(2012) Ticket_2028
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(2012) Ticket_2028

On était en hiver, je m'attendais à pouvoir aider beaucoup de personnes. Mais alors qu'en double écoute j'ai eu l'impression de réellement pouvoir faire avancer les choses,trouver des places d'hébergements et orienter les gens; j'ai été très déçu par la maraude, même si l'équipe était très sympathique et qu'ils m'ont tout de suite mis à l'aise, j'ai eu l'impression d'être très peu productif, nous n'avons rencontré que 10 personnes en difficultés, et seules 5 ont accepté notre aide. Les refus étant dus à de la méfiance pour certains, et à un refus d'aller dans certains centres pour d'autre. La petite fierté que j'ai eu, c'est d'avoir amener un jeune homme de 25 ans qui ne souhaitait pas de notre aide et disait ne plus avoir confiance dans le 115 à prendre un café avec nous, puis une soupe, puis un bolino, et de fil en aiguille nous l'avons amener à nous accompagner jusqu'à un centre d'hébergement où il a pu dormir au chaud, alors que l'on s'apprêtait à céder à son refus et reprendre la route. Cette expérience m'a apporté humainement, mais si j'en ai retenu quelque chose c'est surtout qu'avant même de chercher à développer la maraude, il faut investir dans les centres d'hébergements, de façon à en avoir un plus grand nombre, et surtout d'y améliorer la sécurité. En effet, la principale cause de refus de notre aide en maraude ou en double écoute était le manque de sécurité dans certains centres (violence, vol...) D'autre part, j'ai trouvé la proposition de soins infirmiers très faible, lorsque l'on voit toutes les blessures et les pathologies qui sévissent parmi les Sans Domiciles Fixes, on s'attend à une prise en charge plus importante que quelques pansements et de l'antiseptique. Peut être quelques antagonistes toxiques ou même un défibrillateur automatique, car même si ce n'est pas le but principal du Samu Social, il me semble que l'investissement est minime face au bénéfice qu'il procure, à savoir la possibilité d'une prise en charge précoce en cas de situation aiguë. Peut être que mon jugement est biaisé par le fait qu'il n'y a pas eu de nécessité à faire des soins infirmier le soir de ma garde, mais lorsque j'ai demandé si nous avions un défibrillateur dans le camion, on m'a informer que nous n'en avions pas. Pour conclure c'était une bonne expérience, mais c'est un travail difficile, surtout si on veut le faire correctement.