Querelle de l'école des femmes
Dates 1662 |
Titre(s) endogène(s) La Guerre comique (La Croix) — La « cabale » de l’École des femmes (le mot est de l’abbé d’Aubignac) |
Fiche rédigée par Jeanne-Marie Hostiou . Dernière mise à jour le 20 April 2015.
Synopsis
Synopsis
• Succès de L’École des femmes
L’École des femmes, connaît à sa création, le 26 décembre 1662, un succès immédiat : la recette de la première représentation s’élève à 1 518 livres, chiffre sans précédent au Palais-Royal. Dans les semaines qui suivent, la famille royale voit deux fois la pièce « qui fit rire leurs majestés / jusqu’à s’en tenir les côtés » (Loret, lettre du 13 janvier 1663). Ce succès est toutefois contesté par une frange du public, comme en atteste notamment le même compte-rendu de Loret. On peut parler à ce stade de « cabale mondaine », à laquelle s’ajouterait la cabale de quelques auteurs conduits, selon l’abbé d’Aubignac, par les frères Corneille.
Les premières critiques à être publiées le sont sous la plume de Donneau de Visé (dans ses Nouvelles nouvelles, achevé d’imprimer le 9 février 1663). Il note que la pièce a rencontré un succès réel mais contesté (« tout le monde l’a trouvée méchante, et tout le monde y a couru » ; « elle a réussi sans avoir plu, et elle a plu à plusieurs qui ne l’ont pas trouvée bonne »). Les reproches qu’il adresse à Molière (outre le clin d’œil à son récent mariage), relèvent principalement d’observations générales sur la conception de la pièce (sujet « mal conduit », scènes remplies d’une « inifinité de fautes »). Ces critiques sont inhérentes au succès de la pièce et à son caracètre innovant.
Molière y apporte une première réponse dans la préface de sa pièce (achevé d’imprimer le 17 mars). Son peu de véhémence révèle qu’il ne se sent pas véritablement menacé par ces critiques. S’il y évoque « tout le mal » qu’on a pu dire de sa pièce, il s’attache surtout à en rappeler le succès public. Il annonce qu’il répondra probablement à ses détracteurs au moyen d’une petite comédie.
• Une querelle déclenchée par Molière ?
Molière attend plusieurs mois pour livrer cette réponse annoncée : La Critique de l’École des femmes n’est créée que le premier juin suivant. Ce délai est probablement lié au fait qu’il compte sur sa Critique pour relancer son École des femmes. Avec la Critique, il relance un débat qui était presque éteint, lui donne une nouvelle ampleur et prend le risque calculé de s’attirer des répliques.
La première réplique à cette Critique provient, une nouvelle fois, de Donneau de Visé, qui fait état des condamnation circulant contre Molière dans une pièce intitulée Zélinde ou la véritable critique de l’École des femmes. Cette pièce, qui n’est probablement jamais jouée sur scène, est achevée d’imprimer le 4 août 1663, chez le même libraire que la Critique qui circule quelques jours plus tard. Molière n’y répondra pas directement : il y voit là peut-être une publicité bienvenue.
La Critique s’attire bientôt une seconde réplique, avec la création à l’Hôtel de Bourgogne (fin septembre ou début octobre) du Portrait du Peintre ou la Contre-Critique de L’École des femmes, dont l’auteur alors peu connu, Boursault, est réputé pour être protégé par les frères Corneille. Cette pièce reprend le scénario de La Critique, en l’inversant (les spectateurs sensés attaquent L’École des femmes, les ridicules l’admirent).
Cette fois, la réponse de Molière est énergique, probablement parce que Boursault l’y a provoqué sur scène, à la face de tout Paris. La riposte de Molière prend la forme d’une nouvelle comédie en un acte : L’Impromptu de Versailles. Cette comédie de comédiens, qui a probablement été rédigée en une dizaine de jours, reformule les principaux arguments de la Critique et prend pour cible Boursault et le jeu des comédiens de l’Hôtel de Bourgogne. Molière s’y autorise de la protection de Louis XIV, déclarant à trois reprises que cette pièce a été commandée par le roi, dont il fait son principal destinataire. La pièce est créée à Versailles en octobre 1663, puis au Palais-Royal le 4 novembre où elle rencontre un important succès avant d’être abandonnée définitivement après mars 1664 (elle ne sera ensuite jamais reprise du vivant de Molière et ne sera publiée que de façon posthume, en 1682). Avec cette pièce, Molière déplace l’enjeu de la polémique qui porte beaucoup moins, dès lors, sur sa pièce de L’École des femmes que sur sa propre personne. Autrement dit, il n’y a plus lieu à ce stade de parler de « querelle de L’École des femmes » : c’est la personne de Molière qui est désormais au centre de l’affaire.
