en ses doctes peintures, Il n’eût point fait so
ur de faire subsister une Troupe fort nombreuse. Il faloit menager un peuple qui apportoit l’argent necessaire pour l’entretie
30 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
e intrigante, un clergé sans mœurs, une bourgeoisie sans lumières, un peuple fanatique, tel était l’état de la société. L’hypo
rend Dieu à partie et fait gloire de son impiété à la face de tout un peuple . Après avoir répandu dans les âmes ces poisons fu
qu’ils affectent de signaler à la piété des fidèles et à l’amour des peuples  ; enfin, pour fonder leur empire, leur politique
e flétrissure publique à cette détestable hypocrisie qui corrompt les peuples , et qui, confondant ce qu’il y a de plus vénérabl
randes familles s’estiment heureuses de les posséder un moment, et le peuple se précipite partout sur leurs pas : mais un gent
à l’aventurier, lui rappelle sa vie passée, et cherche à dissuader le peuple de sa stupide admiration. Montufar se permettant
omme, celui-ci le frappe dans un mouvement de colère ; et aussitôt le peuple se soulève en criant au sacrilège. La foule, irri
ève, il le console, il le couvre d’embrassements ; et, s’adressant au peuple  : « Je suis le méchant, s’écrie-t-il, je suis le
ffet que la feinte humilité de Tartuffe sur Orgon ; l’engouement d’un peuple hébété redouble pour l’imposteur, et le trop véri
31 (1871) Molière
d’Ariste, aux chansons de Valère, aux gaietés d’Isabelle, accourut un peuple entier de spectateurs contents. C’est si beau la
ns la comédie sérieuse. Il aidait l’une par l’autre ; il attirait son peuple à ses gaietés, pour lui imposer ses leçons. Quell
ilà certes le beau moment de la vie et de l’action de Molière. Ami du peuple , et favori du roi Louis XIV, on a poussé si loin
eux prêtres suivaient, sans prières. O misère inattendue ! cet ami du peuple aurait été bien malheureux, si quelqu’un lui eût
lqu’un lui eût prédit que ses restes mortels seraient insultés par ce peuple qu’il avait tant aimé. Ainsi fut justifiée, à l’h
32 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
le qui convient par excellence à son libre déploiement ; parce que ce peuple inconséquent et absurde, sans cesse embouchant la
roblème moral de la comédie, et à l’essence même de cet art. Ce petit peuple , bouffi d’ineptie et de mauvaises passions, qui d
n patriote, conservateur de l’ordre social et de la paix, il donne au peuple le spectacle hardi de sa corruption morale, de sa
on de la vengeance. Il n’y avait pas de procureurs, ni d’avocats. Les peuples se rangeaient autour des hommes forts qui les ava
compli l’œuvre figurée prophétiquement par le lit de Procuste. Ni les peuples , ni les rois ne sont libres. « Chacun doit soumet
tacle de tant d’honnêtes bourgeois tous pareils est si fade, que « le peuple aime les mélodrames, les procès criminels et les
207. Ce n’est pas sur ce qu’il y a de vraiment moral dans la vie du peuple athénien, sur là traie philosophie, la vraie foi
ont en réalité les derniers grands résultats que produit la poésie du peuple grec. T. V, p. 190. 211. La satire, prosaïque
33 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82
oute la délicatesse de la vertu. Et on ne peut douter que les âmes du peuple ne perdent, à force de se courber sous ce vent du
applaudi sans restriction. Je ne parle ni de vous, ni de moi, mais du peuple qui, depuis deux cents ans, vient tous les soirs
x cents ans, vient tous les soirs remplir ce théâtre. Et quand je dis peuple , je ne dis pas populace : mais tout le public pou
34 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351
rs supérieur. On a dit que les conquêtes légitimes étaient celles des peuples parvenus à la civilisation sur les peuples encore
gitimes étaient celles des peuples parvenus à la civilisation sur les peuples encore barbares qu’ils font participer à leurs lu
35 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
un insensé contre les prêtres, Les prêtres ne sont pas ce qu’un vain peuple pense, Notre crédulité fait toute leur science.
