Affaire Servet

Dates 1553 - 1554

Fiche rédigée par Mathilde Bernard . Dernière mise à jour le 27 December 2014.

Synopsis

Synopsis

Le 27 octobre 1553, Michel Servet, théologien et médecin espagnol, qui s’était élevé contre le dogme de la Trinité, est brûlé comme hérétique sur un bûcher de Genève.

Calvin a eu raison de lui. Une première querelle épistolaire, à partir de 1545, est sans doute à l’origine des poursuites qu’il engagea contre Servet. Les échanges sur des questions théologiques commencent pourtant sur un ton mesuré entre les deux hommes, bien que Servet (alias Michel de Villeneuve) pose des questions très osées (Jésus est-il le fils de Dieu ? Le baptême du Christ requiert-il la foi ?...). Mais le médecin se montre de plus en plus agressif envers Calvin ; ce dernier, exaspéré par tant d’arrogance, considère alors Servet comme un hérétique.

Ce dernier poursuit néanmoins son entreprise, malgré la froideur du théologien de Genève, et désire publier son Christianismi Restitutio, qui s’oppose à l’Institution de Calvin. En avril 1552, il s’adresse au théologien Martin Borrhaus (ou Celarius), membre du Cercle de Bâle, qui lui fait comprendre que l’entreprise est impossible et risquée. Servet se tourne alors vers Balthazar Arnoullet et Guillaume Guéroult qui achèvent le travail d’édition en janvier 1553. L’imprimeur Jean Frellon est alors chargé d’écouler une partie de l’édition ; il a l’idée malencontreuse d’en envoyer deux exemplaires à Calvin, pourtant violemment attaqué dans ce livre, qui est bizarrement signé « MSV ». L’anonymat est en effet fortement compromis par ces initiales transparentes de Michael Servetus Villanovanus.

Calvin agit dans l’ombre et se met en contact avec les autorités catholiques. Dès mars 1553 les juges catholiques viennois apprennent à Servet qu’une information est ouverte contre lui. Le procès de Servet s’ouvre à Vienne en avril ; l’Église est représentée par l’inquisiteur Matthieu Ory, l’archevêque Pierre Palmier ainsi que le vicaire général Louis Arzellier et la juridiction civile par le vice-bailli Antoine de La Court. Face aux attaques, Servet use de stratagèmes douteux et de réponses confuses, tentant de jouer sur sa double identité Villeneuve / Servet pour dissimuler sa responsabilité. Il parvient finalement à s’évader – évasion qui, à l’en croire, aurait sans doute été voulue par les catholiques eux-mêmes. Les autorités ecclésiastiques retrouvent pourtant la trace du Christianismi Restitutio et, le 17 juin, Servet est condamné à être brûlé en effigie.

Après quatre mois d’errance, Servet – inconscience, obstination ? – se rend à Genève. Le 13 août 1553, il va écouter Calvin prêcher à l’église de la Madeleine ; il est immédiatement emprisonné à la prison de l’Evêché. Nicolas de La Fontaine, secrétaire de Calvin, se porte partie criminelle contre lui et demande justice contre Servet, « porteur d’hérésies », au Petit Conseil de Genève. C’est Calvin lui-même, comme il le reconnaît dans sa Défense de la vraie foi, qui rédige les articles de la plainte. L’essentiel porte sur la négation de la Trinité et la mise en question de la divinité du Christ mais le procès s’engage également sur le terrain de la vie privé de Servet, qui doit assurer qu’il n’y a pas de juifs dans ses ascendants. Les juges s’appliquent alors à prouver qu’il mène une vie dissolue. Servet s’engage par ailleurs dans la controverse avec Calvin.

Le 21 septembre, les magistrats de Zurich, de Bâle, de Berne et de Schaffhouse sont sollicités sur le cas Servet ; ceux-ci, effrayés par son opposition au baptême des enfants, se prononcent pour la culpabilité de l’Espagnol. Il ne faudra qu’un mois environ pour que Servet disparaisse sous les flammes.

