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1 (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13
que venez-vous donc faire ? Par votre ton bourgeois croyez-vous encor plaire  ? Vous seriez aujourd’hui mal reçu. Molière. Je
ir triste et froid. Bon Dieu ! Qu’est devenue Cette franche gaîté qui plaisait tant jadis ? La Vieille Thalie. Fi ! le ton exéc
La Vieille Thalie. C’est ce qu’on n’avait pas, quand vous crûtes me plaire . Molière. Mais Regnard et Dancourt, Brueis et Pa
ie. Quoi ? Parlez, qu’est-ce à dire ? Je sais bien que de moi l’on se plaît à médire2. Molière. On a tort ; et d’ailleurs vo
non, croyez-en Molière, Reprenez votre humeur, vous pourrez longtemps plaire Et par le naturel et par la vérité ; Laissez là c
e sont trop conformés à votre triste humeur ; Mais ils voulaient vous plaire  ; ils sont bien excusables : Vous pleuriez, ils o
e vous amuse ; Alors… La Vieille Thalie. Qu’entendez-vous, s’il vous plaît , par l’ennui ? Molière. Mais j’entends ce bon to
t, je crois, mieux définir. La Vieille Thalie. Brisons là, s’il vous plaît , il est temps d’en finir ; Nos goûts sont différe
e de son aïeul, mon protecteur auguste ; Adressez-vous à lui vous lui plairez , je crois. (À la vielle Thalie :) Pour vous, qui
ur, la Feinte par amour, les Jeux de l’Amour, etc., voilà ce qui doit plaire éternellement ! 2. Les reproches que l’on fait
ialogue plein de franchise et de vivacité, quoique un peu trop libre, plaira toujours aux connaisseurs. Mais, je le demande à
2 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIX » pp. 207-214
e de Russie. Le trait commun à tous les courtisans, c’est le désir de plaire , c’est au moins la crainte de déplaire ; mais ils
Louis XI, ni avec ceux de Louis XIII. Sully et Montausier n’ont voulu plaire ni au roi guerrier, ni au roi galant et dissolu.
vité de déplaire sans raison au roi honnête homme ; ils ont voulu lui plaire même quand il l’a fallu pour le servir utilement
our le servir utilement et honorablement. Nos quatre poètes ont voulu plaire au roi galant et magnifique ; ce fut leur tort. I
e au roi galant et magnifique ; ce fut leur tort. Ils n’ont pas voulu plaire au roi ambitieux et guerrier ; c’est leur mérite.
e de ses propres vertus. Tout cela est louable. D’ailleurs désirer de plaire à un roi galant, mais vaillant et glorieux, est l
3 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVII » pp. 193-197
u dans sa société, Ce fut le genre de conversation à laquelle elle se plaisait qui inspira au jeune poète ces contes auxquels on
ames du grand monde, donnaient à leurs jeunes amis, l’un l’exemple de plaire au roi, l’autre celui de plaire aux femmes qui pl
leurs jeunes amis, l’un l’exemple de plaire au roi, l’autre celui de plaire aux femmes qui plaisaient au roi : ce qui ramenai
un l’exemple de plaire au roi, l’autre celui de plaire aux femmes qui plaisaient au roi : ce qui ramenait toujours à plaire au roi
plaire aux femmes qui plaisaient au roi : ce qui ramenait toujours à plaire au roi. Molière et Boileau avaient besoin de la p
4 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
cepte d’Horace, utile dulci, est une utopie. Les arts ont pour but de plaire  : être utile, instruire, moraliser, sont choses a
œur humain, comme les sculpteurs dans celle du corps, lis cherchent à plaire par l’émotion, et le degré d’émotion qu’ils excit
e que l’immoralité n’est pas souvent propre à exciter une émotion qui plaise . On peut même dire en général que l’ensemble en d
Milo. C’est en cela que le génie est créateur, quand il compose pour plaire quelque figure idéale, conforme à l’humanité, mai
absolument à quelques-uns de ses chefs-d’œuvre. Il voulait simplement plaire par son tableau de mœurs, et laisser ensuite chac
une chose si claire, si éclatante. Aussi a-t-il le rare privilège de plaire même aux esprits les moins cultivés, chez qui les
rois bien savoir si la grande règle de toutes les règles n’est pas de plaire , et si une pièce de théâtre qui a attrapé son but
, les Léda, les partitions les plus vantées, n’ont d’autre but que de plaire , même au risque de corrompre. 5. Voir M. Raynaud
t : « Il a outré souvent les caractères. Il a voulu par cette liberté plaire au parterre, frapper les spectateurs les moins dé
5 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80
ere, lui vante les avantages de son art, & finit par dire : Vous plairoit -il de m’avancer le mois ? Ce trait seul vaut tou
Valere. Hé, doucement ! Maître Jacques. Comment, doucement ! Il ne me plaît pas, moi. Valere. De grace ! Maître Jacques. Vous
de robe à courte & longue queue. J’évente les beautés, & leur plais d’une lieue. Je m’érige aux repas en maître archi
 ! je ris.Vos ris ne sont point de mon goût, Et vos airs insolents ne plaisent point du tout. Vous êtes un faquin. Le Marquis.
tout. Vous êtes un faquin. Le Marquis. Vous êtes un faquin.Cela vous plaît à dire. Valere. Un fat, un malheureux. Le Marquis
vous vous moquez. Monsieur... Don Juan. Embrassez-moi donc, s’il vous plaît . Je vous prie encore une fois d’être persuadé que
est pour cette caleche à velours à ramage ? Mad. Adam. Oui, s’il vous plaît . Valere. Oui, s’il vous plaît.Je suis fort conte
s à ramage ? Mad. Adam. Oui, s’il vous plaît. Valere. Oui, s’il vous plaît .Je suis fort content de l’ouvrage ; (Bas à Hecto
-t-il donc, Monsieur, que je revienne ? Valere. Mais... quand il vous plaira . Dès demain : que sait-on ? Hector. Je vous avert
tenace ! Valere. Ecoutez ; je vous dis un secret qui, je crois, Vous plaira dans la suite autant & plus qu’à moi : Je vai
6 (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260
he de trouver : Et toujours mécontent de ce qu’il vient de faire : Il plaît à tout le monde, et ne saurait se plaire ; Toi do
ce qu’il vient de faire : Il plaît à tout le monde, et ne saurait se plaire  ; Toi donc qui vois les maux où ma Muse s’abîme,
ue l’Auteur du Jonas s’empresse pour les lire ? Pourvu qu’ils sachent plaire au plus puissant des Rois : Qu’à Chantilli Condé
e puis faire entrer, À leurs traits délicats se laissent pénétrer. Et plût au Ciel encor, pour couronner l’ouvrage Que Monta
âtre un agréable Auteur Qui, sans se diffamer aux yeux du Spectateur, Plaît par la raison seule, et jamais ne la choque. Mais
7 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. Des Reconnoissances. » pp. 399-421
l’effort nécessaire pour amener autant de reconnoissances qu’il vous plaira d’en mettre dans votre piece. Elles peuvent être
rcissez en ce moment  Le mystere que vous me faites. Seriez-vous ?... Plût au Ciel ! Dites-moi qui vous êtes. Ma niece... si
int. DÉMOCRITE. ACTE IV. Scene VII. Strabon. Depuis quand, s’il vous plaît , vivez-vous sans époux ? Cléanthis. Depuis près d
Argos. Strabon, à part. (haut.) Dans Argos.Dans Argos ! Et s’il vous plaît , quel nom Portoit ce cher époux ? Cléanthis. Por
qui parle de Charlot ? Oh ! réformez, réformez votre style, s’il vous plaît  : je suis premier Maréchal-des-logis de la compag
elle-même. Parlez donc, ho ! mon Capitaine, bride en main, s’il vous plaît  : pour Madame la Roche vous irez le galop, si vou
valerie. Que cela vous suffise : & plus de familiarité, s’il vous plaît ... . . . . . . . . . . Reconnoissances en ré
asser sous les yeux du public, d’avec celles dont le simple récit lui plaira davantage. Moliere avoit besoin, dans son Etourdi
8 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [80, p. 121-126] »
llage 271. Voici d’abord l’imitation de Molière : Philinte. Quand je plaisais à tes yeux ; J’étais content de ma vie, Et ne voy
e même ode, par J. J. Rousseau. Colette. Tant qu’à mon Colin j’ai su plaire , Mon sort comblait mes désirs. Colin. Quand je pl
n Colin j’ai su plaire, Mon sort comblait mes désirs. Colin. Quand je plaisais à ma bergère, Je vivais dans les plaisirs. Colett
9 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75
fortune, Même sans se donner le moindre mouvement. Cette réflexion me plaît infiniment, Et coule dans mes sens... Mais quelle
mte, Si tu fais tant le fier, ce n’est pas là mon compte. Ma fille te plaît fort, à ce que l’on m’a dit : Elle est riche, ell
t : Elle est riche, elle est belle, elle a beaucoup d’esprit : Tu lui plais  : j’y souscris du meilleur de mon ame ; D’autant
joue ? pourquoi se moque-t-on des soins inutiles qu’il se donne pour plaire , de ses transports jaloux, de ses déclarations, d
s, puisque c’est précisément l’âge auquel un homme peut se flatter de plaire à une femme raisonnable & déja formée, comme
sur-tout qu’Hortense est trop coquette, trop arrangée ; qu’elle veut plaire à tout le monde. La Marquise lui répond qu’il tro
s. Le Marquis. Hors chez vous. Quelle différence, par exemple ! Vous plaisez sans y songer : ce n’est pas votre faute. Vous ne
obligée à le paroître. Faites-la plus vieille, elle n’a plus de quoi plaire , elle cesse d’être intéressante, & nous n’avo
cene du premier acte : ACTE I. Scene I. Valere. Dites-moi, s’il vous plaît , la véritable cause Qui vous fait rejetter les pa
J’ai cru qu’à la maison le feu venoit de prendre. Mad. Grognac. Vous plairoit -il vous taire, & finir vos discours ? Lisette
10 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. Des Caracteres généraux. » pp. 263-267
caractere propre à toutes les nations. Le but de la comédie étant de plaire aux hommes & de les rendre meilleurs en leur
le du Malade imaginaire ; cependant le dernier ouvrage est certain de plaire chez un plus grand nombre de nations que le premi
va mon pot dont j’ai besoin. Mes gens à la science aspirent pour vous plaire , Et tous ne font rien moins que ce qu’ils ont à f
11 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. » pp. 420-425
Vénus me regardoit avec des yeux jaloux :  Chloé n’avoit pas su vous plaire . Horace. Par son luth, par sa voix, organe des am
s miens pour elle. Lydie. Le jeune Calaïs, plus beau que les amours,   Plaît seul à mon ame ravie. Si le destin jaloux veut ép
. . . . . . . . . . . . . . . . Colette. Tant qu’à mon Colin j’ai su plaire ,  Mon sort combloit mes desirs. Colin. Quand je p
12 (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58
pprêté. On le mettra sans doute entre nous deux à table ; Ma sœur lui plaira mieux. — Bah ! Nous verrons toujours ! Des éperon
de ; car ce n’est pas sans peine, dit La Bruyère, qu’elles arrivent à plaire moins. Elles ne sont pas non plus naturellement n
miner, « Les filles, dit Fénelon20, naissent avec un désir violent de plaire  ; les chemins qui conduisent les hommes à l’autor
sser pour belle. Celle-là cherche à engager ; celle-ci se contente de plaire . La première passe successivement d’un engagement
C’est, pour le répéter, un déréglement de l’esprit ; la coquette veut plaire et passer pour belle ; elle s’entoure d’adorateur
Elle attache du crime au pouvoir qu’ils n’ont pas. Cependant un amant plairait fort à la dame, Et même pour Alceste elle a tendr
te que grande, plus grasse que maigre, d’une figure ordinaire, qui ne plaît qu’à une vue attentive, mais dont l’effet plus le
ersonne à sa flamme contraire Jusqu’au chien du logis il s’efforce de plaire . Avec quelle malicieuse bonhomie elle répond à B
e serait pas attaché à Henriette, si elle était aussi bête qu’elle se plaît à le dire. La façon même dont elle le dit, prouve
leur volonté, mais elles ne l’enfreignent pas. Cette soumission, qui plaisait alors, ne nous contenterait plus. Vous connaissez
r moi de tels propos je me ris simplement, Et l’éclat là-dessus ne me plaît nullement. J’aime qu’avec douceur nous nous montr
13 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50