lignée et symétrisée par des habitudes de respect que dans celle d’un peuple moins ordonné et à qui il prendrait de fréquents
36 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17
tresse, toutes les facultés maîtresses de tous les artistes d’un même peuple à une grande faculté générale qui sera, par exemp
par exemple, le génie oratoire pour Rome, enfin les divers génies des peuples issus d’une souche commune à l’unité de la race,
37 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [88, p. 132] »
ussi bien qu’auteur, disait-il, il faut réjouir la cour et attirer le peuple , et je suis quelquefois réduit à consulter l’inté
38 (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722
tion, du Carnaval de 1668. La 10e entrée : Réunion du Carnaval et des peuples qui forment cette mascarade, Corrigeons de l’hiv
a polygamie ! »... pendant que l’avocat bredouilleur dit : « Tous les peuples ... L’AVOCAT BREDOUILLEUR. Tous les peuples pol
illeur dit : « Tous les peuples... L’AVOCAT BREDOUILLEUR. Tous les peuples policés .Et bien sensés... L’AVOCAT TRAINANT La P
te, puis Pourceaugnac chante en même temps: L’AVOCAT BRED. Tous les peuples policés Et sensés Etc.... POURCEAUGNAC Non ne pos
39 (1739) Vie de Molière
ntérêt, soit que le jeu des comédiens l’embellit ; soit plutôt que le peuple , à qui Le Festin de Pierre plaît beaucoup plus qu
du Médecin malgré lui, farce très gaie et très bouffonne, et dont le peuple grossier avait besoin ; à peu près comme à l’opér
ien aussi bien qu’auteur, qu’il fallait réjouir la cour et attirer le peuple , et qu’il était réduit à consulter l’intérêt de s
es écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix, Si moins ami du peuple en ses doctes peintures, Il n’eût point fait souv
raies comédies, où il surpasse Térence : que s’il a déféré au goût du peuple , c’est dans ses farces, dont le seul titre annonc
nthrope, attaquait un ridicule qui ne semblait propre à réjouir ni le peuple , ni la cour, à qui ce ridicule paraissait être ég
40 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [57, p. 94] »
Molière : Peut-être de son art eut remporté le prix, Si moins ami du peuple , en ses doctes peintures, Il n’eut point fait sou
41 (1900) Molière pp. -283
issons, combien de parties du Molière de tout le monde, du Molière du peuple et des doctes, du Molière à bon droit traditionne
ts de crise qui sont rares, en bien comme en mal, dans l’histoire des peuples , et où l’émotion universelle des cœurs se communi
s, sous l’inspiration d’un courant national violent, Les Souvenirs du peuple , Le Vieux sergent, La Vivandière, La Déesse de la
ille date seulement de Molière ; cela date de bien plus haut chez les peuples d’origine romane. Des jurisconsultes des derniers
lère. Nous les lisons dans l’histoire, quand ce ne serait que chez le peuple romain. Vous savez tous les droits dont le père d
de bonnes injures par un bon avocat, comme cela se pratique chez les peuples civilisés. Il ne s’agit pas non plus d’une de ces
hlegel, méconnaître le génie de Molière, l’admiration universelle des peuples porterait témoignage contre lui, et cette critiqu
rivilège charmant de l’esprit français de n’être le don que d’un seul peuple et de plaire à tous tandis que d’ordinaire ce qu’
les plus délicats comme des plus puissants qu’ait jamais connus aucun peuple . Le chant d’Orphée ne charmait que les lions et l
enons à nous faire une idée, encore trop vague, de la vie intime d’un peuple . La tragédie nous fournit quelques lumières indir
qui se prépare dans l’État, nous verrons la bourgeoisie et le simple peuple s’y élever peu à peu à des rôles plus hauts et y
intervalles infranchissables entre les différentes portions d’un même peuple sont rarement utiles au bonheur de tous et à la s
e avocat, sycophante ou démagogue. Aussi bien tous ceux qui mènent le peuple m’impatientent. Cléon est trop bavard, Hermocrate
z-le au nom de la Grèce ; de rage, il ferait faire quelque sottise au peuple athénien. II CÉSAR, NAPOLÉON, ALEXANDRE.
pêcher un corps toujours redoutable par le respect qu’il inspirait au peuple , pouvais-je l’empêcher d’achever de se perdre en
ÉON À quoi bon cette querelle ? Il est utile pour le bonheur même des peuples qu’ils nous placent aussi loin et aussi haut que
ement sur Cicéron, qui, en politique, n’avait que de l’esprit. ——— Le peuple français est le peuple de l’Europe qui a toujours
en politique, n’avait que de l’esprit. ——— Le peuple français est le peuple de l’Europe qui a toujours cherché à mettre le pl
uits et défendus par son ombrage contre les ardeurs du soleil : « Vil peuple  », disaient les échelons d’en haut à ceux d’en ba
42 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
passa du sénat aux ordres inférieurs, voire au plus bas étage du menu peuple  ; et si en leur cause, on doit croire leur témoig
ardinal Mazarin. L’auteur y oppose l’amour de la gloire qui, chez les peuples anciens, à Rome surtout, payait les plus grands s
43 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110
in, salit les plats d’argent et d’or, met les rois en colère, le menu peuple en liesse, et mord en se sauvant le pied du troub
e l’humour, il est un fils de pasteur que l’on pourrait citer150. Les peuples les plus sérieux sont aussi les plus comiques ; l
44 (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284
marquis de Rassent, les sieurs Beauchamp, Raynal et Favier. Chœur de Peuples , chantants, MM. Legros, Hedouin, Estival, Dom, Be
, et pour les délassements de son esprit, et le divertissement de ses peuples . « Ce grand prince qui se connaît parfaitement à
es écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix, Si moins ami du peuple , en ses doctes peintures, Il n’eût pas fait souve
raies comédies, où il surpasse Térence ; que s’il a déféré au goût du peuple , c’est dans ses farces, dont le seul titre annonc
’y a pas le mot pour rire à tout cela pour l’homme de cour et pour le peuple .” Le roi n’avait point parlé à la première représ
45 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
eu à gagner avec lui. Horace conclut de son poème de L’Iliade que les peuples paient toujours les sottises des rois; c’est la c