Quelques voix s’élèvent pourtant dès septembre pour défendre Servet et pour s’opposer à la poursuite des hérétiques, celle du hollandais David Joris dans une lettre adressée à la Seigneurie de Genève en septembre 1553, et celle de Castellion sans doute – bien qu’il ne publie que plus tard sur la question. L’affaire Servet ne fait que débuter avec sa mort et elle se prolonge dans des questionnements d’ordre éthique marquant une étape importante de l’histoire de la tolérance. Peu après l’exécution paraît une apologie pour Servet (Alphonsi Lyncurii Tarraconensis apologia pro Serveto) attribuée à certains antitrinitaires italiens (Curione, Biandrata, Matteo Gribaldi ou Lelio Sozzini). Au moins deux Historiae de morte Michaeli Serveti sont connues à cette époque, l’une d’un certain Petrus Hyperphrogenus, l’autre de Matteo Gribaldi et Celio Curione. On connaît également par Mosheim un texte attribué à Guillaume Postel, l’Apologia pro Serveto Villanovano. C’est parce que de nombreuses voix s’élèvent après l’exécution (Nicolas Zurkinden, André Zébédée, Pierre Toussaint, Jacques de Bourgogne) que Calvin publie en février 1554 sa Defensio orthodoxae fidei, traduite en français quelques semaines plus tard. Martin Bellie (Sébastien Castellion) fait paraître à Bâle, le mois suivant, le De haereticis an sint persecutandi où il condamne la persécution des hérétiques. Théodore de Bèze réplique avec l’Anti-Bellie ou traité de l’autorité des magistrats. En juin, Castellion répond directement à Calvin en écrivant Contre le libelle de Calvin, plaidoyer pour la tolérance, texte qui ne sera publié qu’en 1612. Castellion, brouillé avec Calvin, quitte Genève en 1544. L’humaniste apôtre de la tolérance meurt en 1563, misérable, victime lui-même de plusieurs procès en hérésie et oublié de presque tous, mais la « puissance lumineuse » (Frank Lestringant, « Stephan Sweig contre Calvin, Revue de l’histoire des religions, 2006, p. 71-94) de la formule tautologique  « Tuer un homme, ce n’est pas défendre une doctrine, c’est tuer un homme » (Traité des hérétiques) résonne encore des siècles plus tard. Elle inspirera à Zweig son pamphlet contre l’intolérance de Calvin, Castellion contre Calvin (1936), écho de l’affaire Servet sous la tyrannie hitlérienne.

Enjeux

Enjeux

L’affaire Michel Servet débute comme une triste histoire de persécution, de procès et de mise à mort, malheureusement assez banale – si ce n’est que l’homme persécuté a fait l’objet des foudres des catholiques comme des protestants. Certes une controverse qui s’envenime et un livre désavoué sont à l’origine de la persécution de Servet, mais on ne voit pas là de quoi parler de « querelle » ou d’ « affaire ». Et pourtant Servet fut porté en martyr de la tolérance et fut à l’origine d’un épisode majeur de l’histoire de l’humanisme.