aisse Clarice debout : Carlin lui présente un tabouret. Madame, vous plaît -il de vous mettre à votre aise ? Nous n’avons qu’
cabinet, ouvre une armoire, y prend sa cassette, en tire ce qu’il lui plaît , croit la remettre où il l’a prise : il entend ab
venir mon beau-frere : C’est fort bien fait à vous. Ma sœur a de quoi plaire  : Elle est riche en vertu. Pour en argent comptan
endre votre triomphe plus parfait. Monsieur, par la présente, il vous plaira payer à Damoiselle, en blanc, d’elle valeur reçue
in de l’œil sur ce petit papier : « Monsieur, par la présente il vous plaira payer Deux mille écus comptant aussi-tôt lettre v
cervelle vous a tourné en mon absence ? Tranion. Pourquoi, s’il vous plaît , demandez-vous cela, Monsieur ? Theuropide. Pourq
? n’est-ce pas mon fils ? Tranion. St ! un peu de patience, s’il vous plaît  ; laissez-moi continuer. Il m’assure que ce vieux
ordonnez cela. Theuropide. Que j’ordonne..... Tranion. Oui, s’il vous plaît , Monsieur, commandez qu’on lui casse la mâchoire
n, & prie qu’on me fasse voir la maison. Tranion. Mais, s’il vous plaît , Monsieur, je dois vous avertir d’une chose ; c’e
rneille. Tranion. Hé bien, tournez la tête, & regardez, s’il vous plaît , de votre côté : puisque vous ne pouvez appercevo
». Acte IV. Scene V. Crispin, à Eraste. Vous, Monsieur, s’il vous plaît , fermez porte & fenêtre ; Un éclat indiscret
14 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316
t l’affaire. Trissotin. C’est qu’on fut malheureux de ne pouvoir vous plaire . Vadius. Il faut qu’en écoutant j’aie eu l’esprit
s de merveilleux appas. Vadius. Cependant nous voyons qu’elle ne vous plaît pas. Trissotin. Vous donnez sottement vos qualité
x plaisanter. Dortidius, toujours sérieusement. Non, d’honneur, il me plaît . Valere. Non, d’honneur, il me plaît.Et tu peux
eusement. Non, d’honneur, il me plaît. Valere. Non, d’honneur, il me plaît .Et tu peux t’en vanter ? Dortidius. Je te dis qu’
fin. Théophraste. Ah ! c’en est trop enfin.Eh ! Messieurs, s’il vous plaît . Dortidius. Plaisant original pour me rompre en v
15 (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369
compagnon, Où cette jeune demoiselle, Qu’en surnom Giraut on appelle, Plut fort à tous par les appas, De sa personne et de s
les intermèdes ne soient pas naturellement liés au sujet ; ce mélange plut par sa nouveauté, on eut peut-être de l’indulgenc
le, Y joue en admirable fille. La Brie* a des charmes vainqueurs, Qui plaisent à très bien de cœurs, La Duparc cette belle actri
qui a écrit cette conversation, de laquelle il était, a jugé qu’elle plairait davantage sous la forme qu’il lui a donnée que da
ère ; Que tu n’es rien moins que plaisant : Si tu savais un peu moins plaire , Tu ne leur déplairais pas tant. 1663. La Cri
beaux pas, et sa danse ; Enfin je ne décide rien De ce ballet qui me plaît bien. Cette pièce assez singulière, Est un improm
cessaires. Enfin où chacun a marqué si avantageusement son dessein de plaire au roi, dans le temps où Sa Majesté ne pensait el
plaire au roi, dans le temps où Sa Majesté ne pensait elle-même qu’à plaire , et où ce qu’on a vu ne saurait jamais se perdre
oujours d’avoir un génie supérieur pour juger sûrement de ce qui peut plaire au théâtre, et mériter un applaudissement général
re la liberté de choisir pour époux celui des trois princes qu’il lui plaira davantage. « Après avoir obtenu le consentement q
ux Que la feue aimable Baronne, Actrice si belle et si bonne, Et qui plaisait tant à nos yeux, Jadis ne l’aurait pas fait mieux
e du 11 mars 1662.       Cet homme qui met en pratique, Quand il lui plaît l’art de musique, Ce Raisin, habile Troyen, Qui l
que personne y mît la main ; Le tout par des ressorts internes, Qui plairaient à des Holophernes, Et dont je fis lors quelque éc
e ; Les actrices et les acteurs, Pour mieux charmer les auditeurs, Et plaire aux subtiles oreilles, Y feront, dit-on, des merv
anse de Gros-Guillaume, ni la science du Docteur, il ne laisse pas de plaire quelquefois, et de divertir en son genre… Voilà,
mieux le monde, et savent que le grand art d’un médecin est l’art de plaire  : Molière peut avoir contribué à leur ôter leur p
onnaisseurs admirent avec quelle adresse Molière avait su attacher et plaire pendant cinq actes, par la seule confidence d’Hor
son par ce nom se connaît, La Souche, plus qu’Arnolphe à mes oreilles plaît . CHRYSALDE. Quel abus de quitter le vrai nom de s
16 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [59, p. 96-98] »
che de trouver ; Et toujours mécontent de ce qu’il vient de faire, Il plaît à tout le monde et ne saurait se plaire. Molière
de ce qu’il vient de faire, Il plaît à tout le monde et ne saurait se plaire . Molière, dit à Boileau, en lui serrant la main 
17 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249
u bruit. Abordez-le.Plaît-il ? (N’entendant plus rien.) Abordez-le. Plaît -il ?Les oreilles me cornent. (Se croyant seul.) L
e faites-vous les soirs avant qu’on se retire ? Sganarelle. Ce qui me plaît . L’intrigue est dans sa crise. Nous admirons l’a
ment. Le coup décisif va se porter : poursuivons. Valere. Ce qui me plaît .Sans doute on ne peut pas mieux dire. Cette répon
uste : & le bons sens paroît A ne vouloir jamais faire que ce qui plaît . Si je ne vous croyois l’ame trop occupée, J’iroi
qu’il a reçu des cieux ? Le sentiment d’autrui n’est jamais pour lui plaire  ; Il prend toujours en main l’opinion contraire,
Il s’agit de savoir quels sont vos sentiments. Choisissez, s’il vous plaît , de garder l’un ou l’autre : Ma résolution n’atte
18 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38
ès bien fait de se guérir de sa malheureuse passion. Certes, vous me plaisez avec cette nouvelle. Outre qu’en nos projets je v
cile. Elle lui dit que si elle étoit fille, son bonheur seroit de lui plaire . Valere rit du compliment, parcequ’il croit Ascag
ma sœur, qu’elle en mourra, Si vous lui dérobez l’amant qui peut lui plaire . Eraste est un parti qui peut vous satisfaire.
pete, lisons tout, excepté nos modernes Romanciers : depuis qu’ils se plaisent à s’égarer dans les tombeaux les plus noirs, Thal
19 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184
aucunes vues. Il en faut. Le fait est de savoir, d’un château, Ce qui plaît mieux à voir, ou des bois ou de l’eau. Damis. J’a
; Et de ce monde-là je voudrois m’arracher. Dorante. La retraite vous plaît  ? Le monde a pu vous plaire. Si vous pouviez, Mad
rois m’arracher. Dorante. La retraite vous plaît ? Le monde a pu vous plaire . Si vous pouviez, Madame, en dégoûter ma mere. Ma
arquise qui donne à jouer : il me vit, je lui plus ; je le vis, il me plut . Mad. Dubuisson. Il vous proposa quelques parties
bien & beau, Non toutefois sans l’avis de sa femme. Le fauconnier plut très fort à la Dame ; Et n’étant homme en tel pou
p; ne serions-nous pas mieux dans la maison ? Angélique. Vous ne vous plaisez qu’à me contraindre. Lisette. Elle a raison. Un p
oi, Monsieur, je ne veux pas être la dupe de cette affaire, s’il vous plaît  : je démêlerai l’aventure, & vous me vengerez
pour en cas que vous y reveniais. L’Epine. J’y reviendrai quand il me plaira , Monsieur Charlot. Charlot. Quand il vous plaira,
viendrai quand il me plaira, Monsieur Charlot. Charlot. Quand il vous plaira , Monsieur de l’Epine ? L’Epine. Assurément, quand
l vous plaira, Monsieur de l’Epine ? L’Epine. Assurément, quand il me plaira . Charlot. Hé bian, revenez-y ; ce sont vos affair
20 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205
es obstacles, a trouvé le moyen de s’introduire près d’elle et de lui plaire , le tuteur se plaint d’avoir perdu tous les soins
e tuteur se plaint d’avoir perdu tous les soins qu’il a pris pour lui plaire lui-même ; Agnès lui répond : Vraiment, il en s
gnès, quel qu’autre chose ? — Il m’a… — Quoi ? — Pris… — Eh ! — Le… —  Plaît -il ? — Je n’ose. Et vous vous fâcherez tout de bo
21 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. » pp. 57-70
que le choix est fait. Arlequin se présente, il n’a pas le bonheur de plaire à Scapin qui le renvoie, & qui entre ensuite
ens. (Il revient après avoir fait quelques pas.) Doucement, s’il vous plaît  : cet homme a bien la mine D’avoir le sang bouill
t que je prenne vengeance : Ma foi, laissons le dire autant qu’il lui plaira  ; Au diantre qui pourtant rien du tout en fera. Q
e doute : Mon homme ne vient point ; peut-être il me redoute. Hélas ! plaise au Seigneur qu’il soit sot à tel point, Qu’il me
22 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
ns si on nous la disputait davantage. La chanson est une fleur qui se plaît sous le ciel de la France : elle y réussit sans a
a faveur par de serviles adulations, mais l’homme de lettres qui sait plaire par le noble exercice de son talent. M. Laujon n’
sme doit être un des articles de la législation, et les hommes qui se plaisent à voir outrager Euripide, parce qu’il est trop gr
bon goût, la langue et les mœurs furent également outragés. À Dieu ne plaise que je parle, dans le sanctuaire des lettres, du
23 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393
ie aura de plus raffiné, d’abord pour nuire à sa rivale, ensuite pour plaire toujours plus qu’elle-même : elle disputera sa po
faire ; et après qu’il vous l’aura inspiré, conduisez-moi ou il vous plaira … Mes compliments à M. Le Ragois. Je vous crois tr
Mais on serait également injuste envers madame de Maintenon, si on se plaisait à attribuer le chagrin de voir madame de Montespa
ns qu’elle y trouve sans me haïr. Elle me redonne au roi comme il lui plaît , et m’en fait perdre l’estime. Je suis avec lui s
24 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXI » pp. 220-221
protection indéfinie aux amis qu’il avait défendus contre la satire. Plaire au roi, servir ses propres amis, assurer un libre
ses propres amis, assurer un libre essor à leurs talents et au sien, plaire à Montausier même, furent trois succès que Molièr
25 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
appelle la muse du feuilleton ! Maintenant nous aborderons, s’il vous plaît , un terrain plus solide que le terrain de la fant
aît, un terrain plus solide que le terrain de la fantaisie. À Dieu ne plaise , cependant, que nous lui donnions un congé défini
sauf à voir, lui aussi, son arrêt cassé par les maîtres. — À Dieu ne plaise , que Votre Majesté se connaisse en vers mieux que
e la représentation de Tartuffe. — L’Anathème de Bossuet S’il vous plaît , entrons maintenant, d’un pas résolu, dans ce vas
urs, il a outré souvent les caractères ; il a voulu par cette liberté plaire au parterre, frapper les spectateurs les a moins
de combattant qui fût digne de répondre à ce rude docteur. À Dieu ne plaise que Bossuet ait reculé devant le génie et le cour
heure ; absolument il faut amuser ces esprits qui s’ennuient, il faut plaire à ces intelligences parfois très lentes ; plus d’
le enivrement de la victoire et de l’amour, nul ne pensait, à Dieu ne plaise  ! que toute cette grandeur devait finir. Dites-mo
e histoire courante de chaque jour, pour qu’elle puisse beaucoup nous plaire . D’où il suit que si vous avez beaucoup ri à cett
ne vous attendez pas que je le suive en cette lente agonie. À Dieu ne plaise que je sois, plus longtemps, le témoin de cet hor
t les petites maîtresses de la lecture de chaque matin, mais songez à plaire aux lecteurs sérieux ; alors vous parlerez comme
vif et bien senti, cette gaieté surabondante d’un jeune poète, sûr de plaire , et qui pourtant avait tout à créer : la langue,
, nous ne voulons pas faire une comédie ; nous voulons seulement vous plaire et vous amuser, Messeigneurs. Cette fois, pour co