ne, où il avait fait une grande fortune, et il était bien juste qu’un peuple qui voyait avec édification la Vierge et les diab
la scène, et l’enfer s’ouvrir pour engloutir un athée. Mais comme le peuple est partout le même, ce sujet n’eut pas moins de
vu quelle excuse pouvait avoir l’auteur, obligé de travailler pour le peuple . Mais ne pourrait-on pas excuser aussi jusqu’à un
de l’estime pour l’auteur, si, lors même qu’il descend à la portée du peuple , il se fait reconnaître aux honnêtes gens par des
à Madrid, où il avait été témoin de tous ses crimes. Il voit tout le peuple attroupé autour de ce scélérat, qui avait su, à f
et le charge de coups en lui reprochant son impudente hypocrisie. Le peuple irrité se jette sur l’imprudent gentilhomme, et l
, tout plein qu’il était de sang et de boue, et fit une réprimande au peuple . Je suis le méchant, disait-il; je suis le pécheu
46 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
alors la comédie telle que nous l’avons, telle qu’elle convient à un peuple vraiment policé, telle qu’elle convient au génie
es autres arts, fut empruntée à la Grèce par les maîtres du monde. Ce peuple si grave et son patriciat si fier ne se seraient
itiques établissaient des rapports assez nombreux ; et, chez les deux peuples , l’état de la société était à peu près le même. C
ente pantomime et les horribles jeux du cirque convenaient mieux à ce peuple naturellement féroce, corrompu par un luxe excess
lus varié que les autres institutions. Il est tel qu’il convient à un peuple exalté, chez qui la religion, l’amour et la valeu
n, vendaient la justice, les traitants s’enrichissaient aux dépens du peuple , les femmes faisaient l’amour, les bourgeois vaqu
regards. Né dans la classe des artisans, degré intermédiaire entre le peuple et la bourgeoisie, il fut à même de bien connaîtr
la scène des figures presque symbolique, représentant les différents peuples de l’Italie, et montrant des ridicules, non plus
de nation et, pour ainsi dire, de localité. Ainsi, Pantalon, c’est le peuple de Venise ; le docteur, celui de Bologne ; Scapin
urgeoisie, classe mitoyenne, qui, touchant par ses deux extrémités au peuple et à la noblesse, n’avait ni les défauts grossier
e être comparé : leurs plus fanatiques adorateurs en conviennent. Les peuples nouveaux n’ont rien qu’ils lui puissent opposer :
ge d’une troupe d’écoliers mutinés contre leur maître, que d’un grand peuple révolté contre son souverain, que de vices, de tr
é au cimetière Saint-Joseph. Le jour de ses obsèques (21 février), le peuple se rassembla en tumulte devant sa maison. Sa veuv
médiens, voulait que leur exercice, qui peut innocemment divertir les peuples de « diverses occupations mauvaises, ne pût leur
47 (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873
Atheniens. Il y a un ridicule commun à tous les tems & à tous les peuples , & un ridicule particulier à certains siecles
& de ces fines railleries à quoi tous les siecles & tous les peuples polis sont sensibles, il soit plus fécond qu’Aris
48 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Caracteres propres à tous les rangs. » pp. 328-330
& ils n’eussent point osé s’y battre. Chez un homme de la lie du peuple , un Maître en fait d’armes, un Chanteur, un Danse
49 (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129
is ; l’homme qui veut rire se divertit de tout, le courtisan comme le peuple . » Les comédiens le rassurèrent à Paris, comme da
r, disait-on, qui a fait ces deux pièces ? Cet homme aime à parler au peuple , il n’en sortira jamais ; il croit encore être su
ne pièce de sa façon, intitulée la Nymphe dodue, qui courait parmi le peuple , faisait assez connaître la mauvaise disposition
aillait ;on sait même que lorsqu’il voulait que quelque scène prît le peuple des spectateurs, comme les autres, il la lisait à
na au public ; mais il sentit, dès la première représentation, que le peuple de Paris voulait plus rire qu’admirer, et que pou
ent tournés tout autrement : mais il faut que je parle à une foule de peuple , et à peu de gens d’esprit, pour soutenir ma trou
it en son jour sur le théâtre, et en fit un divertissement au goût du peuple , qui se réjouit fort à cette pièce, laquelle fut
s gens du goût délicat se récrièrent contre ces deux pièces ; mais le peuple , pour qui Molière avait eu intention de les faire
’y a pas le mot pour rire à tout cela pour l’homme de cour et pour le peuple . » Le roi n’avait point parlé à la première repré
rois ans, regretté de tous les gens de lettres, des courtisans, et du peuple . Il n’a laissé qu’une fille. Mademoiselle Pocquel
Le jour qu’on le porta en terre, il s’amassa une foule incroyable de peuple devant sa porte. La Molière en fut épouvantée ; e
e pistoles par les fenêtres. Elle n’hésita point ; elle les jeta à ce peuple amassé, en le priant, avec des termes si touchant
s de rire à Scapin, au Mariage forcé, à la Comtesse d’Escarbagnas. Le peuple ne cherchait que la farce, et négligeait ce qui é
s écrits, Peut-être de son art eut remporté le prix, Si, moins ami du peuple en ses doctes peintures, Il n’eût point fait souv
le visage d’un fébricitant (il avait la fièvre), ne croyez pas que ce peuple mosaïque, qui ne pardonne pas à la peau, pardonne
’imiter, rafla son baudrier contre Abraham. Je laissai donc tout à ce peuple circoncis, jusqu’à ma fièvre quarte, que je perdi
es Béjart pour amie, en dépit du diable, de la fortune, et de tout ce peuple hébraïque, je me vis plus riche et plus content q
ophane, qui s’en éloigne presque toujours ; ce qui n’a pas empêché le peuple le plus poli de la Grèce de prodiguer les mêmes a
50 (1732) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1732) [graphies originales] « article » pp. 45-46
Scapin, & les autres de cette nature, il a trop donné au goût du peuple , pour les situations & les pointes bouffonnes
51 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
ble de la gloire ! — ô profondeur de l’humiliation ! — Le conseil des peuples devient le mépris du chiffonnier qui passe ! — un