Cet épisode est passé relativement inaperçu au XVIe siècle dans la mesure où l’ « affaire » fut justement assez contrôlée, étouffée par Calvin. La tolérance était alors davantage une contre-valeur, dans la mesure où elle était assimilée à du laxisme, voire à un manque de charité hautement condamnable, qui conduisait à laisser son prochain se damner. Mais pour la première fois, à la fin du procès de Servet, des voix discordantes se font entendre, des livres – ceux de Castellion sont les plus ouvertement dirigés contre l’intolérance de Calvin – sont publiés, qui prônent la tolérance. D’affaire il n’y a point car les auteurs de ces livres doivent fuir, se cacher, se faire oublier, que nul ne songe à les rechercher. Seul Montaigne, quelques décennies plus tard, semble se rappeler Castellion « et cro[it], dit-il, qu’il y a mil’hommes qui eussent appellez [les hommes comme Castellion] avec tres-advantageuses conditions, ou secourus où ils estoient, s’ils l’eussent sçeu » (Essais, I, 34). Mais des livres tels que le Traité des hérétiques ou le Contre le libelle de Calvin ne se laissent pas enfouir et Castellion comme Servet ont eu leurs défenseurs dans les siècles qui suivent. C’est alors, au XVIIe siècle, en filigrane ou non, à travers les écrits de Baruch Spinoza, de Pierre Bayle ou de John Locke, ou au XVIIIe siècle à travers l’Histoire de Mosheim, que le procès de Servet contre Calvin est rouvert par les historiens, qu’il est érigé en affaire, en querelle de l’intolérance contre la franchise (Calvin contre Servet) ou de l’intolérance contre la tolérance (Calvin contre Castellion). Zweig se saisit à nouveau de ce sombre épisode de l’histoire pour faire de Calvin un proto-Hitler et Frank Lestringant aujourd’hui s’élève contre ce dévoiement de la vérité historique. Mais qu’importe en un sens : le procès Servet est devenu l’affaire Servet justement parce qu’il s’est chargé d’émotivité à travers les siècles. Et il a sans doute pu se charger d’émotivité parce que le texte de Castellion a forcé Calvin à réagir par l’intermédiaire de Bèze, erreur du stratège, et a agi comme une bombe à retardement. On me pardonnera l’anachronisme de ce terme qui est sans doute ici comparable à celui de Castellion lui-même, trop en avance sur son temps pour que la portée de ce qu’il avance puisse être saisie d’emblée, sauf peut-être par quelques esprits très libres, comme celui de Montaigne. Aujourd’hui, les monuments et les rues en l’honneur de Servet, érigé en martyr, fleurissent en Europe et la « Servetus International Society » se donne pour mission de maintenir vive cette flamme de la lutte contre l’intolérance, qui fut allumée par celles de son bûcher, un triste jour d’octobre 1563.

Chronologie

Chronologie

• 1545 : début des échanges épistolaires entre Calvin et Servet

• Janvier 1553. Publication du Christianismi Restituto (de Servet)

• Mars 1553 : début de l’information judiciaire contre Servet (par des juges catholiques à Vienne)

• Avril 1553, Vienne : début du premier procès de Servet. Servet s’évade.

• 17 juin 1553 : Servet est condamné à être brûlé en effigie.

• 13 août 1553 : arrestation de Servet à Genève

• Août-septembre 1553 : deuxième procès de Servet, à Genève, par les autorités protestantes

• 21 septembre 1553 : les magistrats de Zurich, de Bâle, de Berne et de Schaffhouse sont sollicités sur le cas Servet

• Septembre 1553 : David Joris adresse une lettre à la Seigneurie de Genève dans laquelle il s’oppose à la persécution des hérétiques

• 27 octobre 1553 : Servet est brûlé à Genève

• Fin 1553-début 1554 : publication de l’Alphonsi Lyncurii Tarraconensis apologia pro Serveto, de deux Historiae de morte Michaeli Serveti, de l’Apologia pro Serveto Villanovano.

• Février 1554 : publication du Defensio orthodoxae fidei de Calvin

• Mars 1554 : publication du De haereticis an sint persecutandi de Martin Bellie (Sébastien Castellion).

• Juin 1554 : écriture de Contre le libelle de Calvin.

• 1560 : publication de l’Anti-Bellie ou traité de l’autorité des magistrats, de Théodore de Bèze.

• 1563 : mort de Castellion

• 1564 : mort de Calvin.

Noms propres

Noms propres

Références

Références

Corpus

• Registres de la Compagnie des pasteurs de Genève, tome II, par Robert Kingdon, Genève, Droz, 1962. Les manuscrits originaux sont à Genève, fonds B2 des Archives d’Etat.

• Alphonsi Lyncurii Tarraconensis apologia pro Serveto, dans Calvini Opera, Corpus reformatorum, Braunschweig, 1863-1900, vol. 15, p. 52-63.