Boursault répond au moment d’imprimer son Portrait du peintre (achevé d’imprimer du 17 novembre), par le moyen d’une préface où il s’indigne des « invectives » de Molière et revendique la paternité de sa pièce (il était présenté dans L’Impromptu comme simple porte-plume).
Donneau de Visé renchérit, avec une nouvelle comédie en prose (qui n’a probablement pas été jouée) : Réponse à L’Impromptu de Versailles ou La Vengeance des Marquis (achevé d’imprimer le 7 décembre 1663). Puis Antoine Montfleury (le fils de Zacharie, comédien de l’Hôtel de Bourgogne qui était était visé dans L’Impromptu pour sa déclamation ampoulée), produit pour l’Hôtel de Bourgogne un petit acte en vers, intitulé L’Impromptu de l’Hôtel de Condé (du nom du lieu où la pièce est créée avant d’être jouée à l’Hôtel de Bourgogne vers la mi-novembre). Cette pièce ironise sur le jeu tragique de Molière et les « grimaces » dont il accompagne son jeu comique. Parallèlement, Montfleury père tente de nuire à Molière en faisant parvenir une requête au roi, comme le rapporte Racine dans une lettre à l’abbé Le Vasseur : « Il l’accuse d’avoir épousé la fille, et d’avoir autrefois couché avec la mère. Mais Montfleury n’est point écouté à la Cour ». Il n’y a pas de suite connue à cette affaire, si ce n’est que le roi affichera publiquement son soutien à Molière et son épouse en devenant le parrain de leur fils, au mois de février suivant.
Cette querelle s’achève par une soirée extraordinaire, le 11 décembre 1663, au soir des noces du duc d’Enghien et d’Anne de Bavière. Lors de cette fête offerte par Condé, la Troupe Royale et celle de Monsieur jouent successivement : La Critique de l’École des femmes, La Contre-critique de Boursault, L’Impromptu de Versailles et L’Impromptu de l’Hôtel de Condé du fils Montfleury (voir la relation qu’en fait Robinet dans Les Nopces ducales, 1664). Cette soirée, qui célèbre la concorde théâtrale, met un terme à la querelle en scellant le triomphe de Molière qui fait figure de vedette de la soirée.
• Dernières répliques
Alors que la querelle a principalement opposé la troupe de l’Hôtel du Bourgogne à celle du Palais-Royal, le théâtre du Marais entre en lice, après la bataille, avec une pièce de Chevalier intitulée Les Amours de Calotin (création probable en décembre ou janvier ; pièce achevée d’imprimer en février 1664). Le premier acte de cette pièce revient sur le déroulement de la querelle. Il s’agit là d’une stratégie largement publicitaire, à un moment où la polémique n’a plus lieu d’être (Chevalier ne fait que réaffirmer le triomphe de Molière) : le jeune auteur et la troupe trouvent principalement un intérêt économique à parler d’un sujet qui a défrayé la chronique.
Après quoi quelques derniers textes seront publiés, qui relèvent probablement de la même logique : le Panégyrique de L’École des femmes par Robinet (achevé d’imprimer le 30 décembre 1663), ainsi que La Guerre comique ou la défense de l’École des femmes de La Croix (publié vers mars 1664 sous la forme d’une pièce, probablement jamais jouée, qui prend la défense de L’École des femmes et résume toutes les opinions pour et contre).
Enjeux
Enjeux
La querelle de L’École des femmes révèle de façon exemplaire les types de liens qui peuvent s’établir entre querelle et création. Les principaux enjeux de cette polémique peuvent en effet se décliner autour de cette problématique.
(1) Cette querelle est déclenchée par une création : si L’École des femmes provoque une cabale, c’est en raison de son succès et de l’ascension de Molière, mais aussi de son caractère novateur qui fait évoluer la tradition comique. Molière y consolide l’exploration d’un comique qui lui est propre – qui porte sur des questions de valeurs et place en son centre un personnage ridicule en tant qu’il refuse les valeurs dominantes, et qui intègre ce nouveau comique à la grande comédie en cinq actes et en vers (largement réservée jusque là à l’adaptation en français de pièces étrangères).
