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1 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
t superficiel ; c’est poursuivre l’ombre pour le corps. M. Lysidas le sent , il le sait, il en est si convaincu, qu’il déterm
tion s’engage. Uranie commence par quelques exclamations profondément senties , il est vrai, mais un peu générales peut-être et
Par quel don de la nature, ou par quel fruit de l’éducation, Uranie sent -elle Molière si vivement ? Par quelle logique ina
n berceau du privilège unique d’être infaillible en matière d’art, de sentir la beauté partout où elle serait, et de ne la sen
atière d’art, de sentir la beauté partout où elle serait, et de ne la sentir que là. Point de don exceptionnel dans cette créa
sible et féroce devant les merveilles du génie de l’homme, au lieu de sentir comme une personne vivante, fonctionnerait comme
hent ; elle croit à la beauté de L’École des femmes, parce qu’elle la sent , et ce sentiment remplit son âme d’une certitude
e de ce sentiment au dedans d’elle ? Pourquoi n’a-t-elle pas toujours senti de la même manière, et a-t-elle erré quelquefois 
finitions littéraires ! Quel bonheur d’avoir l’esprit au large, et de sentir le beau sans la permission de la logique ! Elle a
’erreur ou de vérité, elle n’en croit, ni plus ni moins, ce qu’elle a senti par elle-même. De temps en temps, peut-être, elle
a discipline de la science et de la raison. À présent, lorsqu’elle ne sent pas la beauté d’un poème vanté de tout un peuple
après ces exemplaires éternels qu’Uranie forme son goût. Si elle n’en sent pas d’abord la beauté, elle les médite en silence
’abord la beauté, elle les médite en silence jusqu’à ce qu’elle l’ait sentie  ; puis elle parle, et l’on est tout émerveillé, n
mot qui sauverait son orthodoxie. 2º Elle n’a point de système. Elle sent vaguement que les choses les plus disparates, les
our prouver Dieu, il ne faut point raisonner, mais ouvrir les yeux et sentir . Sentir, sentir vivement, profondément, voilà sa
ver Dieu, il ne faut point raisonner, mais ouvrir les yeux et sentir. Sentir , sentir vivement, profondément, voilà sa force. M
, il ne faut point raisonner, mais ouvrir les yeux et sentir. Sentir, sentir vivement, profondément, voilà sa force. Mais, voi
faiblesse. Il y a par le monde des gens d’esprit et de savoir qui ne sentent pas comme elle, et qui lui disent gravement du fo
s autre commentaire du texte que l’émotion de sa voix, elle en ferait sentir la beauté à cette âme simple. Mais aux philosophe
2 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
it se contenter de la vie de marchand. Comment, d’ailleurs, ne pas se sentir attiré vers ce théâtre où les hommes lui apparais
raisons encore l’empêchaient d’accepter : il aimait le théâtre, il se sentait roi dans sa petite république, il se plaisait à f
sonnages, et entasser sous leur pas moins d’aventures romanesques. Il sentit que la vraie comédie ne se contente pas d’aventur
se. Molière surtout plaisait par sa dignité, par son bon sens. On se sentait avec eux comme en famille. Étant repassé par Avig
tait pas trop, il n’était pas fâché d’étudier à fond la province : il sentait combien il pouvait, par ces gentils hommes de cam
mais je sais bien qu’à leur place je n’y trouverais aucun goût. » Il sentait combien son art était encore au-dessous de son cœ
us sa pensée fut justement un des grands secrets de Molière. Il avait senti qu’il ne suffisait pas d’avoir en soi le sentimen
s’il les relut souvent et entreprit de les faire revivre, c’est qu’il sentait qu’ils revivaient en lui. La ressemblance, d’aill
, mais point liées entre elles. Est-ce chimère ? j’ai cru quelquefois sentir dans cette pièce la joie expansive d’un homme qui
eureux, content tout au moins. Mais, en lisant l’École des Femmes, on sent au fond je ne sais quelle douleur. Peut-être crut
e contraste de ce rôle d’Arnolphe et de sa propre conduite, il ferait sentir à sa jeune épouse ce qu’il y avait de cruel dans
sista donc à cette pièce en simple spectatrice, et put ainsi en mieux sentir la portée, le sens intime. Le rôle d’Agnès fut co
quelques-uns des ridicules qu’il y montre étaient des ridicules qu’il sentait parfois remuer sourdement en lui ? Qu’enfin dans
une longue et douloureuse contemplation de ses propres infirmités. Il sentait ses pauvretés humaines, les observait sans cesse.
Femmes, quelque longue préface en réponse aux censeurs. Mais Molière sentait , mieux que ses conseilleurs, qu’une froide et mor
cela même qu’il osait chaque jour interroger ses propres sentiments, sentit plus qu’aucun autre sa solitude, ses faiblesses,
endant Philinte, Ariste étaient eux-mêmes partie de Molière, et il le sentait bien, car ce qu’ils lui disaient, que de fois il
impossibilité où elle était, disait-il, de vaincre sa coquetterie. Il sentait bien que de si faibles créatures emportées comme
son comédien ne devait recevoir d’ordres que de lui-même. Molière se sentit enveloppé dans la puissance royale. Ce titre, à l
plus heureux des hommes; mais maintenant qu’elle était achevée, il se sentait dans une sorte de solitude et de malaise. L’âme v
, comme moi tout en vous, Allez... Lui qui eût été si heureux de se sentir aimé, entouré, compris chez lui; lui qui avait ta
à Molière ; dans sa solitude, il avait éprouvé toujours le besoin de sentir près de lui une âme pure et sereine : la petite B
e crois qu’il n’y a qu’une sorte d’amour, et que ceux qui n’ont point senti de semblables délicatesses n’ont jamais aimé véri
divertir. Quand je la vois, une émotion et des transports qu’on peut sentir , mais qu’on ne saurait exprimer, m’ôtent l’usage
rêves de son esprit solitaire, ne lui arriva-t-il pas quelquefois de sentir , ne sais comment, vaciller sa propre existence ?
s, que comme un camarade ; mais cette fois, avec toute la France, ils sentirent ce qu’il lui était dû de reconnaissance et de res
vos acteurs, d’ailleurs, qui ne sont pas des plus souples avec vous, sentiront mieux votre supériorité. - Ah ! Monsieur Despré
ns le théâtre ; il voulut y donner jusqu’à son dernier souffle. Il se sentait aller : était-ce maladie, épuisement, douleur mor
Armande, quelque temps après, se remaria ; mais il semble qu’elle ait senti , plus tard, tout ce qu’elle avait perdu en Molièr
3 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Caracteres propres à tous les rangs. » pp. 328-330
mmes de vouloir paroître plus qu’ils ne sont, a frappé Moliere : il a senti tout l’avantage qu’il pouvoit tirer d’un ridicule
cet esprit de justesse admirable qu’on voit dans tous ses ouvrages, a senti toutes les ressources qu’il se ménageoit en donna
a jalousie est au rang des passions qui ont cet avantage. Moliere l’a senti quand il a mis sur la scene le Prince jaloux, le
4 (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76
avait écrit le racommodement d’Eraste et de Lucile, était capable de sentir l’amour. Ce penchant eut plus d’une fois prise su
demanda plusieurs fois le sujet. Molière, qui eut quelque honte de se sentir si peu de constance pour un malheur si fort à la
cevoir que toutes mes précautions avaient été inutiles, et ce qu’elle sentait pour moi était bien éloigné de ce que j’aurais so
ois qu’il n’y a qu’une sorte d’amour, et que les gens qui n’ont point senti de semblables délicatesses n’ont jamais aimé véri
divertir. Quand je la vois, une émotion et des transports qu’on peut sentir , mais qu’on ne saurait exprimer, m’ôtent l’usage
5 (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-
tisfaire l’ardeur égarée de leurs immenses désirs ? non, non ! Ils le sentent eux-mêmes, elle n’est que le prétexte. L’être aim
sa passion est une avarice. Oronte approche ; Alceste le sait, il le sent , il le hait, il s’agite, il se dépite, il la quer
le. Il est tout entier dans ces paroles comiques et déchirantes ; il sent qu’elle ment, celte femme, et il la remercie de m
ecret du mépris qu’elle nous inspire est dans la dégradation que nous sentons derrière sa dureté. Célimène ne peut s’empêcher d
est jamais son ange, la fleur, la couronne et la pureté de sa vie. Il sent en elle l’instrument de la chute, il ne sent pas
la pureté de sa vie. Il sent en elle l’instrument de la chute, il ne sent pas celui de la rédemption. Il ne s’est jamais él
6 (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790
grands, qu’une veine se rompit dans ses poulmons. Aussi-tôt qu’il se sentit en cet état, il tourna toutes ses pensées du côté
nesses d’Aristophane ne sont pas à la portée de tous ceux qui peuvent sentir le sel & les agrémens de Moliere ; car il fau
pas sujet à ce contre-tems : nous savons à qui il en veut, & nous sentons facilement s’il peint bien le ridicule de notre S
demanda plusieurs fois le sujet. Moliere, qui eut quelque honte de se sentir si peu de constance pour un malheur si fort à la
qu’il n’y a qu’une sorte d’amour, & que les gens, qui n’ont point senti de semblables delicatesses, n’ont jamais aimé ver
it ; car il faut se souvenir que ces sortes de matieres ne font point sentir à ceux qui les traitent la pauvreté d’une Langue,
entir à ceux qui les traitent la pauvreté d’une Langue, autant que la sentent les Ecrivains des matieres dogmatiques. Il faut a
les mots qu’il leur eût falu24, & concluez que notre Moliere a pu sentir les mêmes besoins, & qu’à cause de cela il a
7 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
e les artistes de la Comédie-Française ne s’efforcent pas de le faire sentir un peu davantage. Ils visent trop constamment au
. Louis Veuillot est un parallèle de Molière et de Bourdaloue. Qui ne sent tout d’abord, avant d’avoir ouvert le volume, que
r de nouveauté qui avait plu chez eux à leur apparition première. Ils sentent le vieux, le moisi, et on n’est plus disposé à en
nge d’ingénuité et de rouerie, ces honnêtes dames ne se fussent point senties blessées dans leur pudeur ; on ne les eût pas, po
ieux auteurs, et vous prenez pour un instant les façons de voir et de sentir des gens du seizième siècle. Eh bien ! il faut pr
a tournure, l’air et la vois qui tient du matamore ou du capitan. Ils sentent ce qu’ils valent, et un peu d’exagération ne mess
la verbocination latiate, cauponise ses tabernes » les lettrés seuls sentent encore le plaisant de ce passage, car ils sont to
ès ou au faiseur de projets Ormin. Il me semble qu’on ne devrait plus sentir son ennui qu’à travers la courtoisie qu’un gentil
ête un chapeau où se balançait deux plumes de couleur différentes, on sentait qu’il descendait à peine de cheval, qu’il était e
ur, dont elle comprend, dont elle apprécie, plus encore qu’elle ne la sent , la réelle supériorité. C’est un homme rare que c
i avec vous-même. Est-ce que, vers le quatrième acte, vous n’avez pas senti quelque fatigue d’esprit et comme un lointain ach
lus beau cadre. Cette étude en elle-même est superbe, et si voulez en sentir l’extrême supériorité, lisez après l’œuvre de Mol
est le génie d’où elle émane, c’est le goût qui la comprend et qui la sent . Je ne puis que plaindre ceux qui n’ont pas d’yeu
que nos gouvernants ont changé, et non pas nos mœurs. Ah ! qui ne se sentirait , à lire cet admirable rôle d’Alceste, échauffé d’
ilain jaloux ! Ah ! comme je devrais en aimer un autre ! » Alceste ne sent que trop l’impertinence de ces raisons. Il est tr
être aimé de vous que comme je vous aime moi-même. Si par hasard vous sentez pour notre ami cette sorte d’amour que je ne conn
ir ce que dans mon sonnet ?… La querelle s’aigrissait peu à peu : on sentait très bien que le monsieur à qui Alceste avait aff
e maître de cette forme, qu’il se faisait la main et que plus tard il sentit l’inconvénient de ces vers trop courts. C’est là
r de cette divine harmonie ; ce serait un meurtre que de ne pas faire sentir la musique de la phrase, et, d’un autre côté, cet
ne, sonore et tendre, et cet art délicat de diction qui fait que l’on sent toujours la musique du vers sans que pourtant ce
e Jupiter soit un peu jaloux de celui dont il prend la place et qu’il sent seul aimé. C’est pour son compte qu’il aurait vou
oins Féraudy dans Mercure ; il y est très adroit comédien, mais on ne sent pas assez, ce me semble, dans sa diction, la goua
ées, où c’était plus qu’un crime, c’était une faute de les violer, on sentait vivement le ridicule de George Dandin, s’ingérant
 ; et il est bien probable que la génération, pour qui il a écrit, ne sentait pas plus de compassion que le poète lui-même pour
capable de ces haines vigoureuses que donne le vice ; peut-être même sent -elle pour ce gros homme, chez qui elle devine d’i
mettrait mieux en garde contre l’imposteur que ce langage patelin. Il sent à plein nez son hypocrite. Comment veut-on qu’Org
les d’études critiques, il se rencontre encore des points que l’on se sente l’envie d’éclaircir davantage. 18 novembre 1871.