• Historia de morte Serveti, [Bâle, vers décembre 1553], traduit par Bernard Roussel dans « Un pamphlet bâlois : l’Histoire de la mort de Servet (décembre 1553 ?) », dans Michel Servet (1511-1553. Hérésie et pluralisme du XVIe au XXIe siècle, actes du colloque de l’École pratique des Hautes études (11-13 décembre 2003), réunis par Valentine Zuber, Paris, Champion, 2007, p. 176-183.

• Théodore de Beze, Traitté de l'authorité du magistrat en la punition des hérétiques et du moyen d'y procéder, fait en latin par Théodore de Besze, contre l'opinion de certains académiques, qui par leurs escrits soustiennent l'impunité de ceux qui sèment des erreurs... Nouvellement traduit de latin en françois par Nicolas Colladon, s.l., Conrad Badius, 1560.

• Jean Calvin, Calvini opera omnia, dans Corpus reformatorum, Braunschweig, 1863-1900 

Vol. VIII :

- c. 452-644 : Defensio orthodoxae fidei

- c. 645-720 : Michaelis Serveti Espistolae Triginta ad Ioannem Calvinum Gebennensium concionatorem, edition nova textum chr. Theoph. De Murr ad fidem codicis parisiensis emendatum exhibens

- c. 721-832 : Actes du procès de Michel Servet 1553, suivi d’un premier appendice : Pièces concernant le procès de Servet à Vienne (c. 833-856)

- c. 857-862 Deuxième appendice : Lettres d’Oecolampade à Servet et sur Servet

Vol. 14 (1875) et vol. 15 (1876), Epistolae, notamment vol. 14 c. 589 (lettre n° 1772, de Calvin à Farel, le 20 août 1553) à vol. 15, c. 74 (lettre n° 1925, de Sulzer à Blaurer, le 9 mars 1554)

  • Jean Calvin, Deffensio orthodoxae fidei de sacra trinitate contra prodigiosus errores michaelis Serveti Hispani : ubi ostenditur haereticos iure gladii coercendos esse, et nominatim de homine hoc tam impio juste et merito sumptum Genevae fuisse supplicium. Per Johannem Calvinum, Genève, Robert Estienne, 1554 ; traduction par Calvin : Declaration pour maintenir la vraye foy que tiennent tous chrestiens de la trinité des personnes en un seul Dieu, par Jean Calvin, contre les erreurs détestables des Michel Servet, Genève, Jean Crespin, 1554.

• Sébastien Castellion (sous le pseudonyme de Martin Bellie), De Haereticis, an sint persequendi et omnino quomodo sit cum eis agendum, doctorum virorum tum veterum, tum recentiorum sententiae,  Magdeburgi (i.e. Basilae) : per Georgium Rausch (i. e. Johannes Oporinus), mars 1554 ; reproduction en fac-similé de cette édition, avec une introduction de Sape Van des Woude, Genève, Droz, 1954 ; autre édition : Traité des hérétiques, à savoir si on les doit persécuter, et comment on se doit conduire avec eux, édition A. Olivet, Genève, A. Jullien, 1913.

• Sébastien Castellion, Contra libellum Calvini : in quo ostendere conatur haereticos jure gladii coercendos esse, composé en 1555, publié en 1612 [S.l.], A. Domini. Traduit du latin, présenté et annoté par Étienne Barilier : Contre le libelle de Calvin : après la mort de Michel Servet, Carouge-Genève, Zoé, 1998.

• [Guillaume Postel], Apologia pro Serveto Villanovano, ms. 1164 selon le Catalogue des libres de M. Pierre-Antoine Bolongaro-Crevenna, Amsterdam, D. J. Changuin et P. Hengst, 1789, p. 67.