ans réplique. — Il est résolu de se marier. — C’est une fille qui lui plaît et qu’il aime de tout son cœur. — Il l’a demandée
e même pas le souci de s’en informer. En pareille occasion, l’avare ( Plût à Dieu que je les eusse ces dix mille écus !) se
gé de vous remettre une lettre ? — Rosine : Et de qui donc, s’il vous plaît  ? — Bartholo : Oh ! oh ! de qui ? de quelqu’un qu
er, pour étudier son beau visage. « Oui, levez-vous un peu, s’il vous plaît  ; un peu plus de ce côté-là ; le corps tourne ain
, le duc de Montausier, s’écrie avec orgueil en parlant d’Alceste : —  Plût à Dieu que ce fût moi que Molière eût désigné ! N
nes petites gens tragiques ou comiques à leur propre génie. À Dieu ne plaise que je chagrine ces gloires naissantes, que je pr
uvez lire dans les Mémoires de Mademoiselle de Montpensier. S’il vous plaît aussi, vous remarquerez la belle tirade d’Éliante
e s’excuser, et relevant fièrement la tête en répondant : —  Il ne me plaît pas, moi ! s’il y en a un seul, non pas au théâtr
’aimer un peu, tout seul ; elle répondit comme Célimène : —  Il ne me plaît pas, moi ! Et alors, Molière, le cœur brisé, se s
e et charmante. Elle tient l’esprit en éveil, elle l’occupe, elle lui plaît , elle parle une langue à la fois claire et savant
homme dont la voix compte, et dont le jugement est un arrêt, il faut plaire avant de plaire à tout autre ; il faut qu’il vous
oix compte, et dont le jugement est un arrêt, il faut plaire avant de plaire à tout autre ; il faut qu’il vous estime et qu’il
andon et la naïveté de cette belle fille. Elle n’avait aucun souci de plaire , elle était belle sans y prendre garde ; assise o
26 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
ait-ce pas son grand-père lui-même qui l’avait induit, encouragé à se plaire en ce noble métier, comme disait M. Corneille dan
u spectacle : Avez-vous envie, lui dit-il, d’en faire un comédien ? Plut à Dieu, avait répondu le grand-père, qu’il fut au
comédien qu’il était, rebuté de sa propre famille ? Chaque jour il se plaisait davantage aux sourires de la petite Armande (c’ét
out. Lyon était alors, en grande partie, une colonie florentine. Pour plaire aux Italiens qui peuplaient cette ville, il plaça
aimait le théâtre, il se sentait roi dans sa petite république, il se plaisait à faire des harangues. Son grand bonheur, c’était
énité, de leur franchise, de leur cordialité joyeuse. Molière surtout plaisait par sa dignité, par son bon sens. On se sentait
manière des Italiens... Le discours fut charmant, plein d’adresse, et plut beaucoup. Cette première représentation se termin
cruelle que tous ces soins pourraient être perdus, que ces moyens de plaire , ces grâces, cet esprit qu’il avait développés en
t : la sève resta la même, mais la forme fut contenue. Sans cesser de plaire au peuple qu’il aimait, il sut charmer les hommes
t peu intelligent de ne voir là qu’une imitation littéraire ! S’il se plut tant aux Adelphes, s’il les relut souvent et entr
gnès, au deuxième acte, font ensemble un dialogue qui devait peu leur plaire . L’apparition de cette comédie fut, dans Paris, c
moins on l’écoutait. Tout ce qui lui avait manqué dans sa vie, il se plaisait à le réaliser sur la scène. Aussi n’aurons-nous p
s payer, et pour ainsi dire par charité, était une faveur qui pouvait plaire , sans doute, à des indigents; mais que ce n’était
leur arrangea en cinq jours sa comédie de l’Amour Médecin. La pièce plut , fut applaudie, tout Paris y courut. Les médecins
leau, La Fontaine, Ninon, Mme de la Sablière, le grand Condé, tous se plaisaient avec lui. Le vieux Corneille lui-même, si pauvre
la réputation d’un faiseur d’opéra. Par exemple, ceux-ci : Quand je plaisais à tes yeux, J’étais content de ma vie, etc. Ce s
rouble qu’ils me donnent. Hélas ! plus ils sont dangereux, Plus je me plais à m’attacher sur eux ! Par quel charme nouveau, q
plus revivre que dans son passé ? Je ne sais ; pourtant, qu’il dut se plaire au souvenir de ce temps où, comédien ambulant, pa
: Molière aimait ses planches, il aimait le public. D’ailleurs, il se plaisait à réaliser lui-même sa pensée... Qui donc aurait
27 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441
du peuple, des grands, des provinces goûtées, Pourvu qu’ils puissent plaire au plus puissant des rois, Qu’à Chantilly Condé l
puis faire entrer, À leurs traits délicats se laissent pénétrer ! Et plût au ciel encor, pour couronner l’ouvrage, Que Mont
st vrai, et cet aveu ne coûte point à faire, que madame de Sévigné se plaisait à l’élévation plus qu’à l’attendrissement, et qu’
ance ne peut regarder que madame de Sévigné, et les éloges qu’elle se plaisait à donner aux fables du poète, à mesure qu’elles p
crits d’un des quatre amis. Dans le fait, Molière, Boileau et elle se plaisaient , s’estimaient et se recherchaient. Le 15 décembre
28 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
des armes à l’autre : « Voilà le beau naturel ; voilà les traits qui plaisent aux esprits délicats. Mais quoi de plus bas que s
disent des injures, des femmes qui se roulent sur la scène ; cela lui plaît mieux que l’éloquence la plus noble et la plus sa
soutenir sa troupe. On ne comprenait rien au Festin de Pierre ; il ne plaisait point « aux honnêtes gens, mais au peuple, qui ai
e et qui parle, ces flammes de l’enfer qui engloutissent un débauché, plaisent à leur imagination romantique. Mais, hélas ! elle
e que tout son sang soit sorti, et qu’elle meure 386  ». Ce spectacle plaît aux Espagnols, ou leur a plu à un certain moment
que, sont l’expression vive et fidèle d’une société ; une œuvre d’art plaît à un peuple, comme l’Iphigénie de Racine, lorsqu’
ue soit l’antiquité du vêtement dont elle s’affuble ; une œuvre d’art plaît à un peuple, comme Le Médecin de son honneur de C
ne œuvre d’art qui n’exprime pas un état social actuel et présent, ne plaît qu’à une élite de lettrés, comme l’Iphigénie de G
e plaît qu’à une élite de lettrés, comme l’Iphigénie de Goethe, ou ne plaît qu’à l’auteur et à sa famille, comme l’Alarcos de
èbre l’indépendance de la Muse, et s’imagine qu’elle chante où il lui plaît , quand il lui plaît, et de la manière qu’il lui p
de la Muse, et s’imagine qu’elle chante où il lui plaît, quand il lui plaît , et de la manière qu’il lui plaît ; le critique q
hante où il lui plaît, quand il lui plaît, et de la manière qu’il lui plaît  ; le critique qui dans l’âme d’Aristophane enferm
nn dans l’embrasure d’une fenêtre, lui dit : « Eh bien ! comment vous plaît -il ? » — « Exactement autant qu’autrefois », répo
e distingué, comme on dit en France aujourd’hui, est un sage qui veut plaire et qui plaît, comme l’oiseau chante, comme l’inse
omme on dit en France aujourd’hui, est un sage qui veut plaire et qui plaît , comme l’oiseau chante, comme l’insecte bourdonne
29 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
les sens, l’imagination, le cœur, étaient en jeu ; où l’émulation de plaire et d’étonner excitait les amours-propres ; où la
xaltée par les rivalités que le besoin de produire par l’émulation de plaire  ! Quelle académie a pu jamais faire pour la langu
u laconique, naturel ou plat, élégant ou grossier. Là, l’émulation de plaire fait qu’on se reprend, qu’on se corrige à l’insta
30 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222
n, par votre seul arrêt, Heureux si vous voulez, malheureux s’il vous plaît . Est-il dans la nature que Tartufe s’interrompe
n, par votre seul arrêt, Heureux si vous voulez, malheureux s’il vous plaît . Est-il naturel, d’un autre côté, qu’Elmire inte
ait laconiques. Qui sont ces créatures ? Ariste. Mon oncle, s’il vous plaît , supprimez les injures. Ce sont..... Géronte. Ce
..Plaît-il ? Agnès. Ouf. Hé ! il m’a.... Quoi ? Pris.... Hé ! Le.... Plaît -il ?Je n’ose : Et vous vous facherez peut-être co
31 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384
lent. On me dira peut-être que le grand art d’un Auteur est de savoir plaire , & que, puisque les scenes amoureuses ravisse
près de lui me donne un nouvel être. Que cette idée est jolie ! Elle plaît tant à Lucile, qu’elle la répete dans les vers su
le n’est écrite que pour vous. Le Marquis. D’accord ; mais, pour vous plaire , il redevient aimable : Ses graces à mes yeux le
e : Il n’en a que le masque & le vernis perfide. Il ne songe qu’à plaire , & ne veut qu’éblouir : Vous seul savez aimer
32 (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320
lui dit-il avec un peu d’indignation, envie d’en faire un Comédien ? Plût à Dieu, répondit le grand-pere, qu’il fût aussi b
un vrai Philosophe, plein de probité, desinteressé, ne songeant qu’à plaire à son Prince & aux personnes du premier goût,
en qualité de Censeur rigide, il vouloit toûjours qu’on ne cherchât à plaire qu’aux personnes d’érudition & du goût le plu
comme c’étoit une coquette des plus aimables, qui avoit le talent de plaire à presque toutes les personnes qui la voyoient, &
33 (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347
, et la conclusion ridicule (4). » Et, là-dessus, lui ou ses amis se plaisent à nous faire admirer les charmes de cette logique
s deux. — Hippocrate dit celât — Oui. — Dans quel chapitre, s’il tous plaît  ? — Dans son chapitre… des chapeaux (19). Après
s yeux fermés. « Sur toute chose (dit un père de son fils), ce qui me plaît en lui, et en quoi il suit mon exemple, c’est qu’
nu ici pour cela. MARPHURIUS. Seigneur Sganarelle, changez, s’il vous plaît , cette façon de parler. Notre philosophie ordonne
t-à-dire des hypothèses fort hasardées, qui ont le funeste bonheur de plaire à Armande et à Philaminte. Mais dans tous ces pas
NTE. Pour les abstractions, j’aime le platonisme. ARMANDE. Épicure me plaît , et ses dogmes sont forts. BELISE. Je m’accommode
s les amitiés. Dans son enfance, composant de petites comédies, il se plaisait à les réciter et à amuser par ses récits spiritue
34 (1739) Vie de Molière
la louange du roi. Ce prologue fut très-applaudi de toute la cour, et plut beaucoup à Louis XIV. Mais celui qui donna la fêt
naisseurs admirèrent avec quelle adresse Molière avait su attacher et plaire pendant cinq actes, par la seule confidence d’Hor
mieux le monde, et savent que le grand art d’un médecin est l’art de plaire . Molière peut avoir contribué à leur ôter leur pé
ens l’embellit ; soit plutôt que le peuple, à qui Le Festin de Pierre plaît beaucoup plus qu’aux honnêtes gens, aime cette es
ommes éclairés ; et il fallut que le sage se déguisât en farceur pour plaire à la multitude. Le Sicilien, ou L’Amour peintr
pleinement et sans contradiction ; aussi est-ce une pièce faite pour plaire aux plus simples et aux plus grossiers, comme aux
. Voici ce qu’on trouve dans le prologue de cette critique : Molière plaît assez, c’est un bouffon plaisant, Qui divertit le
e ; et ce génie mâle, que l’âge rendait sec et sévère, s’amollit pour plaire à Louis XIV. L’auteur de Cinna fit à l’âge de 67 
’elle ne peut l’être du langage propre à la comédie ; ce langage peut plaire , mais il ne peut jamais émouvoir, et l’on ne vien
35 (1716) Projet d’un traité sur la comédie pp. 110-119
ce qui est inurbanum. Ce Poète comique a une naïveté inimitable, qui plaît , et qui attendrit par le simple récit d’un fait t
leurs il a outré souvent les caractères. Il a voulu par cette liberté plaire au Parterre, frapper les spectateurs les moins dé
36 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. » pp. 448-468
famille, qu’elle aime les vers avec passion, & que si Dorante lui plaît , c’est par le secours des vers qu’il emprunte de
x sans rougir me regarder en face ! Lisette. Pourquoi donc, s’il vous plaît , baisserois-je les yeux ? Dorante. Après l’exclus
