(2011) Ticket_2149
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(2011) Ticket_2149

Jeudi, plus ou moins 3 heure du matin. J'ai l'âme apaisée comme un corps après l'effort, un de ces états d'âme qui suivent les situations riches d’expériences et d'émotion nouvelles; De celles qui vous étonnent, qui vous dégoûtent parfois, bref qui vous sortent de vous même à grands coups de pieds dans le derrière. C'est tout imprégné de l'inconnu et de l'excitation que celui-ci provoque que j'ai fini ma garde au samu social ce matin d'avant l'aube. Fourbue mon ame! parce qu'agressé. Par les sens d'abord, et ce n'est pas rien à surmonter qu'un dégout des sens. Par la culpabilité, qu'un petit bourgeois gauchiste ne manque pas de ressentir quand on lui rappelle l'envers de la pièce de sa fortune. Et aussi et heureusement, par la rencontre d'autres ames qui font sentir la votre un brin fluette (la je parle de certains sdf) C'est pourtant, une impression bien pathétique qui survit aux jours qui passent en oubliant cette nuit et ces . Celle que laisse la rencontre brève et puissante avec un Don Quichotte. Sauf qu'a la différence du héros de Cervantes, ces gens la (la je parle des travailleurs du samu social) ont un sentiment bien réel de l'inanité de leur action... ce qui n'enlève rien au tragique de l'histoire.