(2011) Ticket_2297
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(2011) Ticket_2297

Ce qui m'a marqué en premier lieu c'est de voir à quelle point le SAMU Social est une machine bien rodée, que ce soit en ce qui concerne le suivi des personnes connues du service ou celles qui entament un premier contact avec l'organisation. Chaque personne connue du service a un dossier de sorte que toutes les informations le concernant circulent au sein des équipes. Quant aux "nouveaux" on s'assure qu'à leur arrivée dans les centres d'hébergement tous les moyens soient mis en oeuvre pour que leurs besoins spécifiques soient pris en compte, allant même jusqu'au recours à des interprètes disponibles 24h/24. Et selon moi le besoin le plus important auquel répond le SAMU Social, est celui d'être entouré, que ce soit par le suivi au sein du service, ou bien par les personnes rencontrées dans les centres d'hébergement, car pour moi l'isolement est ce qui est le plus délétère pour une personne plus que l'absence de ressource. Car il ne s'agît pas juste de pourvoir aux besoins fondamentaux d'une personne mais de réellement faire acte de présence humaine. Le parallèle d'ailleurs peut être largement fait avec l'hôpital où l'on doit s'efforcer de ne pas seulement soigner des pathologies mais des malades (ce qui n'est pas toujours évident en pratique). Par ailleurs j'ai été surprise d'entendre, lors de la double écoute, des personnes demandant un hébergement pour la nuit après avoir séjourné auprès de membres de leur famille proche habitant à Paris, car ces derniers étaient partis en vacances... Et j'ai interrogé l'écoutante sociale qui m'a répondu que cela arrive fréquemment et dans certains cas les personnnes n'avertissent pas leur famille de leur situation. Dans ces situations je pense que la SAMU Social et son centre d'écoute ont un fondamental rôle à jouer pour ses personnes devenus des étrangers même pour leur famille.