Comte. Au petit campagnard.Soit ; mais d’un ton plus bas, S’il vous plaît  : vos propos ne m’intéressent pas. Jusques-là le
arleront.Disposez de ma langue : Je la gouvernerai tout comme il vous plaira . Le Comte. Sur l’état de mes biens on t’interroge
37 (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76
1622; ainsi, vingt-trois longues années les séparaient Armande, pour plaire , était plus que belle, elle était jolie et gracie
elle n’est cependant qu’une qualité outrée de la femme ; le désir de plaire . Dans tout cœur d’homme, grand et noble, il y a d
et des intérêts représentés par des hommes, la femme doit chercher à plaire à tous, mais non à tous de la même manière; c’est
38 (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790
rés dans la salle des Gardes du vieux Louvre, & eut le bonheur de plaire , desorte que sa Majesté donna ses ordres pour l’é
r en vieux Gaulois ; faites-en la Traduction la plus plate qu’il vous plaira , pourvu qu’elle soit fidelle, vous verrez que ces
elle. On fit appercevoir 10 Moliere, que le grand soin qu’il avoit de plaire au public lui ôtoit celui d’examiner la conduite
pour lui, que deux gros volumes qui ne contiendroient que ce qui peut plaire à ceux qui se piquent d’un air grave, & d’un
& comme ceux qui restoient ne furent pas en état de continuer, il plut au Roi de réduire en un seul corps la troupe du M
39 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
se montrer pour être aimé et de l’autre Arnolphe qui a passé l’âge de plaire et qui n’y songe même plus, le secret de la coméd
ès le trouve insupportable. Je n’ai rien à répondre. Oui, il pourrait plaire à Agnès s’il était autrement, mais c’est ainsi qu
l était autrement, mais c’est ainsi qu’il doit être et il ne doit pas plaire à Agnès. Je passe tout de suite à la différence c
Armande, lorsqu’elle philosophe comme elle le fait sur le mariage, se plaît surtout aux curiosités malsaines et aux propos sc
re, et a bien mis en effet dans L’École des femmes tout ce qu’il nous plaît d’y trouver aujourd’hui, y compris la lune ! « J’
40 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475
 À quarante-cinq ans, dit madame de Maintenon, il n’est plus temps de plaire , mais la vertu est de tous les âges… Il n’y a que
femme qui ne sente une différence entre les deux locutions, et ne se plaise à en discerner le caractère d’après les circonsta
uté, les désirs des sens étaient repoussés, le besoin, l’espérance de plaire commençaient à se faire sentir ; le prince, jeune
de la simplicité de la chambre qu’elle occupe ; mais elle ajoute : «  Plût au ciel qu’il y en eut autant dans mon cœur, et q
e jeune personne n’effaçait la pureté du sien. » Madame de Genlis se plaît à décrire ailleurs les charmes physiques de madam
41 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74
quand on me regarde de près, je parois moins jolie ; mais mon esprit plaît beaucoup. La Muse. A quoi sert-il ? La Fille. A
; que la folle Comtesse est une échappée du Philosophe marié. Mais je plais , il suffit. La Muse. Croyez-moi, on affichera peu
ton bonheur !   De sa voix le son séducteur12,   Aidé du rare don de plaire ,  Attendrira Paris en sa faveur,   Et fera passer
42 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138
x prieres qu’on lui prodigue avant la piece. Il applaudit si elle lui plaît  : il la siffle impitoyablement s’il la trouve mau
ard : cependant la piece du dernier triompha ; pourquoi. Parcequ’elle plut davantage. Prologues qui exposent l’avant-sce
& feuillette sa comédie, en disant :) Voilà un prologue qui ne me plaît point ; je n’en suis point content : tout cela me
r mettre en œuvre quelque idée heureuse, ingénieuse, délicate, qui me plaise , ne me dis rien du tout : ce long préambule que t
43 (1910) Rousseau contre Molière
mplaisants aux méchants ; que, parce qu’Alceste a été conçu ainsi, il plaît encore malgré les ridicules que Molière lui a don
murer quand ils le lèsent. « Il connaît les hommes. » Mais, s’il vous plaît , pour ne plus être irrité par l’injustice qui vou
tant de là, il dit très logiquement et avec verve : « Mais, s’il vous plaît , de même que le vrai beau drame que Molière avait
nc cette philosophie ? Non : je tombe d’accord de tout ce qu’il vous plaît  : Tout marche par calcul et par pur intérêt ; Ce
jugeons des autres et convenons que l’intention de l’auteur étant de plaire à des esprits corrompus, ou sa morale porte au ma
les produits d’une imagination débridée. Et de même qu’on pourrait se plaire aux actes du héros fantastique dont je parlais to
personnellement », parce que, quand on est un auteur comique, il faut plaire au parterre qui est composé d’hommes très médiocr
tes sur ce sujet : « … Convenons que l’intention de l’auteur étant de plaire à des esprits corrompus, ou sa morale porte au ma
la moyenne des mœurs de son temps est un excentrique. Mais, s’il vous plaît , le grand vicieux est un excentrique ; mais l’hon
filles ? Qui est-ce qui empêche les mères de les élever comme il leur plaît  ?… Force-t-on vos filles à perdre leur temps en n
mme est le potage de l’homme ; « la femme est faite spécialement pour plaire à l’homme. Si l’homme doit lui plaire à son tour,
mme est faite spécialement pour plaire à l’homme. Si l’homme doit lui plaire à son tour, c’est d’une nécessité moins directe ;
d’une nécessité moins directe ; son mérite est dans sa puissance ; il plaît par cela seul qu’il est fort. Ce n’est pas ici la
nature, antérieure à l’amour même ». Or « si la femme est faite pour plaire et pour être subjuguée, elle doit se rendre agréa
si toute l’éducation des femmes doit être relative aux hommes. » Leur plaire , leur être utile « bien se faire aimer et honorer
tout d’abord ; mais suivez bien. La femme doit être quelque chose qui plaise à l’homme. Si elle n’est pas quelque chose qui pl
ient estimées ; il ne leur suffit pas d’être belles, il faut qu’elles plaisent  ; il ne leur suffit pas d’être sages, il faut qu’
relatif aux hommes. Or, la femme n’ayant d’autre raison d’être que de plaire à l’homme et toute son éducation devant être rela
soit musicienne, chanteuse et danseuse dans la mesure où elle pourra plaire à son mari sans être admirée par les autres. Car,
re juste, qu’il ne s’agissait que de trouver, guidé par ce principe : plaire à son mari, ne pouvoir plaire qu’à son mari. Cuis
que de trouver, guidé par ce principe : plaire à son mari, ne pouvoir plaire qu’à son mari. Cuisine, office, couture, broderie
mais elle sera éduquée et elle le sera conformément à mon principe : plaire à son futur mari, ne plaire qu’à lui. Admettons q
lle le sera conformément à mon principe : plaire à son futur mari, ne plaire qu’à lui. Admettons que l’éducation par l’instruc
ues expérimentations et exercices domestiques : le babil, le désir de plaire , la psychologie mondaine, la coquetterie. Le bab
uetterie. Le babil, cela va de soi ; car remarquez que le but est de plaire . Or « le talent de parler tient le premier rang d
plaire. Or « le talent de parler tient le premier rang dans l’art de plaire  ; c’est par lui seul qu’on peut ajouter de nouvea
t pour la même raison. L’homme dit ce qu’il sait, la femme dit ce qui plaît  ; l’un pour parler a besoin de connaissances ; l’
s, comme déjà l’indique ce que nous venons de dire, c’est le désir de plaire . Ce désir est assez naturel chez les jeunes fille
utaires et pour aiguiser et former son goût par le désir continuel de plaire sans jamais exposer ses mœurs. » C’est conforméme
été, les manières qu’on prend avec tous les hommes ne laissent pas de plaire à chacun : pourvu qu’on soit bien traité, l’on n’
nts », c’est élémentaire ; il y a mieux. « … Dans le désir général de plaire , la coquetterie suggère de semblables moyens ; le
e sa femme ne sache rien, pour qu’il ne lui apprenne que ce qu’il lui plaira qu’elle sache, et surtout, ce qui est sa terreur,
s paroles d’Angélique dans George Dandin : « Je veux jouir, s’il vous plaît , de quelques beaux jours que m’offre la jeunesse
s la maison ; la seconde qu’à marier une fille à quelqu’un qui ne lui plaît pas, il y a danger pour le mari. La première thès
même est fondée en sottises. Ou, si l’on veut, la vraie gloire est de plaire trois siècles après sa mort à cinq ou six hommes
adoucissait en l’écrivant, et son Polyeucte a plu au XVIIIe siècle et plaît encore au nôtre par la « situation piquante de Pa
urait trop exciter et aiguillonner chez les jeunes filles le désir de plaire . Il y a sans doute à craindre qu’il soit chez ell
44 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179
ans savoir qu’elle étoit l’épouse de son maître : il eut l’art de lui plaire  : il eut l’art enfin de pousser l’aventure bien l
rs de sens ? Puisque vous voulez brûler la maison, faites ce qui vous plaira  ; mais je ne veux pas que vous brûliez la garde-r
« Bon jour, Maître Raimon : je vous veux raconter une chose qui vous plaira grandement. Et quoi ? répondit Maître Raimon. J’a
e I des dernieres Œuvres de Scarron. Un Gentilhomme de Grenade, qu’il plaît à Scarron de nommer Don Pedre, parcequ’il ignore
ne, Il faut que de ses yeux elle étouffe les coups ;   Car, pour bien plaire à son époux,   Elle ne doit plaire à personne. M
ouffe les coups ;   Car, pour bien plaire à son époux,   Elle ne doit plaire à personne. Maxime V. Hors ceux dont au mari la
45 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261
plus rien qui ne blesse les yeux ? Pasquin. Oui, Monsieur, s’il vous plaît  ; car le Suisse à la porte Attend, pour la fermer
qu’il dit, par ma foi. Simon. Hem. Dave. Hem.Plaît-il ? Simon. Hem. Plaît -il ?Rêves-tu ? Dave. Hem. Plaît-il ? Rêves-tu ?T
. Dave. Hem.Plaît-il ? Simon. Hem. Plaît-il ?Rêves-tu ? Dave. Hem. Plaît -il ? Rêves-tu ?Très souvent dans les rues Je fais
s sont brouillés, brouillés à ne se voir jamais. Vous voyez qu’à vous plaire il fait tout son possible ; De l’état de son cœur
savoir...Il conçoit de l’ennui... Mais ne me brouillez pas, s’il vous plaît , avec lui. Simon. Je ne le saurai point ? Dave.
onner une plus grande louange ; c’est une marque qu’il a l’honneur de plaire à des personnes qui vous sont agréables, Messieur
46 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIV » pp. 394-401
e Montespan pour se rajeunir. — Elle danse, elle se pare. — Le roi se plaît à la parer. Cependant le roi et madame de Monte
dont il avait été épris, se prêtait aux illusions de la parure, et se plaisait à y ajouter sa magnificence. Une lettre de madame
47 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
r la comédie. S’il est un art digne d’attirer notre admiration, de plaire à notre esprit, et de charmer en même temps notre
ées à ce genre de comédie. Comédie de caractère. Un caractère ne plaît , n’intéresse sur la scène, qu’autant qu’il offre
ensibilité, Molière tout en instruisant ses spectateurs, a voulu leur plaire et leur causer de tendres émotions. Dans presque
t la puissance ont étonné et effrayé en même temps toute l’Europe, se plaisait à entourer l’église de la plus haute considératio
48 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533
avoir si vos soins auront fait quelque chose. Je m’en vais, s’il vous plaît , vous attendre à l’écart.   Scene XVI. Fernand
le sais. Mais chez vous que peut-il aller faire ? Répondez, s’il vous plaît . Fernand. Répondez, s’il vous plaît.Pardonner à
ller faire ? Répondez, s’il vous plaît. Fernand. Répondez, s’il vous plaît .Pardonner à son frere. Il étoit en courroux pour
écore...Il auroit tort de vous plus offenser. Mais, Monsieur, pour me plaire , il le faut embrasser ; Et toujours... Crispin.
