(2019) Ticket_154
/ 2299
(2019) Ticket_154

Au cours de la maraude, l'équipe a reçu un appel de la coordination indiquant qu'une femme bien connue du 115 avait appelé pour demander une place. Il nous est aussi transmis que cette femme s'était enfuie la veille de l'hôpital après avoir été été signalée par un psychiatre comme dangereuse pour elle et pour autrui. La coordination demande a l'équipe de présenter à la dame la possibilité d'aller dans un CPOA pour une évaluation psychiatrique et sinon de l'emmener dans un centre pour la nuit dans lequel elle pourrait voie un médecin le lendemain matin. A notre arrivée la dame est souriante, accueillante, elle a l'air heureuse de retrouver l'équipe qu'elle connait. Puis dès qu'ils se mettent a aborder la journée qu'elle a passé à l'hôpital et sa rencontre avec le psychiatre, elle se braque complètement, refuse de répondre aux questions de l'équipe qui lui demande des explications sur ce qui s'est passé. Elle finit par s'en aller. Nous attendons quelques minutes mais elle ne revient pas. Nous repartons donc dans le camion. Nous passons devant la dame quelques centaines de mètres plus loin mais comme elle ne nous fait pas signe, l'équipe décide de ne pas s'arrêter. Ceci illustre un des principes du Samu Social que personnellement, je trouve compliqué à appliquer même si j'en comprends les raisons qui est de répondre uniquement aux demandes des usagers pas de les anticiper. : si l'on s'était arrêté lorsqu'on a re-croisé cette dame, l'équipe aurait pu lui proposer la place en centre qui lui était réservé mais elle ne demandait à ce moment plus rien. L'autre chose qui m'a marqué est la force du lien crée entre les équipes et les SDF. Plusieurs fois dans la nuit, nous sommes tombés sur des gens qui étaient heureux de retrouver une équipe qu'ils connaissaient et qui connaissait leur parfaitement leur histoire.