acine et La Fontaine, aussitôt, cassaient ce bel arrêt, tout comme le peuple de Paris avait cassé l’arrêt contre Le Cid, conda
, s’en vont à travers la foule sollicitant les applaudissements de ce peuple repu… c’est à peine si quelques sénateurs effront
art, le goût, la passion, le plaisir, le charme, l’esprit de ce grand peuple de France ? Fontenelle était mort depuis deux foi
omédie, en un mot, digne de Molière, personne ne les eût lues dans ce peuple fatigué de dissertations religieuses. Notez aussi
ès de bon aloi, que les succès qu’il avait à Paris. Il était l’ami du peuple , a dit Boileau, et tant que le peuple ne lui avai
vait à Paris. Il était l’ami du peuple, a dit Boileau, et tant que le peuple ne lui avait pas battu des mains et ne l’avait pa
e disait qu’il serait le favori du roi qui régnait à Versailles et du peuple de France ! De sa naissante comédie il avait entr
se tient à deux mains pour ne pas éclater ; cette comédie sent le bon peuple de France, le bon Parisien ; elle a encore la piè
s vieilles et franches comédies qui ont été, pour Molière et pour son peuple , une cause si féconde et si vraie de bonne et lim
ui, autour d’une bonne table, soutiennent qu’il n’est pas vrai que le peuple ait faim ; qui, le gousset bien garni, trouvent f
eille monarchie et la vieille société vont finir, pour faire place au peuple de 89, en un mot, faire le premier, et tout d’un
52 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93
n’avoir rien laissé après eux qui soit digne d’être peint aux yeux du peuple brillant qu’ils veulent amuser. Les femmes qu’ils
cene dans une Eglise. A Londres, les pendus adressent des discours au peuple  ; les Anglois trouvent fort naturel qu’un acteur
53 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. » pp. 294-322
u trop précipitée, n’eut pas tout le succès qu’elle méritoit. Tout le peuple se jetta sur lui, qu’il croyoit avoir fait un sac
te Vierge ». Ce peu de paroles appaisa cette grande tempête, & le peuple fit place à frere Martin, qui s’approcha du malhe
n qu’il étoit de sang & de boue, & fit une rude réprimande au peuple . « Je suis le méchant, disoit-il à ceux qui le vo
54 (1716) Projet d’un traité sur la comédie pp. 110-119
bas. Ils sentent la Farce faite exprès pour amuser, et pour mener le peuple . Qu’y a-t-il de plus ridicule que la peinture d’u
55 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVI » pp. 188-192
ration de la gouvernante lui paraît déjà nécessaire pour préparer les peuples à respecter un prince appelé à es gouverner. Il n
56 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
fétiches et les idoles, qu’ils y créent une société : du sein de ces peuples baptisés par eux et du milieu des écoles fondées
n’en ont pas été moins fiers du triomphe obtenu par Molière, chez ce peuple délicat qui apprend le français principalement po
ur Louis XIV, fait la leçon à Condé, se propose l’affranchissement du peuple , prophétise, fouriérise, cabétise et finit par ré
a plus haute éloquence qui puisse décorer la pensée humaine. Tous les peuples chrétiens, et en particulier la France, lui doive
observation des lois divines oubliées, leur dépeignent les misères du peuple , prennent les intérêts de la justice, exhortent,
rois et pour un honnête homme : « Sire, vous savez les besoins de vos peuples , le fardeau excédant les forces… Il se remue pour
ait pas oublié ; il savait qu’il devait quelque chose à Dieu et à son peuple , et qu’il ne pouvait sagement et utilement gouver
à son peuple, et qu’il ne pouvait sagement et utilement gouverner son peuple qu’en obéissant à Dieu. « C’était la parole de D
aloue, qui prêche avec tant d’éloquence et une si grande affluence de peuple que l’église est plus que pleine. Son père était
jour, et resta jusqu’à la fin de sa vie, l’homme du Paris catholique, peuple , bourgeois et grands ; l’homme de Mmede Sévigné,
sur lequel il eut une influence considérable ; l’homme enfin du menu peuple , qui assiégeait son confessionnal et à qui il don
asseoir dans son confessionnal, où l’attendaient les gens du plus bas peuple . Il y passait de longues heures, qui étaient pour
aissent tout dire contre la loi de Dieu, tout faire contre la foi des peuples . On ne les voit pas surtout se dresser contre les
sions de sa loi, les insultes, les scandales, les dérèglements de son peuple , tout cela fait sur mon cœur une impression à laq
édits des empereurs ? Les Pères de l’Église auraient-ils préservé les peuples fidèles de tant d’erreurs qu’ils ont détruites et
57 (1759) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1759) [graphies originales] « article » pp. 604-605
Scapin, & les autres de cette nature, il a trop donné au gout du peuple , pour les situations & les pointes bouffonnes
58 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
re de l’eau stagnante entre les collines. Après la prise de Veïes, le peuple voulait quitter un territoire mal sain pour aller
par les Romains, l’histoire d’Italie a toujours été celle de tous les peuples . Elle a eu toutes les gloires, depuis celle de Gr
ON De beyle : « La pire espèce de servitude est celle qui agit sur un peuple en corrompant ses mœurs. » I, page 32 : VAUVENAR
malades est frénésie, et celle des sains est vigueur. »  B : « Jamais peuple n’est plus terrible et plus prêt à envahir que lo
nuisibles à nos besoins et à nos intérêts. » II, page 68 : V : « Le peuple et les grands n’ont ni les mêmes vertus ni les mê
s n’ont ni les mêmes vertus ni les mêmes vices. " B : « Les vices du peuple et des grands diffèrent plus par la forme que par
s vices. » B : " Mirabeau. " II, même page : V : « La paix rend les peuples plus heureux et les hommes plus faibles. » B : «
« Parmi les guerres les plus déplorables et les plus utiles pour les peuples sont les guerres civiles. » II, page 91 : V : « 
iques n’ont parlé si longuement devant leurs maîtres, excepté dans le peuple . Pourquoi Molière n’a-t-il pas mis toutes ces rem
é de lieu ? mais comme dit Horace : Il faut ménager les habitudes du peuple des spectateurs. Cléante Sacrifiez à Dieu toute v
59 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499