u plus de sérieux, soit : car la situation est grave. Mais ce qu’elle sent surtout, la spirituelle coquette, c’est l’impatie
u’ils doivent, c’est elle qui en donne sa parole, aboutir au mariage. Sentez -vous, à présent, quelle autorité doit avoir le pe
ouvrage, imparfait sans doute, puisqu’il était impossible de n’y pas sentir des trous nombreux, mais amusant, mais digne d’êt
re plus d’une fois. Mais il est impossible à tout lettré de ne pas se sentir pour M. Thierry une sympathie secrète. Il a une p
ier, voilà un coin de lèvres qui sourit. Même quand l’oiseau vole, on sent qu’il a des pattes. Mlle Devoyod ne s’en est poin
ants et les a renvoyés à ses sœurs avec une compassion si noble qu’on sentait bien que ce n’était point une naïve et innocente
sant. On y trouve pourtant encore de ces traits qui enlèvent, et l’on sent la main du maître. Psyché, descendue aux enfers p
qu’il se fâche et qu’il s’est résolu à prendre le dessus, on voit, on sent en lui l’homme que sa femme mène par le bout du n
ère ressuscitait pour un jour et voyait son rôle ainsi interprété, il sentirait un premier mouvement de dépit, car ce n’est pas d
ète ; dont la prose a je ne sais quoi d’aisé, de naïf et de noble qui sent son Parisien élevé avec soin, et qui, en somme, m
Henriette est un idéal de bon sens ferme, et, quand il le faut, elle sent vivement. Je me souviens encore de l’accent de do
mon adversité. Que cela était dit d’une voix pénétrante ! Comme on y sentait , sous la discrétion du langage, un chagrin sérieu
u doigt, si nous la poursuivons dans le détail ; car chaque détail se sent de la façon dont le rôle tout entier a été compri
mot comme un battement de cloche, toujours avec le même son ; mais on sent si bien, au timbre de sa voix, que, sous ce série
rête aux superficies. Il y a dans chaque siècle une façon générale de sentir et de parler, comme de s’habiller. Ainsi, de notr
sa propre souffrance. C’est là ce que j’appelle une façon générale de sentir , parce que, en effet, le sentiment, outre qu’il e
n’y a plus de pièce. Si l’on peut soupçonner un instant que ce Valère sent les pointes dont sont déchirés les grands joueurs
r répond :                              Le plus divin du monde, Vous sentiez la déesse une lieue à la ronde. Vous dire l’effe
s de Régnier avec quelque chose de plus aisé, de plus cavalier et qui sent mieux son homme du monde. C’est un ravissement qu
isant qui fasse illusion au public et l’enlève. Il faut que nous nous sentions nager en plein dans les régions sacrées de la fan
. Mlle Mars, qui était soutenue par Molière, protégeait Marivaux : on sent la nuance. Le revirement se fit peu à peu. On sai
d’un sentiment tendre pour un cousin ou pour l’ami d’un frère, n’ait senti le délicieux secret lui peser sur le cœur et n’ai
e ce que tu vas me confier. » Mais qu’elle est aimable et comme on se sent prêt à l’aimer ! Les deux scènes où elle presse s
ses pièces sont, en effet, fondées sur l’hésitation qu’un personnage sent à dire un oui qu’il brûle de prononcer et qu’il n
ère, Mario, avec ses aimables taquineries, n’est-il pas charmant ? Ne sent -on pas comme une impression de douceur et de gaît
Chacun, après tout, a sa façon de s’exprimer qui vient de sa façon de sentir  ; et c’est lui-même qui a dit quelque part : « Pe
s ses bras. » Qu’importe la peine et le soin de l’artiste si l’on ne sent plus le travail ? Pourquoi lui savoir mauvais gré
ut, disait-il, que les acteurs, dans mes pièces, ne paraissent jamais sentir la valeur de ce qu’ils disent et qu’en même temps
la valeur de ce qu’ils disent et qu’en même temps les spectateurs la sentent et la démêlent. » Les comédiens résistaient ; ils
s, furent plus ou moins apprêtées et maniérées. Rien, il est vrai, ne sentait l’effort chez Mlle Mars. Mais que de travail et d
tes, toutes les expressions de visage sont vraies, et cependant on se sent dans un monde tout autre que le monde réel. J’ai
tuelle, pétille dans tous ses propos. Ah ! l’aimable fille ! comme on sent tout de suite qu’elle a été élevée dans un milieu
 Fais comme tu voudras, Bourguignon ! lui dit-elle. Et de rire ! Vous sentez bien que j’ai mes raisons pour insister de la sor
’a pas l’idée qu’elle pourra jamais aimer et épouser un valet et elle sent avec tristesse qu’elle ne pourra jamais se résoud
e. Ah ! qu’il était jeune, qu’il était gentil et malicieux ! Comme on sentait que ces deux êtres charmants, frère et sœur, s’ét
tend savourer son triomphe ! — Tu veux, lui dit son père, que Dorante sente toute l’étendue de l’impertinence qu’il croira fa
son indolente et aimable nature. Elle avait un air si bon enfant ! On sentait si bien qu’elle n’était pas faite pour la résista
ue ; elle en a quelque honte et regret, bien qu’au fond de l’âme elle sente comme un léger chatouillement de plaisir. Elle ne
u de moins qu’importe ! Je suis bien malheureuse ! Quelle existence ! Sentez -vous la différence des deux interprétations ? Ce
sse être renouvelés par de nouvelles façons de les comprendre, de les sentir et de les rendre. 14 mars 1881. Beaumarchais
voqué chez son auditoire, des résistances, des rébellions ; on aurait senti l’envie de discuter, au lieu de se laisser tout b
me judicieux par excellence, est celui qui a le plus vite et le mieux senti l’extrême mérite de l’œuvre. « Le Barbier de Sévi
sont vraiment délicieuses, et que notre parterre est loin de pouvoir sentir et apprécier. » C’est beaucoup déjà d’avoir comp
e ce défaut ; ou plutôt (car il fut signalé par les critiques), on le sentit beaucoup moins. C’est que le plaisir de voir frap
Cette baronne-là exprime le sentiment du public. Oui, ou finit par se sentir pris de compassion pour ce Turcaret, qu’un tas de
feu. Combien est-elle plus fâcheuse au théâtre, où les hommes réunis sentent bien plus vivement le besoin de s’élargir l’âme e
flexion. Ajouterai-je encore que, parmi ces railleries, quelques-unes sentent bien plus le pamphlet que le théâtre. Ce sont cel
, et qui n’a malheureusement pas été assez mis en dehors et pas assez senti dans cette représentation, c’est que le démon des
dité, retentissement, tout y est, et avec un feu d’éloquence, où l’on sent le cœur d’un poète. C’est qu’il était poète avant
Métromanie, et c’est vraiment Piron qui parle alors ! Oui, oui, il se sentait possédé d’un démon, qui, cédant à l’énergie d’un
te et qui manquent parfois d’agrément facile et d’aisance ; mais on y sent la forte et âpre moutarde du Dijonnais. Je ne sai
ou, y mais généreux, mais galant et détaché de toute vanité sotte. On sentait que ce personnage ne tient pas à la terre, qu’il
al. Gresset n’a fait que traverser Paris. Il en a connu assez pour en sentir l’agrément ; mais il s’en est vite dégoûté, s’en
ne. Florine lui dit qu’elle trouve son frère un peu niais, et qu’elle sent quelque honte à l’avouer pour un homme de sa fami
en davantage encore, car il faut qu’Elmire feigne un amour qu’elle ne sent point, et Soliman, qui ne l’aime pas, ne revient
uit la porte qui ouvrait sur la cour, sauter à cheval et disparaître. Sentez -vous qu’ici la scène se dérobe au lieu d’aller fr
connaisseurs son œuvre mutilée et dès lors inintelligible. Sedaine le sentait si bien que, dans l’édition princeps, il a eu soi
Corneille. Comme ce texte était familier aux oreilles, personne n’en sentait plus le ridicule ; il fallut qu’on méditât, après
es humaines de la façon dont elles s’expriment dans la vie ordinaire. Sentir comme tout le monde sent, parler comme tout le mo
t elles s’expriment dans la vie ordinaire. Sentir comme tout le monde sent , parler comme tout le monde parle, c’était le fon
8 (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873
grands, qu’une veine se rompit dans ses poulmons. Aussi-tôt qu’il se sentit en cet état, il tourna toutes ses pensées du côté
nesses d’Aristophane ne sont pas à la portée de tous ceux qui peuvent sentir le sel & les agrémens de Moliere ; car il fau
pas sujet à ce contre-tems : nous savons à qui il en veut, & nous sentons facilement s’il peint bien le ridicule de nôtre s
demanda plusieurs fois le sujet. Moliere qui eut quelque honte de se sentir si peu de constance pour un malheur si fort à la
qu’il n’y a qu’une sorte d’amour, & que les gens qui n’ont point senti de semblables delicatesses, n’ont jamais aimé ver
9 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
à apprécier les bonnes qualités dont on est doué, mais à connaître, à sentir ses instincts défectueux et pervers, afin de pouv
entiments moraux ; et la folie, qui est la déraison inconsciente, non sentie , non comprise par l’individu, prenant sa source d
basées sur ce qui a le plus de puissance sur l’esprit, sa manière de sentir , ont toute la confiance du passionné ; elles repr
son, du bon sens, à aucun sentiment moral, de s’y faire en même temps sentir pour éclairer la conscience sur la nature irratio
dominés et moralement aveuglés par leurs passions. Quoique l’homme ne sente pas tout ce que sa passion renferme d’irrationnel
dans les mêmes fautes. Ce ne sont pas seulement les préceptes moraux sentis par la conscience en état de raison qui disparais
t que : Rien n’a autant de puissance sur l’esprit comme sa manière de sentir , comme les passions qui le dominent et tout ce qu
ez fort bien pour vous. Vous êtes orfèvre, M. Josse, et votre conseil sent son homme qui a envie de se défaire de sa marchan
cette conduite comme tout à fait naturelle, parla raison qu’elle n’en sent pas l’immoralité. « Ce mariage (dit-elle à Lycas
toute opposition morale à ses désirs, et non dans le vrai courage qui sent le danger, qui le redoute même, mais qui l’affron
e que l’humanité est faite autrement qu’il ne la voudrait. Or, ne pas sentir ses extravagances et taxer de folie la saine rais
nt d’absurde ou d’immoral, aucun bon sentiment ne le lui faisant plus sentir . Sous cette domination, l’homme se croit parfaite
e lui : Où est l’utilité morale, où est l’enseignement ? En quoi nous sentons -nous meilleurs et plus disposés à le devenir aprè
dre (dit-il), Je veux, je veux garder ma douleur à jamais ; je veux sentir toujours la perte que je fais ; de la rigueur du
é parti de la répétition pour exprimer l’enthousiasme dont l’avare se sent pris devant les mots: Sans dot ! prononcés par Va
la cause de leur enthousiasme réside entièrement dans leur manière de sentir . Cet effet des passions a été on ne peut mieux sa
t la société de la part des criminels, lorsqu’elle prétend leur faire sentir leur anomalie morale et les ramener au bien par l
châtiments. L’amour est parfois tellement irrésistible que l’homme se sent incapable de lutter contre ses entraînements, bie
omme se sent incapable de lutter contre ses entraînements, bien qu’il sente qu’il serait de son devoir ou de son intérêt de s
sait-il à son ami Chapelle), une émotion et des transports qu’on peut sentir , mais qu’on ne peut exprimer, m’ôtent l’usage de
ibles et quand, éclairés à leur égard par les sentiments moraux, nous sentons que nous devons résister à ces impulsions. Par ce
ntraire, qu’il s’irrite contre quiconque ne partage pas sa manière de sentir . C’est l’éternelle cause de la haine que chaque p
ossibles à l’homme doué des sentiments supérieurs ; et le vulgaire le sent si bien  avec son gros bon sens, qu’à l’occasion
autant de puissance sur l’esprit que ce que lui inspire sa manière de sentir . Dans le but de compléter les caractères psychol
Poète met dans la bouche des personnages raisonnables de la pièce, on sent que la critique porte plus loin que le pédantisme
qui revient à dire : l’homme pense, imagine, raisonne, juge comme il sent . 2° Il n’y a pas de faculté appelée raison. En ma
10 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200
er son respect, & non la sincérité d’une passion qu’il n’a jamais sentie , qu’il ne sentira jamais, quand même le Ciel, pou
amp; non la sincérité d’une passion qu’il n’a jamais sentie, qu’il ne sentira jamais, quand même le Ciel, pour le toucher, form
chez qui toutes les graces des autres seroient réunies. La Princesse sent un dépit secret ; elle projette de mortifier l’or
re jetter par les fenêtres. Il sort. La Princesse, seule, dit qu’elle sent le feu dans son cœur. Elle est surprise qu’un sei
lide, n’en a pris que le fabuleux, en a même ajouté. Marivaux n’a pas senti qu’il affoiblissoit son personnage principal, en
ux nobles actions elle pousse les cœurs, Et tous les grands héros ont senti ses ardeurs. Devant mes yeux, Seigneur, a passé v
11 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316
ade, à mon goût, est une chose fade : Ce n’en est plus la mode ; elle sent son vieux temps. Vadius. La ballade pourtant char
eur. La fermeté, Madame, en impose au malheur. Rosalie. Si tu pouvois sentir combien je hais Valere ! Marton. Oui, Damis sort
, pour l’autre votre amour. Rosalie. Oh ! oui. Marton. Oh ! oui.Vous sentez -vous cette fermeté d’ame ? Rosalie. Assurément, M
belle. Le Lecteur impatienté lui dit : Voilà qui est bien, vous avez senti le trait lâché contre les meres dénaturées, mais
t, ne se doutant pas que c’étoit de lui, crut au contraire avoir fait sentir une beauté.
12 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du point où doit commencer l’action d’une fable comique. » pp. 172-177
e, & que l’amante, malgré sa coquetterie & le plaisir qu’elle sent à être cajolée, peut encore moins contribuer à sa
au contraire, ils feront très bien, & je les y exhorte, s’ils se sentent assez de ressources dans l’esprit pour féconder l
blir des loix bien positives sur un sujet pareil. C’est aux Auteurs à sentir le fort & le foible de leur roman, à jetter d
13 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
bon ? — Mon ami, je ne saurais. Ce sont de ces choses que nous devons sentir par nous-mêmes. — Comment ! la parole n’a-t-elle
bien élevées et habituées à parler le langage de la belle nature, la sentent très bien et l’observent. Dans les endroits les p
t un peuple, elle médite sur elle en silence jusqu’à ce qu’elle l’ait sentie . Le Chevalier voudrait-il me dire combien de temp
médité sur la beauté de la Vénus hottentote, pour la comprendre et la sentir  ? Ici il ne faut point rire ou se récrier, et dir
ce des Français ou des Anglais, mais déclarant heureux celui qui sait sentir leurs différents mérites370 ? donnant en particul
tous les pays et de tous les siècles, au point de nous faire voir et sentir comme eux. Il n’y a point de monopole pour la poé
e s’identifier, à force de pénétration et d’étude, avec la manière de sentir et de penser des siècles et des peuples les plus
e penser autrement qu’avec l’imagination et l’esprit de son temps, de sentir avec un autre cœur que le sien, d’écrire une autr
ouche sur le sable au soleil, immobile durant des heures entières, et sent s’éveiller en lui les instincts du crocodile388.
