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1 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179
’en dites-vous ? quoi ? Hé ! c’est-à-dire, oui. Jaloux à faire rire ? Sot  ? Je vois qu’il en est ce que l’on m’a pu dire. E
er un homme qui avoit passé toute sa vie pour un homme d’esprit. Plus sot encore que sa femme, il voulut voir jusqu’où pouv
donc de la maniere que je vous viens de dire, & le mari fut assez sot pour n’employer pas mieux la seconde. Le Ciel l’e
vint en ce temps-là pour suivre un procès à Grenade : il n’étoit pas sot , & étoit bien fait. Il vit souvent Laure à so
La vieille damnée ne perdit point de temps, se fit introduire par les sottes servantes auprès de leur sotte maîtresse, sous pr
t de temps, se fit introduire par les sottes servantes auprès de leur sotte maîtresse, sous prétexte de lui faire voir des ha
la regretter, rien n’étant si fragile que l’amour que l’on a pour une sotte . Laure ne le trouva point à redire, & reçut s
naturellement par les malheurs que le héros éprouve en préférant une sotte à une femme d’esprit. Convenons aussi que nous de
œur, « Par un peu de secours soulage ma langueur. Alain. Vous êtes un sot . Arnolphe. Vous êtes un sot.Bon !... « Georgette
soulage ma langueur. Alain. Vous êtes un sot. Arnolphe. Vous êtes un sot .Bon !... « Georgette, ma mignonne, « Tu me parois
e comprendre. Le Capitan, au Docteur. Ah ! vous me disiez bien qu’une sotte feroit Son pauvre homme cocu, & l’en avertiro
oris.) Je vous enfermerai désormais, ignorante. Rentrez, rentrez ici, sotte , bête, innocente. Le Docteur. Adieu, cher Capitan
Le plus fâcheux pour Dorimon est que Moliere lui a pris l’idée de son sot Docteur, & a mis à la place un Chrisalde, dan
2 (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35
it sortir successivement des arbres voisins, comme autant de dryades, sot dissolu, sot glorieux, sot corrompu, sot trompeur
cessivement des arbres voisins, comme autant de dryades, sot dissolu, sot glorieux, sot corrompu, sot trompeur, qui représe
s arbres voisins, comme autant de dryades, sot dissolu, sot glorieux, sot corrompu, sot trompeur, qui représentent gens d’é
ns, comme autant de dryades, sot dissolu, sot glorieux, sot corrompu, sot trompeur, qui représentent gens d’église, gens de
ent gens d’église, gens de guerre, gens de justice et marchands, puis sot ignorant et sotte folle. Ces six personnages se m
e, gens de guerre, gens de justice et marchands, puis sot ignorant et sotte folle. Ces six personnages se mettent en idée de
s piliers, et chacun propose les pièces qui doivent faire son pilier. Sot dissolu offre hypocrisie, ribaudise, apostasie, l
e hypocrisie, ribaudise, apostasie, lubricité, simonie, irrégularité… Sot glorieux présente « un gros tronçon de lâcheté no
quelques morceaux de courroux. Le troisième pilier, qui est celui de sot corrompu, se compose de corruption et faveur « qu
orant choisit convoie Aise, chicheté, rusticité, rébellion; et enfin Sotte folle prend caquet, dépit, variation et faiblesse
s et l’édifice debout; mais une nouvelle dispute survient à propos de Sotte folle ; on se bat et tout s’écroule. Le vieux mon
3 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
ui conviendrait. Molière a voulu simplement corriger les hommes de la sotte vanité qui les porte à chercher des alliances dan
nce d’Angélique ? Je ne le pense pas. Rire des tours qu’on joue à un sot qui s’y est exposé volontairement, ce n’est pas a
eut sur le théâtre avec les comédiens, étala tous les ridicules d’un sot et d’un hobereau. Robinet, dans sa gazette rimée,
s caractères ou des mœurs. Le sujet de la pièce, Pourceaugnac, est un sot , voilà tout : or, un sot ne peut être le héros d’
. Le sujet de la pièce, Pourceaugnac, est un sot, voilà tout : or, un sot ne peut être le héros d’une fiction morale, comme
rfection propre, elle a enfin ses saillies et presque son sublime. Un sot , formé des mains de Molière, ne pouvait être le s
e son sublime. Un sot, formé des mains de Molière, ne pouvait être le sot commun qui court les rues et qu’on voit partout.
nature et l’art peuvent rassembler sur une personne. Tout simplement sot , il ne mériterait pas, il ne vaudrait pas les tou
rner, nous ferait trouver peu de plaisir à en être les témoins : mais sot avec présomption, avec jactance, et plaçant tout
ils nomment râles ce qu’ils vont faire. Ils s’amusent entre eux d’un sot qu’ils bafouent. Nous nous en amusons comme eux e
s son naïf et stupide étonnement ! Harpagon n’est certainement pas un sot , et toutefois, après l’interrogatoire où maître J
pas nécessaire, il ne convenait même pas qu’ils fussent ignorants et sots . Leur savoir, leur capacité donne du relief à leu
is, et du marc d’olives en abondance ; mais depuis que j’ai été assez sot pour prendre à la ville une femme dépensière, dél
4 (1910) Rousseau contre Molière
une figure d’abord, directement quand Oronte lui a dit qu’il était un sot . Molière n’a pas cessé un instant de maintenir Al
homme est malheureux ; aussitôt, tout en pleurs, Jetez-vous comme un sot à travers ses malheurs, Et, pour prix de vos soin
Dans son revers fâcheux n’a que ce qu’il mérite. Un fripon trouve un sot , et, par un lâche abus, Lui surprend un billet de
par un réflexe utile La fortune d’un homme en enrichit dix mille. Un sot a tout perdu ; mais l’Etat n’y perd rien. Ainsi j
Gœthe disait : « Guillaume Schlegel n’aime pas Molière. Ce n’est pas sot . Il comprend que si Molière vivait de son temps,
t berné et applaudir à celui qui berne. On rit de celui qui est assez sot , assez vain, pour tomber dans des pièges grossier
entilhomme, le vrai, le pur. Il est donc coupable, coupable de vanité sotte , autant qu’on peut l’être. Il faut reconnaître ce
veut, il a dédoublé George Dandin de telle sorte qu’il est tantôt un sot et tantôt un honnête homme qui gourmande le sot.
e qu’il est tantôt un sot et tantôt un honnête homme qui gourmande le sot . Tantôt George Dandin se plaint de son infortune
ent et sentent très bien qu’ils se rencontrent : « [Dans Molière] les sots sont victimes des méchants, ce qui, pour n’être q
t pas mieux à mettre au théâtre avec un air d’approbation… ». — « Les sots sont victimes des méchants, c’est très vrai ». di
uelque penchant pour celui qui le dupe ? Le danger de faireberner les sots par les méchants, c’est qu’à montrer la sottise d
reberner les sots par les méchants, c’est qu’à montrer la sottise des sots on diminue l’horreur à l’endroit des méchants. C’
ière par sa distribution équitable de mépris entre les coquins et les sots , paraît être cela et se rapproche de Rousseau. Ro
fait » pas « aimer ». Il serait malaisé de présenter un trompeur plus sot ni plus ridicule. On peut s’étonner même que, sin
plus adroit ; la malice de l’un punit la simplicité de l’autre et les sots sont les victimes des méchants ».   Voilà tout le
épondre que ce système n’est que l’observation exacte de la réalité : sots victimes des méchants, c’est le monde lui-même. —
pour les vicieux qu’il représente, et il peut par exemple montrer les sots victimes des méchants, sans qu’on puisse, avec la
volonté du monde, croire surprendre chez lui plus de mépris pour les sots que d’animosité pour les fripons. Le satirique, l
omédie satirique, il n’est pas si facile de démêler, si, peignant des sots victimes de fripons, le poète, si dur pour les so
si, peignant des sots victimes de fripons, le poète, si dur pour les sots , n’est pas — mettons inconsciemment — un peu du c
é des scélérats, Vous ne me nierez point que sa devise ne soit : Les sots sont ici-bas pour nos menus plaisirs. Eh bien !
les méchants sont « l’instrument » dont il se sert pour étriller les sots , il est naturel qu’il ait bien quelque affection
u peut avoir l’innocence. Certainement Molière est irrité contre les sots  ; peut-être, j’irai, en hésitant, jusque-là, ne l
tours que les fripons leur jouent ; mais cette irritation contre les sots est-elle de la haine ? C’est là le point, c’est l
t, je crois, s’arrêter. Molière a pour les honnêtes gens qui sont des sots une irritation paternelle. Il s’emporte contre eu
sincère. Ces propos sympathiques prêtés aux honnêtes gens qui sont sots , mais aux sots qui sont honnêtes gens, Molière le
propos sympathiques prêtés aux honnêtes gens qui sont sots, mais aux sots qui sont honnêtes gens, Molière les répartit, les
épartit, les dose pour ainsi dire en proportion de l’honnêteté de ses sots . A ceux qui sont des sots partiellement, comme Ch
si dire en proportion de l’honnêteté de ses sots. A ceux qui sont des sots partiellement, comme Chrysale, il en donne de tou
comme Chrysale, il en donne de tout à fait charmants. A ceux qui sont sots au point d’en devenir méchants, au moins pour un
re par des degrés et des dégradations insensibles. « Vous haïssez les sots , disait-on à un homme d’esprit du XIXe siècle, Ro
le, on le fait exprès. Si l’on demandait à Molière : « Décidément des sots et des vicieux, lesquels détestez-vous le plus ? 