présent ?... Fernand. A présent ?...A présent, descendez, s’il vous plaît  ; Je vous ouvre. Philipin. Je vous ouvre.Epions 
49 (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246
ans tout cela, on ne voit guère cette initiative personnelle qu’on se plaît à attribuer au grand roi. Tous ces hommes, qui on
rix à ces qualités, c’est que la douceur y est unie à la force : elle plaît alors comme, dans l’ordre moral, la bonté jointe
onnés du public ; ils les consolent avec des pensions. Chapelain leur plaît toujours plus que Molière. Cette préférence se co
sent à un autre pouvoir ne le font guère que quand ils désespèrent de plaire à celui-ci. Cette protection est la seule utile,
ait que de permettre, d’aimer même la contradiction ; car un moyen de plaire au public, moyen un peu usé aujourd’hui, a été so
50 (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179
gent à rente. Vous savez qu’étant indigent, Et voulant toutefois vous plaire , Afin de trouver de l’argent. J’ai couru cent fin
voue, et dedans ma colère, Malgré moi je le dis, sans dessein de vous plaire , Le soleil ne voit rien dessus ni dessous l’air Q
t ; Vous ne savez que c’est d’une flamme constante ; Toute chose vous plaît et rien ne vous contente, Et votre esprit, flotta
D’un autre qui s’en va, les cris et les reproches. La nouveauté vous plaît , et ne se passe jour, Que vous ne fassiez naître
tesse Surmonte de Vénus et la grâce et l’adresse ; Lorsque même, pour plaire au grand Dieu des combats, Elle étale en dansant
ion D’engager tous les cœurs de France ? Chacun peut prétendre à vous plaire L’homme d’esprit et le badin, Et le brunet et le
nés l’ont reconnu par ses discours ; laquelle désirant, pendant qu’il plaît à Dieu lui laisser libre l’usage de sa raison, di
qu’ici je demeure Demi-mort, tremblant et jaloux ? Hélas ! s’il vous plaît que je meure Que ce soit au moins devant vous ! A
erreur j’abandonne ma foi, Et crois seul avoir droit d’aspirer à vous plaire . Mais si j’y trouve alors de quoi me satisfaire,
ne et ne déplaisais guère ; Quelquefois de soi-même on cherchait à me plaire  ; Je pouvais aspirer au cœur le mieux placé, Mai
un talent et qu’elle déplut au public. Mais n’était-ce point assez de plaire à Molière ? Par malheur pour lui, c’étaient là de
eu tout comme une simple mortelle. « Ce considéré, Monsieur, il vous plaise permettre auxdits suppliants de faire informer du
t si bien et avait un si grand air de noblesse et d’autorité, qu’elle plaisait toujours infiniment par le mérite extraordinaire
nces se font une famille. Il paraît que la demoiselle voulait surtout plaire . « Tu ne te mêleras de rien. Ce sont mes affaires
ent concurrents, cherchant à s’arracher le public. Jeanne Bourguignon plut si fort aux nobles, bourgeois et manants de la ci
neuf, gagiste de la troupe18. » Mlle Beauval n’eut pas le bonheur de plaire au roi, mais elle avait plu à Molière, qui pour e
51 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. De l’Illusion Théâtrale. » pp. 426-433
ne I. Je suis Jupiter ; je prends la figure d’Amphitrion quand il me plaît , paroissant ainsi par rapport à vous, afin de con
aire. Si, par bonheur, j’ai pu vous divertir,  Si mon babil a su vous plaire , Daignez le témoigner tout haut. Si je vous dépla
52 (1739) Vie de Moliere (Réflexions sur les ouvrages de litérature) [graphies originales] « Chapitre » pp. 252-262
ere, Que tu n’es rien moins que plaisant ; Si tu sçavois un peu moins plaire , Tu ne leur déplairois pas tant. L’Amour Médeci
x le monde, & sçavent que le grand art d’un Médecin, est l’art de plaire . Moliere peut avoir contribué à leur ôter leur pé
53 (1856) Les reprises au Théâtre-Français : l’Amphitryon, de Molière (Revue des deux mondes) pp. 456-
esoins de son théâtre, il a dû se résigner à ne pas se contenter pour plaire au public, et renoncer à l’instruire pour l’égaye
le premier jour, ce qui a charmé les contemporains de Molière, ce qui plaît aux spectateurs d’aujourd’hui. La fantaisie ainsi
54 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXX » pp. 330-337
progrès de la fortune de la gouvernante n’était sans doute pas ce qui plaisait le plus à madame de Montespan, dans l’élévation d
ccordait ; elle devait donc de la reconnaissance à la gouvernante qui plaisait trop au roi. Elle était placée entre cette reconn
55 (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873
rés dans la salle des Gardes du vieux Louvre, & eut le bonheur de plaire , de sorte que sa Majesté donna ses ordres pour l’
r en vieux Gaulois ; faites en la traduction la plus plate qu’il vous plaira , pourveu qu’elle soit fidelle, vous verrez que ce
d’elle. On fit appercevoire Moliere, que le grand soin qu’il avoit de plaire au public lui ôtoit celui d’examiner la conduite
56 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Pieces à scenes détachées. » pp. 45-60
re avec l’audience de l’homme ou du Dieu consulté, soit qu’il ne leur plaise plus de la continuer, ou que personne ne se prése
r ma douleur. Orphise. L’homme dont vous parlez, loin qu’il puisse me plaire , Est un homme fâcheux, dont j’ai su me défaire. J
J’ai dessein de lui faire Quelques vers, sur un air où je la vois se plaire . . . . . . . . . . . (Deux fâcheuses viennent l’i
57 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. Des Pieces intriguées par les Maîtres. » pp. 151-168
d’Albikrac. Une vieille femme se croit encore jeune, a l’ambition de plaire à tout le monde, & s’en flatte aisément. Une
su combien je lui suis chere, Vous prétendiez pour lui renoncer à me plaire , Mourir plutôt cent fois d’un désespoir jaloux...
jamais ne doutera. Léandre. J’ai dit, vous avez vu tout ce qu’il vous plaira  ; Mais je ne vous aimai cependant de ma vie. La T
58 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLI. Des Episodes. Maniere de les lier aux Caracteres principaux, & de placer les Caracteres accessoires. Embonpoint d’une Piece. » pp. 475-492
ces lieux montrer votre science ? Toutabas. Oui, Monsieur, s’il vous plaît . Géronte. Oui, Monsieur, s’il vous plaît.Et vous
s. Oui, Monsieur, s’il vous plaît. Géronte. Oui, Monsieur, s’il vous plaît .Et vous ne craignez pas Que j’arme contre vous qu
emain pour la seconde fois. Géronte. Reviens. Toutabas. Reviens.Vous plairoit -il de m’avancer le mois ? Géronte, le poussant to
59 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203
ces bourrus atrabilaires ? Strepsiade. Doucement, mon fils, s’il vous plaît  : ne dites point de mal de ces Sages qui ont tant
aroît. Dieu le Pere. Celui-ci c’est mon fils aimé Jesus, Qui bien me plaît , ma plaisance est en lui. Les Scudéri, les Desma
de doute : Mon homme ne vient point, peut-être il me redoute. Hélas ! plaise au Seigneur qu’il soit sot à tel point, Qu’il me
es donnant pour des comédies, je doute que, si dès-à-présent elles ne plaisent pas aux personnes de goût, elles puissent dans la
60 (1871) Molière
était impuissante à satisfaire leur fantaisie, et Poquelin, pour leur plaire , inventa Le Docteur amoureux, Le Maître d’école e
. Il lui semblait qu’il devait continuer ce spectacle à machines, qui plaisait tant à Monseigneur le cardinal ; c’est pourquoi i
ée. Ariste est un sage et Sganarelle est un jaloux : le premier, pour plaire à Léonor, qu’il veut épouser, lui prodigue les pe
nte. Il n’y avait rien de plus charmant qu’Armande quand elle voulait plaire . Il est vrai qu’aujourd’hui, à force d’adorations
e ; il est sérieux, elle est gaie et folâtre ; il se fâche, elle veut plaire . Et d’ailleurs, il s’était moqué le premier du ma
61 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
la supériorité du mérite. La plus sanglante satyre étoit donc sûre de plaire à ce peuple jaloux, lorsqu’elle tomboit sur l’obj
& la facilité : Plaute toûjours varié, n’a pas toûjours l’art de plaire  ; Térence trop semblable à lui-même, a le don de
que, le peuple d’Athenes, toûjours inquiet & mécontent, devoit se plaire à voir exposer sur la scene, non-seulement les vi
roi Charles VI. voulut voir quelques-unes de leurs pieces : elles lui plurent , & ils obtinrent des lettres patentes du 4 Dé
û à Etienne Jodelle, qui composa la piece intitulée la rencontre, qui plut fort à Henri Il. devant lequel elle fut représent
d’une maxime utile. Voilà le public à qui Aristophane se proposoit de plaire . Ce n’est pas qu’il n’eût pu s’il eût voulu, réfo
igreur, Sans fiel & sans venin sçut instruire & reprendre, Et plut innocemment dans les vers de Ménandre. La muse d
grossieretés, se vit obligé de sacrifier au goût regnant. Il falloit plaire , & le nombre des connoisseurs étoit si petit,
62 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93
r, Amphitrion, y trouvoit mille appas. Amphitrion. Ensuite, s’il vous plaît  ? Alcmene. Ensuite, s’il vous plaît ?Nous nous e
. Amphitrion. Ensuite, s’il vous plaît ? Alcmene. Ensuite, s’il vous plaît  ?Nous nous entrecoupâmes De mille questions qui p
 Modere-toi, je t’en supplie :  Sosie, épargne un peu Sosie, Et ne te plais point tant à frapper dessus toi. Mercure.  Qui, d
63 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302
ier, lui présentant sa bourse. Tenez, Monsieur, prenez par où il vous plaira . Grapignant. Ah ! vous me comblez ! Et puisque vo
fortune, Même sans se donner le moindre mouvement. Cette réflexion me plaît infiniment, Et coule dans mes sens... Mais quelle
is naïf qui prie la dame de se servir toujours du même rouge, afin de plaire à son protecteur, & ne pas le mettre dans le
64 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332
; qui n’a plus pour lui que de l’indifférence. D’Orval, désespéré de plaire à Constance, & craignant d’être deviné par Ro
l’hospitalité... » Constance se récrie sur le bonheur qu’elle a de plaire à son amant, elle trouve mal fondée la crainte qu
mi celles qui restent, & à en composer un ouvrage qui puisse nous plaire . « Je voudrois bien qu’on eût une douzaine de par
65 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278
e mot qui les exprime est l’abrégé de toutes. L’amour d’une femme qui plaît et se respecte a des charmes incomparables avec c
occasion : voilà un maréchal de France. Donnez à une femme le don de plaire , un peu d’amour, un grand respect d’elle-même aff
de madame Scarron comme l’époque de la naissance d’un vif désir de se plaire réciproquement, désir qui n’a cessé de faire des
66 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
de la monarchie absolue qui est triomphante qui est indiscutée et qui plaît , étant représentée par un jeune homme charmant, b
solue, tout aussi triomphante, tout aussi indiscutée, mais où elle ne plaisait guère plus à personne, étant lourde, morose et tr
des représentants les plus exacts et il s’est infiniment complu à lui plaire . L’homme Molière était Parisien, né au cent
anthrope et le Chrysale des Femmes savantes. Le style de l’Étourdi ne plaisait pas du tout à Voltaire qui y trouvait des fautes
m d’Horace. « Elles sont enfin devenues des lieux communs, mais elles plaisent toujours. » Il y a dans le Dépit amoureux un pers
e ans et elle se serait ensevelie dans son triomphe. Que Molière nous plaise encore cela prouve surtout qu’il n’a corrigé pers
on, et admirable par l’adresse avec laquelle Molière a su attacher et plaire pendant cinq actes par la seule confidence d’Hora
n. Mais toute pièce à la fois très belle et très nouvelle ne peut pas plaire à la foule en sa nouveauté. Cela peut consoler de
plus comiques que l’on ait jamais vues sur aucun théâtre. La pièce ne plut pas dans sa nouveauté parce que c’était une grand
pour lui nous entretienne, doit être reconnue comme faisant trou. Il plut des libelles contre Molière à l’occasion de Tartu
frémir quand on songe jusqu’où il fallait que Molière s’abaissât pour plaire soit à la cour, soit au parterre. L’homme qui ava
très agréable traduction du Donec gratus eram d’Horace : — Quand je plaisais à tes yeux, J’étais content de ma vie, Et ne voya
ur la même raison ou une raison très analogue, et les Femmes savantes plairont toujours à ceux qui n’ont point d’instruction, qu
s paroles d’Angélique dans George Dandin : « Je veux jouir, s’il vous plaît , de quelque nombre de beaux jours que m’offre la
à me soumettre en esclave à vos volontés, et je veux jouir s’il vous plaît … » Réduite à une plaidoirie pour un cas particul
particulier, et elle n’est guère qu’un admirable portrait, et elle ne plaît pas beaucoup parce que plus ou moins consciemment
ant un sourire approbateur. Dans la Princesse d’Élide, peut-être pour plaire au jeune Louis XIV, il nous montre un jeune princ
sent la même chose. Rousseau : « […] l’intention de l’auteur étant de plaire à des esprits corrompus, ou sa morale porte au ma
t. C’est le but qui trace le chemin. Pour Molière le grand but est de plaire . Racine dira la même chose. Molière le dit à plus
rais bien savoir si la grande règle de toutes les règles n’est pas de plaire et si une pièce de théâtre qui a attrapé son but
y prend ? » — « Car enfin, si les pièces qui sont selon les règles ne plaisent pas et que celles qui plaisent ne soient pas selo
es pièces qui sont selon les règles ne plaisent pas et que celles qui plaisent ne soient pas selon les règles, il faudrait de né
examiner si elle est bonne sur les préceptes du Cuisinier Français.» Plaire , voilà qui est bien ; mais plaire à qui ? Molière
préceptes du Cuisinier Français.» Plaire, voilà qui est bien ; mais plaire à qui ? Molière répond : à la Cour et au parterre
ne suis justiciable que du bon sens et de l’expérience. Il veut aussi plaire à la Cour et il sait bien pourquoi : « Achevez, M
tice du siècle et le peu de lumière des courtisans. Sachez, s’il vous plaît , Monsieur Lysidas, que les courtisans ont d’aussi
able ; indifférence à. l’endroit des règles ; se proposer pour but de plaire à ceux qui connaissent la vie et par conséquent f
), devant Madame de Pompadour, disait à Louis XV quelque chose qui ne plaisait pas à la marquise et qu’elle ne voulait pas qui f
qu’il a reçu des cieux ? Le gentiment d’autrui n’est jamais pour lui plaire  ; Il prend toujours en main l’opinion contraire.