trais en imagination dans un musée d’antiquités égyptiennes, et je me sentais saisi d’étonnement à l’aspect de ces mystérieux c
le blâme grandit en peu de temps au point d’embarrasser le roi. Il se sentait complice, il faiblit, et défendit « pour le publi
aint Montausier à soupirer pour elle durant treize ans entiers ; elle sentait pour le mariage une insurmontable répugnance, et
homme, qui n’avait à leur opposer que la protection du souverain, se sentait humilié par les faveurs du maître comme par les i
, une nature solide comme Molière est une vraie épine dans l’œil ; il sent qu’il n’a pas une seule goutte de son sang, et il
roy Saint-Hilaire disait qu’en Égypte, couché sur le sable du Nil, il sentait s’éveiller en lui les instincts du crocodile. » T
teur, qui sans cesse se nie, se moque de lui-même, pour se croire, se sentir dans son masque, son rôle d’emprunt. Mais tous ét
14 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75
éfléchir sur cette vérité. Moliere & bien d’autres l’ont vivement sentie . De l’Etat. Le Procureur Arbitre, comédie
ame fut éprise : La chicane m’offrit tous ses détours affreux ; Je me sentis atteint de desirs ruineux : Mais ma vertu pour lo
à Léandre un état qui, en rendant ses méprises plus dangereuses, fît sentir combien la distraction est contraire à certaines
en vous. Le Marquis. En effet, quand on le dit naïvement comme on le sent ... La Comtesse. Il n’y a point de mal alors. On a
rire en passant ; mais ce n’est que dans les farces. Moliere, qui l’a senti , a nommé, dans son Malade imaginaire, un Médecin,
aire M. Bonnefoy. Le trait n’est pas moins fin, moins vif & moins senti . Je dois répéter ici ce que j’ai dit en parlant d
t appeller l’acteur qui le représente, Tricottin. Ses amis lui firent sentir que ce nom avoit trop de rapport avec celui du ma
15 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. Des Tableaux. » pp. 422-425
us tout de suite le prix des fleurs qui enchaînent le Dieu ? pourquoi sentons -nous toute la finesse de son air boudeur ? pourqu
es yeux & paroît interdite, (Regardant Céliante.) L’autre me fait sentir que mon aspect l’irrite. Finette sous ses doigts
16 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. Du Genre gracieux. » pp. 91-102
teurs dramatiques rirent de la simplicité de leurs prédécesseurs. Ils sentirent que les mysteres les plus sacrés, les plus saints
laquelle je lui rappelle ce trait. Quant à présent il nous suffit de sentir que cette piece, où l’Amour personnifié joue un r
nds équipages. Nulle maladie ne précéda sa mort. Neuf jours avant, il sentit une diminution considérable dans ses forces : son
17 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
e et d’horticulture, qu’elle aimerait assez l’agriculture si elle ne sentait pas le fumier . On ne peut pas dire, pour expliqu
versation. Tant que leur éloquence, pour user des termes de Varron, a senti les aulx et les oignons, on n’en devait rien atte
ur au souvenir de ces grands hommes de la république romaine, dont il sent si bien la dignité. Cet écrit est terminé par un
18 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
que des vrais connaisseurs : le plus grand nombre des spectateurs ne sentit point la force du sujet, ni l’art du poète dans l
charmant d’une prude, avec cette coquette outrée. Quiconque lit, doit sentir ces beautés, lesquelles même, toutes grandes qu’e
admirés dans cette pièce ; le comique noble qui y règne ne fut point senti  ; enfin, malgré la pureté et l’élégance du style,
uveau genre qu’il voulait introduire était celui de la bonne comédie, sentit aussi qu’elle ne plairait qu’à force d’être enten
epuis ; il passe pour le chef-d’œuvre de l’auteur, et maintenant nous sentons une espèce d’indignation contre nos pères, qui ne
lade imaginaire pour la troisième fois (c’était la quatrième)a, il se sentit plus incommodé qu’à l’ordinaire du mal de poitrin
génie et des talents de Molière ; ce progrès ne se fait jamais mieux sentir que par le parallèle des idées semblables qu’un m
en tirer quelque instruction pour l’art dramatique. Molière a si bien senti la faute qu’on lui reproche qu’il a eu grande att
e, à donner à Cléante le caractère d’un fils très respectueux, et qui sent parfaitement ce que la nature exige de lui ; mais
ui céder sa maîtresse. Molière s’est imaginé avec raison qu’il ferait sentir par là que si Cléante avait eu en effet des senti
idée, et de mettre par là le lecteur plus en état de connaître et de sentir avec quel art Molière en a fait usage. » Scèn
jusqu’à la fin de la pièce, aucune occasion de le persécuter. On sent par là que le sujet du premier acte, et l’amour d
it travaillé sur celui du Misanthrope, il le donna au public, mais il sentit dès la première représentation que le peuple de P
ire qu’admirer ; et que pour vingt personnes qui sont susceptibles de sentir des traits délicats et élevés, il y en a cent qui
’avais ; Mais ne voyant point où, que dans la comédie, Pour qui je me sentais un merveilleux génie, Je formai le dessein de fai
succès dans la province, la troupe résolut de venir à Paris. Molière sentit qu’il avait assez de force pour y soutenir un thé
er. L’auteur les a probablement supprimées dans la suite, parce qu’il sentit qu’elles ne pouvaient lui acquérir le degré de ré
parfait : on admire la conduite de la pièce jusqu’au dénouement ; on sent combien il est forcé, et combien les louanges du
19 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
ent sa personne en vente. J’adjure tout homme sincère de dire s’il ne sent pas au fond de son âme qu’il y a dans ce trafic d
et ceci est à sa louange ( ?), n’alla plus droit son chemin et ne se sentit dans toute sa course moins ébranlé. Il eut, en ef
e avec celte royauté qui, seule, pouvait lui donner l’essor, qu’il se sente échauffé par les rayons de ce soleil, que le sour
truction et l’honnêteté. » L’apologiste pourrait s’arrêter là ; l’on sent qu’il se rend témoignage qu’il a suffisamment sat
logiste se dérobe ; le terrain n’est pas solide sous ses pieds, et il sent que, s’il jugeait son œuvre aux lumières de la co
ux nobles actions elle pousse les cœurs, Et tous les grands héros ont senti ses ardeurs... Devant mes yeux, Seigneur, a passé
allusion à la préface du Tartuffe, on voit qu’il l’a lue et qu’il en sent l’impertinence. Ce qu’il dit de Molière est une r
intérêt de celte élude sera de laisser à chacun son vrai langage. On sentira mieux où est la conviction. Rousseau, dans sa Let
t, connaîtrait la source secrète des plus grands péchés. C’est ce que sentait saint Augustin au commencement de sa jeunesse emp
plaisances des sens émus, on aide le mal à éclore ; qui saurait faire sentir à un chrétien la première plaie de son cœur et le
ent de chute. « Si l’on ne connaît de maux aux hommes que ceux qu’ils sentent et qu’ils confessent, on est trop mauvais médecin
eurs maladies. Dans les âmes comme dans les corps, il y en a qu’on ne sent pas encore parce qu’elles ne sont pas déclarées,
pas encore parce qu’elles ne sont pas déclarées, et d’autres qu’on ne sent plus, parce qu’elles ont tourné en habitude ; ou
s sont extrêmes et tiennent déjà quelque chose de la mort, où l’on ne sent rien. Lorsqu’on blâme les comédies comme dangereu
comme dangereuses, les gens du monde disent tous les jours qu’ils ne sentent point le danger. Poussez-les un peu plus avant, i
r là et trop faibles et trop sensibles : pour eux, disent-ils, ils ne sentent rien et je les en crois sur parole. Ils n’ont gar
t garde, tout gâtés qu’ils sont, d’apercevoir qu’ils se gâtent, ni de sentir le poids de l’eau quand ils en ont par-dessus la
se. Il n’y a plus qu’un lieu où les hommes de notre temps se puissent sentir d’accord, et pour l’instant qui les rassemble et
ami qui ne flatte pas . Il disait vrai ; il ne flattait pas et on le sentait ami. Il était doué d’une physionomie spirituelle,
que je suis, voilà ce que Dieu par sa grâce m’a fait plus d’une fois sentir . Combien de fois, Seigneur, m’est-il arrivé de go
passion qui la faisait si forte. Un jour, au sortir du sermon, le roi sentit et déplora la honte de ses liens, et enfin il élo
avril 1704 ; la même année, le 11 mai, Bourdaloue tomba malade et se sentit frappé à mort. II avait entendu des confessions e
scrupules. Ayant su faire agréer toutes les flatteries, le comédien sentit qu’il pouvait faire excuser toutes les audaces. E
on habit austère, il y eut comme une rumeur de haine ; le parterre se sentit en présence de l’ennemi : il devint attentif et n
isme est réduit à rien et qui parle doux du haut d’un beau ventre. Il sentait bien, lui, par raison logique et philosophique, o
évot imbécile et au faux dévot. Malgré tous ses airs dégagés, Molière sent que le terrain se dérobe sous lui. Pour se faire
’est là que Molière avait aspiré au commencement, comme tous ceux qui sentent en eux le génie dramatique. Étant observateurs de
Étant observateurs des passions et sentant le joug de la vérité, ils sentent une certaine aversion pour la comédie qui a, au c
tateur grossier le met dans le cas de se mépriser lui-même. Molière a senti toute la force de cet oracle que lui a cité Bossu
20 (1802) Études sur Molière pp. -355
ction, ressource ordinaire des talents médiocres. Outre la manière de sentir , de débiter les vers, la pantomime et les lazzis
e lui fait présent de cette cassolette ; Léandre s’écrie : Fi ! cela sent mauvais et je suis tout gâté ; Nous sommes découv
s ; il est inutile, je crois, de dire au spectateur que la cassolette sent mauvais. Le Dépit amoureux. Cette pièce
aît longue et insignifiante. Tel est le sort de tout ce qui n’est pas senti . Ah ! Valère, il faut être bien malheureux pour i
, portait aussi sans doute une perruque noire, puisque je lis : Cela sent son vieillard, qui, pour s’en faire accroire, Cac
loin, et de revenir ensuite jouir de l’enthousiasme public30 ; elles sentirent tout le piquant de cette plaisanterie, se radouci
a puisé les beautés dont fourmillent ses ouvrages, il ne peut que les sentir  ; et si, en les rendant, son organe un peu faible
u’à l’occasion de L’École des femmes, dont ce monarque, ami des arts, sentait toutes les beautés, on se fût permis, contre l’au
er la gorge avec lui, même en lui proposant des coups de bâton, et il sentait le plaisant qui résulterait de cette opposition d
s rétréci l’effet, en ne lui donnant que des nuances propres à n’être senties qu’en France seulement ? Il n’est pas de nation q
, bourru, même brutal, les mille et mille détours employés pour faire sentir à Oronte que son sonnet est mauvais ne cessent-il
s, je ne fus que trop convaincu51. Si je jouais le rôle de Dubois, je sentirais que le caractère de mon maître n’a pas dû m’accou
déserter son théâtre dès la troisième représentation du Misanthrope, sentit que le public, accoutumé à courir au spectacle po
ctateur, forcé d’écouter Alceste, pour rire ensuite avec le fagotier, sentit peu à peu tout le mérite du premier, et le philos
s-d’œuvre. Pourquoi pas ? je demande si la bonne Laforêt n’aurait pas senti tout le piquant des conseils dont Célimène paie c
ièce qui indique un nouveau genre, le genre gracieux. Saint-Foix en a senti , en a su rendre tous les charmes ; mais la plupar
bien les rôles de raisonneur. — Oui, s’il savait les diversifier, et sentir que le raisonneur du Tartuffe, très différent de
éante sont seuls ; le premier dit à celui-ci, Mon frère, ce discours sent le libertinage ; à quoi Cléante répond : Voilà
e du spectateur instruit de la métamorphose ; de ce charme dont il ne sent que mieux la privation lorsque le souverain des D
es empressements d’un dieu avec ceux d’un mortel, fit continuellement sentir au spectateur qu’elle n’était pas dupe de l’avent
du dénouement latin ; chez celui-ci, l’Avare se corrige, et Molière a senti que l’avarice est un vice incorrigible. Molière e
teurs, une bonne et une mauvaise tradition ; pour tâcher de lui faire sentir qu’en transmettant la dernière, il outrage le goû
devez être sottement prude et orgueilleuse ? George Dandin, tu dois sentir que, pour faire valoir ton rôle, il faut t’immole
de Molière. Des imitations. L’Avare nous a suffisamment fait sentir à quel point il est difficile de saisir les idées
marquer aux jeunes gens qu’un grand comédien, dès qu’il cesse de bien sentir l’auteur, peut transmettre la tradition la plus v
réveillé par Baron, et que son mentor l’en récompensa en lui faisant sentir à quel point la débauche et la passion du vin son
us trente ans ; pourquoi gâter un rôle dont les meilleurs acteurs ont senti toutes les difficultés, même à la fleur de leur â
x valets, aux servantes ; il n’y a pas jusqu’au petit chien qui ne se sente de la fête ; notre nouveau venu le flatte, le car
sophie. Mais Molière, en préparant si bien le spectateur à saisir, à sentir tout le dépit de la prude, a voulu qu’il fût conc
e ! » Je doute fort que Molière ait connu cette aventure ; il aurait senti qu’elle était comique, sans indécence, et il s’en
rôle de Harpin, ne sont pas des barbares ? Comment peuvent-ils ne pas sentir que c’est, de tous les personnages subalternes de
Le professeur. Plus qu’on ne croit, puisque celui-ci peut vous faire sentir à quoi il vous oblige : parcourez tous les rôles
viron un an après cette réconciliation, si sincère de son côté, qu’il sentit augmenter sa toux. Son mal redoubla le jour qu’on
celui des jeunes auteurs qu’on voulait comparer à leur maître, il fit sentir , que si le père de la comédie n’était plus de mod
21 (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20
revers funeste ; En perdant toute chose, à soi-même il se reste. On sent là, comme aux courtes et dignes paroles qu’elle a
ns se montrer très spirituelle et très piquante même à l’occasion. On sent que sa douceur est voulue, que c’est volontaireme
recule et tout est fini entre le noble cœur et elle dont elle-même se sent indigne. M. Noël pense que, dans ce rôle de Célim
ut plaire seulement, Ma bru, n’a pas besoin de tant d’ajustement. On sent que, si ce n’est pas pour son mari qu’elle se par
22 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. De l’Art de prévenir les Critiques. » pp. 309-313
le public, qui s’attend à voir les choses les plus hasardées, qui en sent toute la nécessité, prodiguera ses applaudissemen
ément aux endroits qu’il auroit critiqués. La plupart des Auteurs ont senti , comme Moliere, la nécessité de prévenir les crit
23 (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98
se récrient pas moins ; la doctrine scandalise nos précieuses, qui se sentent visées par Arnolphe dans ces Spirituelles qui ne
s, ride le front, roule les yeux et joue des sourcils, qu’Arnolphe se sente pousser vraiment des cornes ! Ô fâcheux examen d
Petit serpent que j’ai réchauffé dans mon sein… Et qui, dès qu’il se sent , par une humeur ingrate, Cherche à faire du mal….
