(2015) Ticket_1341
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(2015) Ticket_1341

La double écoute : Elle est indispensable au début de la soirée pour comprendre le fonctionnement du samu social, et la façon dont sont coordonnées toutes les action; et même pour avoir un aperçu de l'importance des appels pour un hébergement qui est ennorme (bien plus parlant que des chiffres); et des réponses qui, bien que données au mieux et avec la meilleure volonté du monde de la part du samu social, restent largement insuffisante (avec la réalisation d'un "tri" inévitable). On voit bien qu'il ne peuvent parfois que leur répondre de rappeller, toujours rappeller, tout en sachant que de toute façon ça sera certainement en vain La marraude : Là on change d'échelle, on s'adresse à l'individu en personne. La plupart d'entre eux se sont montrés très accessibles, et je pense que la veste du samu social joue beaucoup là dessus. Ils savent qu'on est à l'écoute, disponibles. Ils ont tous une personnalité bien à eux bien que souvent masquée par un excès d'alcool, mais qui chez certains apparaît après un temps de discussion. Il m'a même semblé que bien souvent, ils préféraient notre écoute aux soupes, clopes et couvertures qu'on pouvait leur apporter. Vers le début de la nuit, en revanche, un vieil homme ne nous a pas laissé entrer dans le périmètre de trottoir qu'il s'était approprié, et comme il était déja connu comme étant fermement opposé à toute aide extérieure, on n'a pas longtemps insisté. On a ensuite amené plusieurs personnes dans les différents centres d'hébergement. Une habituée du 115 n'a pas dit un mot de tous le trajet, elle était très discrète, à esquivé un petit sourire lorsqu'on l'a déposée au centre. L'équipe ont su respecter ce silence, ils savent drôlement bien s'y prendre, et ce n'est pas chose simple de trouver la juste distance. J'ai vu au total 3 centres, et deux d'entre on été une aggréable surprise : j'avais pas mal de préjugés mais il m'a semblé qu'il en ressortait une atmosphère vraiment chaleureuse.. Et puis il y a eu un autre homme avec qui on a longuement parlé. Il n'était pas encore connu de l'équipe. Il nous a parlé de sa passion, le football, mais aussi de ce qui l'avait ammené à la rue, de sa peur du seuvrage en alcool car il redoutait le délirium tremens. On est restés pas loin d'une heure et demi à parler, et on sentait qu'il avait beaucoup de choses sur le coeur mais que jusqu'à présent il n'avait trouvé personne à qui les dire. Je l'ai trouvé vraiment attachant. Au final, ce que je retiens de cette expérience, c'est la place primordiale de l'écoute dans nos rapport aux gens dans le cadre de notre future profession, en particulier lorsqu'il s'agit d'un SDF (chose que trop d'externes en médecine laissent au second plan, trop concentrés sur la technique). Peut être aussi qu'on jugera moins vite aussi le SDF qui vient se réchaffer au urgences par les remps de grand froid.