ement à ce degré-là ; et il me semble que I’on sent bien que pour les sots d’ordre moyen Molière n’a que cette rigueur pater
péril, et il ne prend pas les coquins pour instruments à torturer les sots , il montre aux sots les coquins exploitant les so
d pas les coquins pour instruments à torturer les sots, il montre aux sots les coquins exploitant les sots pour que les sots
ts à torturer les sots, il montre aux sots les coquins exploitant les sots pour que les sots se tiennent sur leurs gardes. I
sots, il montre aux sots les coquins exploitant les sots pour que les sots se tiennent sur leurs gardes. Il est un avertisse
llègrement votre fils et votre fille. Prenez garde. Vous n’êtes qu’un sot , et encore partiel ; mais votre sottise peut vous
ous mener infiniment loin. » Il dit à Harpagon : « Vous, vous êtes un sot fieffé. Vous croyez que tout le bonheur possible
et d’avoir conquis dix mille écus de rente. C’est vanité un peu moins sotte . On ne vous exploitera pas, et l’on se moquera de
édie qui ne doit que faire rire et qui, pour cela, n’a affaire qu’aux sots et n’a affaire que des sots ; une forme intermédi
ire et qui, pour cela, n’a affaire qu’aux sots et n’a affaire que des sots  ; une forme intermédiaire de poème dramatique est
siècle où l’on est et qui par conséquent aura dans son domaine et les sots et les méchants. Cette forme intermédiaire, Moliè
l’Avare, y touche seulement parce qu’il traite de l’avare en tant que sot beaucoup plus qu’en tant qu’horrible ; mais le pl
a que le roi et Dieu, et, donc, que c’est des honnêtes gens qui sont sots que la comédie doit s’occuper. A se guinder jusqu
tes pas plus forte, mais plus constante, plus familière, la haine des sots . Il n’a pas, il n’a qu’accidentellement         
ntinuel et qu’ils l’emploient : se servir des fripons pour berner les sots , punir les sots par « l’instrument » des fripons.
s l’emploient : se servir des fripons pour berner les sots, punir les sots par « l’instrument » des fripons. C’est devenu le
océdé. Dans Molière sont punis, par « l’instrument » des fripons, des sots qui en même temps que leur sottise ont un défaut
; Harpagon, avarice. Dans le Légataire universel, l’oncle n’est qu’un sot et à peine un sot. Le procédé est donc en progrès
e. Dans le Légataire universel, l’oncle n’est qu’un sot et à peine un sot . Le procédé est donc en progrès et s’il est coupa
e la comédie moliéresque, en n’opposant pas toujours les méchants aux sots pour faire corriger ceux-ci par ceux-là, qu’elle
et vous serez très estimable. Ne visez pas plus haut, vous seriez un sot , vous seriez battu et vous ne seriez ni plaint ni
té qui se réglerait sur Molière ne serait pas ridicule, ne serait pas sotte , serait d’assez bon sens ; mais serait la plus pl
évidemment pour le sage de la pièce 4: Et que prétendez-vous qu’une sotte , en un mot… (puisse faire de bon en ménage) Une
rême sera atteint : n’être pas trompé, être bien servi : Epouser une sotte est pour n’être point sot. Je crois, en bon chrét
as trompé, être bien servi : Epouser une sotte est pour n’être point sot . Je crois, en bon chrétien, votre moitié fort sag
lzac, si savants en beaux mots, En cuisine peut-être auraient été des sots . — Mais il ne s’agit que d’une servante ! — Préc
re. Pour mon compte, je gagerais que sa tirade maîtresse (épouser une sotte … De savoir prier Dieu, m’aimer, coudre et filer)
hacune desquelles il aura des liaisons secrètes, puis observez quelle sotte figure il y fera. Placez en même cas une femme en
iens qu’Arnolphe et Sganarelle qui ne veulent pas être cocus sont des sots incontestablement, mais obéissent à un sentiment
5 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
e de Sganarelle ou le Cocu, Petitot n’est pas plus heureux5 : « Quel sot , comment connait-il les sentiments de Molière, au
à propos de la Vie de Molière. ô infortuné Petitot ! « Au contraire, sot . » (Page 6.) « Plat écrivain. » (Page 21.) « Quel
es autres, à quoi cela est-il bon ? À rien, absolument à rien : qu’un sot croye en Helvétius ou au cathéchisme, il n’en est
son morceau : « Serait-il indiscret, écrit Beyle, de désirer que ce sot eût le mérite de son état ? qu’il fût un compilat
 : " La volupté ou l’amour est une passion. » II, page 50 : V : « Le sot s’assoupit et fait la sieste en bonne compagnie,
nuyeux. » B : « Les gens d’esprit seraient bien embarrassés sans les sots . Talleyrand. » II, page 110 : V : « Lorsqu’une p
ans le sistème général des choses, cela fait paraître l’interlocuteur sot et sans tact. Si Oronte n’est pas aveugle, il doi
bon à mettre au cabinet. R. grand rire. C’est un peu violent, dit un sot que j’ai derrière moi et qui ressemble beaucoup p
me mieux ma mie, ô gué !     J’aime mieux ma mie. Très bon, dit mon sot avec un ton de découverte. C’est là le défaut de
sublime, quelle expression du caractère ! dit avec un air affecté, le sot qui est derrière moi, il ajoute en raisonnant ave
que chacun dit. Je ne me laisse jamais influencer, dit la femelle du sot qui est by me avec un air très affecté et en même
té et en même temps enchanté de sa belle phrase. Ridicule actuel. Nos sots y compris les petits littérateurs, bannissent le
. [Acte IV, scène IV] Scène IV Célimène, Alceste, Dubois Mon sot dit avec mépris : « Je ne conçois pas cette scène
ois pas cette scène, je crois que c’était afin de finir l’acte. » Les sots vaniteux français montrent, jouent le mépris, dès
ace pour parler, de n’être pas écoutée. Madame Pernelle Vous êtes un sot en trois lettres, mon fils ; C’est moi qui vous l
sion de telles assemblées ; Ces deux vers peignent bien le parti des Sots et des Tristes dans la plupart des expositions, o
un Caton, dans le siècle où nous sommes ; Et près de vous ce sont des sots que tous les hommes. Cléante, pour réussir à dés
ur réussir à désabuser Orgon, devait surtout chercher à éviter que ce sot ne prit la chèvre de cette manière. Sa belle maxi
hevêque de Paris, mais il ne faut jamais dire de maxime générale à un sot , vous lui faites mal à l’esprit, vous le faites s
’action est le désabusement d’Orgon. L’idée la plus naturelle avec un sot de cette force était de conquérir l’Italie, en po
ttrapant, excellent ton de Molière qui fait l’imposant autant que nos sots écrivains actuels le recherchent. Voilà un des gr
nt sa scène avec Tartuffe me fait un peu douter, il doit savoir qu’un sot tel qu’Orgon, est incapable de se conduire par ra
xempt emmène). Eh bien, te voilà traître !… Orgon outre qu’il est un sot , est une âme basse. fin des notes sur le Tartuff
Molière peint parfaitement bien tout ce qu’il rencontre. Orgon est un sot et une âme étroite. Tartuffe un homme fin, un bon
e mauvaise action, les anciens principes d’honneur s’opposant chez un sot , aux suggestions d’un homme de beaucoup d’esprit
. Dandin n’emportait pas toute l’attention, on rirait davantage de ce sot de Lubin. Lubin Voyez s’il y a là une grande fat
is été songer à des choses où on a jamais songé. Peint la suffisance sotte de Lubin. Lubin Par ma foi. c’est une jeune fill
t où elle se défend le mieux qu’elle peut d’aimer la littérature ; un sot de la Cour, enchanté d’avoir quelque chose à dire
Faisons bien les honneurs au moins de notre esprit. Petitesse de ces sottes -là. [Acte III, scène V] Scène V Trissotin
beth. 43. Évidemment Stendhal a remplacé ici par une figure le mot sots . 44. Note, Madame Clarke, (fille du capitaine H
6 (1818) Épître à Molière pp. 6-18
urageux Sondant du cœur humain les replis tortueux Des fripons et des sots prépara les supplices, Osa dans tous les rangs at
uand tes vers, devenus proverbes en naissant, Marquaient le front des sots d’un stigmate cuisant. À venger le bon goût tu tr
arquis : Mais, des marquis en vain l’on a perdu la trace, Hélas ! des sots d’alors d’autres ont pris la place ! Nous avons b
beau, n’est plus qu’un vil métier ! Quel bon temps pour messieurs les sots du haut parage ! Le droit d’impertinence est dans
a philosophie. Ami de la raison, soutien de la gaîté, Jamais avec les sots il n’a fait de traité ; Et si de nos plaisirs il
7 (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260
rtant, quoi qu’on en puisse dire, Un Marchand pour les vendre, et des Sots pour les lire ; Et quand la rime enfin se trouve
celui, dont la manie Veut aux règles de l’Art asservir son génie ! Un Sot en écrivant fait tout avec plaisir : Il n’a point
é Molière, Mille de ces beaux traits aujourd’hui si vantés Furent des sots Esprits à nos yeux rebutés. L’Ignorance et l’Erre
8 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
s à emprunter pour ne jamais rendre, et à épuiser le coffre-fort d’un sot bourgeois, en se moquant de lui ; il fait semblan
t des coquettes. Molière avait-il besoin qu’un Gandouin se ruinât par sotte vanité, pour penser à mettre sur la scène un trav
e la manie de s’élever au-dessus de leur condition. De cette foule de sots , Molière fit un seul homme, qu’il appela M. Jourd
France, et, pour ainsi dire, aussi national. La Fontaine a dit : La sotte vanité nous est particulière ; C’est proprement l
maître à danser et le maître de musique, en attendant que paroisse le sot et riche bourgeois, qui paie leurs leçons sans en
icule et le vice sont amplement représentés dans cette comédie par un sot entouré de fripons et de flatteurs, la raison et
ère, comme favorisant les mauvaises mœurs, comme immolant l’honnêteté sotte et ridicule au vice ingénieux et élégant. « Quel
9 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203
s, la vérité même : par exemple, que tu n’es qu’une bête, & qu’un sot . Attends un moment, je reviens. Phidippide, seul.
n œil crevé, mon Dieu ! que viens-je faire ici ? Que je suis un franc sot de m’hasarder ainsi ! Je n’aime point la mort par
point, peut-être il me redoute. Hélas ! plaise au Seigneur qu’il soit sot à tel point, Qu’il me tienne mauvais, & ne se
homme de notre village, qui est le plus grand malitorne & le plus sot dadais que j’aie jamais vu, &c. Cette dictio
nnêteté de Cléonte ? non sans doute : le premier n’en paroît que plus sot , & les autres plus sensés & plus justes.