aire du mal…. La pauvre enfant a grand peur tout d’abord ; mais elle sent son droit, cela la rend forte, et elle tient brav
pour ce que disait le Grand-Livre : un excellent poète comique. Il se sentit encouragé et lança, le 1er juin, sa Critique de l
ipostes dédaigneuses, les parodies et les audaces de. l’Impromptu, on sent partout la prestesse éveillée, l’éclat, l’entrain
ir avec Arnolphe, qui est si fâcheux- de mine et de discours ? — Elle sent qu’on ne lui dit pas tout : et elle, qui va si dr
, parce qu’elle croirait Horace ! Pour Arnolphe, c’en est fait ; elle sent qu’il l’a trompée ; elle est dans une ombre qu’el
mentaire ; je le demande seulement : quel est le malheureux qui ne se sentira touché par cette prière d’un amour à tâtons, mêlé
d’Agnès, et les dangers où la fait se jeter la sottise d’Arnolphe, se sentie devoir du respect, qui aimerait mieux mourir que
24 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
du Consulat et des commencements de l’Empire, 1800-1810. La France se sent a amassée des éternels agitateurs que, de 1610 à
e éternel qui est un pouvoir très fort, qui ne soit pas bête. Elle se sent aimée — et c’est vrai — de son chef et de trois o
. Elle n’a jamais désiré plus et a le plus souvent obtenu moins. Elle sent la religion protégée, respectée, mais peu aimée,
sent à ses ministres ou dirigent la politique dans leur intérêt. Elle sent , avec netteté sans doute, et si elle le sent nett
dans leur intérêt. Elle sent, avec netteté sans doute, et si elle le sent nettement elle a raison, que c’est le règne de la
t grande figure encore, ce que le peuple ne déteste point ; mais l’on sent bien que la France ne sera plus gouvernée de long
raire et artistique, où le peuple n’est pas très bon juge, mais qu’il sent , dont il est fier et qu’il -exige et dont il est
hâte dans laquelle il fui écrit Je dirai peut-être plus loin qu’il se sent aussi de la plate courtisanerie dont il ne faut p
Prince, entre tons sans peine on le remarque ; Et d’une stade loin il sent son grand monarque ; Dans toute sa personne il a
eaugnac qu’avec dégoût, et pour qu’il l’écrivît, il fallait qu’il s’y sentît forcé, de quoi l’on ne peut que le plaindre. Je n
déjà une modification de la pensée de Molière et Molière a sans doute senti que le public avait peu goûté le mariage de sa je
udraient pas que la chose fût érigée en règle générale. Tout le monde sent que le mariage d’amour entre jeunes gens, malgré
ge jeune et du mariage d’amour ne contrarie donc pas son public et se sent coude à coude avec lui. Du reste, pour être compl
as vrai, car s’il les avait attaqués la théorie serait fausse et l’on sent bien que ce n’est pas possible. Ce qui prouve enc
anger. Il est homme d’intelligence impersonnelle, d’abord parce qu’il sent bien qu’il faut qu’il le soit, comme un homme en
d parce que vous êtes ainsi, évidemment ; mais ensuite parce que vous sentez sourdement qu’à avoir une intelligence personnell
les femmes ». — « Sommes-nous des Turcs ? » Le sens social français sent très bien que la terreur d’être trompé mène aux p
aume Schlegel n’aime pas Molière. Ce n’est pas bête ; il a raison. Il sent que si Molière vivait il se moquerait de lui. » R
n temps dans l’histoire et révélant la vérité aux hommes. Or Rousseau sent que rien n’est plus éloigné que cela de la pensée
ux nobles actions elle pousse les cœurs, Et tous les grands héros ont senti ses ardeurs. — Devant mes yeux, Seigneur, a passé
ne ses raisons qui sont bonnes. Il en appelle aux courtisans et il se sent justiciable d’eux en tant que bien placés pour vo
toujours : « Sais-tu bien, Sganarelle, dit Don Juan, que j’ai encore senti quelque peu d’émotion pour elle, que j’ai trouvé
ose qui se marque par le monosyllabisme des réponses et, quoiqu’il se sente repris pour elles d’une velléité de retour et d’u
inage… » il répond, scandalisé et terrorisé : Mon frère, ce discours sent le libertinage : Vous en êtes un peu dans votre â
C’en est une encore, et Célimène est du bon côté de la différence. On sent qu’elle fait des portraits satiriques pour montre
dire ; vous avez affirmé trois fois ! » Voilà l’objection qu’Elmire sent venir. Elle la prévient en disant qu’en effet il
plus tard ; et de pareils refus « promettent toute chose ». Ici elle sent qu’elle va trop vite pour que ce soit vraisemblab
rtir un instant de son sang-froid. C’est une bonne petite tête, on la sent saine, pure, clairvoyante et d’une volonté parfai
Rien n’empêche, pour ne pas lui en vouloir de certaines saillies qui sentent le temps de Henri IV, de croire qu’elle a vingt-c
anmoins, se sait dévoré d’une passion qui le rend odieux et ridicule, sent aussi, et à cause de cela, le besoin de se réhabi
loin qu’elle les fasse naître. Si Tartuffe était très intelligent il sentirait l’immense péril où ses passions basses le mettent
famille. Pourquoi, de plus, est-il irrité contre elle ? C’est qu’il a senti l’animosité de sa famille contre le dévot personn
je ne serais pas heureux de voir à certains moments le baron Hulot se sentir idéaliste, s’éprendre pour une femme d’un amour,
différents côtés de leur caractère. « C’est, répond l’auteur et l’on sent qu’il le répond, c’est que je ne peins pas précis
prodigieux trembleur qui, à chaque perte ou à chaque manque à gagner, sent fuir loin de lui une partie de sa substance, de s
de l’acte II du Tartuffe sont des restes de l’ancienne manière et se sentent du théâtre comique et même du théâtre tragique de
élimène mais à Alceste qu’elle aime, a un langage uni et franc qui ne sent aucunement le romanesque. Elle parie à Alceste de
e tant d’autres personnages de Molière (je dis seulement moins), s’il sent un peu, de loin je le reconnais, la comédie, de c
ées contre les gens d’église, s’apercevant avec effroi que ces propos sentent le libertinage, craignant de s’attirer quelque mé
ire, il se rapprochera peu à peu de l’église, disant, surtout s’il se sent un peu malade, qu’il a toujours eu et depuis son
en onze lignes. Aussi ne crois-je pas qu’on puisse voir personne Qui sente dans son cœur la peine que je sens. […] Et il me
âpre homme d’affaires et l’autre est un maniaque, un malade, Molière sent très bien cela et il fait dire par son Harpagon q
haler en paroles vaines et toute la chaleur du mien… » Mais Molière a senti que, quoique Elmire parle en langue correcte parc
25 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. Pieces intriguées par un événement ignoré de la plupart des Acteurs. » pp. 192-198
a Fleur. C’est l’effet du brouillard qui regne en Angleterre. J’en ai senti l’atteinte en arrivant ici : Une de ses vapeurs c
able, Arrête cependant son dessein généreux. Prêts à l’exécuter, nous sentons tous les deux Qu’aux mains d’un étranger la mere
26 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258
nne intelligence, dont il voulait être l’allié, en attendant qu’il se sentit la force d’en devenir l’ami. Et qui pourrait affi
en ceux-ci : Heureux si ses discours craints du chaste lecteur Ne se sentaient des lieux que fréquentait l’auteur. Dans Le Mala
27 (1900) Molière pp. -283
et d’irréfutables aperçus, que, même en résistant, en protestant, on sent , malgré soi, sa résistance toute mêlée de concess
recevoir tout l’emportement de sa fièvre bouffonne. Molière ne s’est senti tout entier lui-même, il ne s’est senti bien à l’
e bouffonne. Molière ne s’est senti tout entier lui-même, il ne s’est senti bien à l’aise, bien au large, que dans les farces
fier d’être le confrère, je viens de vous les nommer ! Cette joie si sentie nous donne la mesure de ses chagrins, quand il er
ot, il est valet de chambre-poète du roi, il est domestique, et il le sent  ; il sait très bien qu’il ne pourra rire libremen
lière grande et cornélienne, combien il était naturellement fait pour sentir toutes les joies et tous les bonheurs d’une vie f
ourdain, M. de Pourceaugnac, ne les a pas sous les yeux ; mais il les sent , les devine, les conçoit par intuition, c’est-à-d
lotte : il le menace de le battre, tout uniment. Mais aussi, comme on sent bien que Pierrot se vengera sans merci, le jour o
n, le comique du rôle d’Argan, le comique de tout ce qu’il va dire et sentir , ne s’évanouira pas ; il subsistera toujours, il
subsistera pas moins en essence et en puissance. Ce comique, vous le sentiriez , si, au lieu d’une représentation théâtrale qui f
 XI dit au saint qu’il faut qu’il vienne ainsi à son secours, vous ne sentez pas seulement l’odieux de cet état d’esprit, vous
, vous ne sentez pas seulement l’odieux de cet état d’esprit, vous en sentez aussi le comique. Argan ne fait pas autre chose q
une comparaison avec d’autres œuvres littéraires pour vous bien faire sentir toute la portée de cette pièce de Tartuffe, conçu
essent aussi : la haine absolue de l’hypocrisie et des hypocrites. On sent très bien qu’il n’aurait pas été homme à faire so
Maintenon, et on lui en sait gré, parmi toutes ses scélératesses. On sent très bien qu’au plus fort de la persécution relig
llier, alors qu’ils étaient glorifiés même par le sage La Bruyère, on sent très bien que Dom Juan eût été homme à crier à la
et l’égalité de toutes les âmes dans l’espèce humaine seront vivement senties . Ce second sens a mon approbation absolue. Ce pre
le. L’amour, la colère, l’envie, l’orgueil, tout cela se faisait déjà sentir sous la tente des patriarches ; et Noé ne me para
attaqué le droit d’aînesse, ils l’ont ébranlé ; aussi, la manière de sentir , dans cet ordre d’affection, est-elle tout à fait
taines que d’autres, et plus d’une très heureuses, dans la manière de sentir  : nos idées ont changé le cours de nos passions,
e climat particulier, sec et limpide, je n’étais pas embarrassé de le sentir . Un cours de faculté, un cours d’éloquence et de
à nouveau les belles œuvres dans les moments que nous les lisons, les sentons et les expliquons. » ………………………………………………………………………
ourir ensemble ont vu beaucoup de ces vicissitudes dans la manière de sentir  ; nos idées ont changé le cours de nos passions,
as échangé l’épée de général contre le sceptre et la couronne, tu as senti que, ne descendant pas de saint Louis, tu pouvais
’elle n’est qu’un papillon. ——— Rêver la lumière et être aveugle ; se sentir un génie vivifiant et se voir, comme Salomon de C
28 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356
s leur bouche. Je n’en citerai que quelques-unes. Mercure. Quelqu’un sent ici quelque chose pour son malheur. Sosie. Hélas 
t sur la délicatesse outrée de Jupiter, veuille au contraire en faire sentir toutes les petites finesses. Et disons avec Alcme
ur. Ce dénouement paroîtra d’abord le même ; mais on ne tardera pas à sentir tous les défauts de l’original, & le mérite q
e l’ai pas cru, moi, sans une peine extrême. Je me suis, d’être deux, senti l’esprit blessé, Et long-temps d’imposteur j’ai t
ion. Comment donc ? Sosie. Comment donc ?Avec un bâton, Dont mon dos sent encore une douleur très forte. Amphitrion. On t’a
29 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533
que mot, chaque regard, est un trait plein de flamme dont son cœur se sent pénétré. Est-il, disoit-il, quelque chose qui pui
de plusieurs années peut avoir de plus violent. Le voilà aussi-tôt à sentir tous les maux de l’absence ; & il est tourmen
san eut beau s’humilier, Et pour un fait assez léger peut-être, Il se sentit enflammer le gosier, Vuider la bourse, émoucher l
is au théâtre, grace à notre amour-propre ; mais il en a certainement senti la fausseté. Pour moi, je crois très fermement qu
on, ne vient qu’après coup ; c’est un plaisir réfléchi qui ne se fait sentir qu’en second. Ainsi, le Tartufe, vu pour la premi
30 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76
avec une retenue dont la société de madame Duchatelet lui avait fait sentir la convenance. Aujourd’hui, Voltaire lui-même nou
ceux-ci : Heureux si ses discours, craints du chaste lecteur, Ne se sentaient des lieux où fréquentait l’auteur ! Ne nous éton
31 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
demanda plusieurs fois le sujet. Molière, qui eut quelque honte de se sentir si peu de constance pour un malheur si fort à la
oir que toutes mes précautions avaient été inutiles et que ce qu’elle sentait pour moi était bien éloigné de ce que j’aurais so
ois qu’il n’y a qu’une sorte d’amour, et que les gens qui n’ont point senti de semblables délicatesses n’ont jamais aimé véri
divertir. Quand je la vois, une émotion et des transports qu’on peut sentir , mais qu’on ne saurait exprimer, m’ôtent l’usage
rès en avoir reculé les limites, jusqu’à pouvoir y dire tout ce qu’il sentait , et y répandre toute son âme. Mais nous avons for
de Molière en y revenant il rentrait chez lui. Bientôt son génie s’y sentit au large ; il osa s’abandonner et voler de ses pr
isir une de ces œuvres de haute volée, dont la postérité seule devait sentir tout le prix. Mais partout on le retrouve lui-mêm
, — un rire des dieux, suprême, inextinguible. C’est ce que n’ont pas senti beaucoup d’esprits de goût, Voltaire, Vauvenargue
lé les dernières farces de Molière. M. de Schlegel aurait dû le mieux sentir  ; lui qui célèbre mystiquement les poétiques fusé
rencontra la pédanterie. Molière a la gloire d’avoir le premier fait sentir cette erreur et d’avoir ramené les esprits à un p
seul mot inutile; l’autre n’est sans doute pas moins impatiente de se sentir justifiée aux yeux d’un homme qu’elle aime ; mais
rvations de son Art poétique, en leur donnant cet air d’autorité, qui sent la férule elle catéchisme. Laharpe n’a pas fait a
’y eut pas un chevalier, parmi tous ceux qui l’entendirent, qui ne se sentît le cœur de Roland, et les preux du moyen âge en g
u dire les choses avec une clarté qui ne laisse rien à désirer, on le sent là, sous la table, se refusant à l’évidence et n’
stifier Molière, s’ils ne servaient qu’à faire diversion. Molière l’a senti et il a trouvé le secret de déposer le germe comi
n vive en voyant les malheurs dont la famille d’Orgon est menacée. On sent que le triomphe de Tartuffe est impossible; on se
n est menacée. On sent que le triomphe de Tartuffe est impossible; on sent que le pied lui glisse; et l’on suit les progrès
ntre des hommes, dont la manière de juger ne diffère que parce qu’ils sentent différemment. C’est ainsi que par de simples paro
olière dut comprendre qu’il suivait une route moins aventureuse et se sentir mieux appuyé. Une seule chose dans Les Femmes sav
enre d’Aristophane. Molière paraît avoir été amené par l’expérience à sentir tout le prix de ces libres allégories; dans ses d
ne laisse pas beaucoup de chefs-d’œuvre dramatiques; mais elle a fait sentir plus vivement la différence profonde qui existe e
le moins, et qui est d’autant mieux choisie, ce me semble, pour faire sentir la gravité du sujet, qu’elle est empruntée à un d
nnages; il s’efface. Mais on aurait tort de penser que l’on ne puisse sentir nulle part dans ses œuvres le souffle de son âme.
été de créations par lesquelles le poète prouve qu’il sait deviner ou sentir les choses qui lui sont le plus étrangères, règne
sque fort d’exciter des quolibets irrévérencieux. Le vieux Plaute l’a senti ; aussi a-t-il donné à son Alcmène une si grande d
ature à compromettre la portée morale du rôle de Cléante. Molière l’a senti , et a corrigé ce défaut en mettant les portraits
32 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Des différents Genres en général. » pp. 1-8
ncien genre, du bon comique, se déchaînent contre lui, parcequ’ils se sentent hors d’état de le traiter avec succès. On peut co
ui tiennent des deux premieres : mais tout le monde n’a peut-être pas senti que les pieces à intrigue, que les pieces à carac
33 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
eté, un peu imparfait parce que la perfection n’est point humaine. On sent une joie sincère à voir Eliante, par sa grâce ser
ouvrage Où la droite raison trébuche à chaque page188. Platon avait senti combien il importe à la santé morale des nations
nom de la morale. Molière fut moins sévère que son ami, puisqu’il con¬ sentit à prendre Quinault pour collaborateur (Psyché, 16
et homme, qui se moquait si bien des prescriptions et des remèdes, se sentait malade : avec une dose ordinaire de faiblesse, il
34 (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314
dre, de mœurs, de goût, de caractères ; tout y était vicieux. Et nous sentons assez souvent aujourd’hui que sans ce Génie supér
souvenir touche tous ceux qui ont le discernement assez heureux pour sentir à la lecture, ou à la représentation de ses Pièce
succès dans la Province, la Troupe résolut de venir à Paris. Molière sentit qu’il avait assez de force pour y soutenir un Thé
 ; et les Actrices surtout furent trouvées bonnes. Mais comme Molière sentait bien que sa Troupe ne l’emporterait pas pour le s
arcie de Navarre, ou le Prince jaloux, n’eut point de succès. Molière sentit , comme le Public, le faible de sa Pièce. Aussi ne
et de la Ville, qui ne se prêtent jamais à rien, et qui incapables de sentir le bon d’un Ouvrage, saisissent un trait faible,
ièce ne relevait pas à la vérité le mérite de son Auteur ; Molière le sentit lui-même, puisqu’en la faisant imprimer il prévie
était toujours occupé de Molière ; l’âge, le changement lui faisaient sentir la reconnaissance qu’il lui devait, et le tort qu
et en 1665 ; mais Paris ne l’avait point encore vue en 1667. Molière sentait la difficulté de la faire passer dans le public.
