(2018) Ticket_287
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(2018) Ticket_287

J'ai trouvé cette garde au SAMU Social très enrichissante car je n'avais jamais effectué de maraude auparavant. Cette nuit-là, j'ai rencontré de nombreuses personnes dans le besoin avec des profils assez différents, et cela m'a permis de voir que l'activité du SAMU Social ne concernait pas seulement les sans domicile fixe. Une situation marquante de la nuit a été la rencontre avec une femme battue au commissariat , qui a eu le courage de s'enfuir de son domicile avec sa fille de 1 an car son mari la sequestrait depuis un an. Nous l'avons donc aidé à trouver un hébergement dans un hôtel pour la nuit et le travailleur social qui effectuait la maraude l'a guidé dans ses démarches pour prendre contact avec une association pour femmes battues. C'est l'événement qui m'a le plus marqué pendant la nuit car je ne pensais pas être confronté à autre choses qu'à des sans-abri et la situation de cette dame m'a touché. J'ai donc vu la recherche d'hébergement ponctuel pour la nuit pour ces personnes mais l'équipe m'a informé que l'objectif n'était pas de les rendre dépendant d'eux mais de les aider à se réinsérer avec la présence de ces travailleurs sociaux sur les sites d'hébergement en journée, afin de leur permettre de retrouver une vie plus confortable mais ce n'était pas toujours facile. Je pense qu'il ne faudrait pas seulement évoquer la situation de ces personnes dans les médias en hiver mais plus souvent durant l'année car il y a moins de financement en été qu'en hiver pour débloquer des hébergements du coup l'hiver n'est pas forcément la période la plus difficile pour ces personnes là comme nous pourrions le croire. Je pense donc que cette garde est très utile car nous n'avons pas forcément l'occasion de faire des maraudes et je pense qu'en temps que futur médecin, cette expérience nous permettra d'avoir plus de recul et sera très utile si des patients ayant une situation précaire se présentent à nous.