10 (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58
tonnée pendant treize ans, la jugeant à la fois assez grande et assez sotte , il l’a reprise chez lui pour la préparer directe
j’en ai honte, et, dans l’âge où je suis, Je ne veux plus passer pour sotte , si je puis. Quand une femme s’aperçoit qu’elle
asser pour sotte, si je puis. Quand une femme s’aperçoit qu’elle est sotte , il est à présumer qu’elle ne le sera pas longtem
r. Vous m’auriez blâmé vous-mêmes de lui faire contracter l’un de ces sots mariages. Je lui ai promis une femme parfaite ; c
l’idéal de la femme, c’est d’être muette. « Qui est, s’écrie-t-il, ce sot -là qui ne veut pas que sa femme soit muette33. »
sprit formé d’atomes trop bourgeois, Chrysale n’est pourtant point un sot  ; il estime les gens pour ce qu’ils valent, non p
e, Armande et Bélise ? Que Philaminte regarde donc sa fille comme une sotte  ; qu’Armande voie en elle une Cendrillon ; nous l
s pour lesquelles il l’aime. Car Clitandre n’est ni un ignorant ni un sot  ; sa dispute avec Trissotin en fournit la preuve.
11 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
m’inquiéta guères. Je n’ai, ni ne veux point d’armes à ma maison. Aux sots dont j’ai pitié je laisse un vain emblème, Fussé-
ant, la plaisanterie ambiguë du calembour ; il a voulu faire rire les sots . En voici un exemple curieux : Le Barbouillé. —
let en marquis, déguisement qui s’opère pour punir une pédante et une sotte , déguisement qui était depuis longtemps au théâtr
r d’un accident fâcheux pour son honneur, c’est que Sganarelle est un sot qui néglige sa femme, et qui perd en de vaines im
de Madelon est un homme plein de sens, qui a raison de morigéner deux sottes ; le père de Célie a tort de vouloir forcer l’incl
son ignorance des choses du monde, est pleine de naïveté : mais pour sotte , elle ne l’est pas. L’esprit lui vient avec l’amo
et marquises ridicules, et jaloux auteurs ; et il fit combattre leurs sots discours par la raison d’un honnête homme, et par
attaques d’un autre genre. Un certain duc de La Feuillade, un de ces sots de cour qui prétendaient se reconnaître dans les
rdre ; et les comédiens ne me l’ont déchaîné que pour m’engager à une sotte guerre, et me détourner par cet artifice des autr
a position expose, sans qu’il puisse se soustraire, aux quolibets des sots , mais qui ne laisse pas effleurer impunément son
augures qui l’ont désenchanté du mariage; n’est-il pas puni comme un sot qui, âgé de cinquante-deux ans, a fait une demand
ar son amour pour Célimène de se trouver sans cesse confondu avec des sots , le noble personnage épanche sa bile sur les misè
valet hardi, entreprenant, astucieux, Hali, qui se plaint déjà de la sotte condition d’être toujours tout entier aux passion
mouche2. Et je ne vois pas une étoile Qui montre le bout de son nez ! Sotte condition que celle d’un esclave, De ne vivre jam
se mettre en colère et faire du fracas dans la maison, comme tous les sots  : il prouve ainsi qu’il est le maître. Molière a
aient sortir de leur rang, non pas par un juste orgueil, mais par une sotte vanité : espèce d’hermaphrodites n’appartenant à
fond admirable de bon sens l’a empêchée de se gâter au contact de sa sotte et précieuse famille ; la raison, poussée jusqu’à
crois pas; Eraste aura su que nous nous aimons : il va lui faire cent sots contes de moi. Lisette Oh ! madame, il a trop de
12 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110
t entière128 Devant son regard bienveillant et triste il n’y a pas de sots , mais l’homme est sot ; il n’y a pas de folies pa
regard bienveillant et triste il n’y a pas de sots, mais l’homme est sot  ; il n’y a pas de folies particulières, mais la f
car devant l’infini tout est égal et tout n’est rien. Il protège les sots contre le bourreau comique qui leur enfonce aux a
13 (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20
es. Arnolphe dit bien, il est vrai, à Chrysale son ami : Épouser une sotte est, pour n’être pas sot, Je crois, en bon chréti
st vrai, à Chrysale son ami : Épouser une sotte est, pour n’être pas sot , Je crois, en bon chrétien, votre moitié fort sag
génieux plaidoyer qui se puisse faire contre l’ignorance et contre la sotte prétention de vouloir, par la contrainte, triomph
j’en ai honte, et dans l’âge où je suis. Je ne veux plus passer pour sotte si je puis. Cette douce figure d’Agnès a plus d
14 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102
oule les yeux pour les faire paroître grands : » en somme, «  la plus sotte bête qui se soit jamais.mêlée de raisonner290 ! »
nt près d’être immolée à l’engouement de sa mère pour un pédant aussi sot qu’intéressé306 ; une brave servante, humble prov
st la prison de l’esprit, la leçon n’est pas moins bien donnée, et la sotte $ Arnolphe lui échappe aussi bien que la cloîtrée
savoir prier Dieu, m’aimer, coudre et filer330. Eh ! pauvre fou, une sotte sait-elle aimer ? Molière a une parole de philoso
15 (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98
nique moyen de n’être point… ce que vous savez, — c’est d’épouser une sotte . Une sotte ! le compère se récrie ; et j’en vois
de n’être point… ce que vous savez, — c’est d’épouser une sotte. Une sotte  ! le compère se récrie ; et j’en vois beaucoup da
; il enrage et surtout d’aimer,, car il aime, et se l’avoue, comme un sot . Le troisième, acte le laisse en cet état, sur le
Et voilà Arnolphe forcé de confesser à part que là-dessus aussi, Une sotte en sait plus que le plus habile homme ! Ah ! pau
ussi, Une sotte en sait plus que le plus habile homme ! Ah ! pauvre sot toi-même, qui ne veux pas comprendre que c’est to
elle devra beaucoup plus à Horace qu’à Arnolphe, qui l’a laissée une sotte . Quand il entend cela, et devine le travail qui s
es, aux titres affriolants, le Fagoteux, le Grand Benêt de fils aussi sot que son père, qui sont mentionnées dans le même t
! cette idée étrange, émise par un ennemi de Molière dans un des plus sots pamphlets dialogues qu’ait fait éclore l’École de
é des prétentions au bel air, et quelque esprit, dont il use comme Un sot , car cela se voit. Notre homme a donc en soi et e
à son propre, piège ? Le bon Chrysale ne l’avait-il pas prévenu ? Une sotte peut manquer à son devoir Sans en avoir envie et
16 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
solide et dans une ferme assiette ; il ne donne ni dans les chimères sottes ni dans les chimères généreuses ; son architectur
seule qui leur convienne. L’instruction livresque ne sert de rien aux sots et les hommes de génie n’en ont pas besoin ; entr
ce sont les plus ridicules qui trouvent les autres grotesques et les sots sont les plus railleurs de tous les hommes ; et j
pédant prodigieusement bavard et il a ses raisons pour cela ; car Un sot qui ne dit mot ne se distingue pas D’un savant qu
est ridicule et c’est pour cela qu’au xviie siècle mari trompé et «  sot  » étaient synonymes (Molière a encore employé le
u’il se pourrait. À son avis, épouser une sotie est pour n’être point sot et vous savez le sens spécial qu’a ce dernier mot
r l’effet de cette façon d’instruire, que notre homme est rendu aussi sot qu’on peut l’être ici-bas. Voilà l’idée de l’ouvr
que le Médisant ou le Satirique. La devise du méchant de Gresset Les sots sont ici-bas pour nos menus plaisirs est stricte
amouche » Et je ne vois pas une étoile Qui montre le bout de son nez. Sotte condition que celle d’un esclave ! De ne vivre ja
-il ? A rien sans doute qu’à un idéal. Quand on fait le portrait d’un sot , on fait un peu le portrait de tout le monde ; qu
igu, rendent méchant, peu ou prou ; et de même que l’homme infecté de sotte dévotion devient cruel envers sa fille, de même l
être berné ; dans la Comtesse d’Escarbagnas même, il raille la vanité sotte d’une « femme de qualité provinciale » ; dans Mon
nciales. Voici le Vicomte, bel esprit de province, qui n’est point un sot , mais arriéré, et qui en est encore à imiter Voit
avoir eu raison et que c’est elle qui se trouve avoir été aveugle et sotte . La farce, très agréablement fondue avec la coméd
sé lui-même de ce qu’il mettait le mépris de Dieu dans la bouche d’un sot , ce qui eût, évidemment, blessé un croyant, et le
que. Et laquelle de ces passions est vaincue et ridiculisée ? La plus sotte , celle du mari qui se croit possesseur de sa femm
s- qu’Arnolphe et Sganarelle, qui ne veulent pas être cocus, sont des sots , à coup sûr, mais obéissent à un sentiment qui es
mander la médiocrité en toutes choses et c’est se mettre du parti des sots que de donner pour règle de conduite de ne jamais
p de légèreté dans cette incrimination de Rousseau. Dans Molière, les sots sont ridicules et les coquins sont intéressants.