travaillé sur celui du Misanthrope ; il le donna au Public : Mais il sentit dès la première représentation que le peuple de P
ire qu’admirer ; et que pour vingt personnes qui sont susceptibles de sentir des traits délicats et élevés, il y en a cent qui
le contraste que j’ai accoutumé de donner au ridicule, pour le faire sentir davantage. ―  Ah ! je suis bien aise que vous me
Molière, qui fut surpris de l’art avec lequel ce jeune homme faisait sentir les endroits touchants. Il semblait qu’il eût tra
age plaisanterie. » Les Personnes de probité, et les Gens de Lettres sentirent tout d’un coup la perte que le Théâtre comique av
35 (1910) Rousseau contre Molière
ler loin et dont, en vérité, il est cause ; et c’est bien parce qu’il sent qu’il en est un peu cause qu’il met toute sa dili
is sans taquinerie, développe toute sa philosophie à Alceste, et l’on sent bien que, cette fois, c’est tout à fait du fond d
it de l’estime publique ; autant en font les douceurs d’Arsinoé qu’on sent bien qui n’invente pas absolument la bonne réputa
grâce à la nature, Aux erreurs de l’esprit la pitié survivra. L’homme sent qu’il est homme, et, tant qu’il sentira Que les m
sprit la pitié survivra. L’homme sent qu’il est homme, et, tant qu’il sentira Que les malheurs d’autrui peuvent un jour l’attei
crié aussi. Rassemblement. Invasion de la maison par la foule, ce qui sent 1790 plus que 1670, mais il n’importe. A cause de
es des autres et à négliger les leurs, et qui ne sont actifs et ne se sentent en état d’activité que quand ils s’occupent de ce
ue si Molière vivait de son temps, il se moquerait de lui. » Rousseau sent très bien que le Misanthrope est une satire de Je
e est le portrait atténué de Rousseau. Or, tous ces défauts, Rousseau sent confusément qu’il les a et, par conséquent, il es
oche des humains. Oui, il a joué tout le personnage d’Alceste. Or, il sent bien qu’il l’a joué et il ne veut pas convenir qu
Angélique les mots de non-consentement et ses synonymes ! C’est qu’il sent très bien le défaut de son ouvrage et qu’il se di
le Rousseau idéaliste en tant qu’auteur et critique se rencontrent et sentent très bien qu’ils se rencontrent : « [Dans Molière
une grande satire, où le spectateur le plus obtus et le moins averti sent qu’il est en présence d’une très grande question
ans les deux cas, on n’est plus dans la vérité et le spectateur ne se sent plus dans la vérité, même approximative, et, du m
t plus dans la vérité, même approximative, et, du moment qu’il ne s’y sent plus, toute communication morale entre les person
à qui vous parlez, ou si vous y appliquiez votre attention, vous vous sentiriez trop honoré d’un partage avec M. de la Haute-Butt
utes ces choses dans l’ombre même de l’aile de la mort. Rousseau a pu sentir tout cela et ne point être en goût d’attaquer Mol
l ne faut pas hésiter à dire qu’il a raison. Personne ne s’est jamais senti , en sortant d’une pièce de Molière, meilleur et p
Molière, meilleur et plus capable de bonnes choses, personne ne s’est senti tonifié. Raillé sur ses défauts, oui, et c’est ce
blement Molière et tirer très au clair la leçon de la pièce. Je crois sentir que Molière n’aime pas le raisonneur, est persuad
alement autant qu’il peut et ne lui donne large place que quand il le sent nécessaire comme précaution et comme couverture.
 ; il est vrai ; mais Molière, par instinct de bon dramatiste, a bien senti qu’il vaudrait mieux qu’il agît et il l’a rattach
lui. » Mais c’est seulement à ce degré-là ; et il me semble que I’on sent bien que pour les sots d’ordre moyen Molière n’a
er. Or qu’est-ce qu’elle fait aux coquins ? Les corrigera-t-elle ? La sentiront -ils ? En seront-ils effrayés ? Non sans doute. Al
lus générale et plus profonde par où, tout naturellement, Rousseau se sent écarté de Molière toutes les fois qu’il le prend
qu’elles mettent de l’accent dans leurs propos, même avant que de les sentir , et que les hommes s’amusent si tôt à les écouter
om l’indique, le contraire du sens propre ; c’est la façon moyenne de sentir et de penser chez tel peuple à tel moment. Le bon
mun de son temps, n’a guère pris que ce qu’avec un flair très fin, il sentait sens commun éternel, ou du moins très durable ; d
public s’est laissé pénétrer à l’harmonie caressante de ses vers et a senti vaguement qu’il y avait de la délicatesse dans se
comprendre les choses qui est celle de tout le monde, parce que vous sentez sourdement qu’à comprendre les choses d’une façon
n et le sens social que, l’un portant l’autre, il n’aime guère. Il se sent penseur original et il n’ignore pas, et on le lui
se sent penseur original et il n’ignore pas, et on le lui fait assez sentir autour de lui, que le penseur original a pour enn
rvalles, renouvellent par leur pensée et par leur exemple la façon de sentir de l’humanité, la ramènent à son point de départ,
36 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
les erreurs abondent, et où la disette des choses nécessaires se fait sentir au milieu des superfluités. Il y aurait toutefois
ces détachées se répétaient autant de fois que le besoin s’en faisait sentir . Ce n’est qu’en 1673, année de la mort de Molière
us le dis encore, Vous ne serez jamais qu’une pauvre pécore. Chacun sent combien ces derniers vers sont plats et grossiers
achever l’ouvrage qu’il avait commencé. Le Menteur parut. La pièce se sent de son origine espagnole ; l’intrigue y domine to
tre : c’est le triomphe de la vérité bien saisie par le poète et bien sentie par le spectateur. On a dit de l’amour, qu’il est
cela, leur vœu conspire avec le besoin du poète. Celui-ci, en effet, sent que, pour plaire et triompher, il doit, comme tou
couleurs véritables de l’homme. Et quel peintre de la société a mieux senti , mieux observé que Molière, cette mesure précise,
es ses forces pour leur porter un seul coup, mais un coup dont ils se sentiront toujours ; et l’on pouvait même croire qu’il les
la même faiblesse. Alceste, parce qu’il a été joué par une coquette, sent augmenter sa haine contre les humains, et court s
ts trouveront toujours assez de matière, quand le gouvernement voudra sentir assez sa force pour ne pas les craindre. J’aurais
pour son état, et un désir ardent d’acquérir l’instruction dont il se sentait privé. Il sollicita, et il obtint de ses parents,
treprit la traduction, probablement après sa sortie du collège. Ayant senti avec raison que les détails philosophiques ne se
e pouvait plaire à son cœur ; et ce talent de parler en public, qu’il sentait en lui, et dont il aima, depuis, à faire preuve e
sé aux mains plus faibles de Mazarin, les grands et les magistrats en sentirent trop la différence, et, pouvant en jouir sagement
s l’ont été d’une manière, pour ainsi dire, expéditive et abrégée, on sent que l’Église aurait pu avoir ses raisons pour en
le vin qui nous reste. Il est inutile de dire que le lendemain ils se sentirent résignés à supporter le fardeau de la vie. Il est
us les haillons de la misère ; c’est celle d’un philosophe humain qui sent profondément combien la probité, devoir facile po
elque papier ne se trouvait pas à sa place. En tout, ses habitudes se sentaient d’un certain goût pour la magnificence, l’apparat
e manque que de connaître le théâtre, de comprendre la comédie, et de sentir Molière lui-même. 49. Molière, dans l’lmpromptu
t vos acteurs, d’ailleurs, qui ne sont pas des plus soumis avec vous, sentiront mieux votre supériorité. » 112. Il demenrait a
37 (1739) Vie de Molière
, et qui le menait quelquefois à l’hôtel de Bourgogne. Le jeune homme sentit bientôt une aversion invincible pour sa professio
it quelquefois du sang. Le jour de la troisième représentation, il se sentit plus incommodé qu’auparavant : on lui conseilla d
s, le gigantesque, dominaient partout. Molière fut le premier qui fit sentir le vrai, et par conséquent le beau. Cette pièce l
sont des hommes publiquement déshonorés, comme Rolet et Wasp. Molière sentit d’ailleurs la faiblesse de cette petite comédie,
charmant d’une prude avec cette coquette outrée. Quiconque lit, doit sentir ces beautés, lesquelles même, toutes grandes qu’e
oi le 12 mai 1664. Ce n’était pas la première fois que Louis XIV, qui sentait le prix des ouvrages de Molière, avait voulu les
t parfait. On admire la conduite de la pièce jusqu’au dénouement ; on sent combien il est forcé, et combien les louanges du
38 (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67
sable Auteur : il lui fait souhaiter de venir à Paris, parce qu’il se sentait assez de forces pour soutenir un Théâtre Comique 
ctivent. C’est là ce qu’on appelle communément, ne pas savoir, ne pas sentir ce que l’on dit ; n’avoir pas d’entrailles. Je co
s’il m’est permis de parler ainsi, jusqu’au terme qui doit lui faire sentir la pensée que l’on exprime. C’est là un des plus
it l’envie qu’il avait de manger du fromage de Parmesan ; c’est qu’il sentait bien que le régime lui était inutile alors, puisq
ient au premier sens des termes ; il faut tout lui dire pour qu’il le sente . Si l’on prenait toutes les petites circonstances
39 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
s vieux désirs d’Harpagon 427. Il naît d’une conformité des âmes, qui sentent , par un penchant dominateur, qu’elles sont faites
ste fuit dans son désert et déclare franchement à Eliante qu’il ne se sent pas digne d’elle, Eliante au lieu de saisir cette
ce à Corneille. Jusque dans les vers faits par le grand Corneille, on sent l’inspiration de Molière, et je ne crois pas qu’i
s dévotes ; elles parlaient un style incroyable :   Le contemplatif sent et comprend ce qu’il dit ;   Mais la chair n’ent
40 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VI. Les Femmes. » pp. 103-120
Si tant de réserve était inspiré par la "constance d’une âme qui se sent inébranlable, ce serait beau : mais à cette intré
r devoir, sinon par nature, qui se chargera de cette tâche, et qui se sentira assez inattaquable pour offrir au chef de famille
e badinage comique l’émotion répulsive que lui cause une coquette, on sent percer son mépris, son indignation contre celles
41 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297
s du roi, de ces regards qu’elle avait trouvés si doux, et qu’elle se sentait autorisée à rappeler sur elle, par l’aveu secret
se de madame Scarron. Il est difficile de dire avec justesse ce qu’on sent n’être ni vrai, ni conforme à la raison. Il me pa
tive et de celle que l’instinct de la jeunesse y avait associée. Elle sentait d’avance que fixer les regards d’un roi aimable e
42 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
bleau que Sganarelle vient de nous retracer est extrêmement joli ; il sentira toujours la main du grand Maître. Mais plus nous
que le spectateur n’ait pas besoin de commentaire ni de rêver pour la sentir . Tout homme qui verra jouer l’Avare, le Tartufe,
uer l’Avare, le Tartufe, même le Cocu imaginaire & George Dandin, sentira tout de suite, & sans mettre son esprit à la
Diable de les persécuter. Cette piece, son comique & sa moralité sentent furieusement le terroir. Un des moyens les plus p
lors je suis tout prêt. Jusqu’à ce temps-là je vais me borner à faire sentir la différence étonnante qu’il peut y avoir de la
trouvés ensemble. Rien au monde ne révolte davantage un homme qui se sent du génie. Jeunes Auteurs, vous que la nature a fa
43 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
ie quand il est évident que qui se berce de ces illusions ne peut pas sentir la comédie. * * * 8 décembre 1809. On pourrait
tre : Cut off even in the blossoms of my sin, No reckoning made. but sent to my account With all my imperfections on my hea
qu’il croit rendre les choses telles qu’il les aperçoit ou qu’il les sent . «  B : « Voir mieux que nature, c’est être mal
oute qu’aux simples actions ordinaires. Orgon Mon frère, ce discours sent le libertinage : Vous en êtes un peu dans votre â
au, je suis peut être injuste envers ce dernier en le nommant ici, il sentait peut-être le mérite de cette scène mais aurait pr
irez-vous. Ce mot a aussi un peu changé, il est là pour importun. On sent que l’attaque de Damis faite sans jugement n’aura
re, Sans admirer en vous l’Auteur de la nature Et d’une ardente amour sentir mon cœur atteint. Au plus beau des portraits où l
res, au reste, il me semble que sans le dire, Molière et Corneille se sentent assez de ces règles de pédants. Cela comme la div
tagoniste ordinaire qui lui rend ces pertes cuisantes, en lui faisant sentir la douceur des plaisirs manqués76. (Destouches a
e monde. Je ne sais pourquoi Molière, dont le caractère mélancholique sentit si bien l’amour et la jalousie, s’est refusé la p
ir. Les souffrir n’est presque rien. Mon esprit n’est pas occupé à la sentir , mais à en sortir. Pour un autre tempérament, la
hesse. Un poète commun est le plus grand admirateur de la comédie. Il sent vingt fois plus de plaisir à lire de ses pièces q
8 cependant point odieuse, de la gêne que donne une famille noble. On sent le ridicule de M. et Mme de Sotenville. On rit de
ue. Cela est vrai. Peinture du paysan qui ignore l’honneur et qui ne sent pas son ignorance, parce que la raison ne le cond
e : chercher le bonheur. Philaminte De mille doux frissons vous vous sentez saisir Idem. Trissotin Peut-être que mes vers i
es moments elle me semblait une figure vivante de Raphaël. Je me suis senti au bord de l’amour dans la brouille. Je l’ai vue
44 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
pas sa femme, et il ajoute pourtant qu’à considérer les choses, il se sent plus dans la disposition de la plaindre que de la
aux causes et absolvant Armande au nom de la faiblesse humaine qu’il sent en son propre cœur et de l’éternelle faillibilité
èce de raréfaction que la langue subit dans les hautes sphères ; on y sent de la raideur du grand siècle. Inutile de dire qu
dresse à feindre, Mon astre me disait ce que j’avais à craindre ! je sentais cela, quoi, j’étais prédestiné ! Ah ! mais ne cro
il emploie pour les obtenir, ne demande qu’à être convaincu. Célimène sent la victoire dans ses mains, et elle se prépare à