(2) Cette querelle suscite la création de formes nouvelles : La Critique de l’École des femmes est, à notre connaissance, la première « comédie de spectateurs » dans l’histoire du théâtre en France. C’est la première fois qu’une pièce de théâtre est entièrement consacrée à débattre d’une autre pièce, et à faire rire. Il s’agit d’une forme nouvelle qui sera fréquemment réinvestie par la suite. Quant à L’Impromptu de Versailles il renouvelle profondément la tradition des comédies de comédiens apparues une trentaine d’années auparavant.
(3) Sur le plan quantitatif, on peut noter également que cette querelle provoque la création de pièces en série, qui répondent à une logique de surenchère et d’accumulation souvent exprimée dans les titres (Critique, Contre critique, Véritable critique…). Molière lance ainsi une mode qui instaure un nouveau mode de rapport entre la scène et la salle (la fiction métathéâtrale, l’ancrage de la production dramatique dans l’actualité, les jeux intertextuels, la prise à parti du public, etc.).
(4) Cette querelle est, pour ainsi dire, une invention de Molière (Forestier-Bouqui) qui provoque la polémique suivant une logique d’auto-promotion : en offrant sa Critique au public, il s’expose à recevoir des répliques et suscite l’inflation de textes métathéâtraux dont la fonction polémique cède progressivement à une logique purement publicitaire (pour Molière, la querelle est un moyen de faire parler de lui ; pour les autres, notamment les jeunes auteurs peu connus, participer à la querelle permet de piquer la curiosité du public sur un thème à la mode).
(5) La querelle, enfin, crée des palmarès : elle crée de l’opinion et des valeurs. Dans La Critique de l’École des femmes, Molière cherche autant à disqualifier ses adversaires (par des arguments parfois spécieux) qu’à définir et se rallier le public (public mondain et spectateurs du parterre) dont il revendique l’approbation, autour des valeurs du rire et du plaisir, dans un « contrat de connivence qui construit une image idéale du public » (Bourqui-Forestier) ; dans L’Impromptu de Versailles, il publie la relation privilégiée qui l’unit au roi et parvient par là à la renforcer. Molière fait finalement figure de vainqueur incontesté de la querelle.
Chronologie
Chronologie
• 1662/12/26 : première de L’École des femmes. Recette de 1518 livres. 32 représentations consécutives et nombreuses visites jusqu’au relâche de Pâques.
• 1663/01/01 : Nicolas Boileau-Despréaux adresse à Molière ses Stances. À M. de Molière sur sa comédie de L’École des femmes que plusieurs gens frondaient. Cette date est donnée par Brossette, mais est peu fiable (ces stances pourraient être beaucoup plus tardives).
• 1663/01/13 : le gazetier Loret rend compte du succès de la pièce « qu’en plusieurs lieux on fronde » et d’une représentation de L’École des femmes au Louvre devant le roi, la reine, la reine mère (6 janvier 1663).
• 1663/02/04 : privilège de L’École des femmes accordé à Guillaume de Luyne et partagé avec les libraires Sercy, Jolly, Billaine, Loyson, Guignard, Barbin et Quinet (enregistrement le 16 mars).
• 1663/02/09 : achevé d’imprimer des Nouvelles Nouvelles de Donneau de Visé (paru sans nom d’auteur), contenant un « Abrégé de l’abrégé » de la vie de Molière (tome III, p. 210 sq.) qui constitue le premier récit biographique connu à son propos. Cette notice accorde une place importante à L’École des femmes. Donneau de Visé sait déjà que Molière prépare sa Critique.
• 1663/03/17 : Achevé d’imprimer de L’École des femmes.
• 1663/Fin mai (ou début juin) : divulgation de la première liste des gratifications royales. Molière (« excellent poète comique ») y figure pour 1 000 livres. Molière répond par un Remerciement au roi qui est probablement publié en septembre. Cette gratification sera renouvelée chaque année à Molière.
• 1663/06/01 : première de La Critique de l’École des femmes, qui partage l’affiche avec L’École des femmes jusqu’au 12 août. La querelle devient plus âpre de ton et donne lieu à une surenchère d’impressions (elle cesse d’être orale).