ière, les sots sont ridicules et les coquins sont intéressants. — Les sots sont ridicules, oui ! Mais où Rousseau a-t-il vu
que celui qui l’a retirée soit adorable. Chez Molière nous rions des sots qui sont dupés, mais nous méprisons les coquins q
quins pour mettre en jeu et pour mettre en lumière les défauts de ses sots , de telle sorte que son comique a pour instrumen
ent les coquins, mais pour sujet véritable, pour objet véritable, les sots  ; rien n’est plus exact. Mais d’abord ses sots ho
r objet véritable, les sots ; rien n’est plus exact. Mais d’abord ses sots honnêtes gens, Molière ne les abandonne pas tout
est important. Il y abandonne tout entier Harpagon parce que c’est un sot qui n’est pas honnête homme ; il y abandonne tout
es paroles de remords : « Tu l’as voulu, George Dandin… » Mais à ses sots qui sont de très honnêtes gens il ne manque pas d
ière ne sacrifie pas, n’immole pas complètement, impitoyablement, ses sots qui-sont des honnêtes gens. Mais ce qu’il faut di
qu’il faut dire surtout à ceux qui accusent Molière de sacrifier les sots aux coquins et de s’en prendre aux- travers plutô
’en faire toujours. Et il faut dire en second lieu qu’en peignant les sots dupes des coquins, sans du reste rendre les coqui
les défauts des honnêtes gens ou des demi-honnêtes gens qui sont des sots , pour les avertir que par ces défauts ils se prêt
e prend pas précisément les scélérats pour instruments à torturer les sots  ; il montre aux sots les coquins exploitant les s
nt les scélérats pour instruments à torturer les sots ; il montre aux sots les coquins exploitant les sots pour que les sots
s à torturer les sots ; il montre aux sots les coquins exploitant les sots pour que les sots se tiennent sur leurs gardes me
ots ; il montre aux sots les coquins exploitant les sots pour que les sots se tiennent sur leurs gardes meurtrières. Il est
on gré avec la plus parfaite dureté. Prenez garde ! vous n’êtes qu’un sot mais d’une sottise qui d’abord peut vous rendre c
petit vous ruiner. » Il dit à Harpagon : « Vous, vous êtes tellement sot que vous en êtes malade. Vous croyez que tout le
e devenu millionnaire. Il est aussi vain que vous ; mais il est moins sot On ne l’exploitera pas et l’on se moquera de lui,
ez de le tirer de tout votre courage. Prenez garde ! A croire que les sots sont ici-bas pour nos menus plaisirs, on devient
d il émet ses théories du premier acte et quand il dit : Epouser une sotte est pour n’être point sot. Et c’est précisément
emier acte et quand il dit : Epouser une sotte est pour n’être point sot . Et c’est précisément pour cela que Molière, plu
onde et elle comprend très bien Acaste, Clitandre et Oronte comme des sots , et Philinte et Alceste comme des gens de mérite.
e confirmaient. J’ai été assez bonne, je le confesse, ou plutôt assez sotte pour me vouloir tromper moi-même et travailler à
aramouche Et je ne vois pas une étoile Qui montre le bout de son nez. Sotte condition que celle d’un esclave, De ne vivre jam
17 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. » pp. 57-70
erelle Pour un affront qui n’est que pure bagatelle. L’on m’appellera sot de ne me venger pas ; Mais je le serois fort de c
œil crevé ! Mon Dieu ! que viens-je faire ici ! Que je suis un grand sot de m’hasarder ainsi ! Je n’aime point la mort par
oint ; peut-être il me redoute. Hélas ! plaise au Seigneur qu’il soit sot à tel point, Qu’il me tienne mauvais & ne se
18 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
te nouvelle, les retenir dans la routine. Ce qu’il condamne, c’est la sotte vanité, la lourde suffisance qui nous empêche de
né l’âme des deux jeunes filles, et envoyant à tous les diables ces «  sottes billevesées, amusements des esprits oisifs, roman
j’en ai honte ; et dans l’âge où je suis, Je ne veux plus passer pour sotte , si je puis… Molière ne souhaite point que la fe
cidents auxquels tous les maris sont exposés, s’est efforcé de rendre sotte autant qu’il se pourrait la malheureuse qu’il des
ux, puissant, sonne dans ces deux vers : Oui, ma foi, là-dessus, Une sotte en sait plus que le plus habile homme ! Il ne fa
u gentilhomme de son village « est le plus grand malitorne et le plus sot dadais qu’elle ait jamais vu ». Tout heureux qu’i
19 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. M. ROCHON DE CHABANNES. » pp. 381-412
i, Madame, il se croit adorable. Mad. Lisban. Je connois là-dessus sa sotte vanité. Marton. De son petit mérite il est fort e
ue cet homme-là m’ennuyoit à l’excès : on me répondit que j’étois une sotte , & qu’un mari étoit fait pour cela. Je l’épou
out : je ne compte que sur mon étoile, qui ne veut pas que je sois un sot . — Et vous croyez à votre étoile ? — J’y crois fo
mérite ; vous avez des talents, des connoissances : jé né suis pas un sot , un ignorant. Eh bien ! jé viens mé présenter. Fo
age ? Seroit-ce encore un Dieu ? Je n’en vis jamais tant,  Ni de plus sots . Ecoutons-le pourtant. Criquet. C’est sans doute
20 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
issant mille bâtards et pas un héritier ? Parmi nous des fâcheux, des sots et des avares Les types sont communs, mais leurs
nir de leur longévité. Poètes ! Démasquez au nom de la morale Tant de sots parvenus, couronnés de scandale, Et des grandes v
21 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75
ndre au mot. Pasquin. Vous en mordrez vos doigts, ou je ne suis qu’un sot . Pour un faux point d’honneur perdre votre fortun
e, la vraisemblance, & n’a pas le sens commun. Les Auteurs ont la sotte maladie de vouloir faire croire qu’ils ne vivent
nt substituer à la place celui de Trissotin, qui veut dire trois fois sot . Si les gens sensés blâment dans Moliere cette li
p; de talent s’exposent, par cette petite guerre, à être la risée des sots  ». Les noms qui indiquent le pays des personnag
e ; & les comédiens ne me l’ont déchaîné que pour m’engager à une sotte guerre, & me détourner, par cet artifice, des
22 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341
niculaires, Il nous donnent encore, avec leurs loix séveres,  De cent sots contes par le nez. Sosie. Tout doux. Cléanthis.
e tourner en ridicule ! Devroient-ils étayer par-là le mépris que les sots affectent pour eux ? La basse jalousie ou la veng
p; de talent s’exposent, par cette petite guerre, à être la risée des sots  ». M. de Voltaire a très grande raison : mais de
riste que la mort ? Seroit-ce point... Mais j’appréhende De faire une sotte demande. Thomas. Ils vous ont donc, les inhumains
23 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
est que mon voisin et moi nous rions de très-bon cœur de nous voir ou sots , ou faibles, ou impertinents, et que nous serions
une pièce parfaitement intriguée, où le jaloux est dupé sans être un sot , où la finesse réussit parce qu’elle ressemble à
ieux, dit le gentilhomme espagnol, une femme laide et qui serait fort sotte , qu’une fort belle qui aurait de l’esprit. Et, da
marotte ! Arnolphe répond : Tant, que j’aimerais mieux une laide fort sotte Qu’une femme fort belle avec beaucoup d’esprit.
que, si on ne lui a rien appris, on n’a pas dû du moins en faire une sotte . Quelle leçon elle donne au tuteur qui l’a si mal
à. Celui qui dit : Pourquoi ne pas m’aimer? c’est celui-là qui est un sot , malgré son âge et son expérience; et celle qui r
que les contemporains pardonnent plus volontiers à l’amour-propre des sots qui attaquent qu’à celui de l’homme supérieur qui
s ? Mais je suppose qu’il la demandât, à quoi bon la lui dire ? Qu’un sot s’avise de dire à quelqu’un : Monsieur, trouvez-v
rès-importante, non pas, comme tant d’autres poètes, aux vicieux, aux sots , à la multitude, mais à la vertu, à la sagesse ,
lzac, si savants en beaux mots, En cuisine peut-être auraient été des sots . Mes gens à la science aspirent pour vous plaire,
ur doit connaître, sans que le poète ait l’air de les lui montrer. Le sot entêtement d’Orgon pour Tartufe, les simagrées de
24 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. » pp. 397-410
caution, qu’il n’en auroit aucune connoissance. Ainsi Tofan, comme un sot parfait, fit la paix après le dommage reçu. Git
mpunément. C’est dans cette derniere nouvelle que Moliere a puisé la sotte vanité de George Dandin qui s’allie à une famille
disoit, repart tout-à-l’heure : Vraiment, je n’avois garde d’être si sotte , j’y avois déja été attrapée deux ou trois fois.