faire ressortir les côtés extravagants et comiques et je ne me serais senti pour cela la conscience gênée d’aucun remords, — 
d’Alceste, d’ennemi de la société, de misanthrope atrabilaire, et il sentait très bien que si on riait d’Alceste, c’en était f
45 (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914
onneur n’eût jamais été menacé ? Il n’y a pas un spectateur qui ne se sente porté à excuser Tartuffe, et ne prenne parti cont
ne de comédie. Cependant, s’ils prenaient la peine de réfléchir, ils, sentiraient qu’ils font fausse route. Que Trissotin et Vadius
u mal rendue ? Je n’essaierai pas de convertir les indifférents. Pour sentir la valeur des questions littéraires, il faut être
rits dans une langue harmonieuse et hardie, les écrivains dramatiques sentiraient plus vivement le besoin d’étudier ces beaux modèl
46 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143
voit rien dans ces objets qui se présentent par-tout à nos yeux, qui sente la belle littérature ou le bon goût. Nos rues son
vais avec vous. | Je baisse l’oreille à-peu-près comme un âne qui se sent trop chargé. Il recommence à jaser. — Si je me co
Je commence à le tirer par la manche : je lui prends la main ; il ne sent rien. Je lui fais signe de la tête, des yeux ; il
47 (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58
lieu à cet adage, que l’harmonie naît des contrastes. Puis Alceste se sent emporté par cette espèce de fatalité que l’on a t
lque chose, et une force intérieure le pousse à combler le vide qu’il sent en lui. Tant qu’il n’a pas trouvé de quoi se remp
rtu, pour être véritable, la tolérance et la charité. Un homme qui se sent faible, qui sait ce que sa vertu lui coûte et de
harité. On use sans scrupule de ces magnificences, parce que rien n’y sent l’économie ni la gêne ; personne ne vous ménage l
eigneurs, il attriste les gens sensés plus qu’il ne les éblouit ; ils sentent trop que pour faire reluire un peu le dehors, il
s doute, ce n’est pas un objet agréable pour le mari qu’une femme qui sent le graillon, ou noircie, comme un Cyclope, par la
48 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
précieux, parce que maniant un idiome plus heureux que le nôtre, ils sentaient moins le besoin de l’esprit; c’est le naturel qui
les gens de lettres à qui l’on a recommandé expressément de ne point sentir les injures. Dans tout autre état la vengeance es
49 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99
aient si bien l’écueil, qu’elles étaient l’indécence même. Pour faire sentir la propriété de ses expressions, on se hérissa d’
Les jeunes gens s’y formaient à ces manières aimables qui, sans rien sentir de la contrainte, ne sortent jamais des bornés de
50 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
précieux, parce que, maniant un idiome plus heureux que le nôtre, ils sentaient moins le besoin de l’esprit; c’est le naturel qui
nt aller la pièce, comme aussi le besoin d’un dénouement se fait trop sentir par l’arrivée des deux vieillards, l’un père d’Ho
le dise la chose la plus étrange dans la bouche d’une jeune fille, on sent qu’il est impossible qu’elle réponde autrement. T
ns le rang qui leur est dû. Molière se conduisit en homme habile : il sentit que le Misanthrope n’avait besoin que d’être ente
ui sont de grands rieurs, ne le sont pourtant pas dans ce moment; ils sentent si bien la vérité du reproche, que l’un d’eux, po
s’exprime pas si durement, cependant la vérité a tant d’empire, on en sent si bien toute l’utilité, que tous les spectateurs
utré sur l’obligation d’être toujours vrai, le poète qui nous le fait sentir n’est-il pas un précepteur de morale ? Appliquons
uoique Alceste ait des défauts réels dont on n’a pas tort de rire, on sent pourtant au fond du cœur un respect pour lui, don
de la mascarade des derniers actes. Le roi, dont l’esprit juste avait senti tout ce que valaient les premiers, dit à Molière,
ère le refrain des imbéciles ou des fripons : Mon frère, ce discours sent le libertinage. On sait la réplique de Cléante :
51 (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369
xtrêmement impie en soi, il est pourtant vrai que les connaisseurs en sentiront sans peine la difficulté. Dans l’idée de Molière
out une première fois qu’elle lui fait une galanterie. Molière, qui a senti ce défaut de bienséance, a imaginé, en corrigeant
e semblable, c’est l’effet d’une prudence qui mérite des éloges. On a senti la difficulté, et on n’a pas voulu s’exposer au r
sont inconnues à la plupart des spectateurs, ou du moins dont ils ne sentent pas tout le mérite : mais examinons s’il manque e
s de l’art, en jugera de la sorte. « Mais les personnes intelligentes sentiront aisément la finesse de l’auteur dans la correctio
r, et que si par malheur elle était contraire à son mariage, il ne se sent pas capable de s’engager malgré sa volonté. À l’i
qu’elle lui a entendu dire qu’il est familier avec le prince. Molière sentit que cette conduite n’était ni vraisemblable ni ce
r une observation mal entendue des règles ; et les moins intelligents sentiront les motifs qui ont déterminé Molière à en user de
re, devient seul une critique amère. « L’art avec lequel Molière fait sentir la différence des deux manières de critiquer est
M. de Riccoboni vient de détailler, et dont il fait si judicieusement sentir le défaut ; mais l’auteur de la lettre croit que
52 (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129
découvrir quelques-uns des secrets de ce génie qui se fait également sentir dans les jeux de Sganarelle et dans les inspirati
de suivre alors, et dont le travail que je public aujourd’hui me fait sentir de nouveau la nécessité. Plusieurs critiques exer
génie, retrouver la page, la ligne, le mot, qui les ont éveillées, et sentir tout à coup comment une pensée qui nous eût sembl
dre, de mœurs, de goût, de caractères ; tout y était vicieux. Et nous sentons assez souvent aujourd’hui que, sans ce génie supé
souvenir touche tous ceux qui ont le discernement assez heureux pour sentir à la lecture, ou à la représentation de ses pièce
succès dans la province, la troupe résolut de venir à Paris. Molière sentit qu’il avait assez de force pour y soutenir un thé
x, et les actrices surtout furent trouvées bonnes. Mais comme Molière sentait bien que sa troupe ne l’emporterait pas pour le s
t de la ville, qui ne se prêtent jamais à rien, et qui, incapables de sentir le bon d’un ouvrage, saisissent un trait faible p
demanda plusieurs fois le sujet. Molière, qui eut quelque honte de se sentir si peu de constance pour un malheur si fort à la
ercevoir que toute ma précaution avait été inutile, et que ce qu’elle sentait pour moi était bien éloigné de ce que j’aurais so
ois qu’il n’y a qu’une sorte d’amour, et que les gens qui n’ont point senti de semblable délicatesse n’ont jamais aimé vérita
divertir. Quand je la vois, une émotion et des transports qu’on peut sentir , mais qu’on ne saurait exprimer, m’ôtent l’usage
ce ne relevait pas, à la vérité, le mérite de son auteur ; Molière le sentit lui-même, puisqu’en la faisant imprimer il prévin
tait toujours occupé de Molière ; l’âge, le changement, lui faisaient sentir la reconnaissance qu’il lui devait, et le tort qu
et en 1665 ; mais Paris ne l’avait point encore vue en 1667. Molière sentait la difficulté de la faire passer dans le public.
t travaillé sur celui du Misanthrope, il le donna au public ; mais il sentit , dès la première représentation, que le peuple de
rire qu’admirer, et que pour vingt personnes qui sont susceptibles de sentir des traits délicats et élevés, il y en a cent qui
le contraste que j’ai accoutumé de donner au ridicule, pour le faire sentir davantage. — Ah ! je suis bien aise que vous me c
Molière, qui fut surpris de l’art avec lequel ce jeune homme faisait sentir les endroits touchants. Il semblait qu’il les eût
sage plaisanterie. » Les personnes de probité et les gens de lettres sentirent tout d’un coup la perte que le théâtre comique av
de La Thorillière, quoique gentilhomme et capitaine de cavalerie, se sentit un goût si décidé pour jouer la comédie, qu’il se
sagesse de Louis XIV ne met un frein à l’impiété de Molière. Enfin on sent partout que cette brochure a été inspirée par la
vos acteurs, d’ailleurs, qui ne sont pas des plus souples avec vous, sentiront mieux votre supériorité, « Ah ! monsieur, répondi
53 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
s âge5. Sa première enfance s’écoula dans un milieu bourgeois où tout sentait le marchand cossu6. Après un an de veuvage, son p
t à Paris, au lendemain de la paix des Pyrénées, lorsque Louis XIV se sentait roi, par la mort de Mazarin. C’était arriver à pr
our devenir tour à tour chacun des acteurs qu’il fait parler, agir et sentir de mille façons pathétiques ou divertissantes. Da
squ’à la quatrième représentation, le vendredi 17 février 1673, il se sentit plus incommodé que de coutume. On lui conseilla l
effort sur lui-même, et, au moment où il prononçable mot Juro, il se sentit attaqué d’une convulsion qu’il essaya de dissimul
uvelle la même accusation avec une âpreté de logique sous laquelle on sent la véhémence d’un avocat qui plaide sa propre cau
de celle que sa cousine Éliante jugeait ainsi : Son cœur de ce qu’il sent n’est pas bien sûr lui-même ; Il aime quelquefois
gerbe de fusées, et serait le chef-d’œuvre de la causerie si l’on ne sentait trop, sous les saillies de l’improvisatrice, le p
ménagent le plaisir d’échapper à la fadeur de la routine galante, de sentir peut-être tressaillir enfin son cœur, ou, tout au
e rarement son effet. Jugez-en par la crise du quatrième acte67. Elle sent bien alors qu’elle est perdue si elle discute. Au
x me demande là-haut ; Et vous m’excuserez de vous quitter sitôt. On sent que de faciles victoires ont, exalté l’orgueil de
chez don Juan d’un libertinage raffiné dont l’insolence ou la fatuité sent ses privilèges de grand seigneur, ni comme chez T
même un Harpagon ; les autres par leur coquinerie, comme Frosine qui sent la corde, ainsi que ses compères les Sbrigani et
érité a donc le tact de toutes les convenances. Elle parle comme elle sent , mais avec autant de délicatesse que de discrétio
estimer à son prix, il est assez loyal pour ne jamais cacher ce qu’il sent , fût-ce au risque d’une imprudence. Sensible sans
hes son indigence, aux heureux les chutes dont il était meurtri. On y sent l’intention de nous persuader que la société pour
54 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17
et même de la religion les principes absolu ? que l’école dogmatique sent lui échapper. Entre ses mains la critique littéra
ont deux sensitives littéraires, et leurs dogmes, moins raisonnés que sentis , pour ainsi dire, ne doivent point être séparés d
55 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122
vent celles qui paroissent. Il en est un très petit nombre en état de sentir la bonne comédie. Les uns, condamnés à ne jouer q
s lieux. Ces deux lettres me font porteur de deux nouvelles Dont j’ai senti pour vous les atteintes cruelles. (A Philaminte.)
ites légérement. On peut vous mener loin avec de pareils gages. Nous sentons en effet que Tartufe, muni de la fatale cassette,
56 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499
n du théâtre, ton audace infructueuse55. » Il suffit de penser, pour sentir qu’un pouvoir aussi illimité, aussi despotique, n
acte. Tous peuvent avoir raison ; mais tous peuvent avoir tort. Vous sentez qu’en resserrant votre ouvrage, qu’en retranchant
: mais l’un des Acteurs est mécontent de son rôle, ou peut-être ne le sent -il point ; en conséquence il le rend mal, n’y fai
57 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102
ssait aux Précieuses ridicules, par lesquelles l’illustre hôtel ne se sentait pas plus atteint que Molière n’avait eu l’intenti
rer nettement à l’homme qui veut l’épouser malgré elle, qu’elle ne se sent point la force de supporter les charges et les pé
nêtes amants qui enlèvent et épousent Isabelle et Agnès ; mais qui ne sent que la leçon va plus loin, et que, dans la vie, q
58 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
avait pris la défense de sa pièce attaquée par tant de gens qui n’en sentaient pas ou qui affectaient d’en méconnaître le mérite
e, offrirent aux yeux des attitudes si naturelles, des formes si bien senties , des traits si bien modelés, qu’on voulut voir de
tifier sa misanthropie, Rousseau, je suis bien tenté de le croire, se sentit joué personnellement dans le rôle d’Alceste ; et,
e individuellement. L’action ne reçoit de leur manière de juger ou de sentir , aucune impulsion ; et leur langage est simplemen
59 (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246
en un point : c’est quelque chose de souriant, de poli, d’indécis. On sent l’empreinte uniforme de la règle et des convenanc
et de Poussin ? Chez La Bruyère, d’ailleurs, la manière se fait déjà sentir . Le soin extrême qu’il apporte aux détails est dé
emporains, des poètes qui ont souvent un goût équivoque, mais où l’on sent encore une véritable sève ou tout au moins beauco
cédé à ces séductions de la fortune, la décadence s’est bientôt fait sentir . L’inspiration ne se prête pas comme l’homme lui-
60 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
e est trompeuse, Et qu’un grand médecin, quand il fait ce qu’il doit, Sent bien mieux une chose à la langue qu’au doigt. Il
ns à l’auteur français ; mais, malgré le romanesque de l’intrigue, on sent que Molière est déjà sur son terrain ; il tient l
des propos de leurs suivantes. Lucile est de ce genre, mais Lucile se sent encore de la mauvaise compagnie où le théâtre ava
é son génie naissant. En se voyant placé sur une scène plus vaste, il sentit s’élargir la sphère de son art. Il jeta les yeux
ue Valère lui porte pour avoir quelque inquiétude sur sa démarche. On sent bien qu’elle n’est pas femme à se vêtir de serge,
Juan, dans la pièce espagnole, demande un confesseur au moment où il sent s’appesantir sur lui la colère du ciel, qu’il a o
lui des charmes nouveaux : il veut ressaisir ses droits d’amant ; il sent se rallumer en lui un désir qu’il croyait éteint.