• Michel Servet, Obras completas de Miguel Servet, par Ángel Alcalá, Saragosse, Larumbe, 2003-2007, notamment le volume I vida, muerte y obra. La lucha por la libertad de conciencia. Documentos. Ediciόn, introducciόn y notas de Ángel Alcalá, « Larumbe, 24 », 2003, clv + 388 p. et le volume IV, Servet frente a Calvino, a Roma y al luteranismo. ediciόn de Ángel Alcalá, « Larumbe, 40 », c + 444 p., 2005. Le volume 1 comprend notamment les actes des procès de Vienne (à partir de sources secondaires, les actes originaux ayant été brûlés) et de Genève (p. 67-260).

• Michel Servet, De Trinitatis erroribus libri septem, Hagueneau, Johan Setzer, 1531 ; traduction Sept Livres sur les erreurs de la Trinité, édition de Rolande-Michelle Bénin et Marie-Louise Gicquel, Paris, Champion, 2008.

• Michel Servet, Christianismi Restitutio, Vienne en Dauphiné, Arnoullet et Guéroult, 1553 (comprend les lettres à Calvin et L’Apologie contre Mélenchton) ; rééd. A l’identique par Von Murr, Nuremberg, 1790 ; copie de cette réédition par Minerva, Nuremberg, 1965 ; édition utilisée : Restitution du christianisme, édition bilingue de Rolande-Michelle Bénin, Paris, Champion, 2011, 2 tomes.

Sources secondaires

• Henri Allwoerden à partir des documents de Johann Lorenz von Mosheim, Historia Michaelis Serveti. Quam praeside Jo. Laur. Moshemio abbate Mariaevallensi... A. O. R. MDCCXXVII. d. XIX. decembris. placido doctorum examini publice exponit auctor Henricus ab Allwoerden, Helmstadii. Stanno Buchholtziano, 1728.

  • Gachet d’Artigny, Nouveaux Mémoires d’histoire, de critique et de littérature, Paris, Debure l'aîné, 1749-1756, vol. 2.

• Albert Rilliet, Relation du procès criminel intenté à Genève en 1553 contre Michel Servet, rédigée d’après les documents originaux, Genève, s.n., 1844.

Bibliographie critique

• Amsler, Frédéric, L’Affaire Servet et la naissance de l’unanimisme genevois, Genève, Bulletin du centre protestant d’études, 2006.

• Auber, Hippolyte, « L’opinion de Farel sur Servet d’après un texte inédit », bulletin de la Société de l’histoire du protestantisme français, 69 (1920), p. 17-24.

• Bainton, Roland, Michel Servet, hérétique et martyr, Genève, Droz, 1953, paru en anglais sous le titre Hunted Heretic : the Life and Death of Michael Servetus, 1511-1553, Boston, The Beacon Press, 1953.

• Becker, Bruno, Autour de Michel Servet et de Sébastien Castellion, Haarlem, H.D. Tjeenk Willink & Zoon N.V., 1953.

• Bouvier, Claude, La Question Michel Servet, Paris, Bloud, 1908.

• Cavard, Pierre, Le Procès de Michel servet à Vienne, Vienne, Blanchard, 1953.

• Davis, T. J., « Image of intolerance: John Calvin in nineteenth century history textbooks », Church History, 65, 1996, p. 234-248.

• Dide, Auguste, Michel Servet et Calvin, Paris, Flammarion, 1907.

• Domeyne, Pierre, Au risque de se perdre : Michel Servet, 1511-1553, Paris, L’Harmattan, 2008.

• Dufour, Alain, « Vers latins pour Servet, contre Calvin et contre Genève », dans Histoire politique et Psychologie historique, Genève, Droz, « Travaux d’histoire éthico-politique, xi », 1966, p. 97-113.

• Fulton, John F., Michael Servetus: Humanist and Martyr, Literary Licesing, LLC, 2012.

• Gilmont, Jean-François et Rodolphe Peter, Bibliotheca Calviniana. Les œuvres de Jean Calvin publiées au XVIe siècle, Genève, Droz : I. Écrits théologiques, littéraires et juridiques 1532-1554 (« Travaux d’Humanisme et de Renaissance, n° 255 »), 1991 ; II. Écrits théologiques, littéraires et juridiques 1555-1564 (« Travaux d’Humanisme et Renaissance, n°281 »), 1994 ; III. Écrits théologiques, littéraires et juridiques 1565-1600, avec la collaboration de Christian Krieger (« Travaux d’Humanisme et Renaissance, n° 339), 2000.