25 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380
n faveur de Desronais : Desronais s’emporte ; Dupont le fils est plus sot qu’à l’ordinaire. Dupuis dit malignement à sa fil
it ma foiblesse, La seule qui soit vraie & qui m’a tourmenté,  Ma sotte intrigue avec cette Comtesse ? Dieu veuille qu’el
rité ? Les fourbes nous y tiennent par leurs subtiles inventions, les sots par leur ignorance, les Théologiens39 par leurs m
se flatterie ; beaucoup d’orgueil, point de mérite. Enfin j’ai vu des sots titrés, des coquins pensionnés, & l’honnête h
26 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
ueilleuse a le cœur digne d’une couronne; La fourbe a de l’esprit; la sotte est toute bonne; La trop grande parleuse est d’ag
ers excellents, sauf en un point : C’est un fort méchant plat que sa sotte personne. c’est Damis, enfin : Il pense que lou
Que c’est être savant que trouver à redire, Qu’il n’appartient qu’aux sots d’admirer et de rire, Et qu’en n’approuvant rien
qu’en faits comme en propos, La science est sujette à faire de grands sots . TRISSOTIN. Le paradoxe est fort. CLITANDRE. Sans
. J’ai cru jusques ici que c’était l’ignorance Qui faisait les grands sots , et non pas la science. CLITANDRE. Vous avez cru
ence. CLITANDRE. Vous avez cru fort mal, et je vous suis garant Qu’un sot savant est sot plus qu’un sot ignorant. TRISSOTIN
. Vous avez cru fort mal, et je vous suis garant Qu’un sot savant est sot plus qu’un sot ignorant. TRISSOTIN. Le sentiment
fort mal, et je vous suis garant Qu’un sot savant est sot plus qu’un sot ignorant. TRISSOTIN. Le sentiment commun est cont
OTIN. Le sentiment commun est contre vos maximes, Puisque ignorant et sot sont termes synonymes. CLITANDRE. Si vous le voul
prendre aux usages du mot, L’alliance est plus forte entre pédant et sot . TRISSOTIN. La sottise, dans l’un, se fait voir t
e seigneur Journalisme et ses pantalonnades; Ce droit quotidien qu’un sot a de berner Trois ou quatre milliers de sots, à d
Ce droit quotidien qu’un sot a de berner Trois ou quatre milliers de sots , à déjeuner; Le règne du papier, l’abus de l’écri
claboussé. Est-ce que ce tonneau d’encre, défoncé par Fréron, ou ces sots bernés par le seigneur Journalisme ne serviraient
ation, des talents qui s’égarent en dehors des voies du bon sens, des sots qui réussissent, des hommes de mérite qui sont mé
nès une jeune fille aussi ignorante que possible; mais elle n’est pas sotte . Ses répliques naïves témoignent en même temps d’
il rabaisse la question. Arnolphe déclare que c’est pour n’être point sot qu’il veut épouser une sotte. Sganarelle en dit a
nolphe déclare que c’est pour n’être point sot qu’il veut épouser une sotte . Sganarelle en dit autant sous d’autres formes, e
ut-être parlent-elles avec d’autant plus d’éloquence qu’il n’a pas la sotte prétention de parler pour elles. Le poète dramati
quel le regard se repose avec plaisir. Guillaume, le marchand, est un sot  : c’est le corbeau de la fable, victime prédestin
ce sont des titres qu’il lui faut. Mais il est bientôt payé de cette sotte et ridicule ambition : il souffre tous les malheu
térieur. Qu’est-ce que nous apprend cette scène ? Rien , sinon que la sotte vanité qui porte les hommes à sortir de la condit
voir passé par l’école de la bonne société: tous les travers qui font sotte figure lui étaient rigoureusement interdits. Moin
lesse et couvraient d’un titre d’emprunt la roture de leurs manières, sots importuns et sols importants: c’étaient là ses vi
27 (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125
lière. Mille de ces beaux traits aujourd’hui si vantés Furent des sots esprits à nos yeux rebutés. L’ignorance et l’er
des qualités vicieuses ou criminelles que quelque faut goût, quelque sot entêtement, quelques affectations ridicules, tell
28 (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13
Et sur ce grand théâtre on verra, de tout temps, Des méchants et des sots , des sots et des méchants. Un misanthrope aigri v
grand théâtre on verra, de tout temps, Des méchants et des sots, des sots et des méchants. Un misanthrope aigri vainement e
29 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [71, p. 105-106] »
c. Comment ! Disait-on, Molière est-il fou, et nous prend-il pour des sots , de nous faire essuyer cinq actes de prose ? A-t-
30 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [25, p. 52-53] »
eux déguiser, il changea depuis en Trissotin, équivalant à trois fois sot . Jamais homme, excepté Montmaur*, n’a été tant tu
31 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLII. De l’art d’épuiser un Sujet, un Caractere. » pp. 493-503
. Si vous vous contentez de copier servilement un seul avare, un seul sot , un seul prodigue, &c. vous ferez son portrai
avec toi je puis trancher le mot, Je faisois justement la figure d’un sot . Dubois. Cela n’est pas plaisant. Dorante. Cela
32 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. » pp. 426-435
& feroit bien voir que ce n’est qu’une grosse paysanne. Que tu es sotte , répliqua Sancho ! va, va, il ne faut qu’un an ou
homme de notre village, qui est le plus grand malitorne & le plus sot dadais que j’aie jamais vu. M. Jourdain, à Nicole
33 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
me qu’Arnolphe, dans L’École des Femmes, en voulant faire d’Agnès une sotte , en fait une fille de sens, qui aura plus de ress
sprit : il se persuade qu’il n’y a de sûreté pour un mari qu’avec une sotte . Quant aux maris affligés de femmes d’esprit, il
une lettre. Arnolphe se pique au jeu. Quoi ! il serait vaincu par une sotte et un étourdi ! Non, il n’en sera rien. Quoique b
lle : il est découvert ; voilà le dénouement. Trissotin est un de ces sots qui le sont en toutes choses, sauf sur leur intér
st dupe tout le premier de son travers, et qu’il a cette confiance du sot , Qui fait qu’à son mérite incessamment il rit19.
s méchants, Chrysale du bel esprit, Célimène, qui a son bon côté, des sots qui lui font la cour ; tout ce qui sent la haine
34 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [77, p. 118-119] »
ud-là me chaussera éternellement à l’envers ; ce ne sera jamais qu’un sot quelque métier qu’il fasse. Vous êtes philosophe 
35 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Vers & de la Prose dans les Comédies. » pp. 103-117
uche ; & je ne vois pas une étoile qui montre le bout de son nez. Sotte condition que celle d’un esclave, de ne vivre jam
mouche.  Et je ne vois pas une étoile  Qui montre le bout de son nez. Sotte condition que celle d’un esclave,  De ne vivre ja
36 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397
che du premier tout ce qui est pour lui, & l’on fait du second un sot ou un mal-adroit. Mais le Spectateur ne sent-il p
uche d’Alceste des raisons triomphantes & de faire de Philinte un sot  ; de bien plaider la cause du Misanthrope, de mal
37 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [50, p. 83-85] »
Molière, Mille de ces beaux traits, aujourd’hui si vantés, Furent des sots esprits, à nos yeux, rebutés. L’ignorance et l’er
38 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125
pitre à Boileau il accuse la société de Rambouillet d’avoir réuni les sots ennemis du poète : Je veux t’écrire encor sur te
oir réuni les sots ennemis du poète : Je veux t’écrire encor sur tes sots ennemis, À l’hôtel Rambouillet contre toi réunis.
39 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement. » pp. 312-327
s domestiques pour songer à celles de tous les Princes du monde : des sots qui n’approuvent jamais ce que font les ministres
es livrer à tout le ridicule qu’ils méritent ; c’est le châtiment des sots . Le Lecteur sera surement bien aise de connoître
40 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. Du choix des Caracteres. » pp. 261-262
de là pour assurer sur leur honneur que les Auteurs vivants sont des sots , des animaux qui ne savent rien voir. « Je n’ai p
41 (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421
souvent trompe par des femmes d’esprit, imagine d’en épouser une bien sotte qu’il fait élever exprès et qu’il entoure de vale
bien sotte qu’il fait élever exprès et qu’il entoure de valets aussi sots qu’elle. Après lui avoir donné les instructions l
’est l’héroïne de la nouvelle tragi-comique), Laure est une véritable sotte . Son mari est dupe de sa stupidité, parce que son
ssesse, et la gaieté pour de l’indécence ; dans celui du marquis, ces sots du grand monde, qui condamnent d’un mot l’ouvrage
sse nouvelle de sa mort ; c’est ainsi qu’un petit bourgeois, qui a la sotte vanité de passer pour gentilhomme, est berné, dup
42 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
remplira et soutiendra son rôle d’un bout à l’autre. Elle est un peu sotte , Agnès, bien petite fille. Aussi longtemps qu’Arn
ec Dandin une situation, de l’aisance, la liberté ; qu’elle aurait un sot pour mari et qu’elle le traiterait comme tel. Par
dominée par un scélérat ; la maison de Philaminte est conquise par un sot . Et cependant, après avoir recherché dans Les Fem
43 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
est Mme de Grignan qui a tout le sel de la maison et oui n’est pas si sotte d’être dans cette docilité. » Le chevalier de Sév
prit, et il a fait défendre la cause de Dieu par un valet impudent et sot . Pourquoi n’a-t-il pas confié cette tâche à un ho
, disent les adversaires, que la religion n’a d’autre défenseur qu’un sot valet, qui la rend ridicule par son ignorance et
classes populaires. Et après tout, ce valet est-il si ridicule et si sot lorsque obéissant à la voix de sa conscience et f
ermettre à don Juan de se tirer de la dialectique de son valet par un sot quolibet ? Eût-il été possible de faire réfuter S
’est, d’un côté, la jeunesse superficielle, frivole, vide, la fatuité sotte , le bavardage inutile, et la médisance élégante ;
44 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
s, enquêtes, dits, contredits, procès, plaidoiries pour le Prince des Sots , plaidoiries pour l’Hôtel de Bourgogne. Pierre Mi
es langues du barreau de Paris s’étaient rangés du côté du Prince des Sots , et vous pensez si l’artillerie fut vive, et viol
eaucoup de vivacité et de chaleur. Que d’esprit du côté du Prince des Sots  ! que de verve ! quelles charges admirables ! que
a rue de Richelieu ! Savez-vous cependant ce que devint le Prince des Sots , le dernier roi tout-puissant des anciens mystère
e passions, que d’amours à jamais évanouis ! Ce malheureux Prince des Sots , devenu moucheur de chandelles, avait repris natu
patiemment il attendait l’entracte pour revoir son ami, le Prince des Sots . Au milieu de la tirade la plus dramatique, le pa
la Passion, s’inquiétèrent de cette popularité suprême du Prince des Sots . Quoi donc ! Chez nous, dans notre maison, à la l
qui parlent, on pourrait aisément s’y tromper), ce maudit Prince des Sots viendra nous enlever les applaudissements, l’atte
. À ce nouvel arrêt de la mauvaise fortune impitoyable, le Prince des Sots opposa un front calme et serein. Les combats de s
gogne se disaient entre eux : Nous allons être délivrés du Prince des Sots et des sots qui l’applaudissent… ils ne croyaient
aient entre eux : Nous allons être délivrés du Prince des Sots et des sots qui l’applaudissent… ils ne croyaient pas si bien
, — Nicolas ! Nicolas ! Bonjour, Nicolas ! Salut à toi, le Prince des Sots  ! La sotie ! la sotie ! les mystères ! les mystèr
mber sans pousser un seul cri… Nicolas Joubert, le dernier prince des sots , était mort ! Toute la ville le pleura, les vieil
e qui pût aller au cœur du pauvre et trois fois malheureux Prince des Sots . Messieurs les comédiens de l’Hôtel de Bourgogne
i Diderot ! Oh ! disait-il encore, et il avait raison, les ineptes et sottes créatures que nous serions, si nous ne savions qu
us égorge par derrière… un de ces gens dont il est dit — lâche avéré, sot aux trois quarts. « Tu n’es bon à rien qu’à être
se raille partout de vous ?   Monsieur Jourdain. Il n’y a que des sots et des sottes, ma femme, qui se riront de moi. 
