(2018) Ticket_345
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(2018) Ticket_345

J'ai appris beaucoup de choses au cours de cette garde. La première étant que le personnel travaillant au Samu social ne sont pas des bénévoles mais bien des salariés rémunérés. La deuxième : que l'on peut tous appeler le 115 s'il nous arrive de devoir aider quelqu'un. La double-écoute a été particulièrement poignante. Des gens appellent pour la première fois et sont déboussolés, mais certains appellent tous les jours dans l'espoir d'obtenir une place en foyer, pour dormir à l'abri... La réponse est trop souvent négative et malgré la distance du téléphone, on sent la déception de la personne au bout du fil et c'est déchirant. On se sent tellement favorisé à côté ! J'ai un profond respect pour ces gens qui travaillent dur pour tenter d'aider les autres, avec des moyens trop souvent insuffisants. Mais je leur ai demandé et il arrive d'avoir de belles histoires à raconter. Rien que pour celles-là, ça vaut le coup de tenter. Tout particulièrement, nous sommes allés chercher un jeune Soudanais, un migrant venu en France, ayant probablement été torturé plusieurs fois au cours de son périple. Il a malgré tout encore un rêve : devenir footballeur professionnel ! L'aidant social lui a expliqué qu'il allait essayé de lui trouver un petit travail de plonge ou de commis dans un restaurant, mais surtout qu'il allait essayer de l'inscrire dans un club. Et là, j'ai espéré et j'espère encore très fort que la réalité se rapproche au plus de son rêve à l'avenir. Merci à l'équipe pour cette expérience et toute la gentillesse dont ils ont fait preuve en m'expliquant leur travail.