Cette nuit m'a permis de voir quelque chose d'infiniment précieux que je pensais rare : de l'humanité. Chez ces personnes qui vivent dans la rue, et celles qui y travaillent : car la beauté de la chose est là, dans ce qui nous rassemble, soignants (et j'y inclue le SAMU social) et soigné. Toutes les plaies ne sont pas hémorragiques et à prendre au charge au bloc opératoire, mais elles sont là, bien présentes, ces stigmates d'une vie à errer. C'est un travail formidable que font les infirimières, les ambulanciers et les travailleurs sociaux et le Samu Social, mais ce n'est pas tout : n'importe qui peut aider, à sa juste mesure, et faire beaucoup. Je n'oublierais pas le sourire de cette homme dont nous nous occupions pendant une maraude, lorsqu'un voisin qui le connaissait bien, est venu prendre de ces nouvelles. Puis nous fûmes rejoints par une 6ème personne, un autre voisin, d'environ mon âge, qui apportait des gateaux et un plat cuisiné. Dans le contexte actuel, il est plus qu'essentiel de se rappeler ce qui nous rapproche, cet amour universel, aveugle et sans complexité aucune.