artout de vous ?   Monsieur Jourdain. Il n’y a que des sots et des sottes , ma femme, qui se riront de moi.  Et celui-là au
uyère a raison. En effet, quelle triste et insipide comédie ! quelles sottes mœurs ! quel plat style, quelle méchante intrigue
femmes galantes n’écrivent jamais. Mais non ! Cette Lucinde est plus sotte encore que ce Moncade n’est sot et impudent. Même
. Mais non ! Cette Lucinde est plus sotte encore que ce Moncade n’est sot et impudent. Même après cette lettre, très bien p
45 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416
ter. Géronte. Ou plutôt la gâter.Ah ! ma belle, est-ce vous Dont mon sot de neveu prétend être l’époux ? Céliante. Et quan
oute plus rien, tant je suis en colere ! J’aurois été peut-être aussi sot que mon frere : Mais, puisqu’on m’ose encor trait
46 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316
up de mépris pour les dernieres volontés d’un homme qui n’étoit qu’un sot , & ordonne à sa fille d’accepter Valere, qui,
ui prend sa fille pour un arbre. Alors tout le monde éclata, & le sot , ne se doutant pas que c’étoit de lui, crut au co
47 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533
ue dit le pere à tout cela ? Cléante. Il ne dit rien. Argan. Voilà un sot pere que ce pere-là, de souffrir toutes ces sotti
’il parle. Crispin. Qu’il parle.Entendez-vous, beau pleureux, maître sot  ? Si ma juste colere est si-tôt adoucie... (Dégui
ense mettre son front à l’abri de toute insulte en épousant une femme sotte  ; & que l’autre croit au contraire l’honneur
48 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. » pp. 274-278
eilleuse a le cœur digne d’une couronne : La fourbe a de l’esprit, la sotte est toute bonne : La trop grande parleuse est d’a
49 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. » pp. 420-425
squ’au point de l’admirer toujours également. C’est l’hommage que les sots rendent aux grands hommes. Si Moliere fait des fa
50 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
usiasme pour elles-mêmes d’abord, puis pour quelque petit auteur bien sot , bien vain, bien envieux, qui les flagorne, et qu
ère pour époux de sa fille l’aimable et honnête Clitandre à ce vil et sot pédant de Trissotin. Mais il cesse d’être raisonn
tations, des ordonnances et des remèdes, en se donnant pour gendre un sot que le bonnet seul a fait docteur ; et chacun d’e
ndignée qu’on veuille l’enlever à un galant homme pour la donner à un sot , et la dépouiller de son bien pour en enrichir un
ne en cuisine. Son Turlupin l’assiste, et, jouant de son nez, Chez le sot campagnard gagne de bons dînés. Despréaux à ce je
51 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
l faut que leur propre personnage soit aussi frivole, aussi nul aussi sot à leurs yeux qu’à ceux du public. Il faut qu’ils
les plus fades ou du plus mauvais goût ont le privilège d’égayer les sots , et parfois de dérider les sages. On rit aux véri
si les acteurs de la comédie n’étaient purement et simplement que des sots , et si les Dieux se contentaient de sourire soit
lus sages que vous, et nous comprenons parfaitement que vous êtes des sots . Telle est la comédie nouvelle, inaugurée par le
Quichotte est un homme supérieur. Un poète médiocre en aurait fait un sot . Cervantes a eu pour lui autant de libéralité que
52 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
fort bien discerner les caractères ; aussi n’est-elle point dupe des sots et des fats dont elle accepte les compliments, no
ave quand il le faut, n’a employé les cajoleries que pour dominer des sots  ; mais, au fond, c’est un violent, tourmenté par
nt, ennemi né de tout ce qui est faux, pruderie, pédanterie, rigidité sotte et importune, il nous plaît par la modération, la
ferme contre les attaques dont sa bourse est menacée. S’il est assez sot pour boire à longs traits les compliments adressé
iration pour elles-mêmes, de dédain pour les autres, et engouées d’un sot qui recouvre un coquin méprisable. Trissotin est
e en cuisine. Son Turlupin l’assiste ; et, jouant de son nez, Chez le sot campagnard gagne de bons dînés. Despréaux à ce je
dicule assez mince dans un cadre assez étroit, sans autre péril qu’un sot mariage s’opposant à une espérance d’union bien a
ssesse Au trio des Savantes répond le duo des Pédants. Quel maître sot que ce Trissotin, avec La constante hauteur de s
violence pour l’admirer, il la blesse par les traits dont il perce le sot qui l’encense. Gentilhomme pauvre, mais qui ne fe
ais qui, attribuant à la science les malheurs de son pot-au-feu et le sot mariage de sa fille, vante l’ignorance comme le s
dans la haute comédie fut si tenace que, cent ans après, en 1775, un sot nommé Mailhot osa porter la main sur la prose de
53 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
de l’homme qui doit l’associer à sa destinée. C’est pour n’être point sot qu’Arnolphe veut épouser une sotte. Sganarelle en
sa destinée. C’est pour n’être point sot qu’Arnolphe veut épouser une sotte . Sganarelle en dit autant sous d’autres formes, e
assé par l’école de la bonne société. Tous les travers qui font faire sotte figure lui étaient rigoureusement interdits. Moin
54 (1900) Molière pp. -283
e se gêne pas de témoigner le plus profond, le plus parfait mépris au sot mari qu’elle éclaire à tout risque et qu’elle ven
ris et là des compliments plus outrageants que des mépris. « Oh ! la sotte province ! » Il l’a marquée au front, dans sa col
mmer envie la colère d’un homme de génie obscur contre les succès des sots et des imbéciles) ; mais jusqu’à une colère du ge
rieure. Taisez-vous, ma bonté, cessez votre entretien, Vous êtes une sotte et je n’en ferai rien14… Etc. Et Mascarille cont
dans le fin ; comment Molière exprimera-t-il cet état d’esprit d’une sotte bourgeoise enragée de l’être, et qui a l’imaginat
village, et comme il est engoué de ce système qu’une femme doit être sotte , comme il veut la garder pour lui seul, il compte
s ce petit M. Dimanche qui se laisse mettre à la porte, et non pas ce sot Pierrot qui se laisse enlever sa fiancée sans mot
le Malade imaginaire lui-même, ce n’est pas purement et simplement un sot et un fou ; Molière n’a jamais bâti de ces person
omme de génie peuvent être moralement aussi blâmables que celles d’un sot , elles ont d’autres effets littéraires. En 1660,
anthropique ont chez un très grand génie d’autres effets que chez les sots ou les gens d’esprit ; ces passions produisent ch
e l’on puisse attendre d’elle, si elle se résigne jamais à n’être que sotte , ah ! messieurs, je vous en conjure, pour notre s
e ; aussi, n’ayant ni le mérite accompli, ni la confiance suprême des sots qui en tient lieu, ils n’arrivent presque jamais
boue. ——— L’esprit ne sert à rien, pas même à consoler du succès des sots . 1. M. E. Deschanel avait déjà, en 1861, orga
55 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
eunes débauchés perdus de dettes, exploitaient-ils à leur profit leur sotte vanité, en se parant effrontément de beaux noms e
i, finalement, n’est pas moins esclave que les autres hommes des plus sots préjugés ? Mais alors, au lieu de le rendre intér
des charges exposait encore à rencontrer pour juge de son procès, un sot de cette espèce ? Deux cents représentations cons
elle a pour but de rendre plus complète la punition d’un paysan assez sot , assez vain pour s’être mis en tête d’épouser, sa
udir. De traiter ces messieurs j’aurais eu la manie. Si j’étais assez sot pour me croire un génie... Le jeune duc Delmar,
u d’eux, un habile diplomate, exploitant un vaniteux bourgeois, assez sot pour se croire appelé à jouer un rôle dans l’État
avec son caractère. Est-il supposable, en effet, qu’un ambitieux, un sot de cette espèce, qui ne veut plus voir son ancien
e ou Bertrand désigne à la reine, pour le chef de la conspiration, le sot Burkenstaff ; celle où il obtient du ministre Fal
la Coquette corrigée : Le bruit est pour le fat, la plainte pour le sot ; L’honnête homme trompé s’éloigne et ne dit mot.