intes contre la société : […]Je tombe d’accord de tout ce qu’il vous plaît  : Tout marche par cabale et par pur intérêt ; Ce
imène. Même en disant du mal de lui elle indique très bien ce qui lui plaît en lui et ce qui la pique : « Pour l’homme aux ru
lle quitte et dans ce monde auquel il veut qu’elle renonce qu’il peut plaire plus qu’ailleurs à Célimène dans la mesure où ell
moi, de tels propos je me ris simplement, Et l’éclat là-dessus ne me plaît nullement ; J’aime qu’avec douceur nous nous mont
famille commande et tient haut le bâton. Dans cette maison qui ne lui plaît pas beaucoup, elle s’est confinée dans une demi-s
e ville, Qu’en oncles et cousins vous trouverez fertile, Et vous vous plairez fort à les entretenir. D’abord chez le beau monde
par votre seul arrêt, Heureux, si vous voulez, malheureux, s’il vous plaît . ou sortira de la maison d’Orgon avec ces vers t
s-tu pas roué de coups ? Ah ! Tout cela n’est que trop véritable ; Et plût au ciel le fût-il moins ! Gesse donc d’insulter a
67 (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129
proverbiale à l’époque de Molière. Fût-il bien endormi ! veut dire : Plût à Dieu qu’il dormit en paix ! que rien ne troublâ
lorsque Arnolphe s’écrie : La Souche plus qu’Arnolphe à mes oreilles plaît … J’y vois de la raison, j’y trouve des appas ; Et
ne me suis emparé de celui de personne. Pour entendre Molière, je me plais à le répéter, il faut connaître sa vie, ses habit
lui dit-il avec un peu d’indignation, envie d’en faire un comédien ? Plût à Dieu, lui répondit le grand-père, qu’il fût aus
ort, a tenu plus sûrement le théâtre comique que M. Baron ? Le roi se plaisait tellement aux divertissements fréquents que la tr
spectacles, caressé de toute la cour ; il s’embarrassait fort peu de plaire ou non à la Molière : elle ne le négligeait pas m
pars dans ce moment, leur dit-il, pour l’en informer. » Ce dessein ne plut nullement à Hubert, qui tremblait encore. Quand l
se impitoyablement dans mes peines ; et occupée seulement du désir de plaire en général, comme toutes les femmes, sans avoir d
ous n’avez que cela à faire. Mais si vous étiez, comme moi, occupé de plaire au roi, et si vous aviez quarante ou cinquante pe
p de plaisir. Molière n’en demandait pas davantage, assuré que ce qui plaisait au roi était bien reçu des connaisseurs, et assuj
cet article-là. Il vivait en vrai philosophe, et, toujours occupé de plaire à son prince par ses ouvrages, et de s’assurer un
ment inviolable pour la personne du roi ; il était toujours occupé de plaire à Sa Majesté, sans cependant négliger l’estime du
vait à divertir, le courtisan, le savant, et le bourgeois. La cour se plaisait aux spectacles, aux beaux sentiments, de la Princ
ondissent au dessein qu’il pouvait avoir, en donnant une pièce, ou de plaire à la cour, ou de s’enrichir par la foule, ou de s
t du rôle de La Flèche, de qui Harpagon dit par allusion : « Je ne me plais point à voir ce chien de boiteux-là. » Comme Béja
en prise, un air libre et dégagé, et, sans l’ouïr parler, sa personne plaît beaucoup. Il passe avec justice pour très bon act
Béjart. Cette observation détruirait les calomnies que Montfleury se plut à répandre sur Molière, lors même qu’on n’aurait
t une vérité certaine. Mademoiselle Beauval n’eut pas le bonheur de plaire au roi à Chambord ; Sa Majesté s’en expliqua à Mo
mmer gouverneur de Guienne. Il aimait passionnément la comédie, et se plaisait même à imaginer des sujets propres à la scène ; d
mes qu’elle veut jouer ; mais enfin, avec tous ces avantages, elle ne plairait pas tant si sa voix était moins touchante ; elle
tienne ! (tome II, page 48.) 94. Ce fait est singulier, piquant ; il plaît à notre malice, en nous offrant une preuve signal
ges. Un jour, à la lecture de ce vers de Boileau parlant de lui : Il plaît à tout le monde, et ne saurait se plaire, il s’é
Boileau parlant de lui : Il plaît à tout le monde, et ne saurait se plaire , il s’écria, serrant la main du satirique ; « Vo
a postérité lui sera redevable de la belle comédie ! il a su l’art de plaire qui est le grand art ; et il a châtié avec tant d
nt-Germain, lui a administré les sacrements à Pâques dernier, il vous plaise de grâce spéciale accorder à ladite suppliante qu
68 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
it en définitive à ceci : la grande règle de toutes les règles est de plaire  ; une pièce de théâtre qui plaît, doit être selon
e règle de toutes les règles est de plaire ; une pièce de théâtre qui plaît , doit être selon les règles par cela même qu’elle
e théâtre qui plaît, doit être selon les règles par cela même qu’elle plaît  ; car autrement, il faudrait de toute nécessité q
où elle n’avait pas de goût pour Molière, où les farces vulgaires qui plaisent toujours si fort au Marquis, la charmaient mille
té. Car elle sait que ces choses-là ne sont point belles, si elles ne plaisent qu’à ses sens ou ne touchent que son cœur, sans p
r que ce ne soit un peu impoli. — Quelle chose donc, Socrate, s’il te plaît  ? — C’est que la rhétorique me semble une profess
d la présente école. Au lieu de lire Uranie, lisez donc, si cela vous plaît davantage, la critique qui a pour principe le goû
69 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
nt, spirituellement, éloquemment, prenez tous les adverbes qu’il vous plaira , et qui ne passeraient point par-dessus la rampe.
tirer sur les hommes de son temps. Nous pourrions, autant qu’il nous plairait , multiplier ces exemples ; je me borne à vous ouv
ment assez bon helléniste pour le lire couramment, avec chance de m’y plaire . Les Précieuses ridicules, sous cette nouvelle fo
. M. Perrin l’a effacé tant qu’il a pu de L’École des femmes et, pour plaire à son public des mardis, il a saccagé une scène,
rtistes, plus amoureux de la gloire du théâtre que du gain, et qui se plaisent à satisfaire un public choisi. Ce public a été e
aris trompés. Il a lu tous les fabliaux de nos vieux conteurs ; il se plaît à conter les bons tours des femmes, et quand on l
d’une passion violente pour ce jeune tendron. Remarquez-le, s’il vous plaît . Arnolphe, au début, n’aime point Agnès. Elle lui
le, s’il vous plaît. Arnolphe, au début, n’aime point Agnès. Elle lui plaît , cela va sans dire. Mais il voit en elle surtout
atique. Est-ce à dire que je fasse peu de cas de Don Juan ? À Dieu ne plaise  ! et si on l’attaquait, c’est moi, qui le premier
dont il attendait plus d’effet. Et parfois même, quand le rôle ne lui plaisait pas, il ne détachait rien du tout, il enveloppait
Affaire Clémenceau, de Dumas fils. Ida a eu tant d’amants, qu’elle se plaît à les réunir à la table de son mari, et que la sa
, Tartuffe, dans l’idée de Molière, est un homme du monde et qui peut plaire . Sans être un damoiseau, Tartuffe est fait de so
mais qui sait aussi qu’elle arrêtera les choses d’un mot quand il lui plaira . Aussi, Tartuffe quand il voit la main repoussée
élicieux, admirable, étonnant, prodigieux ; entassez, tant qu’il vous plaira , toutes les épithètes de Mme de Sévigné. Mais il
ssé, pour M. Weckerlin : mais nous, nous avons beau faire pour nous y plaire  ; c’est de la musique d’enterrement. Tous ces bal
ui a, depuis de longues années, abdiqué au théâtre toute prétention à plaire . Il ferait éclater de rire sur les lèvres de Mme 
e gentilhommerie. Une honnête femme refuserait, elle accepte ; il lui plaît de manger le repas de l’un en se donnant à l’autr
it écrit une belle tirade sur l’incompétence des femmes du monde à se plaire au grec dont elles ne savent pas le premier mot ;
— Et vous l’avez accepté ? s’écrie le frère. — Moi, point ; à Dieu ne plaise . — Et qu’avez-vous répondu ? — Rien… C’est ce rie
ls, les camarades !). On vous a trompé, cher ami. On ne peut, hélas ! plaire à l’Académie et aux camarades, ce serait trop ! J
Académie et aux camarades, ce serait trop ! Je m’efforce seulement de plaire aux spectateurs, et suis, par leur accueil, oblig
us qu’à s’incliner. Huit rappels, et des rappels de Serbes, s’il vous plaît , c’est une raison qui vaut le sans dot du maître.
nterprétations très différentes. Vous pouvez fouiller tant qu’il vous plaira un personnage de Molière et en tirer toute l’arde
II, iv.) Du Misanthrope :                     Est-ce à moi, s’il vous plaît , que ce discours s’adresse ?                     
e la Comédie. C’est Voltaire qui a dit, je crois, que celui qui ne se plaît pas avec Regnard n’est pas digne d’admirer Molièr
irions plus volontiers : « Celui qui admire sincèrement Molière ne se plaira que médiocrement avec Regnard. » Imitatores servu
l’amour et du hasard respire comme un frais souffle de Comme il vous plaira . « Croyez que Bénédict pourrait très bien souteni
définitivement abolie la mémoire des mœurs qu’il a peintes. Marivaux plaira toujours à la foule, non pas à la grosse foule, m
ce manège, ce tatillonnage bien mené et semé d’accidents gracieux qui plaît à des esprits délicats. — Vous y viendrez ! — V
andon et la naïveté de cette belle fille. Elle n’avait aucun souci de plaire , elle était belle sans y prendre garde. Assise ou
Pourquoi lui savoir mauvais gré de s’être donné tant de mal pour nous plaire  ? N’y a-t-il pas vingt sortes de naturels ? Mariv
uve, c’est qu’au théâtre, s’il est le régal des plus connaisseurs, il plaît encore au grand public ; c’est que Le Jeu de l’am
uvre Silvia, sa femme, c’était à la scène le type du galant homme. Il plaisait surtout par l’aisance et l’absence d’affectation.