çoise dans tous les pays où l’on sait lire ; ce théâtre enfin que les peuples instruits veulent voir chez eux, ou qu’ils tâchen
ation, vous verrez leur réputation & leur fortune s’accroître. Le peuple François prodigue l’or & les applaudissements
60 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
il sut très habilement imiter le langage et les habitudes des gens du peuple . Ensuite, lorsque Louis XIV le prit à son service
orte l’empreinte d’une difficulté péniblement vaincue. Au milieu d’un peuple léger, ils ont pris le poste d’honneur de la péda
pourrait assurément tirer un meilleur parti du penchant que montre le peuple pour cette espèce de pièces ; la plupart des mélo
t que l’on sépare à jamais la peinture des héros de celle des gens du peuple . Le premier acte se passe dans la maison de Colom
61 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
tait la France. Comme corps politique la noblesse n’était plus, et le peuple n’était pas encore; mais, comme état, comme puiss
es, mais sans fausset et en attaquant la note avec justesse. Tous les peuples donnent à l’expression des sentiments naturels un
roit. Mais on doit souhaiter que le point de vue particulier à chaque peuple ne s’exagère pas jusqu’à prévaloir sur le sentime
ète peu digne d’elle, et a prétendu à l’honneur de régenter. Aussi le peuple le plus spirituel du monde, le peuple français, e
l’honneur de régenter. Aussi le peuple le plus spirituel du monde, le peuple français, est-il celui qui a donné, dans le domai
qui répondent à sa voix et la soutiennent. Le poète entonne ; mais le peuple doit prendre part à ses chants et en répéter les
ières, par les actions des hommes et par leurs paroles. Chez certains peuples d’un caractère sombre et réservé, l’action propre
ces générales de la nature humaine les besoins particuliers de chaque peuple et de chaque individu. Ne vous étonnez pas si nou
n est nécessaire et naturelle, n’aura jamais tort de se tenir près du peuple . Je reviens au style de Molière. Je le louais com
eurs vignerons, et des rois qui vivent moins pour le bonheur de leurs peuples que pour celui de percevoir la dîme. Ainsi, selon
ir de l’idéal. Il se manifeste d’ailleurs sous mille formes; certains peuples le comprennent à merveille lorsqu’il s’offre à eu
que, elle fut adulée et courtisée; dans la bourgeoisie et dans le bas peuple , elle resta l’humble servante de l’homme, et fut
ses qui agissent ouvertement ou secrètement sur la vie politique d’un peuple , l’une des plus considérables est celle de la mèr
sur l’histoire universelle de Bossuet, où il n’y a place que pour le peuple juif et pour ses tenants et aboutissants; dans le
62 (1910) Rousseau contre Molière
ui, autour d’une bonne table, soutiennent qu’il n’est pas vrai que le peuple ait faim ; qui, le gousset bien garni, trouvent f
orale générale. C’est en dehors d’elle. Cela ne démoralisera point le peuple . En tous cas, comme cela se passe entre gens que
s, la calomnie, la brutalité, l’insensibilité des grands à l’égard du peuple , les basses complaisances des pieds plats, l’envi
es ou odieuses, comiques ou tragiques, des bourgeois et des hommes du peuple  ; c’est le drame. Quelques années plus tard, il a
ic d’alors, est dans le tour d’esprit du public de tous les temps. Le peuple est intarissable sur les ridicules, il reste muet
peu discuté, mais qui est pour la faire aimer et préférer à tous les peuples  ; que Boileau a ce patriotisme royaliste qui, en
méprise. Quoique aristocrate en une certaine mesure, Rousseau aime le peuple , sa simplicité, sa franchise, sa bonhomie, sa dou
, sa douceur ordinaire, sa proximité de la bonne nature : les gens du peuple qui apparaissent dans ses romans, dans la Nouvell
z un grand seigneur et le désir plus raisonnable de vivre en homme du peuple , dans un petit logement, et d’un petit métier obs
petit logement, et d’un petit métier obscur et tranquille. L’homme du peuple , dans Molière, apparaît rarement et il n’y appara
e y soit pour le pauvre. Et nous voilà revenus à nos conclusions : le peuple n’a presque jamais un beau rôle dans Molière, et
monarchie aristocratique avec Sedaine, et l’intendant, très homme du peuple , du Philosophe sans le savoir, est représenté com
, et Le Sage, dans son Turcaret, nous apitoie sur les pauvres gens du peuple volés et ruinés par son financier ; nous sommes e
ensiblerie qu’on ne lui demande point, Molière, quand il rencontre le peuple , pourrait en parler avec une nuance de sympathie
point retenu ou empêché de s’en moquer. Observez les petits hommes du peuple dans une école primaire ou les petits bourgeois d
Cette passion est si naturelle qu’on la trouve à tout instant dans le peuple . Elle est la libido sciendi accompagnée de sa cau
sens propre ; c’est la façon moyenne de sentir et de penser chez tel peuple à tel moment. Le bon sens est le respect des opin
 ; c’est ensuite que le grand seigneur méchant homme fait détester au peuple le régime qui a les gentilshommes sinon pour sout
63 (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35
bué eut terminé (en 1302) son tableau de la Vierge aux anges, tout un peuple porta en triomphe, au son des trompettes, jusqu’à
veloppé dans la longue guerre contre les Anglais; une simple fille du peuple avait été l’héroïne de la délivrance ; le peuple
une simple fille du peuple avait été l’héroïne de la délivrance ; le peuple lui-même, jadis serf, était devenu bourgeois et l
64 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258
s paroles et des locutions grossières, qui ont pris naissance dans le peuple . Pour savoir celles-ci à la cour, il aurait fallu
65 (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322
let bouffon, dont les détestables pointes ne peuvent faire rire qu’un peuple grave, peu connaisseur ou du moins peu difficile
et englouti dans un abîme de feux. Ce sont là de ces beautés dont le peuple de tous les pays est idolâtre : il ne faut que de
66 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
tés, le modèle éternel et universel des poètes comiques à travers les peuples et les âges, c’est mon théâtre — moins les indéce