56 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du point où doit commencer l’action d’une fable comique. » pp. 172-177
amp; Constance ; s’il n’eût employé d’autres moyens pour cela que les sottes irrésolutions & le ridicule préjugé de l’épou
57 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127
s le jour même, par exprès commandement du roi, qui appela les autres sots , disant Sa Majesté que, s’il fallait parler d’int
58 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. De l’Action, du Nœud, des Incidents. » pp. 165-171
cependant dans Moliere, même dans les pieces que l’ignorance & le sot bel esprit croient avilir en les nommant des farc
59 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. De l’Illusion Théâtrale. » pp. 426-433
uceurs entretiennent leurs ames Dedans leurs cabinets, & que bien sottes sont Les filles aujourd’hui qui comme elles ne fo
60 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Des Pieces à spectacle. » pp. 30-36
grandes récompenses à son cher Arlequin, qui, selon moi, est un grand sot de ne pas faire sa fortune lui-même, puisqu’il es
61 (1739) Vie de Moliere (Réflexions sur les ouvrages de litérature) [graphies originales] « Chapitre » pp. 252-262
t dire mot, Et qu’assez souvent la plus sote Est habile pour faire un sot .  Ta Muse avec utilité Dit plaisamment la verit
62 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
isait beaucoup mieux : Le Malavisé. Malavisé, cela s’entend, c’est un sot qui, soit bêtise naturelle, soit inattention, soi
l faut, du jeu si fin, si varié, de Delaunay. Il a parfois l’air d’un sot  ; c’est que Molière a voulu qu’il le fût en effet
lexion d’un jeune évaporé que trahit son jeu, c’est la niaiserie d’un sot , d’un malavisé, qui vient à tout coup se jeter bê
nay ne tombe jamais dans la charge. Le Leslie qu’il nous donne est un sot  ; mais il reste distingué jusqu’en ses plus forte
ésentant aussi, pour surcroît de colère. Un grand benêt de fils aussi sot que son père. Comme ces vers ont sonné joyeuseme
s à son Agnès, qu’il s’écarte pour se prouver à lui-même qu’il est un sot , Chose étrange d’aimer, et que pour ces traîtres
i s’irrite pour des misères, et fatigue par l’excès de son inutile et sotte maussaderie. Ce ne sont point les termes exprès d
entre la théorie et la pratique. On trouve qu’une femme est laide et sotte , et on la flatte sur son esprit et sur sa beauté 
e dans ce qu’elles ont de puéril, comme notre admiration te venge des sots dédains de cette cour ridicule ; viens chez nous,
n que dans la première scène, il y en a une demi-douzaine d’autres : Sotte condition que celle d’un esclave !… Il crie, et n
 Et je ne vois pas une étoile          Qui montre le bout de son nez. Sotte condition que celle d’un esclave :          De ne
urgeoisie parisienne, qui savait se tenir à sa place, qu’un misérable sot , digne de tous les camouflets, ce que nos pères a
e ne parle pas de la beauté du coup de théâtre ; je ne suis pas assez sot pour m’ingérer de faire leçon à un homme d’un si
nne dans d’impossibles bourdes qui ne tromperaient pas le dernier des sots  ; je vois, moi, tous les fils blancs dont ses mal
s bien que Tartuffe ne tromperait pas, avec ses mines, le dernier des sots , et il admet néanmoins sans protestation, qu’Orgo
invitée par son amant, un franc escroc, à dîner, chez ce vaniteux et sot bourgeois, le Crevel d’un siècle pourri de gentil
d un air de musique. « Que fit notre galant ? « Il s’en tira comme un sot , par la fuite, cc Il ne vit dans cette perfection
e (comtesse d’Escarbagnas), dont les façons ordinaires de parler sont sottes et triviales. C’est ainsi que Régnier et Coquelin
j’en ai honte, et dans l’âge où je suis, Je ne veux plus passer pour sotte , si je puis. C’est la même chose, et ce n’est pa
t de prononcer sur la vie et la fortune de ses concitoyens, ce triple sot n’en serait pas moins le dernier des imbéciles, u
nne de la fille qu’il lui propose ; qu’elle ne devrait pas être assez sotte , elle qui est si sujette à caution, pour s’en all
, un peu fou, y mais généreux, mais galant et détaché de toute vanité sotte . On sentait que ce personnage ne tient pas à la t
ue sont faits les parents. Vous avez de l’esprit, et votre fille est sotte  ; Vous avez pour surcroît un frère qui radote ; E
ui de Soliman, ce niais solennel, qui joue tout le temps le rôle d’un sot , offrant son visage aux nasardes qu’y applique Ro
es qu’y applique Roxelane, sursautant, se fâchant, revenant, comme un sot qu’il est, pour mieux faire valoir les gentilless
63 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249
rois bien qu’il ne s’y servît pas ; C’est un fort méchant plat que sa sotte personne, Et qui gâte, à mon goût, tous les repas
ue c’est être savant que trouver à redire ; Qu’il n’appartient qu’aux sots d’admirer & de rire, Et qu’en n’approuvant ri
64 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
t tout entière en germe dans les quelques mots de Colletet et dans la sotte réponse du fils. Molière dut, de même, comme chac
igure d’un Commandeur ressuscité. » Boileau.lut la glose et la trouva sotte . Il écrivit en marge cette notule, que la publica
se trouvait le plus près sous sa main. Celui-là était riche, il était sot , et, de plus, son proche parent ; à ce dernier ti
oler tant de riches bigottes, Et plus que l’héritier hériter des plus sottes  ? Est-ce monopoler sur tous les cas verreux, Et
, contre Molière le plus virulent des pamphlets, et pour tous la plus sotte des homélies. Cette bizarre satire étant dédiée a
la maudissant ! Oronte, le poète bel-esprit, qui, pour une raison de sotte vanité, passe du côté des ennemis d’Alceste ; l’O
à Louis XIV, qui l’écoute, mais qui peut-être ne le comprend pas : «  Sotte condition que celle d’un esclave, de ne vivre jam
si qu’il convenait à un homme comme lui, c’est-à-dire sans aucune des sottes et insolentes protestations qu’on lui prête et do
s dehors, le jour même, par exprès commandement du roi qui les appela sots , disant Sa Majesté que, s’il fallait parler d’int
il de péchés capitaux ? — Cinq, madame la comtesse. — Comment, petite sotte  ! nous n’en avons que sept, et tu veux encore nou
avec ses grands vers, allait d’un train aussi allègre au moins que le Sot vengé de Poisson, avec ses versicules plus courts
il semblait avoir alors je ne sais quel air d’altier mépris, que les sots prennent pour de l’orgueil. Le burlesque Dassoucy
e faire tomber sur des écrits hostiles, sur des œuvres couvées par la sotte malignité d’un ennemi. « Le mépris, disait-il un
ngez. J’ai dit que ce n’est qu’un tissu d’infamies mensongères et de sottes insultes ; il ne faut que la lire pour voir que c
les raisons de ses œuvres, en voyant que, pour les critiquer, tant de sots en alléguaient de détestables. Lui, qui se sentai
il a fait précéder L’École des Femmes. Las d’entendre clabauder les sots et les savants qui faisaient chorus d’âneries sot
ndre clabauder les sots et les savants qui faisaient chorus d’âneries sottes et pédantes avec le rire suraigu et les turlupina
n’a pas vu, et tire au juger sur ce qu’il ne connaît pas ; Climène la sotte , qui s’indigne jusqu’à crier pour une vétille, et
e Molière, obligé de faire rire ce roi, qui ne fait rien pour lui. «  Sotte condition, dit Hali, sotte condition que celle d’
rire ce roi, qui ne fait rien pour lui. « Sotte condition, dit Hali, sotte condition que celle d’un esclave, de ne vivre jam
rapporte ! Ce n’est qu’un vaniteux, pris au piège qu’il a cherché, un sot , dupe de sa sottise, et dont Molière, en le posan
es petits marquis. Auprès de l’odieux rôle du comte Dorante, celui du sot M. Jourdain est un beau rôle. Le roi, qui voyait
ention de plus, prêcheuse d’académie et à diplôme ; mais, si elle est sotte à la surface, fille d’esprit au fond, elle réveil
la grosse voix et fronce le sourcil, n’a rien d’un traître : c’est un sot à système, un songe-creux vide de raison et plein
’homme, moitié dévot, moitié philosophe ! Vain comme le sont tous les sots , se croyant de l’esprit, parce qu’il débite celui
n certain bon sens : il n’est pas assez savant pour être complètement sot  ; tandis qu’au contraire c’est le cas d’Arnolphe,
son premier réveil ; chez Arnolphe, c’est la redondance de parole du sot qui s’admire en ce qu’il dit, sans toujours savoi
 ; et enfin à une pauvre jeune servante, pour laquelle, au lieu de la sotte lettre qu’elle a reçue du balourd, son fiancé, et
savantes et le Tartuffe ; Paul Clèves, émigré de ses rôles des jeunes sots d’aujourd’hui, pour entrer dans la peau du grand
65 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80
à part. Il file doux. Je veux faire le brave ; &, s’il est assez sot pour me craindre, le frotter quelque peu. (Haut.)
