(2011) Ticket_2167
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(2011) Ticket_2167

En ce qui concerne cette garde, c'est surtout la partie en maraude qui m'a plu. D'une part, cela permet de découvrir Paris aux heures calmes. Paris presque silencieuse, et libérée du stress et de la pression. Cela permet également de découvrir des personnes que l'on a trop peu souvent l'occasion de rencontrer: les SDF d'une part, si semblables en apparence, mais diamétralement opposés lorsque l'on creuse un tant soit peu; les membres du SAMU SOCIAL d'autre part qui ne comptent pas leur temps et s'arrêtent dès que l'occasion se présente, afin de rencontrer des nouveaux arrivants dans le monde de la rue ou simplement pour échanger quelques mots avec une connaissance de longue date, dans le but d'en savoir plus sur son passé. Souvenir évoquant et casseur de préjugés: ce SDF, qui, bien installé dans sa cabine téléphonique, sa bière à la main nous déclame: Poète, prends ton luth ; la nuit, sur la pelouse, Balance le zéphyr dans son voile odorant. La rose, vierge encor, se referme jalouse Sur le frelon nacré qu'elle enivre en mourant.