• Haldas, Georges, Passion et mort de Michel Servet, L’Âge d’homme, 1975.

• Hollard, Auguste, Michel Servet et Jean Calvin, Bibliothèque d’humanisme et de Renaissance, tiré à part, s.d.

• Herriot, Édouard, La Vie et la passion de Michel Servet, Herblay, l’Idée libre, 1932.

• Hillar, Marian, The Case of Michael Servetus (1511-1553) – The turning point in the struggle for freedom of conscience, Lewiston (NY); The Edwin Mellen Press, « Text and Studies in Religion, 74 », 1997.

• Jacquot, Jean, L'Affaire Servet dans les controverses sur la tolérance au temps de la révocation de l'Édit de Nantes, Haarlem, H. D. Tjeenk Willink en Zoon, 1953.

• Kinder, A. Gordon, « Michael Servetus », Bibliotheca dissidnetium. Répertoire des non-conformismes religieux des seizième et dix-septième siècles, édités par André Séguenny, en collaboration avec Irena Backus et Jean Rott, vol. 10, Baden-Baden, & Bouxwiller, V. Koerner, « Bibliotheca bibliographica Aureliana, cxvi », 1989.

• Kot, Stanislas, « Michel Servet et Sébastien Castgellion, martyre et tolérance », Bibliothèque d’humanisme et Renaissance, trvaaux et documents, t. xvi, Genève, Droz, 1954, p. 222.

• Lestringant, Frank, « Stephan Sweig contre Calvin », Revue de l’histoire des religions, 2006, p. 71-94.

• Rilliet de Candolle, Albert, « Relation du procès criminel intenté à Genève en 1553 contre Michel Servet, rédigée d’après les documents originaux », Mémoires et documents publiés par la Société de l’histoire et d’archéologie de Genève, 3/1844, p. 1-160.

• Savigné, Ennemond-Joseph, Le Savant Michel Servet victime de tous les fanatismes, Vienne, H. Martin, 1907.

• Schmid, Vincent, Michel Servet. Du bûcher à la liberté de conscience, Paris, Les éditions de Paris, Max Chaleil, 2008.

• Solsona, Fernando, Miguel Servet, Zaragoza, 1988.

• Zuber, Valentine, « Figures de l’hérétique et tolérance religieuse. Michel Servet vu par les catholiques aux xix-xxe s. », Revue d’histoire de l’Église de France, t. 87, 2001, n° 218, p. 47-69.

• Zuber, Valentine, Les Conflits de la tolérance. Michel Servet entre mémoire et histoire, actes du colloque tenu à la Sorbonne en 2003, Paris, H. Champion, 2007.

• Zuber, Valentine (dir.), Michel Servet (1511-1553). Hérésie et pluralisme du XVIe au XXIe siècle, actes du colloque de l’École pratique des Hautes études, 11-13 décembre 2003, Paris, Champion, 2007.

• Zweig, Stefan, Conscience contre violence ou Castellion contre Calvin (1936) ; traduction de Elzir Hella, s.l., Le Castor Astral, 2004.

Filmographie :

La Herencia de Servet, Instituto de Estudios Sijenenses “Miguel Servet” (2001), realizado por KulturMedia en dos formatos (25 min)

• Oliver Eckert, La Vie de Michel Servet, 2004, 59 minutes, 16mm.

• Projet de film : Thomas Clayton, The Passion of the Heretic (le scénario du film est disponible dans Rebel With A Cause : The Radical Reformer » / Rebelle pour une cause : le Réformateur radical, préfacé par Sergio Baches, le directeur de l'Institut Michel Servet.

Opéra

Le procès de Michel Servet, écrit par la compositrice Shauna Beesley et le librettiste Jean-Claude Humbert, 2011.

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Calvin et les évangéliques (querelle entre)

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