e vous l’avez promis. Le Marquis. Mais faut-il nous brouiller pour un sot point de gloire ? Valere. Oh ! le vin est tiré, M
66 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
gneur ; c’est en quoi il renchérit sur ses modeles. Moliere tire d’un sot l’aveu de ce ridicule pour le mieux faire apperce
turel & d’intrigue ; & ce n’est pas la faute de Moliere si le sot orgueil plus fort que ses leçons, perpétue encore
pprend. Mille de ses beaux traits, aujourd’hui si vantés, Furent des sots esprits à nos yeux rebutés. L’ignorance & l’e
aucun vrai dévot ne se trouve aujourd’hui ? Laissez aux libertins ces sottes conséquences, Démêlez la vertu d’avec ses apparen
67 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
rs fatigants lecteurs infatigables. Pour moi, je ne vois rien de plus sot , à mon sens, Qu’un Auteur qui par-tout va gueuser
al tombe sur notre dos : Elles font la sottise, & nous sommes les sots . C’est un vilain abus, & les gens de Police N
jette hors de chez lui. Ce petit sacrifice une fois fait, il rit des sots qui, en la ramassant, se félicitent d’avoir fait
68 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IX. Beltrame » pp. 145-157
lants hommes qui ne sont pas critiqueurs de parti pris ni tout à fait sots (1634)27 ». Il dédiait son ouvrage « à la Très ch
69 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. De l’Exposition. » pp. 139-164
que j’ai résolu ! Je n’aurai pas sur vous un pouvoir absolu ! Et, par sottes raisons, votre jeune cervelle Voudroit régler ici
roit de faire loi ? A votre avis, qui mieux, ou de vous, ou de moi, O sotte , peut juger ce qui vous est utile ? Par la corble
70 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
on voisin et moi nous rions du meilleur cœur du monde de nous voir ou sots , ou faibles, ou impertinents, et que nous serions
71 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XII. Lo Ipocrito et Le Tartuffe » pp. 209-224
arrière et vous reviendrez bientôt à l’âge de dix ans. LISEO. Quelque sot se désespérerait. GUARDABASSO. De quoi ? LISEO. D
72 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
is pas qu’un spectacle fût moral. Mais préservé, grâces à Dieu, de la sotte passion des esprits forts, je me demandais ce qu’
érat, Orgon moins crédule, Harpagon moins avare, Georges Dandin moins sot et son Angélique moins coquine ? Verra-t-on M. Ar
st faux. Tartuffe n’est pas un hypocrite, c’est un escroc, de la plus sotte comme de la plus vile espèce, qui se laisse jouer
ouverts, elle se garde mieux des embûches qu’on peut lui tendre. Tout sot que soit Orgon, dès que Tartuffe paraît, le spect
e d’un pareil aveuglement. Une charge si crue implique des dupes trop sottes . Certainement nous sommes, nous autres chrétiens,
asse ! » Si dans le Tartuffe, Orgon, le vrai chrétien, n’était pas un sot facile à rendre injuste et méchant ; si l’honnête
t en prison. Suivons-le, écoutons sa pensée. Il se dit qu’il a été un sot de pousser si vite l’affaire de la donation et de
t une commère aussi invraisemblable qu’impertinente ; Orgon un achevé sot  ; Elmire, une indolente bourgeoise, qui attend un
et borné du commentateur. Rien ne va si profond dans l’absurde qu’un sot enflammé qui creuse sur lui-même. Enchérissant to
idence ; mais ses comparaisons seraient encore très mauvaises et très sottes . Les actes des hommes n’ont aucune parité avec ce
pas toutes sortes de gens : les seuls débauchés y passent, les seuls sots y demeurent, les seuls barbons parvenus à l’âge d
73 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VI. La commedia sostenuta » pp. 103-118
ns niaiserie ni ridicule, et le troisième n’est pas moins sordide que sot  ». Beau trio de baudets ! comme aurait dit La Fon
74 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
lune, Et qu’on se mêle un peu de ce qu’on fait chez soi. Ce sont de sottes créatures qui méritent à peine cette leçon : For
75 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Conclusion » pp. 355-370
rofiler qu’aux poêles médiocres, trop froids pour être inspirés, trop sots pour réfléchir par eux-mêmes ; mais il est conven
76 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
ir point de seing ? — Aurez-vous cette impudence ? — Oh ! que pas si sotte , repart Célimène, je vous en ai écrit de pareils,
tent ma colère Et vous ne valez pas que l’on vous considère ; Je suis sotte et veux mal à ma simplicité De conserver encor po
é qu’elle est laide ? Dit-on à un homme qui manque d’esprit qu’il est sot  ? A moins toutefois qu’on ait des raisons de le l
77 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Surprises. » pp. 490-502
me rendre visite, de me dire que vous m’aimez, & de me faire cent sots contes, pour me persuader de répondre à vos extra
78 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. M. GOLDONI. » pp. 468-479
jour, & j’en aurois été la cause sans le savoir. Approche, grande sotte . Je suis donc une mere bien cruelle ? Viens ici,
79 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218
l’opinion que j’ai des femmes, & de n’avoir pas été la dupe d’une sotte confiance qui en abuse tant d’autres. Au reste, n
voir, les annoncent avec une insolence qui ajoute un ridicule à leurs sottes prétentions. Nous avons vu que le Comte de Tufier
80 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
il supportait difficilement la piqûre des insectes : — Le mépris des sots , disait-il, est une pilule qu’on peut avaler, mai
s beaux esprits, disait souvent que les grands admirateurs étaient de sottes gens, et La Bruyère, qui se plaignait, puisque le
81 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
moyen le plus sûr de n’être pas trompé par sa femme est d’épouser une sotte . C’est en vain que Chrysalde lui démontre que ce
uel répond à Panurge : « Pressez-moi de me joindre à femme autre que sotte , prêchez, patrocinez jusqu’à la Pentecôte ; vous
e sages remontrances, il se moque de lui en le qualifiant de : maître sot , et il lui impose silence. L’absence de tout sent
, un Caton dans le siècle où nous sommes, et près de vous ce sont des sots que tous les hommes. » Ou encore, il hausse les
S GENTILHOMME Dans cette comédie, Molière expose la vanité la plus sotte poussée jusqu’à la folie. Et, ce qui doit frapper
nom ambitieux de prince Paul-Émile, affirmait qu’il n’était pas assez sot pour prendre au sérieux ce qu’il lisait et ce qu’
82 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Des Actes. » pp. 274-288
-peu nous nous enhardîmes & nous en fîmes en deux. On a encore la sotte timidité de n’oser pas en produire en quatre, quo
83 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Pieces intriguées par une Soubrette. » pp. 135-150
ent, Monsieur, puisqu’elle ne dit rien. Laurette. Je ne suis que trop sotte , & tu le sais trop bien. . . . . . . . . . O
84 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. Des Caracteres nationaux. » pp. 268-283
malité. Procédure est chez nous la regle d’équité. Sur le terrein des sots j’arrondis l’héritage, Par droit de bienséance &a
85 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. » pp. 201-217
us êtes un impertinent, entendez-vous ; il me répondit que j’étois un sot  : je lui répliquai qu’il étoit un coquin ; il me
86 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
Moliere, Mille de ses beaux traits, aujourd’hui si vantés, Furent des sots esprits à nos yeux rebutés. L’ignorance et l’erre
des qualités vicieuses ou criminelles que quelque faux goût, quelque sot entêtement, quelques affectations ridicules, tell
aines qualitez qui ne sont pas tant un crime qu’un faux goût ou qu’un sot entêtement. L’auteur du Journal littéraire de La
87 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
a malignité du parterre ; ils ont chacun leur caractère : ce sont des sots de la même famille, à quelques nuances près ; mai
r le jeune amant ; c’est dans George Dandin. Certes le mari doit être sot  ; mais peut-être eût-il été à désirer qu’on vît d
sa conversation. Le véritable public devint l’instrument de quelques sots et de quelques précieuses ; Boileau seul tint bon
88 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462
ns la nature, Boileau disoit à ses voisins : La Fontaine est un grand sot  ! La Fontaine est un grand imbécille ! tout cela
89 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVIII. De l’exposition des Caracteres. » pp. 433-447
voue qu’il a tort de copier son maître, il sent qu’un Glorieux est un sot animal. Le Comte arrive. Ces trois dernieres scen
90 (1663) Nouvelles nouvelles pp. 210-243
’on y trouve, c’est que l’Agnès de L’École des femmes est un peu plus sotte et plus ignorante que l’Isabelle de L’École des m
91 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
es aucune distinction, les tenant toutes pour galantes et hypocrites, sottes et beaux esprits. Dans sa satire, il décrit leurs
ensier les représente dans la société des gens du monde, comme « fort sottes et fort niaises quand elles y sont seules de leur
92 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222
. Il faut.... Géronte. Il faut....Prétendez-vous me traiter comme un sot  ? Ariste. Non, vous avez, mon oncle, un esprit vi
93 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384
ût par de vaines simagrées qui ne séduisent que les enfants & les sots . Si leur cœur étoit réellement susceptible de sen
94 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99
te il n’est point vraisemblable qu’un homme s’expose à jouer un aussi sot personnage dans la maison de sa maîtresse : son r
95 (1794) Mes idées sur nos auteurs comiques. Molière [posthume] pp. 135-160
plaisant et le contraste d’un vieillard jaloux et fin, et d’une jeune sotte qui lui dit tout ; la deuxième scène du troisième
96 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82
damne absolument Tartuffe 227, et le met aux prises avec un bourgeois sot et crédule, qu’on verrait sans pitié ruiné par l’
97 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VI. Les Femmes. » pp. 103-120
it avoir aucune gloire, et n’en tire aucun orgueil. Que son mari soit sot et crédule359, que sa belle-mère vienne se mêler
98 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297
regardaient comme un saint, mais que madame Scarron traitait comme un sot . Plusieurs ont attribué cette piété de madame Sca
99 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308
éloges, quand l’amour seul des beaux arts l’a produite, & non la sotte présomption. Je ne décide point si les entr’actes
100 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353
n’est-ce pas ? Mad. Abraham. Il le faut bien, puisque j’ai été assez sotte pour le faire. Monsieur, je vous rendrai, pour m’
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