lle se divertissait aux choses qui font rire les enfants, les gens du peuple et le Marquis. Le reste étant trop beau pour elle
résent, lorsqu’elle ne sent pas la beauté d’un poème vanté de tout un peuple ou seulement de quelques personnes éclairées, ell
es écrivains, comme une noblesse dont les exemples sont des lois pour peuple . Critique du Jugement, § xxxii. 316. C’est l’
67 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76
e nos pères du xvie  siècle. Ils fêtaient, eux, beaucoup plus que les peuples anciens les plus civilisés. Ce que nous entendons
68 (1739) Vie de Moliere (Réflexions sur les ouvrages de litérature) [graphies originales] « Chapitre » pp. 252-262
our sa Comédie du Malade imaginaire, qui ont si fort diminué parmi le Peuple , l’autorité de la Médecine & des Médecins, qu
69 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIX » pp. 207-214
lioration des rois qu’il fallait commencer l’amélioration du sort des peuples , et j’ai entendu d’Alembert excuser par ce motif
70 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
les fois qu’il n’est pas obligé de divertir la cour par ordre, ou le peuple par nécessité, il moralise pour le siècle, il don
écrits, Peut-être de son art eût emporté le prix, Si, moins ami du peuple en ses doctes peintures, Il n’eût point fait sou
71 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192
a sévérité d’un évêque comme Bossuet610, voyant le troupeau entier du peuple se corrompre joyeusement à ces immoralités étalée
uand on réfléchit de sens froid au suprême intérêt de la moralité des peuples et des rois, au désastre de leur immoralité, on c
72 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
e, au lieu que les autres se sont souvent bornés à la connoissance du peuple . Les anciens poètes, dit le P. Rapin ‌ 14 , n’ont
avoit pas même son théâtre tout entier, et qu’il n’y a que l’amour du peuple qui ait pû le faire absoudre d’une infinité de fa
s écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix, Si, moins ami du peuple en ses doctes peintures, Il n’eût point fait souv
de Scapin, et les autres de cette nature, il a trop donné au goût du peuple pour les situations et les pointes bouffonnes. Le
73 (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260
es écrits Peut-être de son Art eût remporté le prix ; Si moins ami du peuple en ses doctes peintures, Il n’eût point fait souv
74 (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38
’art dramatique était un sacerdoce. La scène primitive, parlant à des peuples primitifs de faits nationaux, de sentiments relig
e soulève aucun doute; il est certain aussi que la poésie de tous les peuples et de tous les siècles a puisé abondamment à cett
75 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
olu, qui veut qu’on bâtisse “deux citadelles à Paris pour contenir le peuple , et qui, avec ses grands airs d’austérité, rivali
tent, des types qui ne meurent jamais, et qui sont connus de tous les peuples , qu’ils s’appellent Falstaff, Don Quichotte, Sanc
76 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
parer cette feuille énorme : le Times, la boussole d’Angleterre et du peuple anglais, le Leviathan de chaque jour, qui a pour
et géant, tout chargé des affaires publiques et privées d’un si grand peuple  ; oui, mais si vous tenez compte au journal angla
blafard des plus malhonnêtes gens qui aient déshonoré le caractère du peuple anglais. — Les uns et les autres, de Lovelace à B
avant de damner un homme de ma sorte ! Sganarelle, c’est l’enfant du peuple , homme timoré et de bon sens, croyant et crédule,
Grande voix qui va tout briser ! Si pourtant Molière, le poète ami du peuple , n’eût pas tenu si fort à nous montrer dans cet a
pense éternelle, le deuil honteux, le deuil des nations libres et des peuples intelligents, le deuil abominable du 24 janvier !
parlé de Louis XIV depuis sa mort. Il lui reproche d’avoir dévoré le peuple et d’avoir bu ses sueurs. : « Un million de solda
77 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
u à gagner avec lui. Horace conclut de son poème de l’Iliade, que les peuples paient toujours les sottises des rois : c’est la
78 (1802) Études sur Molière pp. -355
ulte ! [Introduction] Dans les pays les plus barbares, chez les peuples les plus voisins de la simple nature, un arbre, u
erceau du mortel qui se distingua. Dans la capitale du monde, chez le peuple le plus ami des arts, un étranger, naguère, coura
a de mettre à son tour, sur la scène, un sujet si propre à séduire le peuple  ; et Molière ne pouvant résister aux sollicitatio
e un sujet à traiter, etc. Le dénouement. — Bien propre à frapper un peuple superstitieux, aussi la scène se passe-t-elle en
ous fléchirez aisément les Grecs ; car, un homme riche et un homme du peuple auraient beau dire la même chose, et s’exprimer d
ieux Aristophane, personnifiait sans façon le souverain d’Athènes, le peuple , le faisait paraître sur le théâtre, et lui disai
tu restes émerveillé, les oreilles allongées ? Jusques à quand, cher peuple , toi, qui parais si poli, si raisonnable, si pais
comédien aussi bien qu’auteur, il faut réjouir la cour et attirer le peuple  ; et je suis quelquefois réduit à consulter l’int
écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix ; Si, moins ami du peuple , en ses doctes peintures, Il n’eût pas fait souve
sonnages Faire jadis changer jusqu’aux nuages, Un chœur d’oiseaux, en peuple révéré, Et Plutus même en Argus éclairé. Aristoph
entions de l’esprit ; ajoutons qu’il est de faux dévots chez tous les peuples , au lieu que la France seule a vu et voit encore
t ridicule, dans un temps où l’on comptait pour rien l’instruction du peuple  ; mais lorsque le peuple doit jouer un rôle, ne s
où l’on comptait pour rien l’instruction du peuple ; mais lorsque le peuple doit jouer un rôle, ne serait-il pas à propos qu’
79 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
s que déjà le petit garçon contemplait en silence. Élevé au milieu du peuple par le voisinage des Halles, en pleine bourgeoisi
que chacun avait son rôle en ce monde, que le sien était d’amuser le peuple , de divertir les princes, mais non de les servir.