• 1663/06/10 : privilège de La Critique de l’École des femmes accordé au libraire de Sercy et partagé avec de Luyne, Barbin, Quinet, Guignard, Loyson, Jolly et Billaine. C’est le dernier privilège d’une pièce de Molière à être exploité par ce « cartel » qui le publie depuis 1660.
• 1663/06/01 : les deux pièces atteignent la recette record de 1 731 livres.
• 1663/07/15 : privilège de Zélinde ou la Véritable Critique de l’École des femmes de Donneau de Visé. La pièce n’est probablement pas jouée.
• 1663/07/27 : dans sa Quatrième dissertation concernant le poème dramatique, servant de réponse aux calomnies de M. Corneille, l’abbé d’Aubignac accuse le dramaturge d’avoir « essayé de détruire [L’École des femmes] par [sa] cabale dès la première représentation ». L’abbé accuse Corneille d’être l’instigateur de la cabale contre Molière.
• 1663/08/04 : achevé d’imprimer de Zélinde ou la Véritable Critique de l’École des femmes de Donneau de Visé.
• 1663/08/07 : achevé d’imprimer de La Critique de l’École des femmes, dédiée à la reine mère, Anne d’Autriche.
• 1663/12/08 : trente-cinquième et dernière représentation du spectacle combiné de L’École des femmes et de La Critique (dont quatre en visite).
• 1663-fin septembre, début octobre : création à l’Hôtel de Bourgogne du Portrait du peintre, ou la Contre-Critique de l’École des femmes d’Edme Boursault.
• 1663/10/(18 ou 19, 20, 21 ?) : création à la cour de L’Impromptu de Versailles dans le cadre d’un séjour de la troupe à Versailles, qui s’étend du 11 au 23 octobre. La troupe reçoit 3 300 livres. Cette pièce répond au Portrait du peintre.
• 1663/10/30 : privilège du Portrait du peintre ou la Contre-critique de l’École des femmes de Boursault ; privilège du Panégyrique de l’École des femmes de Robinet.
• 1663/11/04 : première représentation publique, au Palais-Royal, de L’Impromptu de Versailles, avec Don Garcie de Navarre (recette : 1 090 livres). Dans le même temps, Montlfeury père lance une attaque contre Molière, que l’on connaît par une lettre de Racine à l’abbé Le Vasseur : « Montfleury a fait une requête contre Molière, et l’a donnée au roi. Il l’accuse d’avoir épousé la fille et d’avoir autrefois couché avec le mère. Mais Montfleury n’est point écouté à la Cour. »
• 1663/11/17 : achevé d’imprimer du Portrait du peintre ou la Contre-critique de l’École des femmes de Boursault. Cette pièce a pu être édulcorée à l’impression.
• 1663/11/30 : achevé d’imprimer du Panégyrique de l’École des femmes de Robinet.
• 1663/12/07 : achevé d’imprimer des Diversités galantes de Donneau de Visé qui contient notamment sa Lettre sur les affaires au théâtre et La Responce à l’Impromptu de Versailles ou La Vengeance des marquis. Aucun document n’atteste que cette Responce ait été jouée.
• 1663/12/11 : à l’hôtel de Condé, au cours d’une même soirée, les deux troupes rivales représentent successivement La Critique de l’École des femmes, Le Portrait du peintre, L’Impromptu de Versailles, et la réponse de Montfleury fils, L’Impromptu de l’hôtel de Condé.
• 1664/01/01 : dernière représentation de La Critique des femmes par la troupe de Molière du vivant de l’auteur.
• 1664/01/19 : achevé d’imprimer de L’Impromptu de l’hôtel de Condé (privilège du 15 janvier).
• 1664/02/07 : achevé d’imprimer des Amours de Calotin de Chevalier (privilège du 30 janvier). Cette pièce a été créée au Marais en décembre ou janvier.
• 1664/02/28 : baptême de Louis, fils de Molière et d’Armande Béjart. Le roi est parrain ; Madame est marraine.
• 1664/03/17 : Achevé d’imprimer de Philippe de La Croix, La Guerre comique ou la Défense de l’École des femmes (privilège du 13 février, enregistré le 13 mars).
Noms propres
Noms propres
Références
Références
Corpus
• D’Aubignac, Abbé, Quatrième dissertation... servant de réponse aux calomnies de M. Corneille, Paris, J. du Brueil, 1663.