enne compte de vos préjugés, puisque c’est à vous, public, qu’il veut plaire . Il est donc obligé de faire une moyenne entre le
tte longue conversation, que conclure ? Mon Dieu ! tout ce qu’il vous plaira . Nous causons ; chacun expose ses idées, fait ses
gresse dans la scène finale : Sylvia est sure de son captif ; elle se plaît à l’éprouver pour s’offrir à elle-même le régal c
pour rien. Que de choses dans ce dialogue ! Mais notez-le, s’il vous plaît , que de choses déjà sues, admises, consacrées ! Q
aisait longueur : « Mon Figaro, dit-il, s’est mis en quatre pour vous plaire . » Et en vingt-quatre heures, de cette œuvre siff
es de faire recette. On la jouait plus généralement le dimanche. Elle plaisait singulièrement au public de ce jour-là. J’étais b
Mais il faut bien ajouter que c’est un défaut qui est fait pour nous plaire , à nous autres Français, et qui flatte nos plus s
homme et sa faiblesse d’esprit, il devait commettre l’assassinat pour plaire à sa maîtresse, et perdre ensuite la raison, quan
était entêté de la qualité. Un marquis pouvait faire tout ce qui lui plaisait , il n’en était pas moins M. le marquis. Il faisai
ille bien affâble, en s’arrêtant longtemps sur l’â ; car les spondées plaisent aux oreilles dijonnaises. » Cette force, cette r
u vaudevilliste.     Il était une fille,     Une fille d’honneur Qui plaisait fort à son seigneur.     En son chemin rencontre
t être fort long. Je vois bien encore que nombre de scènes qui ont dû plaire énormément au public du dix-huitième siècle ont p
70 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
parterre, il était accoutumé à une comédie si différente, et qui lui plaisait depuis si longtemps, qu’il aima mieux, comme il a
t introduire était celui de la bonne comédie, sentit aussi qu’elle ne plairait qu’à force d’être entendue, il se raidit contre l
. « Quoiqu’il fût très agréable en conversation, lorsque les gens lui plaisaient , il ne parlait guère en compagnie, à moins qu’il
icatesse de la multitude dans ses pièces, dont les caractères chargés plaisent toujours au plus grand nombre, et où les gens de
’un peu d’affectation, mais auxquels on s’accoutuma. Non seulement il plaisait dans les rôles de Mascarille, de Sganarelle, d’Ha
ommes éclairés, et il fallut que le sage se déguisât en farceur, pour plaire à la multitude. » Lettre en vers de Robinet du 1
du Médecin malgré lui : Pour changer de propos, dites-moi, s’il vous plaît , Si le temps vous permet de voir la comédie ? Le
éussit pleinement et sans contradiction ; aussi est-ce une pièce pour plaire aux plus impies et aux plus grossiers comme aux p
cela, Était aussi, par-ci, par-là, De beaux pas, de ballet mêlée, Qui plurent fort à l’assemblée, Ainsi que les divins concerts
aussi la mémoire. À l’Hôtel * le sieur Floridor, Lequel, quand il lui plaît , dit d’or, Fit admirer sa belle langue, En une fl
res odes, Un discours, qui bien reçu fut, Et dans lequel beaucoup me plut Une comparaison d’Hercule, Ou que sa chemise me b
tout ; et l’on peut dire qu’il est presque le seul dont les ouvrages plaisent à ceux qui entendent le théâtre et à ceux qui ne
de son rare génie, Qu’il tourne certes et qu’il manie, Comme il lui plaît incessamment, Avec un nouvel agrément, Comme il t
vez-vous envie, lui fit-il avec indignation, d’en faire un comédien ? Plût à Dieu, lui répondit le grand-père, qu’il fût aus
71 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
atique, Dorante niera d’abord qu’il existe d’autre règle que celle de plaire , qu’il n’a cure des écrits d’Aristote et d’Horace
eculera devant aucune démarche, aucun mensonge, et finira même par se plaire à ce jeu, au point de nous choquer. Mais ne vaut-
droit de satisfaire à ses caprices, de vivre bien ou mal comme il lui plaît  ? « Non pas », répond Molière. La femme a des dev
ceux qui lui font obstacle tentent de la détourner d’un hymen qui lui plaît , excitent sa colère :                           
evant la cour, combattre la religion, que seuls quelques libertins se plaisaient alors à fronder, bien moins par conviction que po
72 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. De la Gradation. » pp. 342-351
avec plus d’impatience, & redouble l’intérêt par le desir : aussi plaît -elle. Qu’on la mette après, le spectateur, satisf
e qui vous intéresse le plus.... Lisette. Celui-ci n’est pas clair ? Plaît -il ? que vous en semble ? Lucile. Eh ! mais.... L
73 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. » pp. 489-499
is, puisque vous savez tant de choses, ma sœur, Dites-nous, s’il vous plaît , cet autre objet qu’il aime. Bélise. Vous le voul
ide vulgaire : J’écris pour les nobles esprits. Je serois marri de te plaire .
74 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
moindres forces, qui ont toujours un fond de vérité et de morale. Il plaît autant à la lecture qu’à la représentation, ce qu
? Divertissez pendant cinq actes, et amenez un mariage, comme il vous plaira  ; je garantis le succès. Il eut des ennemis achar
75 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329
use en compagnie, pour modifier la passion qu’il a aperçue en moi, de plaire par mon esprit. J’obéis. Mais voyant que je fais
t vrai. On ne peut la confondre avec ces fadeurs que la galanterie se plaît à semer au hasard, sans en prévoir, sans en désir
76 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
eçoit, et s’attirant cette réponse accablante : « Corrigez, s’il vous plaît , cette manière de parler. Il faut douter de toute
ciles à guérir que les hommes. Je vous prie d’écouter ceci, s’il vous plaît . Les uns disent que non; les autres disent qu’oui
ue les négligences, les formes dispensent des sentiments, et l’art de plaire supplée à l’art d’aimer. La haute société françai
, pouvaient vivre entre eux, et, délivrés de l’écrasante nécessité de plaire tous les jours à une multitude d’amateurs, ils po
rais bien savoir si la grande règle de toutes les règles n’est pas de plaire , et si une pièce de théâtre qui a attrapé son but
s embarrassées. Car enfin, si les pièces qui sont selon les règles ne plaisent pas, et que celles qui plaisent ne soient pas sel
s pièces qui sont selon les règles ne plaisent pas, et que celles qui plaisent ne soient pas selon les règles, il faudrait, de n
il l’asservit. Pour lui, la grande règle de toutes les règles est de plaire , et le jugement du publie est un jugement sans ap
on de Molière est au moins franche. Il avoue sans honte l’ambition de plaire ; il se soumet au jugement de la foule et compte s
. Sans doute il y a moyen d’abuser de la doctrine de Molière. On peut plaire en flattant des préférences trop exclusives, des
porterait assez peu. Son exemple ne prouverait pas contre sa théorie. Plaire en faisant appel à des goûts équivoques, c’est ne
sa théorie. Plaire en faisant appel à des goûts équivoques, c’est ne plaire qu’à demi. De sûrs indices font bientôt reconnaît
de ce qui fait leur charme et leur gloire : on veut les dispenser de plaire . Mais elles n’y trouveront leur compte ni l’une n
ux où l’hypocrisie, cette lèpre morale, la plus hideuse de toutes, se plaît à exercer ses ravages. La France en a fait l’expé
à longs traits Une suavité qu’on ne goûta jamais. Le bonheur de vous plaire est ma suprême étude, Et mon cœur de vos vœux fai
ces enchanteresses qui ont le don de la séduction, qui ont besoin de plaire comme l’oiseau a besoin de voler, parce que c’est
sion qui dogmatise. Cette forme même, que le langage de la passion se plaît à affecter dans sa bouche, n’est qu’un nouveau tr
é sur l’essence philosophique et la nature intime du bien; mais il se plaît à prendre la vertu sur le fait et à l’examiner de
est revenu sans cesse ; il l’a reproduit sous mille formes. Racine se plaît aux incertitudes et aux luttes d’un cœur partagé 
rois femmes les sentiments les plus naturels à la femme, le besoin de plaire et d’être aimée, corrompus par l’influence envahi
’en crierons qu’un peu plus fort. Les jours de beau soleil, nous nous plaisons à sautiller dans le souchet et le phléos et à cha
vice dans ses peintures; il va jusqu’au fond et jusqu’au bout; il se plaît à le placer dans des situations violentes, où for
77 (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98
c’est-à-dire fit de ses critiques une comédie, et des plus vives. Il plut des réponses et ce fut un beau bruit. Les échos e
t sauvée ; M. Jourdain l’apprendra. Mais allons au théâtre, s’il vous plaît . Paris en a plusieurs : le Marais, l’Hôtel de Bou
t à Paris ! — Depuis quatre ans ; Monsieur patronne sa troupe ; et il plaît au Roi, dont il est valet de chambre — Que me dit
it-il, pour un fait important qu’il n’explique point. Arnolphe, à qui plaît la société des jeunes gens, pour les galanteries
s satisferaient son cœur. — Hélas ! vous le pouvez, si cela peut vous plaire , dit l’enfant ; et cette douceur fait qu’il n’os
os Guillaume, ni la science du Docteur, il ne laisse pas cependant de plaire quelquefois et de divertir en son genre… Puis, on
comme on fait en France, au devoir essentiel de la femme, qui est de plaire à l’homme, le droit de choisir et d’ajuster les c
t de choisir et d’ajuster les chiffons grâce auxquels elle croira lui plaire davantage. Arnolphe, faisant cette concession, pa
78 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17
petites pièces telles que Le Songe d’une nuit d’été et Comme il vous plaira , de Shakespeare, sont deux chefs-d’œuvre, et deux
u pélican qui donne à ses petits son propre cœur en pâture, s’il vous plaît de répéter cette déclamation, nous vous laisseron
79 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [91, p. 135] »
hommes éclairés, et il fallut que le sage se déguisât en farceur pour plaire à la multitude.
80 (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20
rand homme. Selon lui, les moqueries même que, sur son théâtre, il se plaisait à jeter sur les maris n’étaient qu’une sorte de c
e femme. Madame Pernelle a beau lui dire : Quiconque à son mari veut plaire seulement, Ma bru, n’a pas besoin de tant d’ajust
r moi, de tels propos je me ris simplement Et l’éclat là-dessus ne me plaît nullement, J’aime qu’avec douceur, nous nous mont
81 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. » pp. 106-124
personne : il croit, en agissant ainsi, avoir trouvé le secret de lui plaire , & veut absolument l’épouser. Isabelle frémit
re plus sage, à la bonne heure : sinon, vous ferez tout ce qu’il vous plaira . J’y consens encore, repartit la Belle, mais en v
-être fait égorger : mais je lui ai permis de faire tout ce qu’il lui plaira , si vous continuez à la chagriner. Il faut faire
82 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499
nature toujours également féconde, toujours également bonne mere, se plaît à faire naître dans chaque siecle un certain nomb
tés, encore serez-vous forcée de les prendre dans le genre qu’il nous plaira d’adopter. Si vous voulez rire, nous prétendons q
es Auteurs pouvant donner la préférence à ceux des Comédiens qui leur plairont davantage, & qui auront de meilleurs procédés
83 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356
e Jupiter est avec Alcmene ; qu’il a pris la figure d’Amphitrion pour plaire à la belle ; que lui, Mercure, va prendre celle d
oir pu si long-temps souffrir ce misérable ! Sosie. Dites ce qui vous plaît , suivez votre courroux ; C’est à moi de souffrir,
d’incongruité,  Dites-moi, de grace, à l’avance, De quel air il vous plaît que ceci soit traité. Parlerai-je, Monsieur, selo
mme d’honneur, j’en donne ma parole ;  Et vous m’en croirez s’il vous plaît . Je vous dis que, croyant n’être qu’un seul Sosie
84 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
l’abbé d’Aubignac est une satire grossière, rédigée par l’auteur pour plaire à la cour et à la masse corrompue de la société d
Eschantillon, échantillon. L’aisné, l’aîné. Effarez, éfarez. Plust, plût . S’esriger, s’ériger. Nostre, nôtre. Mareschal
mir, blêmir. Effroy, éfroy. Empesche, empêche. Aage, âge. Plaist, plaît . Crespules, crépules. Coustoit, coûtait. Mesler
 ; ce n’était pas celle de personnes de deux sexes qui désirent de se plaire  : c’était le cailletage d’une cour toute remplie
modeste du doute. Molière, intéressé comme poète et comme comédien à plaire aux gens de cour et aux gens du monde, avait pu s
85 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
e la foule idolâtre, allaient insulter les idoles, en attendant qu’il plût au Dieu caché de susciter une main assez forte po
le drôle le plus authentiqué de l’époque, rencontra la troupe : il y plut tellement et s’y trouva si bien, qu’on ne pouvait
formellement à Dieu7. Mais laissons cela. Il avait d’autres moyens de plaire au roi : il servait et glorifiait ses vices. Nous
à fait si Molière se trouvait moins en situation de se moquer. Il lui plaît d’oublier parfaitement que le monde a marché. Ces
ler tant d’exégèses. Il avait trop de sens pour trancher du prophète. Plaire à son roi, amuser son parterre, profiter de la pu
ande que cette bonne volonté qu’on y porte d’ordinaire et que Dieu se plaît à bénir : « Vous verrez, dit-il, partir quelquefo
. Il avait dit : « Je ne fais point ma cour dans la chaire, à Dieu ne plaise  ! Je suis Français et chrétien. » Son attitude en
outes ces précautions et tous ces ménagements, la vérité ne peut vous plaire , craignez qu’elle ne vous soit ôtée et que Jésus-
e veux dire, des hommes dans la vue de Dieu, et par un zèle ardent de plaire à Dieu, heureux de souffrir, heureux de pleurer,
mon corps s’affaiblit et tend vers sa fin. J’ai achevé ma course ; et plut à Dieu que je pusse ajouter : j’ai été fidèle ! J
ar-là à mourir en religieux. La Flèche, ou quelque autre maison qu’il plaira aux supérieurs (car je n’en demande aucune en par
me Dorine l’austérité chagrine de la duchesse de Navailles, qui, pour plaire aux reines (la mère et la femme de Louis XIV), dé
es bonnes grâces du roi, en contrecarrant des « entretiens » où il se plaisait sans doute. Mmede Navailles et son mari furent, e
térature et les bonnes mœurs, que le Tartuffe fût représenté.. Il lui plaisait que les censeurs de ses amusements parussent ridi
terme où le zèle lui-même doit tendre. Tant de discrétion qu’il vous plaira , pourvu que le vice soit corrige, pourvu que le s
peut-être de concilier ; à la messe le matin, au bal le soir, voulant plaire , craignant de plaire trop, éprouvant plus cette c
r ; à la messe le matin, au bal le soir, voulant plaire, craignant de plaire trop, éprouvant plus cette crainte le malin que l
rainte le malin que le soir, plus disposées le soir à risquer de trop plaire qu’à se résoudre le matin de ne pas plaire du tou
le soir à risquer de trop plaire qu’à se résoudre le matin de ne pas plaire du tout ; très aisément et très sincèrement touch
il y a une distance entre le mouvement premier de la nature, qui veut plaire , et le conseil du péché, qui se propose de séduir
séduire. Non pas que ce soit chose tout à fait innocente que vouloir plaire  : la nature n’est pas innocente ! mais enfin je l
86 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Du Comique, du Plaisant, des Causes du rire. » pp. 463-473
mot du Barreau. Lisette. C’est un mot du Barreau.C’est ce qu’il vous plaira  ; Mais juge, de ses jours, ne m’interloquera : Le
n, par votre seul arrêt, Heureux si vous voulez, malheureux s’il vous plaît . . . . . . . . . . Je sais qu’un tel discours de
87 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLII. De l’art d’épuiser un Sujet, un Caractere. » pp. 493-503
Champagne. Décide & parle haut parmi les beaux esprits ; Impose, plaît , commande aux Belles de Paris ; D’habits tout gal
tiqué, Lorsqu’elle veut surprendre un cœur qu’elle a manqué, Soins de plaire affectés, souris, agaceries, Discours flatteurs,
88 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. » pp. 426-435
qu’elle sera appellée Madame par tout le monde. O non pas, s’il vous plaît , mon mari, répondit Thérese ; mariez-la avec son
& nous laissez avec les nôtres ; Dieu les rendra bonnes, s’il lui plaît . Mais, après tout, je ne sais pas où votre Maître
89 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
a dissolution de la cour. Il ne doutait pas que ce ne fut un moyen de plaire au roi et à madame de Montespan : en conséquence,
nt dans sa position en face de la société qu’il voulait attaquer pour plaire au roi, et qui, puissante dans l’opinion, gagnait
90 (1802) Études sur Molière pp. -355
c’était assez d’une pâmoison. Enfin, Arlequin, en habit de femme, me plaît mieux que Sganarelle, couvert de sa burlesque cui
railleur, puisque je lis : Riez donc, beau rieur, oh ! que cela doit plaire , De voir un goguenard presque sexagénaire ? Baro
rper la gloire d’autrui. La pièce fut jouée à Vaux, le 16 août ; elle plut beaucoup au roi, qui dit à l’auteur, en lui montr
ne. Le jeune homme profite des leçons de son maître, cherche fortune, plaît à une belle, et cette belle est la femme du docte
t que celle qui le subjugue, il tombe à ses genoux, il veut, pour lui plaire , se souffleter et s’arracher un côté de cheveux.