ans le beau monde où l’on avait pour règle de parler autrement que le peuple , en était arrivée à un degré de puérilité diffici
e resta la même, mais la forme fut contenue. Sans cesser de plaire au peuple qu’il aimait, il sut charmer les hommes éclairés.
lui, a vulgarisé le bon sens et fortifié le sentiment du vrai dans le peuple  ? Aussi le peuple ne l’a-t-il jamais oublié. Moli
e bon sens et fortifié le sentiment du vrai dans le peuple ? Aussi le peuple ne l’a-t-il jamais oublié. Molière éleva Baron co
80 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
(et très bons) aux armées et courtisans très brillants à la Cour. Le peuple et la bourgeoisie aiment jusqu’à ces fêtes splend
i, l’Église, est diminuée ; elle fait grande figure encore, ce que le peuple ne déteste point ; mais l’on sent bien que la Fra
ation et dans les finances, la gloire littéraire et artistique, où le peuple n’est pas très bon juge, mais qu’il sent, dont il
Molière « attaquait un ridicule qui ne semble propre à réjouir ni le peuple ni la cour à qui ce ridicule paraissait être égal
étranger. » Il est certain qu’il n’y a de femmes savantes ni dans le peuple ni dans les classes supérieures, à quelque époque
t un peu de la grande ; mais encore il faut observer peut-être que le peuple aime qu’on se moque des savants parce qu’on lui r
lte la religion, puisqu’il donne évidemment le beau rôle à l’homme du peuple pieux, au pauvre qui aime mieux mourir de faim qu
st une passion très naturelle ; on la trouve à chaque instant dans le peuple . Elle est la libido sciendi, accompagnée de sa ca
aractère. Ce qu’elles représentent, c’est le bon sens, le bon sens du peuple ou de la bourgeoisie moyenne, le bon sens traditi
’est enfin parce que le grand seigneur méchant homme fait détester an peuple et à la bourgeoisie le régime où les grands seign
ant, épouser, admirer et aimer celui qui lui joue d’un tour. Le petit peuple lui-même de ce qu’il rit d’un homme sous lequel o
e jeu, l’esprit de vengeance, l’insensibilité des grands à l’égard du peuple , l’ingratitude, la crapule, la flatterie, le para
. Le Boulanger de Chalussay, Élomire hypocondre : … Pour peu que le peuple en soit encor séduit, Aux farces pour jamais le t
aturel qu’ils ont autant que les autres. Le bon sens naturel, soit du peuple , soit de la Cour avec la connaissance de la vie,
Jules Lemaître. C’est la fille de Chrysale, sa vraie fille. Elle est peuple , avec de l’esprit et de l’élégance bourgeoise. El
lui, hors de lui et loin de lui. Mettez le misanthrope dans un milieu peuple au lieu de le mettre dans un salon de haute éléga
lle éclate en reproches directs et en menaces directes ; elle devient peuple , moins l’incorrection du langage simplement furie
81 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLII. De l’art d’épuiser un Sujet, un Caractere. » pp. 493-503
ainte d’aucun blâme, Autorisa toujours à battre votre femme ! Gens du peuple , artisans, porte-faix & vilains, Vous, de qui
82 (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682
e de cinq, il la fit jouer le premier jour au prix ordinaire, mais le peuple y vint en telle affluence, et les applaudissement
83 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
taque un ridicule qui semblait peu propre à réjouir ni la cour, ni le peuple à qui ce ridicule paraissait être également étran
84 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Conclusion » pp. 355-370
rches érudites dites et l’intelligence historique du génie divers des peuples  » ; et, bien que les concurrents aient évidemment
85 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
créés par lui, ses principales œuvres, revivent sans cesse. Certes un peuple qui honore ainsi ses grands esprits ne fait que s
ouble raison qui doit pousser les Allemands, plus que tous les autres peuples , à ne marchander à Molière ni leur respect, ni le
point ; et nous pouvons tous plus ou moins nous reconnaître en lui. Ô peuple de badauds et d’étourdis ! Quand donc épouserons-
e son temps : — Que voulez-vous ? Il faut que je parle à une foule de peuple et à peu de gens d’esprit ! Les ennemis de Molièr
r de faire subsister une troupe fort nombreuse. Il fallait ménager un peuple qui apportait l’argent nécessaire pour l’entretie
its, apportez des ouvrages qui ne chantent que ses louanges. Et vous, peuples , donnez-lui des larmes, si vous ne les pouvez acc
nt-Joseph, et enterré au pied de la croix. Il y avoit grande foule de peuple , et l’on a fait distribution de mil à douze cens
à sa femme, les gens de Limoges pour aussi fins et aussi polis que le peuple de France. » C’est au palais épiscopal que se réu
86 (1801) Moliérana « Vie de Molière »
etite pièce faite pour amuser, et qui a toujours été applaudie par le peuple .130 Mélicerte , pastorale héroïque en vers, re
87 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
ar quelque honnête citoyen. Ces événements étaient fréquents chez les peuples de l’antiquité, où la guerre, la piraterie et l’e
s écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix, Si, moins ami du peuple , en ses doctes peintures, Il n’eût pas fait souve
88 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. » pp. 218-250
mais il les a faits en homme adroit, en homme qui connoît le goût du peuple , celui du grand monde, & qui sait prendre un
Festin de pierre arriver d’Italie tout monstrueux : nous avons vu le peuple françois courir pour le voir, avec le même empres
89 (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67
eut-il être appelé, Monsieur, que par des Domestiques, ou par le menu Peuple  ? Sa profession est ignoble. L’Auteur ignore le c
dans les Fâcheux sont de fortes marques de l’estime que la Cour et le Peuple avaient pour lui. On doit reconnaître son penchan
90 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
a grecque, à la façon des nobles ; vêtues à la romaine, à la façon du peuple . Même ces pièces diverses portaient les noms des
entée, on savait si l’on allait voir des gens du monde ou des gens du peuple , des bouffons ou des sénateurs, des élégances cha
91 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
ortement, craquer de toutes parts, si bien que pour le jeter à bas le peuple n’eût plus besoin de donner qu’un coup d’épaule.