• Boileau-Despréaux, Nicolas, « Stances » sur L’École des femmes, in Les Délices de la Poésie galante, des plus célèbres auteurs du temps, Paris, Jean Ribou, 1663, p. 176-177. • Boursault, Edme, Le Portrait du peintre ou la Contre-critique de l’École des femmes, Paris, E. Loyson, 1663.
• Chevalier, Les Amours de Calotin, Paris, T. Jolly, 1664.
• Donneau de Visé, Les diversitez galantes. Contenant les Soirées des auberges, nouvelle comique. Responce à l'Impromptu de Versailles ou la Vengeance des marquis. L'Apoticaire de qualité, nouvelle galante & veritable. Lettre sur les affaires du theatre, Paris, Jean Ribou, 1664.
• Donneau de Visé, « Abrégé de l’abrégé de la vie de M. Molière », dans « Extrait d'une lettre écrite du Parnasse, touchant les nouveaux règlements qui ont été depuis peu faits dans le conseil d'Apollon et des Muses, extraordinairement assemblé », Les Nouvelles nouvelles, Paris, Jean Ribou, 1663, tome III.
• Donneau de Visé, Jean, Zélinde ou la Véritable Critique de l’École des femmes, Paris, Barbin, 1663.
• La Croix, Philippe de, La Guerre comique ou la Défense de l’École des femmes, Paris, 1664.
• Loret, « Lettre II », samedi 13 janvier 1663 (compte-rendu d’une représentation de L’École des femmes du 6 janvier 1663, paru le 13 janvier 1663), dans La Muze historique, ou Recueil des lettres en vers contenant les nouvelles du temps, écrites à Son Altesse Mademoizelle de Longueville, par le Sr. Loret, Paris, C. Chenault, 1658-1665 .
• Molière, Critique de l’École des femmes, Paris, De Luyne, 1663.
• Molière, L’École des femmes, Paris, De Luyne, 1663.
• Molière, L’Impromptu de Versailles, in Les Œuvres posthumes de Monsieur de Molière, Paris : D. Thierry, C. Barbin et P. Trabouillet, 1682, Tome VII.
• Montfleury (fils), L’Impromptu de l’Hôtel de Condé, Paris, Pépingué, 1664.
• Robinet, Panégyrique de l’École des femmes, Paris, J. Guignard, 1664.
Sources secondaires
• Racine, Jean, « Lettre à Le Vasseur » (novembre 1663), dans Œuvres de J. Racine, nouvelle édition par Paul Mesnard, Paris, Hachette, 1888, tome VI, p. 518.
Bibliographie critique
Éditions critiques utilisées :
• Forestier, Georges, avec Claude Bourqui (éd.), Molière, Œuvres complètes, Paris, Gallimard, « Pléiade », 2010, tome I, pour l’École des femmes, La Critique de l’École des femmes, le Remerciement au roi, et tome II pour L’Impromptu de Versailles.
• Couton, Georges (éd.), Molière, Œuvres complètes, Paris, Gallimard, « Pléiade », 1971, Tome I, pour les mêmes pièces, ainsi que pour son appendice consacré à la « Querelle de l’École des femmes » (p. 1011-1142). [Édition des textes suivants : Nouvelles nouvelles, Zélinde, Le Portrait du peintre, Panégyrique de l’École des femmes, Réponse à l’Impromptu de Versailles, Lettre sur les affaires du théâtre, L’Impromptu de l’Hôtel de Condé, La Guerre comique.
• Mongrédien, Georges (éd.), La Querelle de l’École des femmes [Anthologie de textes], Société des textes modernes, 1971.
Autres références critiques :
Cette fiche est en grande partie tirée de cet article :
• Forestier, Georges et Claude Bourqui, « Comment Molière inventa la querelle de L’École des femmes », à paraître dans le numéro de Littératures classiques, « Le temps des querelles », à paraître en 2013.
Voir également :
Albert-Galtier, Alexandre, « Un comédien en colère : Masques et grimaces de Molière dans la querelle de l’École des femmes », Cahiers du Dix-Septième : An Interdisciplinary Journal (CdDS), 7, 2 (2000), p. 91-104.
Bold, Stephen C., « Molière and authority. From the Querelle de l’École des femmes to the Affaire Tartuffe », Romance Quarterly, New York, XLIV (1997), p. 80-92.
Conesa, Gabriel, « Remarques sur la structure dramatique de L’École des femmes », Revue d’Histoire du Théâtre, 30 (1978), p. 120-127.