trez-nous des talents, et non pas des habits. — Doucement, s’il vous plaît , mons. Crispin, n’en déplaise à votre vers pompeu
grand, aussi est-il d’une difficulté ! — Bah ! — Bah ! tant qu’il te plaira  ; il n’est certainement pas aisé d’avoir vingt ge
la même année, Louis XIV, satisfait des efforts que faisait, pour lui plaire , la troupe de Molière, voulut la fixer tout à fai
de ce qu’il vient de faire, Il plait à tout le monde et ne saurait se plaire . Même acte, scène vii, Alceste s’écrie : Hors
aire place à l’homme aimable, à mesure qu’il concevait l’espérance de plaire à une femme élevée dans la bonne société : je ne
nt sifflés ou méritent de l’être, faute de n’avoir pas conservé, pour plaire , un peu de ce charme inséparable de la divinité,
à me passer d’exposition, que j’en dispense les auteurs, et qu’il me plaît d’applaudir aujourd’hui ce que j’applaudissais hi
et les grâces, on peut se passer peut-être de l’un et de l’autre, et plaire à la multitude, à l’aide de quelques bons conseil
du Roi de Cocagne, s’offriront naturellement à la mémoire : Pour me plaire il faisait tout ce qu’il pouvait faire, Mais tout
e qu’il pouvait faire, Mais tout ce qu’il pouvait n’avait pas de quoi plaire . Année 1671 Les Fourberies de Scapin ; P
rsonne à sa flamme contraire, Jusqu’au chien du logis il s’efforce de plaire . Dans l’Asinaire de Plaute, acte Ier, scène iii
e ni à ce qu’il perd, il ne s’applique qu’à une seule chose, c’est de plaire à sa belle, à moi, à la suivante, aux valets, aux
is celle-ci, douce, conciliante, voudrait que son amant s’efforçât de plaire jusqu’au chien du logis ; et l’autre, trop vif et
us favorable et le plus propre à satisfaire le désir qu’elle avait de plaire à tout le monde ; et en la faisant paraître dans
emandera, beau masque, où est le bal ? — Beau masque, tant qu’il vous plaira , je n’en agacerai pas moins les jolies femmes des
t-ils pas ajouté des beautés ? Le professeur. Et quelles ! s’il vous plaît  ? L’élève. Préville se bornait à suivre exacte
t-Germain, lui a administré les sacrements à Pâques dernier ; il vous plaise de grâce spéciale accorder à ladite suppliante qu
un examen de ses œuvres : mes lecteurs s’écrient sans doute : « ah ! plût à Dieu, qu’il l’eût fait, cet examen ! » et je pa
les plus petits détails, lorsque, sans nuire à l’ouvrage, ils peuvent plaire au public, Molière, dans la première scène, nous
91 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273
Allons, Monsieur. M. Desfonandres. Non, Monsieur ; parlez, s’il vous plaît . M. Tomès. Vous vous moquez. M. Desfonandres. Je
permets de prendre Mademoiselle pour légitime épouse. Genevote. Vous plaît -il de signer les articles ? Voilà le Notaire tout
ochant au Chirurgien Tarquino qu’il a fait saigner le malade pour lui plaire , & que le pauvre diable en mourra. L’Apothica
92 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [34, p. 62-63 ] »
de mauvaise humeur : « Ho ! le roi et M. Colbert feront ce qu’il leur plaira , dit-il brusquement : mais à moins que le roi ne
93 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
ces anecdotes est nécessaire, car elles nourrissent des légendes qui plaisent à la mémoire, au risque de déformer l’image d’un
rconstances. Molière, chef d’une Troupe de Comédiens, avait besoin de plaire à la multitude, sans laquelle une pareille Troupe
e de l’Avare ; et Harpagon dit de ce Valet, par allusion : « Je ne me plais point à voir ce chien de boiteux-là »20. Ce fut u
mours, et il était allé le montrer à Mademoiselle24, Princesse qui se plaisait à ces sortes de petits ouvrages ; et qui, d’aille
aire ; Que tes vers n’ont rien de plaisant. Si tu savais un peu moins plaire , Tu ne leur déplairais pas tant. 1801, Moliéra
e cette Comédie ; mais le Peuple, à qui Molière avait eu intention de plaire , la vit, et la voit encore avec plaisir. Il était
e mauvaise humeur : « Oh ! Le Roi et M. Colbert* feront ce qu’il leur plaira , dit-il brusquement ; mais à moins que le Roi ne
re, et ce génie mâle, que l’âge rendait sec et sévère, s’amollit pour plaire à Louis XIV. L’Auteur de Cinna fit, à soixante-ci
rconstances. Molière, chef d’une Troupe de Comédiens, avait besoin de plaire à la multitude, sans laquelle une pareille Troupe
u Spectacle ? « Avez-vous envie, lui dit-il, d’en faire un Comédien ? Plût à Dieu, lui répondit le grand-père, qu’il fût aus
oique Molière fût très agréable en conversation, lorsque les gens lui plaisaient , il ne parlait guère en compagnie, à moins qu’il
94 (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314
dit-il, avec un peu d’indignation, envie d’en faire un Comédien ? ―  Plût à Dieu, lui répondit le grand-père, qu’il fût aus
tenu plus sûrement le Théâtre comique, que Monsieur Baron ? Le roi se plaisait tellement aux divertissements fréquents que la Tr
s spectacles, caressé de toute la Cour, il s’embarrassait fort peu de plaire , ou non à la Molière ; elle ne le négligeait pas
pars dans ce moment, leur dit-il, pour l’en informer . Ce dessein ne plut nullement à Hubert, qui tremblait encore. Quand l
se impitoyablement dans mes peines ; et occupée seulement du désir de plaire en général, comme toutes les femmes, sans avoir d
vous n’avez que cela à faire. Mais si vous étiez comme moi occupé de plaire au Roi, et si vous aviez quarante ou cinquante pe
p de plaisir. Molière n’en demandait pas davantage, assuré que ce qui plaisait au Roi, était bien reçu des connaisseurs, et assu
cet article-là. Il vivait en vrai Philosophe ; et toujours occupé de plaire à son Prince par ses ouvrages, et de s’assurer un
ement inviolable pour la Personne du Roi, il était toujours occupé de plaire à Sa Majesté, sans cependant négliger l’estime du
vait à divertir, le Courtisan, le Savant, et le Bourgeois. La Cour se plaisait aux spectacles, aux beaux sentiments, de la Princ
ondissent au dessein qu’il pouvait avoir, en donnant une pièce, ou de plaire à la Cour, ou de s’enrichir par la foule, ou de s
95 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXII. Des Caracteres principaux ou simples, des Caracteres accessoires, des Caracteres composés. » pp. 337-349
s quel est donc l’objet de votre attachement ? Trouvez bon, s’il vous plaît , que je vous interroge Sur un sujet pareil. Léand
s qu’il vous a fait connoître, Fâchez-vous, éclatez autant qu’il vous plaira , Il vous dira toujours, & vous répétera Que s
96 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. M. GOLDONI. » pp. 468-479
res guinées dans sa valise. Allez, Mademoiselle, partez quand il vous plaira  ; écrivez-moi, revoyez-moi quand vous reviendrez,
obe à Mademoiselle, la piece que j’aime est précisément celle qui lui plaît le plus : ne faudra-t-il pas que je m’en prive ?
97 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
édie du Bourgeois gentilhomme avait trop déplu à la cour, pour ne pas plaire beaucoup à la ville. Ce n’était pas, en cette occ
e plaider contre lui la cause de la vérité, toutes les fois qu’il lui plaît de prendre en main celle de l’erreur. Quel est l
comme sans dessein, les vers que laissait échapper sa Muse. L’ouvrage plut , le sujet devint populaire, et dès lors le théâtr
e mâle, dit Voltaire, que l’âge rendait sec et sévère, s’amollit pour plaire à Louis XIV. L’auteur de Cinna fit, à l’âge de so
98 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
bien leur métier, les poètes dramatiques surtout, qui sont obligés de plaire aux instincts, aux passions, aux penchants de la
ue part, il faut l’y voir, l’en tirer avec grâce et d’une manière qui plaise et qui instruise. » Il disait aussi, et l’on cro
rais bien savoir si la grande règle de toutes les règles n’est pas de plaire , et si une pièce de théâtre qui a attrapé son but
du Cuisinier français. En un mot, le grand art de la comédie c’est de plaire , elle peut se soucier du reste. Enfin, et ceci es
99 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
r. Livré à toutes les séductions de la puissance et de l’amour, il se plaisait à orner le trône des lauriers de la victoire et d
ux : Que diable, s’il pouvait, ne ferait-il pas mieux ? Et, quoiqu’il plaise à faux, en est-il moins louable ? Je sais qu’il f
sa une épître de félicitations où l’on remarque ce passage : Molière plaît assez, son génie est folâtre ; Il a quelque talen
anse de Gros-Guillaume, ni la science du docteur, il ne laisse pas de plaire quelquefois et de divertir en son genre. Il parle
t à ces femmes qui font peur en déshabillé, et qui ne laissent pas de plaire quand elles sont ajustées, ou à ces petites taill
s qu’il a placés dans la bouche du sage Cléante : Modérez, s’il vous plaît , ces transports éclatants ; Nous vivons sous un r
yeux de celle qu’il veut séduire ; mais c’est comme dévot qu’il veut plaire , c’est par sa profession même qu’il essaie de fai
100 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [58, p. 95-96] »
aire ; Que tes vers n’ont rien de plaisant. Si tu savais un peu moins plaire , Tu ne leur déplairais pas tant. 237. FRONDER 
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