econdait, non moins que le bon plaisir du roi. Toutes les fois que le peuple voyait passer Quesnault, il le remerciait d’avoir
a noblesse, par la vanité, le luxe et les plaisirs, et l’avènement du peuple a commencé. Ainsi marchent les sociétés. Si Moliè
M. Harpin. Molière, quoique ami du roi, n’en était pas moins l’ami du peuple , et il se souvenait parfois d’où il était sorti.
sortie contre une coquette titrée devait plaire singulièrement au bon peuple de ce temps-là. On a beaucoup débattu, dans ces d
lières toutes sortes d’exactions, vraies sangsues gonflées du sang du peuple  ; ces loups cerviers d’alors ont été dépeints par
92 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
hasteté que ceux qui les ont précédés, et que les comiques des autres peuples . La seconde, que nous avons un grand nombre de co
ard de l’Amphitryon de Molière, qui s’est si fort acquis la faveur du peuple , et même de beaucoup d’honnêtes gens, M. Despréau
dien aussi bien qu’auteur, qu’il fallut réjouir la Cour et attirer le peuple , et qu’il était réduit à consulter l’intérêt de s
donna au public, mais il sentit dès la première représentation que le peuple de Paris voulait plus rire qu’admirer ; et que po
illait ; on sait même que lorsqu’il voulait que quelque scène prît le peuple de spectateurs, comme les autres, il la lisait à
it en son jour sur le théâtre, et en fit un divertissement au goût du peuple , qui se réjouit fort à cette pièce. » 1. [Note
93 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement. » pp. 312-327
rtinentes réflexions, peuvent s’accréditer peu-à-peu dans l’esprit du peuple , & devenir dangereuses. Qu’on propose un pare
94 (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258
t du sens commun, et qui, comme Molière, n’a eu son pareil chez aucun peuple moderne ? Aussi, espérons-nous que bientôt une so
95 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
re, produisant simultanément ses vives et promptes impressions sur un peuple d’auditeurs que paraît animer un seul esprit, et
que trop réussi à les discréditer l’une et l’autre dans l’esprit des peuples . Ces ministres sont accusés de ne pas toujours pr
r, pour être dédaignées de nouveau, quand le danger n’existe plus. Le peuple a en elles une foi implicite ; l’esprit fort les
96 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
uements plus heureux. On lui reproche encore de s’être trop occupé du Peuple , dans quelques-unes de ses Comédies ; et ce repro
a Province. Bien des gens de goût se récrièrent contre elle ; mais le peuple pour qui Molière l’avait faite, la vie en foule e
effet, les gens de goût se récrièrent contre cette Comédie ; mais le Peuple , à qui Molière avait eu intention de plaire, la v
mit en son jour sur la Scène, et en fit un divertissement au goût du peuple , qui se réjouit fort à cette pièce. 1801, Molié
uements plus heureux. On lui reproche encore de s’être trop occupé du Peuple , dans quelques-unes de ses Comédies ; et ce repro
97 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29
nettes de pédanterie et de doctrine. Tout cela est nécessaire chez un peuple où les mœurs ont admis les femmes dans la société
98 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
a faveur les traditions et les origines du théâtre qui, chez tous les peuples , est sorti de la religion : il rappelait le souve
ant les dieux et la superstition : Tandem Graius homo… Nous restons peuple devant ce spectacle ; c’est là évidemment ce qu’a
let qui met en relief la folie du maître, ici une folie généreuse qui peuple le monde de chimères, là une folie licencieuse qu
99 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
iteraient pas la comédie d’Aristophane, en produisant sur la scène le peuple et ses conducteurs, Cléon ou Socrate, et en agita
e ces lourdes satires politiques où l’on a parfois prétendu rendre au peuple le théâtre d’Athènes. La forme de la comédie anci
s affectent de mépriser les changements de décoration. Au milieu d’un peuple léger ils ont pris le poste d’honneur de la pédan
100 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
nées, — certainement il ne nous déplairait pas qu’une fois de plus le peuple eût prouvé ce merveilleux instinct qu’il a pour m
int-Joseph et enterré au pied de la croix. Il y avait grande foule de peuple , et l’on a fait distribution aux pauvres qui s’y
ses pièces, mettant à part les grosses farces qu’il a faites pour le peuple , et qu’on a tant reproché à Boileau d’avoir conda
/ 139