Dandrey, Patrick, La Guerre comique. Molière et la querelle de L'Ecole des femmes, Paris, Hermann, 415 p.
Desroches, Vincent, « Représentation et métatexte dans L’Impromptu de Versailles et la querelle de L’École des femmes », Romance Notes, 38, 3 (1998), p. 321-331.
Goldsmith, Bobra Ballin, « Molière’s “Défense et illustration” : La Critique de l’École des femmes », The French Review : Journal of the American Association of Teachers of French, 50 (1977), p. 688-697.
Norman, Larry, « Molière, rhapsode et espion : Fictions d’auteur dans la querelle de L’École des femmes », in Fiction d’auteur? Le Discours biographique sur l’auteur de l’Antiquité à nos jours, éd. Dubel-Sandrine, éd. et introd. Sophie Rabau, préface Suzanne Said, Paris, Champion, 2001, p. 185-200.
Bascher, Marco, « Théorie théâtrale dans L’Impromptu de Versailles », in Esthétique baroque et imagination créatrice, éd. et introd. Marlies Kronegger, Narr. Tübingen, XI (1998), p. 177-185.
Madinson, James Fredrick, Jean Donneau de Visé’s Contributions to the querelle de l’École des femmes, Thèse, Pennsylvania State University, 1980, 215 p.
Biet, Christian, « Le roi et l’auteur (L’Impromptu de Versailles) », Les Cahiers de la Comédie-Française, N° 7 (1993), p. 2-100.
Collinet, Jean-Pierre, « Projets de pièces et personnages virtuels dans L’Impromptu de Versailles », L’art du théâtre (Mélanges offerts à Robert Garapon), Paris, Presses Universitaires de France, 1992, p. 217-230.
Desroches, Vincent, « Représentation et métatexte dans L’Impromptu de Versailles et la querelle de L’École des femmes », Romance Notes, 38, 3 (1998), p. 321-331.
Forestier, Georges, « L’Impromptu de Versailles, ou Molière réécrit Molière », Cahiers de Littérature du XVIIe siècle, X, 1988, p. 197-217.
Fumaroli, Marc, « Microcosme comique et macrocosme solaire : Molière, Louis XIV et L’Impromptu de Versailles », Revue des Sciences Humaines, fasc. 145, 1972, p. 95-114.
Gauvin, Lise, « De l’impromptu ou des enjeux d’une poétique », Études françaises, Vol. 16, N° 3-4 (1980), p. 105-118. Article en ligne, lien URL : <http://id.erudit.org/iderudit/036720ar> [Consulté le 01/10/2009].
Herzel, Roger, « “Natural” Acting in La Critique de l’École des femmes and L’Impromptu de Versailles », Seventeenth-Century French Studies, 28 (2006), p. 183-192.
Mongrédien, Georges, « La bataille des Impromptus entre Molière et Antoine Montfleury », Revue Générale, Bruxelles, 105, 3 (1969), p. 69-79.
Morel, Jacques, « L’Impromptu de Versailles ou l’illusion de l’identité », in Mélanges Georges Couton, Presses Universitaires de Lyon, 1981, p. 413-418. (Repris dans Agréables mensonges, Paris, Klincksieck, « Bibliothèque de l’Âge classique », 1991, p. 289-295).
Liens
Liens
Liens vers d'autres querelles associées
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Liens utiles
• Boileau, Stances sur l’école des femmes :
http://moliere.paris-sorbonne.fr/base.php?Stances_sur_l%27Ecole_des_femmes
• Donneau de Visé, « Lettre sur les affaires du théâtre » (dans Diversités galantes) :
http://moliere.paris-sorbonne.fr/base.php?Lettre_sur_les_affaires_du_th%C3%A9%C3%A2tre
• Donneau de Visé, Responce à l’Impromptu de Versailles ou la Vengeance des Marquis :
http://moliere.paris-sorbonne.fr/base.php?La_Vengeance_des_marquis
• Donneau de Visé, Zéline ou la Véritable Critique de l’École des femmes :
http://moliere.paris-sorbonne.fr/base.php?Z%C3%A9linde
• La Croix, La Guerre comique ou la Défense de l’École des femmes :
http://moliere.paris-sorbonne.fr/base.php?La_Guerre_comique
• Robinet, Panégyrique de l’École des femmes :
http://moliere.paris-sorbonne.fr/base.php?Pan%C3%A9gyrique_de_l%27Ecole_des_femmes