(2013) Ticket_1793
/ 44
(2013) Ticket_1793

le SAMU social, j'y allais un peu a reculons, mais curieux de voir ce système en marche. La seul expérience que j'en avais jusqu'ici c'était l'interminable heure de téléphone au 115 pour avoir un Travailleur social au bout du fil lors de mes différents stage à l'AP. Lors de la double-écoute, nous étions en "BACK line", des appels transféré de la "Front line" qui par définition sont des appels de plus de 5 min. Très vite je me rend compte que, ce n'est pas "la place" en centre qui compte pour la plupart des appelant, c'est un RDV pratiquement quotidien, un passage inévitable pour dormir, manger ou bien même parler. Et plus que l'évaluation social ou autre, c'est une chaleur humaine. Et bien des fois des situations téléphonique difficile. la barrière de la langue passe encore ( système de traduction téléphonique avec un service dédié), ce sont les accents de la langue qui sont le plus difficile. voir même impossible. Je me souviens de cet appel avec un malien venu en france depuis 2j. Nous n'avons jamais pu savoir si il était connu du service, où avait il dormi la nuit dernière, où mangeait il... Autre situation étonnante, un SDF dort dans les urgences de l'hotel dieu. jambe rouge, chaude, gonflé, le pied avec une plaie. un pansement neuf. sous coumadine pour suspicion de phlébite. mais non vu aux urgences, et placé en centre d'hébergement. ça change de la prise en charge classique d'une phlébite. mais comment faire? pas de place en lit infirmier, ni LHSS pour cause d'éloignement ( il avait insulté quelqu'un du centre). seul solution : des conseils et des prises de RDV. Un INR pour un patient sortant de l'hopital, deux fois par semaine, c'est déja vécu comme l'enfer sur terre. Mais un INR pour un SDF, c'est encore autre chose, un parcours du combattant. Ce qui m'a le plus plu c'est l'équipe. Une équipe dévoué, sympathique et véritablement humaine, qui connait les noms de chaque SDF, leur caractère, leur histoire, leur façon de penser et de faire. Ce qui m'a déplu finalement, c'était les conditions ( mais comment se plaindre face a ce qu'on voit). froid, pluie, pas de chauffage dans le camion.. ce qui réchauffait , c'était les conversations entre les SDF et l'équipe. Le manque de place dans les centres d'hébergements sont des situations vécu comme difficile : soupe chaude et duvet, ce sera tout pour cette fois ci.. Je reste admiratif de leur travail. Pour ce qui est de l'utilité de la garde, je la prend plus comme une expérience enrichissante à prendre comme elle vient, plutot qu'un passage obligatoire vers l'ECN.