Après avoir mené la vie de grand seigneur, que nous avons peinte, il sentira s’adoucir cette effroyable haine vouée au genre h
s de Molière, et qu’il a voulu placer là. Molière ne perdait rien. On sent un peu que le morceau est rapporté. Voilà, du res
is la responsabilité d’un ouvrage plus dangereux encore ! Comme on se sent noblement ému lorsque l’exempt, ce personnage si
lui dore la pilule avec grâce, mais il a de la peine à la diriger. On sent sous le masque de ce Jupiter le roi Louis XIV dan
ye, dans un divertissement royal, intitulé: le Ballet des ballets, on sent que, livrée à elle-même, cette pièce n’a plus les
, selon toute apparence, Térence et Plaute et Molière sont morts. Ne sent -on pas là toute l’âme poétique du bon homme ? L’a
61 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [95, p. 139-140] »
aurore, dans une plaine ou dans une forêt, fertiles en gibier, ne se sent pas le cœur plus réjoui que dût l’être l’esprit d
62 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
s d’entrée données au public, il n’entra pas. La gêne se fait bientôt sentir , et les actes en témoignent. Les honneurs sont ve
s, un Poquelin, qui est concierge et tapissier de M. de Liancourt, il sent passer, dans son esprit d’enfant, ses premières e
ls, à partir du moment où l’influence de la belle-mère ne se fit plus sentir , est certaine. Il parut avoir compris sans doute,
e collège des Jésuites. Vous voyez, comme je le disais, que tout cela sent de bien près l’Église. Ce n’est pas tout, quand s
f, devant ces tabarinades, où nous l’avons déjà surpris. Voilà qui ne sent plus guère le couvent ni l’Église. Chez les Jésui
gitime. Le père, qui depuis longtemps devait flairer bien des choses, sentit le coup et s’exécuta, mais avec précaution : il e
plaisir du théâtre ; personne ne vient donc. La gêne se fait bientôt sentir . De nouveaux actes, dont la découverte est due en
e fiel ne sort jamais du cœur, on n’en trouve pas dans ses œuvres. Il sent qu’il doit au monde, puis que sa mission est de l
ui aime mieux faire rire, que se faire plaindre, et au fond duquel on sent bien moins la haine du mal que des regrets pour l
ir que toutes mes précautions avaient été inutiles, et que ce qu’elle sentait pour moi était bien éloigné de ce que j’aurais so
ois qu’il n’y a qu’une sorte d’amour, et que les gens qui n’ont point senti de semblables délicatesses, n’ont jamais aimé vér
divertir. Quand je la vois, une émotion et des transports, qu’on peut sentir , mais qu’on ne saurait exprimer, m’ôtent l’usage
plaudir d’un bout à l’autre l’actrice qu’il en chargerait. Jonsac fit sentir à la Molière le prix d’un pareil soin de la part
ours qui leur permettent de protéger en aimant ; ils ont du bonheur à sentir la faiblesse qui les recherche pour s’appuyer sur
dont il fait gloire de choquer les sentiments. »Voyez-vous la haine ? Sentez -vous la perfidie ? Ce n’est pas tout, écoutez enc
e, pour moi, qu’elles peignent Molière tout d’une pièce, tel qu’il se sentait lui-même, et tel aussi qu’il s’est montré, sans q
l, qui l’eût si bien découvert ailleurs, ne le trouvait pas ; il n’en sentait que la douleur. Il a ri de tout ce qui le touchai
ce palliatif Pyrrhonien, que lui aurait envié son Métaphraste ; il se sentait souffrir et ne pouvait se dire : « Je ne souffre
nt, pût connaître ses intentions et leur motif, est fort belle ; on y sent les ardeurs de charité d’une âme vraiment chrétie
observaient, se guettaient, comme des gens qui, bien avant l’attaque, sentent déjà qu’ils sont ennemis. L’antagonisme des deux
et comment pourrait-il les braver, lui, qui, tout roi qu’il était, se sentait vulnérable ? Au lieu de s’attirer, par cette sort
ait si facilement rieuse, et qui, pour la première fois peut-être, se sent âcre et amère, il les éclaire et les colore, mais
priva pendant longtemps du plaisir de le faire venir à la cour. Il se sentait embarrassé vis-à-vis de Molière, et, comme il est
sans être achevé ; c’était une faute qu’on ne lui fit sans doute pas sentir , mais qu’il songea de lui-même à réparer pour la
a pièce fut donnée en prose. Là encore, il ne put s’empêcher de faire sentir , par quelque endroit, l’impression sous laquelle
ce vieux genre si bien français, et il l’aimait d’autant plus, qu’il sentait que le public l’aimait tout autant que lui, comme
er des atellanes, jamais Molière ne partagea ses dédains délicats. Il sentait qu’il y aurait eu là, de sa part, une sorte d’ing
y revint comme à une distraction chérie, comme à un délassement qu’il sentait nécessaire pour son esprit et pour celui du publi
ce du bon temps ; et, à Rouen, en 1599, cette farce des Quiolars, qui sent si bien son moyen âge. Le recueil de Nicolas Rous
moins du génie de Molière, le génie de la vérité et du bon sens. On y sent partout ce que l’Italie esclave était alors, et c
us le figurerez sans peine. Tout fut prêt à l’heure dite, et rien n’y sentit la fatigue ; rien, non plus, si ce n’est le sujet
is il la lui fallait sérieuse, élevée, exempte de tout ce qui pouvait sentir la rivalité basse, et marquée, en un mot, au coin
plus sérieuse. Molière, rentré tout à fait en grâce auprès du roi, se sentait fort, et il en usa. La publication de la pièce de
es critiquer, tant de sots en alléguaient de détestables. Lui, qui se sentait si fort, il se révoltait d’être en proie aux réfl
pour tout potage de carnaval, et encore, en le servant, avait-il fait sentir au maître combien il lui en coûtait de sortir de
z un peu dès la seconde scène le monologue de l’esclave Hali, et vous sentirez sous ses plaintes la révolte du cœur ulcéré de Mo
rla de l’Avare, il le fit en termes flatteurs ; mais, par l’éloge, on sentait qu’il était presque seul à le faire. Le 22 septem
vénement, dont l’effet, très longtemps prolongé, se l’ait même encore sentir . N’est-ce pas à cet ambassadeur que nous devons,
une pièce, et que, déjà souffrant de ce dont il devait mourir, il se sentait à bout, non d’esprit, mais de forces, il prit dan
e et une égalité dans la vigueur, véritablement incroyables. Rien qui sente la hâte ni la fatigue : point d’obscurité, point
ut voir que de la fougue de sincérité, et où quelques-uns refusent de sentir l’emportement et la violence ? Il avait lu le Tra
teur ne se posera bien dans son personnage, que si tout d’abord il se sent bien dans son costume. Or, c’est ce qui nous est
elui d’Isabelle, et, sans nul doute, avec un excellent maître ; on le sent à sa manière d’accentuer et de nuancer chaque tra
ès d’esprit, et c’est ce qu’il faut faire voir comme Molière l’a fait sentir . La comédienne ici doit se faire une qualité de c
rir, et le rictus de sa lèvre épanouie de compassion dédaigneuse ! On sentait qu’elle portait en elle, non pas la science, mais
d, elle réveille à propos son cœur, lorsqu’elle croit bon de le taire sentir . Il y a beaucoup de cette Armande dans la Camille
rger personne de faire à sa place cette douce besogne de l’admiration sentie et de l’applaudissement mérité. Le chef-d’œuvre s
e à présent qui attaque, et c’est lui qui se défend. Il faut qu’on le sente bien sur cette défensive défiante et froide, et q
pas été et ne pouvait être, de prime saut, absolument complet. On le sent dans le rôle mieux qu’on ne l’y tient encore. Il
63 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
ndit presque son ancienne licence. Ici, l’influence des mœurs se fait sentir sur la comédie. On n’était point encore à la Rége
gne d’admirer Molière. » Les mœurs dissolues de la Régence se firent sentir , comme nous l’avons dit, bien avant la mort de Lo
ie encore bien moins. « La femme la plus aventurée, dit Beaumarchais, sent en elle une voix qui lui dit: Sois considérée, il
ée, il le faut. » Les hommes les plus dégradés par leurs passions ne sentent pas moins ce besoin de considération, et le plus
vaient dépravés entièrement ; et pour se venger du mépris dont ils se sentaient l’objet, ils s’abandonnaient sans pudeur et sans
a signification ? L’influence des mœurs du temps ne s’y fait-elle pas sentir  ? Et la recherche, le précieux, le ton de fade ga
ieux de ce soin. Tous les discours, toutes les opinions de Cléon font sentir à merveille le changement qu’avaient apporté dans
rs de phrase, les expressions, leur emploi, tout est naturel, et l’on sent que l’on peut parler ainsi d’abondance. Voici mai
Passion, secrète, pour mieux flétrir l’agiotage, pour en mieux faire sentir les dangers, il nous montre une femme mariée en p
est hérissé d’écueils; il ne suffit pas de bien comprendre et de bien sentir , il faut pouvoir exécuter; c’est toujours là le g
aillée et rendue, à force d’art, souple et flatteuse, se fait surtout sentir . Il faudrait, dans ce personnage, pouvoir donner
our qu’elle s’y résignât. Elmire, malgré la légitimité de ces motifs, sent néanmoins ce qu’une telle démarche a de peu biens
Elle a quelque chose de sombre et de cynique qu’il est plus facile de sentir que de bien caractériser. Tout plein de ses désir
positif, va droit à son but, et ce qu’il importe alors de bien faire sentir , c’est ce passage où, tacticien habile, il expliq
64 (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682
choisit la profession de Comédien, par l’invincible penchant qu’il se sentait pour la Comédie. Toute son étude et son applicati
si grands, qu’une veine se rompit dans ses poumons. Aussitôt qu’il se sentit en cet état, il tourna toutes ses pensées du côté
65 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
ntant ; si ce malheureux s’est trouvé consolé ; si ce misérable s’est senti châtié ; si la comédie, errante dans les nues du
au, quand il est entouré de sincères et vaillants camarades, qu’il se sent du feu à la tête et du courage au cœur. L’art du
faut appeler la farce à son aide, et devenir un bouffon, quand on se sent un philosophe. Et les misères de ce métier de far
sa chambre, à chaque grain de sel qu’il met dans son œuf, l’infortuné sent en lui-même quelque chose qui se détraque ; son p
la tête, de l’âme et du corps, la poitrine était prise, et Molière se sentait mourir ; mais pour lui la mort était la délivranc
, recens adhuc Indictum ore alio… Et même dans l’admiration la mieux sentie , il y a toujours une certaine réserve, un certain
it le maître absolu des esprits et des intelligences de son temps. Il sentait que la foule allait obéir aux moindres inspiratio
les joies d’une intrigue italienne, la passion d’un amour vif et bien senti , cette gaieté surabondante d’un jeune poète, sûr
le rire qui se tient à deux mains pour ne pas éclater ; cette comédie sent le bon peuple de France, le bon Parisien ; elle a
avais froid tout à l’heure, se dit l’homme assis à l’orchestre, je me sentais écrasé par ce regard de basilic ; d’où vient main
it même, sous cette belle livrée, sa recherche habituelle, tant il se sentait vivement pressé et entraîné par ce flamboyant esp
le calme quelque peu en lui disant avec un doux sourire : Tout cela sent la nation, et toujours messieurs les Français ont
ble que le rôle d’Alceste soit ainsi abandonné au premier venu qui se sentira le courage de déclamer ces beaux vers. Une pareil
sens, même dans les écarts de la passion la plus légitime et la mieux sentie . Cet homme passionné est un sage qui sait très bi
ô pastels que le soleil efface, ô linceuls doublés de satin rose ! Ne sentez -vous pas cette douce odeur d’ambre et de tubéreus
66 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441
ète, devant le changement des mœurs de la haute société. Dès 1674, il sentit qu’il lui convenait de se rapprocher des personne
à la place d’historiens, Voltaire était plus capable que personne den sentir la justesse ; Racine et Boileau eux-mêmes, en met
ononcé sans appel sur tous, depuis Pascal jusqu’à La Fontaine. Elle a senti le mérite du fabuliste mieux que n’a fait Boileau
67 (1884) Tartuffe pp. 2-78
Ceci, sans doute, fit réfléchir Molière. Il tenait à son Tartuffe. Il sentait là le nœud de son œuvre. Il le reprit et se mit à
de fourré et d’en dessous qu’y a signalé Sainte-Beuve ; mais Montufar sent trop sa cafardise ; Onuphre est noir et souterrai
tinences du monde ». Le reproche n’est pas sans quelque fondement. On sent d’ailleurs que le prince les a fort aimés, ces sp
par l’aveu du troisième acte. Tartuffe est seul avec Elmire, il ne se sent pas d’aise et impatiemment, commence l’attaque et
e, Sans admirer en vous l’auteur de la nature, Et d’une ardente amour sentir mon cœur atteint, Au plus beau des portraits où l
évotion… qui ne demande qu’à passer à la célébration des mystères. Il sent toutefois que sa chère sœur a besoin d’être rassu
68 (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -
er. L’auteur les a probablement supprimées dans la suite, parce qu’il sentit qu’elles ne pourroient lui acquérir le degré de r
mpêcher d’y découvrir en même tems un but très-moral ; c’est de faire sentir combien il est dangereux de juger avec trop de pr
admirés dans cette piéce ; le comique noble qui y régne ne fut point senti  ; enfin, malgré la pureté & l’élégance du sti
gé qui nuisit d’abord au succès de la piéce, mais qui ne dura pas. On sentit bientôt avec quel art l’auteur avoit sçû tirer ci
devoit représenter le malade imaginaire pour la troisiéme fois, il se sentit plus incommodé qu’à l’ordinaire du mal de poitrin
génie & des talens de Moliere. Ce progrès ne se fait jamais mieux sentir , que par le paralléle des idées semblables, qu’un
69 (1801) Moliérana « Vie de Molière »
et qui le menait quelquefois à l’hôtel de Bourgogne*. Le jeune homme sentit bientôt une aversion invincible pour sa professio
t quelquefois du sang ; le jour de la troisième représentation, il se sentit plus incommodé qu’auparavant ; on lui conseilla d
70 (1717) Molière (Grand Dictionnaire historique, éd. 1717) [graphies originales] « article » p. 530
utés des portraits qu’il a fait, sont si naturelles, qu’elles se font sentir aux personnes les plus grossières, et le talent q
71 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. » pp. 71-105
ant, que pour le calmer elle lui avoit remis ce même billet. Rodrigue sent la raillerie de la Princesse, se plaint qu’elle l
e vous soyez moins violent ; car autrement je vous jure que vous vous sentirez porter de telles bottes que vous ne pourrez les p
Prince abhorre sa malheureuse jalousie, & se déteste lui-même. Il sent qu’il ne mérite plus le pardon de sa maîtresse ;
uteur Italien l’a rendu propre au sien. Disons mieux ; Moliere devoit sentir que ce sujet, de quelque façon qu’il le tournât,
72 (1871) Molière
bsente, et Molière, enhardi par le succès de ses premiers mots qui se sentaient du voisinage des halles, écrivit en vers bien fra
it nécessaire à la joie et peut-être au gouvernement du prince, il se sentit délivré de toute gêne. Hélas ! en moins de quinze
grins domestiques ; le malheureux dont les jours sont comptés, et qui sent , à chaque effort, se déchirer sa poitrine en feu,
eu, voilà de quoi tomber dans le sérieux. Molière était perdu ; il le sentait . Il était devenu vieux avant l’heure ; il succomb
73 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
il n’y eut pas un chevalier, parmi ceux qui l’entendaient, qui ne se sentît le cœur de Roland. Le jour où Molière peignit les
nte et littéraire, fondée par la Confédération suisse à Zurich, il se sent pressé, dans cette position nouvelle, de travaill
talent que pour reconnaître dans les faiblesses de l’âme, avouées et senties , les sources où le poète a puisé la magie de ses
, abondant en poésie, a de la clarté, du trait et de la vigueur. On y sent le mouvement d’un sang riche et d’un cœur généreu
74 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. Des Pieces d’intrigue en général. » pp. 123-124
ours que Plaute, Térence, Moliere, Regnard se sont habitués à voir, à sentir tout d’un coup ce qui doit être au commencement,
75 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432
ains.C’est la nature même. Mon Auteur est sans art, & ne sait que sentir . Eraste. Avant tout autre, il en est un que j’aim
inette. Par ma foi, vous faisiez une laide figure. Eraste, à Sophie.   Sentez -vous bien votre bonheur ?  Incessamment vous pour
76 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement. » pp. 312-327
tant que de travailler, ce qui lui arrive assez rarement, son ouvrage sent si fort la politique, que nous sommes obligés de
s un livre de politique qu’on doit compter jusqu’à vingt lorsqu’on se sent en colere ; & il fait offrir un verre de bier
77 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. » pp. 57-70
ient à Paris quand Moliere jugea à propos de s’emparer du sujet. Il a senti que le second acte de cette piece étoit le meille
, non contente de louer la beauté de l’homme peint dans la miniature, sent la boîte, parcequ’elle est parfumée. Sganarelle c
78 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393
s, par les moqueries, par les imitations chargées ; mais elle faisait sentir au roi un intérêt de cœur, elle lui faisait press
i demander conseil ; elle lui dit positivement et vivement ce qu’elle sent . « Je vous l’avais bien dit que M. de Condom joue
79 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
on l’expression naïve d’un des historiens du théâtre, « on commença à sentir qu’il était bon que les comédies fussent mieux co
embrassa, entraîné par son génie ; doué d’une sensibilité ardente, il sentit encore se développer ce don, dirons-nous précieux
s’il ne vit dès lors qu’il était appelé à opérer cette révolution, il sentit du moins que sa place était marquée ailleurs qu’a
urnir une preuve bien positive à l’appui de cette assertion ; mais on sentira qu’elle offre assez de vraisemblance, pour peu qu
’avait pas hésité à rompre en quelque sorte avec sa famille, et qu’il sentait d’ailleurs que quitter ses camarades, c’était les
t un mari dont les affronts n’étaient qu’imaginaires ; et, soit qu’il sentît toute la justesse de cette réflexion, soit plutôt
nter les causes et les soucis de ce déplacement. Son récit, simple et senti , est plus propre à bien faire connaître Molière e
On verra par le trait suivant que Louis XIV sut également bien faire sentir à d’autres gens de sa maison combien leurs dédain
lus exact, l’application qu’on en fit, produisit son effet ; elle fut sentie , et depuis ce temps on ne vit plus ce monarque se
obablement peu de regrets parmi ses camarades, mais sa perte dut être sentie par les habitués du Palais-Royal, car il jouait a
t les torts qu’ils s’étaient donnés en violant les ordres du Roi. Ils sentirent la justesse de ses observations, ouvrirent les ye
demanda plusieurs fois le sujet. Molière, qui eut quelque honte de se sentir si peu de constance pour un malheur si fort à la
ir que toutes mes précautions avaient été inutiles, et que ce qu’elle sentait pour moi était bien éloigné de ce que j’aurais so
ois qu’il n’y a qu’une sorte d’amour, et que les gens qui n’ont point senti de semblables délicatesses n’ont jamais aimé véri
divertir. Quand je la vois, une émotion et des transports qu’on peut sentir , mais qu’on ne saurait exprimer, m’ôtent l’usage
ce fut de bannir d’entre eux les conversations réglées et tout ce qui sent la conférence académique. Quand ils se trouvaient
plus absolu, s’écrie : « Je demande si la bonne La Forêt n’aurait pas senti tout le piquant des conseils dont Célimène paye c
s répondrons, avec Rousseau, à Cailhava : « Non, elle ne l’aurait pas senti  ; à moins toutefois que la servante La Forêt ne f
Le dénouement fut rare ; M. de Montausier, charmé du Misanthrope, se sentit si obligé qu’on l’en eût cru l’objet, qu’au sorti
change. Mais l’intention de l’auteur est trop manifeste pour qu’on ne sente pas au premier examen que cette accusation est sa
aron voulait quitter la troupe aussitôt ; mais on parvint à lui faire sentir qu’il devait du moins attendre, pour exécuter ce
and ministre ou grand roia. Tel enfin est ce rare ouvrage Qu’il ne se sent point de son âge, Et que d’un roi des plus mal né
concertées produisirent malheureusement cet effet sur le monarque. Il sentit tout ce qu’il y avait d’odieux dans les calculs d
n que son premier placet n’avait pu encore arracher au Roi. Ce prince sentait qu’il ne pouvait s’opposer plus longtemps à ce qu
t son ouvrage pour confier ce soin même à un ami. D’un autre côté, il sentait que sa défense n’arriverait au but qu’il se propo
eurer en prose ; il suffit de les lire après Le Festin de Pierre pour sentir que le changement que Thomas Corneille fit subir
, se déclara le père de ce prétendu chef-d’œuvre ? Ce fut alors qu’il sentit combien était vrai le dernier vers du quatrain qu
hasard ; qu’il n’était pas difficile de jouer un personnage que l’on sentait naturellement ; qu’il serait toujours le meilleur
ur tomber dans la misanthropie. L’accusation était délicate : Molière sentit le coup ». Il sut cependant contenir sa juste ind
e Béjart, sa belle-sœur, Molière, qui remplissait le rôle d’Argan, se sentit plus malade que de coutume. Baron et tous ceux qu
e violence qu’un des vaisseaux de sa poitrine se rompit. Dès qu’il se sentit en cet état, il tourna toutes ses pensées vers le
docteur, voyez comme il est mort ! » Les camarades de cet hérétique sentirent toute l’étendue de la perte qu’ils venaient de fa
significatif, avait fait choix du participe présent du verbe fleurer ( sentir , exhaler une odeur) alors très usité. 96. Bolæa
80 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. De ce que nous entendons par caractere. » pp. 259-260
istinction ; cependant c’est un des préceptes d’Aristote qui m’a fait sentir la raison qu’ils ont eue de l’établir ». « Selon
81 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
rriver, comme les moliéristes, sous prétexte de moliérisme, à ne plus sentir ou même à ne plus comprendre Molière. Les moliéri
cès ; et d’ailleurs la pièce a été bien vite oubliée  : on n’en a pas senti la nouveauté. Laissons donc à part le Menteuret l
it les bénéfices d’une irrégularité dont on lui faisait journellement sentir les ennuis ou les humiliations ; et, si ses allur
et de plus qu’elles-mêmes. Mais, en réalité, ce que les contemporains sentirent , c’est que la comédie, qui s’était bornée jusqu’a
sentation décida du sens de la pièce. Jésuites ou jansénistes, ils se sentirent tous également atteints ; et c’est ce qu’oublient
ont bien les caractères du genre d’esprit et de la façon de vivre, de sentir ou de penser qu’elle traduit. On peut regretter,
cette absence de prétention littéraire, et l’on est heureux de ne pas sentir l’auteur derrière ses personnages. Caractérisés c
82 (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116
après le Cocu Imaginaire. Cette Comedie n’eut point de succès. Il en sentit le foible aussi bien que le public ; aussi ne la
; de la Ville qui ne se prêtent jamais à rien & qui incapables de sentir le bon d’un Ouvrage, saisissent un trait foible p
iece ne relevoit pas à la verité le merite de son Auteur ; Moliere le sentit lui-même, puisqu’en la faisant imprimer il prévie
étoit toûjours occupé de Moliere ; l’âge, le changement lui faisoient sentir la reconnoissance qu’il lui devoit, & le tort
demanda plusieurs fois le sujet. Moliere qui eut quelque honte de se sentir si peu de constance pour un malheur si peu à la m
s qu’il n’y a qu’une sorte d’amour & que les gens qui n’ont point senti de semblables delicatesses, n’ont jamais aimé ver
travaillé sur celui du Misanthrope ; il le donna au Public : Mais il sentit dès la premiere representation que le peuple de P
qu’admirer ; & que pour vingt personnes qui sont susceptibles de sentir des traits délicats & élevez, il y en a cent
and la mort de Moliere a eu calmé l’envie sur son chapitre & fait sentir la perte qu’on avoit faite en sa personne, on lui
le contraste que j’ai accoûtumé de donner au ridicule, pour le faire sentir davantage. Ah ! je suis bien-aise que vous me con
Moliere, qui fut surpris de l’art avec lequel ce jeune homme faisoit sentir les endroits touchans. Il sembloit qu’il eût trav
r, &c. Moliere n’a jamais été plus loué qu’après que le public a senti la perte qu’il avoit faite, & qu’il ne s’est
83 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
aient partis, le manque de mouvement dramatique se fait manifestement sentir . On trouve souvent dans les pièces les plus vanté
rdée dans le choix du lieu de la scène. Je ne m’arrêterai pas à faire sentir combien il est improbable qu’Arnolphe, qui tient
s pièces sérieuses en vers offrent toujours des traces d’effort, on y sent quelque chose de contraint dans le plan et dans l
ce de mouvement dramatique et l’uniformité du sujet s’y font toujours sentir à travers la variété des détails, et que l’impati
ui ont longtemps formé le cercle où s’est renfermée la comédie : on y sentait partout influence de la cour comme point central
84 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
e ; les mésalliances étaient faciles ; la farce au sein nu se faisait sentir à la salle entière sans qu’il en revînt rien au c
son jeu, ce que disait Démosthène de ses propres harangues, qu’elles sentaient l’huile. Mais, en fin de compte, ça devait être e
fête que de le voir jouer avec son jabot et ses manchettes ; on ne se sentait pas d’aise quand il ouvrait, fermait et remettait
que rien ne peut vous toucher ; — telle encore une courtisane qui ne sent rien, et qui se pâme entre vos bras. Quoi de plus
à notre homme, qui passe de l’inquiétude à un degré de jalousie mieux senti . — Il était jaloux tout bas, il est furieux, et a
comédien. Le supplice dura trois actes. Ce pauvre homme essoufflé se sentait , dans Monsieur de Pourceaugnac, sous l’influence
qui vient de l’Arno, vous rencontrez plus d’une douleur vive et bien sentie , plus d’une tragédie sanglante, plus d’un soupir
 ! à ce bruit inattendu, à ce coup terrible, le malheureux artiste se sent défaillir. Quand le parterre put comprendre enfin
 ; il avait une certaine façon de se tenir et de porter la livrée qui sentait son homme de bonne compagnie ; en un mot, si quel
r le grand effet dramatique ! — En vain le drame se montre et se fait sentir à l’esprit de cette fillette sans expérience, et
tres aussitôt qu’elle aura appris à les aimer. Or, dans ce taudis qui sent son Académie d’une lieue, Martine ne peut aimer q
des brodequins ; — nous sommes des poètes en vieux, calembour à part. Sentez -vous cette vieille odeur de laine et de cuir ? c’
tte vieille odeur de laine et de cuir ? c’est la tragédie qui passe ! Sentez -vous le safran qui vous monte à la tête ? voyez-v
tre, entendre dire à ses oreilles qu’on est un voleur et un lâche, se sentir mêlé aux obscénités, aux turpitudes, aux blasphèm
e honneur dont il fut le premier à s’applaudir. Plus que jamais il se sentit disposé à aimer cette cité de Minerve, qu’il aima
le lui explique ? Comment le sait-elle ? Elle ne le sait pas, elle le sent , elle le comprend, elle le devine, c’est l’art du
les haillons, elle appelait à son aide la danse et le chant, elle se sentait de son origine bachique ; le poète dans sa verve
femme elle-même n’en prend qu’à son aise. — Si vraiment cet homme se sentait bien malade, il serait d’une tout autre exigence 
incivil partout, mal élevé toujours ? Vous vous plaignez que le vôtre sent le musc, à la bonne heure ; mais le nôtre, notre
ent le musc, à la bonne heure ; mais le nôtre, notre homme à la mode, sent le fumier et le tabac. Ainsi cette comédie de Boi
ez lâche, et sauf trois à quatre couplets d’une bonne facture, on n’y sent guère le poète. Comparés aux vers de M. Casimir B
s pages plus bas, un autre vers de Molière : Mon cousin, ce discours sent le libertinage. Quel bonheur pour lui, et pour n
eprésenté l’esprit des autres, c’est qu’eux-mêmes, pour peu qu’ils se sentissent quelque génie, ils se mettaient à écrire des comé
85 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
u contribué à former Corneille lui-même. On n’avait point à la vérité senti encore l’influence du génie de Descartes, et jusq
attus avec succès, à peu près comme le superstitieux qui, malgré lui, sent diminuer sa vénération pour l’idole qu’il voit ou
st une draperie légère qu’il jette hardiment sur le nu, et qui laisse sentir la justesse des proportions et la netteté des con
86 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475
suis persuadé qu’il n’y a pas une âme délicate, pas une femme qui ne sente une différence entre les deux locutions, et ne se
t repoussés, le besoin, l’espérance de plaire commençaient à se faire sentir  ; le prince, jeune et ardent, était désespéré ; l
is dans leur commerce et leur intimité ; et cette société illustre se sentait dignement récompensée de l’honnêteté de ses mœurs
87 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
fférence d’Onuphre à Tartufe. La Bruyère, qui critique Molière, ne la sentait pas. Molière lui, invente, engendre ses personnag
, n’est-ce pas l’image de ces pardons toujours inutiles où Molière se sentait entraîné par sa tendresse ? N’est-ce pas une priè
e nom d’Alceste c’est lui-même que vous avez devant les yeux, et vous sentirez quelle douleur amère se cache au fond de ce diama
88 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462
entes : une partie de celle que je vais citer le prouvera, & fera sentir la bonté de l’expédient imaginé par la Montagne p
rroient produire, je vais leur rapporter une histoire qui m’en a fait sentir tout le mérite. Dans une ville étoit une jeune ac
89 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. Des Pieces intriguées par les Maîtres. » pp. 151-168
on doit tout passer. Cela est vrai : mais ses espiégleries doivent se sentir de son éducation. Voyons si Oronte conserve mieux
aujourd’hui je n’aurois pas appris Combien d’amour pour moi vous vous sentez épris, Vous m’en avez tant dit, ce matin même enc
90 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLI. Des Episodes. Maniere de les lier aux Caracteres principaux, & de placer les Caracteres accessoires. Embonpoint d’une Piece. » pp. 475-492
l’intrigue, & qu’on pourroit retrancher sans nuire à l’action. On sent que les épisodes de cette espece sont les moins b
spectateur, étourdi par des beautés qui se croisent mutuellement, les sent moins que lorsqu’il en voit seulement quelques-un
91 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
siège. Le génie d’un Shakespeare étonne, écrase même, parce qu’on se sent dépassé, dominé par lui. Avec Molière, on croit m
e des principales raisons de l’universel succès de Molière d’en faire sentir en même temps que le ridicule la profonde tristes
92 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [74, p. 108-114] »
Molière, qui fut surpris de l’art avec lequel ce jeune homme faisait sentir les endroits touchants. Il semblait qu’il eût tra
93 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
ré elle, n’ont pas le loisir d’avoir du trait ; leur esprit, c’est de sentir fortement, et de s’exprimer dans les meilleurs te
ui bégayent, ni des esprits confus ; il faut que les plus modestes se sentent de leur origine. Enfants du génie, ils doivent co
ement dans leurs pensées, et ne jamais manquer de bien dire ce qu’ils sentent à propos. Il y a cependant quelques restes de la
iette, en sentant vivement et délicatement, et en parlant comme elles sentaient , elles ne prenaient garde qu’à n’être pas conform
mène, qui a son bon côté, des sots qui lui font la cour ; tout ce qui sent la haine des méchants, le mépris des gens à la fo
94 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
Aussi ne brusqua-t-il point l’attaque avant d’avoir pris position. Il sentit qu’il devait se retrancher sous une puissante égi
colère des dévots ; et Louis, qui avait une volonté ferme et prompte, sentit que, pour protéger le Tartuffe, il fallait des pr
on Tartuffe, et le roi lui-même l’aidait à en trouver, comme s’il eût senti que c’était dérober à son règne une belle part de
d’un honnête homme indigné des lâches cabales de ses ennemis, et l’on sent que, comme son Alceste, il a pour les méchants de
’épargna ni peines ni soins pour la conservation d’un ouvrage dont il sentait tout le prix, et qui lui devenait d’autant plus c
si ingénieux et si vrai des travers de son temps, n’ait pas vivement senti les beautés supérieures de cet immortel ouvrage ?
95 (1732) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1732) [graphies originales] « article » pp. 45-46
utés des portraits qu’il a faits sont si naturelles, qu’elles se font sentir aux personnes les plus grossieres ; & le tale
96 (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179
omper. Quand on se trouve en nombre pour voir de près un portrait, on sent mieux s’il est vrai ou s’il est faux. Je crois do
rouvais la jeunesse de Molière. Sous les gais tableaux du conteur, on sent battre le cœur de Molière. Les perles dont se par
ait pu s’embarquer follement dans cette odyssée incomparable, mais il sentait déjà « quelque chose là, » il ne marchait pas dan
turels ? Quand Molière conduisit la pauvre Madeleine à Saint-Paul, il sentit que c’était une part de sa vie qu’il mettait au t
é, Mlle de Brie fut le sourire perpétuel qui le consola toujours ; on sent qu’elle n’avait vécu que pour Molière dès le prem
semblable. C’est là ce qui remplit un cœur fort amoureux : Le mien le sent pour vous, le vôtre en est capable. Hélas ! si vo
ais grâces au bonheur de ma triste aventure, À peine ai-je loisir d’y sentir sa blessure ; Grâces à vingt amants dont chez vou
père ; mais Jean Racine n’a-t-il pas dit dans son testament qu’il se sent indigne d’être enterré dans le cimetière de Port-
lant faire entendre par là que celle-ci avait plus de feu, pour faire sentir Les emportements du personnage représenté dans le
redoublèrent étrangement. M. de Montausier, charmé du Misanthrope, se sentit si obligé qu’on l’en eût cru l’objet, qu’au sorti
97 (1788) Molière (Dictionnaire encyclopédique) « article » pp. 588-589
s talents pour la déclamation, l’auteur répond assez du comédien ; on sent qu’il n’a pu lui manquer que les avantages extéri
98 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
e se chante, se raconte et se décrit, qui se mire dans les choses, se sent dans les personnes, intervient et se substitue pa
99 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222
ure, Sans admirer en vous l’auteur de la nature, Et d’un ardent amour sentir mon cœur atteint, Au plus beau des portraits où l
iquante, sans autre secours que celui d’un dialogue coupé. Pour faire sentir à mes Lecteurs la vérité de ce que je dis, je cro
100 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384
TE IV. Scene XIII. Le Marquis a vu Lucile au couvent. Ils ont d’abord senti l’un pour l’autre le penchant le plus tendre. Tou
en autre chose. Lucile continue : Au seul son de sa voix mon cœur se sent renaître, Et l’amour près de lui me donne un nouv
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